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I/ la bipolarisation des relations internationales dans un contexte de guerre froide

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(1)

Chapitre 2 Une nouvelle donne géopolitique :

bipolarisation et

émergence du tiers-monde

P

I/ la bipolarisation des relations internationales dans un contexte de guerre froide

En quoi la guerre froide divise-t-elle en profondeur le continent européen dès 1947 ?

(2)

La bipolarisation du monde qui se met en place après la seconde guerre mondiale est une des conséquences de la Guerre Froide qui oppose deux grandes puissances alliées contre le régime nazi : l’URSS et les Etats-Unis.

Ces deux Etats disposent de vastes territoires et de moyens (économique, humain et militaire)

importants dans un monde qui se reconstruit. Surtout, ils proposent chacun des idéologies

incompatibles fondées sur des systèmes économiques antinomiques.

(fiche activité 2)

(3)

On parle de bipolarisation car chaque adversaire attire dans sa sphère d’influence les autres

pays, dans l’Europe libérée mais aussi dans les nouveaux états nés de la décolonisation. Le

monde semble coupé en deux blocs.

(fiche activité 5)

(4)

L’expression « guerre froide » est utilisé en octobre 1945 dans l’essai You and the Atom Bomb (Vous et la

bombe atomique) de George Orwell. Dans son ouvrage, il réfléchit à l’impact géopolitique de l’arme

nucléaire dans les relations internationales. Le terme est ensuite repris par le journaliste américain Walter

Lippman dans une série d’articles sur la « cold war ».

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Dès 1949, les deux puissances disposent de l’arme nucléaire : toute guerre directe pour régler les oppositions est à éviter car chacune serait menacée. Le conflit est donc « indirect » entre les deux grands.

Mais il n’exclut pas les guerres périphériques par alliés interposés. Différents moments de

« réchauffement » menacent les équilibres. La guerre se veut aussi idéologique et économique.

(fiche activité3)

(6)

Si la date de début du conflit est discutée car les prémisses se font sentir dès les accords de Yalta et qu’en 1946, Churchill évoque un « rideau de fer » qui s’abat sur l’Europe, le blocus de Berlin est le symbole des crispations entre les deux grands.

La Guerre froide s’achève quand l’un des deux adversaires perd ses capacités à imposer son modèle et se disloque : après la chute du mur de Berlin, en 1989, l’URSS disparait en 1991.

C’est officiellement la fin de la bipolarisation.

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A/ LA BIPOLARISATION DEBUTE EN EUROPE

▪ Quelles sont les raisons de ces divisions ?

▪ Quelles sont les fondements des deux modèles

idéologiques qui se dessinent ?

(8)
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CONFERENCE DE YALTA (février 1945)

Sur la caricature, Etats-Unis, URSS mais aussi Royaume-Uni, les grands vainqueurs de la guerre, sont au chevet du monde qu’ils « libèrent » ensemble. La défaite de l’Allemagne et de ses alliés semble inéluctable.

Staline prend le pouls d’un monde qui semble se remettre difficilement de ces années de guerre.

Du 4 au 11 février 1945, Winston Churchill, Joseph Staline et Franklin D.

Roosevelt se réunissent à Yalta, au bord de la mer Noire, en Crimée. Les États-Unis obtiennent de l’URSS son entrée en guerre contre le Japon et Roosevelt voit aboutir le projet de l'Organisation des Nations unies (ONU), qui sera créée le 25 avril 1945. Les contemporains perçoivent ainsi la conférence de Yalta comme un des symboles de la Grande Alliance et une tentative pour (re)organiser le monde sur une base de coopération.

Cependant, si les 3 grands prennent la pose, les tensions existent déjà et dans les coulisses la situation est moins lisse

(10)
(11)

Les Alliées ont été obligés d’accepter l’influence de l’URSS dans les territoires libérés par les chars soviétiques, en Europe de l’Est.

Sur la caricature, Staline est présenté comme le vainqueur. Il a gagné la pile ‘Europe » et prend également « la Chine » et

« l’Inde».

Dans les faits, l’Armée Rouge contrôle l’Europe de l’Est (la Pologne, la Hongrie, la Roumanie, la Tchécoslovaquie, la Bulgarie, la Yougoslavie et l’Albanie deviennent des démocraties populaires ou des satellites de l’URSS). Les soviétiques ont étendu leur influence sur la Mandchourie et occupent le Nord de la Corée depuis leur intervention dans le Pacifique.

Le dessinateur, américain, dénonce l’expansionnisme soviétique décrit comme agressif et sans respect des partenaires. Il confirme ainsi les craintes de Churchill (représenté par l’homme à la pipe) et on note le regard perplexe et suspicieux de l’oncle Sam, représentant les Etats- Unis.

Il ne s’agit désormais plus de s’unir pour vaincre le nazisme, mais de préparer l’après-guerre et à se diviser le « butin ».

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CONFERENCE DE POSTDAM (juillet 1945)

C’est dans ce contexte que se tient la conférence de Postdam. Harry Truman remplace Franklin D.

Roosevelt, décédé le 12 avril 1945. Clement Attlee prend la tête de la délégation britannique après la défaite de Churchill aux élections législatives en juillet. Seul Joseph Staline participe en personne à toutes les conférences interalliées .

Dans l’attente des traités de paix, les Anglais et les Américains acceptent provisoirement les annexions soviétiques ainsi que les nouvelles frontières fixées à la ligne Oder-Neisse. Les accords de Potsdam entérinent aussi les gigantesques transferts de populations.

(13)

https://www.youtube.com/watch?v=k1U80fbBPrE

(14)

« De Stettin sur la Baltique à Trieste sur

l’Adriatique,

un rideau de fer

s’est

abattu sur le continent. Derrière cette ligne se trouvent toutes les capitales des anciens Etats

d’Europe

centrale et orientale. Varsovie, Berlin, Prague, Vienne, Budapest, Belgrade, Bucarest et Sofia, toutes ces villes célèbres et leurs populations sont désormais dans ce que

j’appellerais

la sphère

d’influence

soviétique, et sont toutes soumises, sous une forme ou une autre, non seulement à

l’influence

soviétique mais aussi au contrôle très étendu et dans certains cas croissant de Moscou.»

Extrait du discours de Fulton de Winston Churchill, le 5 mars 1946

A partir de 1946 l’URSS n’est pas encore un ennemi mais n’est déjà plus un allié. Churchill hésitait à accorder une zone d’occupation en Europe à Staline car pour lui c’était faire cadeau d’une sphère d’influence à l’URSS. Ses doutes se confirmèrent après Yalta. La

« Grande Alliance » est rompue car le pacte de liberté et de valeurs communes établit pendant la Seconde Guerre mondiale est rompu par les soviétiques selon le 1er ministre britannique.

L’URSS est resté un régime totalitaire qui impose sa vision dans les pays libérés par l’Armée rouge. L’un de ses outils est le Kominform qui regroupe tous les partis communistes de la planète sous la houlette du Parti Communiste de l’Union Soviétique (PCUS) Ce dernier est quasiment le seul parti autorisé et ses « petits frères » d’Europe de l’Est,Auss i se développe l’idée que Moscou décide de tout.

Quelle analyse Winston Churchill fait-il de la situation géopolitique mondiale moins d’un an après la fin de la Seconde Guerre mondiale ?

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La Pologne que la Hongrie, la Roumanie ou encore la Tchécoslovaquie tombent de manière plus ou moins brutale, dans le giron soviétique.

Rappelez vous ! Le coup de Prague !

la Yougoslavie se libère d’elle-même sous l’égide de Tito et devient d’elle-même communiste

La Grèce qui a été évacuée en catastrophe par les Nazis est au cœur des négociations. En effet, la Grèce c’est Chypre et la Crète, qui ouvrent sur la route des Indes et surtout le canal de Suez essentiels pour les Anglais.

Progressivement, les leaders des partis non- communistes sont écartés, soit par discréditation ou intimidation, soit par des procès politiques suivis d'emprisonnement voire d'exécution.

Trois ans suffisent à l'URSS pour mettre en place des démocraties populaires dirigées par les partis communistes.

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« Interdiction d’entrer par ordre de Joe», Joe est Joseph Staline

Les informations officielles sont filtrées. Les Soviétiques contrôlent leur zone comme une zone militaire. On y rentre difficilement : les autorités politiques polonaises en exil à Londres pendant la guerre n’ont pas reçu des Soviétiques l’autorisation de rentrer dans leur propre pays. Des disparitions suspectes, des exécutions, des relégations s’accumulent.

Le Premier ministre Churchill essaye de soulever le rideau de fer qui coupe désormais l’Europeen deux.

Caricature du britannique Illingworth, parue dans le Daily Mail (Londres), le 6 juin 1946

Europe de l’Ouest toujours en ruine. Europe de l’Est sous contrôle

communiste (drapeau) en développement. Les cheminées montrent l’industrialisation.

L'Europe est confrontée à de graves pénuries alimentaires et doit maintenir des systèmes de rationnement. Elle est également en manque de dollars, ce qui limite fortement ses importations en produits d'équipement civil et militaire. Les échanges commerciaux intereuropéens sont ralentis notamment par

le manque de devises. L’expression « rideau de fer » est utilisée

pour la première fois par l’écrivain russe V. Rozanov dans son livre Apocalypse de notre temps (1918), puis par la politicienne britannique Ethel Snowden dans son livre Through Bolshevik Russia (1920). Churchill l’a rend populaire lors de son discours de Fulton , en mars 1946 quand il pressent la bipolarisation et inaugure la guerre froide. Sans la savoir il donne naissance au concept

« Est »/ »Ouest ».

Un rideau de fer

C'est une métaphore (ce n’est pas un vrai rideau), mais ce rideau de fer a aussi une réalité matérielle, pour empêcher l'exode vers l'ouest, sous la forme de lignes de barbelés électrifiés, de miradors ou de champs de mines. Il trouve son expression la plus radicale dans le mur de Berlin, construit à partir de 1961

(17)

https://www.youtube.com/watch?v=UQcKMxpU2bQ

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(19)

Les deux documents, objet de cette étude, sont deux extraits de discours prononcés en 1947, au début de la Guerre froide.

Le premier, connu sous le nom de

« doctrine Truman », est prononcé le 12 mars, devant le Congrès américain, par le président des Etats- Unis Harry Truman.

Le second, connu sous le nom de « doctrine Jdanov », est prononcé le 22 septembre, devant les responsables de tous les partis communistes européens, par le chef du PCUS Andreï Jdanov.

Ces deux doctrines, qui proposent deux grilles de lecture antinomiques du monde, s’opposent en tout point : la

« doctrine Truman » affirme que le « camp du mal » est le camp soviétique ; alors que la « doctrine Jdanov » prétend au contraire que le « camp du mal » est le camp américain ; dans les deux cas, cependant, il s’agit de doctrines de propagande.

Si on enlève le langage diplomatique, ce texte est d’abord un message clair adressé à l’URSS : depuis 1945, les Soviétiques imposent par la force le système communiste dans les pays qu’ils contrôlent. Les USA ont décidé de s’y opposer.

En anglais, la politique de Truman a été nommée la politique du containment que l’on traduit en français par endiguement (bâtir une digue pour empêcher l’expansion du communisme), en Europe d’abord, mais aussi dans le monde. les deux hommes s’opposent sur leur conception de la liberté. Liberté individuelle chez Truman, fondement de la démocratie, contre liberté des peuples chez Jdanov, ce qui permet à ce dernier de ne pas évoquer le système totalitaire.

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Discours du président américain Truman devant les deux chambres du Congrès américain, 12 mars 1947

« Récemment, des régimes totalitaires ont été imposés contre leur volonté aux peuples d’un certain nombre d’Etats. Le gouvernement des Etats-Unis n’a cessé de protester contre la contrainte et les intimidations commises en Pologne, en Roumanie et en Bulgarie, qui contreviennent aux accords de Yalta.

[...] A l’heure actuelle de l’histoire mondiale, presque chaque nation doit choisir entre deux modes de vie alternatifs. Trop souvent, pourtant, ce choix ne se fait pas librement. Le premier mode de vie repose sur la volonté de la majorité et il est caractérisé par des institutions libres, un gouvernement représentatif, des élections libres, des garanties assurant la liberté individuelle, la liberté de parole et de religion, et l’absence de toute oppression politique. L’autre mode de vie repose sur la volonté d’uneminorité imposée par la force à la majorité.

Ils’appuie sur la terreur etl’oppression,une presse et une radio contrôlées, sur des élections truquées et la suppression des libertés personnelles.

Je crois que la politique des Etats-Unis doit consister à soutenir les peuples libres qui résistent à des tentatives d’asservissement par des minorités armées, ou à des pressions venues de l’extérieur. Je crois que nous devons aider tous les peuples libres à déterminer eux-mêmes leur destin. Ce que j’entends par un tel soutien, c’est essentiellement une aide économique et financière qui constitue la base de la stabilité économique et d’une vie politique cohérente. »

La doctrine Truman est articulée autour de trois idées principales : la défense du modèle américain ; la critique du modèle soviétique ; et, enfin, les moyens de lutter contre la diffusion du modèle soviétique.

- la défense du modèle américain. Une démocratie libérale, conformément aux accords de Yalta : élections libres, multipartisme.

- une critique du modèle soviétique. Ce dernier est décrit comme une dictature, puisqu’« il s’appuie sur la terreur et l’oppression ». Il reprend le qualificatif

« totalitaire ».Truman pense ici notamment la Pologne, la Roumanie et la Bulgarie, convertis au communisme contre leur volonté.

- solutions. Truman propose un endiguement de l’expansion communiste (

« containment »). Pour cela il propose une aide économique plutôt que militaire. Trois mois plus tard, le 5 juin 1947, cette promesse se concrétise avec le plan Marshall : 13 milliards de dollars seront versés à tous les pays européens disposés à lutter contre l’expansion du communisme. Tous les pays de l’Europe de l’Ouest,libérés par les Etats- Unis en 1945, accepteront ; tous ceux d’Europe de l’Est,libérés par l’URSS,qui exercent déjà son emprise sur ces derniers, refuseront (mais n’ontpas vraimentd’autrechoix).

- regard critique ? Les Etats-Unis sont les garants d’une démocratie libérale par leur histoire. Dès le XVIIIè siècle, ils font le choix d’un système républicain démocratique. Le multipartisme est respecté et la vie politique s’articule autour des deux principaux partis : le parti républicain et le parti démocrate. Les libertés individuelles sont très importantes (expression, etc). Au niveau économique, le libéralisme est la clé : « laissez- faire ».

Pour autant, cette démocratie est imparfaite en 1947. Les inégalités sont très présentes.

Le pays vit toujours la ségrégation raciale dans les Etats du Sud et les Noirs ne bénéficient pas des mêmes droits que la majorité WASP (White Anglo-Saxon Protestant).

Dans le contexte de la guerre froide, celles et ceux soupçonnés d’être proches des communistes sont exclus (maccarthysme).

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Soutien économique (La misère encourage les

guerres)

=

PLAN MARSHAL

TRUMAN

Démocratie libérale = EUA

Soutien militaire

= OTAN +

OTASE et traités bilatéraux avec leJapon…

Dictature totalitaire = URSS

ENDIGUEMENT

Une organisation économique :

OECE (puis OCDE en 1961)

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Rapport de Jdanov, membre du Comité central et du bureau politique du PCUS, publié après une réunion secrète où neufs partis communistes vont annoncer la fondation du Kominform, oct. 1947

« Plus nous nous éloignons de la fin de la guerre et plus nettement apparaissent les deux directions principales de la politique internationale de l’après-guerre correspondant à la disposition en deux camps principaux des forces politiques qui opèrent sur l’arène mondiale : le camp impérialiste et antidémocratique, le camp anti- impérialiste et démocratique.

Les Etats-Unis sont la principale force dirigeante du camp impérialiste.L’Angleterre et la France sont unies aux Etats-Unis [...].

Le camp impérialiste est soutenu par les pays possesseurs de colonies, tels que la Belgique et la Hollande [...] ainsi que par des pays dépendants politiquement et économiquement des Etats-Unis, tels le Proche-Orient, l’Amérique du Sud, la Chine. Les forces anti- impérialistes et anti-fascistes forment l’autrecamp.

L’U.R.S.S. et les pays de la démocratie nouvelle en sont le fondement [...]. Le camp anti-impérialiste s’appuie dans tous les pays sur le mouvement ouvrier et démocratique, les partis communistes frères, sur les combattants des mouvements de libération nationaux dans les pays coloniaux [...]. Une tâche particulière incombe aux partis communistes frères de France, d’Angleterre, d’Italie et des autres pays. Ils doivent prendre en main le drapeau de la défense nationale et de la souveraineté de leur propre pays. Le but que se donnent les Etats-Unis est l'établissement de la domination mondiale de l'impérialisme américain.

C'est aux partis communistes qu'incombe le rôle historique de se mettre à la tête de la résistance au plan américain d'asservissement de l'Europe. »

La doctrine Jdanov est une réponse à la doctrine Truman. Elle s’articule autour de trois idées principales : la défense du modèle soviétique, la critique du modèle américain, et les moyens de lutter contre la diffusion du modèle américain.

- la défense du modèle soviétique. L’URSS incarne « le camp de la démocratie nouvelle », la seule vraie démocratie, la démocratie populaire, celle qui garantit l’égalité entre tous les citoyens, contrairement à l’ancienne démocratie, la démocratie libérale, celle qui s’accommode des inégalités entre citoyens riches (bourgeois) et citoyens pauvres (prolétaires).L’URSS,pour cette raison, incarne donc le « camp du bien ».

- une critique du modèle américain. Les Etats-Unis sont dénoncés comme étant « impérialiste(s) et antidémocratique(s) ». Impérialistes, parce qu’ilssoutiennent des pays à la tête de grands empires coloniaux comme le Royaume Uni ou la France. On peut aussi y voir la critique de la politique des américains sur leur continent qu’ils considèrent comme leur sphère d’influence (cf. doctrine Monroe) mais aussi,l’influence qu’ils sont en train de développer dans le reste du monde suite à la Libération.

Antidémocratiques car les Etats-Unis soutiennent des opposants àl’URSSen fermant parfois les yeux sur certaines exactions comme en Grèce. Le capitalisme est critiqué car àl’origine d’inégalités.

- Regard critique ? Un seul parti politique est autorisé : le Parti communiste. Aucune critique du régime n’est permise. Les dissidents sont censurés, condamnés au Goulag ou àl’exil.

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Impérialisme

=

Volonté de dominer Soutien aux métropoles coloniales

URSS et ses alliés

= démocraties

populaires

Communisme

=

Le peuple prime Fin des inégalités Jdanov

EUA et ses alliés

=

« Fausse démocratie »

Capitalisme

=

Individualisme et inégalités

Anti-Impérialisme

= Soutien aux mouvements anti-

coloniaux

Soutien militaire

=

Pacte de Varsovie +

Traités bilatéraux avec Cuba, Corée du Nord…

Un outil politique : Komminform

Une organisation économique :

COMECON

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B/ ET ABOUTIT A LA CONSITUTION DE 2 BLOCS

▪ Par quels moyens les deux camps organisent-

ils leurs camps et avancent-ils leurs pions ?

(25)
(26)

La course à l’espace représente la vitrine de la puissance économique et matérielle d’un Etat. Si celui-ci a une avancée technologique c’est probablement car il en a les moyens humains, économiques, matériels. Cela signifie également qu’il s’inscrit dans la modernité.

Ainsi, la conquête spatiale est une façon d’imposer pour l’un et l’autre des deux grands, tout comme la course à l’armement, son idéologie et sa puissance politique.

Etats-Unis et URSS en ont conscience. S’ils se lancent dans une course à l’armement (les

soviétiques ont leur bombe dès 1949), les deux états s’affrontent également par

l’intermédiaire de leurs services secrets. Ainsi, les américains ont pu exfiltrer des

scientifiques allemands vers les Etats-Unis (opération Paperclip) qui les aideront dans leur

projet.

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Le 4 octobre 1957,l’URSS stupéfait le monde en réalisant un exploit technologique et scientifique : la mise en orbite du 1er satellite artificiel dénommé SPOUTNIK.

C’est le point de départ de l’ère spatiale. Cet exploit est mis au service de la propagande soviétique.

La réponse des Etats-Unis est la création de la NASA (National Aeronautics and Space Administration). La course à l’espace est lancée.

(28)

https://youtu.be/XdCEtfb7QKE https://youtu.be/tOgh3H2aLb4

Valentina Vladimirovna Terechkova a suivi un entrainement intensif avant d’être choisie par Nikita Khrouchtchev pour s'envoler vers l'espace à bord de Vostok 6. Elle effectuera 48 orbites autour de la Terre pour une durée de vol de 2 jours 22 heures et 41 minutes ce qui représentait plus que le total des heures de vol de tous les astronautes américains de l'époque !

https://www.youtube.com/watch?v=KszJ_Bz_y4w Iouri Gagarine est le premier Homme à

voyager dans l'espace, le 12 avril 1961, à bord du Vostok, "l'Orient" en russe. La veille du décollage, le taux de réussite du lancement de la fusée, lui, ne dépassait pas les 56 %.

Dans cette course, les Soviétiques continuent leur avance en envoyant les premiers un homme et une femme

dans l’espace. L’URSS affirme ainsi sa puissance scientifique alors que les Etats-Unis sont remis en question

en donnant le sentiment de perdre le combat technologique.

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1961 ? « Notre triomphe dans l’espace est un hymne à la nation soviétique »

(affiche soviétique)

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Couverture de Time Magazine, décembre 1968

En mai 1961, près d’un mois après le vol de Gagrine et le vol orbital de Alan Shepard, le jeune président J. F. Kennedy (1961- 1963) fraichement élu, s’adresse au congrès et évoque dans son discours « une nouvelle frontière » : l’espace. Pour l’atteindre, il lance un programme spatial dont le point d’orgue serait la conquête de la lune : la programme APOLLO.

« Nous avons choisi d'aller sur la Lune au cours de cette décennie et d'accomplir d'autres choses encore, non pas parce que c'est facile, mais justement parce que c'est difficile. » (sept 1962, université de Rice)

Il y a urgence pour lui à réagir et que les Américains choisissent leur destin plutôt qu’ils ne le subissent. Le Congrès accorde les crédits. Près de 400 000 scientifiques, militaires et autres personnels sont mobilisés. Plus de 200 milliards de dollars sont investis.

https://youtu.be/zvYElUimcvc

(31)

Norman Rockwell, « Behind the Moon », magazine The Saturday Evening Post, 1969

Man in Space

https://youtu.be/WFXza9RH7-E

La propagande côté américain est différente de celle

organisée par les soviétiques. Il y a peu d’affiches car les

succès sont différents. La collaboration entre Walt Disney le

directeur du centre de vol spatial de la NASA est

cependant a souligné. Elle donne naissance à des

émissions télévisées pour sensibiliser la population aux

enjeux de la conquête spatiale.

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https://www.youtube.com/watch?v=FxvCYnJgG0o A partir de 1969, le rapport de force s’équilibre.

Les Etats-Unis en envoyant Armstrong et son équipe sur la lune réaffirme leur puissance. Mais l’URSS

continue ses progrès en envoyant une sonde sur Vénus.

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(34)
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(36)

La coexistence pacifique est une période de normalisation des relations entre les deux blocs qui a pour objectif de résoudre les litiges sans recourir à la force, par des négociations.

Les causes politiques

Les causes militaires Les causes économiques

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La coexistence pacifique est une période de normalisation des relations entre les deux blocs qui a pour objectif de résoudre les litiges sans recourir à la force, par des négociations.

Les causes politiques

Les causes militaires Les causes économiques

Chaque puissance dispose d’armes pouvant exterminer les populations de l’adversaireet même celle de la planète.

1949 les soviétiques se dotent de la Bombe A

1952 (EUA) et 1955 (URSS) développement de la Bombe H

Dans les années 1960, Angleterre, France, Israël, l’Inde, le Pakistan,l’Afrique du Sud se dotent aussi de l’arme atomique.

L’équilibre de la terreur

Le livre scolaire

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La coexistence pacifique est une période de normalisation des relations entre les deux blocs qui a pour objectif de résoudre les litiges sans recourir à la force, par des négociations.

Les causes politiques

Les causes militaires Les causes économiques

Les dépenses occasionnées par la course aux armements dans le monde atteignent des sommes colossales. Aux Etats-Unis et en URSS se pose la nécessité de réduire le budget de la défense notamment pour veiller à améliorer les conditions de vie d’une partie des populations et développer les économies.

L’équilibre de la terreur

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La coexistence pacifique est une période de normalisation des relations entre les deux blocs qui a pour objectif de résoudre les litiges sans recourir à la force, par des négociations.

Les causes politiques

Les causes militaires Les causes économiques

L’équilibre de la terreur Améliorer les conditions de vie

d’une partie des populations et développer les économies

Des changements importants interviennent à la tête des deux puissances et des contestations entrainent la fissuration des blocs. Ainsi en URSS Léonid BREJNEV remplace N. Khroutchev en octobre 1964. Aux Etats-Unis, Richard NIXON prend le pouvoir en 1968

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La coexistence pacifique est une période de normalisation des relations entre les deux blocs qui a pour objectif de résoudre les litiges sans recourir à la force, par des négociations.

Les causes politiques

Les causes militaires Les causes économiques

L’équilibre de la terreur Améliorer les conditions de vie

d’une partie des populations et développer les économies

Des changements importants interviennent à la tête des deux puissances et des contestations entrainent la fissuration des blocs. Ainsi en URSS Léonid BREJNEV remplace N. Khroutchev en octobre 1964. Aux Etats-Unis, Richard NIXON prend le pouvoir en 1968,

Dans le bloc ouest, les Etats-Unis doivent faire face à la concurrence économique du Japon et de la RFA. Leur leadership est remis en cause par le Général de Gaule, soucieux de l’indépendance nationale française et qui retire les forces françaises de l’OTANen 1966

Fritz Behrendt, 20 ans après, 1964.

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La coexistence pacifique est une période de normalisation des relations entre les deux blocs qui a pour objectif de résoudre les litiges sans recourir à la force, par des négociations.

Les causes politiques

Les causes militaires Les causes économiques

Améliorer les conditions de vie d’une partie des populations et développer les économies

Des changements importants interviennent à la tête des deux puissances et des contestations entrainent la fissuration des blocs. Ainsi en URSS Léonid BREJNEV remplace N. Khroutchev en octobre 1964. Aux Etats-Unis, Richard NIXON prend le pouvoir en 1968,

Dans le bloc ouest, les Etats-Unis doivent faire face à la concurrence économique du Japon et de la RFA. Leur leadership est remis en cause par le Général de Gaule, soucieux de l’indépendance nationale française et qui retire les forces françaises del’OTANen 1966

La Chine critque la déstalinisation et la coexistence pacifique. La rupture est officielle après la crise de Cuba en 1962, La concurrence entre les deux pays s’affirmeen 1964 quand les Chinois se dotent del’armenucléaire.

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La coexistence pacifique est une période de normalisation des relations entre les deux blocs qui a pour objectif de résoudre les litiges sans recourir à la force, par des négociations.

Les causes politiques

Les causes militaires Les causes économiques

L’équilibre de la terreur Améliorer les conditions de vie

d’une partie des populations et développer les économies

Des changements importants interviennent à la tête des deux puissances et des contestations entrainent la fissuration des blocs.

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La détente est avant tout militaire et se traduit par des accords de désarmement.

Remarque : Le traité de l’interdiction des essais nucléaires en 1963 n’est pas ratifié par la France, la Chine, l’Inde, Israël et l’Afrique du Sud.

Toutefois, tous ces accords et changements politiques n’ont pas engendré la fin des tensions et des conflits (internes et externes) : conflit indo-pakistanais, Angola, Afghanistan, Biafra, Israélo-arabe …

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Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, signé M. Gorbatchev et R. Reagan, à la maison Blanche, 8 décembre 1987 Le président américain Ronald Reagan et le leader soviétique Mikhail Gorbatchev sont réunis à Washington afin de signer un traité prévoyant la destruction des missiles nucléaires de courte et moyenne portée

Le président américain qualifie de « grand pas (big step) » ce traité qui est cependant accueilli avec des réserves en Europe de l'Ouest où l'on s'inquiète du désengagement des États-Unis.

Ronald Reagan a été pourtant un artisan du « réchauffement ». En mars 1983, il qualifie l’URSS d’« Empire du Mal puis présente le projet de

« bouclier spatial » capable de déceler et de stopper une attaque de missiles depuis l’espace (« guerre des étoiles »). La doctrine Reagan a amené les États-Unis à fournir un appui officiel ou officieux à des mouvements de résistance de droite afin de réduire l’influence soviétique en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Les Etats-Unis semblent donc en position de force lors de la signature du traité.

Mikhaïl Gorbatchev accède au pouvoir le 11 mars 1985. Il a profondément modifié le ton des échanges entre Moscou et Washington. Sa politique de glasnost (transparence), pour rétablir les libertés politiques, et de Perestroïka (restructuration), pour moderniser et libéraliser l’économie,change la donne. Le contexte économique de l’URSS n’est pas favorable à une nouvelle course aux étoiles.

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" Il n'y a virtuellement pas de problèmes au monde _ et certainement pas en Europe _ qu'une amélioration des relations soviéto-américaines ne contribuerait pas à simplifier ", ajoute-t-il, avant de déclarer que, avec les réformes en cours en Union soviétique, " nous sommes au seuil d'une ère complètement nouvelle : il est à notre portée de contribuer à surmonter la division de l'Europe (...), d'assurer une paix durable et de transformer les relations Est-Ouest en relations de coopération solide ".

G. Bush, sommet de malte, 5 décmebre 1959

Lors du sommet de Malte, George Bush affirme son intention de faciliter l'intégration de l'U.R.S.S. à la communauté internationale, en prévoyant d'accorder à Moscou la clause de la nation la plus favorisée, en soutenant son entrée au sein du G.A.T.T. en tant qu'observateur et en incitant les hommes d'affaires américains à « aider » Mikhaïl Gorbatchev.

Cependant ce nouveau monde qui s’annonce voit l’affaiblissement puis la disparition de l’URSS qui disparait et se disloque en 1991.

Références

Documents relatifs

Nucléaire militaire (mutualisé avec l’ENS) : Mme ROSSELET L’Europe dans les relations internationales (Paris II)

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