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Propagation des ondes en mécanique ondulatoire; exemple des ondes élastiques

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publics ou privés.

Propagation des ondes en mécanique ondulatoire;

exemple des ondes élastiques

L. Brillouin

To cite this version:

(2)

LE

JOURNAL

DE

PHYSIQUE

ET

LE

RADIUM

PROPAGATION DES ONDES EN

MÉCANIQUE

ONDULATOIRE;

EXEMPLE DES ONDES

ÉLASTIQUES

Par L. BRILLOUIN.

Sommaire. - Le problème de la quantification des ondes est étudié sur l’exemple des ondes élastiques; l’introduction des coordonnées généralisées de Waller ramène la quantification d’une onde à

celle d’un oscillateur harmonique à deux dimensions, dégéneré. Cette remarque est essentielle, car il existe pour cet oscillateur fictif une conservation du moment de rotation, qui se traduit par la conservation du

sens de propagation des ondes libres.

L’oscillateur harmonique dégénéré est traité d’une manière gènérale; le type des fonctions d’onde est indiqué pour un nombre quelconque de dimensions; les ondes sont complètement écrites pour deux

dimensions, ainsi que les matrices les plus importantes; on y retrouve, en particulier, les matrices de Peierls; ces calculs justifient toute la théorie des conductibilités électrique et calorifique des métaux, et répondent aux critiques de Wilson.

SÉRIE

VII.

TOME VI.

Pu 5. MAI

1935.

1. Introduction. - Le

problème

de la

propagation

des ondes

matérielles,

du

point

de vue de la

mécanique

nouvelle,

a été étudié par

plusieurs

auteurs,

à propos du rôle que

jouent

ces ondes dans la théorie des corps

solides.

L’agitation thermique

d’un corps solide

s’ana-lyse

en ondes

élastiques;

le calcul des chaleurs

spéci-fiques

(Born, Debye),

celui de la résistance

électrique

(Bloch, Peierls)

et la théorie de la conductibilité

calori-fique

des corps isolants

(Peierls)

reposent

sur la

quan-tification des ondes

élastiques.

Or ce dernier

problème

a été traité d’une manière

qui

ne semble pas x-raient

satisfaisante,

et il en est résulté de nombreuses

obscu-rités ou contradictions dans les raisonnements des

divers chercheurs. C’est

pourquoi je

crois utile de

reve-nir sur ce

problème

essentiel. La méthode

rigoureuse

de

résolution,

que

je

vais

donner,

pourra d’ailleurs s’étendre aussi au

problème

des ondes

électromagné-tiques,

et y trouver

d’importantes applications.

2. Vibrations propres d’un corps

solide;

coordonnées

généralisées (mécanique

clans-sique). -

Considérons un corps solide de volume

V,

en forme de

parallélépipède

rectangle,

de côtés

Comme conditions

limites,

nous

adopterons

les conditions

cycliques

de

Born,

c’est-à dire que nous

raisonnerons comme si ce volume V faisait

partie

d’un

solide

infini,

où le mouvement se

reproduirait

périodi-quement

dans les volumes

adjacents

à

V ~

le

déplace-ment d’un

point

x, y, z devra être le même que celui d’un

point x

+ nt,L,,

y

+

ln2L2,

z

-+-

11l3L3’

rni rn2 Jn3 sont des entiers

quelconques.

Pour

simplifier

l’exposé,

nous raisonnerons comme si le corps solide

avait les

propriétés

du milieu

élastique

continu,

avec

deux coefficients d’élasticité

A,

~, constants. C’est

adop-ter la méthode

simplifiée

de

Debye

pour le calcul des chaleurs

spécifiques

des

solides,

et supposer des vitesses de

propagation

W1

et

1~~~

constantes, pour les ondes

longitudinales

ou transversales. Cette

simplification

n’introduit

guère

de

changements,

pour le

problème

qui

nous occupera ; l’extension au cas des réseaux cristallins réels se trouve

complètement

traitée par

Waller et

Born (1),

et aboutit à des

équations

tout à fait semblables.

Je

reprendrai rapidement

cette

partie classique

l u

calcul,

que

j’ai

exposée

(2)

dans un fascicule consacré à

la théorie des

métaux;

le début sera semblable

(p.

15 à

17 de ce

fascicule),

mais les conditions de

quantification

(p.

9 ~)

étaient

incomplètement

discutées,

et c’est là que nous aurons à

reprendre

utilement le

problème.

La densité

d’énergie

potentielle,

dans un solide

iso-trope,

s’écrit

(1) I. WALLER. Tllèse, Lpsala 91Ô ~1. BORX et ÙÎ. GÜI’PERT MAYER

Halldhuch der

I)hysik,

Bd. XXIY, 2 j2e éd.. 1933), p. 645.

C) A. H. ~~’~tsoN. l’rOC. Roy. 5’oc., A 1932, 138, p. 594;

L. BRILLOUIN. Cunducllbillte eledrique et thermique des ",étaux; Actualités scientifiques, n° 89, Hermann, Paria, 19~3. Ce fascicule

sera par la suite indiqué par l’abréviation L. B. Il. Sy.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. - SÉRIE

VII. - T. VI. - N° 5. - MAI 1935. 13.

(3)

186

en se limitant aux termes du second

degré

par

rapport

.

- aux dérivées du

déplacement il (composantes

u,, U2,

u3),

ainsi

quel

convient pour obtenir des ondes se

propa-geant

sans

déformations ;

les vitesses des ondes sont :

p, densité.

(3)

L’énergie cinétique

a pour densité

Nous pourrons satisfaire à la condition

cyclique

en

posant

avec

L’indice r

correspond

aux trois

composantes

de z, ;

le

déplacement

u doit être

réel,

ce

qui

s’obtient en

prenant

L’astérique indique

l’imaginaire

conjuguée.

Les A sont des fonctions du

temps,

que nous pourrons

consi-dérer comme de nouvelles

variables,

remplaçant

les

déplacements

u. La

décomposition (5)

fait

apparaître

des ondes

planes,

sous

l’aspect exponentiel

imaginaire ;

+

a

(a,

b,

c)

définit un vecteur normal au

plan

d’onde.

Il nous faut calculer

l’énergie cinétique

et

l’énergie

potentielle

totales,

pour le volume V.

Commençons

par

l’énergie cinétique.

Les et a’ étant définis en

(5), l’intégrale prise

sur

~ est

nulle,

sauf si a’ ~ - a, b’ ~ -

b,

c’ - - c ; nous obtenons alors la valeur V.

Les

points indiquent

les

dérivées 2013 ;

dans la somme

t

en

a b c,

le même terme se retrouve deux

fois,

pour a b c et pour -a -6 - r,’ regroupons ces deux

termes,

et

appelons 1’

une sommation faite pour toutes les abc

valeurs

positives

ou

négatives

des

b, c,

tandis que a est

toujours positif.

C’est ce que

signifie

la formule

(7).

Pour

l’énergie potentielle,

nous aurons à suivre une

voie

analogue, l’intégration

sur le volume V ne laissera

apparaitre

que des

produits A r, abc ~,2013a2013&2013c

de termes

imaginaires conjugués.

D’autre

part,

les expres-sions

(div U)2

et

1 rot u 1 t-

de la formule

(2)

sont inva-riantes pour des rotations d’axes de coordonnées. Nous

venons de voir

qu’après l’intégration

sur

V,

il ne restera dans ces

expressions

que des

produits

de termes a b c ,

-a -b -c

correspondant

à un même vecteur de

pro-+

pagation

a

(aa

signe

près) ;

tous les termes mixtes de

+

produits

entre deux ondes a, a’ se sont éliminés. Dans

ce terme

restant,

nous aurons

avantage

à choisir des

axes

a p y (au

lieu de x

y z) (fig.1)

dont l’un y est

longi-+

tudinal,

dirigé

suivant le

vecteur a,

tandis que les deux autres a

et

sont

transversaux,

perpendiculaires

+

à a ; les nouvelles

composantes

de ce vecteur a seront donc

Fig, 4.

Les

déplacements

u,

rapportés

à ces axes

0153 ~

y, sont :

les

opérations

div et rot se

simplifient

ainsi :

(4)

Avec les variables

A,

nous n’avons pas mis

l’énergie

potentielle

totale

(9)

ni

l’énergie

cinétique

totale

(7)

sous forme d’une somme de

carrés;

ces variables ne

sont pas

indépendantes.

Nous obtiendrons des varia-bles

indépendantes (Waller)

en

séparant

les

parties

réelles et

imaginaires;

posons

a

symbolise

les trois

nombres a, b,

c;

opérons

de même sur

A~, a

et

Ayez ;

l’énergie cinétique

s’écrit

~=

V p

masse du solide de volume V.

Chaque

coordonnée 1

ou

correspond

à une masse

M

M

d . ,

apparente

M ===

2013,

ce

qui

se

comprend-aisément,

car

l’onde

stationnaire ~

ne met en mouvement que la

moitié de la masse totale

(Cf.

éq.

14).

Pour

l’énergie

potentielle,

nous mettrons en évidence les

fréquences

propres des vibrations

longitudinales

y et

transver-sales a # :

Nous trouvons alors

Les

énergies

sont mises sous formes de sommes de

carrés ;

nos § q représentent

bien des variables

indé-pendantes,

mais le

problème

est essentiellement

dégé-néré,

car

plusieurs

de ces variables ont mêmes fré-quences propres.

L’égalité

de Y, et v3 est

fortuite,

et tient à

l’isotropie

du milieu

élastique

que

j’ai

choisi;

dans un

cristal,

on

aura en

général

à choisir trois

axes a #

y

obliques

sur

+

le vecteur de

propagation

a, et les trois

fréquences

va ~3, ~ , seront

inégales.

Le facteur

1/2

est

indispensable,

dans le

changement

de variables

(10),

pour faire

apparaitre

le même coel-ficient de

masse #

dans les

expressions

(1 i )

(13)

d’énergie

cinétique

et

potentielle.

La

quantité

de

mou-vement P

relative

à

est -

’, de

même pour r,.

Rappelons

que les sommations 1~ sont

prises

sur les

b,

c

quelconques

et a

positif;

à

chaque

jeu

de valeurs

a,

b,

c

correspondent

deux variables : soient

Aa,

b, c et

A-a,

-b, -c soient et rab c; le nombre des

varia-bles est double de celui des a,

b,

c ainsi

limités ;

cela

redonne le même nombre total de variables que si l’on

comptait

les a,

b,

c avec a

positif

ou

négatif,

soit il’

valeurs des a,

b,

c et 3 N’

degrés

de liberté pour un

cristal contenant IV atomes.

3. coordonnées

généralisées y

et leur

dégénérescence. - L’existence

d’une

dégénérescence

essentielle et

qu’on

ne

peut

lever par aucune

perturbation

connue, est d’une

importance

primor-diale dans la théorie des ondes. Je

n’y

avais pas assez

insisté,

dans

l’exposé

antérieur

(loc.

cit.,

p.

19); je

signalais

seulement ce

fait,

- mais ensuite

je

quanti-fiais

séparément

les deux oscillateurs

harmoniques

en

~

et "1). Or c’est la

dégénérescence

qui

cause toutes les

difficultés,

et les obscurités des mémoires antérieurs. Prenons un oscillateur

harmonique

à deux

dimen-sions,

avec des

fréquences

différentes suivant les deux

axes; la force de

rappel

n’est pas

centrale;

il

n’y

a pas

de

principe

de conservation du moment

d’impulsion;

l’oscillateur

dégénéré,

avec deux

fréquences égales

sui-vant les deux axes, est le seul

qui

présente

des

forces

centrales,

donc une conservation du rnoment de

quantité

de mouvement.

Fig. 2.

Revenons maintenant à nos

ondes;

prenons un

+

vecteur de

propagation

a et un

type

d’onde a; nous

trouvons deux variables

iua qua

qui

constituent un

oscillateur

harmonique

fictif à 2

dimensions,

dégénéré ;

la

fréquence

vja est la même

sur ~

et 14-

D’après (10)

et

(5),

on

peut

préciser

le sens

physique

des

et r.

Chacune de ces variables

correspond

à une

réparti-tion des

déplacements it

qui forme,

séparément,

un

système

d’ondes stationnaires

(fig. 2).

A tout mouvement du

point représentatii 1 .q

dans

son

plan correspond

une certaine

répartition

des

dé-placements

u dans le corps

solide;

voici cette

(5)

188

TABLEAU 1.

A la conservation du moment

d’impulsion

(plan ~ -~)

correspond

la conservation de

l’énergie

se

propageant

sous forme d’onde

libre,

dans le solide. La distinction

entre ondes stationnaires et ondes libres repose

exclu-sivement sur la valeur de la

phase

entre

~

et r. Or la

plupart

des méthodes

d’approximation,

en

mécanique

ondulatoire,

négligent

les termes de

phase,

sous

prétexte

que leur rôle est en

général

inobserva-ble.

Ici,

au

contraire,

leur

importance

est

essentielle;

nous y reviendrons

plus

loin.

Fig. 3.

4. L’oscillateur

dégénéré

à r dimensions en

mécanique

ondulatoire. - Nous sommes conduits

à considérer nos deux

variables 1 ,

11, comme constituant

un oscillateur

harmonique fictif,

dans un

plan ;

sa

1

masse est

= §

Met sa

fréquence, v ; anticipons

sur

la suite : le cas des ondes transversales en milieu

iso-trope

=

v;)

nous conduira à un oscillateur

harmo-nique

à 4 dimensions

(~~~~3).

Nous traiterons

(~)

tout

d’abord l’oscillateur à r

dimensions,

et nous

spécialise-rons ensuite pour r = 2 ou 4.

(1) Quelques indications sur les cas à 2 et 3 dimensions sont données par CONDON et MoRSE. Quantum mp-chanics, Graw Hill, 1930, p.

L’équation

de

mécanique

ondulatoire s’écrit

avec

Changeons

de variables :

nous trouvons

On

disposera

alors de r - 1 variables

angulaires (1),

et du rayon s ;

l’équation

en s

prendra

la forme

La constante A s’obtient par résolution des

équations

relatives aux variables

angulaires ;

on trouve

La solution va faire intervenir les

Sonine

qui

sont un cas

particulier

de

fonction

hy

pergéo-métrique

coriflueîtie.

Ces

polynômes

de Sonine

dé-pendent

de deux constantes m, n dont m

peut

être un

nombre

positif quelconque,

tandis que n doit être un

entier

positif ;

pour m =

±_ 1

on retombe sur les

polynômes

de Hermite,

bien connus pour leur rôle dans l’oscillateur linéaire.

Posons

nous trouvons pour la fonction

f

(z) l’équation

diffé-rentielle

équation

à comparer à celle

qui

définit la fonction

hy-pergéométrique

confluente

(1) H. Partial différential equations o f n2ath. Phys.,

Cambridge Uni. Press. 1932, p. 385, p 450-460. Bateman traite le

problème de l’équation du potentiel, dans un espace à r = n + 2

dimensions; tout ce qui dépend des angles s’applique exactement

(6)

Nous cherchons une

fonction ~

qui

reste finie pour

toute valeur

positive

de z et

disparaisse

exponentielle-ment à

grande

distance;

or la fonction

,F1

se

com-porte

comme en à

grande

distance sauf pour les valeurs entières

positives

de n, où se réduit à un

poly-nôme. On obtient en

effet,

d’après

(18),

le

développe-ment

pour n entier

positif,

le

développement

s’arrête au niéme

terme et l’on obtient le

polynôme

de Sonine

Nous obtenons la solution

générale

en

comparant

(17) (18)

(19).

n

L’oscillateur

harmonique dégénéré

à r dimensions

possède

/

quanta

pour la

rotation,

et 2n pour la

vibra-tion,

soit .V comme

total;

l’énergie

minima est bien

r

comme on

s’y

attendait. Le cas à une dimension

2

s’obtient pour r =

1, 1

=

0,

et les

polynômes

de Sonine

se ramènent alors à ceux de Hermite. La relation de récurrence suivante

(Bateman,

loc.

cit.,

p.

452)

nous

sera utile.

ainsi que les

règles d’orthogonalité

5. L’oscillateur

plan.

formules détaillées. -Revenons au cas de deux

dimensions;

nous aurons une

coordonnée

angulaire

6 et le rayon

vecteurs,

avec

l’équation qui

se déduit directement de

(i6)

posons

m, entier

positif

ou

négatif

et nous trouvons

l’équation (16)

en ~, avec

entier

positif. (24)

Notre fonction d’onde est donc

L’orthogonalité des ~

est évidente sur

6,

et découle de

(22)

sur la

variable s ;

il nous faut fixer la constante de normalisation Ii

Donc

Une telle

onde,

pour l’oscillateur

fictif , ri

donne une

énergie

et

indique

211

quanta

de

vibration,

avec mi

quanta

de rotation. Si nous revenons au

problème

des ondes

élas-tiques

dans un

solide,

cette onde propre nous donne

2ri

quanta

d’ondes stationnaires avec mi

quanta

pour

une onde libre se

propageant

vers la droite

(si

est

négatif

l’onde libre se propage vers la

gauche).

Un tel état

peut

aussi être décrit comme

correspondant

à

1l

+

rn1

quanta

pour l’onde libre vers la droite et n

quanta

pour l’onde libre vers la.

gauche.

Le minimum de

l’énergie

est hv

lorsque

le nombre total de

quanta

iN/

s’annule;

on

peut

aussi dire

qu’il

y a un

minimum - 1

hv 2 pour l’onde libre vers la droite hv pour l’onde vers

2

(7)

190

6. Nature des matrices

représentant

diverses observables. - Pour observer l’onde

élastique,

il faut introduire un

appareil

de mesure

qui

produit

une

perturbation;

la matrice

représentant

la

perturbation

nous

indiquera

la nature des observations réalisables. Nous pouvons

imaginer,

en un

point r,

y, z, des

per-turbations

proportionnelles

à u,

u2,

u3... où u est le

déplacement

local. C’est donc la matrice M et ses diverses

puissances qu’il

faut

former ;

or,

d’après (14),

l’expres-sion de u s’obtient à

partir

des valeurs

de ( et q ,

et nous

allons calculer les matrices

de 1

et de r, en

partant

des combinaisons

d’après

(23).

Une de ces matrices aura pour éléments

Les

fonctions ~

sont données par

(25) (26) ; l’intégration

en 0 nous

oblige

à

prendre

si nous voulons avoir une

intégrale

non

nulle;

il nous

reste alors

Nous sommes

obligés

de

distinguer

les cas où nl1 est

positif

ou

négatif;

commençons par mi > 0 et posons

La formule de récurrence

(21)

nous conduit aux

inté-grales

les conditions

d’orthoganalité

(22)

nous

obligent

à choisir n’ = n

Prenons maintenant le cas de nii

négatif

la formule de récurrence

(~~.) appliquée

à fait

apparaître

les

intégrales

et les conditions

d’orthogonalité (22)

nous font choisir

Si l’on calcule maintenant la matrice

de ~

-

1.q,

on

est ramené aux mêmes

intégrales.

Les résultats se

ré-sument

plus

clairement si l’on introduit les nombres

suivants,

positifs

tous deux :

Mi nombre des

quanta

se

propageant

de

gauche

à

droite,

n2 nombre des

quanta

se

propageant

de droite à

gauche.

Si est

positif ;

et si lnt _ - est

négatif,

Le nombre total de

quanta

est

toujours

N = n

+

n _ n

+

m1

1

E =

(’ --1)

hv. On trouve alors

pour ~

des matrices dont tous les éléments sont

nuls,

sauf les suivants :

émission d’un

quantum

vers la

droite,

absorption

d’un

quantum

venant

de

la

droite

émission d’un

quantum

vers la

gauche,

absorption

d’un

quantum

venant de la

gauche. ;

1

-’

Ces matrices ne sont pas

hermitiques,

ce

qui

ne nous

(8)

E

qui

n’est pas réelle.

Voici,

par

exemple,

la matrice

Pour

(1 -

il)

ces matrices sont inversées.

Les matrices que nous venons d’écrire

représentent

les variables

(éq. 10)

Nous trouverons les

matrices ~

et r,

en formant

Ce

qui

nous donne les tableaux suivants :

Rappelons

que, dans toutes ces

formules,

d’après (15),

Les facteurs de

phase

de ~

et °1)

sont,

nous l’avons vu,

essentiels à conserver

e;plicitement ;

si ~

est réel -,ri doit avoir ses coefficients -1-i

qui

indiquent

un

déphasage

de~.

2

«

Nous avons,

jusqu’ici,

raisonné comme

Schrôdinger,

avec

des

fonctions

d’onde ~

d’où l’on a retiré

l’exponen-tielle exp.

(- 2

x

qui indique

le rôle du

temps.

Pour nos

matrices 1

± 2r,, il est intéressant de noter la

dépendance

du

temps,

qui

sera

exp. (- ~ ;~ i n t)

pour les transitions

ou

exp. (+ 2’iCÍ’Jt)

pour les transitions

(9)

192

Revenons aux

déplacements

u des

particules

du corps

solide. Considérons un des

types

(J.,

g,

~,

(ondes

longi-tudinales ou transversales

polarisées)

et une direction de

propagation

définie par a,

b,

c. Les

déplacements

sont,

d’après

(5)

(33) (34)

(36)

Ces

expressions justifient

nos

interprétations

des

élé-ments

(33),

que nous avions basées sur les variations du

moment de rotation du vibrateur fictif

1.q,

et sur les relations

indiquées

au §3.

Une

perturbation proportionnelle

au

déplacement

u

des atomes se

traduirapar

des

absorptions

ou émissions de 1

quantum

he;

les carrés des éléments

(37)

donne-ront les

probabilités

de ces transitions

Une

perturbation proportionnelle

à u2 et u~ se

repré-sentera par une matrice carTée ou cube de la

précédente

(37).

Pour u2 on aura des transitions

ou ou

avec émission ou

absorption

de 2

quanta

à la fois. Une

perturbation u3

donne des

absorptions

ou émissions de

1 ou 3

quanta.

6. Discussion des résultats et

applications.

- Le

point important

à

noter,

c’est la

réapparition

des ondes en

propagation

libre,

sous la forme des éléments

de matrice

(37).

Nous avons obtenu ce résultat en

appliquant,systé-matiquement

les méthodes usuelles de

quantification,

d’après Schrôdinger.

Ces formules ont été

employées

dans de nombreux

problèmes :

pour étudier la conductibilité

électrique

des électrons

libres,

dans les

métaux,

on doit

recher-cher comment les ondes

élastiques d’agitation

thermi-que influent sur le mouvement des

électrons ;

il fant donc raisonner sur ces ondes

quantifiées,

et l’on a

obtenu des formules

équivalentes

à

(37),

en utilisant un

simple

raisonnement de

correspondance

[L.

BRILLOUIN,

Statistiques

quantiques,

p. 272, éq.

61 et

p. ~ ï 3,

éq.

61.

II ;

Quantenstatistik,

p.

337,

éq.147, 149;

dans ce second

cas, on se méfiera que la notation k

correspond

au dou-ble du /,

employé

ici].

Toute la théorie se

justifie

donc sans

changement,

et ses coefficients

numériques

sont corrects.

Les matrices intermédiaires

(33)

avaient été

indi-quées

par

Peierls,

dans un

important

mémoire

(1 )

sur

la conductibilité

calorifique

dans les solides

isolants;

sa déduction est frès différente de la

nôtre,

et me

paraît

moins sûre. Il

décompose

le mouvement en ondes

expo-nentielles

(3)

et utilise les coordonnées

généralisées

As,

a6c

(qu’il

loc.

cit.,

p.

1061);

ces variables ne sont pas

séparées

comme nous l’avons

remarqué.

Au

moyen d’une transformation

de , contact

(p. ~06 ~.)

Peierls introduit des variables a, caractérisées par

3 indices

fglz

(équivalents

à nos

abc)

fixant la direction

de

propagation;

un

quatrième

indice j

joue

un rôle

très

spécial.

Si les

f,

g, h sont

positifs,

j=-f-1

donne une onde

se propageant vers

la

droite )

(38)

j=-1

- - -

la gauche

Si les

f, g, ja

ont le

signe opposé,

le sens de

propagation

est inversé.

1,

Peierls

prend

(1)(, + et nf,+

1 positifs ;

pour j’- -- 1

il choisit

négatifs;

la

corres-pondance

avec mes notations est la suivante :

L’énergie

totale s’écrit

Voici maintenant la définition des variables a de Peierls

notations Peierls

mes notations

(~1)

C’est bien une transformation de

contact,

puisque

a

est défini en fonction

de 5

et

;

le

signe

± de donne le double sens de la relation.

Pour

quantifier,

Peierls

remplace

les variables a par

des

grandeurs quantiques

non

commutables, qui

se

représentent

par des matrices ; ces matrices a devraient être

identiques

à mes matrices 2 A

c’est-à-dire 1

± i r. Ici intervient encore une différence de conventions. J’ai

(10)

pris

soin

(comme BBTaller)

d’introduire dans les

équa-tion

(7,

9, 1 i,

des sommations l’

qui

ne

comptent

qu’une

fois

chaque

terme

a, 6,

c, et évitent la confusion d’un terme abc avec le terme

équivalent -

a, -

b,

-c.

Peierls

garde

des sommations ~ sans

restrictions,

et

compte chaque

terme deux fois

(loc.cit.,

p.l0"75, éq.

4~);

il

prend

alors des éléments de matrice

qui

sont 1_

fois

Y2

les

miens;

là où

j’ai

un coefficient

(éq.

3a3)

Peieris met un coefficient

(loc.

cit.,

p.

10ï~, éq.

43).

Dans

l’expression

de

l’énergie,

on voit

figurer

une

somme 1

portant

sur des

produits

de 2 éléments de

matrice;

Peierls

compte 2

fois

chaque

terme,

et

chaque

terme est

soit

1/2 fois

le

mien ; l’expression

de

W2/

l’énergie

est ainsi retrouvée correctement.

Mais dans le calcul de la conductibilité

thermique,

on aune

perturbation

du 3~

degré,

qui s’exprime

par une somme de

produits

d’éléments de matrice 3

par 3;

les

notations de Peierls lui donneront là une erreur

de B/ 2;

cela n’a d’ailleurs

qu’une

importance

minime,

car la formule finale contient un facteur

arbitraire,

qu’on

ne

détermine pas

quantitativement

(loc.

cit.,

p.

1076,

éq. 4;)).

Revenons à la

question

du choix des variables

gêné

ralisées

représentant l’agitation thermique

du solide. dans sa théorie de la chaleur

spécifique

des

solide

Born utilisait les variables

A,

c’est-à-dire une

décompo-sition en ondes

libres;

Waller a

poussé

jusqu’aux

variables

ç, ’t1,

et raisonné sur les ondes

statioiiii-aires;

la

dégénérescence

essentielle que

j’ai signalée

n’avait pas été

indiquée.

Dans le

problème

de la conductibilité

électrique

des

métaux,

presque tous les auteurs ont

employé

la

décomposition

en ondes libres

(variables

A)

que

j’ai

justifiée

plus

haut. Wilson

(1)

reprit

le calcul avec les variables

ç, 1¡

des ondes stationnaires et trouva un

{1) A. H. ’VU.SON. Proc Roy. Soc, A 1932, t. 138, p. 594.

résultat

différent,

Peierls et Bloch

(1)

montrèrent alors

qu’avec

ces

variables ;

r, il faut faire très attention au

rôle des

phases,

et

qu’une

certaine relation de

conser-vation des

impulsions

des ondes se traduit par une

con-ervation du moment

d’impulsion

dans

l’espace

fictif

~,

r.

Pourquoi

cette relation avait-elle

échappée

à

Wilson ? Cela tient essentiellement à la manière dont

on fait les calculs de

perturb1tion

au moyen des

équa-tions de Dirac

(2).

Soient

~k

(x,

t)

les fonctions d’onde d’un

système,

et

TV la

perturbation ;

Dirac établit les

équations

rigou-reuses

Ces

équations

tiennent

compte

du rôle des

phases

relatives des

(1)if’

mais,

pour

simplifier

le

problème,

on

suppose ordinairement que ces

phases

ne

jouent

aucun

rôle;

on

prend

les lnoyenlles

correspondantes

ce

qui

donne

et l’on admet que cette formule donne le nombre des

transitions

- j

sous l’effet de la

perturbation

Jf7.

Puisqu’on

fait une flloyennc sur les

phases,

il n’est pas indifférent d’admettre que les

phases

des ondes libres ou celles des ondes stationnaires soient ainsi

inobservables,

car l’onde libre résulte d’une différence

de phase

déterminée entre

les ;,

Yj

qui

définissent les ondes stationnaires

(L.

B. H.

89,

p.

5,

p.

19,

p.

25).

Refaisant les calculs

d’après Wilson,

j’avais indiqué

dans ce fascicule

89,

les

points précis

ou les deux

méthodes

diffèrent;

les

possibilités

de transition

sem-blent

doublée-;,

dans le cas des ondes

stationnaires,

et

le coefficient

numérique

de la conductibilité

électrique

serait divisé par deux. Cet

article, complétant

celui de F. Bloch de

1933,

me

parait

résoudre

clairement cette

clueslion.

Je reviendrai

prochainement

sur le cas des ondes transversales

qui

se ramène à la

quantification

d’un oscillateur

dégénéré

à 4 dimensions.

(1) R PEtERLs. Z. 19:~3, 81, p. 697 ; F. BLOCH. J.

Phys.,

1933, 4, p 486.

(2) L. BR1LLOL’lN. (,’onduelibilité des métaux, Actualités

scienli-fiques, Herinann, 1934, vol. 89. En abrégé, L. B. H. 89.

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