• Aucun résultat trouvé

L'Educateur n°1 - année 1978-1979

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "L'Educateur n°1 - année 1978-1979"

Copied!
44
0
0

Texte intégral

(1)

,

De la pédagog

des mathé 1at1qu .

'

)(6

Pédagogie . Freinet

.

'

(2)

1

Fondé par C. Freinet

Publié sous la responsabilité de I'I.C.E.M. - Pédagogie Freinet

©

I.C.E.M. - Pédagogie Freinet 1978

1=,4j

orial

NOS OBJECTIFS, NOS ORIENTATIONS C.A. I.C.E.M. - C.E.L.

Les grandes lignes d'action que se propose 1'1. C.E. M. pour une péda- gogie au service et au bénéfice du plus grand nombre d'enfants.

0 •tite: et techniqt es

VERS UN OUTIL PROGRAMME .

POUR l 'APPRENTISSAGE DE l 'ORTHOGRAPHE J. JOURDANET

5

L'un des outils possibles pour assurer cet apprentissage tout en poursuivant la lutte contre l'orthographe actuelle, ((apanage d'une caste,

qui accentue la ségrégation scolaire>>.

OBSERVATION OU LANGAGE DE L'ENFANT

EN MATERNELLE

11

M. VAN DE VELDE

Ce que peut apporter l'étude contùwe de ce que dit chaque enfant, dans une situation de libre parole.

-=:;ct--es technoltJ i ues 7

MUSIQUE : des instruments simples ouvrant la voix à l'univers des vibrations amplifiées.

ÉDUCATION CORPORELLE : Quand on met des roulettes sous des pneus Des idées de cabanes compatibles avec le manque d'espace.

RETORICA : Le point en mai 78 Les idées du XX~' siècle Tendre l'autre joue ? B. T.2 n° 95: Incitation à lire - Itinéraire en zig-zag.

Second degré

LE TEXTE LIBRE

J. LÈMERY

14

Que dire encore de neuf sur ce sujet ? Janou Lèmery dégage ici toutes les dimensions et la portée de cette technique lorsqu'elle est pratiquée dans un climat de réelle liberté d'expression.

Actualités de L'Educateur

L\pprofondissements et ouvert!! res

DE LA PÉDAGOGIE DES MATHÉMATIQUES B. MONTHUBERT

17

28

L 'auteur s'efforce de définir trois types d'enseignement des mathé- matiques et de mettre en lumière l'originalité de la pédagogie des mathé- matiques à 1'1. C.E. M. qu'il considère comme seule vraie formation de l'esprit.

PÉDAGOGIE DE L'ENSEIGNEMENT OU BRETON

A. LE MERCIER

32

Comment enseigner le breton, en respectant les particularismes de chaque localité tout en permettant une «intercompréhension généra- lisée>>, conditions nécessaires pour que la langue reste réellement vivante.

L ' actualité à 01ots découverts

FOOT A LA UNE S.HEURTAUX

A partir d'un fait tiré de la ((grande» actualité, S. Heurtaux pose le problème de la récupération lucrative de l'intérêt manifesté par les jeunes

pour une manifestation sportive ou autre.

Livres et revu es - Courrier des lecteurs 39

En couverture : X. Nicquevert.

Photos et illustrations :

Gilles Gouset : p. 5, 6 - Photos X : p. 7, 8 - A. Le Mercier : p. 34 - Photos X : couv. IV.

SI vous ETES ABONNES

AUX PUBLICATIONS DE L'ECOLE NIODERNE

OUS L

8 5 - 20 septembre 1978

Jeux de cirque romains

Cent quatre-vingt deux jours fériés sous Domitien, et autant de spectacles où les places étaient gratuites pour les citoyens romains ! Combats de gladiateurs, courses de chars, naumachies, combats d'animaux répondaient aux gts du public ... et les détournaient des affaires publiques.

A du reportage principal, B.T. offrira cette année un certain nombre de rubriques régulières qui donneront une vision globale des intérêts des enfants : ({Notre vie d'enfant)), ttNos rencontres avec des artistes vivantSJJ, ttL 'économie et nous». ({Les belles pages de nos journaux sco!airesn.

Nous espérons vos collaborations. Adressez vos participations à Cannes .

- septembre 1978

la civilisation romaine

En supplément à la B.T. sur les jeux romains et dans la série ttPour connaître le passtm, une brochure-guide qui permet une étude approfondie de la civilisation romaine et apporte également des documents supplémentaires.

10 - septembre 1978

Réalité de roccitanie

Aux Xli• et Xlii• siècles, l'Occitanie semblait prête à devenir une des premières nations européennes, en date et en puissance. Elle bénéficiait d'une civili- sation originale, d'une langue poétique, d'une population très dense. de seigneurs brillants et entreprenants, de terres riches, d'un climat doux. Et cependant, tda nation occitane en tant que telle n'a jamais existéJJ.

C'est cette réalité ethnique, géographique, linguistique et historique que nous présente ce reportage. Le mois prochain, nous assisterons au ({Réveil de

161 - 15 septembre 1978

la noix de coco

Avec des noix de coco, des-enfants <dont des découvertes)). Ils les pèsent, les coupent. s'en servent comme maracas, goûtent le jus et la chair dont ils font des petits pains et élargissent leurs connaissances jusqu'au cocotier et aux iles il pousse.

1 2 - 5 octobre 1978

Des algériens en France

Au Chambon-Feugerolles, dans la Loire, onze élèves sur vingt cinq sont Algériens. Ils racontent la vie qu'ils mènent dans leur maison sans confort, leurs rapports avec leurs parents qui parlent arabe alors qu'eux-mêmes doivent l'apprendre, leurs difficultés à s'intégrer aussi bien en France qu'en Algérie lorsqu'ils y vont (parfois) en vacances : ils sont toujours différents des autres ...

Courrier des lecteurs

AntNTION:

PNEUS DANGEREUX !

La photo _de couverture du n° 15 de L'Educateur (juin 78) uh enfant visiblement heureux d'être jusqu'au cou dans une pile de pneus, est sans contestation possible en prise directe avec la réalité. Tous ceux qui ont offert aux enfants des pneus peuvent en témoigner. C'est parmi toute une foule de possibilités qu'ils offrent une «création» qui revient souvent. Mais c'est aussi, à ma connaissance, la seule réalisation avec des pneus qui présente de réels dangers. Si la pile de pneus est bousculée, quel moyen a l'enfant

«prisonnier volontaire» pour éviter que la chute ne soit amortie par sa tête seulement ?

Après deux ou trois accidents de ce genre (sans gravité) dans la cour de l'école, j'ai demandé aux enfants de renoncer à ce jeu et à celui-là seulement !

Espérons que la photo de couverture donne envie d'offrir des pneus aux enfants, mais il faut aussi que la réalisation présentée rejoigne la série des garde-fous que nous nous donnons 1

Robert LA VIS

(3)

/. C.E. M. - pédagogie Freinet

Nos o jecti s

Notre plan de travail

1. - Clarification de nos objectifs

• Notre terrain d'action pratique de la classe.

pnonta1re :

Le premier lieu de notre action, c'est la classe.

C'est notre lieu politique premier.

la

C'est notre originalité, non pour le simple plaisir de ne pas faire comme tout le monde, mais parce que c'est le lieu : - où les enfants et les adolescents devraient pouvoir s'exprimer sans être écrasés par les interdits ou les aliénations familiales ou sociales ;

- où ils devraient pouvoir confronter leur pensée, avec des adultes aussi, échappant à une dépendance affective trop forte ;

- où ils devraient pouvoir forger leur parole et leur pensée.

La classe, l'école, l'établissement sont actuellement les seuls lieux possibles de travail pour des millions de jeunes.

Il nous reste, bien entendu, à donner une autre finalité, un autre contenu à ce travail.

C'est aussi le lieu, pour nous éducateurs, de l'élaboration d'une autre structure sociale : société non hiérarchique, non ségrégative où seraient reconnues les différences indi- viduelles dans le creuset d'une communauté coopérative.

Par surcroît, si notre tâche d'éducateurs s'exerçait d'abord là, nous éviterions tous les glissements, qui atteignent aussi parfois 1'1. C.E. M., glissements qui font basculer certains, un peu trop vite, vers l'idéologie, ou des mythes comme celui de la non-directivité.

Le rôle de notre pédagogie est d'abord de proposer des moyens de production(s) au service de l'enfant, des lieux de parole, et, au service de ces deux finalités, une vie coopé-

rative instituante.

Notre première originalité : changer ce qui se passe et ce qui se fait dans les classes, ce qui s'y produit.

• L'ouverture pour une service et au bénéfice nombre d'enfants.

pédagogie au du plus grand

Prises de conscience et changements qui alimentent les luttes politiques et syndicales au-delà des slogans et des revendi- cations corporatives.

Mais pour être cette composante de la lutte politique globale, notre militantisme quotidien ne peut s'arrêter au compagnonnage avec les enfants. Il doit être fait d'ouverture vis-à-vis des enseignants, des parents, des travailleurs, et d'action critique des pratiques dominantes.

Par exemple :

- Rev~ndiquer et expliciter collectivement l'équipe pédago- gique mais aussi agir chaque jour dans son établissement pour que s'instituent d'autres relations, d'autres échanges, d'autres

pOUVOirS.

- Revendiquer et expliciter le droit à la responsabilité coopérative entre enfants et adultes, mais aussi agir loca- lement pour la critique permanente de l'institution basée sur l'autoritarisme de la hiérarchie (par exemple, lutte contre l'ins- pection).

- Collabore. dans le cadre des activités des groupes dépar- tementaux, avec tes parents et travailleurs organisés, mais aussi chercher

à

entretenir des rapports d'échange et de travail avec les parents de ses élèves et à en populariser les acquis.

- Défendre et illustrer nos pratiques et nos positions origi- nales ; mais aussi pratiquer là où c'est possible et avec qui c'est possible, l'unité d'action pour la critique institu- tionnelle.

- Sauvegarder la liberté, l'efficacité et l'authenticité de nos classes - ni zoos, ni vitrines - mais aussi les ouvrir sans scrupules pedectionnistes à tous ceux qui ne se satisfont pas de ce qui est et qui sont susceptibles de rejoindre notre combat.

En résumé, mener, en continuité et dans la cohérence, notre action militante dans et hors de la classe.

• Un mouvement au objectif.

serv1ce

de cet

Si dans nos classes la parole doit être donnée aux individus et aux groupes qui ont à dire parce qu'ils ont fait, il doit en être de même dans le mouvement.

Dans la classe, l'éducateur permet, par la mise en place d'institutions (et pas simplement par son bon vouloir ... ), d'ateliers, de lieux favorisant l'expression et la productip_n C'est notre deuxième terrain de lutte indissolublement lié au

premier. Nous sommes un mouvement, nous agissons par et pour le rassemblement des éducateurs qui veulent sauvegarder et développer la parole et les pouvoirs des enfants et des adolescents.

des enfants et des adolescents. · ·

En conséquence, dans le contexte idéologique et politique défavorable que nous connaissons, notre action de mouve- ment, prenant appui sur notre pratique pédagogique quoti- dienne, vise à provoquer par sa force de contestation et de proposition, des prises de conscience et des changements dans l'institution scolaire.

Il facilite mais ne fait pas exister.

Dans le mouvement, les institutions, comité directeur, comité '

d'animation, équipe de Cannes, C.A. départementaux, coordi- nation de secteurs, de modules, ont le rôle de permettre à la parole et au travail d'individus ou de groupes d'exister.

C'est simplement, là comme ailleurs, la part aidante et incitante.

En fonction d'orientations générales, les instances de I'I.C.E.M. élaborent la politique du mouvement concernant

(4)

2

l'animation pédagogique, l'édition, la formation, les ren- contres, l'ouverture et la lutte idéologique, la diffusion de nos productions.

Ces orientations, cette politique se traduisent par des choix pédagogiques et stratégiques, des responsabilités d'ani- mation définis et assumés, des moyens et des outils d'ani- mation élaborés pour poursuivre ces objectifs :

- que la pédagogie Freinet soit au service du plus grand nombre d'enfants par l'intermédiaire du plus grand nombre de maîtres;

- que s'accélère la prise de conscience et la transfor- mation des pratiques des co-éducateurs dans le sens du respect de l'identité, de la globalité, de la libre expression et de la responsabilisation des enfants et adolescents.

• Le travail

Il. - Politique

d'animation pédagogique

fonctionnement des secteurs et l a stratégie pédagogique mouvement.

L'annuaire des travaux de I'I.C.E.M. donnera une actuelle des travaux en cours dans le mouvement.

de du

1mage

Les éditoriaux de L'Éducateur continueront à servir d'ana- lyseur et de tremplin pour les modules et les secteurs de travail et de recherche.

Quelques nécessités sont à souligner. Il est important :

- Pour chaque secteur de participer à la réalisation d'un répertoire des écrits de I'I.C.E.M. ;

- De ne pas se contenter de coordonner les modules ou secteurs existants, mais d'essayer de susciter ou de relancer ceux qui manquent ;

- De ne pas vivre en circuit fermé mais de se donner pour objectif de rayonner dans le mouvement, notamment par la participation aux revues, dossiers, livres. Il est important que les modules se donnent des perspectives de pro-

duction pour eux-mêmes et dans le cadre d'une politique d'édition de secteur, et non de rester fermés sur leurs propres

circuits internes ;

- Enrichir son potentiel de travailleurs par l'organisation de stages de spécialités et de rencontres de secteurs.

Il est essentiel que, désormais, s'institue sans arrière- pensées, une dialectique des demandes sollicitant la mise en chantier de projets B.T., d'outils, d'articles, dossiers, livres, et que ces projets aboutissent sans les lenteurs du per- fectionnisme.

C'est ainsi que nous appelons à une réalisation rapide des ouvrages en cours d'élaboration sur la lecture, les équipes pédagogiques, etc.

Si nous analysons ce que cette politique signifie, par exemple au niveau des priorités pédagogiques, nous relevons actuellement les axes de travail suivants :

Relance des outils individualisés et de la programmation ; - Réflexion sur nos objectifs éducatifs et nos contrôles ;

- Animation de la B.T. (conception, élaboration, utilisa- tion, diffusion) ;

- Production de la parole du mouvement : mise au point d'une politique d'édition ;

- Relance de secteurs déficients.

• Le chantier B .T .

Des camarades rédigent des projets. En nombre à peine suffisant. Ils travaillent selon leur bon vouloir, choisissent les sujets qui leur plaisent.

C'est une liberté à préserver, ferment d'un travail de qualité parce que soutenu par une forte motivation.

Ces camarades demandent au mouvement d'éditer leurs bro- chures. Le chantier aussi par le bon à éditer.

Mais ces camarades ne connaissent pas forcément (et on ne peut le leur reprocher) :

- les lois du marché (qui suivent l'évolution politique) ;

- l'évolution des abonnements (qui baissent actuellement pour certaines séries pour des raisons commerciales et pédagogiques),

et n'ont pas forcément une vue générale de la collection (avec ses redondances et ses manques).

Aussi, si nous nous en tenions à cette liberté de faire ce que chacun veut, on renforcerait ce qui est maintenant : une collection extrêmement riche et variée mais avec des manques incroyables, avec des pans entiers d'anecdotes quasi inutiles, à côté de brochures extrêmement profondes. Ce sont ces manques et ces doublons qui expliquent en partie le fléchis- sement de certains abonnements, car les ventes au numéro, en croissance permanente, prouvent l'intérêt grandissant pour la formule des B.T.

Il nous semble urgent :

- de parer à la baisse des abonnements (c'est par les B.T.

que le mouvement touche les classes et que la C.E.L.

vit financièrement) ;

de déterminer une nouvelle frange de clientèle ; de redéfinir le contenu pédagogique des B.T. ; de combler les manques de la collection ;

d'instaurer la fonction critique à l'intérieur du chantier.

C'est pourquoi nous avons constitué un comité d'animation de la B.T. en lui donnant pouvoir de réaliser ceci.

• L'importance des outils pédagogiques.

Inutile de répéter une fois de plus le rôle des outils dans la diffusion de nos idées, mais il serait stupide d'opposer ceux qui théorisent et ceux qui réalisent. La pédagogie Freinet c'est justement la dialectique permanente de la théorie et de la pratique. Réaliser des outils implique plusieurs nécessités : - Avoir clarifié les objectifs poursuivis, il n'y a pas d'outil qui ne soit sous-tendu par une théorie souvent implicite ; il est indispensable qu'elle soit clairement présente dans l'esprit de ceux qui réalisent l'outil ;

Réaliser l'outil, le mettre au point, le contrôler ; - Se donner les moyens de l'éditer, rapidement ;

- Le diffuser et pour cela non seulement le faire con- naître, apprendre à s'en servir, assurer le service «après- vente», c'est-à-dire les prolongements.

La relance de la production des outils est une préoccupation majeure pour le C.A. à l'heure actuelle, avec le souci de prendre en compte toutes ces dimensions.

• Objectifs éducatifs, contrôles, évalua - luations.

Pour produire et utiliser des outils, pour étayer expression libre et tâtonnement expérimental, il ne suffit pas de clarifier les principes généraux qui sous-tendent notre pratique éduca- tive. Il est nécessaire de préciser davantage nos objectifs au niveau des apprentissages, des contrôles, des évaluations.

Nous récusons à très juste titre les contenus et les contrôles traditionnels, mais nous restons trop souvent dans le vague lorsqu'on nous demande (notamment les parents) d'affirmer nos propres objectifs et nos propres contrôles.

Or, même une pédagogie de l'expression libre et du tâton- nement expérimental ne peut éluder ces problèmes ou y répondre en termes de finalités générales.

Nous devons les aborder clairement et pas seulement en fonction des compromis auxquels nous obligent les pro-

grammes ou les pressions des parents et parfois des élèves eux-mêmes, pas seulement par l'intuition personnelle du maître qui se réserverait arbitrairement d'être le seul à pouvoir contrôler.

Un renouvellement d'intérêt semble se faire jour sur ce pro- blème des apprentissages et des contrôles, il est nécessaire que cela ouvre sur une recherche dans l'ensemble du mouvement.

'

1

(5)

Une politique des stages.

A 1'1. C. E.M ., nous faisons de la formation presque sans le

savoir au cours de nos activités militantes : réunions dépar- tementales, publications diverses au cours des congrès, journées d'été, etc. de nos travaux de recherche, de notre

pratique dans nos classes... et au cours des stages, qui évidemment sont faits pour ça !

De la formation sans le savoir, ça marche pas mal, mais ça marche encore mieux en sachant ce qu'on fait !

Rappelons les objectifs des stages d'initiation : ils permet- tent aux stagiaires de remettre en · cause leur pratique, voire leur comportement, d'introduire des changements dans leur classe, par l'introduction de techniques de la pé- dagogie Freinet, de prendre conscience qu'ils entrent dans un processus de formation à la pédagogie Freinet. Ils per-

mettent au groupe départemental de se renforcer.

Les stages nationaux de spécialité, eux, permetront aux stagiaires de rencontrer les camarades les plus avancés dans un domaine donné et aux travailleurs du secteur d'avancer leurs recherches, de se confronter avec des idées nouvelles apportées par les stagiaires, le travail du secteur sera relancé. Nous avons aussi en projet un fichier coopératif pour aider les organisateurs des stages et les animateurs départemen- taux.

Nous aurons tous à nous pencher sur le problème de l'animation, à tous les niveaux de notre action. En effet, on assiste actuellement à une grande peur de l'animation. Pour- tant, l'expérience nous prouve tous les jours l'importance de l'animation, qui découle de la nécessité de l'organisation.

Si l'on veut que les travaux avancent, que les stages donnent satisfaction, il faut que nous voyions clair à ce sujet.

On ne peut pas dans le temps limité d'un stage, dans les activités d'un groupe départemental, se permettre un temps de tâtonnement trop long dans l'organisation sans nuire aux résultats escomptés.

Dans un stage on ne peut pas considérer les organisateurs comme des stagiaires. Dans la préparation, dans le déroule- ment, chacun doit prendre ses responsabilités pour atteindre les objectifs fixés.

Il s'agit de bien peser les forces et de ne pas se laisser embarquer dans ce qu'on n'est pas prêt à assumer ... et de le dire.

C'est à ce prix que peuvent être prises en compte les exigences des stagiaires, ainsi que celles du groupe dépar- temental du secteur, dans un consensus précis commun.

L'accue il des nouveaux dans les groupes départementaux .

Un groupe départemental recrute essentiellement par les stages d'initiation. C'est devenu un lieu commun de dire qu'à ce niveau le mouvement est une véritable passoire, mais nous n'avons encore rien trouvé pour que cela ne le soit plus.

Le problème qui est à résoudre est le passage du stage à la vie, à la structure du groupe et du mouvement. Il faut bien

constater qu'il y a là un certain hiatus.

Évidemment, l'objectif premier d'un stage d'initiation est d'aider un enseignant à changer quelque chose dans sa

classe et de l'armer, pour le faire, des outils et des techni- ques de la pédagogie Freinet. L'0bjectif, c'est bien : «la pédagogie Freinet au service d'un plus grand nombre possible d'enfants».

Cependant I'I.C.E.M. a besoin aussi de renouveler ses ani- mateurs, ses responsables, ses militants. L'espoir de ceux-ci, c'est bien de voir apparaître après les stages d'initiation de nouveaux militants et p~s seulement de nouveaux praticiens.

Cet espoir semble être souvent déçu dans de nombreux groupes. Pourquoi ?

Nous pouvons constater simplement qu'il nous manque là aussi, des outils. Le fichier de l'animation départementale, le

o A '

stage des animateurs départementaux pourra1ent etre, parmi d'autres, ces outils à inventer.

Pour ce qui est de l'accueil, ne faut-il pas concevoir un dossier départemental qui présente au nouveau l'organisation du groupe et les cellules qui pourraient, lui convenant selon ses choix propres, l'aider à s'inclure dans le groupe ?

Certains départements ont déjà fabriqué ce dossier. Il faut donc confronter les expériences diverses et continuer dans cette voie.

Dans tout stage d'initiation il y a une grosse part d'irréel, du fait simple de l'absence des enfants.

Tout stagiaire ne devrait-il pas continuer son stage par une visite de classe ? Visite de la classe d'un des animateurs, si possible .. . Visites de classes le mercredi matin ...

L'accueil, à I'I.C.E.M., ce n'est pas seulement «bouffer ensemble», c'est aussi peut-être ouvrir sa classe et se battre auprès des I.D.E.N. pour que les autorisations d'absence ou autorisations de stages dans les classes soient obtenues plus aisément. C'est un droit de la formation continue.

Certains groupes prolongent le stage d'initiation par des week-ends un peu spécialisés : le texte libre dans la classe (apport égal entre anciens et nouveaux), le journal et les techniques d'illustration ...

Ces différentes techniques de l'accueil dans les groupes, aussi diverses soient-elles, seront répertoriées dans le F.T.C. de l'animation départementale. Que chaque groupe fasse le bilan de ses réussites, si minimes soient-elles, et le fichier risquera d'être riche et varié.

Ill. - L'ouverture

vers le plus grand nombre

Le Projet d'Education Populaire .

Le P.E.P. s'est donné pour but de clarifier nos orientations.

A propos du travail réalisé, le problème n'est pas de savoir si le texte actuel nous donne entière satisfaction, mais comment nous pourrons l'améliorer et comment nous allons l'exploiter.

Le C.A. a décidé qu'un vote n'apporterait rien de plus et que l'important était que le texte soit publié, qu'il donne lieu à des approfondissements, à des prolongements.

Un numéro spécial de L'Éducateur permettra de multiplier les confrontations et d'aller au-delà.

Si comme nous le pensons, le mouvement est capable d'en- richir le projet, de le compléter d'apports divers des groupes, des secteurs et chantiers de travail et également d'apports

extérieurs grâce aux confrontations avec l'extérieur (militants d'autres mouvements, syndicalistes, parents, spécialistes divers) nous préparerons la publication d'un livre.

La plate-forme commune C.E . M .E.A . et le G . F.E . N.

avec les

La confrontation avec d'autres nous aide à mieux nous définir. A la demande des C.E.M.E.A. et du G.F.E.N., nous avons mené une recherche collective qui a donné la plate-forme de février 78. Il s'agit d'un document négocié avec deux autres mouvements donc comportant certains compromis, mais nous pensons qu'il est une base sérieuse pour aller plus loin, non seulement entre nos trois mouve- ments mais avec tous ceux qui seraient intéressés par une

recherche commune de ce type.

Des éditions tournées vers les autres.

Sans exclure les bulletins de communication intérieure, nous devons porter l'effort pour intéresser les autres à ce que nous écrivons. Le problème de la diffusion de nos revues est parfois ressenti comme un problème d'argent. Bien sûr, sans un minimum de diffusion, une édition n'est pas possible,

3

(6)

4

mais croit-on que l'objectif des revues et journaux militants lorsqu'ils organisent des campagnes est de gagner de l'argent

?

Il est surtout d'élargir le nombre de ceux qui les liront.

L'amélioration des circuits de communication et de décision dans le mouvement, l'affirmation des pouvoirs respectifs des groupes de travail et des instances de I'I.C.E.M., nous conduisent à mettre en œuvre une politique d'édition :

- des revues et des dossiers pédagogiques qui ne sont pas. des fins en soi, mais des outils de formation en même temps que des étapes pour des éditions plus élaborées ;

- des B.T.R. (Bibliothèque de Travail et de Recherche), outils pour une théorisation de la pédagogie Freinet, à réin- vestir aussi dans d'autres productions ;

- des brochures de large diffusion, décrivant et analysant les techniques de la pédagogie Freinet (ex B.E.M.) ;

- des ouvrages pour populariser notre pratique-théorique et nos choix idéologiques.

• Dépasser le complexe de la faiblesse.

Nous sommes, par la nature même de notre combat, des minoritaires mais nous savons aussi que les choses ne bougent que grâce aux minorités à la condition qu'elles ne se mettent pas en marge. C'est une erreur que de croire qu'on est trop faible pour s'ouvrir alors que c'est la seule chance de se renforcer soi-même et d'en intégrer d'autres.

C'est le problème de certains groupes qui s'isolent trop longtemps pour faire le point de leurs forces et les perdent de plus en plus.

Bien sOr, il ne s'agit pas de dépasser ses possibilités mais d'aller de l'avant sans être timorés. Oui nous sommes faibles par rapport à ce qui serait nécessaire mais la force que nous avons n'a souvent aucun équivalent et nous avons trop le tort de la laisser perdre.

Il faut dire un mot de la récupération, cet épouvantail dressé par tous ceux qui ne font rien et grâce auxquels le système se maintient.

Agir avec dynamisme ne signifie pas fuite en avant n'importe où, mais la volonté d'aller plus loin, toujours plus nombreux.

• Pour être efficace l'ouverture doit être .

,

organ1see.

Il ne s'agit pas de se disperser pour être présents partout. Il ne suffit pas de se faire connaître, de multiplier les actions de propagande. L'ouverture militante vise à attirer vers le groupe et surtout à retenir de façon durable ceux qui viennent. Et cela ne relève pas de l'action publicitaire mais d'un travail continu en profondeur.

IV. - Se donner les moyens

• Des moyens en personnes : le problème des détachements.

Nous avons sollicité, comme c'était notre droit, des déta- chements nous permettant de renouveler les permanents que nous payons, en préservant leurs possibilités de reprendre un poste d'enseignant par la suite. Alors que des associations ayant un caractère très éloigné de l'éducation bénéficient de détachements, le Ministère des Finances nous les refuse sous prétexte que I'I.N.R.P. pourrait très bien faire ce que nous faisons (mais ne le fait pas, et le Ministère lui interdirait bien 1). Cette décision est un scandale, nous avons décidé de lancer une campagne pour obtenir qu'elle soit révisée. Il ne s'agit pas pour nous de solliciter une largesse du gouvernement mais de réclamer un droit légitime que personne ne saurait contester sérieusement.

la place de la C. E.l. dans nos

,

.

preocupat1ons.

La pédagogie Freinet est un ensemble de techniques s'appuyant sur des outils. Techniques non figées, outils à modifier, à créer, c'est ça la dimension essentielle de la pédagogie Freinet, la dimension matérialiste.

Ce qui fait que, face à la pédagogie dominante, elle est la seule depuis cinquante ans à opposer une autre possibilité, la seule à pouvoir affirmer son existence dans la réalité de milliers de classes.

La C.E.L. est le premier outil du mouvement dans cette perspective. Elle finance pour une part importante nos revues de réflexion et de diffusion, assure J'expérimentation, est Je vecteur de la pénétration de la pédagogie Freinet dans de nombreuses classes que le mouvement ignore souvent.

Il n'est pas possible de dissocier la diffusion de la pédagogie Freinet de la vente des journaux, brochures et outils.

Il n'est pas possible d'imaginer I'I.C. E. M., l'existence, le perfectionnement et l'expansion de la pédagogie Freinet sans l'existence de la C.E.L.

Le seul problème qui se pose est alors de savoir si les tra- vailleurs de 1'1. C.E. M. sont prêts à inclure dans leurs préoccupations la prise en charge matérielle et morale de leur coopérative.

Dans ce cas, les groupes départementaux doivent organiser les campagnes d'augmentation de capital et de promotion des outils et se préoccuper de leurs résultats : en somme, se sentir comptables en permanence de la gestion.

• Utiliser tous les moyens disponibles.

Nous revendiquons un autre type de formation. Il existe un certain nombre de départements où des conditions nouvelles sont réunies en liaison avec quelques professeurs d'École Normale qui travaillent dans le dynamisme du changement, au coude à coude avec des normaliens, de plus en plus nom- breux, qui contestent un certain type archaïque de formation et la situation qui leur est faite.

Là encore, remettons à sa place l'épouvantail de la récupé- ration si nous mettons les pieds dans ces lieux officiels.

D'abord bon nombre d'entre nous y ont mis les pieds en tant que normaliens, d'autre part la formation continuée est une conquête que nous ne pouvons laisser à la bonne volonté de l'administration. Nous devons défendre nos droits à une autre formation en nous alliant aux mouvements qui la reven- diquent également, en demandant le soutien syndical. Ce qui a déjà été réalisé dans une vingtaine de départements doit être maintenant généralisé dans l'espace et dans le temps (chaque année, voire plusieurs fois par an).

Ce même type de travail doit se développer pour le second degré dans les centres de formation de P.E.G.C., dans les C.P.R., avec les I.R.E.M., etc.

Ce combat permanent, nous avons à le mener au niveau des équipes pédagogiques et de l'inspection. Mais notre stratégie doit être claire : notre revendication ne doit pas apparaître comme celle d'un groupe de copains qui veulent rester entre eux et ne rendre . de compte à personne .

Nous sommes en droit de mettre en question le système actuel dont la faillite est éclatante. Pourtant ce qui passe au premier plan, ce n'est pas la cooptation des stagiaires ou des membres de l'équipe, l'autonomie totale de l'expérience péda- gogique, mais la clarification avec les intéressés eux-mêmes des objectifs de la formation, Je refus des blocages, des cloisonnements hiérarchiques qui empêchent toute responsa- bilité collective véritable, au niveau des adultes comme au niveau des enfants. C'est ce thème des contrats collectifs qui doit être à la base de nos confrontations avec les mouve- ments, avec les syndicats.

Bien entendu, ne nous leurrons pas sur la facilité de remporter des victoires. Mais n'oublions pas non plus qu'un nombre croissant d'enseignants, de parents, de travailleurs et que la plupart des jeunes en ont assez du système actuel.

Notre responsabilité est de leur proposer une alternative crédible. C'est ce qu'a commencé Freinet il y a plus de cinquante ans, c'est ce qu'il nous appartient de continuer jusqu'au bout de notre engagement.

Le Comité d'Animation /. C. E.M. - C. E.L.

'

1

,

(7)

- et

na ues

Vers un outil programmé

pour l'apprentissage de l'ORTHOGRAPHE

PREAMBULE

Tout ce qui suit ne nous fait pas oublier que l'orthographe française est profondément nuisi- ble : apanage d'une caste, elle accentue la ségrégation et les échecs scolaires, fait perdre aux enfants des milliers d'heures pendant une décennie. Bien au contraire, tout notre travail, s'li aboutit dans un outil de compromis, nous ren- force par ailleurs dans nos convictions et nous aide dans notre lutte pour la simplification de l'orthographe (é nou zède dan notre lute pour la simpllficaslon de l'ortografe).

POURQUOI UN NOUVEAU FICHIER D'ORTHOGRAPHE 7

Outils de rupture

à

leur création, les fichiers autocorrectifs C.E.L. de Roger LALLEMAND (orthographe C.E. et C.M. - transition) ont vu leur utilisation et leur efficacité diminuer dans nos classes. Les camarades les ont trouvés trop mécanistes, ne faisant pas appel à la réflexion.

LES TATONNEMENTS DU CHANTIER

Il y a quatre ans, Germain Raoux et une équipe du 44 ont préparé un nouveau fichier basé sur le principe des exercices structuraux avec des rapprochements de forme pour créer des automatismes. Ils n'avaient pas voulu jouer sur l'homophonie pour ne pas créer l'équivoque dans une phase qui est celle de la consolidation ou des apprentissages. Ce fichier a été expérimenté. Après de nombreuses discussions et des étapes successives, le principe de l'homophonie a été retenu.

Au congrès de Rouen, la forme fichier a été contestée car les fiches auraient dO être trop denses ou trop nombreuses sur la même série homophonique. D'où l'idée de publier des séries de livrets autocorrectifs programmés l'image des séries mathématiques) pouvant même être utilisés comme cahiers autocorrectifs l'image des cahiers d'opérations). De plus, cette option se justifie sur le plan économique car l'édition sur bristol des fiches et leur classement dans les coffrets sont très onéreux.

Pour l'élaboration de cet outil, deux chantiers se sont constitués :

Un chantier travaillant sur l'orthographe grammaticale (responsable Huguette Galtier) ;

- Un chantier travaillant sur la conjugaison, les terminaisons verbales (responsable Roland Bolmont).

PREMIERE SERIE DE LIVRETS

A Laroquebrou, nous avons mis au point une série de 10 livrets que nous sommes en train d'expérimenter : 01.1 leur/leurs (le leur ... )

01.2 et/est 01.3 ou/où 01.4

à/a

01.5 sa/ça

01.6 s'en/sans

Dl.7 ce/se (ce que, ce qui, ceux ... ) 01.8 quel/qu'elle/quelle

01.9 s'est/c'est

01.10 on/ont (on, on n' ... )

5

(8)

6

Page 1. - L'enfant est en face d'un texte contenant les séries homophones, puis un test lui permettant de vérifier s'il sait choisir correctement entre les différentes graphies possibles (exemple entre ou et os)).

Page 2. - Réponses du test et «aiguillage» vers d'autres pages selon que l'enfant a réussi ou non le test. Après avoir été invité, cependant, à réfléchir au rOie et à la place de chaque homophone (quand c'est possible).

Page 4. - Divers procédés opposant les homophones (sans «grammaticaliser» les situations).

.

ou où

c'est blanc ou noir la limace passe oi.l bon lui c'est blanc ou blan noir semble

Elle sort ou elle rentre

Elle sort ou bien elle rentre .

ou peut être remplacé par impossible de remplacer

ou bien où par ou bien

Si l'enfant a réussi le test, il cherche si son procédé est décrit ; puis il essaie de l'employer dans le test final.

Si l'enfant a fait une ou plusieurs erreurs, il cherche le procédé

qui lui conviant le mieux et fait le travail proposé pour ce procédé.

Pagea suivantes : pour chaque procédé, proposition :

- D'un travail d'application du procédé positivement (je vérifie que je peux remplacer ou par ou blan) et négativement (je vérifie que je ne peux pas remplacer ou par ou bien). Les réponses sont au verso.

- D'un travail de production de la forme (si je peux indifféremment ou et ou bien, j'écris ou ; dans le cas contraire, j'écris où). Les réponses sont au verso.

Si l'enfant a compris, n'a pas fait d'erreurs, il le vérifie dans un test mêlant les homophones.

Si l'enfant a fait des erreurs, il demande conseil. On pourra alors vérifier si le procédé choisi était bien compris ; on pourra

orienter l'enfant vers un autre procédé le cas échéant et utiliser le deuxième test à la fin du nouveau travail. Pour certains livrets sont prévues des pages de compléments (par exemple pour leur/leurs : le leur/la leur, les leurs).

Ainsi dans un livret de 16 pages

+

couverture (format

16 x 21 ), un enfant travaillera par écrit, généralement, sur 2 pages

+

les tests.

QUELQUES OPTIONS

A PROPOS DE LA FORME

Nous avons essayé de ne pas utiliser des mots à relents scolaires : nous avons remplacé, modèle par exemple, faute par erreur (nous recherchons mieux), nous avons supprimé maitre, maîtresse.

• Dans la mesure du possible, les difficultés sont Incluses dana un même texte car, avec l'ancien fichier, fdes enfants arri- vaient à faire les fiches comme un devoir de livre d'orthographe et après terminé hJ (R. Jean-Bar>tiste).

• Pour les phrases de travail nous avons utilisé plusieurs registres de langage.

OPT I ONS A PROPOS

DU SENS DES PHRASES CHOISIES

Si l'on ouvre un quelconque manuel d'orthographe (ou de grammaire, ou de lecture, ou de maths ... ) et qu'on s'attache

à

étudier l'idéologie véhiculée par les phrases d'exemples ou d'exercices, on est sidéré de voir

à

quel point le travail, la famille, la patrie, le mêle sont glorifiés (avec tout ce que ça

----

implique d'idées de soumission, de normalisation, d'anti-vie). Par exemple, dans le trop célèbre Bled 1973, R. Bolmont a relevé 33 exemples concernant le bon soldat, 30 sur les bonnes mœurs, 23 sur la femme (qui n'apparait que comme «ser- vante»), etc.

Sans transformer notre outil en cathéchisme gauchiste, nous avons essayé d'avoir le plus grand éventail possible de thèmes : - Phrases neutres (fdes grands leur ont racont~ une histoireJJ) ; - Phrases réalistes (fdiJ où poussent ces villes nouvelles vivaient de magnifiques forMs il y a cinq ans IJ peineJJ) ;

- Phrases d'enfants (ffJ'ai cass~ un œuf. Il y avait un petit dedans, il n'avait pes de plume, il n'avait pas d'sile, ses yeux

n'~tsient pas ouvertsJJ (Pascale).

- Phrases scientifiques ((dB mouche a des yeux IJ fscetteJJ) ; - Phrases valorisant l'enfant (((Sylvie et son cousin ont rtJslistJ chez eux une splendide tapisserie qu'ils ont rapportée en classe. JJ) ;

- Phrases poétiques (((Une montagne sans moustache est comme un baiser sans nusge.JJ) ;

- Phrases divergentes (ffJe crois qu'on B dtJjiJ demandiJ 1J ce crocodile de s'~loigner un peu.>>) ;

- Et même une phrase s'inspirant d'écrits de Freinet 1

(((Mathieu ne se lâche pas des mains avent d'avoir touchtJ le sol avec les pieds.>>).

Jacques JOURDANET école des Plsns-de-GsttilHes

06510 Carros

VOUS POUV EZ REJOINDRE NOTRE CHANTIER :

En écrivant

â

Huguette GALTIER, C.E.S. Jean-Texcier, 78120 Grand-Quevilly.

Pour travailler .a ur :

- l'orthographe grammaticale avec elle,

- ou la conjugaison et lea terminaisons verbales, avec Roland BOLMONT.

'

(9)

POUR AMENAGER LA SECTION DES PETITS

LE PNEU A ROULETTES

1. Préparer une planche à la taille du pneu en coupant les angles.

Prix de revient : 20 F environ.

Durée exécution : 1h 30 environ.

2. Percer le pneu d'un seul côté et la planche et fixer le pneu avec 6 boulons.

3. Fixer 3 roulettes «tournantes»

{4 F environ) sous fa planche.

(;

"

a

Q. m c

(") Q)

0 ~.

:) (")

.., 0

"0 0 ..,

CD CD

Q)

3 CD•

:)

co Q)

CD

3 CD

:) ...

LES RESSORTS

POUR FAIRE DE LA MUSIQUE

1. Rouleau de fil de fer n° 8 dans sa carcasse.

fié~ ~

rz;,

3. Libérer le fil de fer sans qu'il se déroule.

~~ ~ ~

INSTALLATION INDIVIDUELLE {sans électricité 1)

2. Détordre les quatre extrémités de la carcasse.

~i!lll'lr"­

--lflt'!f~ f

~~ 1 , , l\

l

4. Dérouler prudemment le ressort en partant bien du brin extérieur du rouleau .

Suspension au plafond par un fil de nylon fin

~

Êcouteurs Fixation rigide

m Q.

c (") Q) ...

ë5' :)

c 3

(") sa.

Q)

ffi"

Q)

3 CD•

:)

co Q)

CD

3 CD

:) ...

(10)

~ c:::

Q)

E CD C) cu c:::

(1)

E cu

~ cu

·(J en

;:,

E

c:::

·~ 0

~ ;:, '0 w

Amplification électrique ·

CAPTEUR : écouteur de téléphone au rebut.

AMPLI : 1. Magnétophone qui possède un contrôle de l'enregistrement dans le haut-parleur. Critère : pendant l'enregistrement, sifflements stri- dents si le micro est trop près du haut-parleur et le bouton «volume» au maximum.

2. Électrophone possédant une prise «micro». On branche les deux fils du capteur (écouteur) dans la prise «micro».

Pour repérer les deux fils de la pnse «micro» :

Premier fil : chercher si c'est le 1 ou le n° 5 qui convient : tenez une épingle entre vos doigts et faites contact avec le 1, puis le 5 (aucun danger). Quand ça ronfle très fort, c'est le bon contact.

, {~

~ -~5

3

Deuxième fil : quel que soit l'ampli, le n° 3 est toujours relié à la masse (blindage).

Pour éviter les ronfle- ments parasites :

Utiliser du fil coaxial (voir magasin de radio ou électronique).

un conducteur +-- -(fil fin)

gaine 1

\

. \ \

gatne n° 2 -\+ \

blindage (masse) (fils fins tressés entourant la gaine n° 1)

Un pôle de l'écouteur est relié au conducteur, l'autre pôle est relié au bÎindage.

~ c:::

Q)

E Q)

Cl cu

"(1) c::

E cu

Q)

Q) ...

0 c.

... 0

(J

c:::

·~ 0

(J cu

"'0 :J

w

1

LES TENTES EN BOIS

On se cache dedans.

On se perche dessus.

On glisse sur les côtés.

Prix de revient : 100 F environ.

Durée exécution : 2 H 30 environ.

Deux feuilles de contreplaqué 1 m x 1 m x 15 mm d'épaisseur assemblées à angle droit sur un tasseau de 3 x 3 cm.

Une équerre

et une latte de contreplaq assurent la rigidité.

Une cornière de bois --- -protège l'arête.

- ---- ---

co

(11)

<.0

RETORICA-EDUCATEU R Le point en mai 1978

La livraison «Voulez-vous jouer avec moâ ?» est encore disponible (6 F en timbres) et on peut se procurer la livraison suivante : «Tendre l'autre joue ?» (voir le descriptif plus loin).

La B.T.2 95 «Incitation à lire : itinéraire en zig-zag» vient de sortir et on lira une fiche sur son système de corrélations, donc sur son application aux travaux de classe, passage d'un thème à l'autre, etc.

En Livre de Poche vient de paraître «Les idées du XXe siècle»

ouvrage très intéressant dont la méthodologie est sensiblement la même que celle de Retorica : partir de courtes fiches de travail et les combiner entre elles grâce à des systèmes de corrélations .

Récemment dans l'Educateur avait été posé le problème des rapports entre pictogrammes et dessin libre. Il s'agit d'une question importante pour la pédagogie Freinet.

Donc une première fiche délimite les données du problème.

Une seconde présente des pictogrammes Peaux-rouges em- pruntés à Raymond Queneau, une troisième fiche donne une première leçon de hiéroglyphes et une quatrième présente les données principales de la pasigraphie de Jean Effel.

Cette rubrique « Retorica-Educateur» peut devenir permanente.

Régulièrement des fiches de travail seront publiées. Elles sont destinées à être ensuite classées dans de petits dossiers pour être immédiatement accessibles et pouvoir être reproduites éventuellement au limographe petit format {L 1 ). C'est avec plaisir que le module de recherche publiera les fiches que vous lui enverrez. L'essentiel est de respecter le format : 21 x 15 cm.

Roger FA VRY

« Retorica-Educateun>

lycée technique 82017 Montauban

"Tl

0,) ~

::J

'("") 0,)

CJ)

1

CJ)

co

("")

0

::J

a.

a. co

cc

~

co ..

Les idées du XXe siècle

EDMA Livre de Poche 4469

Sous ce titre apparemment banal se trouve une entreprise très intéressante et qui concerne directement Retorica. Il s'agit en effet d'une présentation de la centaine de livres qui ont marqué les idées du XXe siècle.

Chaque livre est présenté selon la formule popularisée par EDMA, une fiche double face d'environ 3 000 signes, lue en quelques minutes. Ce n'est pas un compte rendu au sens habituel du terme mais la fiche dégage les idées du livre qui ont eu un écho important, précise le contexte historique et ceci dans une langue accessible. Mais la commodité de la présentation ne dispense

pas ~

d'une lecture attentive et il faut lire chaque fiche deux foi s pour bien s'en pénétrer et naturellement consulter l'ouvrage plutôt que de le lire à la suite.

Mais surtout chaque notice est suivie d'un bref système de renvois vers d'autres notices du même livre, ce qui fournit un excellent fil d'Ariane. J'en donne quelques

exemples simplement :

- Aden-Arabie de P. Nizan ren voie à L 'Etre et le Néant de J.-P. Sa rtre, Réflexions sur la violence de G.

Sorel, Voyage au bout de la nuit de L.F. Céline.

- L 'Etre et le Néant de J.-P. Sartre renvoie à

Aden-Arabie de P. Nizan, Physique et Philosophie de

W. Heisenberg, Sein und Zeit de M. Heidegger.

- Réflexions sur la violence de G. Sorel renvoie à Les damnés de la terre de F. Fanon, Histoire et conscience de classe de G. · Lukacs, Le Savant et le Politique de Max Weber, etc.

Grâce à ce système de corrélations, grâce à la clarté des notices, le lect eur a en main un précieux instrument de culture. Il lui permettra de remonter aux sources des idées sur lesquelles nous vivons. En outre la méthodologie de Retorica est très proche de celle d'EDMA d'où l'intérêt particulier de l'ouvrage .

-n

""'{

0,)

::J

'("") 0,)

CJ)

1

CJ) (t)

("")

0

::J

a.

a. co

cc

~

co ..

Références

Documents relatifs

Nous avions. demandé que CHANTIERS soit inscrit au catalogue C. des Publi - cations de l'Ecole Moderne. D'autre part cela ri~que de compliquer sérieusement le

5 ga~çons ne choisissent pas. La lettre collective est écrite en commun, puis ceux qui ont choisi prépa - rent leur première lettre. 5 LA CORRESPONDANCE SCOLAIRE

représente r l'ensemble des militants et incarner en sa personn e le mérite de tous et l'œuvre commune était un obstacle à balayer. En 1950, le groupe

(Fichier de Travail Coopératif! : série maths. - Cahiers au tocorrectifs de techniques opératoires. ou à la bibliothèque municipale. des commissions fo1mation et

On touche là un autre problème créé par l'éclatement de la classe de perfectionnement qui est d'adjoindre à des classes proches de l'entrée en 6e (donc très

Par cette décision nous avons volontairement voulu ignorer la manière peu élégante dont nous avions été évincés au mois de mars, gardant comme seul désir

Nous évoquerons aussi l'annexe: ((Panorama historique de l'éducation nouvelle)).. Chacun de nous est dépositaire d'une très petite parcelle de cette œuvre, une

besoin de commenter · pendant des heures leur créa - tion, alors que devant des créations dont nous séparent des siècles ou des diffé- rences énormes de