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Régimes transitoires simples de fortes déformations d'une macromolécule

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00208376

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Submitted on 1 Jan 1975

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Régimes transitoires simples de fortes déformations d’une macromolécule

S. Daoudi

To cite this version:

S. Daoudi. Régimes transitoires simples de fortes déformations d’une macromolécule. Journal de

Physique, 1975, 36 (12), pp.1285-1292. �10.1051/jphys:0197500360120128500�. �jpa-00208376�

(2)

RÉGIMES TRANSITOIRES SIMPLES DE FORTES DÉFORMATIONS

D’UNE MACROMOLÉCULE

S. DAOUDI

Physique

de la Matière

condensée, Collège

de

France,

75231 Paris Cedex

05,

France

(Reçu

le

2 juin 1975, accepté

le

27 juin 1975)

Résumé. 2014 Nous considérons la déformation d’une macromolécule isolée, sous l’effet d’un champ

de vitesse à gradient S longitudinal dans le cas où S dépend du temps de façon

simple

(créneaux de

durée 03B8). Pour un produit S03B8 suffisamment grand (S03B8 > 1) et au-delà d’un certain seuil de gradient (S >

Sc),

on devrait observer un brusque étirement de la molécule (transition coil-stretch) se tra-

duisant notamment par un gros changement de la biréfringence d’écoulement.

Abstract. 2014 We consider the déformation of an isolated macromolecule submitted to a longitu-

dinal velocity gradient S

applied

suddenly for a time 03B8. For sufficiently high values of S03B8 (S03B8 > 1)

and beyond a gradient threshold (S >

Sc),

we expect a sudden stretching of the molecule (coil-

stretch transition), showing up, for instance as a strongly increased birefringence.

Classification Physics Abstracts

5.660

1. Introduction. - La déformation d’une macro-

molécule sous l’effet d’un

gradient

de vitesse constant et élevé a fait

l’objet

de nombreuses

études,

surtout dans des situations de cisaillement

simple [1].

En

fait,

les effets

mécaniques

doivent être

beaucoup plus spectaculaires

en

présence

de

gradients

de vitesse

longitudinaux [2].

De tels

gradients

sont

réalisables,

par

exemple, près

d’un

point

de

stagnation,

mais on rencontre le

plus

souvent une difficulté sérieuse avec ce genre d’écoulements : une molécule donnée n’est soumise

au

gradient

que

pendant

un intervalle de temps rela- tivement court. Il n’est pas sûr

qu’elle puisse

se défor-

mer comme elle le ferait en

régime

permanent. Le

présent

article est donc consacré à l’étude de certains

régimes

transitoires de déformation.

Du

point

de vue

expérimental, plutôt

que d’étudier

un

point

de

stagnation,

il est

plus

commode d’envi- sager le cas d’un rétrécissement d’une conduite ou,

mieux,

le cas de

parois

à strictions

périodiques (Fig. la) :

dans un écoulement de ce genre, on

peut

avoir des

gradients longitudinaux forts.

Prenons par

exemple

une vitesse d’écoulement moyenne

une distance entre strictions 2 L =

50 Il

et un rap-

port

de striction

d2ld,

= 3. Nous pouvons estimer

le

gradient

de vitesse

maximum Sm U/L (cf. Appen-

dice

A)

soit environ 4 x

103 s-1.

Ceci est à comparer à la

fréquence

de relaxation

( 1 er

mode de

Zimm)

de la

macromolécule, qui

pour un rayon de

pelote

FIG. la. - Profil de plaques ou de conduite permettant de réaliser

un gradient de vitesse alternatif.

=

0,2 g (correspondant

à une masse moléculaire M 5 x

106)

sera

typiquement

dans un solvant de viscosité =

10-2 poise.

Bien

entendu,

le

gradient

de vitesse vu par une molécule donnée sera modulé

périodiquement,

à

une_fréquence

w

(~ 1/0,

formule

(A. 2)

ou

(A. 2’))

~

U/L :

cette

complication

inévitable est

l’objet

cen-

tral de notre étude. Notons tout de

suite

que pour

une

géométrie donnée, quand

on varie

U,

le

produit

S’0

reste constant, de l’ordre de 1

(cf. (A. 3)

ou

(A. 3’)).

Cette remarque servira dans la suite.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0197500360120128500

(3)

1286

A part les

plaques

ou les conduites à strictions

périodiques,

on rencontre aussi le

problème

des

gradients

forts dans des situations

importantes :

réduction de traînée d’une part et

récupération

du

pétrole

dans les milieux

poreux

d’autre part. La

réduction de traînée se rencontre dans des écoulements turbulents très

complexes

et ne sera pas discutée ici.

Par contre, on

parlera

du

déplacement

des huiles par des solutions de

polymère.

Dans cette dernière

situation,

l’écoulement

présente

un

gradient

de vitesse

longitudinal

élevé et modulé

suivant la

géométrie

locale du milieu poreux : succes-

sion de passages étroits et de

larges

cavités

(Fig. 1 b).

D’après

des mesures récentes

[3],

deux effets au moins interviennent :

a)

une

adsorption

variable du

poly-

mère sur les

parois, b) peut-être

une

dissipation

vis-

queuse non newtonienne. C’est ce second

aspect qui

sera étudié

ici,

dans un modèle très

simplifié.

2.

Rappels

sur la

description

en

gradient

constant. - Considérons pour commencer un écoulement à deux dimensions décrit par le

champ

de vitesses suivant :

où S est le

gradient

de vitesse constant, de

type longi-

tudinal.

Il a été

suggéré [2], [4]

que pour S suffisamment

grand (dépassant

une certaine valeur

critique Sc),

une macromolécule isolée flexible

pourrait

passer

abruptement

d’une forme

pelote (coil)

à une forme

étirée

(stretch).

A

l’origine

de cet effet se trouve le

processus auto-activé suivant :

plus

le

gradient

de

vitesse est élevé et

plus

l’écoulement

pénètre

dans la

macromolécule,

mais alors cette dernière est davan- tage étirée ce

qui

expose encore

plus

ses monomères

intérieurs au cisaillement.

Pour le calcul

pratique,

il est commode d’utiliser le modèle de l’haltère

élastique [5],

avec les para- mètres suivants :

Z : nombre de

monomères,

a :

longueur

du

monomère,

ro =

Z 1/2 a :

distance moyenne entre les deux extré- mités de la

chaîne,

r :

élongation

du ressort

équivalent.

La courbe de

l’élongation

en fonction du

gradient

a la forme d’un S

(Fig. 2)

et

présente

de ce fait la

possibilité d’hystérésis :

suivant la valeur de

S,

on

peut

avoir un seul état

d’équilibre

stable sous la

forme

pelote

pour S

Sl,

ou un état stable sous la forme

pelote (Ml),

un état stable sous la forme étirée

FIG. 2. - Courbe de l’élongation r en fonction du gradient de

vitesse S en régime _permanent. Unités réduites : r = r/ro,

S = sls2 = S/Sc.

(M2)

et un état instable

(M3)

pour

Sl

S

S2’

ou un seul état stable sous la forme étirée pour S >

S2.

Les limites

Si

et

S2

sont

respectivement

de

l’ordre de

1/,rR

et de

1/ïo (TR :

1 er

temps

de relaxation de Rouse

[5],

-ro : 1 er temps de relaxation de Zimm

[6]), S2

étant la valeur

critique Sc

du

gradient.

Dans les

deux cas limites : forme

pelote

et forme étirée la

(4)

relation entre

l’élongation

réduite r =

(r

+

ro)/Za

et S s’écrit :

E(rl

est un facteur introduit par Peterlin

[7] qui

décrit

l’augmentation

de

rigidité

de la chaîne

quand

elle devient très

allongée ; E(Q =

1 pour X 5

0,5

et

E(rl - 1/3(l - rl pour F -

1.

T(f)

est le

temps

de relaxation de la molécule

qui

croît avec

l’allongement

suivant la formule appro- chée

[2] :

(Pour

r ro, i - io : :

temps

de Zimm et pour

r -

Z 1/2

ro, i -

ZI/2

’to 1’-1 zR :

temps

de

Rouse.)

3. Gradient de vitesse en forme de créneau. -

3 .1 EQUATION

DU MOUVEMENT. - Le cas le

plus simple de régime

transitoire est

l’application

d’un

gradient

de vitesse constant seulement

pendant

un intervalle

de

temps

0

(cas

d’une conduite avec un seul rétré-

cissement).

On peut alors étudier la déformation d’une molécule suivant un seul axe avec la vitesse du fluide sous la forme

simple :

v = Sr.

La molécule est soumise :

1)

à une force aléatoire de

Langevin, 2)

à une force

élastique :

(kB :

constante de

Boltzmann,

T :

température), 3)

à

une force de friction de la

part

du fluide :

f

étant le coefficient de friction de la molécule :

Aux fortes

déformations,

la

première

force devient

négligeable [2]

et nous pouvons écrire

l’équilibre

des

forces, (en négligeant

les forces

d’inertie), simplement

sous la forme :

Compte

tenu de

(2.4),

nous sommes amenés à pro- poser

l’équation

suivante :

Nous avons

ajouté

dans le terme d’entraînement une

contribution

Sro qui n’apparaissait

pas dans

(3.1),

Le but de cette addition est de conduire en

régime

permanent à une

élongation

r

qui

soit linéaire

(1)

en S à

petit

S et du bon ordre de

grandeur.

La forme

analytique

détaillée choisie a peu

d’importance

car,

de toute

façon,

c’est le domaine des assez

grandes

déformations

qui

nous intéresse.

Dans la limite 0

infini,

on est dans le cas du

régime permanent

et on atteint un état

d’équilibre

avec

dr/dt

= 0.

Ainsi,

nous avons la relation :

qui

conduit à une courbe du

type

de la

figure

2 et

qui

nous

redonne,

en ordres de

grandeur,

les

éq. (2.2)

et

(2. 3).

3.2 ELONGATION DE LA MOLÉCULE. - En se limi- tant à des déformations modérées

(( £ 0,5),

on peut poser E = 1.

L’intégration

de

l’éq. (3.2)

est alors

immédiate et s’écrit :

La valeur

critique

de S est

Sc

=

1/4 ro :

pour

S

Sc, l’élongation

maximum que l’on

puisse

attein-

dre reste faible

(r ro)

même pour 0 infiniment

grand,

alors que dès que S >

Sc,

on atteint des valeurs élevées de

l’élongation (Fig. 3)

d’autant

plus

vite

d’ailleurs

que S

est

plus

élevé. On

peut également

illustrer cet effet en revenant à la

figure

2 :

partant

de

FIG. 3. - Courbes de l’élongation r en fonction du temps t pour des gradients de vitesse de valeurs relatives S/Sc indiquées entre crochets, appliquées pendant une durée Oi (S en forme de créneau).

Unités réduites : r =

r/ro, t

= t/io.

(1) En réalité, à S petit ce sont certaines composantes du qua-

drupôle moléculaire qui sont linéaires en S. Nous reviendrons

plus loin sur l’équation du quadrupôle.

(5)

1288

r =

0,

la molécule va tendre vers le

premier

état

d’équilibre qu’elle

rencontre : elle demeurera dans l’état

pelote pour S Sc et

elle passera à l’état étiré

pour S

>

Sc.

Dans la deuxième

phase

à

gradient nul,

la molécule revient à son état initial

(r

=

0)

avec le temps carac-

téristique ï qui

est fonction de la valeur maximum de

l’élongation,

atteinte au bout du

temps 0,

suivant un

profil

de relaxation

qui dépend

seulement de cette valeur.

3.3 DISSIPATION

MÉCANIQUE.

- La

puissance

dis-

sipée

par le solvant sur la molécule est :

FIG. 4. - Comparaison des dissipations instantanées : Q pour une molécule flexible, Qr pour une molécule d’élongation bloquée à une

valeur r et 6o pour une molécule indéformable en fonction de

l’élongation, avec S Sc (Fig. 4b) et S > Sc (Fig. 4a). (Les points

d’intersection de Q et (Jr correspondent aux points de la figure 2 désignés par les mêmes lettres). Unités réduites : -a = aro/3 kB T,

r = r/ro.

Il est intéressant de comparer a à la

dissipation

Ur que l’on aurait si

l’élongation

de la molécule se trou-

vait maintenue à une valeur constante r. La force de friction vaut alors

fv,

d’où :

(Pour

une molécule

indéformable,

6r serait

égale

à

Jo = 3

kB TTO S2 qui correspond

à la

dissipation newtonienne.)

Les deux

expressions (3.4)

et

(3. 5)

doivent donner le même résultat pour les valeurs de r

correspondant

à un état de

régime permanent.

En

effet, l’élongation

est alors naturellement fixée.

Ainsi, pour S Sc,

les courbes

a(r)

et

u,(r)

se

coupent

en 3

points (Fig. 4b) correspondant

exactement aux

points M1, M2, M3

de la

figure

2. Pour S >

Sc,

il y a un seul

point

d’in-

tersection

(Fig. 4a), correspondant

au cas

analogue

de la

figure

2.

Au

voisinage

d’un état

d’équilibre

stable

(r

=

re) (2),

en se référant au modèle de l’haltère

élastique,

il est

clair que la force de friction et, par

suite,

la

dissipation,

est

augmentée (u, > a)

ou diminuée

(Qr a)

suivant

que l’on

bloque l’élongation

à une valeur

respective-

ment inférieure

(r r J

ou

supérieure (r

>

re)

à

sa valeur

d’équilibre.

La force de friction est nulle pour r =

0,

mais elle aurait une valeur finie

(=

3

kB TSio/ro)

pour une molécule indéformable. La

dissipation

a est donc

inférieure à la

dissipation

newtonienne Jo au

départ,

mais elle la

dépasse lorsque

la force de friction devient

supérieure

à la valeur

précédente

pour la molécule

rigide.

En

fait,

il est

plus

commode de considérer la dissi-

pation

totale ou,

mieux,

la valeur moyenne de la

dissipation

par unité de

temps :

La deuxième

expression

est obtenue à

partir

de

(3. 3)

et

(3.4), toujours

avec E = 1.

Nous avons tracé sur la

figure

5 des courbes de

u >

en fonction de 0 pour des valeurs de S voisines de

Sc.

Pour des valeurs

petites

de 0

(() zQ),

même

pour des valeurs de S sensiblement

supérieures

à

Sc,

la molécule n’a pas le

temps

de s’étirer

(cf. Fig. 3) et ( J )

croît linéairement avec 0 aussi bien pour S

Sc

que

pour S 5c.

(2) Le point double correspondant à S = Sc n’est pas un état

d’équilibre stable. En effet, drldt -> 0 pour toute valeur de r, ce qui

fait que la molécule tend vers cet état (pelote) si r re’ mais elle tend vers l’état étiré si r > re.

(6)

FIG. 5. - Dissipation moyenne a > en fonction de la durée 0 (S en créneau) pour les valeurs S/Sc indiquées entre crochets, en échelles logarithmiques. Unités réduites : ( 7 ) = (J > io/3 kB T,

0 = 0/To.

Pour les 0

plus grands,

nous avons soit un

pla-

fonnement

de u > (S Sc),

soit une croissance très

rapide

à

partir

d’une certaine valeur de

e(S

>

Sc).

Nous avons une autre caractérisation de la transi- tion de la forme

pelote

à l’état

étiré, qui

ne peut se

produire qu’au

delà de la valeur

critique

du

gradient.

4.

Gradient

de vitesse alternatif. - 4.1 EQUATION

DU MOUVEMENT. - Nous considérons le même

champ

de vitesses que

précédemment (éq. (2.1))

mais avec

un

gradient S qui change

de

signe périodiquement

avec une

période

2 0. Cette forme

simple

du

gradient permet

de se ramener à une

équation

du mouvement

du même type que

précédemment,

facilement inté-

grable,

alors

qu’une

forme sinusoïdale par

exemple

mènerait à une

équation

différentielle à variables non

séparables.

De toute

façon,

les formes réelles sont bien

plus compliquées (dans

le cas des matériaux poreux par

exemple,

l’écoulement n’est pas

toujours newtonien,

aux concentrations

usuelles).

Dans

le modèle d’écoulement

envisagé ici,

la molé-

cule subit des déformations alternativement suivant les deux axes de coordonnées. Il

pourrait

donc sem-

bler nécessaire de

compliquer

le modèle de Peterlin

en introduisant des déformations selon deux direc- tions. En

fait,

il est

plus simple

de

prendre

pour variable le

quadrupôle

moléculaire défini par :

xi, yi étant les coordonnées d’un monomère par rapport au centre d’inertie de la molécule.

Ainsi,

un

allongement

de la molécule suivant l’axe x se

traduit par

Q

> 0 et un

allongement

suivant

l’axe y

par

Q

0.

Le

quadrupôle Q

est

proportionnel

au carré de

l’élongation

pour les fortes déformations. Il est alors aisé de déduire une

équation

d’évolution

pour Q

à

partir

de

l’équation

en r

(3 . 2) :

avec

Qo,

une constante de l’ordre du carré du rayon de

gyration

de la molécule.

Cette

équation

est

également

en accord avec

(3.2)

aux faibles déformations : car alors

Q -

rro «

Qo

et

(4. 1)

devient :

ce

qui

est conforme à

(3.2),

dans la même limite.

4.2 EVOLUTION DE

Q.

-

Après

une

période d’ajustement transitoire,

la variable

Q(t) régie

par

(4.1)

tend vers une forme

périodique.

Nous nous

intéressons

uniquement

à ces solutions

périodiques

et nous

garderons

E = 1. Si nous partons de -

Qi,

nous avons

d’après (4.1) :

En

exprimant

la condition de

périodicité,

on

trouve que

Q

oscille entre les deux valeurs

opposées

-

Qi

et

Qi, chaque

demi-oscillation ayant une durée 0.

La valeur

critique

de S vaut dans ce modèle

0,62/To.

Comme dans le cas

précédent,

la transition de l’état

pelote

à l’état étiré ne peut s’effectuer que si S >

Sc (Fig. 6).

Pour S

S,, Q

reste

petit

même pour 0

grand (Q qi Qo).

Pour S >

Sc,

si on se fixe une valeur

élevée de

Qi (par exemple 103 Qo), la période

2 0

correspondante

doit être très

longue pour S

à

peine supérieur

à

Sc,

mais elle est considérablement réduite pour S

plus grand.

En tout cas, les valeurs élevées de

Q

ne sont réalisées que

pendant

un intervalle de temps très court par rapport à 0

(courbes

en forme

de

pics)

surtout

pour S

voisin de

Sc.

Expérimentalement,

l’évolution du

quadrupôle

moléculaire peut être suivie à l’aide de la

biréfringence

d’écoulement. En

adoptant

une forme d’écoulement du

type envisagé

en

appendice,

le

produit

50 est

constant, de l’ordre de 1. Des courbes de

Qi

en fonc-

tion de S sont

représentées

sur la

figure

7 pour

quelques

valeurs de 50 a 1. On observe

que Qi

tend vers un

(7)

1290

FIG. 6. - Variations du quadrupôle Q en fonction du temps au

cours d’une période 2 0 (Salternatif) pour les valeurs S/Sc indiquées

entre crochets. Unités réduites :

Q

=

Q/Qo, t

= t/TO.

FIG. 7. - Valeurs maximum du quadrupôle (Qi) en fonction du

gradient de vitesse S alternatif pour les valeurs de SO indiquées entre

crochets. Unités réduites :

Q;

= &/6o. S = S/Sc

palier lorsque S

devient très

grand.

Cette limite peut s’obtenir en

simplifiant l’éq. (4.2) :

avec k = SO.

Mais, d’après (A. 3’)

par

exemple (cas tridimensionnel)

on obtient :

où a’ est le rapport de striction de la conduite.

Pratiquement,

il

paraît

difficile de réaliser de

grandes

déformations. Même avec un

rapport

de striction a’ 1’-1 14 et un

gradient S

très

élevé, Q

reste inférieur

à

102 Qo (alors qu’avec

Z =

104

par

exemple,

la

valeur maximum de

Q

pour un étirement total serait

-

10’ Qo).

4.3 DISSIPATION

MÉCANIQUE.

- En

régime pério- dique,

il est

plus simple

de

décomposer

la

puissance

fournie par le fluide à la macromolécule en deux termes :

dont le

premier représente

la

partie visqueuse

de la

dissipation,

alors que le deuxième

peut

se mettre,

d’après (3. 1)

sous la forme :

Il

représente l’énergie emmagasinée

de

façon

réver-

sible par la chaîne

(G : énergie

libre de la

chaîne).

Nous nous intéressons

uniquement

à la

dissipation

moyenne sur un

cycle u >,

donc nous n’avons à

tenir

compte

que du

premier

terme,

puisque

la varia-

tion de

l’énergie

libre de la chaîne est nulle sur unes

période.

Par

analogie

avec les

expressions

en r du

paragraphe précédent,

on arrive à la forme suivante :

qui devient, d’après (4.2) :

On

retrouve

sur la

figure 8,

essentiellement la même allure de courbes que celle de la

figure

5. On a

encore pour 0 To’ un même

régime pour S > Sc

et

pour S Sc,

mais dans le cas

présent ( J )

varie

comme

(}2.

Pour des valeurs de 0

plus grandes, u >

tend vers un

palier

si

S Sc

ou croît de

plus

en

plus

vite si S >

Sc.

(8)

FIG. 8. - Dissipation moyenne J ) en fonction de la période 2 0 (S alternatif) pour les valeurs SIS, indiquées entre crochets, en échelles logarithmiques. Unités réduites: a > = (J > io/3 kB T,

0 = O/TO.

Si nous fixons le

produit se,

comme au

paragraphe précédent,

nous avons des courbes

de u >

en fonc-

tion de S

(Fig. 9)

avec un

palier

pour S élevé. Là encore, nous nous heurtons à la difficulté d’avoir des valeurs de k suffisamment

grandes,

ce

qui

fait que l’on n’observe pas d’effet

spectaculaire sur a >

au

voisinage

de

5c

En

effet,

pour S ,

Sc,

la défor-

mation reste

petite

ainsi que la

dissipation,

mais

pour S

à

peine supérieur

à

Sc,

on peut avoir une

grande

déformation et une valeur élevée de la

dissipation

à

condition d’avoir un 0 » io

(cf. Fig. 8),

mais comme

S - Sr - 1/,ro,

cela suppose SO »

1,

ce

qui

est

difficilement réalisable.

Dans les matériaux poreux, on

peut

avoir des

rapports

de striction assez

grands,

mais seulement dans des

portions

limitées des pores. Dans un écou- lement à travers un milieu poreux

justement,

Desré-

maux et al.

[8]

ont observé une

augmentation

du

rapport

des mobilités à

partir

d’une certaine vitesse d’écoulement d’une solution aqueuse de

polyacry-

lamide. Sans

préjuger

de l’effet d’une rétention variable du

polymère

dans les pores

(interprétation

de ces

auteurs),

nous pensons que ce

phénomène

peut

éga-

lement

s’expliquer

par un accroissement de la vis- cosité

apparente

de la solution par suite de la transi- tion coil-stretch à une certaine valeur de la vitesse et donc du

gradient (valeur critique).

FIG. 9. - Dissipation moyenne a > en fonction du gradient S (alternatif) pour les valeurs de SO indiquées entre crochets. Unités

réduites : a > =

( Q ) ro/3 kB T, S = S/Sc.

Une autre contribution à la

dissipation

du solvant

lors de la déformation d’une

macromolécule,

pro- vient de la viscosité interne

[9, 10]

de cette dernière.

Mais cet effet devrait être

petit

aux basses

fréquences envisagées

ici

(; 1 /io).

,

Remerciements. - Ce travail doit

beaucoup

à

M. le Professeur De Gennes que

je

tiens à remercier pour ses

suggestions

et ses discussions fructueuses.

APPENDICE A

Modèles

simples

d’écoulements à

gradient

de vitesse

alternatif. - Nous considérons ici l’écoulement permanent d’un

liquide

newtonien entre deux

plaques symétriques,

ou dans une conduite

cylindrique,

avec

des

angles

de rétrécissement faibles

(Fig. 1a)

et des

nombres de

Reynolds

peu élevés. Ces deux

approxi-

mations

correspondent

à des situations réalisables et commodes en

pratique

et

permettent

de considérer que l’écoulement est du

type

Poiseuille. Le

profil

des

vitesses est alors

parabolique

et la vitesse dans le

plan axial,

ou sur

l’axe,

u., est

proportionnelle

à la

vitesse de débit

uq(u,, = i uq, ou

2 uq selon

qu’il s’agit

d’un écoulement entre

plaques

ou dans une

conduite

cylindrique).

Au lieu d’avoir à calculer des écoulements bi-ou tridimensionnels

complexes,

on

est ainsi ramené à une discussion très

simple

de la

vitesse moyenne.

1. ECOULEMENTS ENTRE DEUX PLAQUES. - Soient 2 h la distance entre

plaques (h1

h

h2)

et û

la vitesse moyenne de débit. On

peut

écrire

l’équation

de conservation de la masse sous la forme :

(9)

1292

A étant une constante. D’où

Pour réaliser un

gradient

de vitesse S de module constant et de

signe

alternatif

( § 4),

il suffit de choisir

un

profil périodique adéquat (Fig. la) :

avec e= + 1 pour 0,x,L et B = - 1 pour

L x 2 L (2 L

étant la distance entre deux stric-

tions)

et a =

h2/hl le

rapport de striction. En

effet, (A .1 )

devient :

La

période

de 2 0 de cet écoulement est telle que

On remarque que le

produite S e

est une constante

qui

ne

dépend

que de la

géométrie

des

parois :

2. ECOULEMENT DANS UNE CONDUITE. - Le trai- tement est tout à fait

analogue

au cas

précédent.

Avec un

profil

de la forme :

On arrive aux

expressions suivantes,

avec a’ -

r2/rl

rapport de striction :

Bibliographie [1] FERRY, J. D., Viscoelastic properties of polymers (J. Wiley &

Sons, New York), 1970.

[2] DE GENNES, P. G., J. Chem. Phys. 60 (1974) 5030.

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[10] PETERLIN, A., J. Polym. Sci. A-2, 5 (1967) 179.

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