Sur les phénomènes acoustiques des condensateurs (A propos du récent mémoire de M. A. Righi)

HAL Id: jpa-00242409

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242409

Submitted on 1 Jan 1910

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Sur les phénomènes acoustiques des condensateurs (A propos du récent mémoire de M. A. Righi)

H.A. Perkins

To cite this version:

H.A. Perkins. Sur les phénomènes acoustiques des condensateurs (A propos du récent mémoire de

M. A. Righi). Radium (Paris), 1910, 7 (5), pp.152-152. �10.1051/radium:0191000705015200�. �jpa-

00242409�

152

Sur les phénomènes acoustiques des condensateurs (A propos du récent mémoire de M. A. Righi) 1

Par H. A. PERKINS

[Hartford College. Conn.]

J’ai lu avec beaucoup ^{d’intérêt le} mémoire de M. A. Righi publié par le Radiunt dans le numéro

de janvier ^{I 9I0.}

Il est exact que je ^n’ai pas ^eu connaissance de la communication original, ^fait que je regrette ^d’autant plus qu’un travail si bien imaginé ^{aurait été une}

assistance très précieuse ^{dans mes} recherches.

La concordance entre les résultats de M. Riglii ^et

les miens est en général frappante, ^{et dans les} points

où ceux-ci diffèrent les divergences jettent ^{encore de}

la lumière sur le phénomène principal. ^Je signale ^les

différences les plus importantes.

Dans mes expériences la cathode était un disque plein ^comme celui de M. Righi, ^mais l’anode, égale-

ment un disque d’aluminium, était percé ^de petits

trous comme dans les tubes qui produisent les rayons de Goldstein. En outre le vide était plus ^avancé,

comme l’indiquait ^la longueur ^de l’espace ^{obscur de}

Crookes. Au lieu d’avoir un gaz pur, j’ai ^seulement

vidé le tube de l’air qui y ^{était contenu sans} prendre

des précautions particulières pour éviter les ^traces de vapeur d’eau. Cette impureté ^du gaz peut expliquer

une différence fondamentale entre les deux séries

d’observations ; j’ai ^{trouvé en} général ^une décharge tranquille ^{avec un} voltage plus petit que celui néces- saire pour ^{amorcer le son,} tandis que ^M. Righi ^n’a

trouvé que la décharge ^{sonore. Est-il} possible ^que

deux gaz puissent ^conduire l’électricité d’une ma-

nière complètement indépendante, ^{l’un à la} façon ordinaire, ^et l’autre, ^comme l’hydrogène ^{de M.} Righi,,

avec des interruptians périodiques ?

Comme je ^l’ai indiqué ^{dans mon mémoire} original

le son se produisait ^sans capacité

dérivation; ^mais,

avec la capacité je pouvais supprimer ^le téléphone,

parce que ^comme le trouve Il. Righi, ^{un son très net}

était produit par le condensateur lui-même.

Mes condensateurs étaient construits en papier

d’étain collé sur des lames de _verre, la distance entre

elles étant variable. Mais quelques ^{armatures ainsi con-}

struites produisaient ^à peine ^{de son,} et j’ai ^cru qu’on

1. Le Radium, 7 (1910) ^!-8.

2. Le Radium, ⁰ (1909) ^294-298.

pouvait expliquer ^cet effet par la présence ^de petites

bulles d’air entre le verre et le papier d’étain, ^le papier agissant ^{comme un} diaphragme ^{vibrant sous}

l’influence du champ variable. Mais si les armatures

« massives )) de M. Righi ^étaient entièrement de métal solide, ^il faut évidemment chercher l’explication

ailleurs.

Quant a la théorie mathématique, ^les équations

que j’ai posées diffèrent de celles de M. Righi par suite des conditions un peu plus complexes, ^{dans les-} quelles ^{se faisaient mes} décharges, ^{mais la} période ^t",

de décharge ^{dans son calcul} rappelle, ^{d’une manière} frappante, l’expression que j’ai ^{obtenue. Il.} Righi, ^a pu vérifier ^{sa théorie dans le cas d’un} gaz pur, si

bien, qu’il ^ne peut ^{rester aucun doute sur la validité} de ses hypothèses.

Les effets si curieux obtenus par M. Righi ^{avec une}

self-induction en dérivation sur le tube, ^concordent

très bien avec les observations qui m’ont amené à étudier ce phénomène. ^{Si l’on} produit ^la décharge

avec un courant alternatif à fréquence constante, ^èt

puis ^si l’on fait varicr la capacité ^en dérivation avec

le tube, ^{on constate} pour ^certaines valeurs de la capa- cité que la décharge ^ne peut pas ^se produire

Ces points ^sont extrêmement nets, ^{et une} variation presque inappréciable ^{de la distance entre les arma-}

tures renouvelle la décharge qui passe par ^un maxi-

mum, aussi très net, ^{entre deux} extinctions, ^{si on} augmente progressivement ^la capacité.

Comme je ^l’ai déjà indiqué, je suppose qu’il s’agit

d’interférence ou de résonnance entre deux fré- quences : celle du tube et du condensateur en dériva- tion, qu’on peut faire varier à volonté, ^{et la fré-}

quence invariable ^{du secteur} employé ^{dans mes} expé-

riences.

Dans le cas de M. Righi ^{on a} aussi deux fréquences,

toutes deux variables, ^l’une dépendant, ^{comme il l’a} indiqué, ^{des mêmes} conditions _que celles de l’arc

chantant, ^{et l’autre} produite par la discontinuité ayant

lieu dans l’ampoule elle-mênie, ^{et dont} l’explication complète ^{me semble} toujours ^{à trouver.}

[Manuscrit reçu le 10 février 19101.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0191000705015200