• Aucun résultat trouvé

Les mesures de facilitation du financement des PME dans le contexte du covid-19 en Algérie

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Les mesures de facilitation du financement des PME dans le contexte du covid-19 en Algérie"

Copied!
85
0
0

Texte intégral

(1)

UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI-OUZOU

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES, COMMERCIALES ET SCIENCES DE GESTION

DEPARTEMENT DES SCIENCES DE GESTON

En vue pour l’obtention du diplôme de Master en sciences financières et comptabilité

Option : Finance et banque

Thème :

Réalisé par : Encadré par : SAIDI Lina

SALHI Ferdaous Mr. GUENDOUZI Brahim Soutenu publiquement devant le jury composé de :

Le président : M. SAHNOUNE Mohand Le rapporteur : Pr. GUENDOUZI Brahim L’examinateur : M. ANICHE Arezki

Les mesures de facilitation du financement des PME dans le contexte du covid-19 en Algérie

Promotion 2019/2020

(2)

Remerciements

(3)

Remerciements

Nous tenons à remercier tout d’abord, Monsieur

Guendouzi Brahim de nous avoir encadrées et orientées tout le long de notre projet.

Nous remercions les membres du jury d’avoir accepté d’examiner et d’évaluer notre travail

Nos chaleureux remerciements s’adressent à tous nos proches et amis qui nous ont toujours soutenus et à tous ceux

qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce

travail.

(4)

Dédicaces

(5)

Dédicaces

Je dédie ce travail à : Mes chers parents

Aucune dédicace ne saurait exprimer mon respect, mon amour éternel et ma considération pour tout le soutien et

l’amour que vous me portez depuis mon enfance

Mon cher frère MALIK et mon adorable sœur MERIEM A qui je souhaite une vie pleine de bonheur et de succès

Ma grand-mère paternelle MANI

A ma chère binôme LINA et sa famille A tous mes amis et amies.

Ferdaous

(6)

Dédicaces

Je dédie ce travail à : Mes chers parents

Aucune dédicace ne saurait exprimer mon respect, mon amour éternel et ma considération pour tout le soutien et

l’amour que vous me portez depuis mon enfance

Mon cher frère MEHDI et mon adorable petite sœur INES

A qui je souhaite une vie pleine de bonheur et de succès

Ma grand-mère maternelle MANI Ma grand-mère paternelle DADY

A ma chère binôme FERDAOUS et sa famille A tous mes amis et amies.

Lina

(7)

Liste des abréviations

(8)

Liste des abréviations

ABEF l’Association professionnelle des Banques et des Etablissements Financiers

AD assurances de dommages

ANDI Agence Nationale de développement de l’Investissement ANGEM Agence Nationale de Gestion du Microcrédit

ANSEJ Agence Nationale de Soutien à l’Emploi des Jeunes AP assurances de personnes

BM La Banque Mondiale BTP Bâtiment et Travaux Publics CA chiffre d’affaire

CNAC Caisse Nationale de l’Assurance Chômage COPM Le comité des Opération de Politique Monétaire EMA Entreprise métro d’Alger

ETUSA Entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger EURL Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée FR Fond de roulement

GATMA Groupe algérien de transport maritime

(9)

ISMMEE Les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques

ME Moyennes Entreprises

Naftal: Société nationale de Commercialisation et de Distribution de Produits Pétroliers

ONS Office national des statistiques PE Petites Entreprises

PME petites et moyenne entreprises

PMI Petite ou moyenne entreprise industrielle SARL Société A Responsabilité Limitée

SNC Société au Nom Collectif

SNTF Société nationale des transports ferroviaires Sonatrach Société pétrolière et de gaz naturel

SONELEC Enterprise national de l’industrie Electronique Sonelgaz Société nationale de l'électricité et du gaz SRAS Syndrome Respiratoire Aigu Sévère

TPE Très Petites Enterprise

TRO : Taux de réserves obligatoires

(10)

Sommaire

(11)

Sommaire

Introduction générale... ... ... ... ... …..1

Chapitre I : L’importance des PME dans l’activité économique ... …..5

Introduction…… ... ... ... …..5

Section 1 : Les caractéristiques des PME ... ... …..5

Section 2 : La place des PME dans le tissu économique en Algérie ... …18

Conclusion……. ... ... …21

Chapitre II : Le financement des PME ... ... …23

Introduction…… ... ... ... …23

Section 1 : Besoins et sources de financement des PME………….. ... …23

Section 2 : Spécificités et difficultés du financement des PME en Algérie...33

Conclusion……. ... . ... ….39

Chapitre III : Le financement des PME dans le contexte du covid-19………..41

(12)

... …41

Section 1 : L’impact de la pandémie du covid-19 sur les PME en Algérie………....41

Section 2 : Les mesures bancaires en faveur des PME : portée et limites...48

Conclusion………52

Conclusion générale ... ... ... ...54

Bibliographie………...56

Annexes ………..60

Table des matières ……….65

(13)

Liste des figures

(14)

Liste de figures

Figure I.1 : Classification des PME ... ... .12

Figure I.2: Nombre des PME selon la taille en 2018 ... .13

Figure I.3 : Nombre des PME selon la taille en 2019 ... .14

Figure I.4 : Nombre de PME selon la taille à la fin de 2019 ... .15

Figure II.1 : Les besoins liés à l’investissement ... .25

Figure II.2: les besoins liés à l’exploitation ... .27

Figure II.3: les sources de financement d’une PME ... .33

Figure II.4 : Les spécificités de financement des PME ... .35

Figure III.1 : l’évolution de la production dans le secteur de l’industrie...44

Figure III.2 : taux de chômage en Algérie en 2020 ... .45

Figure III.3 : Les mesures de facilitation du financement des PME ... .51

(15)

Liste des tableaux

(16)

Liste des tableaux

Tableau I.1 : population totale des PME en 2018 ... .8

Tableau I.2 : population totale des PME en 2019 ... .9

Tableau I.3 : population totale des PME à la fin de 2019 ... .10

Tableau I.4 : classification des PME selon la taille en 2018 ... .13

Tableau I.5 : classification des PME selon la taille en 2019 ... .14

Tableau I.6 : classification des PME selon la taille à la fin de 2019 ... .15

Tableau I.7: classification selon la nature juridique ... .16

Tableau III.1 : évolution de la production dans le secteur de l’industrie...43

Tableau III.2 : les pertes dans le secteur du transport en 2020 ... .47

Tableau III.3 : les pertes dans le secteur de l’énergie en 2020 ... .47

(17)

Introduction générale

(18)

1 Les petites et moyennes entreprises (PME), depuis plusieurs années, sont devenues un acteur incontournable dans l’économie et jouent un rôle moteur de la croissance économique.

Aussi, elles occupent une place primordiale dans les économies nationales aussi bien développées que celles en développement. Selon le Ministère de L’industrie et des Mines les entreprises en Algérie sont à 90% des PME, particulièrement des TPE. Elles contribuent largement à la croissance et à l’essor économique par la création de richesses et d’emplois.

Afin d’assurer leur fonctionnement et leur développement, les PME doivent se procurer des ressources nécessaires aussi bien en interne qu’externe pour satisfaire leurs besoins de financement. Aussi, elles font souvent face à des difficultés pour s’assurer des ressources financières indispensables pour le déroulement de leurs activités et leurs extensions. Le recours au financement bancaire est souvent la solution la plus appropriée pour elles.

Cependant, du fait de leur taille en termes de moyens matériels, humains, financiers, et organisationnels, cela les handicapent face un environnement économique et social changeant.

Depuis plus d’une année, et à l’instar de la plupart des pays à travers le monde, la pandémie Covid-19 touche également l’Algérie, dont les retombées sont humaines et sanitaires mais également économiques et sociales. L’impact est sur le tissu économique dans son ensemble. Le confinement de la population et l’adoption de mesures sanitaires strictes ont amené de nombreuses entreprises à cesser toute activité.

Le manque à gagner est énorme, avec comme conséquence une menace sur l’avenir de nombreuses entités économiques particulièrement la population des PME. Celles –ci sont les plus durement touchées par cette crise sanitaire et font face à des difficultés de liquidités, de paiements des salariés, charge fixe, etc. Il y a aussi d’importantes suppressions de postes de travail dans certains secteurs d’activités qui subissent directement les effets du Covid-19 comme les transports, le BTP, l’hôtellerie, etc.

D’ores et déjà, les pouvoirs publics ont annoncé plusieurs mesures d’ordre bancaire et fiscal en faveur des PME afin de leur permettre de reprendre leurs activités et limiter ainsi les retombées négatives de la pandémie notamment sur leurs trésoreries et l’emploi.

Problématique

Les difficultés rencontrées par les PME suite à l’impact de la pandémie Covid-19 sur l’activité économique dans son ensemble, ont induit des besoins de financement importants en vue de pouvoir faire face aux déséquilibres financiers qui sont apparus lors de cette crise sanitaire.

C’est par rapport à ces difficultés que s’inscrit notre présente étude autour des nouvelles mesures de facilitation du financement des PME dans le contexte du covid 19. Pour cela notre problématique s’articule autour de la question centrale suivante :

(19)

Introduction générale

2

« quelles sont les différentes mesures de financement adoptées par les banques à la suite des instructions de la Banque d’Algérie, destinées à venir en aide aux PME pour assurer leur survie au cours de la pandémie Covid - 19 ? »

Afin de répondre à notre problématique, nous avons jugé utile d’évoquer les sous questions ci-après :

Quelles sont les PME concernées par ce type de financement ? Quelle est l’importance des PME dans l’économie algérienne ?

Ce financement est-il suffisant pour combler les difficultés financières des PME ?

La mise en place des crédits en faveur des PME est-elle rapide compte tenu de la gravité de la situation ?

Objectif de la recherche

L’objectif de ce travail est de tenter de comprendre davantage la problématique du financement bancaire en faveur des PME, notamment dans le contexte de la pandémie du covid19 caractérisée par une aggravation de la situation financière de la plupart des PME, laquelle situation financière était déjà fragile.

Hypothèses

Pour atteindre cet objectif, nous avons retenu l’hypothèse suivante :

Hypothèse : Suite à l’impact de la crise sanitaire du coronavirus ainsi que ses effets sur l’économie, les banques ont tendance à accorder de moins en moins de nouveaux crédits ce qui a mis les PME en difficulté.

Méthodologie

Nous avons opté pour une méthodologie articulée autour de deux aspects : l’approche conceptuelle sur les PME et leur apport à l’économie nationale, ainsi que les fragilités qui les caractérisent les rendant plus sensibles à la conjoncture économique. Ensuite, une analyse empirique basée sur la situation des PME algériennes en cette période de crise sanitaire, notamment à travers les difficultés rencontrées pour accéder au crédit bancaire indispensable pour surmonter l’aggravation de leurs situations financières.

Structure du plan

Nous avons structuré notre travail sous forme de trois chapitres. Un chapitre préliminaire consacré à la présentation des PME, ses caractéristiques, leur place et rôle dans

(20)

3 l’économie algérienne. Ensuite un second chapitre où nous étudierons en premier lieu les besoins et sources de financement des PME puis les spécificités et difficultés de leur financement. Quant au troisième et dernier chapitre, nous l’avons réservé à l’étude du financement des PME dans le contexte de la pandémie du covid19 où nous traiterons l’impact de cette dernière sur les PME et les mesures bancaires prises en leur faveur.

(21)

Chapitre I :

L’importance des PME dans

l’activité économique

(22)

5 Introduction

Les économies les plus prospères et les plus performantes dans le monde, se sont toutes basées, et continuent de le faire, sur les petites et moyennes entreprises, qui jouent un rôle clé dans la création de valeur ajoutée et des emplois. Depuis les années 70, les PME sont considérées comme un vecteur économique de développement, générant des emplois et de la richesse. En Algérie, c’est à partir des années 90, avec la transition vers l’économie de marché, qu’il y a eu encouragement de l’initiative privée et donc la promotion de la création de PME.

Dans ce chapitre composé de deux sections, nous allons traiter des différentes caractéristiques et classification des PME en général et celles des PME algériennes en particulier, pour aborder ensuite l’importance des PME dans le tissu économique en Algérie.

Section 1 : caractéristiques des PME

Dans la présente section nous allons présenter les différentes définitions et caractéristiques des PME, ainsi que leur classification.

1.1 Définitions et caractéristiques

Les définitions de la PME peuvent se distinguer selon des critères de référence endogènes à l’entreprise afin de délimiter le concept de cette dernière. Pour décrire la PME selon ces critères, deux approches coexistent : l’une quantitative et descriptive, et l’autre analytique et qualitative. Ces deux approches sont distinctes mais restent complémentaires. En effet, la première approche ne touche que les éléments les plus apparents à l’entreprise, alors que la seconde prend en considération la relation de l’entreprise avec son environnement.

1.1.1 l’approche quantitative

La PME est une unité de production ou de distribution, une unité de direction et de gestion, sous l’autorité d’un dirigeant entièrement responsable de l’entreprise dont il est souvent propriétaire et qui est directement lié à la vie de l’entreprise1.

1.1.2 l’approche qualitative

Appelée aussi approche analytique car elle rejoint plus la réalité socio-économique.2

1CONFEDERATION GENERALE DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES. Définition permanente. Service de documentation, 1983, page 1.

2R.Wetterwulghe, « La PME une entreprise humaine » . Ed. De Boeck.Paris.1998

(23)

Chapitre I : l’importance des PME dans l’activité économique

6 Il s’agit d’étudier et d’analyser certains critères qui semblent utiles afin d’éclairer le concept des PME3, telle que la dimension humaine et la qualité de la gestion de l’entreprise, le rapport Bolton et les approches multicritères.

a) La dimension humaine et la qualité de la gestion de l’entreprise Selon le critère dimension humaine et la qualité de gestion, est considérée comme PME, toute unité de production ou de distribution, une unité de direction ou de gestion sous l’autorité d’un dirigeant entièrement responsable de l’entreprise, dont il est souvent propriétaire, et qui est liée directement à la vie de cette dernière. Autrement dit, « la PME est l’entreprise dans laquelle, le chef d’entreprise assume personnellement les responsabilités financières, techniques, sociales et morales de l’entreprise ; quel que soit la forme juridique de celle-ci »4

b) Le rapport Bolton

Au début des années 1970, en Grande Bretagne un travail d’envergure fut entrepris afin de conceptualiser la petite entreprise comme entité socio- Économique. Une commission sous la présidence de J.E BOLTON, est chargée d’analyser la problématique de la PME, cette étude rejoint le « Small Business Administration » en ce qui concerne les critères de définition des PME qui reposent sur les critères suivants :

Une part de marché relativement restreinte ;

Une gestion personnalisée de l’entreprise par son propriétaire.

Il ne s’agit donc pas d’une structure managériale formalisée, le propriétaire est présent à tous les niveaux de gestion et ne délègue pas le pouvoir de décision. Ce rapport met donc à son tour l’accent sur les éléments liés à la personnalité des dirigeants de PME5.

1.1.3 Les approches multicritères

A côté de l’élément humain on trouve d’autres caractéristiques plus descriptives utiles pour l’élaboration d’une définition qualitative, qui peut être subdivisée en trois groupes soit celles qui introduisent les stratégies ou les objectifs de la direction, celles qui se basent sur l’évolution ou le stade de développent ou d’organisation de l’entreprise, enfin, celles qui touchent au secteur ou au type de marché dans laquelle elle évolue. Selon le premier groupe, la PME peut être vue comme étant toute entreprise dont la stratégie est intuitive et peu formalisée, dans laquelle l’entrepreneur prend des décisions en se basant sur sa propre expérience ainsi que son intuition, en ce qui concerne les objectifs de direction, ne sont considérés comme PME, que les unités dont les objectifs sont la rentabilité et l’indépendance de gestion.

3 P.J. André. « La PME bilan et perspective ».1994

4R.Wetterwulghe, « La PME une entreprise humaine » . Ed. De Boeck.Paris.1998. P15 5 Ibid. p.16.

(24)

7 Le deuxième groupe, quant à lui, considère que toutes les entreprises suivent plus ou moins le même sentier d’évolution, en naissant d’abord petites et en passant ensuite par différents stades jusqu’à devenir grandes sinon très grandes. Mais ces typologies posent plusieurs problèmes :

D’une part, la plupart des PME demeurent toujours petites, même après 50 ou 100 ans, ou encore certaines entreprises naissent déjà grandes et bien organisées D’autre part, il existe différents sentiers d’évolution pour les entreprises selon les secteurs, les marchés, les conjonctures, etc.6

S’agissant des PME en Algérie, la loi N°17-02 du 10 janvier 2017 portant sur la promotion de la petite et moyenne entreprise, les définit comme suit : «la petite et moyenne entreprise, PME est définie, quelque soit son statut juridique, comme étant une entreprise de production de bien et/ ou de service employant une à 250 personnes, dont le chiffre d’affaires n’excède pas 2 milliards de dinars ou dont le total du bilan annuel n’excède pas 500 millions de dinars et qui respecte les critères d’indépendance »7.

6P.J. André. « La PME bilan et perspective ».1994. P28

7 Article 4 de La loi de 01-18 du 12 décembre 2001, portant la loi d’orientation sur la promotion de la PME.

(25)

Chapitre I : l’importance des PME dans l’activité économique

8 POPULATION DES PME

Tableau I.1 : population totale des PME en 2018.

Source : Ministère de l’Industrie et des Mines

Populations totale des PME

(tous statuts confondus) 1 093 170

PME créées en 1er semestre 2017 31884

Cessations d’activités (PME privées) 21139 PMI privées 97728

PME publiques 262

Tous statuts

Juridiques confondus/ 26/45 Densité des PME Moyenne international

(Nombre de PME

pour 1000 Habitants) personnes morales

privées/ Moyenne 15/45

international

emplois (agents) 2 690 246

Importations (Millions de $) 22 784

Exportations (Millions de $) 19 828

(26)

9 Tableau I.2 : population totale des PME en 2019.

Source : idem

Populations totale des PME

(tous statuts confondus) 1 171 945

PME créées en 2018 31 194

Cessations d’activités (PME privées) 8 195 PMI 102055 privées

PME publiques 244

Tous statuts

Juridiques confondus/ 28/45 Densité des PME Moyenne international

(Nombre de PME

pour 1000 Habitants) personnes morales

privées/ Moyenne 16/45 international

emplois (agents) 2818736

Importations (Millions de $) 22 146,95

Exportations (Millions de $) 18 964,13

(27)

Chapitre I : l’importance des PME dans l’activité économique

10 Tableau I.3 : population totale des PME a la fin de 2019.

Source : idem.

Populations totale des PME

(tous statuts confondus) 1 193 339

PME créées en 2019 57 642

Cessations d’activités (PME privées) 20 550 PMI privées 103 693

PME publiques 243

Tous statuts

Juridiques confondus/ 28/45 Densité des PME Moyenne international

(Nombre de PME

pour 1000 Habitants) personnes morales

privées/ Moyenne 16/45 international

emplois (agents) 2 885 651

Importations (Millions de $) 41 934,12

Exportations (Millions de $) 35 823,54

(28)

11

La plupart des PME Algériennes sont de création récente soit à partir de l’an 2000.

Ces sociétés ont été créées dans les années par de jeunes entrepreneurs avec l’aide de divers mécanismes initiés par l’Etat (ANSEJ, CNAC, etc.). Ces PME présentent plusieurs caractéristiques, qui sont les suivantes :

La forme : elles revêtent pour l’essentiel la forme d’entreprise individuelle (affaire personnelle ou familiale), même si une évolution vers la forme sociétale (SARL, EURL) est remarquée afin de pouvoir dissocier le patrimoine de l’entrepreneur de celui de l’entreprise.

Structure financière : la structure financière fragile des PME est due à sa faible intensité capitalistique, les PME sont en moyenne deux fois moins capitalisées que les grandes entreprises. Le rapport immobilisations sur effectifs est faible dans cette catégorie d’entreprises.

Fiscalité : la rigidité des seuils fiscaux et/ou sociaux impose aux entrepreneurs des contraintes supplémentaires qui représentent aussi une barrière psychologique pour la volonté d’investir.

La gestion : la PME possède un niveau de gestion relativement faible, elle a maintenant besoin non seulement d’avoir une gestion et marketing adaptés au contexte actuel, mais aussi une stratégie prévisionnelle à long terme.

Faible autonomie : l’autonomie des PME reste relative car un bon nombre d’entre elles est en situation de sous-traitance par rapport aux grandes entreprises. Elles aussi dépendantes du système bancaire (inexistence de marché de capitaux) mais largement défavorisées dans le domaine du financement par rapport aux grandes entreprises.

1.2 Classification des PME

Plusieurs critères sont ç la base de la classification des PME.

1.2.1 Selon la taille : notamment en fonction de leurs effectifs : les micro-entreprises ou les très petites entreprises ont entre 0 et 9 salariés, les petites entreprises de 10 à 49 salariés, les entreprises moyennes de 50 à 499 salariés, les grandes entreprises plus de 500 salariés.

1.2.2 Selon leur statut juridique : certaines sont individuelles (c'est-à-dire que leur capital n'appartient qu'à une seule personne), d'autres sont des sociétés (SARL, EURL, SNC) et le capital est donc détenu par plusieurs associés.

1.2.3 Les entreprises peuvent aussi être différenciées selon l'origine de leurs capitaux :

• les entreprises publiques appartiennent totalement ou au moins partiellement à l'État.

• les entreprises privées proviennent de capitaux privés.

(29)

Chapitre I : l’importance des PME dans l’activité économique

12 1.2.4 Selon la taille de leur marché : Certaines exercent leurs activités localement (petit commerce, artisanat, services aux particuliers, professions libérales…). D'autres ont un champ d'action national ou encore international.

1.2.5 Selon leurs activités : Les entreprises industrielles (atelier, usine de transformation ou de montage), les entreprises de transport, et toutes les entreprises qui produisent des produits ou services à l'exception des entreprises financières.

Figure I.1 : Classification des PME.

Très petite entreprise Petite et moyenne entreprise

Grande entreprise

Les entreprises publiques

Les entreprises privées Secteur (activité principale)

Branche (par produit)

Activité locale (petit commerce)

A activité national ou internat Source : Elaboré par nous-mêmes sur la base des données précédentes.

Les critères Classification

la taille

La forme juridique

Selon la taille du marché

Comment classer une entreprise ?

L’activité économique

(30)

13

Tableau I.4 : classification des PME selon la taille en 2018.

2018

Type des PME Nombre des PME % TPE (effectif de moins de

10 salariés)

1 068 027 97.7

PE (effectif entre 10 et 49 salariés)

21 863 2.00

ME (effectif entre 50 et 249 salariés)

3 280 0.30

Total 1 093 170 100

Source : Ministère de l’Industrie et des Mines

A la fin du 1er semestre 2018, la population globale de la PME est composée de 97,7% de Très Petite Entreprise TPE (effectif de moins de 10 salariés), soit 1 068 027 TPE qui demeurent fortement dominante dans le tissu économique, suivie par la Petite Entreprise PE avec 2,00% et la Moyenne Entreprise ME avec 0,30%.

Figure I.2: Nombre des PME selon la taille en 2018.

Source : réalisé à partir des données du tableau n° 3, 1er trimestre2018.

0 200000 400000 600000 800000 1000000 1200000

TPE(effectif de moins de 10

salariés

PE(effectif entre 10 et 49

salariés

ME(effectif entre 50 et 249

salariés

Total

PME 2018

PME 2018

(31)

Chapitre I : l’importance des PME dans l’activité économique

14 Tableau I.5 : classification des PME selon la taille en 2019.

2019

Type des PME Nombre des PME %

TPE (effectif de moins de

10 salariés) 1136787 97

PE (effectif entre 10 et 49 salariés)

30471 2.6

ME (effectif entre 50 et

249 salariés) 4688 0.4

Total 1171945 100

Source : CNAS.

A la fin du 1er semestre 2019, la population globale de la PME est composée de 97% de Très Petite Entreprise TPE (effectif de moins de 10 salariés), soit 1136787 TPE qui demeurent fortement dominante dans le tissu économique, suivie par la Petite Entreprise PE avec 2,60%

et la Moyenne Entreprise ME avec 0,40%.

Figure I.3 : Nombre des PME selon la taille en 2019.

Source : réalisé à partir des données du tableau n°4, 1er trimestre 2019.

0 200000 400000 600000 800000 1000000 1200000 1400000

TPE(effectif de moins de

10 salariés

PE(effectif entre 10 et 49 salariés

ME(effectif entre 50 et 249 salarié

Total

PME 2019

PME 2019

(32)

15 Tableau I.6 : classification des PME selon la taille a la fin de 2019.

Type des PME Nombre des PME %

TPE (effectif de moins de

10 salariés) 1 157 539 97

PE (effectif entre 10 et 49 salariés)

31 027 2.6

ME (effectif entre 50 et

249 salariés) 4773 0.4

Total 1 193 339 100

Source : Ministère de l’Industrie et des Mines

A la fin de l’année 2019, la population globale de la PME est composée de 97% de Très Petite Entreprise TPE (effectif de moins de 10 salariés) qui demeure fortement dominante dans le tissu économique, suivie par la Petite Entreprise PE avec 2,6% et la Moyenne Entreprise ME avec 0,4%

Figure I.4 : Nombre de PME selon la taille à la fin de 2019.

Source : réalisé à partir des données du tableau n°5, a la fin de 2019.

0 200000 400000 600000 800000 1000000 1200000 1400000

TPE(effectif de moins de 10

salariés)

PE(effectif entre 10 et 49

salariés)

ME(effectif entre 50 et 249

salariés)

Total

la fin de 2019

la fin de 2019

(33)

Chapitre I : l’importance des PME dans l’activité économique

16 Tableau I.7: classification selon la nature juridique et secteur d’activité.

2018

Secteur d’activité PME privé PME publique Total Part en % Agriculture 6877 96 6 973 1,11

Hydrocarbure, Energie, Mines et services liés

2936

2

2938 0,47

BTPH 182477 24 182501 29,04 Industries

manufacturière

97728 75 97803 15,56

Services 338 201 65 338266 53,82

Total Générale 628219 262 628481 100

Selon ce tableau, le nombre de PME privé est supérieur au nombre de PME publique dans tous les secteurs d’activités en 2018 ; on voit aussi que les PME (personnes morales) tous statuts confondus sont présentes en force dans le secteur des services qui en concentre plus de la moitié (53,82%), suivi par le secteur du BTPH (29,04%).

2019

Secteur d’activité PME privé PME publique Total Part en % Agriculture 7275 93 7368 1,12

Hydrocarbure, Energie, Mines et services liés

3032

3

3035 0,46

BTPH 188275 15 188290 28,54

Industries manufacturière

102055 73 102128 15,48

(34)

17 Services 358936 60 358996 54,41

Total Générale 659573 244 659817 100 Source : CNAS

Les PME (personnes morales) tous statuts confondus sont présentes en force dans le secteur des services qui en concentre plus de la moitié (54,41%), suivi par le secteur du BTPH (28,54%)

Fin 2019

Secteur d’activité PME privé PME publique Total Part en % Agriculture 7387 94 7481 1,11

Hydrocarbure, Energie, Mines et services liés

3064

2

3066 0,46

BTPH 190155 15 190170 28,32 Industries

manufacturière

103621 72 103693 15,44

Services 367040 60 367100 54,67

Total Générale 671267 243 671510 100

Source : CNAS.

Par secteur juridique, les PME privées sont dominantes en nombre par rapport au secteur public. Par activités, le secteur des services est celui où les PME sont les plus nombreuses, puis vient le secteur du BTP, l’industrie et l’agriculture. Selon la taille, les TPE sont dominants par rapport PE et ME.

(35)

Chapitre I : l’importance des PME dans l’activité économique

18 Section 2 : La place des PME dans le tissu économique en Algérie.

2.1 Rôleet objectifs des PME

La PME est considérée comme une cellule socioéconomique de base et l'espace privilégié, où doivent nécessairement se confronter, se négocier et se fondre des intérêts en présence, et dont le processus de croissance économique dépend en grande partie de réussite de cette symbiose. Depuis les années 80, les PME avaient révélé un grand dynamisme en matière de création d'emploi. Aussi, leur rôle dans l'économie nationale est essentiel à tout point de vue. D’après l'ANDI (Agence Nationale de développement de l’Investissement) 99%

de la valeur ajoutée totale hors hydrocarbure était le produit de la PME/PMI.

Les objectifs des PME sont spécifiques par rapport à ceux des autres entreprises d'une manière générale. Ces objectifs sont ceux liés aux propriétaires dirigeants. Nous pouvons dégager trois grands objectifs8

2.1.1 La pérennité : (pour vivre longtemps) : Dans le cadre d'une PME, la pérennité c'est l'adaptation à l'environnement, la croissance, le temps, transmission d'une génération à l'autre. Il rend compte de l'idée de vie et d'évolution qui la caractérise, des moyens techniques de production pour exercer sa mission socio- économique, autour des moyens humains pour l'animer, la diriger et la gérer, elle est soutenue par des moyens financiers qui lui permettent de vivre et se développer.

2.1.2 L'indépendance : C'est le désir de propriétaire dirigeant d'être le patron propre de son entreprise et de ne rien devoir à personne, c'est-à-dire, il exerce ses activités par ses propres moyens et pour sont propre intérêt. L'indépendance (l'autonomie) est la principale raison d'être de certaines entreprises elle permet de combiner la planification et les mécanismes du marché, la liberté d'entreprise et l'exclusion de gaspillage...

2.1.3 La croissance : Elle s'explique par :

La croissance interne : elle représente l'autofinancement de l’entreprise par ses propres moyens industriels ou commerciaux, c'est-à-dire, sans appel à des partenaires (industriels ou commerciaux) extérieurs, cette modalité de croissance prend la forme :

-D'extension d'atelier consacré à la même activité principale ;

- De création de filiales a priori consacrées à de nouvelles activités.

La croissance externe : grâce au processus d’absorption ou de fusion avec d’autres entreprises.

8N. LEVRATTO. << Les PME, Définition, rôle économique et politiques publiques, préface de Marie Estimé >> . P83

(36)

19 2.2 L’importance des PME en Algérie

Le processus de développement des PME Algériennes a connu plusieurs périodes

2.2.1 La période (1963-1969) : l’industrie algérienne représentait 5% de la production nationale à l’indépendance pour atteindre ensuite 29% en 1969.

2.2.2 La période (1970-1977) : l’industrie algérienne représente 35% de la production intérieure durant les deux plans quadriennaux. Les PME durant cette période étaient à dominante publique.

2.2.3 La période des années 80 : A cette époque les PME sont considérées comme complément au secteur public industriel en mutation avec la première restructuration des grandes sociétés nationales (SONACOME, SONELEC, etc.).

C’est également durant cette période que le secteur privé a commencé à se développer grâce aux mécanismes nouveaux mis en place pour encourager l’initiative privée

Le droit de transfert des devises pour l’acquisition des équipements et dans certains cas des matières premiers ;

Un système d’importation sans paiement ;

L’accès aux autorisations globales d’importation ;

Le financement par les banques ne doit pas dépasser 30% du montant total de l’investissement ;

Le montant investis ne doit pas dépasser les 30 millions de DA pour la SARL

L’interdiction de posséder plusieurs investissements par un seul entrepreneur.

2.2.4 La période des années 1988 : La période se caractérise par l’ouverture de l’économie algérienne aux règles de marché et l’abandon de la planification centralisée avec le lancement des réformes économiques. Ce nouveau contexte a donné la naissance à plusieurs PME privées, notamment partir de 1990 grâce à la loi n° 90-10 du 14/04/1990 relative à la monnaie et au crédit9, puis au décret n°91- 37 du 19/02/1991 portant la libération du commerce extérieure10.

9 La loi90-10 du 14/04/1990relative à la monnaie et au crédit

10 La loi91-37 du 19/02/1991 portant la libération du commerce extérieure

(37)

Chapitre I : l’importance des PME dans l’activité économique

20 2.2.5 La période des années 1993 : il y a eu publication du décret législatif

relatif à la promotion de l’investissement dont les objectifs sont les suivants : L’égalité entre les promoteurs nationaux privés et étrangers

Réduction des délais d’études des dossiers ;

Remplacement de l’agrément obligatoire par une simple déclaration d’investissement.

2.2.6 La période des années 2000 : Suite à la loi d’orientation sur les PME de 2001, le nombre des PME privées a connu une évolution remarquable. La mise en place des mécanismes tels que ANSEJ, CNAC et ANGEM, ont permis la création d’un très grand nombre de micro entreprises dans divers secteurs d’activité.

(38)

21 Conclusion

Apres avoir exploré le concept des PME, nous avons constaté a travers ce chapitre qu’il existe de nombreuses entreprises de forme diverse de toute taille et dans des activités différentes. Ces PME se caractérisent par une gestion faible, une fragilité financière qui est due à sa faible intensité capitalistique et une faible autonomie car elle dépend toujours du système bancaire.

Les PME jouent un rôle primordial au sein de l’économie algérienne par leur contribution à l’emploi et à la création de la valeur ajoutée. Elles sont pour la majorité des entreprises privées créés à l’aide des différents organismes d’aide et de garantie créés par l’Etat.

Notre deuxième chapitre sera consacré à l’étude des besoins et sources de financement des PME ainsi ses spécificités et ses difficultés.

(39)

Chapitre II :

Le financement des PME

(40)

23 Introduction

Le financement des PME est devenu un enjeu majeur à leur croissance et leur développement. Pour exercer leurs activités, elles doivent d’abord engager des dépenses avant de prévoir des recettes ; réalisation des investissements matériels, achat des matériels et fournitures, prévoir la rémunération de la main d’ouvre, etc. A l’issue de la production et la commercialisation les recettes seront encaissées après la réalisation des ventes. Il y a donc un décalage entre l’encaissement et le paiement. Ce décalage va créer des besoins de financement que les entreprises devront couvrir en se procurant des fonds selon différentes circonstances.

Pour cette raison, les PME nécessitent des ressources importantes pour faire face à leurs besoins de financement. En effet, elles disposent pour se financer à long et moyen terme, non seulement de ressources propres (internes) comme l'autofinancement, l'augmentation du capital, mais aussi de ressources extérieures comme les ressources bancaires.

Dans ce présent chapitre nous allons traiter dans la première section sur les besoins et sources de financement des PME, par la suite nous allons présenter les différentes spécificités et difficultés du financement des PME en Algérie.

Section 1 : les besoins et les sources de financement des PME

1.1 Les besoins de financement des PME

La création puis le fonctionnement de l’entreprise engendrent des besoins de financement. En effet, avant de pouvoir vendre des marchandises, des produits ou des services, l’entreprise doit acquérir des machines, acheter des marchandises ou des matières premières, rémunérer sa main-d’œuvre… Il existe donc un décalage dans le temps, entre les dépenses et les recettes, qui déterminent les besoins de financement de l’entreprise. Nous aborderons, dans cette section, les besoins de financement des PME, nous distinguerons entre les besoins liés à l’investissement et les besoins liées à l’exploitation.

1.1.1 Le besoin de financement lié à l’investissement

Au moment de sa création, l’entreprise doit se procurer un ensemble de biens destinés à perdurer dans l’établissement pour plusieurs années. En effet, tout au long de son existence, l’entreprise doit réaliser des investissements importants dans le but d’assurer sa survie et son développement.

On appelle « investissement, l’engagement d’un capital dans une opération de laquelle on attend des gains futurs, étalés dans le temps »8. Il est également « Le nerf » et « le

8 N. Mourgues. << Le choix des investissements dans l’entreprise>>. Édition Economica. 1994. p15.

(41)

Chapitre II : le financement des PME.

24 muscle » en matière de développement et de croissance de l'entreprise. Quelle que soit sa taille, l'entreprise peut engager quatre types d'actions donnant lieu à des investissements9 :

-Maintenir les capacités de production existantes en procédant à des investissements de remplacement (remplacement d'un matériel ancien, amorti, usé ou obsolète par un matériel neuf). Ces investissements sont très fréquents.

-Améliorer la productivité et pousser à la modernisation et à l'innovation. Ce qu'on appelle les investissements d'expansion ou de capacité. Ils ont pour but d'accroître la capacité de production ou de commercialisation des produits existants et de vendre des produits nouveaux (l'installation d'une capacité nouvelle ou additionnelle).

-Rationaliser la production : ce sont les investissements de rationalisation ou de productivité qui visent la compression des coûts de fabrication.

-Valoriser le capital humain, il s'agit des investissements humains et sociaux tels que les dépenses de formation, dépenses pour l'amélioration des conditions de travail.

Donc, dans sa conception générale, l'investissement est considéré comme la transformation des ressources financières en biens corporels ou incorporels, c’est-à-dire un sacrifice de ressources financières aujourd'hui dans l'espoir d'obtenir dans le futur des recettes supérieures aux dépenses occasionnées par la réalisation de cet Investissement10.

9E. Ginglinger. << Gestion financière de l’entreprise, édition Dalloz, 1991. p45.

10 F. Bancel. << Les choix d’investissement, méthodes traditionnelles>>. Édition Economica. 1995.

p35.

(42)

25 Figure II.1 : Les besoins liés à l’investissement.

Source : Elaboré par nous-mêmes sur la base des données précédentes.

1.1.2 Le besoin de financement lié à l’exploitation

Le besoin d’exploitation est le solde net des actifs, des créances et des dettes qui sont générés par cycle de production et de vente de l’entreprise11.

Toute société, quelle que soit son efficacité ou quelle que soit sa structure financière, Peut se trouver confrontée à un problème de trésorerie de façon conjoncturelle, ce problème peut survenir car, à court terme, l’entreprise doit de manière permanente explorer à assurer le financement de son actif circulant (stock, crédits accordés aux clients créances diverses).

Alors, l’entreprise recours à des crédits appelés « crédits de fonctionnement » permettant la compensation financière rapidement. Ces crédits de fonctionnement financier permettent de manier en général les actifs circulants du bilan.

Lorsque ces derniers ne sont pas absolument financés par des délais de paiement que L’entreprise obtient de ses fournisseurs et de ses créances diverses, et lorsque cette

11E. MANCHON. <<Analyse bancaire de l’entreprise >> .5éme édition. Ed. Economica, paris, 2001.

p.338.

Les besoins liés l'investissement a

maintenir les capacitées de

production

valoriser le capital humain

rationaliser la production améliorer la

productivité

(43)

Chapitre II : le financement des PME.

26 insuffisance n’est pas protégée par le fond roulement (FR). Ainsi, on peut résumer les besoins de financement liés à l’exploitation comme suit12

-Les stocks

Pour protéger son fonctionnement normal, toute entreprise doit avoir un stock pour faire face soit à la demande de la clientèle (stock de produits finis), soit pour des fins de production (matières premières). Mais la disposition des stocks contient un coût pour l’entreprise, ce qui rend ainsi nécessaire une gestion efficace et rationnelle de ces stocks afin de limiter les coûts et donc minimiser les besoins de financement.

-Les besoins de trésorerie

L’entreprise doit faire face à des dépenses importantes tels que : les salaires, conversion des matériels, impôts et taxes, frais divers de gestion, etc. La rémunération de ces charges peut troubler le fonctionnement normal de l’activité. Ceci implique la création des besoins de trésorerie qui dépendent des délais de paiement de décaissement des charges et d’encaissement des recettes. Enfin, sans ressources financiers l’entreprise ne produit pas, ne vend pas et donc ne peut survivre que si elle a réussi à mobiliser les ressources nécessaires au maintien de son cycle d’exploitation et au financement de ses investissements.

12P. Rousselot. J-F Vérdié << La gestion de la trésorerie >>. 2e édition Dunod. 1999. p 11 .

(44)

27 Figure II.2: les besoins liés à l’exploitation.

Source : Elaboré par nous-mêmes sur la base des données précédentes.

1.2 Les sources de financement

Le choix de financement le mieux approprié représente un aspect déterminant de la stratégie financière de l’entreprise. Cependant, afin de réussir ce choix, l’entreprise doit connaitre, au préalable, les différentes sources de financement existantes.

En effet, plusieurs sources de financement peuvent se présenter. Selon leur origine en deux principales catégories : internes ou externe à l’entreprise.

1.2.1 Les sources internes de financement Il s’agit essentiellement :

Du capital social :qui est apporté par les associés, qui peut être augmenté par l’émission de nouvelles actions : c’est l’augmentation de capital.

De l’autofinancement : Le financement interne ou l’autofinancement représente un processus de financement des investissements de l’entreprise par l’utilisation de ses propres ressources (bénéfice, réserve, provision).

L’autofinancement favorise la croissance, c’est-à-dire le développement Les besoins liés

à l’exploitation

Les stocks

Les besoins de trésorerie

(45)

Chapitre II : le financement des PME.

28 progressif des entreprises car dans une économie en continuel changement technologique, les entreprises doivent investir de plus en plus13.

E. COHEN propose La définition suivante : « l'autofinancement est le surplus monétaire dégagé par l'entreprise sur son activité propre et conservé par elle pour financer son développement futur »14

Pour calculer l’autofinancement il faut soustraire les dividendes distribués au cours de l’année de la capacité d’autofinancement15

1.2.2 Les sources externes de financement

L’épargne et la capacité d’autofinancement de l’entreprise sont insuffisantes pour combler le besoin de financement requis pour la réalisation d’investissement, ce qui amène l’entreprise généralement à faire appel aux organismes externes.

Donc, pour régler leurs problèmes de financement à moyen et long termes, les entreprises ont le choix dans ce cas, entre deux alternatives, soit16 :

Le financement par le recours aux crédits bancaires : généralement les crédits bancaires restent la principale source de financement des PME.

Le financement par le recours au marché financier (émissions d’actions et d’obligations).

A. Les concours bancaires

Le crédit est l’instrument de financement externe préféré aux entreprises, car il permet aux chefs d’entreprises de conserver leurs autonomies de gestion et de décision17.

13J.P. LORRIAUX. << Économie de l’entreprise : fonction-structure-environnement>>. Paris. Edition DUNOD.1991. p .233

14E. Cohen. << Gestion financière de l’entreprise et développement financier>>. Édition EDICEF/AUPELF. 1991 p.194.

15J. LACHMANN. <<Financer l’innovation des PME>>. Paris. Edition ECONOMICA. 1996. p. 31-33

16 DAOUDI, Ammar. Financement de la PME dans les pays de maghrib : la garantie financière et le développement de la PME en Algérie. Alger, 11-12 MARS 2009. Format PDF. Colloque Disponible sur : http://www.ubm.org.tn/upload/pdf/11032009/adaoudi.pdf (Consulté le: 12/02/2021)

17B. BERNARD. << La Diversité économique et mode de financement des PME>>. Paris. Edition l’harmattan. 2001 . p.239-240

Autofinancement = capacité d’autofinancement (CAF) – dividendes distribués au cours de l’exercice

(46)

29 Le système bancaire est amené depuis de nombreuses années à intervenir de plus en plus largement dans le financement des PME, que ce soit sous forme de crédit à court terme ou le crédit à moyen et long terme.

a) Les crédits à court terme

On désigne sous le terme des crédits à court terme, l’ensemble des techniques de financement spécialisées relatives aux opérations du cycle d’exploitation et d’autre part, des moyens de financement dont la durée est extrêmement courte, de quelques jours à quelques mois. Ces crédits peuvent être décomposés en deux catégories à savoir18 : les crédits d’exploitation à objet général et les crédits d’exploitation à objet spécifique.

Les crédits d’exploitation à objet général

Ils sont constitués essentiellement de : Facilité de caisse, le Découvert et le crédit compagne.

La facilité de caisse

La facilité de caisse est accordée à l’entreprise lorsqu’elle a besoin de faire face à une gêne momentanée de trésorerie. Elle répond aux besoins de financement dus au décalage des entrées et sorties de fonds, et son remboursement est assuré chaque mois par les rentrées décalées19.

Le découvert

Accordé pour une période plus longue (de quelques semaines à quelques mois), le découvert peut être autorisé dans le cas où l’entreprise est en attente d’une rentrée de fond et qu’elle souhaite disposer à l’avance des fonds attendus (par exemple : règlement d’un important marché)20.

Le crédit compagne

Pour différentes raisons, une entreprise peut subir un important décalage entre les dépenses qu’elle règle et les rentrées qu’elle doit avoir. Elle peut avoir ce que l’on appelle une activité saisonnière. C’est ainsi qu’elle peut fabriquer toute l’année et vendre sur une période très courte, ou bien qu’elle ne peut acheter que sur une période très courte (exemple conserverie) pour vendre toute l’année. Le crédit accordé par la banque sera sur la base du

18 BERKAL, Safia. « Les relations banques/ entreprises publiques : portées et limites ».Mémoire de magister. Spécialisé en Gestion des Entreprises, p 15. 2012

19B.R. LUC. << Principes de techniques bancaires >>. 22éme éd. Paris. Edition DUNOD. 2002. p. 208

20 ELAMRY, Ali. Financement des PME au Maroc : contrainte et perspective. [En ligne].Mémoire de Master, spécialisé en audit comptable et financier.p .9.Format PDF. Disponible : sur http://WWW.mémoireonline.com/05/09/2049/m, (consulté le 13/02/2021)

(47)

Chapitre II : le financement des PME.

30 besoin le plus élevé en montant, et le remboursement se fera au fur et à mesure des ventes compte tenu de la durée de l’opération. Le plus souvent, le crédit compagne est accordé pour des montants qui varient de mois en mois en fonction des besoins21.

Les crédits d’exploitation à objet spécifique

Ils sont constitués essentiellement de : l’avance sur marchandise, le warrant…

destinés à couvrir une opération particulière. L’escompte commercial

L’escompte est la négociation par l’entreprise de ses créances auprès de la banque, pour en obtenir le financement. Aux termes de cette négociation, la banque effectue en faveur de l’entreprise une avance contre la cession de ses titres de créance sur sa clientèle. Il suppose ainsi, l’existence de titre de créance cessible par l’entreprise. Il s’agit essentiellement de créances de nature commerciale liées aux cycles d’exploitation, et aisément justifiable. Donc le titre cédé est un effet de commerce, engagement de payer à une date déterminée, une somme à l’ordre d’un bénéficiaire désigné au porteur. L’effet de commerce peut revêtir deux formes à savoir la lettre de change ou la traite, où l’engagement de payer est imposé par le créancier à son débiteur, dans la mesure où celui-ci l’accepte, et le billet à ordre où l’engagement de payer est souscrit par le débiteur22.

b) Les crédits à moyen et à long terme

L’emprunt à moyen et long terme est la principale source de financement externe des entreprises. C’est ainsi que lorsque l’autofinancement dégagé est insuffisant, le premier réflexe du chef d’entreprise est bien souvent de se tourner vers sa banque23.

Les crédits à moyen terme

Le crédit à moyen terme s’inscrit dans la fourchette de deux à sept ans. Il est essentiellement accordé pour l’acquisition de biens d’équipement amortissables entre huit et dix ans. Ce type de crédit permet, en fait, de financer non seulement le matériel et l’outillage,

21 Idem.

22G. CECLCE. << L’entreprise et la banque>>. Paris. Édition Banque.1983p.184

23M. ALBOUY. << Financement et coût du capital des entreprises >>. 2ème éd. Paris : Edition EYROLLES, 1994, p.115

(48)

31 mais aussi certaines constructions de faibles coûts dont ont besoin les sociétés industrielles.

L’octroi d’un crédit à moyen terme entraine le paiement de commission d’engagement au banquier, tandis que les intérêts sur le crédit ne sont décomptés qu’au fur et à mesure de son utilisation. Il est généralement distribué par les banques de dépôts, les banques d’affaires ou encore les banques de crédits à moyen et long terme24.

Les crédits à long terme

Le crédit à long terme s’inscrit dans la fourchette de huit à vingt ans. Il finance des immobilisations lourdes, notamment des constructions. Il se distribue généralement sous forme de prêts mis intégralement à la disposition des emprunteurs par des établissements spécialisés : banques d’affaires, banques de crédits à moyen et long terme, etc.… le long terme est financé essentiellement sur des ressources d’emprunts, provenant notamment d’émissions obligataires25.

B. Crédit-bail:

Le crédit-bail est une opération par laquelle une entreprise demande à une société financière spécialisée, d’acheter à sa place un bien immobilier ou mobilier et de lui louer ce dernier pendant une période convenue à l’avance. À l’issue de cette période trois solutions s’offrent généralement à l’entreprise :

Relouer le bien ;

Le racheter à une valeur résiduelle ; Le restituer purement et simplement.

De nombreuse raison sont généralement avancées pour justifier le recours au crédit bail tel que:

Le crédit-bail permet de financer 100% de l’investissement, contrairement à l’emprunt, il préserve ainsi les capacités de financement de l’entreprise ;

Le crédit-bail est un financement hors- bilan, il n’alourdit pas le bilan de l’entreprise. En d’autre terme, il préserve la capacité d’endettement de l’entreprise ; Le crédit-bail est une formule plus souple que l’emprunt à long ou moyen terme car il permet notamment d’adapter les équipements de l’entreprise à l’évolution technologique surtout si celle-ci est rapide ;

Le crédit-bail permet à l’entreprise de bénéficier d’avantages fiscaux liés à des montages juridiques, sophistiqués et habiles, comme par exemple « l’amortissement des terrains » ;

Le crédit-bail peut permettre d’augmenter la rentabilité (bénéfice net/actif économique) de l’entreprise dans la mesure, où les premiers loyers sont parfois inférieurs à la somme des intérêts et des amortissements et que des actifs financés par le crédit-bail n’apparaissent pas dans le bilan. Ainsi, en augmentant le bénéfice

24F. BOUYACOUB. <<L’entreprise et le financement bancaire>>. Edition CASBAH, Algérie, p. 252.

25 Ibid., p. 253

(49)

Chapitre II : le financement des PME.

32 net et surtout en diminuant le montant des actifs utilisés (par rapport à l’achat), le crédit-bail amplifie la rentabilité économique ;

Enfin, le crédit-bail permet de financer des projets sans que ceux-ci apparaissent sur le budget d’investissement de l’entreprise. Il peut donc permettre d’échapper aux procédures internes liées au budget d’investissement. Mais malgré son rôle important dans le financement des entreprises, il reste toujours une technique de financement d’un coût élevé, surtout pour les petits investissements et réservé aux biens standards ainsi que pour le locataire en rachetant le bien, même pour une valeur résiduelle faible, doit l’amortir à l’issue du contrat.

Crédit - bail mobilier

C’est une opération par laquelle l’entreprise de crédit-bail achète à un fournisseur un bien d’équipement pour le donner en location à son client. L’utilisateur, a des obligations semblables à celles d’un propriétaire en matière d’assurance et d’entretien.

Crédit-bail immobilier

De par sa nature de longue durée, le crédit bail immobilier présente, outre des caractéristiques générales communes, des caractéristiques particulières, une vente à un prix déterminé au bout d'un certain temps. Cette période d'une durée de douze à vingt cinq ans doit être telle que les loyers permettent la récupération de la rémunération du capital. Les loyers et valeur de rachat sont généralement indexés.

Figure II.3: les sources de financement d’une PME.

Source : Elaboré par nous-mêmes sur la base des données précédents.

Interne

Capital social

L'autofinancement

Externe

Concours bancaire

Credit-bail

Références

Documents relatifs

Cette théorie souligne que les ressources et les capacités d'une entreprise sont des considérations centrales dans la formulation de la stratégie et qu'elles sont

Nous utilisons une grille de lecture montrant que l’information a non seulement des fonctions opérationnelles (fabriquer ou vendre mieux, moins cher, etc.), mais également

Plus l’entreprise est jeune plus les chances d’obtenir un crédit bancaire sont faibles faisant donc du crédit-bail est un outil adapté pour le financement des PME

114 Caloric restriction in mice Blunts the increase in blood pressure induced by aging Blunts the increase in arterial stiffness induced by aging Blunts the increase in carotid

$SUqVDYRLUSDVVpHQUHYXHOHVSULQFLSDOHVPRWLYDWLRQVTXLSRXVVHQWOD30(j H[SRUWHUGDQVXQSUHPLHUWHPSVXQHpWXGHDpWpPHQpHVXUXQpFKDQWLOORQGHV 30( GH OD ZLOD\D G¶2UDQ /HV UpVXOWDWV TXL UHVVRUWHQW

 La création d'un nouveau service d'information récapitulant de façon agrégée les frais annuels payés l'année prochaine (2017) pour les produits de financement bancaire

Plus l’entreprise est jeune plus les chances d’obtenir un crédit bancaire sont faibles faisant donc du crédit-bail est un outil adapté pour le financement des PME

Cette recherche permettra donc aux dirigeants de petites et moyennes entreprises de maximiser les opportunités de développement durable de leur entreprise, car l'innovation est