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Déterminants Feuille 27

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(1)

Déterminants Feuille 27

Exercice27.1 Solution p. 4

Soit K un corps de caractéristique différente de 2 etn un entier naturel impair. Montrer que toute matrice antisymétrique deMn(K)est de déterminant nul.

Exercice27.2 Solution p. 4

Soientα, βetγtrois réels. Montrer que :

1 1 1 1

1 1 cosγ cosβ 1 cosγ 1 cosα 1 cosβ cosα 1

=−16 sin2 α 2 sin2β

2 sin2 γ 2.

Exercice27.3 Solution p. 4

SoitDn(R)l’ensemble des matrices diagonales de taillenà coefficients réels et soitD ∈ Dn(R) telle que les coefficients diagonaux deDsont deux à deux distincts.

1. Déterminer l’ensemble des matrices qui commutent avecD.

2. Montrer que(In, D, . . . , Dn−1)forme une base deDn(R).

Exercice27.4 Solution p. 4

SoientA etB deux matrices inversibles deMn(R), à coefficients dansZ. On suppose quedet(A) etdet(B) sont premiers entreeux. Montrer qu’il existe deux matrices U et V deMn(R), à coefficients dans Z, telles que U A+V B=In.

Exercice27.5 Solution p. 4

Soitnun entier supérieur ou égal à 2. Calculer le déterminant de la matrice de taillendont le(i, j)`emecoefficient vaut|i−j|.

Exercice27.6 Solution p. 5

Soientnun entier supérieur ou égal à 3 etxun réel non nul.

1. Calculer le déterminant de la matrice deMn(R)dont les coefficients diagonaux sont nuls et dont les autres coefficients sont tous égaux àx.

2. Calculer le déterminant de la matrice A = (ai,j) ∈ Mn(R) définie par les relations suivantes : pour tout i∈ {1, . . . , n}, ai,i= 0, pour toutk∈ {2, . . . , n}, a1,k =ak,1 = 1,et tous les autres coefficients deAsont égaux àx.

Exercice27.7 Solution p. 5

1. Diagonaliser la matriceM =

Ñ 0 −2 0

1 0 −1

0 2 0

é

2. Calculer les puissances deM.

(2)

Exercice27.8 Solution p. 6 On poseM =

Ñ 2 −3 −1 1 −2 −1

−2 6 3

é

DéterminerQ∈GL3(R)telle queM =Q

Ñ 1 0 0 0 1 1 0 0 1

é Q−1.

Exercice27.9 Solution p. 7

SoitEunC-espace vectoriel de dimensionnetu∈L(E). 1. Montrer queE est unR-espace vectoriel de dimension2n.

2. Montrer quedetR(u) =|detC(u)|2.

Exercice27.10 Solution p. 7

Soientn∈Net(a0, . . . , an)∈Rn+1 Calculer le déterminant

1 a0 a20 · · · an−10 an+10 1 a1 a21 · · · an−11 an+11

..

. ... ... ... ... 1 an a2n · · · an−1n an+1n

Exercice27.11 Solution p. 8

Soitpun entier strictement positif. Les éléments deZpsont notés sous la forme de vecteurs colonnes àplignes.

Montrer queϕest un automorphisme du groupe(Zp,+)si et seulement s’il existe une matriceA ∈ Mp(R)telle que

— pour toutX∈Zp, ϕ(X) =AX,

— les coefficients deAsont des entiers relatifs,

— etdet(A) =±1.

Exercice27.12 Solution p. 9

Déterminez le rang detcom(A)en fonction de celui deA.

Exercice27.13 Solution p. 9

Soitn∈N. SiMest une matrice deMn(R), on notecom(M)la matrice deMn(R)dont le(i, j)`emecoefficient est le cofacteur deM de position(i, j).

SoitAune matrice inversible deMn(R).

Déterminer l’ensemble des matricesX ∈ Mn(R)telles quecom(X) =A.

Exercice27.14 Solution p. 10

Introduction aux résultants

SoientP etQdeux polynômes deC[X], dont les degrés, notésm etn, sont strictement positifs. On noteraP =

m

X

k=0

akXketQ=

n

X

k=0

bkXk

Montrer que les assertions suivantes sont équivalentes : i. P etQadmettent une racine commune.

ii. Le degré deP∧Qest strictement positif.

iii. Il existe deux polynômesAetBdeC[X], non nuls, tels quedeg(A)≤n−1,deg(B)≤m−1etAP+BQ= 0.

iv. La famille(P, XP, . . . , Xn−1P, Q, XQ, . . . , Xm−1Q)est liée.

v. det(M) = 0, oùM = (αi,j)∈ Mn+m(C)est définie par les relations suivantes :

(3)

• Sik∈Z\ {0, . . . , m}, on convient queak= 0.

• De même, sik∈Z\ {0, . . . , n}, on convient quebk= 0.

• Pour toutj∈J1, nKeti∈J1, n+mK, αi,j =ai−j.

• Pour toutj∈ {n+ 1, . . . , n+m}eti∈Nn+m, αi,j =bi−j+n.

Exercice27.15 Solution p. 11

SoientAetBdeux matrices deMn(R). Montrer que siAetBsont semblables dansMn(C), elles le sont dans Mn(R).

Indication: Il existeP ∈GLn(C)telle queP A=BP...

Exercice27.16 Solution p. 11

Déterminant de Cauchy

Soientn ∈N,(α1, . . . , αn) ∈Cnet(β1, . . . , βn) ∈Cn. On suppose que, pour tout(i, j) ∈ N2n, αij 6= 0. Calculer le déterminant de la matriceÅ 1

αij

ã

1≤i≤n 1≤j≤n

selon les deux méthodes suivantes :

1. Effectuer des opérations élémentaires sur les lignes et sur les colonnes, en commençant par multiplier lai`eme ligne parαi1, pour touti∈ {1, . . . , n}.

2. Déterminerλ∈Ctel queλ Qn−1

j=1(X−αj) Qn

j=1(X−βj) se mette sous la forme 1 X+βn+

n−1

X

j=1

aj

X+βj puis poursuivre...

Exercice27.17 Solution p. 14

Soientn∈Netp∈ {1, . . . , n}. SoitEunK-espace vectoriel de dimensionn, muni d’une basee= (e1, . . . , en). On notee= (e1, . . . , en)la base duale dee.

1. Soit(k1, . . . , kp)∈ {1, . . . , n}ptel quek1 <· · ·< kp. Pour tout(x1, . . . , xp)∈Ep,posonsϕ(x1, . . . , xp) = X

σ∈Sp

ε(σ)

p

Y

i=1

xi,kσ(i), oùSpest l’ensemble des permutations de{1, . . . , p}, oùε(σ)désigne la signature de la permutationσet oùxi,jdésigne laj-ème coordonnée dexidans la basee.

Montrer queϕest une formep-linéaire alternée surE.

Pour la suite, on noteraϕ=ek1 ∧ · · · ∧ekp etAp(E)désignera l’ensemble des formesp-linéaires alternées deE.

2. Montrer que la famille(ek

1∧ · · · ∧ek

p)1≤k1<···<kp≤nest une base deAp(E). Calculer la dimension deAp(E).

Exercice27.18 Solution p. 15

Calculer la limite en+∞deA= 1 3

Ñ1 0 2 2 1 0 0 2 1

é .

Exercice27.19 Solution p. 16

Soitn ∈ N et A ∈ Mn(C). On suppose que la suite(Ap)p∈N est bornée. Pour toutp ∈ N, on pose Bp = 1

p

p−1

X

k=0

Ak.

1. Montrer que la suite(Bp)p∈N admet une valeur d’adhérence, notéeB.

2. Montrer queB(I−A) = 0, oùIdésigne la matrice identité.

3. En déduire queBest idempotent, i.e.B2 =B.

4. Montrer queB est le projecteur surKer(A−I)parallèlement àIm(A−I). 5. Montrer que la suite(Bp)p∈N converge versB.

(4)

Solution de l’exercice 27.1 Énoncé Soitn∈Nimpair,M ∈ Mn(K)antisymétrique, on a donctM =−M.

De plus,det(M) = det(tM)d’après le cours, doncdet(M) = det(−M). Toujours d’après le cours,det(−M) = (−1)ndet(M), ornest impair, donc(−1)n=−1.

Finalement,det(M) = det(−M) =−det(M). Doncdet(M) = 0car−16= 1(puisquecar(K)6= 2).

Solution de l’exercice 27.2 Énoncé

On ôte la première ligne aux suivantes, et on utilise l’identité trigonométrique : cos 2x = 1−2 sin2x,i.e. on effectue∀i≥2, Li ←−Li−L1, ce qui donne :

∆ =

1 1 1 1

0 0 cosγ−1 cosβ−1 0 cosγ−1 0 cosα−1 0 cosβ−1 cosα−1 0

=

0 −2 sin2γ2 −2 sin2β2

−2 sin2 γ2 0 −2 sin2 α2

−2 sin2 β2 −2 sin2 α2 0

en développant par rappoort à la première colonne

Sarrus= −8 sin2γ 2sin2 α

2 sin2 β

2 −8 sin2 β 2 sin2γ

2sin2 α 2

=−16 sin2 α 2 sin2β

2 sin2 γ 2

Solution de l’exercice 27.3 Énoncé

1. Poser le calcul brutalement, et montrer que les coefficients non diagonaux sont nuls.

2. Dn(R)est de dimensionncar il possède comme base la famille des matrices diagonales dont tous les coeffi- cients sont nuls sauf 1, égal à 1.

Il reste à montrer que la famille(In, D, . . . , Dn−1) est libre, mais siP

i=1αiDi = 0, en passant aux coef- ficients, on obtient un système de néquations linéaires en les n inconnuesαi dont le déterminant est un Vandermonde, non-nul car les coefficients de D sont deux à deux distincts. Plus précisément, en posant D=

Öa1 0 ...

0 an

è

, on obtient :

(S) :∀j∈J1, nK,

n

X

i=1

αiaij = 0, etmat(S) = (aij)1≤j,i≤ndoncV(a1, . . . , an) Öα1

.. . αn

è

= 0, orV(a1, . . . , an) est inversible car son déterminant vaut Y

1≤i<j≤n

(aj−ai)6= 0, donc∀i∈J1, nK, αi= 0.

Solution de l’exercice 27.4 Énoncé

D’après l’identité de Bézout, il existe(α, β)∈Z2tels queαdet(A) +βdet(B) = 1.

PosonsU =αtcom(A)etV =βtcom(B).U etV ont leurs coefficients dansZ, en effet siM ∈ Mp(Z), detM = X

σ∈Sp

ε(σ)

p

Y

j=1

Mj,σ(j) ∈ Z. Et donc, d’après les relations entre matrice et comatrice, on a bien U A + V B = (αdet(A) +βdet(B))In=In.

Solution de l’exercice 27.5 Énoncé

Procédons aux opérationsLi ←− L1 +Li(qui ne modifient pas la première colonne puisqueM1,1 = 0) puis Ci ←−Ci−C1 pouri∈J2, nK. Le coefficientai,j de la matrice obtenue est donc pour touti, j∈J2, nK:

ai,j =Mi,j+ (j−1)

| {z }

1religne

− (i−1)

| {z }

1recolonne

=|i−j|+j−i=

®2(j−i) sij > i

0 sinon

(5)

La matrice obtenue est donc la suivante :

0 1 2 · · · n−1 1 0 2 · · · 2(n−2)

..

. 0 ... ... ... n−2 ... ... ... 2 n−1 0 · · · 0 0

Puis on effectue une permutation circulaire;C1passe enn-ième position,C2enC1, ce qui se fait enn−1transpo- sitions :

det(M) = (−1)n−1

1 2 · · · n−1 0 0 2 · · · 2(n−2) 1 0 ... ... ... ...

..

. ... 2 n−2

0 · · · 0 n−1

= (−1)n−12n−2(n−1)

Solution de l’exercice 27.6 Énoncé

1.

0 x · · · x x ... x

..

. ... ... x · · · x 0

=xn

0 1 · · · 1 1 ... 1 ..

. ... ... 1 · · · 1 0

parn-linéarité

= (n−1)xn

1 1 · · · 1 1 0 1 · · · 0 1 1 0 ... ...

..

. ... ... ... 1 1 1 · · · 1 0

L1

n

X

i=1

Li

= (n−1)xn

1 1 · · · 1 0 −1 0 · · · 0 0 0 −1 ... ...

..

. ... ... ... 0 0 0 · · · 0 −1

Li ←Li−L1

= (n−1)xn(−1)n−1 (matrice triangulaire supérieure)

2. det(A) =

0 1 · · · 1 1 0 x · · · x 1 x 0 ... ...

..

. ... ... ... x 1 x · · · x 0

.xétant non-nul, par linéarité, on a

det(A) = 1 x2

0 x · · · x x 0 ... ...

..

. ... ... x x · · · x 0

=xn−2

0 1 · · · 1 1 0 ... ...

..

. ... ... 1 1 · · · 1 0

=xn−2(n−1)(−1)n−1d’après la première ques- tion.

Solution de l’exercice 27.7 Énoncé

(6)

Soitλ∈C, χM(λ)

λ 2 0

−1 λ 1 0 −2 λ

. En effectuant l’opération élémentaireC1←−C1+C3, on obtientχM(λ) =

λ

1 2 0

0 λ 1

1 −2 λ

. Puis en effectuant l’opération L3 ←− L3−L1, on obtientχM(λ) = λ

1 2 0

0 λ 1

0 −4 λ

= λ(λ2 + 4), doncχM(X) =X(X2+ 4).

AinsiSp(M) ={0,2i,−2i}. Elles sont toutes simples, doncM est diagonablisable dansMn(C)(cours sur le poly- nôme caractéristique).

On aurait pu utiliser directement la formule de Sarrus, en raison du nombre de 0 déjà présents, mais cette technique a l’avantage de fonctionner lorsque le déterminant est compliqué et permet de ne pas louper de racines.

Soit(x, y, z)∈C3: Ñx

y z

é

∈E2iM ⇐⇒





2ix+ 2y= 0

−x+ 2oy+z= 0

−2y+ 2iz= 0

⇐⇒

®y=iz

y=−ix ⇐⇒

®z=−iy

x=iy doncE2iM = Vect Ñ−1

i 1

é .

On pourrait procéder de même pour les autres valeurs propres, mais voici deux autres méthodes. IciM est à valeurs réelles.

SoitX∈C3.X∈E−2i ⇐⇒ M X =−2iX ⇐⇒ M X = 2iX ⇐⇒ X∈E2iM, doncE−2iM = Vect Ñ−1

−i 1

é .

La somme de la première et de la dernière colonne vaut 0, donc Ñ1

0 1

é

∈ Ker(M). De plus, 0 est une va-

leur propre simple, doncKer(M)est une droite vectorielle. AinsiKer(M) =E0M = Vect Ñ1

0 1

é .

AinsiM =P DP−1, oùD=

Ñ0 0 0 0 2i 0 0 0 −2i

é

etP =

Ñ1 −1 −1

0 i −i

1 1 1

é .

Pour calculer les puissances deM, on a directement ∀n ∈ N, Mn = P DnP−1, mais cela implique de calculer l’inverse deP.

On remarque que, pourk∈ N, D2k+1 = (−4)kDetD2k+2 = (−4)kD2, donc en multipliant ces égalités parP à gauche et parP−1à droite, on montre que :

M2k+1= (−4)kM etM2k+2 = (−4)M2

De manière plus générale, si pourn∈N, on aDn=Q(D), oùDest diagonale etQ∈C[X], on aMn=Q(M).

Solution de l’exercice 27.8 Énoncé

SoitM0 la matrice

Ñ1 0 0 0 1 1 0 0 1

é

. On remarque que M = QM0Q−1 ⇐⇒ M −I3 = Q(M0 −I3)Q−1. On

cherche doncQtelle queM −I3 =

Ñ 1 −3 −1 1 −3 −1

−2 6 2

é

=Q

Ñ0 0 0 0 0 1 0 0 0

é Q−1.

Soitul’endomorphisme canoniquement associé àM−I3. On cherche donc une base(x1, x2, x3)telle queu(x3) =x2 etu(x2) =u(x1) = 0. Prenonsx3 =

Ñ1 0 0

é

, puisx2=u(x3) = Ñ 1

1

−2 é

. On a bienu(x2) = 0(ce qui est rassurant carudoit être nilpotent d’indice 2). On cherche alorsx1tel quex1∈Ker(u)∩(E\Vect(x2, x3)).

(7)

Six1 = Ña

b c

é

. L’appartenance àKer(u)donnea−3b+c = 0. On peut prendrea = 3, b1 etc = 0. On a donc u(x1) = 0, il reste donc à vérifier que (x1, x2, x3) est libre, ce qui est vrai car elle est échelonnée dans la base canonique (quitte à les réordonner). On peut donc prendre :

Q=

Ñ3 1 1

1 1 0

0 −2 0 é

Solution de l’exercice 27.9 Énoncé

1. Sie= (e1, . . . , en)est uneC-base deE, on peut montrer quee0 = (e1, . . . , en, ie1, . . . , ien)est uneR-base deE. En effet, six=

n

X

i=1

xieien tant queC-base, on peut écrirex=Pn

i=1Re(xi)ei+ Im(ei)iei, et on peut conclure.

2. NotonsA=R+iJ = matC(u, e), oùRj,ketJj,ksont les parties réelles et imaginaires deAj,k. Soitk ∈ J1, nK, u(ek) =

n

X

j=1

Aj,kej =

n

X

j=1

Rj,kej +

n

X

j=1

Jj,k(iej) et u(iek) = iu(ek) =

n

X

j=1

(−Jj,k)ej +

n

X

j=1

Rj,k(iej). Ainsi, on amatR(u, e0) =

ÅR −J

J R

ã .

En effectuant l’opérationL1←−L1+iL2, on obtient quedetR(u) =

R+iJ −J+iR

J R

, puis en effectuant C2 ←− C2−iC1,detR(u) =

R+iJ 0 J R−iJ

= det(R+iJ)×det(R−iJ) = det(A) ×detA =

|detC(u)|2. En effet,det(A) = X

σ∈Sn

ε(σ)

n

Y

j=1

Aσ(j),j= det(A).

Solution de l’exercice 27.10 Énoncé

Il faut remarquer qu’on a quasiment un déterminant de Vandermonde. En particulier, il est possible d’interpréter ce déterminant comme le mineur (cofacteur à une puissance de -1 près) d’un déterminant de Vandermonde plus grand. Posons donc :

Dk,n=

1 a0 · · · ak−10 ak+10 · · · an+10 ..

. a1 · · · ak−11 ak+11 · · · an+11 ..

. ... ... ... ... 1 an · · · ak−1n ak+1n · · · an+1n

qui représente un déterminant de Vandermonde auquel on a enlevé lak-ème colonne.

On considèreP(X) =

1 a0 · · · ak−10 ak+10 · · · an+10 ..

. a1 · · · ak−11 ak+11 · · · an+11 ..

. ... ... ... ... 1 an · · · ak−1n ak+1n · · · an+1n

1 X Xn+1

et si l’on développe selon la dernière ligne,

Dk,nest alors le mineur selonXk. OrP(X)1 =

n

Y

i=0

(X −ai) Y

0≤i<j≤n

(aj −ai). Ainsi, si on noteσk lak-ème fonction symétrique élémentaire de

n

Y

i=0

(X−ai), alorsDk,n(−1)n+k+1= (−1)n+1−kσn+1−k

Y

0≤i<j≤n

(aj−ai). Donc Dk,nn+1−k

Y

0≤i<j≤n

(aj−ai)

1. se référer à la démonstration du déterminant de Vandermonde, page 97 du cours d’algèbre linéaire.

(8)

Dans l’exercice, on avait enlevé lan-ème colonne, donc le résultat demandé est :Dn,n = σ1 Y

0≤i<j≤n

(aj −ai) =

n

X

i=0

ai

! Y

0≤i<j≤n

(aj −ai)

Autre méthode : En adaptant la démonstration du calcul du déterminant de Vandermonde.

SoitP un polynôme deR[X]de la forme suivante :P = Xn+1 +

n

X

j=1

bjXj−1. Effectuons sur le déterminant de l’énoncé l’opération élémentaire suivante :Cn+1 ←−Cn+1+

n

X

j=1

bjCj. Lei-ème coefficient de la dernière colonne devient alorsan+1i +

n

X

j=1

bjaj−1i =P(ai). En particulier, si l’on choisitP = X+

n−1

X

i=0

ai

!n−1 Y

i=0

(X−ai)(qui est bien un polynôme unitaire de degrén+ 1 dont le coefficient de degrénest nul, car la somme de ses racines est nulle), les coefficients de la dernière colonne son tous nuls, sauf le dernier, qui vaut an+

n−1

X

i=0

ai

!n−1 Y

i=0

(an−ai).

Ainsi, en développant par rapport à la dernière colonne, le déterminant de l’énoncé est égal à : V(a0, . . . , an−1) an+

n−1

X

i=0

ai

!n−1 Y

i=0

(an−ai). Ce qui donne le résultat

n

X

i=0

ai

! Y

1≤i<j≤n

(aj−ai).

Solution de l’exercice 27.11 Énoncé

On noteXi= Ö0

0...

10 0...

è

le vecteur colonne nulle sauf lai-ème position (c’est la base canonique).

Soitϕau automorphisme de(Zp,+), on peut alors étendreϕen un endomorphisme deϕbdeRp en posant :

ϕb Åx1

x...p

ã

=x1ϕ(X1) +. . .+xpϕ(Xp)

Puisqueϕest un automorphisme de groupe,ϕetϕbcoïncident surZp. SoitAla matrice canoniquement associée à ϕb. On a, d’après le cours, pour toutX ∈Zp:

ϕ(X) =ϕ(X) =b AX Donc :

[AXi]k,1 =

p

X

h=1

Ak,h[Xi]h,1=Ak,i

OrAXi est dansZp, doncAk,i ∈ Zpour toutk, i, doncAest à coefficients dansZ. De plus, par définition, pour toutXi, il existeYitel queϕ(Y1) =ϕ(Yb i) =Xi(lesXiformant une base). Doncrg(ϕ) =b p, on en déduit queϕbest bijective.

SoitB la matrice canoniquement associée àϕb−1.ϕb Z

p

Zp étant bijective par définition, donc comme précédemment, Best à coefficients entiers.

1 = det(AB) = det(A) det(B) = det(A)·det(B)

D’aprèsl’exercice 27.4, commeAet B sont à coefficients entiers, leur déterminant l’est également. Ainsi,Aet B sont deux entiers relatifs, de produit égal à 1, doncdet(A) =±1.

(9)

Réciproquement, s’il existeAsatisfaisant ces 3 conditions, alors Aest inversible d’inverse±tcom(A), cette ma- trice est à coefficients entiers, doncA−1X∈Zp.

En particulier, siϕb−1est l’application canoniquement associée àA, on a pourX1, X2∈Z: ϕ(Xb 1+X2) =ϕ(X÷2) +ϕ(X÷2)

De plus, ϕ(X÷1) ∈ Zp et ϕb−1(X1) ∈ Zp puisque A et A−1 sont à coefficients entiers. Donc ϕ = ϕb Z

p

Zp est un isomorphisme.

Solution de l’exercice 27.12 Énoncé

1ercas:rgA=n, alorsdetA6= 0, donctcom(A) A

det(A) = A detA

tcom(A) =IndonctcomAest inversible, doncrg(tcom(A)) =n.

2e cas:rg(A) ≤ n−2. On étudie alors les cofacteurs. Soiti,jAla matrice extraite deA en ôtant lai-ème ligne et laj-ème colonne. D’après le cours, on arg(i,jA) ≤n−2, ori,jA∈ Mn−1(K), donc∀i, j ∈J1, nK

2, i,jAn’est pas inversible, doncdet(i,jA) = 0. Ainsi, pour touti, j∈J1, nK, Ci,j = (−1)i−jdet(i,jA) = 0, donccom(A)est la matrice nulle, doncrg(com(A)) = rg(tcom(A)) = 0.

3ecas:rg(A) =n−1. On a alorsAtcom(A) = det(A)In= 0cardet(A) = 0.

Soitaetbles endomorphismes canoniquement associés respectivement àAet àtcom(A).

On a donca◦b = 0 ⇐⇒ Im(b) ⊂ Ker(a) ⇒ dim Im(b) ≤ dim Ker(a), donc rg(b) ≤ n−rg(a) d’après le théorème du rang. Ainsirg(tcom(A))≤n−(n−1) = 1. Doncrg(tcom(A))∈ {0,1}.

Montrons alors quetcom(A) n’est pas nul. D’après le cours, on sait que de toute matriceAon peut extraire une sous-matrice inversible dont la taille est le rang deA. Et à cette sous-matrice correspond un cofacteur non-nul, donc

tcom(A)6= 0.

Finalementrg(tcom(A)) = 1.

Solution de l’exercice 27.13 Énoncé

SoitX tel quecom(X) = Aavec A ∈ GLn(K).rg(A) = rg(com(X)) = rg(tcom(X)) = n, donc X est inversible d’aprèsl’exercice 27.12.

On acom(X) = A, donctcom(X) = tA, donc det(X)X−1 = tA ⇐⇒ det(X)In = tAX ⇐⇒ X = det(X)tA−1. On ne connaît pasdetX. Mais on sait quedet(com(X)) = detA. On va chercher à exprimerdetX en fonction dedet(com(X)).

On atcom(X) = det(X)In, doncdet(tcom(X)X) = det(det(X)In), i.e.det(tcom(X)) det(X) = detn(X) det(In), puis commedet(tcom(X)) = det(com(X)),det(X)6= 0etdet(In) = 1, on adet(com(X)) = detn−1(X).

1ercas:n−1pair, i.e.nimpair.

On adet(A) = det(X)n−1 ≥0, donc sidet(A)<0, il n’y a aucune solution. On suppose donc quedeg(A)≥0.

Doncdet(X) =±det(A)n−11 . Vérifions alors queXest solution.com(X) = com(±det(A)1/(n−1)tA−1).

SoitCi,j un coefficient decom(±det(A)1/(n−1)tA−1)pouri, j∈J1, nK.

Ci,j = (−1)i+jdet(±det(A)1/(n−1)tA−1) i,jtA−1 ∈ Mn−1(R)

= (±det(A)n−11 )n−1det(i,jtA−1)

= det(A)Di,j oùDi,j est le coefficienti, jdecom(tA−1)

Donccom(X) = com(±det(A)1/(n−1)tA−1) = det(A) com(tA−1), ortcom(tA−1tA−1 = det(tA−1)Indonc

tcom(tA−1) = det(tA−1)tA. Cependantdet(tA−1) = det(A−1) = 1

det(A) carAest inversible.

Donctcom(tA−1) = det(tA−1)tA=

tA

detA, donccom(tA−1) = A

detA, donccom(X) = det(A) com(tA−1) =A, doncXest bel et bien solution.

2ecas:n−1impair, i.e.npair.

(10)

On adet(X) = det(A)n−11 doncX= det(X)tA−1 = det(A)n−11 A−1. Le même calcul suffit pour confirmer queXest bien solution.

Conclusion : Les solutions decom(X) =Asont

• nimpair :

aucune solution sidet(A)<0 X=±det(A)n−11 tA−1 sinon

• npair :X = detn−11 tA−1

Sin= 1, l’exercice n’a pas d’intérêt. Néanmoinsdet(com(A)) = 1pourA∈ M1(R).

Solution de l’exercice 27.14 Énoncé

i)⇒ii): Supposons queP etQadmettent une racine communeα∈C.

AlorsX−α|PetX−α|Q, doncX−α|P∧Q. CommeP, Q6= 0, P∧Q6= 0. donc1 = deg(X−α)≤deg(P∧Q), d’oùii).

ii)⇒iii). En posantB = −P

P∧Q 6= 0(P∧Q6= 0etP 6= 0) etA= Q

P ∧Q 6= 0carQ6= 0.

On adegB = degP −deg(P ∧Q)≤ m−1cardeg(P ∧Q) ≥1d’aprèsii). De même, on adegA ≤n−1, et AP+BQ= 0, d’oùiii).

iii)⇒iv)A∈Kn−1[X]et on prend(1, X, . . . , Xn−1)la base canonique deKn−1[X]. Ainsi il existe(λi)0≤i≤n−16=

0(carA6= 0) telle que

A=

n−1

X

k=0

λkXk De même, il existe(µi)0≤i≤n−1telle queB =Pn−1

k=0µkXk. Alors on a

n−1

X

k=0

λk(XkP) +

n−1

X

k=0

µk(XkQ) = 0, avec(λ0, . . . , λn−1, µ0, . . . , µn−1). Donc(P, XP, . . . Xn−1P, Q, . . . Xm−1Q)est liée.

iv) ⇐⇒ v)Posonsϕl’unique endomorphisme deKn+m−1[X]telle que

∀k∈J0, n+m−1K, Xk7−→

®XkP sik≤n−1 Xk−nQ sik≥n On aM = mat(ϕ, c)oùcest la base canonique deKn+m−1[X], et on a

M =

P XP Xn−1P Q Xm−1Q

a0 0 · · · 0 · · · 0 b0

0

a1 a0

... ... b1 b0

..

. ... ... 0 ... ... ... an an−1

... ... ... bn

...

0 an

..

. ... ... ... ... ... ..

. ... ... ... ... 0 ... ...

0 0 · · · a0 0 · · · b1 b0

det(M) = 0 ⇐⇒ M non inversible

⇐⇒ ϕnon bijective

⇐⇒ ϕnon bijective

⇐⇒ ϕ(c)est liée (cétant une base)

⇐⇒ (P, XP, . . . , Xn−1P, Q, XQ, . . . , Xm−1Q)est liée

(11)

Donciv) ⇐⇒ v).

v) ⇒ i) : Comme(P, XP, . . . , Xn−1P, Q, XQ, . . . , Xm−1Q) est liée, il existe(λi)0≤i≤n−1,(µi)0≤i≤m−1 6= 0 telle que

n−1

X

i=0

λi(XiP) +

m−1

X

i=0

µi(XiQ) = 0. En posantA=

n−1

X

i=0

λiXietB=

m−1

X

i=0

µiXi, alors on a queAP +BQ= 0.

De plus,A 6= 0ou B 6= 0. Sans perte de généralité on peut supposer queA 6= 0, siB = 0, alorsAP = 0 et commeP 6= 0,A= 0 . DoncA6= 0etB 6= 0. De plusdegA≤n−1etdegB ≤m−1.

0 =AP+BQ= (P ∧B) Å

A P

P ∧B + B P ∧BQ

ã

(P∧B 6= 0).

CommeP∧B 6= 0carP 6= 0, on aA P

P ∧B + B

P∧BQ= 0, et puisquedegB ≤m−1puisdegP∧B ≤m−1, doncdeg P

P∧B ≥1, donc P

P ∧B admet d’après le théorème de d’Alembert-Gauss une racine dansC, notéea.

Comme P

P∧B ∧ B

P∧B = 1,an’est pas racine de B

P ∧B, alors 0 + B

P ∧B(a)Q(a) = 0, doncQ(a) = 0, or

comme P

P∧B(a) = 0, P(a) = 0.

Doncaest une racine commune àP etQ.

Remarque : On a donc une condition polynomiale en fonction deP et Q, c’est une fonction continue deP et Q, c’est un polynôme àn+m+ 2indéterminées, et on appelle ce polynôme le résultant dePetQ, il y a une énorme théorie derrière.

Solution de l’exercice 27.15 Énoncé

Exercice classique.

SoitAetB deux matrices réelles équivalentes. SoitP tel queP A=BP. On noteP1 = Re(P)etPi = Im(P)(Re etImdésignant les matrices composées des parties réelles et imaginaires). On a alors(P1+iP2)A=B(P1+iP2). Comme les matrices considérées sont réelles, on a en particulier :

®P1A=P1B P2A=BP2 . En sommant avec pondérations ces deux égalités, on en déduit pourxréel :

(P1+xP2)A=B(P1+xP2)

Il suffit alors de trouverxtel queQx=P1+xP2 ∈GLn(R). L’applicationf :x7−→det(Qx)est un polynôme de degré au plusnenx. De plus,f(i) 6= 0, doncf n’est pas nul. Doncf admet au plusnracines. Donc il existextel quef(x)6= 0, i.e.Qxest inversible, et on a alorsQxA=BQx, comme attendu.

Astuce à connaître:Aet B semblables ⇐⇒ A = P BP−1, multiplier parP pour rendre le tour linéaire en fonction deP.

Le fait quedetQxest un polynôme est à justifier en concours, en explicitant la formule du déterminant.

Solution de l’exercice 27.16 Énoncé

1.

Dn=

1 α11

1

α12 · · · α 1

1n

..

. ...

1

αn1 · · · α 1

nn

∀i∈J1, nK, on multiplieLiparαi1:

Dn= 1

n

Y

i=1

i1)

1 αα11

12 · · · αα11

1n

..

. ...

1 · · · ααn1

nn

(12)

∀i ∈ J1, nK, ∀j ∈ J2, nK, αi1

αij = 1 + β1−βj

αij. Donc en effectuant∀j ∈ J2, nK, Cj ←− Cj −C1, on obtient :

Dn= 1

n

Y

i=1

i1)

1 βα12

12 · · · αβ1n

1n

..

. ...

1 · · · αβ1n

nn

On peut sortir, pour toutj∈ {2, . . . , n}deCj le facteurβ1−βj :

Dn=

n

Y

j=2

1−βj)

n

Y

i=1

i1)

1 α 1

12 · · · α 1

1n

..

. ... ... 1 α 1

n2 · · · α 1

nn

On fait alors∀i∈J2, nK, Li←−Li−L1:

Dn= Qn

j=21−βj) Qn

i=1i1) 1 0 .. .

Å α1−αi

ij)(α1j) ã

2≤i≤n 2≤j≤n

0

DoncDn=

n

Y

j=2

1−βj)

n

Y

i=1

i1)

n

Y

i=2

1−αi)

n

Y

j=2

1j)

Dn−1, oùDn= det Å 1

αij ã

1≤i,j≤n

etDn−k= det Å 1

αij ã

1+k≤i,j≤n

.

Par récurrence, on a alorsDn, avecD2=Dn−(n−2) = 1

n−1n−1)(αnn)− 1

nn−1)(αn−1n). On trouve finalement queDn=

Y

1≤i<j≤n

i−βj)(αi−αj) Y

1≤i≤n 1≤j≤n

ij)

2. On considèreF(X) = 1 X+βn

+

n−1

X

j=1

αj

X+βj

n−1

Y

j=1

(X−αj)

n

Y

j=1

(X+βj 1ercas: 2αiouβj sont égaux, auquel casDn= 0.

2ecas: On suppose que lesαiet lesβjsont deux à deux distincts.

En multipliant parX+βnet en évaluant en−βn:

1 =λ

n−1

Y

j=1

(−βn−αj)

n

Y

j=1

(−βnj

d’oùλ=

n−1

Y

j=1

j −βn)

(−1)n+1

n

Y

j=1

nj On pose

F0(X) =

Å 1 αij

ã

1≤i≤n−1 1≤k≤n 1

X+β1 · · · X+β1

n

(13)

En développant selon la dernière ligne, on a : F0(X) =

n

X

k=1

λk

X+βk = A(X)

n

Y

j=1

(X+βj)

où degA≤n−1

De plus, pour touti ∈ {1, . . . , n−1}, F0i) = 0on obtient deux lignes égales et lesαi sont deux à deux distincts, doncA(X) = λ

n−1

Y

j=1

(X−αj). En utilisant ce qui précède, on peut trouver λtel que : F0(X) = 1

X+βn+

n−1

X

j=1

aj X+βj.

Mais le coefficient devant X+β1 n lorsque l’on développe selon la dernière ligne est

Dn−10 =

Å 1 αij

ã

1≤i≤n−1 1≤j≤n−1

D’oùF0(X) =Dn−10 ×λ×

n−1

Y

j=1

(X−αj)

n

Y

j=1

(X+βj) .

On aDn0 =F0n)et finalement :

D0n=Dn−10

n−1

Y

j=1

n−βj)

n−1

Y

j=1

nj)

n−1

Y

i=1

n−αi)

n

Y

j=1

nj) Et on conclut par récurrence, et on retrouve la même formule.

Autre méthode :

Soit(a1, . . . , an−1)∈Cn−1. Si l’on effectue l’opérationCn ←−Cn+

n−1

X

j=1

ajCj, lei-ème coefficient deCndevient 1

αin +Pn−1 j=1aj 1

αij = F(αi), oùF désigne la fraction rationnelle F(X) = 1 X+βn +

n−1

X

j=1

aj 1 X+βj.

NotonsG(X) =

n−1

Y

j=1

(X−αj)

n

Y

j=1

(X−βj)

. La décomposition en éléments simples deG(X)donne :G(X) =

n

X

j=1

bj

X+βj, où

bn =

n−1

Y

j=1

−βn−αj

−βnj. Ainsi, en posantF(X) = 1 bn

G(X), il existe bien(a1, . . . , an−1) ∈ Cn−1 tels queF(X) = 1

X+βn +

n−1

X

j=1

aj 1

X+βj, et ce qui précède montre que l’on peut remplacer la dernière colonne par une colonne dont lei-ème coefficient vaut 1

bnG(αi). Cette dernière quantité est nulle, sauf lorsquei=n. En développant selon la dernière colonne on obtient donc :

D=

1 bn

G(αn)Dn−1=

n−1

Y

j=1

βn−βj

βnj

× Qn−1

j=1n−αj) Qn

j=1n−βj)Dn−1

(14)

Par récurrence, on en déduit heureusement la même formule.

Solution de l’exercice 27.17 Énoncé

1. Notonsgl’application deEdansKp définie parg

n

X

i=1

αiei

!

= Öαk1

.. . αkp

è

. C’est une application linéaire et ϕ(x1, . . . , xp) = detc(g(x1), . . . , g(xp)), oùcdésigne la base canonique deKp. On en déduit immédiatement queϕest une formep-linéaire alternée.

Ou bien :

ϕ(x1, . . . , xp) = X

σ∈Sp

ε(σ)

p

Y

i=1

eh

σ(i)(xi)donc on estp-linéaire

= det

(ek1,...,ekp)(q(x1), . . . , q(xp))oùqest la projection surVect(ek1, . . . , ekp)//tàVect({ei/ i6=kj})

= alternée

2. Soitf une formep-linéaire alternée surE. On a vu dans le cours quef(x1, . . . , xp) = X

(i1,...,ip)∈J1,nKp

x1,i1 · . . .·xp,ip×f(ei1, . . . , eip).

NotonsUl’ensemble desp-uplets d’éléments distincts deJ1, nK:U ={(i1, . . . , ip)∈J1, nK

p / k6=h⇒ih 6=ik}. Définissons alors la relationRpar :∀u, v ∈ U, uRv ⇐⇒ ∃σ ∈ Sp, /u =σ(v). Alors les classes d’équi- valence sont uniquement déterminées par les valeursk1 < . . . < kp ∈ J1, nKprises paruetv. De plus, on vérifie aisément queRest une relation d’équivalence, d’où :

U = G

1≤k1<...<kp≤n

(kσ(1), . . . , kσ(p))/ σ∈ Sp

On en déduit alors que :

f(x1, . . . , xp) = X

1≤k1<...<kp≤n

X

σ∈Sp

x1,kσ(1)·. . .·xp,kσ(p)×f(ekσ(1), . . . , ekσ(p))

= X

1≤k1<...<kp≤n

X

σ∈Sp

x1,kσ(1)·. . .·xp,kσ(p)×ε(σ)×f(ek1, . . . , ekp)

= X

1≤k1<...<kp≤n

f(ek1, . . . , ekp) X

σ∈Sp

ε(σ)

p

Y

i=1

xi,kσ(i)

= X

1≤k1<...<kp≤n

f(ek1, . . . , ekpk1,...,kp(x1, . . . , xp)

i.e.,f = X

1≤k1<...<kp≤n

f(ek1, . . . , ekpk1,...,kp, ce qui démontre que

ϕk1,...,kp /1≤k1< . . . < kp ≤n est génératrice.

Montrons qu’elle est libre.

On aϕh1,...,hp(ek1, . . . , ekp) = X

σ∈Sp

ε(σ)

p

Y

i=1

eh

σ(i)(eki)

| {z }

δhσ(i),ki

.

p

Y

i=1

eh

σ(i)(eki)6= 0⇒ ∀i∈J1, pK, hσ(i)=ki ⇒σ= Id

J1,pK, car siσ6= Id

J1,pK, alors il existei, j∈J1, nK, i <

jtels queσ(i)> σ(j), donc d’après la première condition,ki> kj ce qui est faux.

Doncϕh1,...,hp(ek1, . . . , ekp) =δh1,k1δh2,k2 ·. . .·δhp,kp. Supposons queh= X

1≤h1<...<hp≤n

αh1,...,hpϕh1,...,hp = 0.

(15)

Alors, cette égalité appliquée à(ek1, . . . , ekp)donne

0 = X

1≤h1<...<hp≤n

αh1,...,hp·ϕh1,...,hp(ek1, . . . , ekp) =αk1,...,kp Donc la famille est bien libre, donc c’est bien une base.

De plus, la dimension deApest le cardinal de cette base, qui correspond au nombre de parties àpéléments parmin, soitdimAp =

Çn p

å .

On retrouve le fait que les formesn-linéaires en dimensionnforment une droite vectorielle.

Solution de l’exercice 27.18 Énoncé

On diagonaliseA:χA=

λ− 13 0 −23

−2

3 λ−13 0

0 −23 λ−13 . D’après la formule de Sarrus, on a

χa(λ) = Å

λ− 1 3

ã3

− Å2

3 ã3

= (λ−1) ÇÅ

λ−1 3

ã2

+2 3

Å λ−1

3 ã

+ Å2

3 ã2å

= (λ−1) Å

λ2+1 3

ã

= (λ−1) Å

λ− i

√ 3

ã Å λ+ i

√ 3

ã

On a trois valeurs propres, donc on est bien diagonalisable (elle engendre toutes des sous-espaces propres de dimen- sion supérieure à 1 qui sont en somme directe, ou c’est du cours).

Donc il existeP ∈GL3(C)tel queA=P DP−1avecD=

Ö1 0 0 0 i

3 0

0 0 −i

3

è .

Dn=

Ö1 0 0 0 Ä i

3

än

0

0 0 Ä

i

3

än

è

−−−−−→

n→+∞

Ñ1 0 0 0 0 0 0 0 0

é

=E

De plus, on a bienAn = P DnP−1 −−−−−→

n→+∞ P EP−1 carM 7−→ P M P−1 est linéaire, et nous sommes en dimension finie, donc elle est continue.

On va ensuite chercher un polynômeQdeC2[X]tel queQ(D) = E, i.e. tel que Q(1) = 1et Q Å

± i

√3 ã

= 0, il est unique (c’est un polynôme d’interpolation de Lagrange) et il s’agit deQ(X) = 3

4 Å

X2+1 3

ã

. Ainsi on ob- tient la relation magique :

An−−−−−→

n→+∞ P EP−1=P Q(D)P−1=Q(A) On calculeA2= 1

9

Ñ1 0 2 2 1 0 0 2 1

é2

= 1 9

Ñ1 4 4 4 1 4 4 4 1

é

, puisQ(A) = Ö1

3 1 3

1 3 1 3

1 3

1 3 1 3

1 3

1 3

è . Autre solution :

PosonsJ =

Ñ0 0 1 1 0 0 0 1 0

é

:A = 1

3(I3+ 2J), donc pour diagonaliserA, il suffit de diagonaliserJ. MaisJ3 =I3, doncJest annulé parX3−1 = (X−1)(X−j)(X−j1)qui est scindé à racines simples, doncJest diagonalisable

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