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Sur la masse et la mobilité de l'ion positif d'une flamme

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00242560

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242560

Submitted on 1 Jan 1912

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Sur la masse et la mobilité de l’ion positif d’une flamme

G. Moreau

To cite this version:

G. Moreau. Sur la masse et la mobilité de l’ion positif d’une flamme. Radium (Paris), 1912, 9 (8),

pp.273-276. �10.1051/radium:0191200908027300�. �jpa-00242560�

(2)

MÉMOIRES ORIGINAUX

Sur la masse et la mobilité de l’ion positif d’une flamme

Par G. MOREAU

[Université de Rennes.2014Laboratoire de Physique1.]

1. Il est possible de déterminer la masse de l’ion

positif d’une flanlme par le procédé que j’ai applique

intérieurement à l’étude de l’ion négatifs Il consiste

à faire diffuser les ions d’une flamme A chargée de

vapeur saline vers une autre flamme pure h, séparée

de la première par une toile métallique (fig. 1). Un champ électrique X les recueille et du courant trans- porté on déduit la vitesse d’agitation eu ensuite la

masse par la loi d’égale répartition de l’énergie lnolé-

Fig. 1

culaire. Les mesures donnent en même temps la mobilité.

L’étude est plus délicate pour les ions positifs que pour les ions négatifs, car les premiers sont plus

lourds que les seconds et diffusent moins vite. En outre, dans la flamme Fui, avec une cathode de platine

1. rn mémoire plus détaillé paraîtra dans les Au na les de Chimie et Physique.

2. Annales de Chimie et Physiquc 1909), Le Itnfiiii>11. 7 ltil(1 70-74.

C opposée o la toile métallique, la chute de potentiel qui fournit le champ X, est presque complètement

localisée à la cathode de sorte qu’au ;voisinage de la

toile métallique, le champ est très faible et l’cntraî-

nement des ions insignifiant. Cette difficulté, la plus importante, est éliminée par l’enij>loi d’une cathode l’ecouverte de chaux, qui rend uniforme le champ

dans la flamme B et permct une mesure précise du

courant de diffusion.

Le dispositif’ expérimental est le suivant (fig. ),

Deux flalnnlcs de brûleurs Bunsen de mêmcs dimensions brûlent au contact de la toile métallique

T dont les mailles ont 2 millimètres de côté. Dans la flamme _1, on peut pulvériser une solution saline alcaline ou alcalino-terreuse. Un faible champ élec- trique Y assure la constance de la densité des ions

positifs au voisinage de T : ceux-ci diffusent dans la llamme B on se trouve la cathode de platine C recou-

verte d’un léger dépôt de chaux. Une différence de

potentiel V étable entre T et C donne le champ X qui cntrahic les ions et transporte le courant qu’on

mesure avec le galvanomètre (i.

La catllode sensibilisée C émet des corpuscules qui,

dans la flamme B, régularisent le champ. On peut

Fig.2.

s«en assurer en étudiant la distribution des potentiels

avec un ni fin de platine f, en communication avec un électromètre, qu’on déplace entre ’a toile T et la cathode C à mi-hauteur de celle-ci. Les observations sont résumées par les de la -2. Celle-ci

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0191200908027300

(3)

274

sont construites en portant en abcisses les distances

en millimètres du fil à la toile métallique, en ordon-

nées les potentiels, celui de la cathode étant pris égal

à 0 et celui de l’anode à l’unité. Ces courbes sont

valables pour les valeurs de V comprises entre 50 et

500 volts.

(03B1) Flammes A et B pures.

(l) Cathode C nue.

(2) Cathode C recouverte de chaux.

(B) Flamme A chargée de sel. La cathode C est recouverte de chaux.

(5) Dans A, on vaporise un sel de sodium.

(4) Dans A, on vaporise un sel de potassium.

(5) Dans A, on vaporise un sel alcalino-terreux

(Ba, Sr, Ca).

En comparant a la courbe I , les courbes 2, 5, 4, 5

on constate que la substitution d’une cathode sen- sible à une cathode nue diminue la chute de potentiel cathodique et accentue la chute de potentiel anodique.

Dans la plus grande partie de la flamme, le champ

devient uniforme.

Si V = la différence de potentiel entre les denl

électrodes distantes de d,

X

=

le champ dans la région moyenne uniforme de la flamme,

X1 = le champ moyen dans la région anodique, au voisinage de la toile métallique.

On pose :

Pour d = 2 cm., les coefficients a et b ont les valeurs suivantes :

et les formules 1 donnent les champs en volts : cm.

La distribution des températures dans la flamme B

est déterminée avec un couple thermo-électrique

-

au voisinage de la toile T la température moyenne est

1250° absolus, elle s’élève à 1400° absolus dans la

région de champ uniforme.

2. Calcul du courant de diffusion.

-

Grâce à la cathode sensible un clamp moyen notable l, est établi

au voisinage de la toile métallique et suffit à entrainer

les ions positifs qni sont lancés de la flamme A en

raison de leur agitation moléculaire. Le calcul du cou- rant correspondant se fait aisément.

Si on compare la courbe 2 à l’une des courbes 3, 4, 5

on remarque que l’apparition des ions positifs dans

la flamme B atténue la chute de potentiel anodique et

accentue la chute cathodique. L’accroissement du courant observé est surtout dù li l’émission corpus- culaire qui accompagne le relèvement cathodique,

puisque les ioiis négatifs d’une flamme sont beaucoup plus rapides que les ions positifs.

Dans la région anodique soit :

N la densité des ions positifs diffusés, Kt leur mo- bilité, Xt le champ moyen calculé par la formule 1.

Dans la région uniforme de champ X, soit :

n l’accroissement de densité des ions positifs qui

est aussi celui des ions négatifs en raison de l’unifor- mité du champ.

lÉ la mobilité positive, Ko et e la mobilité et la charge d’un ion négatif.

i l’accroissement du courant par unité de surface.

On a, en négligeant la recombinaison toujours

f a ible ’ .

car le courant i est surtout transporté par les ions

négatifs.

La valeur de N se calcule ainsi : P ions positifs sont

lancés par seconde et unité de surface dans la flamme B,

venant de A, en vertu de l’agitation moléculaire. In- versement u N vont de B vers A dans les mêmes con-

ditions. D’après un calcul antérieur (Le Radiurn, loc.

cuit.).

1l

=

la vitesse d’agitation des ions positifs au vomi- sinage de l’anode.

La toile métallique découvre entre ses mailles par em2, une surface utile de 0,6 cm’. En écrivant que les ions dinusés sont entraînés par le champ X1

il vient :

Un calcul simple montre qu’on peut négliger les

ions qui sont retenus par l’action électrostatique des

mailles de la toile.

La formule 2 suppose immobiles les gaz de la flamme B. Il y a lieu de tenir compte de la vitesse d’entraînement za de ceux-ci. La trajectoire d’un ion positif qui part du point Ai le plus bas du champ est

sensiblement une droite A,C, (fig. 1) et la surface

utile S1 de la cathode est, si S est sa surface totale et h Fa hauteur :

d‘où le courant total 1

1 == S1 i

1. MOREAU. Annales de Chimie et Physique. 1911.

(4)

Onpose:

avec les formules précédentes, il vient :

où 1- est la différence de potentiel établie entre la

toile T et la cathode C.

La formule 7 donne l’accroissement du courant à

travers la flamme B, lorsqu’on vaporise une solution

saline dans la tlamme A. Elle est complètement véri-

fiée par l’observation. Voici deux exemples : V est exprimé en volts, 1 en divisions galvanométriques,

chacune correspond â 5 micro-ampères.

lel exemple.

-

On vaporise dans A une solution

aqueuse normale de carbonate de sodium.

2e exeiiiple.

-

On vaporise dans A une solution

aqueuse normale de chlorure de strontium.

Masse et mobilité de l’ion positif.

-

L’ob-

servation du courant 1 pour différentes valeurs de V, donne les grandeurs (ù, B et A de la formule 7. On a

ainsi le rapport 8 = B A, et la mobilité et la vitesse moyenne d’agitation u de l’ion positif.

D’après les formules 6 :

Ou a, b sont les coefficients des formules 1. D’ail- leurs Ki, mobilité de l’ion positif au voisinage de la

toile métallique, diffère peu de K, mobilité au milieu de la flamme, On peut écrire d’après (5)

Voici les résultats relatifs aux différentes sels

11 est exprimé en cm/sec, K en cm,-sec-Volt.-com.

La moyenne des mobilités pour 1400° est K = 12 cm ;

d’après le degré de précision des mesures elle a la

même i,aleur quelles que soient la nature du sel et

la concentration.

En 1905 (Annales de Physique et C/zilnie), j’ai

trouvé pour la mobilité de l’ion ii 1650° 80 cm. qlll, comparé à la valeur actuelle, indique une variation

assez rapide avec la température.

-

Lusby (Plzil.

Mag., 1911) observe une variation plus rapide. A 1950°,

il donne 550 cm., a 1300°, 42 cm, 5. A 1150°, il

trouve 12 cm, 2 pour les sels alcalins et 6 cm,2 pour les sels alcalino-terreux, je n’ai pas observé de diffé-

rence entre les deux espèces de sels, différence qui ne s’expliquerait guère, si l’on considère la masse des ions.

La moyenne de la vitesse d’agitation u est 2,2 104

cm. sec.

--

elle est indépendante de la nature du sel et de sa concentration. La masse de l’ion se calcule par la formule qui exprime l’égale répartition de 1"éner-

gie moléculaire dans la flamme B. (Radium, loc. cit.)

La niasse de l’ion positif qui provient d’une vapeur saline est, entre 1250° et 1400°, environ 8. J 0-22 gr.

Elle est indépendante de la nature et de la concen-

tration du sel vaporisé.

Si on considère l’ion comme formé de molécules salines retenues par attraction autour d’un centre positif,

il est constitué par un assemblage de 5 à 10 molécules

suivant le sel. On conçoit alors que la mobilité ne varie pas avec celui-ci. L’ ion négatif a une masse beaucoup plus petite; j’ai trouvé (Radiunz, Io(-. cit.)

110-23 gr., c’est-à-dire qu’il est intermédiaire entre le

corpuscule et l’aloiiie d’hydrogène. Il ne serait pas un édifice invariahle, mais à la suite des chocs avec les molécules de la flamme et du sel, s attacherait une ou

plusieurs molécules qu’il conserverait pendant quel-

quels libres parcours, pour les abandonner après un

choc plus violent et effectuer ensuite des parcours à

l’état de corpuscule. Il n’est sûrement pas toujours un

(5)

276

simple corpuscule, comme r ont afnrmé plusieurs

auteurs.

Dans un mémoire publié aux Annales due Physique

et Chinz ic en 1906, j’ai inditlué les Il10)Jilités des ions obtenus avec les vapeurs salines pour des températures conlprises entre 288° et 443° absolus. Avec le chlo-

rurc de potassium, elles varient entre 0,013 cm et 0 , -)9 cm .

J’ai montré qu’ils sont formés de molécules salines agglomérés dont le nombre décroit â mesure que la

température s’élève. On peut suivre les variations de leur masse avec la tempurature par le raisonnement suivant : la mobilité d’un gros ion de rayon 1’t est inversement proportionnelle au nombre de chocs qu’il reçoit par seconde de la part du nlilieu environnant, c’est-à-dire au nombre N de molécules par cm3 du gaz ambiant, à la vitesse moyenne d’agi tation Il de ce

gaz et au carré du rayon B. Or N est inverse de T, 11

proportionnelle à T 2. nn peut écrire :

où lI est la massue de l’ion.

Si pour T

=

1400° on donne à )1 et K les valeur

précédentes, on calcule ç, d’où la valeur d2 )1 1»ur les

températures plus basses. On trouve ainsi :

L’ion comptant à 1400°, 5 à 10 molécules de sel,

en retient jusqu’à 70 000 à 15- centigr. A- très haute température, vers 1900°, il serait réduit à une seule molécule ou au métal du sel.

[Manuscrit reçu le 9 aoiit d9i2].

Sur la période du radiothorium et le nombre des particules 03B1

données par le thorium et ses produits

Par May Sybil LESLIE

[Laboratoire de Physique.

2014

Université de Manchester.]

A la fin d’un mémoire sur le thorium et ses pro- duits de désagrégation i, l’auteur a donné quelques

chiffres indiquant qu’on doit peut-être atlribuer au

radiothoriuln une période beaucoup plus courte que deux ans. Cependant, on avait prolnis une investiga-

tion plus soignée, et c’est l’objet de cette note de

communiquer les résultats de ce nouvel examen.

Comme source de thorium on s’est servi d’un échantillon de tliorite tout à fait différente. Ce miné- ral était plus riche que l’autre, donnant par la mé- thode d’analyse, par l’eau ox-vgénée décrite dans le

premier mémoire, 56,:) pour 100 d’oxyde de thorium.

S’il y avait de l’uran111 dans la thorite il faudrait

qu’il s’y trouvât en quantité négligeable, 8 nlâr de minéral n’un montrant rien par le ferro-cyanure de potassium. en peu de l’oxyde, préalablement privé du

lnésathorium à l’aide de nombreuses précipitations par

l’ammoniaque, était étalé sur une plaque et enfermé

sous du mica pour empêcher la perte de l’émanation.

Après deux mois environ, quand la montée d’acuité par suite de la follllatlon du thoiinm X fut finie, et

que la diminution due à la destruction du radiotho- riuln fut commencée, on faisait de temps en temps des mesures de l’activité pendant une période de six

1. Mlle LESLIE. Le Radium. 8 1911) 336.

ou sept mois. La grandeur de la chute de l’activité

du radiothorium fut un peu masquée par le radiotllo- rium fraîchement formé par suite de la nouvelle pro- duction du mésothorium. Il faut aussi attribuer une

petite quantité d’activité constante au thorium lui- même. Correction faite pour ces deux causes pertur- batrices, la courbe de décroissance trouvée pour le radiothorium indique une période de 710 jours,

valeur qui s’accorde assez bien avec celle de deux ans

trouvée par M. Blanc’.

Ilans le mémoire précédent la justification princi- pale pour l’attribution au radiothorium d’une période plus courte resta sur la différence entre l’activité maximum de l’oxyde de thorium, calculée de I*acti- vité de la thorite, et l’activité de l’oxyde trois mois après sa séparation du minéral. En regardant la courbe y dessinée on peut remarquer que les loga-

rithmes des valeurs obtenues, en suivant encore plus

loin l’activité de cet oxyde, ne se trouvent pas sur la même ligne droite. Néanmoins, quelques détermina-

tions faites u la hàte pour examiner un peu l’espace

de trois mois se sont accordées apparemment avec la période courte. Le nombre de particules x nécessaire

pour expliquer cette haute activité du thorium dans

1 BLANC, Phys. Zeitsche.. (1907 321.

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