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2 Graphe de la fonction f

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Correction du devoir surveillé 5

Exercice 1 — Trace comme l’oiseau Étudions la fonction suivante :

f: x7−→arctan

ln 3x2+ 4x+ 1

. Introduisons pour cela les fonctions

p: x7−→3x2+ 4x+ 1 et

v: x7−→ |x|,

de sorte que la fonctionf s’écrive de la manière suivante : f =arctan◦v◦ln◦p .

Domaine de définition

Trouvons tout d’abord le domaine de définition de la fonction f.

? La fonctionp est polynomiale donc elle est définie surR.

? La fonction ln est définie sur R+.

? La composée ln◦p: x7−→ln(3x2+ 4x+ 1) est donc définie sur x∈R

p(x)∈R+ . Or pour tout x∈R, on a l’équivalence suivante :

p(x)∈R+ ⇐⇒3x2+ 4x+ 1>0

⇐⇒(3x+ 1)(x+ 1)>0

⇐⇒

(3x+ 1<0 x+ 1<0 ou

(3x+ 1>0 x+ 1>0

⇐⇒

x <−1 3 x <−1

ou

x >−1 3 x >−1

⇐⇒x <−1 oux >−1 3, donc la fonction ln◦pest définie sur ]− ∞;−1[∪

−1 3; +∞

.

? La fonction valeur absolue v est définie surR.

Lycée Pierre-Gilles de Gennes 1 Adriane Kaïchouh

(2)

? La composée g =v◦(ln◦p) est donc définie sur ]− ∞;−1[∪

−1 3; +∞

.

? La fonction arctangente est définie sur R.

? Ainsi, par composée, la fonction f est définie sur ]− ∞;−1[∪

−1 3; +∞

.

Domaine de dérivabilité et dérivée

Trouvons à présent le domaine de dérivabilité de la fonction f puis calculons sa dérivée.

? La fonctionp est polynomiale donc elle est dérivable surR. Et pour tout x∈R, on a :

p0(x) = 6x+ 4 = 2(3x+ 2).

? La fonction ln est dérivable sur R+ et pour tout x∈R+, on a : ln0(x) = 1

x.

? La composée ln◦pest donc dérivable sur son domaine de définition, c’est-à- dire sur]− ∞;−1[∪

−1 3; +∞

. Et pour tout x∈]− ∞;−1[∪

−1 3; +∞

, on a :

(ln◦p)0(x) = p0(x)×ln0(p(x))

= 2(3x+ 2) 1 p(x)

= 2(3x+ 2) 3x2+ 4x+ 1 .

? La fonction valeur absolue est dérivable surR et pour toutx∈R, on a :

v0(x) =

(−1 six <0 1 six >0.

? Par composée, la fonction g =v◦(ln◦p)est dérivable au moins sur

x∈]− ∞;−1[∪

−1

3; +∞

ln(p(x))∈R

.

(3)

Or pour tout x∈]− ∞;−1[∪

−1 3; +∞

, on a l’équivalence suivante : ln(p(x)) = 0⇐⇒p(x) = 1 par injectivité de la fonction ln

⇐⇒3x2+ 4x+ 1 = 1

⇐⇒3x2+ 4x= 0

⇐⇒x(3x+ 4) = 0

⇐⇒x= 0 ou x=−4 3, donc la fonction g est dérivable au moins sur

−∞;−4 3

−4 3;−1

−1 3; 0

∪]0; +∞[.

? Soit x∈

−∞;−4 3

−4 3;−1

−1 3; 0

∪]0; +∞[.

Alors on a :

g0(x) = [v◦(ln◦p)]0(x)

= (ln◦p)0(x)×v0(ln(p(x)))

= 2(3x+ 2) 3x2+ 4x+ 1 ×

(−1 si ln(p(x))<0 1 si ln(p(x))>0.

Déterminons le signe de ln(p(x)).

Par stricte croissance de la fonction exponentielle, on a l’équivalence sui- vante :

ln(p(x))>0⇐⇒p(x)>1

⇐⇒3x2+ 4x+ 1 >1

⇐⇒3x2+ 4x >0

⇐⇒x(3x+ 4)>0

⇐⇒

(x <0

3x+ 4 <0 ou

(x >0 3x+ 4 >0

⇐⇒

 x <0 x <−4

3 ou

 x >0 x >−4

3

⇐⇒x <−4

3 oux >0

⇐⇒ x∈

−∞;−4 3

∪]0; +∞[.

(4)

On obtient alors que

g0(x) = 2(3x+ 2) 3x2+ 4x+ 1 ×





−1 si x∈

−4 3;−1

−1 3; 0

1 si x∈

−∞;−4 3

∪]0; +∞[.

=





− 2(3x+ 2)

3x2+ 4x+ 1 six∈

−4 3;−1

−1 3; 0

2(3x+ 2)

3x2+ 4x+ 1 six∈

−∞;−4 3

∪]0; +∞[.

? La fonction arctan est dérivable sur R, donc par composition, la fonction f est dérivable au moins sur

−∞;−4 3

−4 3;−1

−1 3; 0

∪]0; +∞[.

Soit x∈

−∞;−4 3

−4 3;−1

−1 3; 0

∪]0; +∞[. Alors on a :

f0(x) = g0(x)×arctan0(g(x))

=g0(x)× 1 1 +g2(x)

=g0(x)× 1

1 +|ln(3x2+ 4x+ 1)|2

=g0(x)× 1

1 +ln2(3x2+ 4x+ 1)

=





− 2(3x+ 2) (3x2+ 4x+ 1)

1 +ln2(3x2+ 4x+ 1) si x∈

−4 3;−1

−1 3; 0

2(3x+ 2) (3x2+ 4x+ 1)

1 +ln2(3x2+ 4x+ 1) si x∈

−∞;−4 3

∪]0; +∞[.

=





− 2(3x+ 2) p(x)

1 +ln2(p(x)) si x∈

−4 3;−1

−1 3; 0

2(3x+ 2) p(x)

1 +ln2(p(x)) si x∈

−∞;−4 3

∪]0; +∞[.

.

Dérivabilité et tangentes en −4

3 et en 0

Étudions la dérivabilité de la fonction f aux deux points particuliers−4 3 et0.

(5)

? Soit x∈]0; +∞[.

— Alors 3x2+ 4x+ 1>1, donc par stricte croissance de la fonction ln sur R+, on a ln(3x2+ 4x+ 1) >0, donc on a :

ln(3x2+ 4x+ 1)

=ln(3x2 + 4x+ 1).

Le taux d’accroissement de la fonction f entre 0et xvaut alors : f(x)−f(0)

x−0 = f(x)−0

x−0 car f(0) = 0

= arctan(ln(3x2+ 4x+ 1))−0 x−0

= g(x)−g(0) x−0 ,

où g est la fonction arctan◦ln◦p:x7−→arctan(ln(3x2+ 4x+ 1)).

— Comme la fonction ln◦pest définie et dérivable sur]−∞;−1[∪

−1 3; +∞

et la fonction arctan est définie et dérivable sur R, leur composée g est définie et dérivable sur ]−∞;−1[∪

−1 3; +∞

. En particulier, la fonction g est dérivable en0, donc

x→0lim

g(x)−g(0)

x−0 =g0(0), donc d’après le calcul qui précède, on obtient que

x→0lim+

f(x)−f(0)

x−0 =g0(0) .

— Or pour toutx∈]−∞;−1[∪

−1 3; +∞

, on a :

g0(x) = (ln◦p)0(x)×arctan0(ln(p(x))

= 2(3x+ 2)

3x2+ 4x+ 1 × 1 1 +ln2(p(x))

= 2(3x+ 2)

3x2+ 4x+ 1 × 1

1 +ln2(3x2+ 4x+ 1) , donc g0(0) = 4.

(6)

Ainsi, on obtient que

x→0lim+

f(x)−f(0) x−0 = 4,

donc en0, la fonctionf admet une demi-tangente à droite, d’équation y= 4x.

? Soit x∈

−1 3; 0

.

Alorsx(3x+ 4)<0donc 3x2+ 4x+ 1<1, donc par stricte croissance de la fonction ln surR+, on a ln(3x2+ 4x+ 1) <0, donc on a :

ln(3x2+ 4x+ 1)

=−ln(3x2+ 4x+ 1).

Le taux d’accroissement de la fonctionf entre0 etx vaut alors : f(x)−f(0)

x−0 = f(x)−0

x−0 car f(0) = 0

= arctan(−ln(3x2+ 4x+ 1)) x−0

= −arctan(ln(3x2+ 4x+ 1))

x−0 par imparité de arctan

= −g(x) x−0

=−g(x)−g(0) x−0 . Ainsi, on a

x→0lim

f(x)−f(0)

x−0 =−g0(0) =−4,

donc en0, la fonctionf admet une demi-tangente à gauche, d’équation y=−4x.

Comme les limites en0à gauche et à droite du taux d’accroissement de la fonction f ne sont pas les mêmes, la fonction f n’est pas dérivable en0.

? Soit x∈

−4 3;−1

.

Alorsx(3x+ 4)<0donc 3x2+ 4x+ 1<1, donc par stricte croissance de la fonction ln surR+, on a ln(3x2+ 4x+ 1) <0, donc on a :

ln(3x2+ 4x+ 1)

=−ln(3x2+ 4x+ 1).

(7)

Le taux d’accroissement de la fonctionf entre−4

3 et xvaut alors : f(x)−f −43

x+ 43 = f(x)−0 x+43

= arctan(−ln(3x2+ 4x+ 1)) x+43

= −arctan(ln(3x2+ 4x+ 1))

x+43 par imparité de arctan

= −g(x) x+43

=−g(x)−g −43 x+43 . Or la fonction g est dérivable en −4

3, donc on a : lim

x→−43

g(x)−g −43 x+ 43 =g0

−4 3

=−4.

Ainsi, on a :

lim

x→−4

3 +

f(x)−0 x+ 43 = 4, donc en−4

3, la fonction f admet une demi-tangente à droite, d’équa- tion y= 4

x+4

3 .

? Soit x∈

−∞;−4 3

.

Alorsx(3x+ 4)>0donc 3x2+ 4x+ 1>1, donc par stricte croissance de la fonction ln surR+, on a ln(3x2+ 4x+ 1) >0, donc on a :

ln(3x2+ 4x+ 1)

=ln(3x2+ 4x+ 1).

Le taux d’accroissement de la fonctionf entre−4

3 et xvaut alors : f(x)−f −43

x+43 = f(x)−0 x+43

= arctan(ln(3x2+ 4x+ 1)) x+43

= g(x)−g −43 x+43 .

(8)

Ainsi, on a :

lim

x→−43

f(x)−0

x+ 43 =−4, donc en−4

3, la fonction f admet une demi-tangente à gauche, d’équa- tion y=−4

x+4

3 .

Comme les limites en −4

3 à gauche et à droite du taux d’accroissement de la fonction f ne sont pas les mêmes, la fonctionf n’est pas dérivable en−4

3 .

Signe de la dérivée et variations Étudions le signe de la dérivée defsur

−∞;−4 3

−4 3;−1

−1 3; 0

∪]0; +∞[. Soit x∈

−∞;−4 3

−4 3;−1

−1 3; 0

∪]0; +∞[.

Remarquons que comme x appartient au domaine de définition de la fonction f, on a p(x)>0.

? Premier cas : x∈

−4 3;−1

−1 3; 0

. Alors on a l’équivalence suivante :

f0(x)>0⇐⇒ − 2(3x+ 2) p(x)

1 +ln2(p(x)) >0

⇐⇒ −2(3x+ 2) >0 car p(x)>0 et1 +ln2(p(x))>0

⇐⇒x <−2 3

⇐⇒x∈

−4 3;−1

.

? Second cas :x∈

−∞;−4 3

∪]0; +∞[. Alors on a l’équivalence suivante :

f0(x)>0⇐⇒ 2(3x+ 2) p(x)

1 +ln2(p(x)) >0

⇐⇒2(3x+ 2) >0 car p(x)>0 et1 +ln2(p(x))>0

⇐⇒x >−2 3

⇐⇒x∈]0; +∞[.

(9)

Ainsi, la fonction f est strictement croissante sur

−4 3;−1

et sur[0; +∞[, et elle est strictement décroissante sur

−∞;−4 3

et sur

−1 3; 0

.

Limites

Calculons les limites de la fonction f aux bornes de son domaine de définition.

? Calculons la limite de la fonction f en −∞et +∞.

— Pour tout x∈]− ∞;−1[∪

−1 3; +∞

\ {0}, on a : 3x2+ 4x+ 1 =x2

3 + 4

x + 1 x2

. Or lim

x→±∞3 + 4 x + 1

x2 = 3 et lim

x→±∞x2 = +∞, donc par produit, on a

x→±∞lim 3x2+ 4x+ 1 = +∞.

— Comme lim

X→+∞ln(X) = +∞, on obtient par composition de limites que

x→±∞lim ln(3x2+ 4x+ 1) = +∞.

— De même, comme lim

X→+∞|X|= +∞, on obtient que

x→±∞lim

ln(3x2+ 4x+ 1)

= +∞.

— Enfin, comme lim

X→+∞arctan(X) = π

2, on obtient par composition de limites que

x→±∞lim f(x) = π 2 .

La fonctionf admet donc une asymptote horizontale d’équationy= π en−∞ et en +∞. 2

? Calculons la limite de la fonction f en −1.

— On a

x→−1lim3x2+ 4x+ 1 = 0+ et lim

X→0+ln(X) =−∞, donc par composition de limites, on obtient que

x→−1limln(3x2+ 4x+ 1) =−∞.

(10)

— Comme lim

X→−∞|X|= +∞, on obtient que

x→−1lim

ln(3x2+ 4x+ 1)

= +∞.

— Par composition, il s’ensuit que

x→−1limf(x) = π 2 .

La fonctionf se prolonge donc par continuité au point −1.

? Calculons la limite de la fonction f en −1 3.

— On a

lim

x→−13+

3x2+ 4x+ 1 = 0+ et lim

X→0+ln(X) = −∞, donc par composition de limites, on obtient que

lim

x→−1

3

+ln(3x2+ 4x+ 1) =−∞.

— Comme lim

X→−∞|X|= +∞, on obtient que lim

x→−1

3 +

ln(3x2+ 4x+ 1)

= +∞.

— Par composition, il s’ensuit que lim

x→−1

3

+f(x) = π 2 .

La fonctionf se prolonge donc par continuité au point −1 3.

Tableau de variations

Dressons enfin le tableau de variations de la fonction f.

x f0(x)

f(x)

−∞ −4

3 −1 −1

3 0 +∞

− + − +

π 2 π 2

0 0

π 2

π 2

0 0

π 2 π 2

(11)

Graphe

Traçons finalement l’allure du graphe de la fonction f.

0 x y

−1 −1 3 π 2

y=f(x)

4 3 1 1 3 0 0

2 Graphe de la fonction f

(12)

Exercice 2 — Marge de sécurité

Montrons qu’il existe un réel m strictement positif tel que pour tout x∈[a;b], on ait : f(x)> g(x) +m,

c’est-à-dire que

f(x)−g(x)> m.

Montrons donc que la fonction f−g est minorée par un réel strictement positif.

• Comme les fonctions f et g sont continues sur [a;b], leur différence f −g est continue sur le segment [a;b]. Le théorème des bornes atteintes assure alors que

la fonction f−g est bornée sur [a;b] et atteint ses bornes .

En particulier, la fonction f −g admet un minimum sur le segment [a;b].

• Comme le minimum de la fonction f −g est (par définition) atteint, il existe x∈[a;b]tel que

f(x)−g(x) =min

[a;b](f −g).

Soit x un tel élément de [a;b].

Alors par hypothèse,f(x)> g(x), doncf(x)−g(x)>0, donc min[a;b](f−g)>0.

• Posons m= 1

2min[a;b](f−g).

Alors m est strictement positif et pour toutx∈[a;b], on a : f(x)−g(x)>min

[a;b](f−g)

> m.

Ainsi, il existe bien un réel m strictement positif tel que pour tout x∈[a;b], f(x)> g(x) +m.

Exercice 3 — À deux pas

1. Soitc un réel et soit (vn)n∈N la suite définie par

∀n ∈N, vn=un−c.

Alors la suite (vn)n∈N vérifie la relation de récurrence suivante : pour toutn ∈N, vn+2 =un+2−c

= 2√

3un+1−4un+ 2√

3−5−c

= 2√

3 (vn+1+c)−4 (vn+c) + 2√

3−5−c

= 2√

3vn+1−4vn+c 2√ 3−5

+ 2√ 3−5.

(13)

Or on a l’équivalence suivante : c

2√

3−5 + 2√

3−5 = 0⇐⇒ c=−1, donc pour c=−1, la suite (vn)n∈N vérifie que

∀n ∈N, vn+2 = 2√

3vn+1−4vn. Ainsi, la suite (vn)n∈N définie par

∀n ∈N, vn=un+ 1

est récurrente linéaire d’ordre deux : elle satisfait la relation de récurrence

∀n ∈N, vn+2 = 2√

3vn+1−4vn. 2. • Commençons par expliciter la suite (vn)n∈N précédente.

? L’équation caractéristique associée à la relation de récurrence vérifiée par la suite (vn)n∈N est l’équation

r2 = 2√

3r−4, c’est-à-dire

r2−2√

3 + 4 = 0, d’inconnue r complexe.

Le discriminant du trinôme r7−→r2 −2√

3 + 4 vaut

∆ =

−2√ 3

2

−4×1×4 = 12−16 =−4, donc les solutions de l’équation caractéristique sont

2√ 3 + 2i

2 =√

3 +i et√

3 +i=√ 3−i.

Écrivons alors ces solutions sous forme exponentielle :

3 +i= 2

√3 2 +1

2i

!

= 2h cosπ

6

+isinπ 6

i

= 2eiπ6

et √

3−i= 2e−iπ6 .

(14)

? Il existe donc un couple (λ, µ)∈R2 tel que pour toutn ∈N, on ait : vn = 2n

h

λcosnπ 6

+µsinnπ 6

i . Soit (λ, µ) un tel couple.

? Déterminons les valeurs de λ et µ à l’aide des premiers termes de la suite (vn)n∈N.

On a : 



 20h

λcos 0× π

6

+µsin 0× π

6 i

=v0 21h

λcosπ 6

+µsinπ 6

i

=v1

donc (

λ=u0 + 1

√3λ+µ=u1+ 1

donc (

λ= 2 2√

3 +µ= 1 donc

(λ= 2 µ= 1−2√

3.

Ainsi, pour tout n∈N, on a : vn= 2nh

2cosnπ 6

+ 1−2√ 3

sinnπ 6

i .

• Explicitons alors la suite (un)n∈N. Pour tout n∈N, on a :

un=vn−1

= 2nh

2cosnπ 6

+ 1−2√

3sinnπ 6

i−1.

(15)

Problème — Une fonction peut en cacher une autre Partie I : La petite suite qui monte 1. • Commençons par étudier la fonctionf.

? Comme les fonctions x7−→ x2 −1 et x 7−→ x sont définies sur R et la fonction ln est définie sur R+, par produit et différence, la fonction f est bien définie sur R+.

? De plus, la fonctionf est dérivable surR+ comme différence de produits de fonctions dérivables sur R+.

Et pour tout x∈R+, on a :

f0(x) = 2x−1×ln(x)−x× 1

x = 2x−ln(x)−1.

? Afin de déterminer son signe, étudions la fonction f0.

La fonction f0 est dérivable sur R+ comme somme de fonctions déri- vables sur R+ et pour tout x∈R+, on a :

f00(x) = 2− 1

x = 2x−1

x .

Pour tout x∈R+, on a l’équivalence suivante : f00(x)>0⇐⇒ 2x−1

x >0

⇐⇒2x−1>0 car x >0

⇐⇒x > 1 2. Ainsi, la fonctionf0est décroissante sur

0;1 2

et croissante sur 1 2; +∞

, donc la fonction f0 admet un minimum en 1

2 . Or on a :

f0 1

2

= 2×1

2 −ln 1 2

−1

=−ln 1 2

=ln(2)>0, donc pour tout x∈R+, on a f0(x)>0.

Ainsi, la fonction f est strictement croissante surR+ .

(16)

? Calculons les limites de la fonctions f en0 et+∞.

En 0+ : On a lim

x→0x2−1 =−1et, par croissances comparées, lim

x→0+xln(x) = 0, donc par différence de limites, on obtient que

x→0lim+f(x) =−1.

En +∞ :

Pour tout x∈R+, on a :

f(x) =x2−xln(x)−1 = x2

1−ln(x) x − 1

x2

. Or on a lim

x→+∞

1

x2 = 0et, par croissances comparées, lim

x→+∞

ln(x) x = 0, donc par somme de limites, on obtient que

x→+∞lim 1− ln(x) x − 1

x2 = 1, donc par produit, que

x→+∞lim f(x) = +∞. Dressons le tableau de variations de la fonction f.

x f00(x)

f0(x)

f0(x)

f(x)

0 1

2 +∞

− 0 +

ln(2) ln(2) +

−1

+∞

+∞

(17)

• Montrons à présent que pour tout n ∈ N, l’équation f(x) = n, d’inconnue x∈R+, admet une unique solution.

Comme la fonctionf est dérivable sur]0; +∞[, elle est en particulier continue sur l’intervalle ]0; +∞[.

De plus, d’après l’étude précédente, la fonction f est strictement croissante surR+.

Alors le théorème de la bijection continue assure que :

? l’image de la fonction f est l’intervalle f(]0; +∞[) =

lim

x→0+f(x); lim

x→+∞f(x)

=]−1; +∞[;

? la fonction f réalise une bijection de ]0; +∞[ sur]−1; +∞[;

? sa réciproquef−1: ]−1; +∞[−→]0; +∞[est continue et stricte- ment croissante sur]−1; +∞[.

Pour tout n ∈ N, le nombre n appartient à ]−1; +∞[, donc n admet un unique antécédent par la fonctionf dans ]0; +∞[.

Autrement dit, pour tout n ∈ N, l’équation f(x) = n, d’inconnue x∈R+, admet une unique solution, que l’on notera xn.

x

f(x)

0 +∞

−1

+∞

+∞

xn

n

2. Montrons que la suite (xn)n∈N est strictement croissante : montrons que pour tout n ∈N, on axn < xn+1.

Soit n ∈N.

Montrons que xn < xn+1.

Par définition de xn et de xn+1, on a :

f(xn) =n et f(xn+1) =n+ 1,

(18)

donc

f(xn)< f(xn+1).

Par stricte croissance de la fonction f−1 sur ]−1; +∞[, on obtient alors que f−1(f(xn))< f−1(f(xn+1)),

c’est-à-dire que

xn< xn+1. Ainsi, la suite (xn)n∈N est strictement croissante .

x

f(x)

0 +∞

−1

+∞

+∞

xn

n

xn+1

n+ 1

3. Remarquons que pour tout n∈N, on a f(xn) =n, donc xn =f−1(n).

• Calculons alors la limite de la fonction f−1 en +∞.

? Par définition, la fonction f−1 a pour image f−1(]−1; +∞[) =]0; +∞[.

? De plus, d’après la question 1, la fonctionf−1 est continue et strictement croissante sur]−1; +∞[, donc le théorème de la bijection continue donne que

f−1(]−1; +∞[) = lim

x→−1+f−1(x); lim

x→+∞f−1(x)

. Ainsi, par identification de la borne de droite, on a :

x→+∞lim f−1(x) = +∞.

• Comme lim

n→+∞n = +∞ et lim

x→+∞f−1(x) = +∞, donc par composition de limites, on obtient que

n→+∞lim f−1(n) = +∞, c’est-à-dire que

n→+∞lim xn= +∞.

(19)

Partie II : Un point fixe dans un intervalle stable

4. • Comme la fonction ln est définie surR+ et la fonction inverse est définie sur R, par somme, la fonction ϕest bien définie surR+.

• De plus, la fonction ϕest dérivable surR+ comme somme de fonctions dé- rivables surR+.

Et pour tout x∈R+, on a : ϕ0(x) = 1

x − 2

x2 = x−2 x2 .

• Pour tout x∈R+, on a l’équivalence suivante : ϕ0(x)>0⇐⇒ x−2

x2 >0

⇐⇒x−2>0 car x2 >0

⇐⇒x >2.

Ainsi, la fonctionϕest strictement décroissante sur]0; 2]et strictement croissante sur [2; +∞[.

• Calculons les limites de la fonction ϕen 0et en +∞.

? En 0+ :

Pour tout x∈R+, on a :

ϕ(x) = ln(x) + 2

x = xln(x) + 2

x .

Or par croissances comparées, on a lim

x→0+xln(x) = 0, donc par somme,

x→0lim+xln(x) + 2 = 2, donc par quotient, on obtient que

x→0lim+ϕ(x) = +∞.

? En +∞ : On a lim

x→+∞ln(x) = +∞ et lim

x→+∞

2

x = 0, donc par somme, on obtient :

x→+∞lim ϕ(x) = +∞. Dressons enfin le tableau de variations de la fonction ϕ.

(20)

x ϕ0(x)

ϕ(x)

0 2 +∞

− 0 +

+∞

ln(2) + 1 ln(2) + 1

+∞

+∞

5. Pour toutx∈R+, on a l’équivalence suivante : ϕ(x) = x⇐⇒x−ϕ(x) = 0

⇐⇒x−ln(x)− 2 x = 0

⇐⇒ x2−xln(x)−2

x = 0

⇐⇒x2−xln(x)−2 = 0

⇐⇒x2−xln(x)−1 = 1

⇐⇒f(x) = 1.

Or d’après la question 1, il existe un unique point x∈R+ tel quef(x) = 1, donc il existe un unique point x∈R+ tel que ϕ(x) = x.

Soit α cet unique réel.

De plus, par définition, l’unique point tel que f(x) = 1 est le réel x1, donc on a bien α=x1 .

6. (a) Démontrons que pour tout x∈R+, on a ln(x)6x−1. Pour cela, montrons que la fonction suivante

ψ: R+ −→R

x7−→x−1−ln(x) est positive.

• La fonction ψ est bien définie sur R+ comme différence de fonctions définies sur R+.

• De plus, la fonctionψest dérivable surR+comme différence de fonctions dérivables sur R+.

Et pour tout x∈R+, on a :

ψ0(x) = 1− 1

x = x−1 x .

(21)

• Donnons le signe de la dérivée de ψ. Pour tout x∈R+, l’équivalence suivante :

ψ0(x)>0⇐⇒ x−1 x >0

⇐⇒x−1>0 car x >0

⇐⇒x >1,

donc la fonction ψ est décroissante sur ]0; 1] et croissante sur[1; +∞[.

x ψ0(x)

ψ(x)

0 1 +∞

− 0 +

0 0 La fonction ψ admet donc un minimum en 1.

Or on a :

ψ(1) = 1−1−ln(1) = 0, donc pour tout x∈R+, on a ψ(x)>0.

Ainsi, pour tout x∈R+, on a ln(x)6x−1. (b) Montrons que ϕ

3 2; 2

⊆ 3

2; 2 .

• La fonction ϕest décroissante sur ]0; 2], donc en particulier sur 3 2; 2

, donc on a :

ϕ 3

2; 2

ϕ(2);ϕ 3

2

.

x ϕ0(x)

ϕ(x)

0 2 +∞

− 0 +

+∞

> 3

> 23 2

+∞

+∞

3 2

62

(22)

• Montrons à présent que

ϕ(2);ϕ 3

2

⊆ 3

2; 2

.

? Montrons que ϕ(2) > 3 2. On a l’équivalence suivante :

ϕ(2)> 3

2 ⇐⇒ln(2) + 1> 3 2

⇐⇒ln(2) > 1 2

⇐⇒ −ln 1 2

> 1 2

⇐⇒ln 1 2

6−1

2

⇐⇒ln 1 2

6 1

2−1,

ce qui est vrai d’après la question précédente appliquée à 1 2. On a donc bien ϕ(2) > 3

2 .

? Montrons que ϕ 3

2

62.

On a :

ϕ 3

2

=ln 3 2

+ 4

3. Or d’après la question précédente appliquée à 3

2, on a : ln

3 2

6 3

2 −1 = 1 2, donc

ln 3 2

+4

3 6 11 6 < 12

6 = 2, donc

ϕ 3

2

62.

Ainsi, on bien

ϕ(2);ϕ 3

2

⊆ 3

2; 2 .

(23)

Finalement, on obtient que l’intervalle 3 2; 2

est stable par la fonction ϕ:

ϕ 3

2; 2

⊆ 3

2; 2

.

(c) Justifions que α∈ 3

2; 2

, c’est-à-dire que x1 ∈ 3

2; 2

, d’après la 5.b).

• Pour cela, montrons que 1∈

f 3

2

;f(2)

.

? Calculons f 3

2 :

f 3

2

= 3

2 2

− 3 2ln

3 2

−1

= 5 4− 3

2ln 3 2

= 5 4+ 3

2ln 2 3

6 5 4 +3

2 2

3−1

d’après la question 6.a) 6 3

4 61.

? Calculons f(2) :

f(2) = 22−2ln(2)−1

= 3−2ln(2).

Or d’après la question 6.a), ln(2)62−1, donc2ln(2)62, donc f(2) >1.

Ainsi, on a bien f 3

2

616f(2) .

• Or d’après la question 1, la fonction f−1 est strictement croissante sur [−1; +∞[, donc on obtient que

3

2 6f−1(1)62,

(24)

c’est-à-dire que

3

2 6x1 62.

Ainsi, on a bien x1 ∈ 3

2; 2

, donc α ∈ 3

2; 2 .

x

f(x)

0 +∞

−1

+∞

+∞

x1

1 3

2

61

2

>1

7. D’après la question 4, la fonction ϕest dérivable sur R+ et pour tout x∈R+, ϕ0(x) = x−2

x2 . Soit alors x∈

3 2; 2

. Montrons que |ϕ0(x)|6 2

9. Calculons |ϕ0(x)| :

0(x)|= |x−2|

|x2|

= |x−2|

x2 car x2 est positif

= 2−x

x2 car x62.

Comme x∈ 3

2; 2

, on a :

062−x6 1 et, par croissance de la fonction carré sur R+,2

9

4 6x2 64, donc, par décroissance de la fonction inverse sur R+,

1 4 6 1

x2 6 4 9.

(25)

En multipliant les première et dernière inégalités, dont tous les membres sont positifs, on obtient que

06 2−x x2 6 2

9, c’est-à-dire que

0(x)|6 2 9 .

Partie III : L’œil du cyclone récurrent

8. Pour toutn ∈N, notons P(n) la proposition suivante :

«le terme un est bien défini et un∈ 3

2; 2

».

Montrons par récurrence que pour tout n∈N, la proposition P(n)est vraie.

Initialisation Commeu0 = 3

2, le termeu0 est bien défini et appartient bien à 3 2; 2

, donc la proposition P(0) est vraie .

Hérédité Soit n∈N.

Supposons que la proposition P(n) soit vraie.

Montrons que la propositionP(n+ 1) est vraie.

? Commeun ∈ 3

2; 2

et comme la fonctionϕest définie sur R+, le terme un+1 =ϕ(un) est bien défini.

? De plus, d’après la question 6.b), on a ϕ 3

2; 2

⊆ 3

2; 2

. Or un

3 2; 2

, donc ϕ(un)∈ 3

2; 2

, c’est-à-dire que un+1 ∈ 3

2; 2 . Ainsi, la proposition P(n+ 1) est vraie .

Conclusion

Pour tout n∈N, la propositionP(n)est vraie.

Ainsi, la suite (un)n∈N est bien définie et pour tout n∈N, un∈ 3

2; 2 .

9. Commençons par importer la bibliothèque numpy afin de définir la fonction ϕ.

(26)

import numpy as np def phi(x):

return np.log(x) + 2/x

Écrivons alors une fonction qui prend en argument un entier n et qui renvoie la valeur du terme un.

def suite_u(n):

"""

Argument : un entier n.

Sortie : le terme u_n de la suite.

"""

terme = 3/2 # Au début , terme vaut u_0.

for k in range(n):

# On calcule n nouveaux termes : u_1, u_2, ..., u_n,

# on fait donc n tours de boucle.

terme = phi(terme)

# On passe au terme suivant.

return terme 10. Soitn ∈N.

Montrons que |un+1−α|6 2

9|un−α|.

• Tout d’abord, par définition de un+1 et de α, on a : (un+1 =ϕ(un)

α=ϕ(α), donc on a

|un+1−α|=|ϕ(un)−ϕ(α)|.

• Remarquons que siun=α, alors on a aussiun+1 =ϕ(un) = ϕ(α) = α, donc l’inégalité

|un+1−α|6 2

9|un−α|

est vérifiée.

• Supposons à présent que un soit différent de α.

Nous allons alors appliquer le théorème des accroissements finis à la fonction ϕentre les points un et α.

Notons I =

([un;α] si un < α

[α;un] sinon et˚I =

(]un;α[ si un< α ]α;un[ sinon.

? La fonction ϕest continue sur 3 2; 2

, donc en particulier, commeun et α appartiennent à

3 2; 2

, la fonction ϕest continue sur le segment I.

(27)

? De même, la fonction ϕ est dérivable sur 3 2; 2

, donc sur ˚I.

Ainsi, d’après le théorème des accroissements finis, il existec∈˚I tel que ϕ(un)−ϕ(α) =ϕ0(c)(un−α).

Soit cun tel réel.

• On a alors :

ϕ(un)−ϕ(α) =ϕ0(c)(un−α), c’est-à-dire

un+1−α =ϕ0(c)(un−α), donc par passage à la valeur absolue,

|un+1−α|=|ϕ0(c)| |un−α|. Or c∈˚I donc c∈

3 2; 2

, donc d’après la question 7, on a :

0(c)|6 2 9. Il s’ensuit que

|un+1−α|6 2

9|un−α|. 11. Montrons par récurrence que pour tout n∈N, on a :

|un−α|6 2

9 n

|u0−α|.

Initialisation Comme

2 9

0

= 1, on a bien |u0−α|6 2

9 0

|u0−α|.

Hérédité Soit n∈N.

Supposons que |un−α|6 2

9 n

|u0−α|. Montrons que |un+1−α|6

2 9

n+1

|u0−α|. D’après la question précédente, on a :

|un+1−α|6 2

9|un−α|.

(28)

Or par hypothèse de récurrence, on a :

|un−α|6 2

9 n

|u0−α|, donc on obtient que

|un+1−α|6 2 9

2 9

n

|u0−α|, c’est-à-dire que

|un+1−α|6 2

9 n+1

|u0−α|.

Conclusion

Ainsi, pour tout n∈N, on a |un−α|6 2

9 n

|u0−α|. 12. Étudions la limite de la suite (un)n∈N.

D’après la question précédente, on a : pour tout n ∈N, 06|un−α|6

2 9

n

|u0−α|. Or, comme 2

9 ∈]−1; 1[, on a lim

n→+∞

2 9

n

= 0, donc par produit avec la constante

|u0−α|, on obtient que

n→+∞lim 2

9 n

|u0−α|= 0.

Le théorème des gendarmes assure alors

n→+∞lim |un−α|= 0, c’est-à-dire que

n→+∞lim un =α .

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