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Pourquoi nous refusons de participer à l'expérimentation du livret de compétences et de connaissances.

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Academic year: 2021

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Pourquoi nous refusons de participer à l'expérimentation du livret de compétences et de connaissances.

Argumentaire du collège Collège Jacques Brel, 27210 Beuzeville.

Le 10/01 : 13 professeurs présents ont refusé de prendre part à l'expérimentation.

Le 11/01 : 6 professeurs présents ont adopté la même attitude.

Ces professeurs ont tenu à exposer les raisons de leur décision et ont formulé un certain nombre de questions.

Nous nous demandons quel est l'intérêt d'un tel livret pour l'élève.

Nous nous interrogeons sur ce que le livret apportera de plus par rapport aux évaluations classiques ? (bulletins). Nous évaluons déjà nos élèves en tenant compte des programmes et nous percevons le livret comme une atteinte à la liberté pédagogique.

L'élève est un être vivant, fluctuant, par conséquent une compétence ou une connaissance validée à un instant précis ne sera plus obligatoirement maîtrisée quelques temps plus tard ; nous en faisons l'expérience tous les jours.

Il est évident que nous passerons davantage de temps à évaluer et à constater y compris en présence des élèves. Cela se fera au détriment des élèves les plus en difficulté, qui eux ont besoin de temps d'enseignement.

Quand aura lieu la validation ? L'acquisition des connaissances et des compétences se fait sur le long terme.

Nous n'aurons pas le droit d’utiliser le livret lors des conseils de classe, mais les parents pourront s'en servir pour appuyer un passage dans le niveau supérieur, en lycée général... voire demander pourquoi telle compétence ou connaissance n'est pas validée, de justifier de tout ce que nous aurons mis en œuvre pour sa validation... L’UTILISATION est très floue.

C'est la porte ouverte à la remise en cause d'un enseignant qui aura validé une compétence ou une connaissance une année antérieure et qu'un autre enseignant une autre année n'estimera pas acquise.

Le livret a été rédigé sans consultation des enseignants. Des expériences passées (consultation Bayrou) nous font fortement douter de la réelle prise en compte des remontées attendues. En outre le délai très court prévu pour l'analyse de ces réponses nous conforte dans ce doute.

Les items ne sont pas lisibles par tous les parents.

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Comment ont été choisis les collèges expérimentateurs ? Comment ont été distribués les deux livrets A et B ?

Comment expérimenter ce livret en cinq semaines, les premières remontées étant attendues en mars ? En quoi sera-ce le reflet du travail qui nous attend réellement

?

Quels seront les horaires et la rémunération attribués aux professeurs principaux chargés de renseigner le livret ?

Les items proposés sont réducteurs. Encore un nivellement par le bas ?

Nous estimons que ce livret ne colle absolument pas à la réalité de l’enseignement (élèves et enseignants). Il est démagogique et ouvre complètement la porte à une

“bouc-émissarisation” de l'enseignant. L’enseignant est chargé de l’instruction des élèves. Pourquoi ne pas évaluer la compétence des parents à tout mettre en œuvre pour que leur enfant ait toutes les chances de réussir ? Cela fait partie de l'éducation que chaque parent est censé donner à son enfant.

Nous nous sentons méprisés, réduits à l'état de machines qui ne pourront plus préparer efficacement nos cours puisque notre temps sera dédié à l'évaluation et le constat sans remédiation efficace possible.

Actuellement les moyens nécessaires à la prise en charge des élèves en difficultés sont très nettement insuffisants. Rien ne semble prévu pour les augmenter. Nous nous interrogeons donc : comment remédier concrètement aux lacunes des élèves avec des classes chargées et hétérogènes ? Comment mettre en place des PPRE à l’intérieur de nos cours ? Comment faire progresser un élève sur deux fois 6 séances ? Que faire avec des élèves réfractaires à tout effort ?

- Il nous semble que la surcharge de travail engendrée dont il n'est aucunement fait

mention risque de décourager une grande partie des collègues qui risquent de ne plus

souhaiter assurer la fonction de professeur principal.

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