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(47.36.50.50), Orly Ouest, hall 2 (46.75.25.04) et Relais Elysées, 119 avenue des Champs Elysées 75008 PARIS (42.99.23.39).
GROUPE
AIR FRANCE
AÊS& 9MTER
5 2
WEEK-ENDS DANS LES
RELAIS &
CHATEAUX
Collection « 52 week-ends »
(Ç) Éditions Albin Michel S. A., 1994 22, rue Huyghens, 75014 PARIS
ISBN : 2-226- 06953-4
GILLES PUDLOWSKI
WEEK-ENDS DANS LES RELAIS &
CHATFAUX
A L B I N M I C H E L
DU MÊME AUTEUR D L- Oi- 061994-1 5420
Chez Albin Michel,
52 week-ends autour de Paris, 1983,1985,1987,1990; 1993.
52 week-ends en France, en collaboration, 1986.
La Jeune Cuisine d'Alsace, 1986.
Le Guide Pudlowski de l'Alsace gourmande, 1988, 1989, 1992.
Le Guide Pudlowski des Villes gourmandes, 1989 (Gutenberg du Livre pratique).
Le Guide Pudlowski de Paris gourmand, 1990,1991.
52 week-ends dans les Relais & Châteaux, 1991.
Chez Lattès,
Le Guide Pudlowski de Paris gourmand, 1992 (prix La Mazille), 1993.
Chez Flammarion, Le Devoir de Français, récit, 1984.
L'Amour du pays, récit, 1986 (prix Maurice Genevoix, prix Jacques Chardonne).
Le Voyage de Clémence, roman, 1987.
Chez Seghers, L'Année poétique 77, anthologie, 1978.
Chez Bueb et Reumaux, Le Guide de l'Alsace heureuse, 1985.
À la Nuée Bleue, en poche DNA, Strasbourg gourmand, 1993.
Chez François Bourin, Je vous écris de Strasbourg, 1988.
Chez Hologramme (Paris), Fête gourmande, 1990.
Chez Robert Laffont, Saveurs des terroirs de France,
avec les sœurs Scotto, 1991.
Pour Claude Imbert, professeur de démocratie, maître ès plaisirs, 52 gages d'amitié.
AVANT-PROPOS Q
ue voilà un livre facile à écrire, plaisant à offrir, savoureux àdédier au lecteur ! Il s'agit ici non seulement de décrire 52 voyages de plaisir, mais d'en choisir un nombre identique dans le sein de ce que Régis Bulot, l'intrépide président des Relais &
Châteaux, appelle «la plus belle chaîne du monde». Le seul critère qui me requiert est celui de la subjectivité, la seule ambition celle de provoquer chez vous, lecteur, une émotion. Pourquoi avoir retenu ici Megève et non Courchevel, choisi Le Lavandou au détriment de Saint-Paul-de-Vence, trié dans les Relais à fleur de Loire et aug- menté mon choix vers l'Est ? Pur et bon plaisir, certes, mais aussi désir de parier sur la nouveauté - la moitié du guide a été totalement renouvelée par rapport à la précédente édition -, d'insister sur le rap- port qualité-prix, de diversifier les choix sans méconnaître le pluralisme régional et l'équilibre géographique, enfin, la volonté cer- taine d'ouvrir ces pages, jusque-là exclusivement françaises, à l'Europe proche.
Voici donc quelques étapes en Belgique, au Luxembourg, en Suisse et même en Allemagne, côté Forêt-Noire. À dire vrai, Baïersbronn se trouve être à deux pas de Strasbourg et plus proche de Nancy que de Paris, Schaffhausen la porte à côté de Belfort ou de Besançon.
Quant aux belles étapes flamandes et wallonnes d'Hasselt, Bruges ou Malmédy, elles ne sont guère plus éloignées de Paris que Lyon, Nantes ou Bordeaux.
M'en voudra-t-on si je fais ici la part belle à la haute gastronomie, incluant, à côté des Loiseau, Meneau, Lorain, Guérard ou Boyer, les Thorel, les Bras, les Veyrat, qui offrent, chacun à sa manière désor- mais, une étape de choix, de belles chambres, un jardin d'herbes si ce n'est un lac ou un plateau, à côté de la possibilité d'un grand repas assorti de vins d'exception? C'est qu'un week-end recèle tou- jours une part de rêve et qu'un moment de fête gourmande est souvent le clou du spectacle. Du Périgord noir ou vert aux marches
de Lorraine, de Pays basque en Alsace, des côtes normandes à celles de Méditerranée, vous partirez donc en quête de la vraie France, sans négliger d'aller traquer le sanglier en forêt d'Ardennes, de skier en Valais ou aux abords du mont Blanc, de découvrir les Fagnes et ses tourbières, la Brière et ses marais, l'Aubrac et ses drailles, le pays de Gex et ses cols enneigés, le Léman et sa lumière. Vous trouverez ici, chemin faisant, le portrait d'une France élargie, aux frontières floues, en attendant peut-être de prochaines incursions en Angleterre, aux Pays-Bas, en Irlande ou en Espagne. Après tout, le TGV, l'avion et les tunnels sous la Manche ou les massifs montagneux ont raccourci les distances, et les possibilités de week-ends sont, désormais, plus nom- breuses que les étapes elles-mêmes.
Partez en quête de l'inconnu, ne vous laissez pas rebuter par les sai- sons, choisissez l'hiver pour être sûr de posséder à vous seul la beauté de paysages secrets - ah, la baie du Mont-Saint-Michel en décembre sous les brumes ! - et, surtout - règle sacro-sainte du week-end réussi - laissez-vous faire : faites-vous chouchouter, res- pirez sans mesure, vaquez au gré de vos envies.
Choisir le label Relais & Châteaux, c'est s'offrir la certitude d'un accueil charmant, d'un confort douillet et d'une cuisine au petit point. En prime, un panorama souvent insolite (à Trébeurden, face à la mer et aux rochers, comme à Thionville où la Moselle ressemble au Gange), un bout d'histoire à apprendre et quelques histoires de bouche à conter vous sont aussi promises. Lisez les conseils de pro- menades, les notices de produits à rapporter ou de lectures à entreprendre, en sachant qu'ils n'ont de valeur qu'indicative et en en faisant votre propre miel.
Chaque voyage est un rêve. En voici 52. Partons vite, voulez-vous?
Gilles Pudlowski
0 Les renseignements pratiques nous ont été four- nis par les hôteliers eux-mêmes. Lorsque le service est compris dans le prix des chambres et des repas, il n'a pas été indiqué. Les petits déjeuners sont généralement comptés en supplément.
0 Pour toute promenade, signalée à titre indicatif, il est recommandé de se munir des Guides verts Michelin, Guides bleus ou livre de poche, et des cartes de l'Institut géographique national.
M Pour les promenades pédestres, on peut se pro- curer les topo-guides des sentiers de grande randonnée ou les cartes au 1 / 25 000 à l'IGN, 107, rue La Boétie, 75008 Paris.
M La plupart des adresses indiquées sont acces- sibles aux « non-automobilistes ». Se renseigner auprès des restaurateurs sur les gares les plus proches.
M Pour toute suggestion concernant ce livre, écrire à Gilles Pudlowski, Éditions Albin Michel, 22, rue Huyghens, 75014 Paris.
AIGUEBELLE
VAR
R
ien, la mer, un port, sa plage, et puis la vue sur les îles d'Hyères : Porquerolles, Port-Cros et le Levant. Rien et tout : une station de vacances vue cent fois et la magieéternelle de la Côte d'Azur. Ajoutons, pour faire bonne mesure,
qu'Aiguebelle n'est qu'un virage au large du Lavandou, qu'on
débarque ici, en recoin de route, en s'apercevant à peine qu'on
est bien arrivé par l'aéroport d'Hyères, qu'on a flâné sur le
boulevard De-Lattre-de-Tassigny, embrassé la vue des îles
depuis la place Ernest-Reyer, bu le pastis sur une terrasse
ensoleillée, pris un peu d'ombre dans les ruelles de la ville au
parfum de Provence, avant de quitter Le Lavandou pour l'aven-
ture. Celle-ci est proche, avec la découverte d'un hôtel en
terrasse sur la mer, la proximité de Bormes et des jardins fleu-
rant le mimosa, ses plages de sable doux et ses forêts de pins
maritimes qui ont su échapper au feu. Vous y êtes ? Le para-
dis est alors à vos pieds. Et dans l'assiette.
En terrasse en bordure de mer, au-dessus des calanques.
Accès : À 43 km de Toulon, par l'A 57 direction Hyères, Le Lavandou.
Puis la D 559 jusqu'à Aiguebelle (à 4,5 km).
Aéroports d'Hyères à 28 km et de Nice à 131 km.
Saison : fermeture annuelle de début octobre à Pâques.
Propriétaire : IBG Ltd.
Directeur : Gérard Goujon.
42 chambres de 950 F à 2 270 F.
5 appartements de 2 365 F à 3 380 F.
Chiens : admis et aimés.
Menus : 320 F, 520 F.
Carte : 550 F / 750 F.
Vins :
l'occasion de découvrir d'admirables bandais et côtes-de-Provence en blanc et rouge, le muscat du domaine des Planes, le splendide rosé de Barbeyrolles, le rouge de Saint- Baillon ou du château Réal-Martin,
Les Roches
1, av. des Trois-Dauphins e Aiguebelle 83980 Le Lavandou Tél. : 94 71 05 07 e Fax : 94 71 08 40
A
vec son air de gavroche du Finistère, il res- .semble comme deux gouttes d'eau à son copain Passard né à La Guerche : mêmes boucles bohèmes, même air conquérant. Ils ont tous deux travaillé chez Kéréver qui révolutionne, dans les années 70, la cuisine bretonne à Liffré. Breton de Quimper, Laurent Tarridec entre en appren- tissage à deux pas de chez lui, à Sainte-Anne-la- Palud, sous la houlette de Mamy Le Coz qui prépare comme personne la sole meunière et le homard grillé. Il partira plus tard pour Paris chez Prunier-Traktir, puis au Vivarois, chez Ricordeau à Loué, au Beau Rivage à Condrieu, avant la Bonne Auberge à Antibes où il apprend la cuisine du soleil.Il tâchera de la transplanter en vain au château d'Esclimont. Il arrête pendant un an, s'attelle à des études de gestion hôtelière, Rochedy l'appelle à Saint-Tropez au Chabichou. L'épisode ne dure que quatre mois. C'est l'installation dans un petit paradis à fleur de Méditerranée, en bord de route mais tourné vers la mer, aux portes du Lavandou.
Les chambres sont en terrasse avec vue sur le Levant. La salle à manger est luxueuse comme une cantine de paquebot. Aux fourneaux des Roches, Laurent peut tout se permettre, acheter les meilleurs produits et marier la cuisine médi- terranéenne aux épices du Nouveau Monde.
Ajoutez à cela des fritures légères, des légumes en folie, des goûts canailles, un formidable sens des contrastes, une technique formée au classi- cisme le plus rigoureux, et vous aurez l'esquisse d'un style. Les grosses belons aux pommes frites,
la renversante terrine d'ail, le gâteau de pommes de terre au lard, la daurade au grill avec ses tomates sèches et sa salade d'herbes, les pieds paquets d'agneaux avec ses côtes premières et sa friture de panisses, le magnifique pigeon avec son jus à la presse, qui donne lieu à un exercice de service en salle de haute volée, composent une symphonie fantastique. Les desserts (à l'ins- tar des griottes chaudes au parfait de réglisse) sont délicieux, vifs, piquants, même si le registre en est encore mince. En revanche, les fromages (le plus ahurissant des plateaux de la côte, avec plusieurs cheddars et un bouleversant stilton) et des vins exceptionnels commentés avec infiniment de malice par le sommelier Pierre Prat sont là pour compléter la fête. Que manque-t-il encore aux Roches pour figurer au premier rang des tables stars de la Côte ? Mais rien, justement. Le miracle est leur situation géographique, loin, très loin du triangle Cannes-Nice-Monaco, qui mérite toutes les haltes et justifie l'excursion vers les îles.
Profitez-en : son restaurant-bateau n'affiche pas complet, ses chambres avec tomettes anciennes, salle de bains en faïence de Salernes, vue sur la grande bleue, ne sont pas « surbookées » et son chef n'a pas la grosse tête. Du moins, pas encore.
Piscine privée, golf et tennis à 1,5 km. Tous sports nautiques, pêche au thon, embarquement pour les îles.
A D E C O U V R I R . . . M Le Lavandou : la vieille ville d'allure
provençale, le port de pêche, la place Ernest-Reyer, la vue sur les îles et le boulevard De-Lattre-de-Tassigny qui longe la mer.
0 Les îles d'Hyères, embarquement depuis la presqu'île de Giens ou Le Lavandou. Porquerolles et ses plages, le port de plaisance, le village d'allure coloniale, le fort Sainte-Agathe du XIXe, la promenade du phare et son pano- rama, le sémaphore et la pointe du Langoustier (un excellent restaurant : le Ma s du Langoustier). Port-Cros, classé parc naturel, et son sentier bota- nique peuplé de plantes méditerra- néennes, le fort de l'Estissac bâti sous Richelieu, le rocher du Rascas, le sen- tier sous-marin balisé de bouées blanches, la promenade du vallon de la Solitude (2 h aller-retour), la baie de Port-Man. L'île du Levant, ancien jardin des moines de Lérins, est désor- mais vouée au naturisme, les calanques de l'Avis et de l'Estable, le village d'Héliopolis.
t Bormes-les-Mimosas, à 5 km du Lavandou : le site admirablement per- ché au-dessus de la mer, l'environ- nement fleuri qui donne son nom au village, la place Saint-François, la chapelle et la terrasse panoramique, l'église Saint-Throphyme du XVIIie, le musée Arts et Histoire, les vieilles ruelles provençales et les ruines du château (belle promenade). Une excel-
lente table, tenue par le « professeur » de cuisine provençale qu'est Guy Gedda : Le Jardin de Perlefleurs.
a Toute la route de la Côte d'Azur, par la corniche des Maures : Cavalière, Canadel, Cavalaire et sa baie, Gassin et Ramatuelle, Saint- Tropez (le port, le môle Jean-Réveille, le musée de l'Annonciade, le quar- tier de la Ponche et le château de Suffren), puis Grimaud, Sainte-Maxime, Fréjus, Saint-Raphaël, Cannes, Antibes et Nice.
WMMM Faïences de Moustiers, poteries de Vallauris, verre soufflé de Montauroux aux Poteries de Provence (41, av. du Général-de-Gaulle, Le Lavandou, tél. : 94 71 01 58) ; herbes de Provence, savon de lavande et parfum de vanille au Provence Center, 15, av. des Martyrs-de-la-Résistance, Le Lavandou, tél. : 94 71 70 1 1 ). Nombreux pro- duits, vins de Provence et antiquités à la boutique de l'hôtel.
La Gloire de mon père et Le Château de ma mère, de Marcel Pagnol (Presses Pocket) ; Tendre est la nuit, de Scott Fitzgerald (Belfond et Livre de Poche).
BAIERSBRONN
ALLEMAGNE
L
'Allemagne touristique serait-elle méconnue des voi- sins français? Elle donne pourtant des leçons de sourire, de savoir-vivre et d'hospitalité. Dans ses auberges familiales ayant su se mettre au goût du jour, ses com- plexes balnéaires qui font la nique aux sapinières, ses saunas géants qui défient pluie, nuages ou vent, ses hôtels dit de« cure » ou de « sport » offrent tant de ressources que s'en échapper est tâche ardue. Ainsi en Forêt-Noire, terre de légende. Chaque tournant cache une ruine, chaque hallier voile une cascade. Elle a su drainer la crème du tourisme chic dans ses marges. Ses armes? D'abord des hôtels qui sont des pièges dorés, considérés comme le « top » du genre en Allemagne et cachant admirablement leur jeu. Au cœur d'une agglomération anodine sise à l'écart de la route des crêtes, la vedette est une auberge familiale devenue, au fil des ans et des investissements, un vrai palace de la montagne, aux équipe- ments si nombreux et si complets qu'ils constituent des mondes en soi et des buts de voyage. Ce qui n'empêche aucu- nement d'aller faire du tourisme alentour. Triberg et ses coucous, le lac de Titisee-Neustadt, mais aussi la proche abbaye d'Alpisbacher forte de son site romantique et de sa tra- dition brassicole, la voisine cité de Freudenstadt, ex-« ville de la joie », reconstruite soigneusement sur le modèle ancien après-guerre, Baden-Baden et ses thermes, sans parler de la haute route des crêtes qui plonge à travers la Forêt-Noire : tout ceci se visite et doit vous inciter à ne pas trop paresser dans le superbe établissement de bains maison...
Dans un village typique de la Forêt- Noire.
Accès : À 560 km en voiture depuis Paris, par l'A 4, puis Gambsheim, Achern, Ruhestein.
Aéroport de Strasbourg-Entzheim à 70 km.
Saison : restaurant fermé lundi et mardi. Fermeture annuelle du restaurant du 24 mai au 24 juin et du 28 novembre au 24 décembre.
Propriétaire : Hermann Bareiss.
45 chambres : 340 DM à 520 DM.
55 appartements : à partir de 480 DM.
Chiens : admis (avec supplml et en chambre seulement) Menus :
140 DM, 180 DM.
Carte: 100 DM/
125 DM.
Vins :
découvrez les riesling, weissburgunder et blaufrânkisch allemands,
Hôtel Bareiss
Gârtenbuhlweg, 14 D-7227 Baiersbronn-Mitteltal, Allemagne
Tél. : 49 / 07442 - 470 Fax : 49 / 07442 - 47 320
c ent chambres, 180 lits, un complexe sauna- piscine avec jacuzzis à foison, une décora- tion qui joue du raffinement rustique autant que citadin, la gastronomie pratiquée avec délicatesse et un service aimable de jeunes filles vêtues de jupes colorées à la mode souabe : ce n'est pas de l'hôtellerie, mais de l'opérette.
Le soir, dans la salle en dédale des repas de pen- sion, lorsque Hermann Bareiss, maître de maison au physique de play-boy aristo, accomplit son tour de piste pour s'enquérir des désirs de ses hôtes, on se croirait dans une noble demeure du siècle passé.
Ce charme-là semble immuable. Luxe du marbre de l'entrée, jolies chambres boisées et modernes, clientèle au diapason qui n'hésite pas à porter la cravate et le tailleur au petit déjeuner - ce der- nier, jusqu'à midi, est d'ailleurs l'un des grands repas de la journée.
La gastronomie ici est de qualité haute. On a dévolu le restaurant jadis étoilé, baptisé Kaminstube, aux pensionnaires, même si la cui- sine qu'on sert aux gourmets de passage est de qualité suivie.
Quant au « gastro », deux fois étoilé chez Michelin, il mérite pleinement cette distinction, surtout depuis l'arrivée du jeune Claus-Peter Lump, qui a fait des stages éclairés chez Ducasse à Monaco, Petermann à Zurich, Santin à Milan, Winkler et Witzigman à Munich. Les vingt-cinq places assises sont vite occupées et le service qui parle français
à la perfection, sous la direction du malicieux Alfred Statler, conseille les vins (belles découvertes allemandes du côté du Rhin et du Kaiserstuhl, petit frère siamois de l'Alsace) avec doigté, explique, commente.
On ne s'ennuie pas une seconde avec le saumon fumé chaud minute, le risotto aux fruits de mer, le délicat mille-feuille (sans pâte) de foie gras aux truffes et la crépinette de pigeon aux asperges, sans parler d'un parfait glacé coco-mangue, qui montre que, côté desserts, la maison aussi a pris une belle envolée. La tournure de cette cuisine est curieusement méditerranéenne et si l'on goûte le rouget à la coriandre et l'agneau au thym, on se rend compte à l'évidence que la Forêt-Noire est bien la Côte d'Azur de l'Allemagne.
Complexe balnéaire avec 7 bassins, sauna, tennis, promenades balisées, golf à 12 km.
a Freudenstadt : au croisement de plu- sieurs routes, une ville ancienne, brû- lée en 1945 et rebâtie sur son plan initial. Visitez la Marktplatz, vaste rec- tangle aux maisons à arcades, l'église du XVIIe avec son lutrin du XIIe.
0 Le circuit de la Forêt-Noire : Baden- Baden (Lichtentaler Allee, château neuf, bains romains, thermes modernes de Caracalla), puis suivre la
« Schwarzwaldhochstrasse », Mum- melsee (lac glaciaire au pied du Hornisgrinde), combe d'Allerheiligen vers Ruhestein (ruines de l'église, site, chutes d'eau, sentier pédestre), Freudenstadt, Alpirsbach (ville pitto- resque, ancienne abbaye romane, cloître), Gutach (musée de plein air de la Forêt-Noire, vieilles fermes recons- tituées), col de Landwassereck (jolies vues), Triberg (centre de l'industrie horlogère, fabrication des fameux
« coucous », promenade des cascades, église Notre-Dame-des-Sapins, une belle étape classée Relais-Château : l'hôtel Wœrle), Furtwangen (musée de l'Horlogerie, excursion vers la source du Danube), Saint-Peter (abbaye baroque, nécropole des ducs de Zâhringen, bibliothèque ornée de
stucs), Kandel (table d'orientation, vues sur les Vosges), Waldkirch (église Sainte-Marguerite, demeures du XVIIIe), Fribourg (cathédrale, tour, vieille ville, place de l'Hôtel-de-Ville, portes anciennes), excursions vers le Belchen (à 1 414 mètres) ou au Titisee (lac, centre touristique).
a N'oubliez pas l'autre grande adresse de Baiersbronn : celle de l'hôtel Traube -Tonbach (tél. : 49 / 7442-4920), avec sa grande cui- sine française au Schwarzwaldstube (trois étoiles Michelin, 19,5 au Gault- Millau allemand), classé Relais Gourmand, mais aussi sa remarquable cuisine régionale à la Kohlerstube et, dans un cadre rustique et intime, à la Bauernstube.
« Coucous » à Triberg ou à Freudenstadt.
te Voyage en Allemagne, de Patrick Démerin (Plon) ; le Roi des Aulnes, de Michel Tournier (Gallimard / Folio).
BAIX
ARDÈCHE c
ôté Drôme ou côté Ardèche, le Rhône s'élargit, devient
ce fleuve majestueux que Bernard Clavel comparait à
un dieu en métamorphose. À Baix, le plus puissant et
le plus vif des grands fleuves français se fait douce rivière,
s'écoule au pied de maisons de pierres ocres et grises. Là, en
1640, le 16 août, l'équipage du cardinal de Richelieu fit halte
et retraite. Depuis, le bourg et sa halte de charme vivent dans
son souvenir. Mais tout le pays alentour mérite la halte. Les
côtes sauvages de l'Ardèche, la corniche de Rompon qui offre
une plongée panoramique sur les eaux tourmentées, le château
de La Voulte ou encore l'église abbatiale avec son porche
roman de Cruas, le vieux bourg de Meysse, avec son torrent du
Lavezon, les forteresses ruinées de Saint-Vincent-de-Barrès et
de Rochemaure, le baptistère de Mélas : voilà qui requiert
l'attention du voyageur. On s'arrête généralement à Baix sur la
route du soleil, sur l'axe Paris-Côte d'Azur. Mais tout ici mérite
la halte : la montagne proche, le fleuve et ses mystères, les ter-
rasses et leurs vignes, les vieux bourgs et leurs riches
souvenirs. La sauvage Ardèche se mire ici dans le grand
Rhône : prenez donc le temps de lui rendre visite-hommage,
dans la sérénité.
Au bord du Rhône.
Accès : À 33 km de Valence par l'A 7. Sortie Loriol- sur-Drôme, direction Le Pouzin et Baix.
Aéroports de Valence à 30 km et de Lyon à 120 km.
Saison : restaurant fermé le lundi, d'octobre à décembre. Fermeture annuelle du 2 janvier au 12 mars.
Propriétaire : Philippe Leclerc.
10 chambres : 950 F à 1 100 F.
4 appartements : 1 450 F à 1 650 F.
Chiens : admis.
Menus : 195 F, 540 F.
Carte : 450 F / 600 F.
Vins : des côtes-du-rhône (saint-joseph, saint- péray, côte-rôtie, condrieu).
La Cardinale et sa Résidence
Quai du Rhône 1- 07210 Baix Tél. : 75 85 80 40 e Fax : 75 85 82 07
B
aix, c'est la Cardinale, l'étape où le cardinal de Richelieu fit halte, menant avec lui ses aristocratiques prisonniers, de Thou et Cinq- Mars, dont Walter Scott et Alfred de Vigny roman- cèrent le destin tragique.Ce fut, sous l'égide de Marcel et Nelly Tilloy, l'un des sept premiers relais-châteaux qui constituè- rent - c'était en 1954 - la première route du bonheur sous l'égide des Relais de Campagne.
Un businessman venu de Suisse l'a réveillé comme par un coup de baguette magique, doté de chambres coquettes, petites mais charmantes, décorées avec gaieté dans le goût italien, à fleur de fleuve. Le lierre court sur la maison, qui s'agrémente d'une résidence annexe dans un vaste parc.
Aux fourneaux, Eric Sapet, jeune ancien de chez Jacques Cagna, Ardéchois d'origine, joue des saveurs aigres-douces avec un naturel appuyé.
La carte paraît chère au regard du petit menu, carrément donné. Les desserts sont superbes.
L'ensemble a-t-il besoin de trouver un équilibre?
Mais nous en sommes à la renaissance d'une demeure cherchant ses marques. La soupe au pistou en gelée, le carré d'agneau des Préalpes aux gnocchi de chèvre et l'assiette de fruits rouges avec gaufre au sirop d'érable et glace au fromage blanc et miel sont délicieux.
Les chambres dans l'annexe jouent le confort tranquille et débonnaire, avec ses pelouses pour
: ; î U ( m i r t u > v v : : r i
52 WEEK-ENDS DANS LES REtAIS & CHATEAUX @
52 week-ends coups de cœur dans des hôtels, châteaux, manoirs et demeures de la célèbre
chaîne des Relais & Châteaux.
Les meilleures adresses, toujours dans l'excellence de la tradition, de l'accueil
et de la gastronomie.
Chambre avec vue sùr la mer au Lavandou, dégustation de foie gras au bord de la Garonne
chez Jean-Marie Amat, golf au château de Divonne, détente dans le jardin des Prés d'Eugénie, étape gourmande dans un relais de poste à Romorantin, ou moments intimes
dans une ancienne maison de pêcheur des bords du Rhin :
52 séjours inoubliables dans la France de charme et ses alentours.
Des idées de distraction à proximité, de lectures à emporter, de produits régionaux
à découvrir : pour l'assurance de 52 week-ends réussis.
52 week-ends dans les Relais & Châteaux :
un classique indispensable au bien-vivre.
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