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Chapitre I : l’importance des PME dans l’activité économique

Section 1 : caractéristiques des PME

2.1 Rôle et objectifs des PME

2.1.3 La croissance

La croissance interne : elle représente l'autofinancement de l’entreprise par ses propres moyens industriels ou commerciaux, c'est-à-dire, sans appel à des partenaires (industriels ou commerciaux) extérieurs, cette modalité de croissance prend la forme :

-D'extension d'atelier consacré à la même activité principale ;

- De création de filiales a priori consacrées à de nouvelles activités.

La croissance externe : grâce au processus d’absorption ou de fusion avec d’autres entreprises.

8N. LEVRATTO. << Les PME, Définition, rôle économique et politiques publiques, préface de Marie Estimé >> . P83

19 2.2 L’importance des PME en Algérie

Le processus de développement des PME Algériennes a connu plusieurs périodes

2.2.1 La période (1963-1969) : l’industrie algérienne représentait 5% de la production nationale à l’indépendance pour atteindre ensuite 29% en 1969.

2.2.2 La période (1970-1977) : l’industrie algérienne représente 35% de la production intérieure durant les deux plans quadriennaux. Les PME durant cette période étaient à dominante publique.

2.2.3 La période des années 80 : A cette époque les PME sont considérées comme complément au secteur public industriel en mutation avec la première restructuration des grandes sociétés nationales (SONACOME, SONELEC, etc.).

C’est également durant cette période que le secteur privé a commencé à se développer grâce aux mécanismes nouveaux mis en place pour encourager l’initiative privée

Le droit de transfert des devises pour l’acquisition des équipements et dans certains cas des matières premiers ;

Un système d’importation sans paiement ;

L’accès aux autorisations globales d’importation ;

Le financement par les banques ne doit pas dépasser 30% du montant total de l’investissement ;

Le montant investis ne doit pas dépasser les 30 millions de DA pour la SARL

L’interdiction de posséder plusieurs investissements par un seul entrepreneur.

2.2.4 La période des années 1988 : La période se caractérise par l’ouverture de l’économie algérienne aux règles de marché et l’abandon de la planification centralisée avec le lancement des réformes économiques. Ce nouveau contexte a donné la naissance à plusieurs PME privées, notamment partir de 1990 grâce à la loi n° 90-10 du 14/04/1990 relative à la monnaie et au crédit9, puis au décret n°91-37 du 19/02/1991 portant la libération du commerce extérieure10.

9 La loi90-10 du 14/04/1990relative à la monnaie et au crédit

10 La loi91-37 du 19/02/1991 portant la libération du commerce extérieure

Chapitre I : l’importance des PME dans l’activité économique

20 2.2.5 La période des années 1993 : il y a eu publication du décret législatif

relatif à la promotion de l’investissement dont les objectifs sont les suivants : L’égalité entre les promoteurs nationaux privés et étrangers

Réduction des délais d’études des dossiers ;

Remplacement de l’agrément obligatoire par une simple déclaration d’investissement.

2.2.6 La période des années 2000 : Suite à la loi d’orientation sur les PME de 2001, le nombre des PME privées a connu une évolution remarquable. La mise en place des mécanismes tels que ANSEJ, CNAC et ANGEM, ont permis la création d’un très grand nombre de micro entreprises dans divers secteurs d’activité.

21 Conclusion

Apres avoir exploré le concept des PME, nous avons constaté a travers ce chapitre qu’il existe de nombreuses entreprises de forme diverse de toute taille et dans des activités différentes. Ces PME se caractérisent par une gestion faible, une fragilité financière qui est due à sa faible intensité capitalistique et une faible autonomie car elle dépend toujours du système bancaire.

Les PME jouent un rôle primordial au sein de l’économie algérienne par leur contribution à l’emploi et à la création de la valeur ajoutée. Elles sont pour la majorité des entreprises privées créés à l’aide des différents organismes d’aide et de garantie créés par l’Etat.

Notre deuxième chapitre sera consacré à l’étude des besoins et sources de financement des PME ainsi ses spécificités et ses difficultés.

Chapitre II :

Le financement des PME

23 Introduction

Le financement des PME est devenu un enjeu majeur à leur croissance et leur développement. Pour exercer leurs activités, elles doivent d’abord engager des dépenses avant de prévoir des recettes ; réalisation des investissements matériels, achat des matériels et fournitures, prévoir la rémunération de la main d’ouvre, etc. A l’issue de la production et la commercialisation les recettes seront encaissées après la réalisation des ventes. Il y a donc un décalage entre l’encaissement et le paiement. Ce décalage va créer des besoins de financement que les entreprises devront couvrir en se procurant des fonds selon différentes circonstances.

Pour cette raison, les PME nécessitent des ressources importantes pour faire face à leurs besoins de financement. En effet, elles disposent pour se financer à long et moyen terme, non seulement de ressources propres (internes) comme l'autofinancement, l'augmentation du capital, mais aussi de ressources extérieures comme les ressources bancaires.

Dans ce présent chapitre nous allons traiter dans la première section sur les besoins et sources de financement des PME, par la suite nous allons présenter les différentes spécificités et difficultés du financement des PME en Algérie.

Section 1 : les besoins et les sources de financement des PME

1.1 Les besoins de financement des PME

La création puis le fonctionnement de l’entreprise engendrent des besoins de financement. En effet, avant de pouvoir vendre des marchandises, des produits ou des services, l’entreprise doit acquérir des machines, acheter des marchandises ou des matières premières, rémunérer sa main-d’œuvre… Il existe donc un décalage dans le temps, entre les dépenses et les recettes, qui déterminent les besoins de financement de l’entreprise. Nous aborderons, dans cette section, les besoins de financement des PME, nous distinguerons entre les besoins liés à l’investissement et les besoins liées à l’exploitation.

1.1.1 Le besoin de financement lié à l’investissement

Au moment de sa création, l’entreprise doit se procurer un ensemble de biens destinés à perdurer dans l’établissement pour plusieurs années. En effet, tout au long de son existence, l’entreprise doit réaliser des investissements importants dans le but d’assurer sa survie et son développement.

On appelle « investissement, l’engagement d’un capital dans une opération de laquelle on attend des gains futurs, étalés dans le temps »8. Il est également « Le nerf » et « le

8 N. Mourgues. << Le choix des investissements dans l’entreprise>>. Édition Economica. 1994. p15.

Chapitre II : le financement des PME.

24 muscle » en matière de développement et de croissance de l'entreprise. Quelle que soit sa taille, l'entreprise peut engager quatre types d'actions donnant lieu à des investissements9 :

-Maintenir les capacités de production existantes en procédant à des investissements de remplacement (remplacement d'un matériel ancien, amorti, usé ou obsolète par un matériel neuf). Ces investissements sont très fréquents.

-Améliorer la productivité et pousser à la modernisation et à l'innovation. Ce qu'on appelle les investissements d'expansion ou de capacité. Ils ont pour but d'accroître la capacité de production ou de commercialisation des produits existants et de vendre des produits nouveaux (l'installation d'une capacité nouvelle ou additionnelle).

-Rationaliser la production : ce sont les investissements de rationalisation ou de productivité qui visent la compression des coûts de fabrication.

-Valoriser le capital humain, il s'agit des investissements humains et sociaux tels que les dépenses de formation, dépenses pour l'amélioration des conditions de travail.

Donc, dans sa conception générale, l'investissement est considéré comme la transformation des ressources financières en biens corporels ou incorporels, c’est-à-dire un sacrifice de ressources financières aujourd'hui dans l'espoir d'obtenir dans le futur des recettes supérieures aux dépenses occasionnées par la réalisation de cet Investissement10.

9E. Ginglinger. << Gestion financière de l’entreprise, édition Dalloz, 1991. p45.

10 F. Bancel. << Les choix d’investissement, méthodes traditionnelles>>. Édition Economica. 1995.

p35.

25 Figure II.1 : Les besoins liés à l’investissement.

Source : Elaboré par nous-mêmes sur la base des données précédentes.

1.1.2 Le besoin de financement lié à l’exploitation

Le besoin d’exploitation est le solde net des actifs, des créances et des dettes qui sont générés par cycle de production et de vente de l’entreprise11.

Toute société, quelle que soit son efficacité ou quelle que soit sa structure financière, Peut se trouver confrontée à un problème de trésorerie de façon conjoncturelle, ce problème peut survenir car, à court terme, l’entreprise doit de manière permanente explorer à assurer le financement de son actif circulant (stock, crédits accordés aux clients créances diverses).

Alors, l’entreprise recours à des crédits appelés « crédits de fonctionnement » permettant la compensation financière rapidement. Ces crédits de fonctionnement financier permettent de manier en général les actifs circulants du bilan.

Lorsque ces derniers ne sont pas absolument financés par des délais de paiement que L’entreprise obtient de ses fournisseurs et de ses créances diverses, et lorsque cette

11E. MANCHON. <<Analyse bancaire de l’entreprise >> .5éme édition. Ed. Economica, paris, 2001.

p.338.

Chapitre II : le financement des PME.

26 insuffisance n’est pas protégée par le fond roulement (FR). Ainsi, on peut résumer les besoins de financement liés à l’exploitation comme suit12

-Les stocks

Pour protéger son fonctionnement normal, toute entreprise doit avoir un stock pour faire face soit à la demande de la clientèle (stock de produits finis), soit pour des fins de production (matières premières). Mais la disposition des stocks contient un coût pour l’entreprise, ce qui rend ainsi nécessaire une gestion efficace et rationnelle de ces stocks afin de limiter les coûts et donc minimiser les besoins de financement.

-Les besoins de trésorerie

L’entreprise doit faire face à des dépenses importantes tels que : les salaires, conversion des matériels, impôts et taxes, frais divers de gestion, etc. La rémunération de ces charges peut troubler le fonctionnement normal de l’activité. Ceci implique la création des besoins de trésorerie qui dépendent des délais de paiement de décaissement des charges et d’encaissement des recettes. Enfin, sans ressources financiers l’entreprise ne produit pas, ne vend pas et donc ne peut survivre que si elle a réussi à mobiliser les ressources nécessaires au maintien de son cycle d’exploitation et au financement de ses investissements.

12P. Rousselot. J-F Vérdié << La gestion de la trésorerie >>. 2e édition Dunod. 1999. p 11 .

27 Figure II.2: les besoins liés à l’exploitation.

Source : Elaboré par nous-mêmes sur la base des données précédentes.

1.2 Les sources de financement

Le choix de financement le mieux approprié représente un aspect déterminant de la stratégie financière de l’entreprise. Cependant, afin de réussir ce choix, l’entreprise doit connaitre, au préalable, les différentes sources de financement existantes.

En effet, plusieurs sources de financement peuvent se présenter. Selon leur origine en deux principales catégories : internes ou externe à l’entreprise.

1.2.1 Les sources internes de financement Il s’agit essentiellement :

Du capital social :qui est apporté par les associés, qui peut être augmenté par l’émission de nouvelles actions : c’est l’augmentation de capital.

De l’autofinancement : Le financement interne ou l’autofinancement représente un processus de financement des investissements de l’entreprise par l’utilisation de ses propres ressources (bénéfice, réserve, provision).

L’autofinancement favorise la croissance, c’est-à-dire le développement Les besoins liés

à l’exploitation

Les stocks

Les besoins de trésorerie

Chapitre II : le financement des PME.

28 progressif des entreprises car dans une économie en continuel changement technologique, les entreprises doivent investir de plus en plus13.

E. COHEN propose La définition suivante : « l'autofinancement est le surplus monétaire dégagé par l'entreprise sur son activité propre et conservé par elle pour financer son développement futur »14

Pour calculer l’autofinancement il faut soustraire les dividendes distribués au cours de l’année de la capacité d’autofinancement15

1.2.2 Les sources externes de financement

L’épargne et la capacité d’autofinancement de l’entreprise sont insuffisantes pour combler le besoin de financement requis pour la réalisation d’investissement, ce qui amène l’entreprise généralement à faire appel aux organismes externes.

Donc, pour régler leurs problèmes de financement à moyen et long termes, les entreprises ont le choix dans ce cas, entre deux alternatives, soit16 :

Le financement par le recours aux crédits bancaires : généralement les crédits bancaires restent la principale source de financement des PME.

Le financement par le recours au marché financier (émissions d’actions et d’obligations).

A. Les concours bancaires

Le crédit est l’instrument de financement externe préféré aux entreprises, car il permet aux chefs d’entreprises de conserver leurs autonomies de gestion et de décision17.

13J.P. LORRIAUX. << Économie de l’entreprise : fonction-structure-environnement>>. Paris. Edition DUNOD.1991. p .233

14E. Cohen. << Gestion financière de l’entreprise et développement financier>>. Édition EDICEF/AUPELF. 1991 p.194.

15J. LACHMANN. <<Financer l’innovation des PME>>. Paris. Edition ECONOMICA. 1996. p. 31-33

16 DAOUDI, Ammar. Financement de la PME dans les pays de maghrib : la garantie financière et le développement de la PME en Algérie. Alger, 11-12 MARS 2009. Format PDF. Colloque Disponible sur : http://www.ubm.org.tn/upload/pdf/11032009/adaoudi.pdf (Consulté le: 12/02/2021)

17B. BERNARD. << La Diversité économique et mode de financement des PME>>. Paris. Edition l’harmattan. 2001 . p.239-240

Autofinancement = capacité d’autofinancement (CAF) – dividendes distribués au cours de l’exercice

29 Le système bancaire est amené depuis de nombreuses années à intervenir de plus en plus largement dans le financement des PME, que ce soit sous forme de crédit à court terme ou le crédit à moyen et long terme.

a) Les crédits à court terme

On désigne sous le terme des crédits à court terme, l’ensemble des techniques de financement spécialisées relatives aux opérations du cycle d’exploitation et d’autre part, des moyens de financement dont la durée est extrêmement courte, de quelques jours à quelques mois. Ces crédits peuvent être décomposés en deux catégories à savoir18 : les crédits d’exploitation à objet général et les crédits d’exploitation à objet spécifique.

Les crédits d’exploitation à objet général

Ils sont constitués essentiellement de : Facilité de caisse, le Découvert et le crédit compagne.

La facilité de caisse

La facilité de caisse est accordée à l’entreprise lorsqu’elle a besoin de faire face à une gêne momentanée de trésorerie. Elle répond aux besoins de financement dus au décalage des entrées et sorties de fonds, et son remboursement est assuré chaque mois par les rentrées décalées19.

Le découvert

Accordé pour une période plus longue (de quelques semaines à quelques mois), le découvert peut être autorisé dans le cas où l’entreprise est en attente d’une rentrée de fond et qu’elle souhaite disposer à l’avance des fonds attendus (par exemple : règlement d’un important marché)20.

Le crédit compagne

Pour différentes raisons, une entreprise peut subir un important décalage entre les dépenses qu’elle règle et les rentrées qu’elle doit avoir. Elle peut avoir ce que l’on appelle une activité saisonnière. C’est ainsi qu’elle peut fabriquer toute l’année et vendre sur une période très courte, ou bien qu’elle ne peut acheter que sur une période très courte (exemple conserverie) pour vendre toute l’année. Le crédit accordé par la banque sera sur la base du

18 BERKAL, Safia. « Les relations banques/ entreprises publiques : portées et limites ».Mémoire de magister. Spécialisé en Gestion des Entreprises, p 15. 2012

19B.R. LUC. << Principes de techniques bancaires >>. 22éme éd. Paris. Edition DUNOD. 2002. p. 208

20 ELAMRY, Ali. Financement des PME au Maroc : contrainte et perspective. [En ligne].Mémoire de Master, spécialisé en audit comptable et financier.p .9.Format PDF. Disponible : sur http://WWW.mémoireonline.com/05/09/2049/m, (consulté le 13/02/2021)

Chapitre II : le financement des PME.

30 besoin le plus élevé en montant, et le remboursement se fera au fur et à mesure des ventes compte tenu de la durée de l’opération. Le plus souvent, le crédit compagne est accordé pour des montants qui varient de mois en mois en fonction des besoins21.

Les crédits d’exploitation à objet spécifique

Ils sont constitués essentiellement de : l’avance sur marchandise, le warrant…

destinés à couvrir une opération particulière. L’escompte commercial

L’escompte est la négociation par l’entreprise de ses créances auprès de la banque, pour en obtenir le financement. Aux termes de cette négociation, la banque effectue en faveur de l’entreprise une avance contre la cession de ses titres de créance sur sa clientèle. Il suppose ainsi, l’existence de titre de créance cessible par l’entreprise. Il s’agit essentiellement de créances de nature commerciale liées aux cycles d’exploitation, et aisément justifiable. Donc le titre cédé est un effet de commerce, engagement de payer à une date déterminée, une somme à l’ordre d’un bénéficiaire désigné au porteur. L’effet de commerce peut revêtir deux formes à savoir la lettre de change ou la traite, où l’engagement de payer est imposé par le créancier à son débiteur, dans la mesure où celui-ci l’accepte, et le billet à ordre où l’engagement de payer est souscrit par le débiteur22.

b) Les crédits à moyen et à long terme

L’emprunt à moyen et long terme est la principale source de financement externe des entreprises. C’est ainsi que lorsque l’autofinancement dégagé est insuffisant, le premier réflexe du chef d’entreprise est bien souvent de se tourner vers sa banque23.

Les crédits à moyen terme

Le crédit à moyen terme s’inscrit dans la fourchette de deux à sept ans. Il est essentiellement accordé pour l’acquisition de biens d’équipement amortissables entre huit et dix ans. Ce type de crédit permet, en fait, de financer non seulement le matériel et l’outillage,

21 Idem.

22G. CECLCE. << L’entreprise et la banque>>. Paris. Édition Banque.1983p.184

23M. ALBOUY. << Financement et coût du capital des entreprises >>. 2ème éd. Paris : Edition EYROLLES, 1994, p.115

31 mais aussi certaines constructions de faibles coûts dont ont besoin les sociétés industrielles.

L’octroi d’un crédit à moyen terme entraine le paiement de commission d’engagement au banquier, tandis que les intérêts sur le crédit ne sont décomptés qu’au fur et à mesure de son utilisation. Il est généralement distribué par les banques de dépôts, les banques d’affaires ou encore les banques de crédits à moyen et long terme24.

Les crédits à long terme

Le crédit à long terme s’inscrit dans la fourchette de huit à vingt ans. Il finance des immobilisations lourdes, notamment des constructions. Il se distribue généralement sous forme de prêts mis intégralement à la disposition des emprunteurs par des établissements spécialisés : banques d’affaires, banques de crédits à moyen et long terme, etc.… le long terme est financé essentiellement sur des ressources d’emprunts, provenant notamment d’émissions obligataires25.

B. Crédit-bail:

Le crédit-bail est une opération par laquelle une entreprise demande à une société financière spécialisée, d’acheter à sa place un bien immobilier ou mobilier et de lui louer ce dernier pendant une période convenue à l’avance. À l’issue de cette période trois solutions s’offrent généralement à l’entreprise :

Relouer le bien ;

Le racheter à une valeur résiduelle ; Le restituer purement et simplement.

De nombreuse raison sont généralement avancées pour justifier le recours au crédit bail tel que:

Le crédit-bail permet de financer 100% de l’investissement, contrairement à l’emprunt, il préserve ainsi les capacités de financement de l’entreprise ;

Le crédit-bail est un financement hors- bilan, il n’alourdit pas le bilan de l’entreprise. En d’autre terme, il préserve la capacité d’endettement de l’entreprise ; Le crédit-bail est une formule plus souple que l’emprunt à long ou moyen terme car il permet notamment d’adapter les équipements de l’entreprise à l’évolution technologique surtout si celle-ci est rapide ;

Le crédit-bail permet à l’entreprise de bénéficier d’avantages fiscaux liés à des montages juridiques, sophistiqués et habiles, comme par exemple « l’amortissement des terrains » ;

Le crédit-bail peut permettre d’augmenter la rentabilité (bénéfice net/actif économique) de l’entreprise dans la mesure, où les premiers loyers sont parfois inférieurs à la somme des intérêts et des amortissements et que des actifs financés par le crédit-bail n’apparaissent pas dans le bilan. Ainsi, en augmentant le bénéfice

24F. BOUYACOUB. <<L’entreprise et le financement bancaire>>. Edition CASBAH, Algérie, p. 252.

25 Ibid., p. 253

Chapitre II : le financement des PME.

32 net et surtout en diminuant le montant des actifs utilisés (par rapport à l’achat), le crédit-bail amplifie la rentabilité économique ;

Enfin, le crédit-bail permet de financer des projets sans que ceux-ci apparaissent

Enfin, le crédit-bail permet de financer des projets sans que ceux-ci apparaissent

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