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Photovaporisation de la prostate par laser KTP (potassium-titanyl-phosphate)

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Progrès en Urologie (2007), 17, 783-788

Photovaporisation de la prostate par laser KTP (potassium-titanyl-phosphate)

Franck BRUYERE (1,2), Olivier TRAXER (3)

(1) Royal Melbourne Hospital, Melbourne, Australie, (2) Service d'Urologie, Hôpital Bretonneau, Tours, (3) Service d'Urologie, Hôpital Tenon, Paris

La résection trans-urétrale de prostate (RTUP) est l'intervention la plus fréquemment pratiquée en urologie.

Compte tenu de sa morbidité, des recherches technologiques ont été effectuées afin de proposer une alternative endoscopique à la RTUP. Les travaux les plus prometteurs ont été obtenus avec l'application des lasers de hau- tes énergies dont le laser KTP(potassium-Titanyl-Phosphate). Le but de ce travail a été de réaliser une analyse de la littérature concernant l'utilisation du laser KTP pour le traitement endoscopique de I'HBP (Hypertrophie bénigne de la prostate). Les premiers résultats publiés dans la littérature internationale concernant la photo vaporisation prostatique par laser KTP confirment que la technique est efficace au prix d'une morbidité rédui- te. L'étude de la littérature semble dégager plusieurs avantages liés à la technique PVP (photovaporisation) : durée de sondage et saignement post-opératoires réduits, absence de syndrome de réabsorption du liquide d'ir- rigation, courbe d'apprentissage courte et possibilité de traiter des patients sous anticoagulants ou à risque opé- ratoire élevé, ceci au prix de l'impossibilité de réaliser un examen anatomopathologique du tissu réséqué. Même si ces résultats sont encourageants, le manque d'étude prospective randomisée multicentrique empêche de pré- senter la technique PVP comme l'alternative de la RTUP. La RTUP reste actuellement le traitement endosco- pique de référence pour I'HBP et la technique PVP représente une technologie émergente qui requiert une éva- luation médico-économique multicentrique.

Mots-clés : prostate, laser, chirurgie, endoscopie.

.-

La résection trans-urétrale de prostate (RTUP) est l'intervention la geants mais la technique n'a pas rencontré le succès mérité en rai- plus fréquemment pratiquée en urologie avec environ 400 000 son d'une courbe d'apprentissage relativement importante et de la RTUP réalisées annuellement dans le début des années 1990 pour nécessite d'utilisation d'un morcellateur [5, 61.

un coût total d'environ 5 milliards d'euros [l]. Elle représente

Plus récemment, d'autres lasers sont apparus (laser KTP : Potas- actuellement le traitement endoscopique de référence de l'hypertro- sium-Titanyl-Phosphate et Thulium) et ont été utilisés pour le trai- phie bénigne de la prostate (HBP). De façon générale, les études

tement de llHBP.

cliniques ont montré une amélioration de 90 à 175% du débit mic-

tionnel et une amélioration du score IPSS (International Prostate La technique de Photovaporisation de la Prostate (PVP) a été intro- Symptom Score) de 53 à 81% [2]. duite par MALEK au début des années 90. Au début de leur expé- Cependant, la RTUP n'est pas dénuée de complications. On estime

qu'elles sont présentes dans 20% des cas. Les pertes sanguines par saignement per- et post-opératoire, pouvant nécessiter une transfu- sion sanguine, représentent le principal problème. On observe éga- lement des cas de sténoses de l'urètre et du col vésical, des troubles sexuels dominés par l'éjaculation rétrograde, des troubles de la continence ou de la vidange vésicale et des complications infec- tieuses [3]. Ce taux de complications non négligeable, la durée d'hospitalisation moyenne de 3 jours et le port d'une sonde vésica- le pour irrigation post-opératoire sont à l'origine d'une morbidité péri-opératoire. Ces constatations ont été à l'origine de réflexions et de recherches technologiques, ces quinze dernières années, pour proposer une alternative endoscopique à la RTUP [4]. Les travaux les plus prometteurs ont été obtenus avec l'application des lasers de hautes énergies.

rience, ils utilisaient un laser KTP développant une puissance de 28 Watts puis de 60 Watts. Actuellement le laser KTP GreenlightB (Laserscope Company, San Jose-California) développe une puissan- ce de 80 Watts [7, 81. Il s'agit d'un laser contact utilisé en milieu liquide (sérum physiologique) qui nécessite que le faisceau laser soit "en contact" avec sa cible pour produire un effet. Le faisceau laser est transmis par une fibre optique à usage unique de 600 microns et à tir latéral de 70". Techniquement, le laser KTP est un laser pulsé à solide utilisant un cristal de Potassium Titanyl Phosphate (d'où I'acronyrne KTP) qui produit une lumière laser dans le spectre des verts en raison de sa longueur d'onde spécifique de 532 nm. Cette longueur d'onde est préférentiellement absorbée par l'hème de l'hémoglobine par comparaison aux diodes où au laser Nd :YAG (Figure 1). En effet, en terme d'optique le vert repré- sente la couleur complémentaire du rouge d'où une absorption La première application endoscopique du laser pour HBP a été Manuscrit reçu :juin 2006, accepté : février 2007

réalisée en 1992 par COSTELLO à l'aide d'un laser Néodymium :YAG Adresse pour correspondance : Dr F. Bruyère, Service d'urologie, Hôpital Bretonneau,

[SI. Puis l'utilisation du laser Holmium :YAG pour énucléation ou TOU'S, France

vaporisation prostatique, a fait l'objet de nombreux travaux [5, 61. e-maii : franck.bmyere@wanadoo.fr

Les résultats obtenus avec le laser Holmium :YAG sont encoura- Ref: F., TRAXER O. Prog. Urol.) 2007, 177 783-788

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F. Bruyère et O. Traxer., Progrès en Urologie (2007), 17, 783-788

maximale de ce faisceau laser vert par les tissus très vascularisés (rouge) comme le tissu prostatique. L'absorption de l'énergie laser par le tissu prostatique est à l'origine d'une augmentation importan- te de la température locale elle-même à l'origine de l'effet de vapo- risation : on parle de photovaporisation laser. En plus de la photo- vaporisation prostatique, le système permet d'obtenir un effet de coagulation en diminuant la puissance du générateur laser à 30 watts ou en éloignant la fibre laser de la cible prostatique. Cet effet de coagulation s'observe sur une profondeur de 1 à 2 mm [ 9 ] . Le but de ce travail a été de réaliser une analyse de la littérature concernant l'utilisation du laser KTP (potassium-Titanyl-Phospha- te) pour le traitement endoscopique de I'HBP.

MATERIEL ET METHODE

Une recherche bibliographique a été effectuée sur les moteurs de recherche Medline, Google, Sciencedirect, et de la Cochrane Data- base en utilisant les mots clés suivants : prostate, photovaporisa- tion, PVP, high power laser, prostatectomy.

Seuls les articles en rapport avec le sujet en langues anglaise ou française et publiés dans des revues accessibles ont été retenus. Au total 70 articles ont été recensés. Après lecture du résumé, 11 pré- sentaient les résultats de la technique de photovaporisation prosta- tique avec une énergie de 80 watts. Une seule étude était compara- tive avec la RTUP mais aucune étude publiée n'était randomisée.

Une seule série randomisée a fait l'objet de communications en 2005 au Congrès Américain d'Urologie (AUA 2005-San Antonio) et au Congrès Mondial d'Endourologie (WCE 2005-Amsterdam).

Cette série a été mise à jour et mise à notre disposition par l'auteur qui nous a permis de donner ses résultats intermédiaires. Les 11 séries publiées et la série communiquée ont été retenues pour ana- lyse des résultats de la technique.

RESULTATS DE LA TECHNIQUE PVP ET DISCUSSION Résultats fonctionnels après PVP

Les 11 études sélectionnées au sein de la littérature internationale concernaient toutes l'utilisation d'un laser KTP développant une puissance de 80 watts, une seule de ces études était comparative à la RTUP.

Les critères d'inclusion des 11 études étaient comparables avec uti- lisation du score IPSS, mesure du volume prostatique pré-opératoi- re par échographie endo-rectale, débitmétrie mictionnelle pour mesure du débit urinaire maximal, score ASA des patients. Les patients présentaient tous un score IPSS supérieur à 7 et un débit mictionnel maximal inférieur à 15 mlls.

Le suivi post-opératoire a été réalisé à 1, 3, 6 et 12 mois après I'in- tervention avec examen clinique et dosage de PSA. Pour certains, une évaluation endoscopique a complété les critères cliniques et échographiques. L'évaluation urodynamique n'a pas été systéma- tique. En cas d'anomalie du toucher rectal ou du PSA pendant la phase d'inclusion, des biopsies prostatiques par voie endo-rectale étaient réalisées. La présence d'un cancer prostatique, connu ou dépisté au moment de l'inclusion, représentait un critère d'exclusion pour l'ensemble des études sauf pour celle de KUMAR. La technique PVP pour HBP permet d'obtenir une vaporisation du tissu prosta- tique ce qui exclut l'examen anatomopathologique du tissu adéno- mateux. Les détracteurs de la technique PVP avancent régulièrement cet argument comme un des inconvénients majeurs de la technique.

Figure 1. Diagramme objectivant le coeflcient d'absorption de l'hémoglobine en fonction des différentes longueur d'onde en milieu aqueux (courbe bleue) et en présence d'oxyhémoglobine (courbe rouge). Le coefficient d'absorption de la longueur d'ondes 532 nm (laser KTP) est neffement supérieure à ceux des lasers Nd:

YAG (1064 nm) et Diode (830 nm). (Avec autorisation de Laser- scope).

Toutes les séries rapportent des durées de sondage inférieures à 48 heures pour 100% des malades. Environ 30% des malades n'ont pas été sondes au décours de l'intervention

Pour l'ensemble des études rapportées, les auteurs ont surveillé 1%- volution du chiffre de PSA qui a diminué dans toutes les séries, en moyenne 6 semaines après l'acte chirurgical.

MALEK quant à lui, a publié une mise à jour de sa série en octobre 2005 [IO]. Parmi les patients de sa cohorte, 23 hommes ont présen- té une ré-ascension du PSA sérique total alors qu'une diminution post-opératoire précoce (dans les 6 semaines) avaient été observée pour tous les patients. Parmi ces 23 patients, 11 ont été traités par antibiothérapie et présentaient un PSA sérique total normalisé après 6 semaines de traitement. Sur les 12 patients restants, II ont eu des biopsies prostatiques par voie endorectale et un patient a refusé ce geste diagnostique. Sur ces 11 derniers patients, 4 présentaient un adénocarcinome prostatique (ADK), un patient présentait une néo- plasie intra-épithéliale et 6 des biopsies négatives. Tous ces hom- mes avaient initialement, en post-opératoire, un PSA sérique total normal et un toucher rectal sans particularité. MALEK, conclut ainsi que la surveillance du PSA sérique total après PVP doit être iden- tique à celle des patients non-opérés et qu'aucune surveillance spé- cifique n'est nécessaire après PVP.

Les caractéristiques des patients des 11 séries sont rassemblées dans le Tableau 1 et l'ensemble des complications est rapporté dans le Tableau II.

La série de patients la plus importante est une série turque : [Il] 240 patients âgés de 46 a 83 ans et opérés entre janvier 2004 et mars 2005. 67% des patients ont été revus et évalués à 12 mois et 33% à 6 mois. Les resultats sont résumés dans le Tableau 1. Le volume résiduel a diminué de 145.6

*

122 à 16.2

*

8.9 ml 1 an après I'in- tervention. 52% des hommes de cette série avaient une éjaculation rétrograde et aucune évaluation ni par cystographie ni par endosco- pie n'a été faite pour dépister une sténose urétrale.

SULSER a quant à lui publié ses résultats sur 108 patients, avec un recul moyen de 12 mois pour 73 patients (67,5%) [12]. Dans cette étude, les auteurs ont montré qu'il n'existait pas de différence signi-

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F. Bruyère et O. Traxer., Progrès en Urologie (2007). 17, 783-788 Tableau 1. Résultats fonctionnels du traitement de 1 'HBPpar laser KTR

Volume prostatique moyen et extremes

si connus(m1)

Durée opératoire moyenne(min) et extrêmes si connus

IPSS Débit max. mVs(Q)

Auteurs Nombre de malades

Age moyen

3 mois : 5.6

*

1.4

e 1 9 . 6

*

2.4

6 mois : 6.8

*

1.3

Q=14.8

+

1.6

24 sous anticoagulants

Tableau IL Complications après PVi? Analyse de la littérature.

Hématurie Dysurie Impériosités Incontinence Ejaculation Sténose urètre ou

transitoire transitoire transitoire rétrograde col vésical

SARICA [Il] 10.8% (<lOjours) 11% 13.3% (10-14j) O 55% 0.08%

SANDHU [15] O 4.1% 8.3%

KUMAR [ 191 22% (130j) O O O

MALEK [IO] 3% 6% O O 26% 2%

VOLKAN [23] 18% (<30j) 30% O 1%

BACHMANN [13] 0.9% 10% 6.5% 1.9% 4.6%

REICH [28] 14% <1Oj 9% (<6 mois) 19% (1-10j) O 36% 2%

9% >1Oj

ficative pour le score IPSS et le débit mictionnel maximal à 6 et 12 mois pour les patients qui présentaient en pré-opératoire un volume résiduel élevé (plus de 200 ml) et les patients qui présentaient un volume résiduel faible. Les auteurs concluent que les résultats fonc- tionnels s'installent rapidement et semblent stables dans le temps.

a été supérieure à celle des RTUP (59.6 contre 49.4 min, p=0.047).

A l'inverse, la durée du sondage post-opératoire a été inférieure (1.8 contre 3 jours, p<0.001), de même que la durée d'hospitalisation (5.5 contre 7.1 jours, p<0.001). Le débit urinaire, le volume rési- duel, le score IPSS et le score qualité de vie n'étaient pas significa- tivement différents entre les 2 groupes. En ce qui concerne les com- plications per- et post-opératoires, les pertes sanguines ont été significativement moins importantes pour le groupe PVP. Aucun saignement per-opératoire n'a été signalé dans le groupe PVP cont- re 4 dans le groupe RTUP (p=0.016). Par ailleurs, le nombre de patients avec hémoglobinémie <10g/dl a été de 4% pour les PVP contre 8% pour les RTUP (p=0.028).

Il n'existe dans la littérature qu'une seule étude comparant la PVP à la RTUP. Il s'agit d'une étude prospective mais non-randomisée qui a comparé 64 PVP à 37 RTUP [13]. Il s'agissait d'une étude réalisée dans deux centres et chaque centre ne réalisait qu'une seule tech- nique. Les critères d'inclusion étaient standardisés entre les 2 cent- res. Il faut remarquer que l'expérience clinique (nombre d'années de pratique) était plus importante pour les opérateurs réalisant les

RTUP que pour les opérateurs réalisant les PVP. TE a rapporté une série multi-centrique américaine [14] concernant 139 malades opérés dans 6 services d'urologie différents dont le ser- vice de MALEK à Rochester. Les résultats et les complications sont rapportés dans les Tableaux 1 et II. Il faut signaler que pour 32% des patients, aucun drainage vésical n'a été utilisé en post-opératoire.

Il n'y avait pas de différence entre les 2 groupes (âge, volume pro- statique, PSA, score IPSS et débit mictionnel maximal). L'analyse des résultats de cette étude montre que la durée opératoire des PVP

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F. Bmyère et O. Traxer., Progrès en Urologie (2007), 17, 783.788

MALEK a récemment présenté une mise à jour de leur série, avec présentation des résultats à long terme (5 ans) pour 94 hommes âgés de 46 à 87 ans et opérés entre 1997 et 2003 [IO]. Les critères d'in- clusion étaient un score "AUA symptoms" supérieur à 10 et un débit mictionnel maximal inférieur à 12ml/s. Toutes les interven- tions ont été réalisées par le même opérateur avec un cystoscope 22Fr. Aucune transfusion sanguine n'a été nécessaire. Les résultats fonctionnels sont restés stables et constants pour les 14 malades pour lesquels un suivi de 5 ans était disponible. Il faut cependant noter que les auteurs ne possèdent aucune donnée pour 10 autres patients perdus de vue. Pour les patients avec suivi, aucun d'entre eux n'a nécessité de geste endoscopique complémentaire. Les résul- tats de cette série sont encourageants mais des études prospectives multicentriques restent nécessaires pour confirmer ces premières données.

SANDHU a quant à lui rapporté en 2004 leurs résultats de la tech- nique PVP pour des patients avec volume prostatique important.

Leur série comportait 64 patients dont le volume prostatique moyen était estimé à 101 ml 1151. Leurs résultats sont comparables à ceux des autres séries de la littérature : 95% des patients étaient sevrés de leur sonde vésicale dans les 24 heures suivant l'intervention. Aucu- ne transfusion sanguine n'a été nécessaire. Pour les autres compli- cations, les données ne sont pas rapportées [15].

La courbe d'apprentissage de la technique PVP est relativement courte puisque de façon unanime, les auteurs estiment que 15 inter- ventions environ sont nécessaires pour atteindre une technicité suf- fisante avec un taux de complications minimal [IO, 16-18]. L'ob- tention de résultats fonctionnels satisfaisants et comparables à ceux de la RTUP par des opérateurs peu expérimentés en PVP plaide en faveur de la courbe d'apprentissage courte de la technique. Cepen- dant, si l'apprentissage de la technique PVP ne pose pas de gros pro- blème, les auteurs signalent qu'une dysurie persistante est réguliè- rement observée en cas de photovaporisation insuffisante [15].

PVP et cancer de la prostate

Seul KUMAR a analysé ses résultats sur 18 patients atteints de can- cer de prostate [19]. Une intervention a été interrompue en raison d'une perforation capsulaire avec important saignement dont I'hé- mostase n'a pas pu être obtenue par le laser mais uniquement par utilisation d'un résecteur standard. Pour deux autres patients, une dysurie transitoire (15 jours) a été rapportée. Aucune transfusion sanguine n'a été nécessaire. Aucune sténose du col vésical n'a été observée mais le suivi moyen étant court, il n'est pas possible de conclure sur l'innocuité de la technique quant au risque de sténose du col vésical.

PVP et traitement anticoagulant

SANDHU a revu en 2005, de façon rétrospective, leurs résultats chez les patients traités par anticoagulants [20].

Parmi les 24 malades traités, le score ASA moyen était de 2.4 +/- 0.5, le volume prostatique moyen était de 82 +/- 39 ml. Tous les malades ont reçu un inhibiteur de la 5 alpha réductase le mois pré- cédent l'intervention. Huit patients étaient sous anti-vitamine K avec interruption du traitement 2 jours avant l'opération et reprise au 2fmc jour post-opératoire. Les patients sous antiagrégants pla- quettaires n'ont pas interrompu leur traitement. La durée opératoire moyenne était de 101 +/- 45 minutes. Aucune transfusion sanguine n'a été nécessaire et aucun évènement thromboembolique n'a été rapporté durant les 12 mois post-opératoires. Aucune hématurie post-opératoire n'a été signalée et les résultats fonctionnels ont été

satisfaisants (Tableau 1). Les patients sous anticoagulants ne sem- blent pas avoir de risque hémorragique important avec la vaporisa- tion laser, mais les pertes sanguines n'étaient pas évaluées précisé- ment dans ces études.

La série rapportée par REICH est sensiblement comparable [21]. Les patients inclus dans cette étude présentaient soit des antécédents cardiovasculaires avec traitement anticoagulant de fond, soit un score ASA supérieur ou égal à 3. Les résultats sont résumés dans le Tableau 1. Aucune transfusion n'a été nécessaire. Les résultats pour le groupe de patients sous anticoagulants oraux (n=26) n'étaient pas différents du reste de la population étudiée. Les résultats fonction- nels obtenus pour ces patients à risque étaient satisfaisants et ont confirmé ceux obtenus dans les autres séries.

Complications de la technique PVP

Les complications des différentes études sont résumées dans le Tableau II.

Les épisodes d'hématuries post-opératoires ont été moins impor- tants qu'après RTUP au regard des données de la littérature, alors que la grande majorité des patients du groupe PVP ont été sevrés de leur sonde vésicale dans les 24 premières heures. Par ailleurs, les auteurs ont rapporté des cas de PVP chez des patients sous traite- ment anticoagulant (AVK) n'ayant pas présenté de complications [22]. On peut regretter l'absence d'études prospectives randomisées évaluant les pertes sanguines après RTUP et PVP.

Des épisodes d'hématuries retardées (30 jours post-opératoires) ont également été rapportés ; ils sont estimés à 3% des cas pour la série de MALEK (2005).

Le pourcentage d'éjaculation rétrograde rapporté varie selon les séries entre 8 et 55% des cas. Ces résultats apparaissent très varia- bles d'une série à l'autre mais sont toujours largement inférieur à ceux rapportés pour la RTUP. Deux explications peuvent être avan- cées pour expliquer ces différences. Tout d'abord, une ablation moins importante de tissu prostatique par la technique PVP par com- paraison à la RTUP. Les auteurs expliquent également que la tech- nique PVP respecte, à l'inverse de la RTUP, la région du col vésical, ce qui permettrait de mieux conserver les éjaculations antégrades.

Le taux d'impériosités mictionnelles post-opératoires a varié de O à 19%. Les extrêmes (19%) ont été observés avec les patients les plus âgés, à haut risque opératoire (antécédents cardio-vasculaires et score ASA élevé).

Le nombre de sténoses de l'urètre etlou du col vésical a varié selon les séries de 0.08 a 4.6%. Là encore, le manque de recul à long terme peut laisser supposer que ces chiffres soient plus importants que prévus. Les études prospectives multicentriques avec recul suf- fisant devraient dans l'avenir mieux évaluer cette complication.

Actuellement, seule l'étude de MALEK possède un recul suffisant (5 ans) pour ébaucher une réponse. Il rapporte en effet un taux de 2%

de sténoses cliniquement significatives. La seule série rapportant un suivi endoscopique systématique ne possède un recul que d'une année. Par ailleurs, dans les différentes séries, le diamètre des cys- toscopes utilisés variait de 22 à 27F. Cette différence de calibre pourrait à elle seule expliquer les différents résultats entre les séries. Ainsi, VOLKAN en utilisant un cystoscope de calibre 22Fr a rapporté un taux de sténose urétrale de 1% à un an post-opératoire [23]. Dans cette série les auteurs se sont limités aux patients avec HBP de moins de 70 ml. Une évaluation systématique par uréthro- cystographie rétrograde pourrait être utilisée pour préciser le taux de sténose post PVP.

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F. Bmyère et O. Traxer., Progrès en Urologie (2007), 17, 783-788

Le syndrome de réabsorption du liquide d'irrigation représente une des complications majeures de la RTUP. La PVP utilise du sérum physiologique comme liquide d'irrigation, ce qui représente un des principaux avantages de la technique par comparaison à la RTUP.

Une étude a évalué la quantité de liquide d'irrigation réabsorbé au cours de 40 PVP en mesurant le taux d'éthanol expiré toutes les dix minutes durant l'intervention. Les auteurs n'ont pas mis en éviden- ce d'augmentation du taux d'éthanol dans l'air expiré, ce qui leur a permis de conclure que le niveau de réabsorption du liquide d'irri- gation au cours de la PVP était négligeable [24]. Cette technique de mesure avait été utilisée et validée pour la RTUP par HAHN en 1993.

Les auteurs rapportaient alors que pour 46% des patients, il existait une réabsorption du liquide d'irrigation supérieure à 150 ml [25].

Résultats de la série prospective et randomisée de BOUCHIER- HAYES et COSTELLO [26]

Jusqu'en décembre 2005, 120 patients ont été randomises entre PVP et TURP (60160). L'analyse a été prospective avec consentement éclairé des patients et accord d'un comité d'éthique. Les critères d'inclusion étaient les suivants : patients de plus de 50 ans avec débit mictionnel maximal inférieur à 15 mlslsec et score IPSS supé- rieur à 12. Les patients sous anticoagulants oraux étaient exclus de l'étude de même que les patients porteurs d'une sonde vésicale à demeure ou présentant une vessie neurologique ou un adénocarci- nome prostatique. En cas d'anomalie au toucher rectal ou de PSA sérique élevé, des biopsies prostatiques étaient obtenues afin de mettre en évidence un adénocarcinome prostatique. Les patients sous alpha-bloquants devaient interrompre leur traitement 15 jours avant l'intervention, ceux sous inhibiteurs de la 5 alpha-réductase ou phytothérapie devaient I'interrompre 1 mois avant. L'expérience des opérateurs pour les deux techniques était comparable : 35 à 325 RTUP et moins de 5 PVP pour chacun des opérateurs. Après inter- vention chirurgicale, les patients étaient suivis à 6 semaines, 3, 6 et 12 mois. Les groupes RTUP et PVP étaient comparables. Pour les 95 premiers patients, 76 ont été évalués a 6 semaines (38 PVPl38 RTUP). Il s'agit donc d'une analyse intermédiaire, les résultats défi- nitifs ne seront connus qu'en décembre 2006. L'augmentation du débit mictionnel maximal et l'amélioration des scores IPSS et qua- lité de vie ont été significatives pour les 2 groupes par comparaison aux données de base (Tableau III). En revanche, aucune différence significative entre les 2 groupes (RTUP et PVP) n'a été observée.

Concernant le résidu post mictionnel moyen, celui-ci était équiva- lent entre les 2 groupes (119 ml dans le groupe RTUP et 147 ml dans le groupe PVP en pré opératoire avec diminution significative à 37 et 27 ml respectivement).

Les durées de sondage et d'hospitalisation ainsi que le volume de liquide d'irrigation per-opératoire et les pertes sanguines ont été significativement moins importants pour les patients du groupe PVP. Un comptable hospitalier indépendant a évalué le coût des interventions. Là encore, le groupe PVP s'est révélé plus intéressant avec une diminution de 22% du coût par rapport au groupe RTUP.

La Figure 2 illustre le nombre de complications survenues dans les 2 groupes. Il y avait significativement plus de complications dans le groupe RTUP.

CONCLUSION

Les premiers résultats publiés dans la littérature internationale concernant la technique de photovaporisation par laser KTP pour le traitement de l'hypertrophie bénigne de la prostate (PVP) confir- ment que la technique est efficace au prix d'une morbidité réduite.

L'étude de la littérature semble dégager plusieurs avantages liés à la technique PVP : durée de sondage et saignement post-opératoires réduits, absence de syndrome de réabsorption du liquide d'irriga- tion, courbe d'apprentissage courte et possibilité de traiter des patients sous anticoagulants ou à risque opératoire élevé. Ces résul- tats sont encourageants, mais il manque actuellement des études prospectives randomisées multicentriques comparant les résultats fonctionnels et le taux de complications de la technique PVP par

wmplications

Figure 2. Complications du PVP dans le série randomiséeprospecti- ve.

Tableau ZZZ. Etude randomisée prospective de Bouchier- Hayes et Costello. PVP contre RTUR Résultafi de la PVP et de la RTUP sur le débit mictionnel maximal et le score ZPSS.

Augmentation du débit urinaire (ml)

% d'augmentation du débit urinaire

RTUP (n=38) PVP (n=38)

Diminution du score IPSS

% de diminution du score IPSS

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F. Bruyère et O . Traxer., Progrès en Urologie (2007), 17, 783-788

comparaison a la RTUP. Il n'est donc actuellement pas possible MAN R.S. : High-power potassium-titanyl-phosphate (KTPl532) laser d'opposer de façon radicale ces deux techniques en présentant la vaporization prostatectomy : 24 heurs iater. Urology ; 1998 ; 5 1 : 254-256.

technique PVP comme l'alternative de la RTUP qui reste le traite- 18. MALEK R.S., KUNTZMAN R.S., BARRETT D.M. : High power potas- ment endoscopique de référence pour ~ H B P . L~ technique PVP siun-titanyl-phosphate laser vaporization prostatectomy. J. Uroi., 2000 ;

représente une technologie prometteuse qui requiert des résultats 163 : 1730-1733.

valides a long terme. 19. KUMAR S.M. : Photoselective vaporization of the prostate : a volume reduction analysis in patients with lower urinary tract symptoms secondary to benign prostatic hyperplasia and carcinoma of the prostate. J. Urol., 2005;

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P m )

is the operation rnostfre- te: observations on long-term outcornes. J. Uroi., 2005 ; 174 : 1344-1 348. guentlype,$,rmed in umloav.

rn

ofthe morbidip associated with this 1 1. SARICA K., ALKAN E., LULECI H., TASCl A.I. : Photoselective vapori- procedure, technological mearch has been conducted to propose an zation of the enlarged prostate with KTP laser : long-term results in 240 endoscopie to TU^

ne

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H.H., MULLER A., ET AL. : Photoselective vaporization (PVP) versus

huisurethral resection of the prostate (TURP) : a prospective study pmtate c o n c that this technique is effective with decreased morbidiS?

of perioperative rnorbidity and early functional outCome. Eur. Urol., 2005 ; This W V ~ W of the literature appears t0 reveai several advantages related

48 : 965-972. to the PVP technique: shorter duration ofcatheterization and decreased

14. TE A.E., MALLOY T.R., STEIN B.S., ULCHAKER J.C., NSEYO U.O., ~osto~erative bleeding, no irrigation fluid absorption short HA1 M.A., ET AL. : Photoselective vaporization of the prostate for the treat- learning curve andpossibilip to treat patients on anticoagulant therapy ment of benign prostatic hyperplasia : 12-month results from the first Uni- or presenting a high operative risk, but histological examination of the ted States multicenter prospective mal. J. Urol., 2004 ; 172 : 1404-1408. resected tissue cannot be pe$omed. Although these results are encoura- 15. SANDHU J.S., NG C., VANDERBRTNK B.A., EGAN C., KAPLAN S.A., ging, the PVP technique cannot bepmposed as an alternative to TURP in TE A.E. : High-power potassium-titanyl-phosphate photoselective laser the absence of a multicentre, prospective, randomized trial. TURP cur- vaporization of prostate for treatment of benign prostatic hyperplasia in men

Wntb

remoins the refrence endosCopic tWatmentfor BPH and the p ~ p with large prostates. Urology, 2004 ; 64 : 1155-1 159.

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169:390;n0 1457 .17. MALEK R.S., BARRETT D.M., KUNTZ- Key words : prostate, laser; surgery, endoscopy.

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