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P r i x du numéro IO centimes

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Texte intégral

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·."

PA M. Jules Gfeller Berne

Sixième année. — N0 34

P r i x du numéro IO centimes

Les consulats suisses à l'étranger reçoivent le journal.

Samedi 23 Avril 1892.

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L'Horlogerie suisse et l'Exposition de Chicago

Nos lecteurs onl été tenus au courant par les articles spéciaux que nous avons publiés et, par les circulaires du comité des exposants que nous avons reproduites, de l'état de cette question toute d'actua-

lité: la participation de l'horlogerie suisse à l'Exposition de Chicago. Après avoir constaté que, sauf l'horlogerie et les par- ties annexes, aucune industrie importante de la Suisse ne figurerait à cette exposi- tion, le comité spécial nommé sous les auspices de l'Intercantonale, s'est coura- geusement mis à l'œuvre, pour recueillir des adhésions et faire auprès des autori- tés fédérales, les démarches utiles en vue d'obtenir une subvention importante.

On sait que le Conseil fédéral a dé- signé le Vorort de l'Union suisse du Commerce, à Zurich, comme organe de- vant lui transmettre les vœux des inté-

ressés suisses à l'exposition américaine;

c'est donc auprès du Vorort, que se sont rendus deux délégués du comité des exposants horlogers, il y a quelques jours, pour discuter avec lui, entre autres questions intéressantes, celle de la sub- vention qui pourrait être demandée au Conseil fédéral, avec préavis favorable du Vorort.

Une première déception attendait nos délégués. On a trouvé, à Zurich, cent arguments pour établir qu'après tout, l'exposition profitait surtout et presque exclusivement aux exposants, et qu'il était par conséquent naturel qu'ils supportas- sent la plus grosse partie des frais. Qu'é- tant donné le fait qu'une seule industrie suisse avait manifesté l'intention d'expo- ser, il n'était pas raisonnable de solliciter, des pouvoirs publics, une subvention im-

portante, et cela d'autant moins que la Suisse, comme Etat, ne participait pas olficiellement à l'exposition, etc., etc.

Nos délégués n'ont pas eu de peine à réfuter les arguments fallacieux de leurs contradicteurs, mais sans réussir pour- tant, à modifier une opinion préconçue, qui paraît procéder d'un, parti pris.

En allant au fond des" choses, on dé- couvre facilement que le Vorort, tout en étant l'organe de l'Union suisse du com- merce, s'intéresse plus particulièrement aux industries de la Suisse orientale, et que les besoins des industries de la Suisse occidentale, de l'horlogerie en particu- lier, le laissent assez froid.

Notre grand tort est d'être seuls à avoir manifesté l'intention d'aller à Chicago.

L'impression fâcheuse remportée de Zurich par les délégués du comité des exposants, n'a guère été modifiée par la lecture faite jeudi à Lausanne, en séance officielle du comité, d'une lettre du Vo- rort, datée du 13 avril courant, indiquant le chiffre de la subvention fédérale qu'il serait disposé à appuyer. Ce chiffre est de beaucoup inférieur à celui que le comité estime nécessaire à l'installation de cette exposition, si l'on veut dégrever les ex- posants de la plus grosse partie des frais qui leur incomberaient, condition indis- pensable pour l'exécution du programme d'exposition horlogère communiqué aux intéressés.

Dans les conditions nouvelles que le point de vue auquel se place le Vorort, crée aux exposants horlogers, le Comité des exposants pouvait, à première vue, se retrancher derrière l'impossibilité ma- térielle dans laquelle l'absence de res- sources financières suffisantes le met de poursuivre son mandat. Mais il a estimé que les intérêts de l'horlogerie et des in-

dustries annexes, nécessitaient une forte participation à l'exposition de Chicago, et que son devoir était de poursuivre ses démarches pour l'obtention de subven- tions suffisantes, ne renonçant à sa tâche que lorsqu'il aurait épuisé toutes les instances et employé tous les moyens pour arriver au but qu'il s'est proposé.

Une démarche directe auprès du Con- seil fédéral a été décidée. On exposera à cette haute autorité, — comme on l'a déjà fait au Vorort de l'Union suisse, — la situation toute spéciale de l'industrie horlogère suisse vis-à-vis de l'Exposition de Chicago, et la nécessité où elle se trouve de pouvoir y participer, et dans des conditions qui ne peuvent être rem- plies sans l'appui des pouvoirs publics, se manifestant par d'importantes subven- tions.

L'assertion que l'exposant seul peut retirer un bénéfice quelconque du fait de sa participation, est vraie pour ceux qui s'en vont isolément, leur propre drapeau en main et dans un but de réclame per- sonnelle, affronter le verdict du jury d'une exposition étrangère. Pour ceux-là le succès est personnel, mais en cas d'é- chec, eux seuls sont atteints.

Il n'en est pas de même pour notre industrie horlogère, qui exposera à Chi- cago sous le drapeau de la collectivité suisse et dont le succès sera profitable à chaque fabricant et chef d'atelier suisse, qu'il ait ou non exposé. De même,-en cas de revers, l'échec atteindrait non seulement chaque exposant, mais notre industrie horlogère dans son ensemble.

La demande d'une subvention impor-

tante, permettant de dédommager, dans

la plus large mesure possible, chaque

participant des frais que l'exposition lui

occasionne, est donc parfaitement justi-

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• '

140 LA FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUISSE fiée. Ce n'est pas, à proprement parler,

l'exposanL qu'on subventionne; c'est l'in- dustrie horlogère dans son ensemble, représentée, dans le cas particulier, par ceux qui iront défendre ses intérêts vi- taux à Chicago.

Ce que nous demandons pour notre industrie, nous l'eussions demandé avec la même instance pour les· industries de la Suisse orientale. Est-ce notre faute si nous sommes seuls à aller à Chi- cago ?

Mais y aller ne suffit pas. Nous dirons même que l'abstention complète serait préférable à une participation boiteuse.

Si nous devions faire triste figure là bas, mieux vaudrait ne pas y figurer du tout.

Serait-ce à celle extrémité qu'on vou- drait nous pousser, sous le prétexte peu patriotique que l'industrie horlogère ne vaut pas la peine que les pouvoirs pu- blics s'intéressent à elle? Nous ne vou- lons pas le croire et nous sommes per- suadés que le Comité des exposants trouvera à Berne, où l'on voit les choses de haut, l'appui financier dont il a besoin pour que l'horlogerie suisse et les bran-

ches annexes puissent figurer dignement et avec toutes chances de succès à la grande exposition américaine.

Le Traité de Commerce entre la Suisse et l'Italie

La tendance générale du traité est de faci- liter l'exportation des produits suisses. On se

souvient qu'en 1888 nous avions abordé la discussion avec un tarif général que beau- coup de citoyens suisses, adversaires de tout ce qui tend à renchérir les denrées néces- saires à l'existence, trouvaient déjà trop élevé, mais qui restait très modéré si on le comparait au tarif général italien. Il en était résulté qu'à la suite de négociations un peu hâtives, nous avions dû accorder, pour l'im- portation des produits italiens en Suisse, des conditions relativement très favorables, sans pouvoir obtenir de l'Etat co-contractant des concessions équivalentes pour l'exportation de nos produits en Italie. Aussi, depuis l'en- trée en vigueur du traité de 1889, les impor- tations de l'Italie en Suisse ont considérable- ment augmenté, tandis que les exportations de Suisse en Italie diminuaient en proportion, Le droit sur les chaînes de montre d'or est abaissé de 5 fr. à 2 fr. par hectogramme. Sur les autres bijoux d'or, le droit est réduit de 7 fr. à 6 fr. Pas de changement sur les mon- tres et boîtes à musique.

Parmi les matières alimentaires, nous re- marquons le cacao en blocs ou en poudre, qui passe de 125 à 100 fr., le lait condensé, qui paiera 80 fr. au lieu de 120. L'extrait de viande est taxé, suivant la nature du réci- pient, à 38 et 28 au lieu de 40.

Quant aux droits à l'entrée en Suisse, pour la plupart augmentés, ils sont en général em- pruntés aux traités récents entre la Suisse, l'Autriche-Hongrie et l'Allemagne. Nous ne pouvions les réduire sans accorder indirec- tement à ces deux Etats, par suite de la clause

de la nation la plus favorisée, des avantages que nous leur avions refusés directement.

Voici les droits, à l'entrée en Italie, des

articles concernant l'horlogerie et les bran- ches annexes :

le kg.

Or simplement laminé en bandes d'au moids 1 mm. d'épaisseur ou étiré en

fils d'au moins 2 mm. de diamètre . 2»50 Argent simplement laminé en bandes

d'au moins 1 mm. d'épaisseur ou étiré en fils d'au moins 2 mm. de

diamètre 2»50 Bijoux :

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les 100 kg.

Fournitures d'horlogerie 50»—

Les objets passibles d'un droit d'entrée qui servent d'échantillons, y compris les montres de poche, et qui sont importés en Italie par des voyageurs de commerce de maisons suisses, et en Suisse par des voya- geurs de commerce de maisons italiennes, seront de part et d'autre admis en franchise temporaire, moyennant les formalités de douane nécessaires pour en assurer la réex- portation ou la réintégration en entrepôt.

Ces formalités seront réglées d'un commun accord entre les deux gouvernements.

La convention avec l'Allemagne sur la propriété industrielle

L'article 11 du traité de commerce du 23 mai 1881, qui assurait aux ressortissants des deux pays le traitement national en ma- tière de marques de fabrique, n'avait pas été repris dans le nouveau traite de commerce conclu entre les deux pays; de plus, la pro- tection internationale de la propriété indus- trielle avait fait de grands progrès depuis 1881 ; il convenait donc de conclure un ar- rangement reposant sur une base plus large, et assurant une protection plus complète aux ressortissants des deux Etats.

Au lieu de viser uniquement les marques, comme le faisait l'article 11 de l'ancien traité de commerce, la convention s'applique en- core aux brevets, aux dessins, aux modèles industriels, ?u nom commercial et aux indi- cations de provenance. Comme règle géné- rale, elle assure dans chacun des deux pays le traitement national aux ressortissants de l'autre pays (art. 1) ou aux ressortissants d'autres Etats qui sont domiciliés dans ce dernier ou y possèdent leur principal établis- sement (art. 2.)-Cette seule disposition a déjà une grande importance, puisqu'elle assure aux Suisses la protection de leurs dessins ou modèles industriels en Allemagne, alors que la législation intérieure de ce pays ne protège que les dessins ou modèles d'auteurs indi- gènes qui sont exploités par l'industrie natio- nale.

La disposition la plus caractéristique de la convention internationale du 20 mars 1883, qui établit des délais de priorité pendant les- quels les personnes qui ont déposé un brevet, un dessin, etc., dans un des Etats contrac- tants peuvent en opérer valablement le dépôt dans un autre Etat, nonobstant les faits de publicité qui pourraient s'y être produits dans l'intervalle, se retrouve dans la conven- tion avec l'Allemagne (art. 3). Mais les délais fixés par celle,-ci (art. 4) ne sont pas les mêmes que ceux établis par celle-là (six mois pour les brevets, trois mois pour les dessins,

modèles et marques, à partir du premier dépôt) : tandis que pour lus dessins, modèles et marques, le délai de priorité est de trois mois à partir du dépôt, il commence, pour les brevets, à la date du dépôt pour ne pren- dre fin que trois mois après la délivrance, ce qui constitue une augmentation notable des délais en vigueur dans l'Union internationale.

De plus, pour tenir compte de la législation spéciale de l'Allemagne, les inventions se rapportent à la forme extérieure des objets, qui sont protégées en Suisse comme inven- tions brevetables et en Allemagne comme modèles d'utilité, jouissent en Suisse des délais fixés pour les modèles, et en Alle- magne de ceux fixés pour les brevets.

Nous arrivons maintenant à un progrès considérable réalisé sur la convention inter- nationale. Il s'agit de l'exploitation des bre- vets d'invention et des dessins ou modèles industriels, que celle-ci laisse dans le do- maine de la législation intérieure; la nouvelle convention, au contraire, considère les deux pays comme ne constituant qu'un seul terri- toire au point de vue de la propriété indus- trielle, en sorte qu'il suffit qu'un brevet ou un dessin soit exploité dans l'un d'eux pour que, dans l'autre, il ne puisse être déclaré déchu pour défaut d'exploitation.

Une disposition de sa loi intérieure à la- quelle la Suisse a dû renoncer (art. 7), est celle d'après laquelle tout propriétaire de brevet est tenu, sous peine de perdre l'action en contrefaçon, de munir l'objet breveté de la croix fédérale suivie du numéro du brevet.

Il est bon de constater que la loi allemande ne contient pas de disposition semblable, en sorte que notre concession ne fait qu'établir la réciprocité. Toutefois, pour éviter qu'en l'absence du signe dénotant l'existence du brevet, les citoyens suisses, devenus contre- facteurs sans le savoir, ne puissent être con- damnés en justice, il a été stipulé que, dans ce cas, le demandeur aurait à prouver le dol de la part de son adversaire.

Dans un dernier article (art. 8), les deux Etats contractants s'engagent à réprimer la vente et la mise en vente de marchandises qui, faussement et dans le but de tromper, seraient marquées de manière à faire croire qu'elles proviennent d'une localité ou d'un district situés sur le territoire de l'autre par- tie contrariante.

(NOUVKLLKS IJIVKKSBS

R e c t i f i c a t i o n . C'est par erreur que nous avons attribué à l'Union horlogère de Besan- çon l'article intitulé « la Crise » que nous avons reproduit dans notre numéro du mer- credi 20 avril.

Cet article est extrait de la Revue horlogère de Besançon, publiée par le syndicat de l'hor- logerie de Besançon et organe officiel de la fabrique bisontine.

EIR m i n e a u x m i n e u r e . On télégra- phie de St-Etienne que les mineurs de Mon- thieu, organisés suivant le système de la s mine aux mineurs » se sont mis en grève.

Ils se plaignent de l'autoritarisme des ou- vriers qui forment le conseil d'administration.

V A R I É T É

L e s p r e m i e r s a n a r c h i s t e * . On a beaucoup parlé et on parlera longtemps en- core des anarchistes. Leurs théories, peu ou mal connues, sont plus raillées que discutées.

On ne voit que les crimes qu'elles viennent d'inspirer.

(3)

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LA FÉDÉRATION HORLOGÉRE SUISSE

141

Les hommes d'action du parti bénéficièrent de la courte gloire que procure la chronique des tribunaux, mais les théoriciens dont les écrits ou les «discours préconisèrent comme argument décisif la violence, symbolisée à cette heure par la dynamite, sont ignorés du plus grand nombre.

Le moment nous semble donc venu de faire un bref résumé des doctrines qui nous valu- rent les explosions récentes et 'd'esquisser l'histoire de ce parti dont, le 26 avril pro- chain, devant le Jury de la Seine, un crimi- nel de droit commun essaiera, à n'en pas douter, de se proclamer le martyr.

Le parti anarchiste européen est d'origine slave et c'est au russe Bakounine, gentilhom- me et ancien officier, qu'il doit son esprit de sauvage violence. Avant ce fougeux apôtre de la destruction, Proudhon, en France, con- çut et exposa le premier, sous le nom d'a- narchie, un idéal politique et social.

Ge n'est pas ici le lieu d'examiner cet idéal, d'autant plus que le puissant écrivain de l'Idée générale de la Révolution au XIXe siècle disait qu'on pouvait le réaliser sans le con- cours de la violence.

L'agitateur russe, au contraire, persuadé que l'évolution devait être infructueuse, que la révolution seule était un moyen de réno- vation sociale, prêcha, toute sa vie, la néces- sité de la propagande par le fait. Il disait :

« Détruisons ! » sans se préoccuper du leu- demain.

« Tous les raisonnements sur l'avenir sont criminels, déclara Bakounine, parce qu'ils empêchent la destruction pure et entravent la marche de la révolution. »

C'est en 1847, après avoir donné sa démis- sion d'officier d'artillerie que l'anarchiste russe vint à Paris pour y soutenir ses doc- trines. On l'en expulsa et il partit pour l'Al-

lemagne. Lorsqu'éclata l'insurrection de Dresde, en 1849, Bakounine fut l'âme de la révolte; ce fut lui qui donna l'ordre de pré- parer l'incendie des édifices publiques et — au besoin — de faire sauter les maisons !

Condamné à mort, sa peine fut commuée en celle de la détention perpétuelle. Il fut réclamé par la Bussie et exilé en Sibérie d'où il s'évada.

Bakounine séjourna tour à tour à Londres et à Genève. L'ambition de sa vie fut de faire prévaloir son influence et ses idées dans l'In- ternationale dont le fameux et savant socia- liste allemand Karl Marx était le chef. Ba- kounine ne réussit qu'à désorganiser une Société dont la puissance aurait pu être re- doutable.

C'est la seule victoire de cet agitateur stérile qui mourut, assez oublié, à Berne, en 1876.

De son vivant, Bakounine n'exerça pas une grande influence. La propagande par le fait, c'est-à-dire l'attentat contre les personnes et les propriétés déconcertait les anarchistes français. Les plus audacieux hésitent encore heureusement à tuer, pour le triomphe de leurs idées, des femmes et des enfants qui en ignorent le premier mot.

Mais vers 1880, un mouvement anarchiste assez grave se dessinait. Conformément aux principes Te Bakounine, le journal la Révo- lution Sociale publiait, pour la première fois, des renseignements relatifs aux substances explosibles.

A cette époque, de nombreux « groupes » d'anarchistes étaient fondés, à Paris et en province; ces «groupes» comprenaient deux ou trois adhérents, quelquefois une dizaine.

Ils avaient des allures de croquemitaine et portaient des noms de ce genre, qui dispen- sent de commentaire : la Panthère des Ba-

tignolles, les Outlaws de Saint-Etienne, les Indignés de Villefranche.

Les anarchistes ne se bornèrent pas alors à une propagande des plus actives dans les réunions publiques, les leurs où ils parlaient, celles des autres partis où ils empêchaient de parler, suivant une tactique où le pugilat a aussi quelque importance. Ils essayèrent de reconstituer l'Internationale.

Cinquante-trois d'entre eux comparurent le 8 janvier 1883, devant le tribunal correc- tionnel de Lyon « pour avoir fait acte d'affi- liation à une association internationale ayant pour but de provoquer à la suspension du travail et à l'abolition du droit de propriété. » Parmi les inculpés se trouvait le prince Kropolkine, un lettré ef un savant. C'est avec ie grand géographe Elysée Reclus, un de ces visionnaires qui ont vu l'anarchie en rêve. Et n'est-il pas triste de constater qu'un malfaiteur comme Ravachol Jpeut se récla- mer de ces deux grands esprits égarés dans l'anarchie ? Petit Journal.

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Imprimerie de la Fédération horlogère suisse.

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