Universit´ e Claude Bernard Lyon 1
L3 - Math´ ematiques pour l’enseignement – G´ eom´ etrie ´ el´ ementaire 2015-2016 Correction du contrˆ ole n
o3
Questions de cours
A. C’est la d´ efinition du barycentre :
r
X
i=1
α
i−−→
A
iG = − → 0 . B. Soient u
1= (1, 0) et u
2= (5, 2).
Premi` ere solution. On commence par normaliser u
1, ce qui est imm´ ediat (ku
1k = 1) : e
1=
1
ku1k
u
1= u
1. On cherche un vecteur de la forme e
02= u
2+λe
1(avec λ ∈ R ) tel que he
02, e
1i = 0.
Puisque
he
02, e
1i = hu
2, e
1i + λhe
1, e
1i = 5 + λ,
on doit prendre : λ = −5, c’est-` a-dire : e
02= (5, 2) − 5(1, 0) = (5, 2) + (−5, 0) = (0, 2). Puis on normalise e
02en posant : e
2=
ke102k
e
02=
12(0, 2) = (0, 1). On retrouve la base canonique de R
2, c’est incroyable.
Deuxi` eme solution. On constate que u
1est de norme 1. On cherche un vecteur e
2orthogo- nal ` a e
1= u
1, dans le mˆ eme demi-plan de fronti` ere Vect(e
1) que u
2et de norme 1. Si le vecteur e
2= (0, 1) ne vous saute pas aux yeux, ouvrez-les !
−
→ 0 u
1= e
1u
2u
2+ λe
1e
02e
2Exercice 1 : Bissectrices
1. Le triangle M M
0N est rectangle en M
0donc, par le th´ eor` eme de Pythagore, on a : M N
2= M M
02+ N M
02.
D’o` u M N
2> M M
02et il y a ´ egalit´ e si et seulement si N M
0= 0, c’est-` a-dire si N = M
0. 2. Notons ∆
Mla perpendiculaire ` a D qui contient M . Elle est dirig´ ee par le vecteur v de
coordonn´ ees (a, b) et contient M , de sorte qu’un point M
0de coordonn´ ees (x
0, y
0) appartient
`
a ∆
Msi et seulement s’il existe λ ∈ R tel que −−−→
M M
0= λv , c’est-` a-dire : ( x
0− x = λa
y
0− y = λb.
Or, le point M
0∈ ∆
Mest le projet´ e orthogonal de M sur D si et seulement si M
0∈ D, i.e. si ses coordonn´ ees satisfont ` a ax
0+ by
0+ c = 0. Cela se traduit par l’´ egalit´ e :
a(λa + x) + b(λb + y) + c = 0, i.e. λ = − ax + by + c a
2+ b
2. On a alors :
d(M, D) = M M
0= kλv k = |λ| · kvk = |ax + by + c|
a
2+ b
2p a
2+ b
2= |ax + by + c|
√
a
2+ b
2. 3. Soit O l’intersection de D et DC
0et soit e
1un vecteur directeur de D de norme 1 ; soit
enfin e
2un vecteur tel que la base (e
1, e
2) soit orthonormale. On oriente le plan de sorte qu’elle soit directe. Dans le rep` ere (O, e
1, e
2), la droite D a pour ´ equation y = 0 (´ evident, non ?). Soit e
0un vecteur directeur de D
0de norme 1 et soit α une mesure de l’angle ( e [
1, e
0).
Ainsi, e
0a pour coordonn´ ees (cos α, sin α) dans la base (e
1, e
2). On v´ erifie sans peine que D
0a alors pour ´ equation x sin α − y cos α = 0.
Si l’on remplace e
0par −e
0, la mesure α serait transform´ ee en α + π et l’´ equation serait la mˆ eme. L’angle α est une mesure (bien d´ efinie ` a π pr` es) de l’angle de droites ( D, [ D
0).
4. Soit M un point de coordonn´ ees (x, y). On calcule la distance ` a D ` a vue : d(M, D) = |y|.
Si l’on pr´ ef` ere appliquer la formule de la question pr´ ec´ edente ` a l’´ equation y = 0, il faut prendre a = 0, b = 1, c = 0, ce qui donne : |0x + y + 0|/ √
0
2+ 1
2= |y|. Ouf, c’est pareil.
On calcule la distance de M ` a D
0avec a = sin α, b = − cos α et c = 0 (et a
2+ b
2= 1) : d(M, D
0) = |x sin α − y cos α|.
d(M, P ) = d(M, P
0) ⇐⇒ |y| = |x sin α − y cos α|
⇐⇒ y = x sin α − y cos α ou y = −x sin α + y cos α
⇐⇒ 2x cos α 2 sin α
2 = 2y cos
2α
2 ou 2x cos α 2 sin α
2 = −2y sin
2α 2 . Comme on a suppos´ e les droites s´ ecants et donc distinctes, on a : α 6≡ 0 [π]. Par suite (v´ erifier !), on a : α 6≡
π2[π] et donc cos
α26= 0 et α 6≡ 0 [π] donc sin
α26= 0. D’o` u :
d(M, P ) = d(M, P
0) ⇐⇒ x sin α
2 = y cos α
2 ou x cos α
2 = −y sin α 2 .
On reconnaˆıt la r´ eunion des droites passant par O et dirig´ ees par les vecteurs de coor- donn´ ees (cos
α2, sin
α2) et (− sin
α2, cos
α2).
5. Remarquons que le vecteur v =
−→AB AB
+
−→AC
AC
n’est pas nul, sans quoi − − →
AB et −→
AC seraient colin´ eaires et les points align´ es, contrairement ` a l’hypoth` ese. Soit K = A + v, c’est-` a-dire le point tel que −−→
AK = v.
Soit e
1=
−→AB
AB
. On se place dans le rep` ere orthonorm´ e direct (A, e
1, e
2). Alors la droite D = (AB) a pour ´ equation y = 0. Soit α une mesure de l’angle ( − − → \
AB, −→
AC), de sorte
qu’avec D
0= (AC ), la mesure de ( D, [ D
0) vaut α ` a π pr` es. De plus
−→AC
AC
a pour coordonn´ ees (cos α, sin α). D’o` u les coordonn´ ees de v :
v :
1 + cos α sin α
=
2 cos
2α22 sin
α2cos
α2= 2 cos α 2
cos
α2sin
α2. Ainsi, v est bien colin´ eaire ` a un vecteur directeur d’une des bissectrices.
6. Soit I l’intersection de deux des bissectrices, disons par exemple une de sommet A et l’autre de sommet C. Comme I appartient ` a la bissectrice de sommet A, on a : d(I, (AB)) = d(I, (AC)) ; comme I appartient ` a une bissectrice de sommet C, on a : d(I, (CA)) = d(I, (CB)). Mais bien sˆ ur, (BA) = (AB), (AC) = (CA) et (CB) = (BC). D’o` u, par transitivit´ e : d(I, (BA)) = d(I, (BC)), ce qui montre que I appartient ` a une bissectrice de sommet B.
7. (a) Soit I
0=
A B C BC CA AB
. Alors, par la relation bien connue :
− →
AI = 1
BC + CA + AB 1
BC
−→ AA + 1 CA
− − → AB + 1
AB
−→ AC
AB · AC BC + CA + AB
− − → AB AB +
−→ AC
AC
! .
Ceci montre que I
0appartient ` a la bissectrice int´ erieure issue de A. On montrerait de mˆ eme qu’il appartient aux autres bissectrices int´ erieures, ce qui entraˆıne I
0= I . (b) Soit J l’intersection des bissectrices ext´ erieures de \ BAC et \ ABC. Alors −→
AJ est or- thogonal ` a v =
−→AB AB
+
−→AC
AC
. On v´ erifie que
−→AB
AB
−
−→ACACest orthogonal ` a v :
* − − → AB AB +
−→ AC
AC ,
− − → AB AB −
−→ AC
AC +
=
− − → AB AB
2
−
−→ AC
AC
2
= 1 − 1 = 0.
Ceci signifie que −→
AJ est colin´ eaire ` a
−→AB AB
−
−→AC
AC
. On montrerait de mˆ eme que −→
BJ est colin´ eaire ` a
−→BA
BA
−
−BCBC−→, puis par le mˆ eme raisonnement qu’` a la question pr´ ec´ edente, que
J =
A B C
−BC −CA AB
.
Exercice 2 : Un t´ etra` edre r´ egulier
1. (a) Le sym´ etrique d’un point M de coordonn´ ees (x, y, z) par rapport ` a K est le point M
0de coordonn´ ees (x
0, y
0, z
0) tel que (x + x
0)/2 = 1/2, etc., c’est-` a-dire : x
0= 1 − x, etc.
On peut alors calculer les coordonn´ ees suivantes : A
0:
0 1 1
, B
0:
1 0 1
, C
0:
1 1 0
,
ce qui d’ailleurs est inutile pour tracer la figure en perspective
1Voir figures.
(b) C’est un cube – on peut v´ erifier que chacune des faces est un carr´ e.
1. En effet, une perspective est une projection, donc une application affine qui conserve donc le milieu, de sorte
que le projet´ e du sym´ etrique est le sym´ etrique du projet´ e.
K O
A
B C
D
C0 B0
A0
O
A
B C
D
C0 B0
A0
O
A
B C
D
C0 B0
A0
(c) Le t´ etra` edre ABCD est r´ egulier car on a :
AB = BC = CA = AD = BD = CD = √ 2 :
ses quatre faces BCD, ACD, ABD et ABC sont donc des triangles ´ equilat´ eraux.
2. (a) D’une part, I appartient ` a (CD). D’autre part, I a pour coordonn´ ees : I :
1/2 1/2 1
, donc − → IA :
1/2
−1/2
−1
; comme −−→
CD a pour coordonn´ ees (1, 1, 0), le produit scalaire vaut : h − → IA, −−→
CDi = 1/2 − 1/2 − 1 × 0 = 0. Autrement dit, (IA) est contenue dans le plan orthogonal ` a (CD) passant par A, ce qui entraˆıne que I est le projet´ e orthogonal de A sur (CD).
(b) On a :
cos AIB [ = h − → IA, −→
IBi IA · IB . On a :
− → IA :
1/2
−1/2
−1
, −→
IB :
−1/2 1/2
−1
,
d’o` u :
cos AIB [ = −
14−
14+ 1 q
14
+
14+ 1
2
=
1 2 3 2