HAL Id: jpa-00233319
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Propagation des ondes en mécanique ondulatoire;
exemple des ondes élastiques
L. Brillouin
To cite this version:
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
ET
LE
RADIUM
PROPAGATION DES ONDES EN
MÉCANIQUE
ONDULATOIRE;
EXEMPLE DES ONDESÉLASTIQUES
Par L. BRILLOUIN.
Sommaire. - Le problème de la quantification des ondes est étudié sur l’exemple des ondes élastiques; l’introduction des coordonnées généralisées de Waller ramène la quantification d’une onde à
celle d’un oscillateur harmonique à deux dimensions, dégéneré. Cette remarque est essentielle, car il existe pour cet oscillateur fictif une conservation du moment de rotation, qui se traduit par la conservation du
sens de propagation des ondes libres.
L’oscillateur harmonique dégénéré est traité d’une manière gènérale; le type des fonctions d’onde est indiqué pour un nombre quelconque de dimensions; les ondes sont complètement écrites pour deux
dimensions, ainsi que les matrices les plus importantes; on y retrouve, en particulier, les matrices de Peierls; ces calculs justifient toute la théorie des conductibilités électrique et calorifique des métaux, et répondent aux critiques de Wilson.
SÉRIE
VII.
TOME VI.
Pu 5. MAI1935.
1. Introduction. - Le
problème
de lapropagation
des ondesmatérielles,
dupoint
de vue de lamécanique
nouvelle,
a été étudié parplusieurs
auteurs,
à propos du rôle quejouent
ces ondes dans la théorie des corpssolides.
L’agitation thermique
d’un corps solides’ana-lyse
en ondesélastiques;
le calcul des chaleursspéci-fiques
(Born, Debye),
celui de la résistanceélectrique
(Bloch, Peierls)
et la théorie de la conductibilitécalori-fique
des corps isolants(Peierls)
reposent
sur laquan-tification des ondes
élastiques.
Or ce dernierproblème
a été traité d’une manière
qui
ne semble pas x-raientsatisfaisante,
et il en est résulté de nombreusesobscu-rités ou contradictions dans les raisonnements des
divers chercheurs. C’est
pourquoi je
crois utile dereve-nir sur ce
problème
essentiel. La méthoderigoureuse
derésolution,
queje
vaisdonner,
pourra d’ailleurs s’étendre aussi auproblème
des ondesélectromagné-tiques,
et y trouverd’importantes applications.
2. Vibrations propres d’un corps
solide;
coordonnées
généralisées (mécanique
clans-sique). -
Considérons un corps solide de volumeV,
en forme deparallélépipède
rectangle,
de côtésComme conditions
limites,
nousadopterons
les conditionscycliques
deBorn,
c’est-à dire que nousraisonnerons comme si ce volume V faisait
partie
d’unsolide
infini,
où le mouvement sereproduirait
périodi-quement
dans les volumesadjacents
àV ~
ledéplace-ment d’un
point
x, y, z devra être le même que celui d’unpoint x
+ nt,L,,
y+
ln2L2,
z-+-
11l3L3’
oùrni rn2 Jn3 sont des entiers
quelconques.
Poursimplifier
l’exposé,
nous raisonnerons comme si le corps solideavait les
propriétés
du milieuélastique
continu,
avecdeux coefficients d’élasticité
A,
~, constants. C’estadop-ter la méthode
simplifiée
deDebye
pour le calcul des chaleursspécifiques
dessolides,
et supposer des vitesses depropagation
W1
et1~~~
constantes, pour les ondeslongitudinales
ou transversales. Cettesimplification
n’introduitguère
dechangements,
pour leproblème
qui
nous occupera ; l’extension au cas des réseaux cristallins réels se trouvecomplètement
traitée parWaller et
Born (1),
et aboutit à deséquations
tout à fait semblables.Je
reprendrai rapidement
cettepartie classique
l ucalcul,
quej’ai
exposée
(2)
dans un fascicule consacré àla théorie des
métaux;
le début sera semblable(p.
15 à17 de ce
fascicule),
mais les conditions dequantification
(p.
9 ~)
étaientincomplètement
discutées,
et c’est là que nous aurons àreprendre
utilement leproblème.
La densité
d’énergie
potentielle,
dans un solideiso-trope,
s’écrit(1) I. WALLER. Tllèse, Lpsala 91Ô ~1. BORX et ÙÎ. GÜI’PERT MAYER
Halldhuch der
I)hysik,
Bd. XXIY, 2 j2e éd.. 1933), p. 645.C) A. H. ~~’~tsoN. l’rOC. Roy. 5’oc., A 1932, 138, p. 594;
L. BRILLOUIN. Cunducllbillte eledrique et thermique des ",étaux; Actualités scientifiques, n° 89, Hermann, Paria, 19~3. Ce fascicule
sera par la suite indiqué par l’abréviation L. B. Il. Sy.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. - SÉRIE
VII. - T. VI. - N° 5. - MAI 1935. 13.
186
en se limitant aux termes du second
degré
parrapport
.
- aux dérivées du
déplacement il (composantes
u,, U2,u3),
ainsiquel
convient pour obtenir des ondes sepropa-geant
sansdéformations ;
les vitesses des ondes sont :p, densité.
(3)
L’énergie cinétique
a pour densitéNous pourrons satisfaire à la condition
cyclique
enposant
avec
L’indice r
correspond
aux troiscomposantes
de z, ;le
déplacement
u doit êtreréel,
cequi
s’obtient enprenant
L’astérique indique
l’imaginaire
conjuguée.
Les A sont des fonctions dutemps,
que nous pourronsconsi-dérer comme de nouvelles
variables,
remplaçant
lesdéplacements
u. Ladécomposition (5)
faitapparaître
des ondesplanes,
sousl’aspect exponentiel
imaginaire ;
+
a
(a,
b,
c)
définit un vecteur normal auplan
d’onde.Il nous faut calculer
l’énergie cinétique
etl’énergie
potentielle
totales,
pour le volume V.Commençons
parl’énergie cinétique.
Les et a’ étant définis en
(5), l’intégrale prise
sur~ est
nulle,
sauf si a’ ~ - a, b’ ~ -b,
c’ - - c ; nous obtenons alors la valeur V.Les
points indiquent
lesdérivées 2013 ;
dans la sommet
en
a b c,
le même terme se retrouve deuxfois,
pour a b c et pour -a -6 - r,’ regroupons ces deuxtermes,
etappelons 1’
une sommation faite pour toutes les abcvaleurs
positives
ounégatives
desb, c,
tandis que a esttoujours positif.
C’est ce quesignifie
la formule(7).
Pour
l’énergie potentielle,
nous aurons à suivre unevoie
analogue, l’intégration
sur le volume V ne laisseraapparaitre
que desproduits A r, abc ~,2013a2013&2013c
de termesimaginaires conjugués.
D’autrepart,
les expres-sions(div U)2
et
1 rot u 1 t-
de la formule(2)
sont inva-riantes pour des rotations d’axes de coordonnées. Nousvenons de voir
qu’après l’intégration
surV,
il ne restera dans cesexpressions
que desproduits
de termes a b c ,-a -b -c
correspondant
à un même vecteur depro-+
pagation
a(aa
signe
près) ;
tous les termes mixtes de+
produits
entre deux ondes a, a’ se sont éliminés. Dansce terme
restant,
nous auronsavantage
à choisir desaxes
a p y (au
lieu de xy z) (fig.1)
dont l’un y estlongi-+
tudinal,
dirigé
suivant levecteur a,
tandis que les deux autres aet
sonttransversaux,
perpendiculaires
+
à a ; les nouvelles
composantes
de ce vecteur a seront doncFig, 4.
Les
déplacements
u,rapportés
à ces axes0153 ~
y, sont :les
opérations
div et rot sesimplifient
ainsi :Avec les variables
A,
nous n’avons pas misl’énergie
potentielle
totale(9)
nil’énergie
cinétique
totale(7)
sous forme d’une somme de
carrés;
ces variables nesont pas
indépendantes.
Nous obtiendrons des varia-blesindépendantes (Waller)
enséparant
lesparties
réelles etimaginaires;
posonsa
symbolise
les troisnombres a, b,
c;opérons
de même surA~, a
etAyez ;
l’énergie cinétique
s’écrit~=
V p
masse du solide de volume V.Chaque
coordonnée 1
oucorrespond
à une masseM
M
d . ,apparente
M ===2013,
cequi
secomprend-aisément,
carl’onde
stationnaire ~
ne met en mouvement que lamoitié de la masse totale
(Cf.
éq.
14).
Pourl’énergie
potentielle,
nous mettrons en évidence lesfréquences
propres des vibrationslongitudinales
y ettransver-sales a # :
Nous trouvons alors
Les
énergies
sont mises sous formes de sommes decarrés ;
nos § q représentent
bien des variablesindé-pendantes,
mais leproblème
est essentiellementdégé-néré,
carplusieurs
de ces variables ont mêmes fré-quences propres.L’égalité
de Y, et v3 estfortuite,
et tient àl’isotropie
du milieuélastique
quej’ai
choisi;
dans uncristal,
onaura en
général
à choisir troisaxes a #
yobliques
sur+
le vecteur de
propagation
a, et les troisfréquences
va ~3, ~ , seront
inégales.
Le facteur
1/2
estindispensable,
dans lechangement
de variables(10),
pour faireapparaitre
le même coel-ficient demasse #
dans lesexpressions
(1 i )
(13)
d’énergie
cinétique
etpotentielle.
Laquantité
demou-vement P
relativeà
est -
’, de
même pour r,.Rappelons
que les sommations 1~ sontprises
sur lesb,
cquelconques
et apositif;
àchaque
jeu
de valeursa,
b,
ccorrespondent
deux variables : soientAa,
b, c etA-a,
-b, -c soient et rab c; le nombre desvaria-bles est double de celui des a,
b,
c ainsilimités ;
celaredonne le même nombre total de variables que si l’on
comptait
les a,b,
c avec apositif
ounégatif,
soit il’valeurs des a,
b,
c et 3 N’degrés
de liberté pour uncristal contenant IV atomes.
3. coordonnées
généralisées y
et leurdégénérescence. - L’existence
d’unedégénérescence
essentielle etqu’on
nepeut
lever par aucuneperturbation
connue, est d’uneimportance
primor-diale dans la théorie des ondes. Je
n’y
avais pas assezinsisté,
dansl’exposé
antérieur(loc.
cit.,
p.19); je
signalais
seulement cefait,
- mais ensuiteje
quanti-fiais
séparément
les deux oscillateursharmoniques
en~
et "1). Or c’est ladégénérescence
qui
cause toutes lesdifficultés,
et les obscurités des mémoires antérieurs. Prenons un oscillateurharmonique
à deuxdimen-sions,
avec desfréquences
différentes suivant les deuxaxes; la force de
rappel
n’est pascentrale;
iln’y
a pasde
principe
de conservation du momentd’impulsion;
l’oscillateur
dégénéré,
avec deuxfréquences égales
sui-vant les deux axes, est le seul
qui
présente
desforces
centrales,
donc une conservation du rnoment dequantité
de mouvement.
Fig. 2.
Revenons maintenant à nos
ondes;
prenons un+
vecteur de
propagation
a et untype
d’onde a; noustrouvons deux variables
iua qua
qui
constituent unoscillateur
harmonique
fictif à 2dimensions,
dégénéré ;
lafréquence
vja est la mêmesur ~
et 14-D’après (10)
et(5),
onpeut
préciser
le sensphysique
des
et r.Chacune de ces variables
correspond
à uneréparti-tion des
déplacements it
qui forme,
séparément,
unsystème
d’ondes stationnaires(fig. 2).
A tout mouvement du
point représentatii 1 .q
dansson
plan correspond
une certainerépartition
desdé-placements
u dans le corpssolide;
voici cette188
TABLEAU 1.
A la conservation du moment
d’impulsion
(plan ~ -~)
correspond
la conservation del’énergie
sepropageant
sous forme d’onde
libre,
dans le solide. La distinctionentre ondes stationnaires et ondes libres repose
exclu-sivement sur la valeur de la
phase
entre~
et r. Or laplupart
des méthodesd’approximation,
enmécanique
ondulatoire,
négligent
les termes dephase,
sous
prétexte
que leur rôle est engénéral
inobserva-ble.Ici,
aucontraire,
leurimportance
estessentielle;
nous y reviendrons
plus
loin.Fig. 3.
4. L’oscillateur
dégénéré
à r dimensions enmécanique
ondulatoire. - Nous sommes conduitsà considérer nos deux
variables 1 ,
11, comme constituantun oscillateur
harmonique fictif,
dans unplan ;
sa1
masse est
= §
Met safréquence, v ; anticipons
surla suite : le cas des ondes transversales en milieu
iso-trope
=v;)
nous conduira à un oscillateurharmo-nique
à 4 dimensions(~~~~3).
Nous traiterons(~)
toutd’abord l’oscillateur à r
dimensions,
et nousspécialise-rons ensuite pour r = 2 ou 4.
(1) Quelques indications sur les cas à 2 et 3 dimensions sont données par CONDON et MoRSE. Quantum mp-chanics, Graw Hill, 1930, p.
L’équation
demécanique
ondulatoire s’écritavec
Changeons
de variables :nous trouvons
On
disposera
alors de r - 1 variablesangulaires (1),
et du rayon s ;
l’équation
en sprendra
la formeLa constante A s’obtient par résolution des
équations
relatives aux variables
angulaires ;
on trouveLa solution va faire intervenir les
Sonine
qui
sont un casparticulier
defonction
hy
pergéo-métrique
coriflueîtie.
Cespolynômes
de Soninedé-pendent
de deux constantes m, n dont mpeut
être unnombre
positif quelconque,
tandis que n doit être unentier
positif ;
pour m =±_ 1
on retombe sur lespolynômes
de Hermite,
bien connus pour leur rôle dans l’oscillateur linéaire.Posons
nous trouvons pour la fonction
f
(z) l’équation
diffé-rentielleéquation
à comparer à cellequi
définit la fonctionhy-pergéométrique
confluente(1) H. Partial différential equations o f n2ath. Phys.,
Cambridge Uni. Press. 1932, p. 385, p 450-460. Bateman traite le
problème de l’équation du potentiel, dans un espace à r = n + 2
dimensions; tout ce qui dépend des angles s’applique exactement
Nous cherchons une
fonction ~
qui
reste finie pourtoute valeur
positive
de z etdisparaisse
exponentielle-ment à
grande
distance;
or la fonction,F1
secom-porte
comme en àgrande
distance sauf pour les valeurs entièrespositives
de n, où se réduit à unpoly-nôme. On obtient en
effet,
d’après
(18),
ledéveloppe-ment
pour n entier
positif,
ledéveloppement
s’arrête au niémeterme et l’on obtient le
polynôme
de SonineNous obtenons la solution
générale
encomparant
(17) (18)
(19).
n
L’oscillateur
harmonique dégénéré
à r dimensionspossède
/quanta
pour larotation,
et 2n pour lavibra-tion,
soit .V commetotal;
l’énergie
minima est bienr
comme on
s’y
attendait. Le cas à une dimension2
s’obtient pour r =
1, 1
=0,
et lespolynômes
de Soninese ramènent alors à ceux de Hermite. La relation de récurrence suivante
(Bateman,
loc.cit.,
p.452)
noussera utile.
ainsi que les
règles d’orthogonalité
5. L’oscillateur
plan.
formules détaillées. -Revenons au cas de deuxdimensions;
nous aurons unecoordonnée
angulaire
6 et le rayonvecteurs,
avecl’équation qui
se déduit directement de(i6)
posons
m, entier
positif
ounégatif
et nous trouvons
l’équation (16)
en ~, avecentier
positif. (24)
Notre fonction d’onde est donc
L’orthogonalité des ~
est évidente sur6,
et découle de(22)
sur lavariable s ;
il nous faut fixer la constante de normalisation IiDonc
Une telle
onde,
pour l’oscillateurfictif , ri
donne uneénergie
et
indique
211quanta
devibration,
avec miquanta
de rotation. Si nous revenons auproblème
des ondesélas-tiques
dans unsolide,
cette onde propre nous donne2ri
quanta
d’ondes stationnaires avec miquanta
pourune onde libre se
propageant
vers la droite(si
estnégatif
l’onde libre se propage vers lagauche).
Un tel étatpeut
aussi être décrit commecorrespondant
à1l
+
rn1quanta
pour l’onde libre vers la droite et nquanta
pour l’onde libre vers la.gauche.
Le minimum del’énergie
est hvlorsque
le nombre total dequanta
iN/s’annule;
onpeut
aussi direqu’il
y a unminimum - 1
hv 2 pour l’onde libre vers la droite hv pour l’onde vers2
190
6. Nature des matrices
représentant
diverses observables. - Pour observer l’ondeélastique,
il faut introduire unappareil
de mesurequi
produit
uneperturbation;
la matricereprésentant
laperturbation
nous
indiquera
la nature des observations réalisables. Nous pouvonsimaginer,
en unpoint r,
y, z, desper-turbations
proportionnelles
à u,u2,
u3... où u est ledéplacement
local. C’est donc la matrice M et ses diversespuissances qu’il
fautformer ;
or,d’après (14),
l’expres-sion de u s’obtient à
partir
des valeursde ( et q ,
et nousallons calculer les matrices
de 1
et de r, enpartant
des combinaisonsd’après
(23).
Une de ces matrices aura pour élémentsLes
fonctions ~
sont données par(25) (26) ; l’intégration
en 0 nous
oblige
àprendre
si nous voulons avoir une
intégrale
nonnulle;
il nousreste alors
Nous sommes
obligés
dedistinguer
les cas où nl1 estpositif
ounégatif;
commençons par mi > 0 et posonsLa formule de récurrence
(21)
nous conduit auxinté-grales
les conditions
d’orthoganalité
(22)
nousobligent
à choisir n’ = nPrenons maintenant le cas de nii
négatif
la formule de récurrence
(~~.) appliquée
à faitapparaître
lesintégrales
’
et les conditions
d’orthogonalité (22)
nous font choisirSi l’on calcule maintenant la matrice
de ~
-1.q,
onest ramené aux mêmes
intégrales.
Les résultats seré-sument
plus
clairement si l’on introduit les nombressuivants,
positifs
tous deux :Mi nombre des
quanta
sepropageant
degauche
àdroite,
n2 nombre des
quanta
sepropageant
de droite àgauche.
Si est
positif ;
et si lnt _ - est
négatif,
Le nombre total de
quanta
esttoujours
N = n
+
n _ n
+
m1
1
E =(’ --1)
hv. On trouve alorspour ~
des matrices dont tous les éléments sontnuls,
sauf les suivants :émission d’un
quantum
vers ladroite,
absorption
d’unquantum
venantde
ladroite
émission d’un
quantum
vers lagauche,
absorption
d’unquantum
venant de lagauche. ;
1
-’Ces matrices ne sont pas
hermitiques,
cequi
ne nousE
qui
n’est pas réelle.Voici,
parexemple,
la matricePour
(1 -
il)
ces matrices sont inversées.Les matrices que nous venons d’écrire
représentent
les variables(éq. 10)
Nous trouverons les
matrices ~
et r,
en formantCe
qui
nous donne les tableaux suivants :Rappelons
que, dans toutes cesformules,
d’après (15),
Les facteurs de
phase
de ~
et °1)sont,
nous l’avons vu,essentiels à conserver
e;plicitement ;
si ~
est réel -,ri doit avoir ses coefficients -1-iqui
indiquent
undéphasage
de~.
2
«
Nous avons,
jusqu’ici,
raisonné commeSchrôdinger,
avec
des
fonctionsd’onde ~
d’où l’on a retirél’exponen-tielle exp.
(- 2
xqui indique
le rôle dutemps.
Pour nosmatrices 1
± 2r,, il est intéressant de noter ladépendance
dutemps,
qui
seraexp. (- ~ ;~ i n t)
pour les transitionsou
exp. (+ 2’iCÍ’Jt)
pour les transitions192
Revenons aux
déplacements
u desparticules
du corpssolide. Considérons un des
types
(J.,g,
~,(ondes
longi-tudinales ou transversales
polarisées)
et une direction depropagation
définie par a,b,
c. Lesdéplacements
sont,
d’après
(5)
(33) (34)
(36)
Ces
expressions justifient
nosinterprétations
desélé-ments
(33),
que nous avions basées sur les variations dumoment de rotation du vibrateur fictif
1.q,
et sur les relationsindiquées
au §3.
Une
perturbation proportionnelle
audéplacement
udes atomes se
traduirapar
desabsorptions
ou émissions de 1quantum
he;
les carrés des éléments(37)
donne-ront lesprobabilités
de ces transitionsUne
perturbation proportionnelle
à u2 et u~ serepré-sentera par une matrice carTée ou cube de la
précédente
(37).
Pour u2 on aura des transitionsou ou
avec émission ou
absorption
de 2quanta
à la fois. Uneperturbation u3
donne desabsorptions
ou émissions de1 ou 3
quanta.
6. Discussion des résultats et
applications.
- Lepoint important
ànoter,
c’est laréapparition
des ondes enpropagation
libre,
sous la forme des élémentsde matrice
(37).
Nous avons obtenu ce résultat en
appliquant,systé-matiquement
les méthodes usuelles dequantification,
d’après Schrôdinger.
Ces formules ont été
employées
dans de nombreuxproblèmes :
pour étudier la conductibilitéélectrique
des électronslibres,
dans lesmétaux,
on doitrecher-cher comment les ondes
élastiques d’agitation
thermi-que influent sur le mouvement desélectrons ;
il fant donc raisonner sur ces ondesquantifiées,
et l’on aobtenu des formules
équivalentes
à(37),
en utilisant unsimple
raisonnement decorrespondance
[L.
BRILLOUIN,
Statistiques
quantiques,
p. 272, éq.
61 etp. ~ ï 3,
éq.
61.II ;
Quantenstatistik,
p.337,
éq.147, 149;
dans ce secondcas, on se méfiera que la notation k
correspond
au dou-ble du /,employé
ici].
Toute la théorie sejustifie
donc sanschangement,
et ses coefficientsnumériques
sont corrects.Les matrices intermédiaires
(33)
avaient étéindi-quées
parPeierls,
dans unimportant
mémoire(1 )
surla conductibilité
calorifique
dans les solidesisolants;
sa déduction est frès différente de la
nôtre,
et meparaît
moins sûre. Il
décompose
le mouvement en ondesexpo-nentielles
(3)
et utilise les coordonnéesgénéralisées
As,
a6c(qu’il
loc.
cit.,
p.1061);
ces variables ne sont passéparées
comme nous l’avonsremarqué.
Aumoyen d’une transformation
de , contact
(p. ~06 ~.)
Peierls introduit des variables a, caractérisées par
3 indices
fglz
(équivalents
à nosabc)
fixant la directionde
propagation;
unquatrième
indice j
joue
un rôletrès
spécial.
Si les
f,
g, h sontpositifs,
j=-f-1
donne une ondese propageant vers
ladroite )
(38)
j=-1
- - -la gauche
Si les
f, g, ja
ont lesigne opposé,
le sens depropagation
est inversé.
1,
Peierlsprend
(1)(, + et nf,+1 positifs ;
pour j’- -- 1
il choisitnégatifs;
lacorres-pondance
avec mes notations est la suivante :L’énergie
totale s’écritVoici maintenant la définition des variables a de Peierls
notations Peierls
mes notations
(~1)
C’est bien une transformation decontact,
puisque
aest défini en fonction
de 5
et;
lesigne
± de donne le double sens de la relation.Pour
quantifier,
Peierlsremplace
les variables a pardes
grandeurs quantiques
noncommutables, qui
sereprésentent
par des matrices ; ces matrices a devraient êtreidentiques
à mes matrices 2 Ac’est-à-dire 1
± i r. Ici intervient encore une différence de conventions. J’aipris
soin(comme BBTaller)
d’introduire dans leséqua-tion
(7,
9, 1 i,
des sommations l’qui
necomptent
qu’une
foischaque
termea, 6,
c, et évitent la confusion d’un terme abc avec le termeéquivalent -
a, -b,
-c.Peierls
garde
des sommations ~ sansrestrictions,
etcompte chaque
terme deux fois(loc.cit.,
p.l0"75, éq.
4~);
ilprend
alors des éléments de matricequi
sont 1_
foisY2
les
miens;
là oùj’ai
un coefficient(éq.
3a3)
Peieris met un coefficient
(loc.
cit.,
p.10ï~, éq.
43).
Dans
l’expression
del’énergie,
on voitfigurer
unesomme 1
portant
sur desproduits
de 2 éléments dematrice;
Peierlscompte 2
foischaque
terme,
etchaque
terme est
soit
1/2 fois
lemien ; l’expression
deW2/
l’énergie
est ainsi retrouvée correctement.Mais dans le calcul de la conductibilité
thermique,
on auneperturbation
du 3~degré,
qui s’exprime
par une somme deproduits
d’éléments de matrice 3par 3;
lesnotations de Peierls lui donneront là une erreur
de B/ 2;
cela n’a d’ailleurs
qu’une
importance
minime,
car la formule finale contient un facteurarbitraire,
qu’on
nedétermine pas
quantitativement
(loc.
cit.,
p.1076,
éq. 4;)).
Revenons à la
question
du choix des variablesgêné
raliséesreprésentant l’agitation thermique
du solide. dans sa théorie de la chaleurspécifique
dessolide
Born utilisait les variables
A,
c’est-à-dire unedécompo-sition en ondes
libres;
Waller apoussé
jusqu’aux
variables
ç, ’t1,
et raisonné sur les ondesstatioiiii-aires;
ladégénérescence
essentielle quej’ai signalée
n’avait pas étéindiquée.
Dans le
problème
de la conductibilitéélectrique
desmétaux,
presque tous les auteurs ontemployé
ladécomposition
en ondes libres(variables
A)
quej’ai
justifiée
plus
haut. Wilson(1)
reprit
le calcul avec les variablesç, 1¡
des ondes stationnaires et trouva un{1) A. H. ’VU.SON. Proc Roy. Soc, A 1932, t. 138, p. 594.
résultat
différent,
Peierls et Bloch(1)
montrèrent alorsqu’avec
cesvariables ;
r, il faut faire très attention aurôle des
phases,
etqu’une
certaine relation deconser-vation des
impulsions
des ondes se traduit par unecon-ervation du moment
d’impulsion
dansl’espace
fictif~,
r.Pourquoi
cette relation avait-elleéchappée
àWilson ? Cela tient essentiellement à la manière dont
on fait les calculs de
perturb1tion
au moyen deséqua-tions de Dirac
(2).
Soient
~k
(x,
t)
les fonctions d’onde d’unsystème,
etTV la
perturbation ;
Dirac établit leséquations
rigou-reuses
Ces
équations
tiennentcompte
du rôle desphases
relatives des(1)if’
mais,
poursimplifier
leproblème,
onsuppose ordinairement que ces
phases
nejouent
aucunrôle;
onprend
les lnoyenllescorrespondantes
cequi
donne
et l’on admet que cette formule donne le nombre des
transitions
- j
sous l’effet de laperturbation
Jf7.Puisqu’on
fait une flloyennc sur lesphases,
il n’est pas indifférent d’admettre que lesphases
des ondes libres ou celles des ondes stationnaires soient ainsiinobservables,
car l’onde libre résulte d’une différencede phase
déterminée entreles ;,
Yjqui
définissent les ondes stationnaires(L.
B. H.89,
p.5,
p.19,
p.25).
Refaisant les calculsd’après Wilson,
j’avais indiqué
dans ce fascicule89,
lespoints précis
ou les deuxméthodes
diffèrent;
lespossibilités
de transitionsem-blent
doublée-;,
dans le cas des ondesstationnaires,
etle coefficient
numérique
de la conductibilitéélectrique
serait divisé par deux. Cetarticle, complétant
celui de F. Bloch de1933,
meparait
résoudre
clairement cetteclueslion.
Je reviendraiprochainement
sur le cas des ondes transversalesqui
se ramène à laquantification
d’un oscillateur
dégénéré
à 4 dimensions.(1) R PEtERLs. Z. 19:~3, 81, p. 697 ; F. BLOCH. J.
Phys.,
1933, 4, p 486.(2) L. BR1LLOL’lN. (,’onduelibilité des métaux, Actualités
scienli-fiques, Herinann, 1934, vol. 89. En abrégé, L. B. H. 89.