Antarès
D’un murmure retenu
Extension de l’écho
Profondeur dans l’abîme
Le fou prophétise
non pas la fin du monde
mais l’émergence de l’aurore en ce début de journée
La corrosion du temps sur les mémoires
A l’écoute du monde j’agite l’éventail
Brasse l’air vicié Nauséabonde
Le nuage encercle la pierre de son murmure retenu
L’hiver s’est présenté à ma fenêtre Esprit des apparences vagabondes sous les flocons fondus
Le matin
Une seule ligne contraire Honte de mon repas rafraîchissant ma peine
J’ai prié l’astre mort Indifférent
aux complaintes du monde
Il m’a répondu d’un silence pesant
La famille irréconciliable ressemble à des fantômes qui ont fait le deuil
Ne pouvant accéder à la vie marginale l’artiste lettré
décloisonne la réalité
Le sommet ensoleillé sur la pointe d’un pinceau
L’encre se brise
comme la goutte de pluie sur mon bureau
(à mon ami Jean Luc...)
Libéré
du poids des carlingues et des cockpits
tu as rejoint le bleu du ciel
En deçà de l’objet la forme En deçà de la forme la peinture En deçà de la peinture le verbe En deçà du verbe la poésie
Ma langue d’origine
s’est perdue dans la steppe
Mon lieu de naissance je ne l’ai pas retrouvé
Ma destination je ne l’ai pas défini
Même mon passé j’ai du l’oublier