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Une grandeur “ inobservable ”. La fréquence des ondes
de la mécanique ondulatoire
J. Loeb
To cite this version:
UNE GRANDEUR « INOBSERVABLE »
LA
FRÉQUENCE
DES ONDES DE LAMÉCANIQUE
ONDULATOIREPar J. LOEB.
Ingénieur
en Chef des P. T. T. Sommaire. 2014 Leprésent article établit une discrimination en’re les grandeurs physiques
introduites par la Mécanique Ondulatoire dans la description des phénomènes. Si la longueur d’onde mesurable 03BB et la vitesse de groupe v correspondent à des réalités physiques, il n’en est pas de même pour la vitesse de phase V et la fréquence 03BD. On montre en effet que les résultats
expérimentaux connus peuvent être retrouvés en attribuant à ces deux dernières grandeurs
une infinité de valeurs dépendant d’une constante arbitraire.
Les théories
qui
tendent àremplacer
les lois dela
Mécanique
rationnelleclassique
par des loiscomportant
lapropagation
d’ondes ontpris
pourmodèles les
équations
depropagation
déjà
connues(propagation
du son, des ébranlementsélectromagné-tiques,
etc.).
Le mécanisme de ces
phénomènes
implique
la variation dansl’espace
et dans letemps
des gran-deursphysiques qui
servent à les décrire.L’objet
dela
présente
Note est d’examiner s’il est bienlégi-time
d’introduire,
dans ladescription
desphéno-mènes de la
Mécanique
ondulatoire,
unepériodicité
dans le
temps,
mesurée par lafréquence
v.1.
Mécanique
ondulatoire non relativisite.-Dans la théorie de
Schrôdinger,
lafréquence
-estdonnée par la relation
E étant
l’énergie
totale du mobile. On doit d’abord observer que, enMécanique
nonrelativiste,
le niveaud’énergie
n’est connuqu’à
une constante arbitraire additiveprès.
Enfait,
l’expérience
révèle :a. Des différences de niveaux
énergétiques
(poten-tiels
d’ionisation,
derésonance,
etc.;b. Des différences de
fréquences
(la
fréquence
émise lors d’une transition est considérée par lathéorie comme résultant d’une
interf érence~ ;
c. La
longueur
d’onde d’unphénomène
station-naire
où v est la vitesse de la
particule.
La connaissance de À nepermet
d’accéder à celle de j que si l’on connaît la vitesse dephase
V. Toute relation dedispersion
V = V(v)
redonnanta, b
et c et satis-faisant par ailleurs à la relation deRayleigh
où v s’identifie à la vitesse de groupe, sera
également
apte
à rendrecompte
des faitsexpérimentaux.
Le
couple
degrandeurs
V et j n’afait,
jusqu’ici
à notre connaissance,
l’objet
d’aucune mesuredirecte. Il ne nous semble même pas
trop
hasardeux de direqu’aucun dispositif expérimental
donnant Vou ) n’est concevable. Au
contraire,
le son ou lesondes maxwelliennes
possèdent
unefréquence )
susceptible
d’être mesuréeexpérimentalement.
Cettesimple
constatation doit nous mettre engarde
lorsqu’il s’agira d’appliquer,
aux ondespilotes,
lesmodèles
d’équations
depropagation classiques.
2.Mécanique
ondulatoire relativiste. -L’ap-plication
duprincipe
de la Relativité va-t-elle levercette
indétermination,
et donner u et V par voie de déduction ? Le résultatauquel
nous sommesparvenus est le suivant : étant donné que la
fonc-tion ~
ou mieux lesrf le
de Dirac ne sont pas desgrandeurs
physiques
accessibles àl’expérience,
mais bien des intermédiairesmathématiques,
le schéma ondulatoire actuellement admis n’est pas le seulvalable;
il en existe une infinitéd’autres,
moinssimples,
mais tout aussiaptes
à rendrecompte
desfaits.
Une
première
observations’impose :
laMécanique
non relativiste de
Schrôdinger
donne laprévision
correcte des
règles
de Bohr tantqu’il
nes’agit
pasde structure
fine;
la théorie de Diracpermet
laprévision
de cettedernière,
mais redonne évidemmenten
première approximation,
les loisspectrales
deBohr. Il est très étonnant que ces deux
théories,
dont lapremière
constituel’approximation
newto-nienne de ladeuxième,
puissent
différer,
en cequi
concerne la valeur de v, dans une mesure aussiconsi-, consi-, ,. .,
dérable que
l’i’ 1,-
°Une deuxième observation va
porter
sur lanotion d’interférences. L’onde émise lors d’une transition est considérée comme résultant de l’inter-férence entre les ondes de la
particule
dans l’un et247
l’autre états stationnaires.
Mais,
entechnique
radio-électrique,
l’interférence faitapparaître
la somme desfréquences
enplus
de leur différence. Lacompa-raison
complète
n’est donc pasjustifiée,
et celaillustre le fait que la
fréquence
elle-même seratoujours
absente des résultatsphysiques.
3. Introduction d’une constante arbitraire.
-La
divergence
entre les vàleurs de uprévues
respec-tivement par les théories non relativiste et rela-tivisteprovient
du terme mo c2ajouté par la théorie
de la Relativité restreinte. Nous allons retrouver lesrésultats véri fiables
expérimentalement,
au moyend’une théorie dans
laquelle j
n’est volontairementdéfinie
qu’à
une constante additive arbitraireprès.
Nous obtiendrons cette théorie en
remplaçant,
dans les formules
existantes,
l’énergie
relativiste Epar El + pmo c2
(p-mo
c2 étant la constantearbi-traire).
Au lieu de
remplacer
E parl’opérateur
c’est Et que nous
remplacerons
par cetopérateur.
Si p. =
o, El est
l’énergie
relativiste,
si pu = i,Et est
l’énergie
non relativiste.4.
Équation
relativiste à une onde. - Cetteéquation
a été abandonnée à cause del’objection
deDirac;
mais comme elle a servi depoint
dedépart
à la
mécanique
àquatre
fonctionsd’onde,
il a étéintéressant de lui
appliquer
la modification duparagraphe
3. Pour ne passurcharger l’exposé,
nousne donnons ici que les résultats.
L’équation
s’écri-rait : ,
Les
solutionsprogressives
sinusoïdales lelong
del’axe des x sont
---avec
Cette solution est
physiquement
indiscernable dela solution
classique :
-- ;
d’où
En
effet,
lesgrandeurs
accessibles àl’expérience
sont,pour
l’équation (5)
commepour
l’équation (5 bis),
la
longueur
d’onde7
et la vitesse de groupe
qui,
déduite des relations dedispersion
est
égale
à v.Le fait que, dans
(5),
laphase
n’est pas un inva-riantrelativiste,
ne constitue pas uneobjection,
°car Ç
n’est pas unegrandeur
relativiste accessible àl’expérience.
5.
Mécanique
de Dirac. - Leséquations
pro-posées
sont :(notations
del’ouvrage
de NI. L. deBroglie :
L’électron
magnétique). L’équation (8)
diffère de cellede
Dirac,
en ce sens que ses solutions~’,~ s’expriment,
comme en
(5 ter),
en fonction des solutions~~~
parles relations
-Le
quadrivecteur
p,qui
necomporte que
des termes de laforme §1 ~l
n’est pas altérélorsqu’on
remplace
lesrf k
par les~’,,.
Tous les résultats
expérimentaux
queprévoit
la théorie de Dirac sont doncégalement
prévus
parl’équation (8).
Toutefois,
il y a lieu d’examinerplus
attentivement les niveauxquantifiés d’énergie.
Pour en faire lecalcul,
parexemple
dans l’atomed’hydrogène,
onparticularise
l’observateur,
defaçon
à éliminer duquadrivecteur potentiel
tous lestermes
qui
donneraient lechamp magnétique,
et àne
garder
qu’un
terme depotentiel
électrosta-e2
tique
V = r
dont la détermination n’est connuequ’à
une constanteprès.
Si l’onprend
cette constanteégale
àzéro,
les valeurs propres deséquations
donnentles niveaux relativistes
d’énergie,
Si donc on
reporte,
dans leséquations (8),
lepotentiel
V avec la mêmedétermination,
les niveauxquantifiés
d’énergie
se trouvent tousdécalés,
par l’introduction de la constante arbitraire ji, d’unemême
quantité p
mo c2. Aucuneexpérience
(poten-tiels d’ionisation ou derésonance)
nepermet
de trouver une valeur absolue pour V ni pour E.Pour continuer à dire que les niveaux relativistes
d’énergie
sont donnés par les valeurs propres deséquations
deDirac,
il faut modifier la convention etdéplacer
de laquantité
soit la détermi-nation arbitraire dupotentiel électrostatique
V,
soit les valeurs propres trouvées pourl’énergie.
6. Conclusion. -
Nous avons ainsi montré que
248
quantique pouvaient
être retrouvés par un ensemblede
règles
différentes desrègles
classiques
de laMécanique
ondulatoire. Cette« para-mécanique
ondu-latoire »comportant
une constantearbitraire,
coïncide avec laMécanique
ondulatoireclassique
chaque
foisqu’il
y a lieu deprévoir
lesgrandeurs
physiquement
accessibles,
à savoir : les niveauxd’énergie,
lesfréquences
émises lors destransitions,
la
longueur
" d’onde ),== 2013?
et la vitesse du fluidemv
de
probabilité.
Elle en différelorsqu’elle prévoit,
pour lafréquence )
et la vitesse dephase
V,
gran-deurs inaccessibles à
l’expérience,
des valeurs arbi-traires.L’emploi
de cette «para-mécanique
>a n’est pas àconseiller,
du fait de sacomplication
inutile. Maisle fait
qu’elle
estpossible
prouve que nous devonsconsidérer v au même titre que le
potentiel-vecteur,
le mouvement absolu ou lapermutation
de deuxparticules
de même nature, comme un inobservable.SUR LES
PROPRIETÉS OPTIQUES
DES COUCHESMÉTALLIQUES
MINCES. 1 Par N. CABRERA.Docteur ès Sciences.
Bureau International des Poids et Mesures.
Sommaire. - Les couches
métalliques minces (transparentes) se séparent en deux groupes : couches
épaisses continues et couches très minces granulaires. Les propriétés optiques des premières doivent être
un prolongement de celles du métal massif; l’auteur discute les mesures de Krautkramer [1] sur des couches de Ag et Au. Pour le Ag on trouve sensiblement les mêmes caractéristiques que pour le métal massif, en particulier le nombre n d’électrons libres par atome est ~ 1 ; pour le Au, pour lequel les
mesures sur le métal massif ou opaque ont donné n = 0,75, les couches minces conduisent à n ~ 1, en
meilleur accord avec la théorie électronique du métal Au. Il est donc nécessaire de refaire des mesures avec des couches opaques de Au. Une publication ultérieure étudiera les propriétés optiques des couches
granulaires.
Introduction. - Les couches
métalliques
minceset leurs
propriétés
ont étél’objet
de nombreuxtravaux récents.
Lovell,
Appleyard
et autres[2]
ont mesuré la conductibilitéélectrique
des couches minces desmétaux alcalins entre
64°
K etgoo
K dans desconditions
expérimentales remarquables.
Atempé-rature constante, et au-dessus d’une certaine
épais-seur
critique,
les couches sont stables et continueset
présentent
une conductibilitésensible;
au-dessous,il se
produit
desfissures,
le métalayant
tendance às’agglomérer
engrains,
la conductibilité diminueet devient nulle. Pour les couches continues ils ont
interprété
leurs résultats en admettant unedimi-nution du libre parcours moyen des électrons due
aux collisions
inélastiques
sur lesparois,
hypothèse
introduite
déjà
par J.-J. Thomson[3].
En ce
qui
concerne lespropriétés optiques,
on n’apas encore
fait,
à maconnaissance,
d’expériences
analogues.
Néanmoins,
les métaux noblesAg
et Au ont été étudiés à latempérature
ambiante etau-dessus par Krautkramer
[1]
assezsoigneusement,
quoique
seulement dans lespectre
visible;
cesexpériences
permettent
aussi deséparer
les couchesen deux groupes bien
distincts,
l’uncorrespondant
aux couches
épaisses
etcontinues,
l’autre aux couchestrès minces formées de
grains indépendants.
L’exis-tence de ces
grains
a été d’ailleurs confirmée parl’observation directe au
microscope électronique [4].
L’épaisseur critique,
séparant
les deux groupes, estdifférente d’un métal à
l’autre,
et d’autantplus
grande
que latempérature
estplus
élevée.Les
propriétés optiques
des couches continues doiventpouvoir s’interpréter
dans le cadre de lathéorie
électronique
des métaux, en yajoutant
l’hypothèse
de J.-J. Thomson. Nous nous proposonsdonc,
après
avoir résumé l’état actuel de la théoriedes
propriétés optiques
du métal massif(Chap.
I),
de discuter les résultats des mesures de Kraut-kramer sur les métaux
Ag
et Au en couche continue(Chap.
II).
Dans un dernierchapitre, qui
serapublié
plus
tard,
nous étudierons lespropriétés
optiques
des couchesgranulaires, qui
doivent êtreenvisagées
d’un
point
de vue différent.I.
Propriétés
optiques
des métaux massifs[5].
- Soit K la constante