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Mécanismes endogènes de prévention, gestion et résolution des conflits

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Academic year: 2022

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Contexte et justification

Depuis l’élaboration du concept de « Culture de la paix » lors du Congrès international sur « la paix dans l’esprit des hommes » organisé à Yamoussoukro en Côte d’Ivoire en 1989, par l’UNESCO et le Gouvernement de Côte d’Ivoire, de nombreuses résolutions du Conseil exécutif et de la Conférence générale de l’UNESCO, puis de l’Assemblée générale des

SYMPOSIUM INTERNATIONAL : Mécanismes endogènes de Prévention,

Gestion et Résolution des conflits

28, 29, 30 novembre 2018

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mise en place de programmes de culture de la paix aux niveaux national, et international au cours des années 1990. Les résultats de toutes ces activités ont été les suivants :

- La « Déclaration et programme d’action pour la culture de la paix » (A/53/243) en 1999 ;

- La célébration de l’ « Année internationale de la culture de la paix », en 2000, et

- La « Décennie internationale de la promotion d’une culture de la non –violence et de la paix au profit des enfants du monde (2001 – 2010 »).

En 2011, l’UNESCO s’engage à mettre en œuvre un

« programme d’action intersectoriel et interdisciplinaire pour une culture de la paix et de la non – violence ». C’est dans ce contexte qu’ont été définies les priorités pour l’Afrique qui sont : l’éducation à la paix, réconciliation, dialogue et intégration régionale, et les situations post-conflits. Afin de répondre à ces préoccupations, l’UNESCO a mis en place des Forums de réflexion dont le premier s’est tenu les 4 et 5 juin 2013, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, sur le thème : « Culture de la paix en Afrique de l’ouest : un impératif de développement économique et une exigence de cohésion sociale ». La Chaire UNESCO pour la Culture de la Paix de l’Université Félix Houphouët Boigny avait été invitée à produire une communication sur : « Entre tradition et modernité, quel rôle pour les acteurs traditionnels et les mécanismes endogènes de prévention et de résolution des conflits ? ».

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Plusieurs Forums et rencontres internationales ont suivi, dont : 1) Le Forum Panafricain intitulé « sources et ressources

pour une culture de la paix » tenu du 26 au 28 mars 2013 à Luanda, en Angola. Il avait pour objectif de (« … s’appuyer sur les sources d’inspiration et sur le potentiel des ressources culturelles, naturelles et humaines du continent pour identifier des pistes d’action concrètes permettant de construire une paix durable, entendue comme pierre angulaire du développement endogène et du panafricanisme ») (cf. note conceptuelle du Forum).

Ce forum avait aussi posé un constat général : les ressources existent, mais elles ne sont pas connues et exploitées de façon rationnelle pour soutenir le développement et la paix. Les plus citées de ces ressources sont :

- La parenté à plaisanterie ;

- Le rôle de médiation des chefs traditionnels et religieux ; - Les systèmes juridiques traditionnels locaux.

La pérennisation et la dynamisation de ces ressources nécessitent leur :

- Valorisation et inscription dans les programmes de l’enseignement formel ;

- Prise en compte dans les politiques éducatives nationales et dans les curricula scolaires ;

- Reconnaissance académique à travers les travaux de recherche et les publications.

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Le forum a lancé l’idée d’un mouvement continental durable en faveur de la paix en Afrique. Il a retenu la proposition de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la paix, de créer un réseau des Fondations et Institutions pour la recherche de la Paix. La Fondation Félix Houphouët-Boigny et la Chaire UNESCO pour la Culture de la Paix furent retenues comme points focaux de ce projet.

La Chaire s’est alors publiquement engagée à piloter un réseau de recherches continental sur les Mécanismes endogènes de Prévention, Gestion et Résolution des conflits. C’était le 28 mars 2013 à Luanda.

2) La célébration de la Journée Internationale de la Paix, les 20 et 21 septembre 2013 à Addis – Abbéba, Ethiopie.

Lors de cette célébration, il a été créé le Réseau des Fondations et Institutions de recherche pour la promotion de la Culture de la Paix en Afrique. La Fondation Félix Houphouët Boigny en assure le secrétariat Permanent et la Chaire UNESCO est responsable du Comité Scientifique. Depuis, plus d’une quinzaine de rencontres internationales se sont tenues pour consolider le Réseau. Le présent symposium s’inscrit dans cette dynamique.

La rencontre de l’Afrique et de l’Occident sous forme de colonisation, a contribué à « dessoucher » les cultures et les savoirs traditionnels africains. Il en est résulté une désorientation et une extraversion qui font que l’Afrique ne

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vit que « des apports extérieurs » sur tous les plans : son développement est évalué à la mesure de l’Occident. De nombreux conflits entravent son épanouissement et son développement, sans qu’elle puisse trouver des ressources endogènes pour les prévenir et les endiguer. Les médiations et les solutions sont importées du « dehors », alors qu’elle dispose de« Pactes » de non – agression, de solidarité et de mécanismes endogènes de prévention et de résolutions de conflits inexplorés.

Le symposium entend reprendre et reformuler ces préoccupations connues en vue de les remettre au goût du jour en orientant la réflexion selon les pistes ouvertes pour l’UNESCO et l’UA à travers les différents forums.

Objectif général

Promouvoir une Culture de la Paix et un développement durable en Afrique par les mécanismes endogènes de prévention, gestion et de résolution des conflits, et des savoirs autochtones.

Objectifs spécifiques

- Promouvoir les sources et ressources culturelles africaines dans lesquelles prévalent les valeurs de paix, de tolérance, de solidarité et de respect de l’autre ;

- Identifier et promouvoir les mécanismes endogènes de prévention, gestion et résolution des conflits ;

- Analyser le rôle des cosmogonies et connaissances autochtones en faveur d’un développement intégral ;

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- Faire un plaidoyer pour la reconnaissance académique des Traditions africaines pour la cohésion, la solidarité, la paix et le développement à travers des travaux de recherches et des publications ;

- Faire un plaidoyer pour la valorisation et la prise en compte de ces traditions dans les politiques éducatives nationales et dans les curricula scolaires ;

- Mettre en place un groupe de réflexion et de suivi international pour la formalisation et la soumission des plaidoyers aux autorités nationales chargées de l’Education.

Résultats attendus

 Les sources et ressources culturelles africaines dans lesquelles prévalent les valeurs de paix, de tolérance, de solidarité et de respect de l’autre sont promues ;

 Les mécanismes endogènes de Prévention, Gestion et Résolution des conflits sont identifiées et promues ;

 Le rôle des cosmogonies et connaissances autochtones en faveur d’un développement intégral est analysé ;

 Un plaidoyer est réalisé en vue de la reconnaissance académique des traditions africaines pour la cohésion, la solidarité, la paix et le développement à travers des travaux de recherches et des publications ;

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 Un plaidoyer est réalisé en vue de la valorisation et la prise en compte de ces traditions dans les politiques éducatives nationales et dans les curricula scolaires ;

 Un groupe de réflexion et de suivi international pour la formalisation et la soumission des plaidoyers aux autorités nationales chargées de l’Education est mis en place.

Axes de recherches

La liste qui suit n’est pas exhaustive.

1. Les « Pactes » traditionnels de non – agression ;

- Les alliances à plaisanterie ou la parenté à plaisanterie ;

- Les alliances interethniques ou interculturelles ; - Les alliances intergénérationnelles ;

2. Le totémisme ; 3. Les masques ;

4. Le mariage exogamique ; 5. L’arbre à palabre ;

6. Les systèmes juridiques traditionnels ; 7. Le rôle des leaders et chefs traditionnels ; 8. La « Palabre » ;

NB : les communications sous forme de TEMOIGNAGES, RECOMMANDATIONS OU PROPOSITIONS seront les bienvenues.

Méthodologie

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Le Symposium international : Mécanismes endogènes de Prévention, Gestion et Résolution des conflits et le Colloque International Diversité et Développement : spécificités, fragments, totalité, unité … se tiennent en partenariat et en synergie, aux mêmes dates : les 28, 29, et 30 novembre 2018 à l’Université Félix Houphouët Boigny, à Abidjan, Côte d’Ivoire.

Il est précédé d’un séminaire préparatoire national qui fonctionnera comme le pré-symposium international.

Les objectifs spécifiques de ce séminaire ou pré – symposium sont les suivants :

1) Identifier et mettre à contribution les partenaires locaux : - Les partenaires scientifiques : chercheurs,

enseignants – chercheurs ;

- Les chercheurs juniors : mastériens, doctorants engagés dans le domaine ;

- Les organisations de la société civile ; - Les ONG ;

- Les Organisations de Rois et chefs traditionnels ; - Les organisations religieuses ;

- Les acteurs culturels ;

- Les partenaires techniques et financiers ;

2) Sélectionner les communications et les interventions des différents acteurs.

3) Mettre en place le Comité d’organisation du symposium International.

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Langue de travail

- Anglais - Français

Comité scientifique du symposium International

1-M. ALLOU Kouamé, UFHB, Côte d’Ivoire ;

2-M. AMOA Urbain, Univ. Montesqieu, Côte d’Ivoire ;

3-M. BAH Tierno, Université Yaoundé 1, Cameroun, Guinée

4-M. BINAM Biksoï, Centre International de Recherche et de documentation sur les traditions et les langues africaines, (CERDOTOLA) Cameroun

5-M. BIRANTAMIJE Gérard, Ph.d, Burundi

6-M. CHERIF Alhassane, Anthropologue, Psychologue, Guinée 7-M. HUANNOU Adrien, Université Abomey Calavi, Benin

8-M. KALE EWUSI Samuel, Université des Nations – Unies pour la Paix, Programme Afrique, Ethiopie

9-Mme. KONANDRI A. Virginie, Université Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire

10-M. LOUCOU Jean – Noël, Fondation Félix Houphouët Boigny pour la Recherche de la Paix, Côte d’Ivoire

11-Mme MENGUE Marie-Thérèse, Université Catholique d’Afrique Centrale

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12-M. MEÏTE Méké Université Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire

13-M. NASILA Selasini, Chaire UNESCO ‘’OLIVIER TAMBO ‘’ pour les Droits de l’Homme, AFSUD

14-M. NOUREIMI Tidjani-Serpos, Fondation Panafricaine pour le Développement Culturel, Benin

15-M. SISSAO Alain Joseph, INSS/ CNRST, Burkina Faso Bibliographie indicative

CHERIF Alhassane, La parenté à plaisanterie, (le Sanakouyza) un atout pour le dialogue et la cohésion sociale en Guinée, Paris, l’Harmattan, 2014

DOMINIK K.K., « Le bushingantahe au Burundi : transformations et réminiscences d’un concept judiciaire ancien », in Cahiers d’Anthropologie de Droit, Paris, Kartala, 2010.

FREUD, S., Totem et tabou psychanalyses, Paris, Payot 1976.

KAMBALUME, K. R., « Le kyaghanda : mécanisme traditionnel de résolution des conflits en société Yra », in Séminaire interurbain sur gouvernance et culture/ tradition de paix dans les villes de Bukavu, Bertembo etGoma, organisé par Institut de la Vie Pax Christi…. » in Revue sciences, société et codéveloppement, Bruxelles, 2017

KOMPAORE Prosper, « La parenté à plaisanterie : une catharsis sociale au Burkina Faso », in Les grandes Conférences du Ministère de la Communication et de la Culture, 2014

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LEVI –STRAUSS, C, Le totémisme aujourd’hui, Paris PUF, Coll.

Mythes et Religion, 1962

MAUSS Marcel, et HUBERT Henri, « Parenté à plaisanterie » in Essai sur la nature et la fonction du sacrifice. Paris, Ecole Pratique des Hautes Etudes.

NTAHOMBAY, P., « L’institution des Bashingantahe en tant que mécanisme traditionnel de prévention et de résolution pacifique des conflits au Burundi » in Les fondements endogènes d’une culture de la paix en Afrique : mécanismes traditionnels de prévention et de résolution des conflits. Paris UNESCO, 2013 SAVANES- FORETS, n° 38 « Qui est mon frère » Extension et vérité du concept de fraternité en divers milieux culturels de l’Afrique de l’Ouest – ICAO, 2/1987

UNESCO Vers une culture de la paix. Les fondements endogènes d’une culture de la Paix en Afrique : mécanismes traditionnels de prévention et de résolution des Conflits, Paris UNESCO, 1999.

CALENDRIER

Symposium international : 28, 29, 30 novembre 2018 Participation :

- Manifestation d’intérêt et titre (même provisoire) de la communication avec un résumé de 300 à 500 mots avant le 30 avril 2018, délai de rigueur.

- Texte définitif : 31 juillet 2018, délai de rigueur

LES INFORMATIONS RELATIVES A LA PRISE EN CHARGE (frais de transport et frais de séjour) SERONT COMMUNIQUEES ULTERIEUREMENT.

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Contacts

malanhoua@chaire-unesco.org

Références

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