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Composition de l’axe

Enseignants chercheurs Jean-Pierre Allegret, Professeur

Aurélien Eyquem, Maître de conférences Céline Gimet, Maître de conférences Jean-François Goux, Professeur

Laurent Granier, Maître de conférences Nadège Marchand, Maître de conférences Alexis Penot, Maître de conférences Alain Sand, Professeur

René Sandretto, Professeur

Jérôme Trotignon, Maître de conférences

Doctorants

Irène Andreou, ATER

Mohamed Benkhodja, Allocataire Ranoua Bouchouicha, Allocataire Essahbi Essaadi, Co-tutelle Zied Ftiti, Moniteur

Anna Kruszewska, Boursière Luxembourg Annaïg Morin*, AMN

Gwenaël Moysan, Elève ENS Romain Restout, Assistant ESC Béatrice Roussillon*, ATER Katerina Straznicka*, Allocataire Aleksandra Zdzienicka, ATER

* Rattachement secondaire

Orientations scientifiques

Les thèmes des recherches projetées dans cet axe relèvent comme par le passé de la macroéconomie (monétaire et parfois réelle), et de l’économie internationale (qu’il s’agisse de macroéconomie financière internationale, de commerce, ou, pour certaines recherches, d’approches multidisciplinaires croisant géopolitique et géostratégie). Toutefois, les travaux touchant au fonctionnement des marchés financiers prennent une importance croissante.

L’origine microéconomique et en grande partie financière et bancaire de la crise macroéconomique actuelle justifie d’ailleurs des travaux que les besoins de régulation régionaux et internationaux auraient de toute manière stimulés. La dimension fortement empirique des travaux de cet axe n’en est qu’accentuée pour rendre compte d’une réalité dont la complexité est souvent mal expliquée par la théorie économique. En résumé, les travaux présentés dans cet axe s’efforcent d’apporter des réponses aux questions que se posent les décideurs dans le champ des politiques économiques, des politiques commerciales, de la régulation internationale et de la régulation financière. Ces travaux contribuent à l’animation scientifique du Pôle inter-universitaire de recherche en macroéconomie financière MACROFI.

Principaux projets

Politiques macroéconomiques et transmission des chocs, intégration

*

monétaire et financière régionale et internationale, instabilité et crises, Propagation des Crises financières et vulnérabilité des économies émergentes

Un premier volet portera sur l’analyse du processus de propagation des crises financières.

Elles viseront à intégrer dans le cadre d’un schéma unifié à la fois le jeu des fondamentaux et la dynamique des anticipations des acteurs (dans un processus de type contagion pure à la Masson). A cet effet, R.Sandretto développera un modèle avec changement de régime de Markov dans la lignée des travaux de Jeanne et Masson (2000), avec endogénéisation des probabilités de transition entre les états de l’économie. L’objectif « ultime » serait de parvenir à s’affranchir de l’explication traditionnelle de type « tache solaire » généralement utilisée pour appréhender la rupture auto-réalisatrice dans les « croyances du marché » vers l’équilibre de crise et la « bifurcation des fondamentaux ». Le champ d’investigation portera à la fois sur les crises financières des années 1990 dans les économies émergentes et la crise financière actuelle.

Une partie des travaux réalisés au cours de ces dernières années à la jonction des questions d’économie internationale et d’économie du développement ont porté sur le thème de l’ouverture et de l’émergence des pays des rives Sud et Est de la Méditerranée. Compte tenu du risque de contamination par la crise économique et financière actuelle des économies émergentes et en développement, il est projeté d’étudier les mécanismes possibles de contamination des pays de la Méditerranée incluant toutes les formes d’interconnexion entre les économies allant de la contagion pure à la transmission par des fondamentaux engendrée par exemple par les liens commerciaux bilatéraux, par les liens avec un marché tiers ou encore par l’existence de créditeurs communs, par des chocs communs, tels que des changements de la demande globale, des chocs exogènes de liquidité, des effets de mousson, la proximité géographique, etc.

PROGRAMME SCIENTIFIQUE PAR AXE

Conditions d’existence et fonctionnement des zones monétaires :

Les travaux d’A. Penot sur ce sujet visent à approfondir la différenciation des comportements de la BCE et de la Réserve Fédérale en intégrant les modélisations régionales largement considérées comme indépendantes. Cette seconde étape constitue à la fois un élargissement des travaux précédents sur la base d’une « diversification » dans les techniques employées.

Dans la recherche des différences de comportement entre les différentes banques centrales, quatre éléments que l’on pouvait valider ou infirmer par le biais des simulations contrefactuelles avaient été identifiés. Cette recherche sera approfondie en envisageant des différences de préférence, avec en particulier une modélisation des comportements de fixation des taux d’intérêt des banques centrales en supposant que cette fixation est le résultat du processus d’optimisation d’une règle de politique monétaire de la part des autorités monétaires. Cette recherche s’efforcera d’identifier les paramètres de la fonction objectif qui aboutit au profil des taux intérêt effectifs.

Enfin, les différences de comportement des autorités monétaires européennes peuvent également trouver des explications dans l’organisation institutionnelle : les travaux réalisés dans le passé évaluaient les conséquences de l’hétérogénéité structurelle de la zone euro en y trouvant une cause de la paralysie qui semble parfois frapper les décisions de la Banque Centrale Européenne. Encore une fois, ces travaux seront approfondis et surtout élargis.

Toujours sur la problématique des zones monétaires, un programme de recherche de J.P.

Allegret, C. Gimet et A.Sand portera sur l’optimalité de l’intégration monétaire et financière en Amérique Latine, à la suite la suite des recherches déjà menées et en grande partie publiées sur les potentialités d’intégration monétaire de la zone. Ces travaux ont jusqu’ici privilégié une approche fondée sur l’estimation d’une série de VARs, pour les pays du Mercosur tout d’abord, puis pour un nombre croissant de pays latino-américains dans un second temps. Il s’agissait d’analyser la corrélation entre les chocs – chocs réels et financiers internationaux, mais également les chocs internes de politique économique, de comparer la compatibilité des policy mix des pays latino-américains et enfin d’évaluer l’impact du choix des régimes de change différents sur la non-synchronisation des cycles. Ces modèles vont maintenant être développés en distinguant plus nettement les deux « blocs » : un bloc standard « interne » modélisant, comme il est d’usage dans la littérature (voir Bernanke, B.S., et Mihov, I., 1998, Christiano, L.J., Eichenbaum, M., Evans, C.L., 1998, Favero, C.A., et Giavazzi, 2004), l’interaction entre les variables macroéconomiques réelles (marché des biens et services), et les variables

« instruments de politique économique » (budgétaires, monétaires, cambiaires) en rendant compte des fonctions de réaction des autorités ; un bloc modélisant l’interaction des variables précédentes avec les « variables externes » (« spreads », flux internationaux de capitaux…) fonction à la fois du comportement plus global du marché financier international (et/ou des indicateurs des pays développés) et des indicateurs de vulnérabilité des économies latino américaines (dette/PIB, service de la dette sur exportations, déficit public primaire)….

L’objectif à moyen terme est toujours de proposer, par le biais de différentes méthodes (VECM intégrant les ruptures structurelles, VECM en panels et Modèles à composantes inobservables type « espace état »), une décomposition du cycle permettant de valider ou invalider l’hypothèse de l’existence de cycle(s) commun(s), au moins pour certaines des variables macroéconomiques.

Mais il s’agira cette fois de décomposer préalablement ces cycles nationaux selon leur fréquence, la synchronisation de cycles de long terme pouvant par exemple être opacifiée par la désynchronisation des cycles de court terme résultant de l’insuffisance convergence des structures financières et des politiques macroéconomiques.

C’est pour cette raison que ces travaux doivent mener à une étude plus approfondie sur la convergence des systèmes financiers des pays latino-américains (réglementation des marchés de change, des régimes de taxations sur les marchés de valeurs, contrôle sur les flux de capitaux, coût de la dette des entreprises latino-américaines ou bien normes comptables et règles d’audit…). L’hétérogénéité (et donc l’asymétrie) des regroupements économiques et monétaires tient en effet en particulier au cloisonnement des marchés financiers, cloisonnement lié à l’assise nationale des groupes bancaires, aux différences de règlementations financières et fiscales, et en définitive à de grandes différences dans les canaux de transmission de la politique monétaire.

Un accord EcoSur est en négociation (J.P. Allegret, C.Gimet, A.Sand) avec l’Université de Buenos Aires et le « Centro de Estabilidade Financeira » (M. Grandes, Université de B.A.), pour étudier les problèmes que posent l’hétérogénéité des structures et règlementations financières pour une intégration monétaire et économique en Amérique Latine.

Ces réflexions empiriques nous conduisent à proposer à plus long terme la construction d’un modèle théorique inspiré entre autre des travaux de L.F. Cespedes, R. Chang et A. Velasco, 2003, 2004 ; P. Aghion, P. Bacchetta et A. Banerjee, 2000 ; et B. Bernanke, M. Gertler et S. Gilchrist, 1999. Ces modèles à un pays et privilégiant les conséquences de la dollarisation de la dette sur la structure des bilans du secteur privé dans un contexte asiatique doivent être étendus à deux zones, pour penser les problèmes de synchronisation des cycles pour des économies caractérisées par des régimes et/ou des politiques de changes et des politiques monétaires différents, et enfin caractérisés par un fort endettement en devises du secteur public (cas latino-américains).

Chocs réels, cycles économiques, et ajustements

Une recherche d’A. Eyquem porte sur les « Chocs exogènes et cycles : la contribution des guerres, émeutes ou événement climatiques rares ». Il s’agit de quantifier la contribution des guerres, émeutes ou événement climatiques rares aux cycles économiques Un autre projet touchant aux facteurs réels dans les cycles et les fluctuations économiques s’attache à l’ajustement macroéconomique de court terme des économies ouvertes lorsque la marge extensive de l’activité économique est prise en compte. Dans ce cadre, le nombre de variétés disponibles dans l’économie est endogène, ainsi que le nombre de firmes, ce qui est à la fois plus réaliste et permet de traiter des problèmes originaux, tels que l’effet de divers régimes de politique monétaire sur la marge extensive de l’activité et du commerce international.

Taux de change

Ce programme de J.F. Goux est dans la continuité de l’analyse du taux de change euro/dollar et tente d’exploiter les potentialités de l’économétrie des ruptures structurelles dans les séries temporelles. Il s’agit de poursuivre les travaux sur les ruptures multiples et/ou non structurelles de type outliers, conduisant à rejeter la non stationnarité stochastique des séries. Le premier objectif sera de développer le support économétrique dans la lignée des modèles d’intervention et la détection de périodes aberrantes (outliers). La référence principale est les travaux de Perron mais aussi ceux de Papell, Prodan et Darné. Le deuxième objectif sera d’étendre ces résultats au taux de change Yen/dollar ou Yen/euro dans une perspective à la Fisher (2001) mettant en évidence une gestion faible de bandes de change implicites. La confirmation de ces hypothèses renforcerait les approches « non fondamentalistes » à la de Grauwe.

PROGRAMME SCIENTIFIQUE PAR AXE

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