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I. Grandes orientations et politique scientifique ....................................2 1.

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TABLE DES MATIERES

I. Grandes orientations et politique scientifique ...2

1. Principales caractéristiques de l’unité ...2

2. Evolution du périmètre de l’unité...3

3. Nouvelle structuration scientifique ...5

4. Politique scientifique ...6

5. Appui à la formation ...11

6. Valorisation de la recherche ...12

7. Besoins en matière de recrutement ...13

8. Budget et gestion ...15

II. Programme scientifique par axe ...17

1. Axe Jeux et marchés ...17

2. Axe Economie du travail et des ressources humaines ...22

3. Axe Economie de la santé...28

4. Axe Espace et environnement ...33

5. Axe Monnaie, finance, économie internationale ...39

6. Axe Histoire de l’analyse économique ...45

III. Les formations ...48

1. La mention Economie Quantitative (Ecully) ...48

2. La mention Finance (Ecully) ...49

3. La mention Ingénierie Economique (St-Etienne) ...50

4. La mention Finance (St-Etienne) ...51

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GRANDES ORIENTATIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE I.

Principales caractéristiques de l’unité 1.

Le GATE UMR 5824 sollicite un renouvellement de sa reconnaissance comme UMR en mettant en avant les résultats acquis lors du contrat quadriennal passé et ses perspectives de transformation et de développement. Il souhaite conserver comme tutelles principale le CNRS et l’Université Lyon 2 et comme tutelles secondaires l’Université Lyon 1 et l’ENS Européenne.

2009 marque une étape importante dans la vie de l’unité dans la mesure où le CREUSET (Centre de Recherches Economiques de l’Université de St Etienne) ex-FRE 2938 du CNRS et de l’Université de St Etienne devrait, avec le GATE, former le « GATE Lyon St Etienne »

1

. Il s’agit d’un regroupement volontaire qui résulte du souhait même des chercheurs et qui offre une nouvelle source de dynamisme et de progression. L’Université Jean Monnet St Etienne devrait ainsi devenir également tutelle de notre unité.

Les deux unités d’origine partagent les mêmes priorités et sont prêtes à s’engager sur des objectifs communs : publier toujours davantage dans les meilleures revues de nos champs de recherche et renforcer la part des publications dans les revues généralistes d’excellence et de très bon niveau, développer les recherches pluridisciplinaires et favoriser l’émergence de projets innovants, renforcer encore l’attractivité internationale du laboratoire, donner un environnement de formation à visée internationale aux doctorants.

Cette évolution du périmètre de l’unité se traduit par un agrandissement du nombre de sites d’implantation :

campus des Grandes Ecoles d’Ecully (site principal)

campus de l’Ecole Normale Supérieure Européenne à Lyon Gerland

campus Tréfilerie de l’Université Jean Monnet Saint Etienne

Centre Léon Bérard à Lyon (Centre Régional de Lutte Contre le Cancer).

Enfin, la nouvelle unité connaît une forte augmentation de sa taille. Le GATE Lyon St Etienne regroupe en effet 101 membres dont 60 permanents :

34 enseignants-chercheurs (Professeurs et Maîtres de Conférences)

8 chercheurs CNRS (2 Directeurs de Recherche et 6 Chargés de recherche, tous localisés

• à Ecully)

1 chercheur contractuel de droit privé (CLB)

17 personnels administratifs et techniques (8 ITA CNRS, 6 BIATOSS ; 1 secrétaire et 2

assistants de recherche sur des contrats de droit privé au CLB)

36 doctorants (dont 23 financés : allocations MENESR, CIFRE, ATER)

1

Dans la suite de ce projet, le nom de GATE Lyon St Etienne est employé systématiquement par

simplicité, bien que la décision officielle de création n’ait pas encore été notifiée par le CNRS.

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GRANDES ORIENTATIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE 5 post-doctorants dont l’un a été nouvellement recruté comme Chargé de Recherches

de 2ème classe au CNRS.

Sur 43 chercheurs et enseignants-chercheurs de la nouvelle unité, 37 sont publiants au sens de l’AERES (86%).

Cette évolution du nombre de tutelles et de lieux d’implantation implique certes un accroissement des coûts de transaction et de coordination, mais témoigne en même temps de l’importance de la nouvelle unité dans le paysage régional.

Ce regroupement a conduit à un renouvellement de la structuration scientifique de l’unité.

Notre volonté est de maintenir un équilibre entre les axes de recherche, notamment en termes de politique de recrutement et d’affectation d’allocations doctorales, dès lors que tous les axes contribuent à une production scientifique de qualité dans la nouvelle unité.

Evolution du périmètre de l’unité 2.

Processus

Le GATE et le CREUSET ont été longtemps partenaires au sein d’un DEA commun de micro- économie appliquée. Puis, lors de la mise en œuvre de la réforme LMD et de la mise en place d’une Ecole Doctorale de site, le CREUSET a monté son propre programme de Master. La volonté de remettre en synergie les formations de micro-économie lyonnaise et stéphanoise et le désir de renforcer mutuellement nos équipes ont conduit à l’ouverture de discussions fin 2007 sur un possible rapprochement des laboratoires.

Une délégation composée de trois membres de chaque unité s’est réunie à plusieurs reprises pour conduire ces discussions. Au lendemain de chaque rencontre, une réunion informelle était conduite au sein du laboratoire pour informer les autres membres de l’évolution des échanges.

Parallèlement, sur le plan scientifique, des chercheurs des deux équipes se rencontraient pour réfléchir à des perspectives communes tant en matière d’enseignement (master) que de recherche.

Ce processus s’est déroulé alors que l’Université de St Etienne entrait au sein du PRES « Université de Lyon » et que se constituait une Ecole Doctorale « Sciences Economiques et de Gestion » (ED 486) à laquelle les deux laboratoires allaient se trouver attachés.

A l’issue de ces discussions, le 24 juin l’Assemblée Générale du CREUSET et le 1er juillet 2008 les membres du Conseil de laboratoire du GATE se sont prononcés en faveur du regroupement des deux unités dans l’UMR GATE, rebaptisée GATE Lyon St Etienne pour marquer à la fois la continuité de l’UMR et la bi-implantation territoriale.

Ce regroupement a reçu l’assentiment de toutes nos tutelles, l’Université Lyon 2, l’Université de

St Etienne, l’Université Lyon 1, l’Ecole Normale Supérieure LSH, et notre partenaire, le Centre

Léon Bérard. Une lettre cosignée de tous les représentants des tutelles locales des deux unités

a d’ailleurs été adressée à la direction du CNRS le 24 octobre 2008 pour demander au CNRS

de soutenir ce regroupement et pour affirmer leur volonté d’aider au développement de la

nouvelle unité.

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Motivation et perspectives

Si ce regroupement s’accorde avec les évolutions institutionnelles sur la region (PRES, logique de grande agglomération…), il répond avant tout à une logique scientifique.

L’alliance des deux unités apporte tout d’abord aux chercheurs d’Ecully un renforcement des compétences en théorie des jeux et en économie mathématique et offre aux chercheurs de St-Etienne un renforcement des compétences en économétrie et la possibilité d’accéder aux techniques d’expérimentation. En plus, il ouvre des opportunités sur d’autres terrains de recherche, comme le montre la déclinaison des axes ci-dessous.

La volonté de coopérer des chercheurs des deux sites est patente. Par exemple, une réponse commune à l’appel d’offres « projets blancs » de l’ANR a d’ores et déjà été réalisée et a été couronnée de succès en mai 2009 (MINT : Models of Influence and Network Theory). D’autres recherches, en économie géographique, sont également insérées dans des contrats communs.

L’ensemble nouvellement constitué permet de renforcer le potentiel de recherche et de renforcer notre visibilité internationale dans le domaine de l’économie expérimentale (expériences de laboratoire et de terrain, dans le domaine des incitations, du design de marché et de la coopération) à Ecully et de la théorie des jeux (jeux de réseaux, formation et stabilité des coalitions en jeux coopératifs) à St Etienne.

Nous partageons les mêmes priorités : encourager une production scientifique de grande qualité, attirer des talents, développer la visibilité et la stature internationale de l’unité, soutenir une formation à la recherche d’excellence et l’émergence de nouveaux projets, favoriser les échanges et la communication au sein de l’unité.

Un point commun entre les deux unités est aussi leur volonté de travailler au cœur de la discipline mais en interaction avec des chercheurs d’autres disciplines pour explorer de nouveaux objets et déplacer les frontières de la connaissance. Il en est ainsi des recherches en neuro-économie nouvellement conduites au GATE en coopération avec des chercheurs en neurosciences de l’Institut des Sciences Cognitives de Lyon et des psychologues, recourant notamment à la neuro-imagerie fonctionnelle afin de comprendre le rôle des émotions dans les décisions économiques. Il en est également de même des travaux conduits en économie de la santé en collaboration avec des médecins ou en économie spatiale en interaction avec des physiciens. Il en est de même pour les chercheurs du CREUSET qui coopèrent avec des mathématiciens appliqués et des informaticiens dans un cadre pluridisciplinaire associant la théorie des jeux, les mathématiques discrètes et l’informatique théorique, mobilisés pour traiter des questions de décision stratégique, d’allocation de ressources et de répartition de coûts dans des environnements sociaux ou automatisés. Il en est de même concernant les croisements entre théorie économique et histoire des idées qui peuvent contribuer à comprendre les modalités de développement des travaux aux frontières. Des maillages importants sont ainsi en train de s’établir afin de repousser les frontières des connaissances dans notre discipline tout en respectant ses principes fondamentaux.

Il est important lors de telles opérations de regroupement d’unités de ne pas brouiller les

espaces de coopération préexistants tout en créant une nouvelle identité commune. Pour

ce faire, chaque équipe conserve par exemple ses séminaires de recherche. Mais nous avons

décidé d’investir, grâce au soutien du CNRS, de l’Université Lyon 2 et nous l’espérons de nos

autres tutelles, dans un équipement de visioconférence qui permettra de retransmettre les

séminaires de recherche ainsi que des cours de master pour les étudiants des deux sites. De

plus, une journée commune aura lieu chaque année afin de mieux faire connaître à l’ensemble

des membres de l’unité les travaux conduits à Lyon et à St Etienne. La première journée aura

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GRANDES ORIENTATIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

lieu en juillet 2009. La Newsletter mensuelle sera bien sûr étendue aux activités conduites à St Etienne.

Le regroupement du GATE et du CREUSET ouvre également des perspectives nouvelles en matière de formation qui viendront renforcer la cohérence du dispositif de formation par et à la recherche. Le master Economie Quantitative des Comportements et des Marchés de Lyon et le master Ingénierie économique de St Etienne donneront ainsi naissance à une spécialité

« Théorie des jeux, économie expérimentale et économétrie appliquée » (« Game Theory, Experimental Economics, Applied Econometrics ») fortement recentrée sur la maîtrise des outils méthodologiques fondamentaux de notre discipline. Enfin lors de l’actuelle campagne de ré- habilitation, le master 2 Monnaie Finance et Economie Internationale actuellement co-habilité par l’Université Lyon 2 et l’ENS-LSH est également présenté comme un diplôme co-habilité par l’Université Jean Monnet, devenant la spécialité recherche de la mention Finance de Lyon 2, et celle de la mention Finance à St-Etienne.

A moyen terme, lors du prochain contrat quadriennal, les contacts seront développés également avec les grandes écoles du site d’Ecully (Ecole Centrale de Lyon, Ecole de Management de Lyon) et de St Etienne (Ecole des Mines de St Etienne) afin de renforcer les coopérations en matière de formation et de recherche. Cette perspective permettrait tout d’abord de renforcer la pluridisciplinarité de certains de nos travaux (théorie des jeux, finance, économie environnementale en particulier). Elle permettrait également d’attirer des étudiants de très grande valeur qui pourraient trouver dans nos formations des fondamentaux en économie utiles pour parfaire leur propre formation.

Nouvelle structuration scientifique 3.

L’activité scientifique du GATE est structurée autour de quatre axes de recherche : Micro-économie du travail et de l’emploi

Organisation industrielle

Monnaie, finance et économie internationale

Economie de la santé.

Celle du CREUSET est structurée autour de trois axes :

Géographie économique, innovation et politiques publiques

Théorie des jeux : réseaux, complexité et dynamique

Histoire de l‘analyse économique.

A la suite de l’extension de l’unité, six axes ont été redéfinis. Ces axes sont les suivants et leur projet scientifique est présenté en deuxième section de ce projet :

Jeux et marchés

Economie du travail et des ressources humaines

Economie de la santé

Espace et environnement

Monnaie, finance, économie internationale

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Histoire de l’analyse économique.

Certains axes incluent des chercheurs du GATE et du CREUSET (jeux et marchés ; espace et environnement ; monnaie finance et économie internationale), d’autres sont dans la forme actuelle exclusivement localisés sur un site (économie du travail et des ressources humaines, économie de la santé, histoire de l’analyse économique). Un effort systématique a été entrepris pour favoriser les croisements mais nous ne les avons pas forcés lorsqu’ils paraissaient artificiels.

Les échanges scientifiques développés à l’occasion des négociations sur l’entrée du CREUSET dans l’UMR ont toutefois permis d’identifier assez rapidement des domaines d’intérêt communs et de déboucher sur une candidature à l’appel d’offres « projets blancs » de l’ANR, couronnée de succès depuis (projet MINT dans l’axe Jeux et marchés). Il existe une volonté de développer les synergies entre les axes et les chercheurs de ces axes en favorisant plus généralement les réponses communes à des appels d’offres de type ANR ou contrats européens.

Comme par le passé, les axes ne sont autonomes ni en matière de gestion financière ni en matière de recrutement. Un chercheur peut appartenir à un ou deux axes.

Politique scientifique 4.

Développement de programmes émergents

L’unité promeut le développement de nouveaux programmes dans des domaines innovants tels qu’ils émergent des projets de recherche des chercheurs eux-mêmes et tout en favorisant les connexions entre chercheurs de Lyon et de St Etienne pour faire du regroupement un succès.

La politique scientifique de l’unité vise à soutenir les sujets émergents, par le biais de l’aide au montage de projets de financement, des échanges de chercheurs, par l’envoi de doctorants dans des laboratoires de pointe dans leur domaine ou possédant des bases de données originales, par l’encouragement à l’organisation de rencontres entre petits groupes de chercheurs intéressés par l’exploration d’une piste nouvelle, par exemple.

Un des thèmes de recherche émergents et fédérateurs porte sur les modèles d’influence et la formation des réseaux, la coopération et la complexité au sein des réseaux, ou encore les biais de conformité dans les procédures de choix collectifs. Ce domaine est abordé à la fois à partir des outils de la théorie des jeux coopératifs, mais aussi à partir d’approches expérimentales visant à mesurer l’influence et le pouvoir au sein des réseaux. Ce projet émergent a pour objectif principal de concevoir des procédures concrètes pour la modélisation de la formation des coalitions et réseaux non symétriques et de la coopération au sein de ces derniers. Il œuvrera également au développement de mesures satisfaisantes et inédites de l’importance et de la puissance des individus au sein des réseaux (mesures d’indices d’influence mutuelle et de pouvoir entre les membres d’un réseau), allant jusqu’au test empirique de ces mesures. Ce thème émergent sera aussi porté par la structure fédérative souple MOD-MAD (Modélisation Mathématique et Décision) qui groupe à St-Etienne des mathématiciens, des informaticiens et certains enseignants-chercheurs du laboratoire (axe Jeux et Marchés).

Un autre thème émergent est, au sein de l’économie comportementale dans lequel le laboratoire

s’est forgé une réputation, l’analyse du rôle des émotions dans la prise de décision en situation

de risque ou d’ambigüité, et les biais cognitifs en présence d’accountability. Ces travaux font

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GRANDES ORIENTATIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

l’objet d’approches expérimentales ou neuro-économiques. Des coopérations avec l’Institut des Sciences Cognitives de Lyon sont entamées et leur développement sera encouragé (une demande de PEPS a été déposée auprès de l’INSHS en ce sens). Ce domaine interdisciplinaire, réunissant économistes et neuroscientifiques, est une branche de recherche innovante vouée à comprendre quels sont les processus neuronaux et les régions du cerveau impliqués dans la prise de décision économique. L’intuition centrale est que, en combinant les outils théoriques et empiriques propres des disciplines sociales et neuroscientifiques dans une approche unique, il est possible d’obtenir des résultats qui soient valables pour chaque discipline prise séparément et de donner des nouvelles réponses à des questions fondamentales mais encore incomprises concernant le comportement humain en société, en particulier les comportements de coopération entre des individus non reliés entre eux.

En économie de la santé, un des sujets émergents porte sur l’analyse théorique et empirique des déterminants des préférences des individus entre responsabilité financière des patients et des médecins, en sachant que l’aversion des individus au risque santé pourrait leur faire anticiper une dégradation de l’offre de soins suite à une responsabilisation financière de leur médecin. L’analyse des préférences conduite dans cet axe au sujet de la relation médecin-patient vise aussi à dépasser la vision de la théorie de l’agence qui voit le médecin comme l’agent du patient. Concernant la décision collective, l’étude d’autres modalités de prise en compte des préférences individuelles relevant de l’évaluation contingente permet aussi d’aller au delà de la référence dominante aux Quality Adjusted Life Years.

Les recherches en matière d’économie de l’espace et de l’environnement constituent un domaine nouveau pour l’unité, du moins dans sa nouvelle configuration, et s’appuient sur des croisements entre diverses spécialités de recherche (économie de l’environnement, économie publique, économie géographique, économie de l’innovation). Parmi les sujets émergents figurent par exemple l’analyse de l’effet du niveau de ségrégation urbaine sur les choix résidentiels des ménages, une réflexion sur l’organisation optimale des villes (monocentrique/polycentrique, agglomérée/dispersée) d’un point de vue environnemental, le design optimal des politiques de préservation de la biodiversité avec une application dans diverses régions chinoises, ou encore l’étude de la rationalité des réponses aux enquêtes d’évaluation contingente afin de tester si les réponses déclarées dans les enquêtes d’évaluation contingente en matière environnementale sont cohérentes avec le comportement révélé des personnes enquêtées.

Dans le domaine monétaire et financier, les thèmes émergents portent sur la quantification de la contribution des guerres, émeutes ou événements climatiques rares aux cycles économiques, l’analyse du processus de propagation des crises financières, intégrant dans le cadre d’un schéma unifié à la fois le jeu des fondamentaux et la dynamique des anticipations des acteurs à l’aide d’un modèle avec changement de régime de Markov dans la lignée des travaux de Jeanne et Masson (2000), avec endogénéisation des probabilités de transition entre les états de l’économie.

Un autre thème émergent porte sur l’étude de l’unification du marché du règlement livraison européen et de son impact sur la profession bancaire dans le cadre de la Chaire économie expérimentale et finance industrielle de réseau ; il s’agit ici d’utiliser l’économie expérimentale dans sa dimension d’aide à la décision en matière d’organisation des marchés.

Une nouvelle activité dans l’unité traite de l’histoire de l’analyse économique selon une conception

spécifique de l’histoire de la pensée économique considérée comme une méthodologie de

recherche aidant à la compréhension de phénomènes et concepts contemporains, et donc

très liée aux travaux des autres axes du laboratoire. Un sujet émergent porte sur l’histoire de

dimensions décisives du fonctionnement de la discipline économique aujourd’hui, notamment

l’histoire de l’axiomatisation de la théorie des jeux et l’histoire des croisements récents en

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économie et philosophie morale et politique concernant les règles d’allocation (théorie des jeux coopératifs, choix social).

Un encouragement permanent sera donné à la candidature aux appels d’offre européens (PCRD, ERC, …) et il est souhaité que chaque axe soit soutenu par un contrat ANR.

Suivi de l’activité scientifique

L’amélioration continue de la qualité et de la quantité de nos publications scientifiques est au cœur de la politique scientifique de l’unité, ainsi que l’encouragement à la croissance de la part des productions dans des revues généralistes ou pourquoi pas à la publication dans des revues de référence transdisciplinaire (de type Science ou Nature). Notre production est en effet marquée par une certaine hétérogénéité des publications selon les axes et nous sommes conscients de la nécessité de réduire cette hétérogénéité.

Dans cet esprit, il est important de valoriser les publications réalisées dans de bonnes revues, notamment via la Newsletter interne du laboratoire, à défaut de pouvoir mettre en place immédiatement une politique d’incitation monétaire à la publication dans les meilleures revues de la discipline. Il convient également en permanence de pousser les chercheurs à élever graduellement leur niveau d’aspiration dans leur ciblage des revues.

Il est également prévu qu’à partir de 2010, chaque chercheur de l’unité devra remplir une fiche individuelle annuelle d’activité selon le modèle des fiches annexées à ce rapport d’activité.

D’une part, cette mesure facilitera la collecte des informations pour la réalisation du prochain bilan d’activité de l’équipe et, d’autre part, aidera les chercheurs à faire un suivi régulier de leurs propres productions.

Accueil de visiteurs et post-doctorants étrangers

Il existe une très forte volonté de renforcer la politique d’accueil de chercheurs étrangers dans le laboratoire. Une coordination entre les différents sites de l’unité visera à harmoniser notre politique d’invitation. La mise en œuvre de cette politique dépendra bien évidemment des opportunités ouvertes par nos tutelles. En 2009 notre laboratoire accueillera dans le cadre des invités de l’Université Lyon 2 : Guy Lacroix (Université Laval de Québec), Ananish Chaudhuri (University of Auckland), A. van Deemen (Nijmegen University), M. Grandes (U. de Buenos Aires), et Bill Harbaugh (University of Oregon). Ce dernier a déjà séjourné au GATE pendant trois mois en 2008 dans le cadre d’un poste rouge CNRS et a entamé des coopérations avec des chercheurs de l’unité à cette occasion. A St Etienne, les invitations pour l’année à venir concernent Stefano Usai, (Université de Cagliari) et Sudipta Sarangi (Louisiana State University).

Au delà, nous souhaiterions pouvoir procéder à des invitations de plus longue durée, de l’ordre de 3 à 6 mois, voire au delà. Des demandes seront faites en ce sens dans le cadre du nouveau Collégium de Lyon.

Lors du dernier contrat quadriennal, la politique d’accueil de post-doctorants a été couronnée

de succès, ces chercheurs étant motivés par la volonté de démarrer très rapidement de

nouvelles collaborations au sein de l’unité. Dans nos prochaines réponses aux appels d’offres

ANR ou européens, nous prévoirons un budget pour recruter de nouveaux post-doctorants. Une

demande a été faite par le laboratoire au sein de la procédure propre à l’UJM pour remplacer le

post-doctorant actuel (qui vient d’être recruté comme MCF à Caen), sur le thème du traitement

des réseaux de collaboration en R&D. Une demande de bourse post-doctorale a été faite

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GRANDES ORIENTATIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

également en 2009 dans le cadre des bourses Marie Curie de réintégration sur le thème de la modélisation de l’envie en économie.

Coopérations internationales

Les coopérations internationales sont très nombreuses et ont été détaillées dans la partie bilan de ce rapport d’activité. Des coopérations durables existent avec une trentaine d’universités à l’étranger, tant en Europe (Aarhus School of Business, University of Tilburg, University of Cambridge, Universitat de Barcelona, Max Planck Institute of Economics, University of Sussex- SPRU, University of Pècs, Università di Genova …) qu’en Amérique du Nord (University of California à Santa Barbara, University of Oregon, George Mason University, Université de Montréal,…), en Amérique du Sud (Université de Buenos Aires, Université Fédérale de Rio de Janeiro, Université de Quito, …), en Asie (Normal University of Beijing, Chinese Academy of Social Sciences, …) ou en Australie (University of Sydney) et au Moyen-Orient (Universités d’Alger, de Tzi-Ouzou, Qatar University…). Ces coopérations sont soutenues par des contrats de recherche divers (ESF, ANR, IAREG, programmes régionaux, CMEP…). Ces coopérations sont surtout développées dans l’axe Economie du travail, dans l’axe Jeux et marchés, et dans l’axe Espace-Environnement. Notre effort portera sur un développement plus équilibré des coopérations internationales dans l’ensemble des axes de l’unité.

Nous chercherons également à renforcer les accords de coopération académique avec d’autres équipes, à l’image de l’accord de coopération signé entre Beijing Normal University et le GATE en mai 2009. A la suite de cet accord, un étudiant de master et un doctorant nous rejoindront dès la rentrée 2009 et nous chercherons à établir un accord de co-tutelle ; de nouvelles recherches jointes sont programmées et nous allons déposer une demande de création de PICS. Un projet dans le même sens est en cours de discussion avec la University of Oregon aux Etats-Unis, notamment, dans l’esprit de procéder à des échanges de doctorants et de chercheurs.

Animation scientifique : organisation de séminaires, conférences et workshops

L’unité continuera à affecter un budget important chaque année à la tenue de plusieurs séries de séminaires :

le séminaire externe du lundi à Ecully et jeudi à St-Etienne avec invitation de chercheurs

leaders dans leur domaine, avec une forte orientation internationale ;

le séminaire interne du mardi avec présentation de papiers de recherche à divers

stades de leur développement par des doctorants et des chercheurs juniors ou seniors ; chaque membre de l’unité est censé pouvoir ainsi présenter au moins une fois par an un de ses travaux ;

le séminaire hebdomadaire de lecture en économie expérimentale

le séminaire Jeunes Pousses avec invitations de jeunes doctorants en fin de thèse ou

post-doctorants susceptibles de candidater sur le marché du travail académique et de demander un rattachement au GATE Lyon St Etienne ;

le séminaire à la demande déclenché sur demande d’un doctorant ou d’un membre

permanent du laboratoire pour résoudre un problème de modélisation, rechercher des

conseils pour des traitements économétriques ou expérimentaux, préparer la présentation

d’un papier à un colloque.

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Pour faciliter la mutualisation des connaissances, nous investirons en 2009 dans un équipement de visioconférence pour permettre la retransmission des séminaires sur les sites d’Ecully et de St Etienne. De plus, nous organiserons chaque année un workshop annuel où se retrouveront tous les chercheurs et doctorants des différents sites d’implantation du laboratoire afin de faciliter les échanges et susciter de nouvelles collaborations croisées.

Le GATE et le CREUSET ont l’habitude d’organiser des conférences et workshops. Une réelle expertise administrative a ainsi été constituée en ce domaine. Cinq manifestations, la plupart à connotation internationale, sont déjà prévues d’ici à mai 2010, dont 3 ont vocation à être reconduites chaque année.

Un workshop annuel est prévu au sein de l’accord signé en 2009 avec la Beijing Normal University et sera organisé alternativement à Pékin et Lyon sur des thèmes d’économie appliquée renouvelés chaque année. La première édition se tiendra en mai 2010 à Pékin.

Une autre illustration du renforcement des relations avec les autres laboratoires est l’organisation d’un workshop annuel en économie expérimentale pour les doctorants du GATE Lyon St Etienne et ceux du GREMAQ qui se tiendra alternativement à Lyon et Toulouse. La première édition du workshop BEE (Behavioral and Experimental Economics) lab de Toulouse – GATE lab de Lyon aura lieu le 9 octobre 2009.

Un autre colloque annuel est organisé depuis 2007 en coopération avec l’UNECA et l’OMC en économie internationale sur le thème des économies émergentes en Méditerranée. La prochaine édition aura lieu à Rabat en octobre 2009.

Les Journées annuelles « Economie et Espace », qui ont été organisées par trois fois depuis 2007 par le GDR CNRS ASPE, l’INRA SAE2 et le CREUSET, seront poursuivies dans le cadre du nouveau laboratoire.

Le laboratoire co-organise avec le GAEL le premier workshop de l’Association Française d’Economie Expérimentale à Grenoble en octobre 2009, sur le thème « How cognitive neurosciences can inform economics? ».

Nous organiserons les Doctoriales de l’ADRES en janvier 2010 afin de contribuer à la mise en place d’un job market en France. Nous sommes en effet membre de l’Association pour le Développement de la Recherche en Economie et Statistique en 2009.

Enfin, notre implication dans l’animation des Journées de l’Economie de Lyon a été patente

dès la première édition de cette manifestation en 2008 et a vocation à se renouveler en

2009 et les années suivantes. Nous sommes en particulier responsables d’une exposition sur

l’expérimentation en économie et de plusieurs thèmes de conférences en économie de la santé

et économie de l’environnement.

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GRANDES ORIENTATIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

Appui à la formation 5.

Le GATE Lyon St Etienne continuera à soutenir par tous les moyens la formation à la recherche, à travers son intervention dans les programmes de Masters et dans l’Ecole Doctorale Sciences Economiques et de Gestion (ED 486). En effet, une formation attractive et de qualité suppose une communication forte entre recherche et formation. De ce point de vue, des efforts seront déployés pour faciliter la communication avec le département d’ingénierie économique et financière.

Concernant les masters, le laboratoire apporte un soutien actif à la redéfinition des nouveaux programmes de masters de l’Université de Lyon dans la filière économie quantitative et la filière finance, de ceux de l’Université de St-Etienne dans la filière Ingénierie économique et la filière finance, ainsi qu’à l’ouverture de ces formations à des coopérations avec des Universités étrangères. Il continuera à accueillir des stagiaires pendant la deuxième année de master de façon à contribuer à une formation intensive à la recherche. Un partenariat de qualité entre l’Université Lyon 2 et l’Université de St Etienne pour ces Masters est un gage de succès et de l’attractivité de nos formations, dans la mesure où chaque unité y investit ses meilleurs éléments.

Les étudiants de Master 2 sont invités à suivre les séminaires de recherche externe du laboratoire et ont l’occasion de s’exprimer et travailler en anglais. Le recrutement de nouveaux chercheurs dans l’unité permet un renouvellement des intervenants dans les programmes et leur donne donc une dimension dynamique importante. La coopération avec St Etienne permet d’étendre l’éventail des formations et des méthodes scientifiques et cet élargissement sera rendu d’autant plus facile que certains cours seront diffusés en visioconférence. En outre, les professeurs invités à Lyon ou à St Etienne interviennent également dans les cours de Masters et d’Ecole Doctorale, permettant ainsi aux étudiants d’accéder aux savoirs les plus récents dans la discipline par des spécialistes internationaux des sujets traités. Enfin, les chercheurs de l’unité encadrent les étudiants de master de façon à faire de leur mémoire de master leur premier article de recherche.

Concernant les doctorants, nous ouvrons nos allocations de recherche à la concurrence. Nous avons pu ainsi à la fois retenir les meilleurs étudiants de master 2 et attirer d’excellents jeunes doctorants en provenance d’autres universités ou d’autres pays (grâce aux allocations de mobilité européenne de l’Université de Lyon). Nous nous heurtons toutefois à des difficultés pour financer l’accueil de doctorants hors pays européens, ce qui entre en contradiction avec le développement de nos relations avec des pays comme la Chine par exemple. Au cours de ce prochain contrat quadriennal, un enjeu sera de trouver les moyens de financement de ces séjours dans le cadre des contrats doctoraux.

Une priorité lors du prochain contrat quadriennal sera au raccourcissement du délai moyen de réalisation des thèses. La durée maximum de rattachement au laboratoire vient d’être ramenée à 5 ans. De manière complémentaire, il a été décidé d’organiser un séminaire au bout de la première année de thèse suivi d’une réunion avec le doctorant, le directeur de thèse et deux autres chercheurs pour faire le bilan de la première année de thèse et des perspectives des deux années suivantes. Les doctorants doivent bien évidemment suivre tous les séminaires du laboratoire, même s’ils ne sont pas directement en rapport avec leur sujet de thèse dans la mesure où ces séminaires constituent un complément de formation.

Nous poursuivons par ailleurs notre politique d’incitation à l’insertion internationale, à travers

l’encouragement à présenter son travail de recherche aux chercheurs invités et à soumettre

dès la première année de thèse une contribution à un colloque international. Nous aidons

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également les étudiants à monter des projets Explora Doc ou des bourses Eiffel notamment pour financer des séjours à l’étranger ainsi que des co-tutelles. Avec le soutien de l’Ecole Doctorale, le laboratoire participe au financement de la participation aux colloques ou à des séjours dans des équipes étrangères. De leur côté, les enseignants de l’unité animent des séminaires en parcours doctoral. Nous aidons également les nouveaux docteurs à trouver des contrats post- doctoraux à l’extérieur.

Si nous déployons de gros efforts pour développer la culture internationale des doctorants du laboratoire, la qualité de la vie quotidienne au laboratoire est tout aussi capitale pour l’achèvement de thèses de qualité dans un délai de quatre ans. C’est pourquoi nous accordons aussi une grande importance à la qualité des échanges quotidiens, à la facilitation des interactions entre doctorants et membres statutaires afin que ceux-ci servent immédiatement de personnes ressources en cas de difficultés rencontrés immanquablement à certains moments de la réalisation de la thèse.

Concernant les débouchés de nos formations, force est de constater que nos doctorants se placent très bien sur le marché académique et nous attachons en effet une grande importance à aider les doctorants à ce placement. C’est pourquoi nous organiserons les Doctoriales de l’ADRES 2010 et nous nous associerons à toute démarche visant à mettre en place un Job Market à la française au plan national.

Valorisation de la recherche 6.

Eurolio (European Localized Innovation Observatory - www.eurolio.eu) s’est constitué en juin 2009, à la suite de l’ERT « Ingénierie territoriale » qui était appuyée sur le CREUSET. Il s’agit d’un réseau de cinq laboratoires français

2

, qui s’étendra dès 2010 à des laboratoires d’autres pays européens, organisé en association, concernant l’observation et le traitement des données localisées d’innovation. Le but est de transférer les travaux de ces laboratoires vers des acteurs publics et privés afin de leur offrir des outils de diagnostic et de pilotage de leur politique d’innovation. Il s’agit donc d’aider les niveaux décentralisés d’action publique (Régions, agglomérations urbaines et pôles de compétitivité essentiellement) à faire leur diagnostic, connaître leurs forces et leurs faiblesses, afin de mettre en place des politiques en matière d’innovation. Implanté à St-Etienne, cet observatoire a reçu le soutien de la Commission européenne et doit s’engager sur trois missions essentielles : constituer un centre de ressources en données et méthodologies d’analyse de l’innovation localisée ; développer l’échange et la concertation entre chercheurs, décideurs publics et producteurs de données; et produire des indicateurs et de l’information pour l’aide à la décision publique localisée. Le budget provient pour moitié de fonds européens, l’autre moitié étant financée par l’Université Jean-Monnet de Saint-Étienne et plusieurs collectivités (Conseil Général de la Loire, Conseil Régional Rhône- Alpes et ARF).

2

Le CREUSET devenu GATE Lyon St-Etienne (UMR CNRS), le Beta (UMR CNRS-Université de

Strasbourg-Nancy-II), le Gretha (UMR CNRS-université Bordeaux-IV Montesquieu), l’INIST (CNRS)

et le Lereps (Toulouse-I Sciences sociales).

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GRANDES ORIENTATIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

Besoins en matière de recrutement 7.

Ce point est sans doute l’une des dimensions les plus délicates à gérer dans l’avenir car nous manquons de contrôle sur la politique de recrutement. Compte tenu de notre pyramide des âges, de la structure actuelle des emplois d’enseignants-chercheurs et de nos besoins d’encadrement, il est capital que nous puissions renouveler nos effectifs et recruter notamment des professeurs.

Les enjeux sont également importants du côté des ITA et BIATOS et nous souhaiterions recruter des statisticiens en contrepartie des départs à la retraite à venir.

Enseignants-chercheurs

L’analyse de nos forces et faiblesses dans la partie bilan de ce rapport montre qu’il est vital pour l’équipe de pouvoir renforcer nos compétences dans plusieurs domaines : économie de la santé, macroéconomie, économie de l’environnement. A la suite du départ de C. Belzil, nous avons perdu des compétences en économétrie structurelle dynamique. Plusieurs départs en retraite de professeurs en monnaie, finance et économie internationale dans les prochaines années posent également la question du statut de l’enseignement en macroéconomie à Lyon.

Tout en cherchant à maintenir un certain équilibre entre les axes dans la politique de recrutement de l’unité, il importe également de pouvoir renforcer l’équipe dans ses domaines de pointe, notamment en théorie des jeux et en économie comportementale de façon à capitaliser davantage et à passer à une vitesse supérieure dans des domaines où notre attractivité est avérée et où donc des recrutements de qualité pourraient être assurés. Un poste de Professeur d’Agrégation 1er concours sciences économiques est prévu en 2010 à St-Etienne.

Nous sollicitons donc les créations / réaffectations de postes suivantes au cours du prochain contrat quadriennal :

1 poste de professeur et 1 poste de MCF en économie de la santé à l’Université

• Lyon 1

1 poste de professeur ou MCF en économétrie spatiale et/ou en économie géographique

et 1 poste de MCF en histoire de l’analyse économique à l’Université de St Etienne 1 poste de professeur en macroéconomie, 1 poste de professeur en organisation

industrielle, 1 poste de MCF en économie de l’environnement, 1 poste de MCF en économétrie appliquée ou en économie comportementale à l’Université Lyon 2

1 poste de professeur à l’ENS.

Il est également essentiel de pouvoir renforcer notre effectif de chercheurs CNRS, à la fois au niveau des primo-recrutements de CR2 et des Directeurs de recherche. Rappelons une fois encore que depuis le début des années quatre-vingts, seuls deux CR2 ont été affectés en primo- recrutement à Lyon (mais pas au GATE), alors même que lors des seules six dernières années cinq chercheurs issus ou apparentés (post-doctorant ou chercheur contractuel) au GATE ont été classés en tête des concours par le jury d’admissibilité du Comité National de la Recherche Scientifique. Ceci montre à la fois la qualité de nos formations doctorales et notre capacité à repérer sur le marché international des chercheurs de talent, mais ceci révèle également notre besoin de soutien en personnel par nos tutelles afin d’équilibrer ces flux. Les affectations du concours 2009 vont en ce sens.

Il est donc très important que nous puissions continuer à recruter des chercheurs CNRS pour

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Lyon et St Etienne dans les domaines où nous sommes clairement identifiés comme l’économie comportementale ou expérimentale, la théorie des jeux, ou bien dans des domaines comme l’économétrie structurelle et l’économie du risque.

ITA et BIATOS

Concernant les compétences d’accompagnement de la recherche, notre équipe d’ITA et BIATOS réunit des compétences solides et bien équilibrées. Mais, dans les quatre années à venir, nous prévoyons les départs à la retraite de 3 ITA CNRS (1 IR et 2 IE en informatique et SHS) et 1 ITRF (ingénieure d’études chargée des finances du laboratoire et du bâtiment) à Ecully et 1 BIATOS (ingénieure documentaliste) à St Etienne. Ces départs sont l’occasion d’une réexamen de nos besoins. Nous manquons cruellement de compétences en soutien expérimental et statistique sur les deux sites, ce qui conduit par exemple à ce que les chercheurs passent des heures à lire des instructions en laboratoire ou nettoyer de nouvelles bases de données, ce qui ne correspond pas à l’allocation optimale de leur temps et de leurs compétences. Il convient également d’anticiper la promotion ou le besoin de remplacement d’un jeune technicien CNRS chargé de la maintenance du parc informatique du laboratoire à Ecully. Ayant réussi à obtenir un diplôme d’ingénieur du CNAM, ce dernier aspire légitimement à une promotion que nous ne pouvons pas lui assurer au sein de l’unité.

Au total, nous sollicitons donc les affectations de postes suivantes :

Deux postes d’Ingénieurs d’Etudes en statistiques ont été demandés depuis plusieurs

années au CNRS. Les titulaires de ce poste (l’un à Ecully, l’autre à St Etienne) pourraient gérer la production de données expérimentales à Ecully (convocation des étudiants, organisation et tenue des sessions, constitution des bases de données) et le premier traitement statistique et économétrique des bases de données issues d’enquêtes ou d’expériences sur chacun des deux sites.

Nous sollicitons également du CNRS un poste d’IE en informatique permettant la

promotion du technicien CNRS ou un poste de technicien affecté au laboratoire pour parer à son départ de l’unité.

Nous sollicitons de l’Université Lumière Lyon 2 le remplacement de l’ingénieure

d’études chargée des finances du laboratoire et du bâtiment quelques mois avant son départ en retraite pour faciliter la transmission de savoirs très spécifiques.

L’Université de St Etienne sera également sollicitée pour le remplacement de l’Ingénieure

d’Etudes documentaliste au moment de son départ, ainsi que par la promotion des deux autres personnels IATOS (technicien et secrétaire).

En termes de promotion, il conviendra également d’anticiper le besoin de promotion du

secrétaire général de l’unité, actuellement assistant ingénieur.

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GRANDES ORIENTATIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

Budget et gestion 8.

Les demandes de moyens

Les besoins financiers de l’unité sont en croissance en raison de la modification de son périmètre.

Nous souhaitons donc que la dotation annuelle du laboratoire soit révisée à la hausse pour tenir compte de cet accroissement de la taille de l’unité.

D’un point de vue stratégique, le site d’Ecully ne fait pas partie du plan Campus sur Lyon. Nous restons en fait très attachés à ce site tant que les Grandes Ecoles (Ecole Centrale de Lyon et EM Lyon) s’y développeront. Cette localisation présente certes l’inconvénient d’un éloignement des lieux d’enseignement pré-master et des lieux de décision universitaire. Mais elle nous permet en contrepartie d’entretenir et de développer des coopérations avec ces Grandes Ecoles, notamment en matière de formation et d’activités scientifiques communes. Un rapport d’audit du bâtiment d’Ecully commandité par le CNRS en 2008 a toutefois pointé la nécessité de procéder à des travaux de réfection du bâtiment. Il a particulièrement souligné la vétusté du système de ventilation et le manque d’aération du bâtiment. Un budget spécifique est sollicité pour pouvoir procéder à ces travaux de mise en conformité. Par ailleurs, il serait nécessaire de programmer des travaux d’adaptation du bâtiment pour son accessibilité aux personnes handicapées conformément aux nouveaux textes en vigueur.

Les locaux du CREUSET à St Etienne s’avèrent aujourd’hui en partie inadaptés aux nouveaux besoins. Une réflexion sur son éventuelle relocalisation à St Etienne doit être engagée dans le cadre d’un futur campus sur le site Carnot, qui a déjà obtenu une réserve de financement de la part de la Région, mais qui devra mobiliser les divers partenaires.

Une des forces de l’unité réside dans notre plateforme technologique en économie expérimentale, avec un laboratoire équipé de 30 ordinateurs et d’équipements de mesures physiologiques, et un laboratoire mobile de 12 postes acquis grâce à un contrat ANR. Nous souhaitons continuer à équiper notre laboratoire d’équipements de mesures physiologiques (de type eye-tracking).

L’aide de nos tutelles dont nous avons le plus besoin en matière d’économie expérimentale réside toutefois surtout dans le règlement des modalités pratiques du paiement des gratifications versées aux personnes participants aux expériences. La loi Huriet relative à l’expérimentation humaine prévoit la rémunération, éventuellement variable, des participants aux expériences médicales sans charges sociales. En revanche, la rémunération variable des sujets participant aux expériences en économie n’est pas reconnue par la loi. Si des tolérances sont généralement admises dans la plupart des universités françaises, il n’en est rien à Lyon. Actuellement, une solution temporaire a été fournie par la filiale de valorisation d’une des universités lyonnaises mais cette solution n’est pas pérenne et nous oblige à nous acquitter des charges sociales. Nous souhaiterions donc être aidés par nos tutelles pour régler ce problème au plus haut niveau de façon à ce que nous puissions utiliser nos fonds de recherche pour dédommager les sujets de nos expériences aux mêmes conditions financières que les autres laboratoires.

Direction et administration

A la suite de l’élargissement du périmètre de l’unité, il a été décidé de doter l’équipe d’une directrice (M.C. Villeval) et d’un directeur adjoint (M. Bellet). Cette composition de l’équipe de direction a été proposée à la suite d’un vote organisé lors d’une réunion commune des conseils de laboratoire du GATE et du CREUSET. Les tutelles ont donné un avis favorable.

Dans ce nouveau contexte, il est important que l’ensemble des membres de l’unité se voient

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garantir le bénéfice des mêmes droits, quel que soit leur lieu de travail. Dans cet esprit, il a été décidé de modifier la composition du conseil de laboratoire de l’unité. Il est proposé que le Conseil de la nouvelle unité soit ainsi composé : le directeur, le directeur adjoint, chaque responsable d’axe, et 8 élus (2 Pr ou DR, 2 MCF ou CR, 2 ITA ou équivalent, 2 doctorants), avec présence d’un minimum d’un chercheur CNRS. Il est prévu que le conseil de laboratoire se réunisse de manière régulière (de l’ordre de 5 fois par an), majoritairement à Lyon, mais régulièrement à St Etienne chaque année.

La prise de décision en matière de dépenses sur tous les sites sera transparente. Il est en effet prévu d’étendre l’usage de notre dispositif « gate-fi » à l’administration de toutes nos dépenses d’où qu’elles émanent. La directrice et le directeur-adjoint pourront voir l’ensemble des demandes de dépenses ; l’accord sera donné par la directrice pour les demandes émanant de Lyon et par le directeur adjoint pour les demandes émanant de St Etienne ; la directrice et le directeur-adjoint prendront les décisions de dépenses ensemble pour les dépenses supérieures à un certain montant. Les dotations CNRS seront gérées à Ecully de même que les dotations accordées par nos tutelles lyonnaises ; la dotation de l’Université de St Etienne sera gérée à St Etienne. Compte tenu de cette décentralisation partielle, il est prévu des réunions régulières de consolidation des comptes.

Informatique et communication

Nous comptons mettre en place un référentiel commun aux chercheurs et aux informaticiens sur les processus, les indicateurs, ainsi qu’un thésaurus adapté à l’usage de l’outils informatique dans la recherche, notamment en économie expérimentale. Ceci s’inscrit dans une Démarche Qualité qui se caractérise en trois points.

Concernant la partie technique, une nouvelle version du logiciel REGATE est en développement.

Regate-NG (pour Nouvelle Génération) exploitera les nouvelles méthodes de développement de logiciel (MVC, test unitaire, SVN, gestion de projet) et les technologies logicielles récentes (python, client léger, web 2.0). Par ailleurs, pour assurer la pérennité des données récoltées, il est important de garantir l’indépendance du format des données vis à vis des outils de calcul utilisés (calculs statistiques et économétriques notamment). Notre projet est d’utiliser un standard tel le SQL appliqué à la gestion de données et de mettre en place des systèmes de gestion de données s’appuyant sur ce langage (serveurs de bases de données). Cette technologie permet aussi de garantir une sécurité d’accès aux données confidentielles. Enfin, au cours de la période 2010-2014, nous mettrons en œuvre de nouveaux services (visio conférence, Téléphonie sur IP, salle d’économie expérimentale mobile).

Concernant la transmission des savoirs, notre démarche Qualité place l’usager (chercheur ou ITA) au centre du processus de conception. Par exemple, le nouveau site web du laboratoire est maintenant alimenté par les utilisateurs pour les parties qui les concernent. Un site web unique est prévu de façon à harmoniser les informations sur tous les sites de l’unité. Pour cela des formations des personnels du site de St Etienne seront organisées pour leur permettre de mettre à jour de manière dynamique les pages personnelles et les informations concernant le site de St Etienne.

Pour garantir cette place à l’utilisateur, différents média de transmission des savoirs seront mis

en oeuvre. Ils assureront l’aide (wiki, bases de connaissance) et l’entre-aide (réseau sociaux,

communauté, forums, CMS) sur les outils proposés. Parallèlement, les efforts sur l’appropriation

des outils web sera poursuivi (web, intranet/webmail, gestion des expériences, gestion des

colloques, échange de fichiers, …).

(19)

PROGRAMME SCIENTIFIQUE PAR AXE

Concernant la sécurité et la valorisation, cette dématérialisation du savoir et des données implique la mise en place d’une Politique de Sécurité globale du laboratoire et d’un respect des lois Informatique et Liberté. Le GATE se dotera ainsi d’une PSSI (Politique de Sécurité du Système d’Information) en concertation avec la CRSSI du CNRS et les SSI des tutelles universitaires. A ce jour le comité de pilotage de la PSSI travaille sur son élaboration. Toujours dans l’idée de protéger la création issue du laboratoire, les développements informatiques feront l’objet d’une valorisation sous forme de licence logiciel pérenne (licence CECIL).

Notons enfin que ces réalisations se feront dans une volonté d’intégration des sites de Lyon et St Etienne. Dans un souci d’optimisation et de mutualisation des ressources, les réseaux des deux sites seront reliés par VPN afin d’assurer aux chercheurs des ressources communes. Ceci suppose la poursuite de l’hébergement des services informatiques sur chaque site (renforcement des techniques de virtualisation, élargissement de la qualité de service associé aux échanges) ainsi que la mise en oeuvre de nouveaux services (visioconférence, Téléphonie sur IP, plate-forme de rédaction collaborative de document, sauvegarde croisée des données entre les sites) afin de doter le laboratoire d’une infrastructure lui permettant de répondre aux défis à venir.

PROGRAMME SCIENTIFIQUE PAR AXE II.

Axe Jeux et marchés – Responsables : Stéphane Robin et Philippe 1.

Solal

Composition de l’axe

Chercheurs et enseignants-chercheurs Richard Baron, Maître de Conférences.

Sylvain Béal, Maître de Conférences.

Pascal Billand, Maître de Conférences, HDR.

Christophe Bravard, Maître de Conférences.

Magali Chaudey, Maître de Conférences.

Jacques Durieu, Maître de Conférences.

Muriel Fadairo, Maître de Conférences.

Walid Hichri, Maître de Conférences.

Izabela Jelovac, Chargée de recherches CNRS, HDR.

Stéphane Robin, Chargé de recherches CNRS.

Agnieszka Rusinowska, Chargée de recherches CNRS, HDR.

Philippe Solal, Professeur.

(20)

Doctorants et post-doctorants : Luiz Flavio Andrade

Mohamed Haikel Khalfallah Aymeric Lardon

Katerina Straznicka

Orientations scientifiques générales

Ce nouvel axe de recherche regroupe essentiellement les membres de l’axe « Théorie des jeux

» du CREUSET et certains membres de l’axe « Organisation Industrielle » du GATE. L’interaction entre les membres de ces deux axes se développe naturellement puisque certains membres du CREUSET ont appliqué les concepts de solution offerts par la théorie des jeux à des problématiques d’organisation industrielle et que certains membres du GATE travaillent à la fois sur le thème de l’organisation industrielle et en théorie des jeux. Cette fusion autorise des échanges méthodologiques qui n’auraient pas eu lieu au sein même de ces axes. En effet, les chercheurs de l’axe « Organisation Industrielle » du GATE utilisaient des méthodes empiriques et expérimentales, absentes de l’axe « Théorie des jeux » du CREUSET. Ce rapprochement a également permis à deux membres du CREUSET, travaillant sur les contrats de franchise, d’intégrer ce nouvel axe en rejoignant les chercheurs en organisation industrielle du GATE.

Ces collaborations ont récemment débouché sur un contrat ANR, intitulé « Modèles d’influence et théorie des réseaux » (MINT), coordonné par A. Rusinowska. Ce projet est l’un des deux programmes à partir desquels les échanges scientifiques entre les chercheurs du GATE Lyon St Etienne vont s’exprimer. Un second projet, intitulé «Concurrence et marché» regroupe les recherches sur le design de mécanisme et sur la concurrence et la coopération entre entreprises.

L’objectif est que chaque chercheur s’engage dans une dynamique de publication le conduisant vers les revues de classement plus élevé. La participation à des colloques internationaux et l’organisation de workshops s’inscriront dans cette dynamique de recherche. Par ailleurs, afin d’accroitre la capacité d’encadrement doctoral au sein de l’axe, une attention particulière sera portée à l’augmentation du nombre de chercheurs et d’enseignement-chercheurs habilités à diriger des recherches.

Théorie des jeux et réseaux

*

Les recherches sur ce thème s’effectueront dans le domaine de la théorie des jeux coopératifs et de la théorie des jeux non coopératifs. Afin de mener à bien ce projet, des collaborations croisées se développeront dans le cadre de l’ANR « Modèles d’influence et théorie des réseaux

», mais pourront également se nouer au sein d’un second contrat financé par l’Université Jean Monnet sur le thème de la formation et la stabilité des réseaux. En outre, l’intégration d’Eric Rémila, informaticien et mathématicien, est le résultat de la volonté d’ouvrir ce domaine de recherche à la pluridisciplinarité.

Formation et stabilité des réseaux

Ce thème s’inscrit dans la continuité des recherches déjà effectuées sur les jeux non coopératifs

(21)

PROGRAMME SCIENTIFIQUE PAR AXE

de formation de réseaux. P. Billand, C. Bravard et S. Sarangi (Lousiana State University) ont obtenu un financement de la part de l’Université Jean Monnet afin d’étudier les effets des réseaux sociaux dans les dispositifs d’alerte lors des survenues de catastrophes naturelles (cyclones et raz-de-marées). Ce projet s’intègre dans un ensemble de travaux développés par le Stephenson Disaster Management Institute (SDMI). Cet Institut, localisé à Louisiana State University, a été créé en réponse à l’ouragan Katrina survenu le 29 août 2005. L’objectif est de comprendre le fonctionnement des réseaux de réponse d’urgence face à l’occurrence de catastrophes, en sachant que ces réseaux incluent un grand nombre d’acteurs appartenant à des institutions différentes. Un accent particulier sera mis sur les causes des dysfonctionnements de ces réseaux dans la gestion des crises.

Pour atteindre l’objectif fixé, nous mobiliserons des modèles de réseaux intégrant l’hétérogénéité des agents. Cette hétérogénéité résulte notamment des différences de statut, d’objectifs et d’organisation des diverses instances participant aux réseaux d’alerte. Les questions liées à l’échec des nœuds et des liens du réseau seront examinées au regard des notions de stabilité et d’optimalité.

Le projet doit également conduire à créer des bases de données pour mesurer les modèles de migration, ainsi que la localisation des dispositifs de réponse formels et informels qui interviennent durant les désastres de grande ampleur. Ces données serviront à l’estimation des paramètres structurels permettant de décrire les comportements des individus, entreprises, organisations non gouvernementales et gouvernements locaux lors de crises.

Règles d’allocation, indices d’influence et réseaux

Ce projet est plus nettement orienté vers les aspects coopératifs de l’interaction entre agents.

Le problème posé est celui de la recherche de solutions dans les environnements coopératifs au sein desquels une structure résiliaire influence le choix de vote des agents ou encore la possibilité de former des coalitions pour mener à bien un projet commun.

Indices d’influence

Une large part de la littérature sur les jeux de vote est liée à la recherche d’indices de pouvoir (Shapley et Shubik, 1954, Banzhaf, 1965, Coleman, 1971, etc). Dans l’approche standard, l’influence que peut exercer un réseau social sur l’opinion des agents dans un processus de vote est rarement prise en compte. Hoede and Bakker (1982) proposent un indice de pouvoir qui tient compte de l’influence que l’opinion de certains agents peuvent avoir sur la décision finale d’autres agents. Grabisch et Rusinowska (2008) ont critiqué cet indice en notant qu’il cache en partie les effets du réseau d’influence en se focalisant uniquement sur les décisions finales des agents. Ces auteurs ont donc proposé différents indices d’influence dans le cadre de processus de vote binaire, puis dans le cadre des processus de vote multi-choix (Grabisch et Rusinowska, 2009). La principale différence avec l’indice de Hoede et Bakker est que les effets du réseau d’influence sont analysés séparément de la décision finale des agents.

A. Rusinowska travaillera principalement dans trois directions. La première consiste à mettre

en relation les indices d’influence avec les notions d’agents dominants ou centraux dans les

réseaux sociaux. Le deuxième aspect est celui de la caractérisation axiomatique de ces indices

d’influence. Le troisième objectif est de mettre en place des protocoles expérimentaux, en

collaboration avec S. Robin et M.C. Villeval, permettant de mieux comprendre le processus

d’influence.

(22)

Règles d’allocation

La problématique est celle de la recherche de règles d’allocation pour les jeux de réseaux à utilité transférable (jeux coopératifs sur réseaux). La démarche est axiomatique : dans un premier temps, on établit la liste des propriétés (les axiomes) jugées désirables par la collectivité que doit satisfaire une règle d’allocation sur une classe de jeux considérée. Dans un deuxième temps, il s’agit de caractériser l’ensemble des règles d’allocation satisfaisant ces propriétés.

Ces axiomes reflètent des principes d’équité (égalitarisme, marginalisme, principe rawlsien, principe de solidarité, etc) et d’efficacité sociale.

Ici, le réseau représente les canaux de communication entre agents. Ce réseau de communication détermine l’ensemble des coalitions réalisables ; l’hypothèse est que les membres d’une coalition peuvent négocier le partage d’une valeur s’ils communiquent entre eux via un ensemble de liens de communication. Donc, l’ensemble des coalitions réalisables est l’ensemble des coalitions connectées sur le réseau. Myerson (1977) est le premier auteur ayant développé une extension de la règle de Shapley (1953) sur les réseaux. L’axiomatique proposée par Myerson indique comment la suppression d’un lien de communication entre deux agents affecte leur paiement.

Précisément, une règle d’allocation est équitable au sens de Myerson si la suppression d’un lien affecte de la même manière les deux agents incidents à ce lien. Cet axiome d’équité a été largement discuté, notamment par Jackson (2005) et Herings, Talman et van der Laan (2008). Ces derniers proposent un axiome d’équité alternatif qui conduit à la caractérisation d’une nouvelle règle d’allocation. Nous travaillerons à la caractérisation et à l’extension de cette nouvelle règle d’allocation en utilisant une extension du principe d’équité proposé par Herings, Talman et van der Laan (2008). Nous étudierons également la stabilité de cette règle d’allocation, c’est-à-dire son appartenance au cœur du jeu. Des extensions aux jeux multi-choix sont également prévues.

Ce projet s’inscrit dans deux programmes pluridisciplinaires. Le premier, « Cooperation, allocation et complexité », est financé par l’IXXI (Institut des Systèmes Complexes) et coordonné par E. Remila. Le second est le contrat ANR blanc MINT (Modèles d’influence et théorie des réseaux sociaux). Les membres impliqués sont R. Baron, S. Béal, E. Rémila, A. Rusinowska (coordinatrice) et P. Solal.

Concurrence et marché

*

Ce projet relève de l’organisation industrielle et s’inscrit dans la continuité des travaux développés au sein du GATE lors du précédent contrat quadriennal. Il recouvre deux parties.

La première s’intéresse aux relations de concurrence et de coopération entre entreprises. La seconde porte sur l’étude du design de mécanismes.

Concurrence et coopération entre entreprises

Les travaux envisagés sur ce thème sont plutôt de nature théorique. Ils reposent sur la construction de modèles qui empruntent à la théorie des jeux et aboutissent à des caractérisations de stratégies d’entreprise. Les résultats obtenus ont en général des implications en termes de politique publique et ils peuvent faire l’objet de tests empiriques.

Réglementation dans le secteur pharmaceutique et importance du caractère innovant

des nouveaux médicaments (I. Jelovac et L.F. Andrade). Les réglementations nationales

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