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Simulation d’une corde avec fortes déformations par les séries de Volterra

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Academic year: 2022

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(1)

Simulation d’une corde avec fortes d´eformations par les s´eries de Volterra

Stage de Recherche Master Recherche ATIAM

Universit´e Pierre et Marie Curie, IRCAM Juin 2006

David Roze

Responsables du stage ` a l’Ircam : Jo¨ el Bensoam et Thomas H´ elie

(2)

Table des mati` eres

Remerciements . . . . 4

1 Introduction 5 1.1 Sujet . . . . 5

1.2 Plan du document . . . . 6

2 Description du probl` eme et introduction aux s´ eries de Vol- terra 8 2.1 Probl`eme pos´e . . . . 8

2.1.1 Mod`ele physique de corde non lin´eaire amortie . . . . 9

2.1.2 Probl`eme adimensionn´e . . . . 10

2.2 Repr´esentation en s´eries de Volterra . . . . 11

2.2.1 D´efinition et notations . . . . 11

2.2.2 Norme, fonction caract´eristique et notion de convergence 12 2.2.3 Lois d’interconnexion . . . . 12

3 Corde non lin´ eaire avec conditions de Dirichlet homog` enes 14 3.1 R´esolution du probl`eme de Dirichlet homog`ene . . . . 14

3.1.1 Equation satisfaite par les noyaux dans le domaine de Laplace . . . . 14

3.1.2 R´esolution sous forme int´egrale . . . . 16

3.1.3 Projection sur les d´eform´ees modales . . . . 17

3.1.4 D´eveloppement de l’´equation de r´ecurrence . . . . 19

3.2 Repr´esentation temporelle et simulation num´erique pour la synth`ese sonore . . . . 23

3.2.1 Identification d’une structure en filtres lin´eaires et non lin´earit´es instantan´ees . . . . 23

3.2.2 R´ealisation temporelle . . . . 24

3.2.3 Discr´etisation . . . . 26

3.2.4 Application et simulation temporelle . . . . 27

3.2.5 Commentaires et observations . . . . 28

(3)

4 G´ en´ eralisation au probl` eme avec conditions aux limites non

homog` enes 38

4.1 Introduction . . . . 38

4.2 R´esolution formelle pour des conditions aux limites repr´esent´ees par des s´eries de Volterra . . . . 39

4.3 S´eries de Volterra multi-entr´ees . . . . 40

4.3.1 Repr´esentation du probl`eme aux limites . . . . 40

4.4 R´esolution . . . . 42

4.4.1 Conditions de Dirichlet non homog`enes aux deux extr´emit´es 42 4.4.2 Condition de Dirichlet en x=0 et de Neumann en x=1 44 4.4.3 Projection modale . . . . 44

4.5 Repr´esentation temporelle et simultation num´erique . . . . . 45

5 Conclusion 48 5.1 Bilan . . . . 48

5.2 Discussion des r´esultats . . . . 48

5.3 Perspectives . . . . 49

Annexes 49 Diagonalisation de la matrice A . . . . 50

Nullit´e des noyaux d’ordre pair . . . . 50

Lois d’interconnexion pour les noyaux multi-entr´ees . . . . 51

Notations . . . . 54

R´ ef´ erences 56

(4)

Remerciements

Je tiens `a remercier en premier lieu, mes deux responsables de stages, Thomas H´elie et Jo¨el Bensoam. Leur pr´esence et leur soutien n’ont fait que renforcer ma motivation pour ce travail. Ce fut un vrai plaisir de d´ecouvrir le vaste monde des s´eries de Volterra et leurs applications, et je leur suis reconnaissant de m’avoir accord´e leur confiance.

Merci `a Ren´e Causs´e, Xavier Rodet ainsi qu’`a Hugues Vinet pour leur aide et leurs conseils.

Ce stage cloture une ann´ee de Master ATIAM, durant laquelle Cyrille

Defaye et G´erard Assayag ont toujours ´et´e pr´esents. Merci `a eux deux, ainsi

qu’`a toute l’´equipe enseignante, pour cette ann´ee riche et intense.

(5)

Chapitre 1

Introduction

1.1 Sujet

La mod´elisation des vibrations de syst`emes m´ecaniques est r´ealisable par un grand nombre de m´ethodes num´eriques. Certaines m´ethodes sont privil´egi´ees en fonction des exigences sur les r´esultats de l’approximation, ou, des hypoth`eses n´ecessaires `a leur convergence.

La r´esolution des syst`emes lin´eaires est d´ej`a utilis´ee dans le domaine de la synth`ese sonore pour d´eterminer les modes propres des structures choisies et d´eterminer les couplages entre diff´erents syst`emes. La g´en´eralisation de la g´eom´etrie ´etudi´ee ne pose pas de probl`eme particulier grˆace `a l’utilisation des m´ethodes par ´el´ements finis ou diff´erences finies (cf. [1]). Cependant, l’´etude de syst`emes lin´eaires impose un grand nombre de contraintes :

– loi de comportement lin´eaires (mat´eriau ´elastique)

– travail en petits d´eplacements et petites d´eformations afin de n´egliger l’ordre 2 et de garder le domaine invariant

– conditions aux limites conservatives (n’´evoluent pas durant le calcul).

L’acoustique instrumentale, qui consiste `a mod´eliser les instruments de musiques pour comprendre les ph´enom`enes physiques `a l’origine du son, ne peut se permettre de rester sous de telles hypoth`eses. Les travaux d’Oli- vier Thomas et Cyril Touz´e ([10] et [11]) sur les vibrations non lin´eaires du gong sont un bon exemple de la n´ecessit´e d’utiliser des m´ethodes de r´esolution de syst`emes non lin´eaires. Tous les instruments de musique tirent leur richesse de ph´enom`enes non lin´eaires qu’il est important de mod´eliser pour la synth`ese sonore (enrichissement du spectre en fonction de la nuance pour les cuivres, bifurcations pour les bois, vibration de la table d’harmonie pr´econtrainte du piano...).

Plusieurs m´ethodes de r´esolution de probl`emes non lin´eaires sont des

m´ethodes it´eratives en temps afin de prendre en compte la variation du do-

maine (grands d´eplacements, grandes rotations) ou les termes de d´eformations

du second ordre (grandes d´eformations). Dans le cas des ´el´ements finis, la

(6)

structure est discr´etis´ee spatialement et repr´esent´ee dans un syst`eme matri- ciel de masse, amortissement et raideur. Ces matrices (dont la taille d´epend du nombre de noeuds) sont invers´ees et mises `a jour (modification du do- maine) `a chaque pas de temps. Ces techniques n´ecessitent des temps calculs importants d`es que la discr´etisation devient fine.

Les outils de synth`eses sonores doivent diminuer le plus possible les temps de r´esolution pour d´eterminer le comportement du syst`eme. En effet, des compositeurs ont des demandes sur la possibilit´e de travailler en “temps- r´eel”. Ce terme signifie la possibilit´e pour l’utilisateur de modifier un pa- ram`etre du syst`eme et d’entendre “instantan´ement” la r´epercussion sonore de cette modification.

Dans cette optique de synth`ese sonore en temps r´eel, les s´eries de Volterra se pr´esentent comme un outil potentiellement int´eressant de r´esolution de syst`emes non lin´eaires. En effet, pour le probl`eme de la corde non lin´eaire on verra que cette m´ethode permet de s’affranchir d’une discr´etisation spatiale puisqu’elle caract´erise le syst`eme dans son ensemble. Le calcul des noyaux permet de repr´esenter le syst`eme complet, il est alors possible d’effectuer la synth`ese en un point choisi.

La particularit´e de cet outil est transformer la r´esolution d’une ´equation non lin´eaire en une infinit´e d’´equations lin´eaires. La d´efinition des s´eries de Volterra et l’application des lois d’interconnexion permet de trouver ces

´equations lin´eaires. Apr`es la projection des noyaux sur une base modale une relation de r´ecurrence purement alg´ebrique sera ´etablie.

La simulation de la dynamique n´ecessite une reformulation de cette r´ecurrence afin de mod´eliser les ordres de non-lin´erit´e par des succesions de filtres et de produits instantan´es. A terme, cette structure de r´ealisation temporelle sera utilis´ee pour faire de la synth`ese sonore en temps r´eel.

Les noyaux de Volterra ont d´ej`a ´et´e appliqu´es `a la r´esolution de probl`emes uni- ou bi-dimensionnels. Ce travail permet d’envisager une g´en´eralisation de l’outil `a des g´eom´etries 3D quelconques.

Cette ´etude rentre dans le cadre des travaux r´ealis´es `a l’IRCAM et contri- bue au projet CONSONNES, financ´e par l’ANR.

1.2 Plan du document

Ce rapport pr´esente l’´etude d’une ´equation de corde (´etablie par Kir- choff) non lin´eaire avec diff´erentes configurations de conditions limites. Cette

´equation ne se veut pas un mod`ele exhaustif des non-lin´earit´es de la corde (l’hypoth`ese des petites rotations est toujours pr´esente dans ce mod`ele).

Cependant, le terme int´egro-diff´erentiel issu de la variation de tension est

un point de d´epart int´eressant pour l’application des s´eries de Volterra `a la

dynamique des solides.

(7)

La premi`ere partie pr´esentera le mod`ele de corde. Puis, les s´eries de Volterra seront d´efinies ainsi que leurs propri´et´es.

Dans la deuxi`eme partie, une repr´esentation en s´eries de Volterra va permettre l’´etude du probl`eme avec des conditions de Dirichlet homog`enes pour calculer analytiquement les noyaux grˆace `a une relation de r´ecurrence sur les projections modales. Une premi`ere simulation permettra d’observer et d’´ecouter les r´esultats obtenus, tout en sachant que la d´emonstration de la convergence de la s´erie ne sera pas effectu´ee dans le cadre de ce rapport.

Finalement, la troisi`eme partie pr´esentera les noyaux de Volterra multi-

entr´ees. Ces noyaux sont une extension des s´eries de Volterra, destin´ee `a

accepter plusieurs entr´ees au syst`eme. Il sera alors possible de prendre

en compte des conditions aux limites non homog`enes pour imposer des

d´eplacements ou des forces issus de mise en relation avec d’autres syst`emes.

(8)

Chapitre 2

Description du probl` eme et introduction aux s´ eries de Volterra

Ce chapitre pr´esente le mod`ele de corde choisi pour l’´etude, puis, in- troduira les s´eries de Volterra et leurs propri´et´es. Cette partie pr´esente les outils th´eoriques mis en oeuvre durant le stage. L’application `a l’´equation de Kirchoff sera r´ealis´ee dans le chapitre 3.

2.1 Probl` eme pos´ e

Description de la non-lin´ earit´ e A partir de l’´equation lin´eaire des vi- brations de la corde

ρA ∂ 2 y

∂t 2 = T ∂ 2 y

∂x 2 , (2.1.1)

avec ρ : masse volumique et A : section de la corde, on sait que pour un d´eplacement transversal y, la tension T du petit ´el´ement de corde cr´ee une force dans la direction transverse. L’hypoth`ese des petites rotations permet d’´ecrire cette force sous la forme

T sinα w T ∂y

∂x

avec α, l’angle form´e entre l’axe de la corde et le petit ´el´ement de longueur.

Cette formulation suppose la tension T constante sur le petit ´el´ement de longueur et permet d’obtenir une ´equation de la dynamique de la corde sans amortissement.

Il est toutefois possible de supposer que T varie et prendre en compte un allongement de la corde

T = T 0 + E ∆l

l

(9)

Soit un petit ´el´ement de corde dl, sa longueur est d´efinie par dl = p

dx 2 + dy 2

= dx r

1 + dy 2 dx 2 . L’allongement s’´ecrit

∆l = Z l

0

r

1 + dy 2

dx 2 dx − l.

La nouvelle expression de la tension est T = T 0 + E

l

"Z l 0

r

1 + dy 2 dx 2 dx − l

#

. (2.1.2)

L’hypoth`ese des petites rotations permet de r´eecrire la variation de tension par un d´eveloppement limit´e

T = T 0 + E l

Z l 0

dx − l + Z l

0

1 2 | dy

dx | 2 dx

= T 0 + E 2l

Z l 0 | dy

dx | 2 dx

L’ajout d’un amortissement constant et l’expression non lin´eaire de T per- mettent de retrouver l’´equation de Kirchoff.

2.1.1 Mod` ele physique de corde non lin´ eaire amortie

Le probl`eme ´etudi´e est la r´esolution temporelle d’une ´equation int´egro- diff´erentielle ´etablie par Kirchoff (cf. [5]) pour la synth`ese sonore. Cette

´equation mod´elise les vibrations transversales d’une corde dans un plan, en prenant en compte, l’´elasticit´e longitudinale, donc la variation de tension.

Elle s’´ecrit

2 u

∂t 2 + 2δ ∂u

∂t =

c 2 + b Z l

0 | ∂u

∂x | 2 dx ∂ 2 u

∂x 2 + e, 0 < x < l, t ∈ R + , (2.1.3) avec les constantes

c 2 = T 0

ρA , (2.1.4)

b = E

2ρl , (2.1.5)

o` u T 0 , ρ, A, E et l sont respectivement, la tension initiale axiale, la masse

volumique, la section, le module d’Young et la longueur de la corde.

(10)

L’excitation est d´efinie par

e(x, t) = φ(x)f (t), x ∈ ]0; l[, t ∈ R + , (2.1.6) o` u la force f (t) est distribu´ee spatialement par φ(x). La fonction f(t) est exprim´ee en Newton.

Les conditions aux limites et initiales sont dans un premier temps u(x, t) = 0 ∀ (x, t) ∈ { 0, l } × R + ,

t k u(x, t) = 0 ∀ (x, t) ∈ [0; l] × { 0 } pour k=0 et k=1.

Cette hypoth`ese permet des calculs plus simples, mais aussi r´ealistes si l’on suppose la corde fix´ee sur un support tr`es rigide.

Dans un second temps, les conditions aux limites non homog`enes seront

´etudi´ees. En effet, dans l’objectif de r´ealiser de la synth`ese sonore, il est im- portant de pr´evoir une connexion entre diff´erents syst`emes. Cette connexion peut prendre la forme d’une imp´edance/admittance (suppos´ee connue) ou de condition de Dirichlet/Neumann non homog`enes. Ce dernier cas g´en´eralise l’expression des noyaux et sera ´etudi´e dans la partie 4.

2.1.2 Probl` eme adimensionn´ e On d´efinit le changement de variable

˜

x = x l 0 < x < ˜ 1,

˜ t = ct l t ˜ ∈ R + , et

˜ u(˜ t = ct

l , x ˜ = x

l ) = u(t, x). (2.1.7) On a alors les correspondances suivantes

u ≡ u ˜ (2.1.8)

∂t ≡ c l

∂ ˜ t (2.1.9)

∂x ≡ 1 l

∂˜ x . (2.1.10)

Le probl`eme se r´ecrit

2 u ˜

∂ ˜ t 2 + α ∂ u ˜

∂ ˜ t =

1 + Z 1

0 | ∂ u ˜

∂ x ˜ | 2 d˜ x ∂ 2 ˜ u

∂˜ x 2 + ˜ φ(˜ x) ˜ f (˜ t) (2.1.11) avec des conditions initiales inchang´ees et les conditions aux limites qui s’´ecrivent

˜

u(x, t) = 0 ∀ (˜ x, t) ˜ ∈ { 0, 1 } × R + .

(11)

Les nouvelles constantes du probl`eme sont α = 2δ l

c (2.1.12)

= b

lc 2 (2.1.13)

φ(˜ ˜ x) = l 2

c 2 φ(˜ x). (2.1.14)

Toute la suite du rapport portera sur le probl`eme adimensionn´e. Pour des questions de lisibilit´e et all´eger la notation, les tildes seront supprim´es.

2.2 Repr´ esentation en s´ eries de Volterra

Les s´eries de Volterra sont un outil de r´esolution rapide de certains syst`emes non lin´eaires. Les premi`eres applications ont ´et´e r´ealis´ees dans le domaine de l’´electronique (cf. [6], [9] et [4]).

2.2.1 D´ efinition et notations PSfrag replacements

{ h n (t 1,n ) }

f (t) u(x, t)

Fig. 2.1 – D´efinition des noyaux de Volterra associ´es au syst`eme Le syst`eme de la figure 2.1 est d´ecrit par les s´eries de Volterra si (cf.[6][9][7])

u(t) = X ∞

n=1

Z +∞

−∞

...

Z +∞

−∞

h n1,n )f (t − τ 1 )...f(t − τ n )dτ 1,n (2.2.1) o` u on note

1,n ) = (τ 1 , ..., τ n ) dτ 1,n = dτ 1 ...dτ n .

La r´esolution consiste `a d´eterminer les noyaux h n (τ 1,n ) repr´esentant le syst`eme.

Pour un syst`eme causal stable, la transform´ee de Laplace des noyaux, H n (s 1,n ) est analytique dans ( C +

0 ) n o` u C +

0 = s ∈ C / < (s) ≥ 0.

Cette transform´ee est d´efinie par H n (s 1,n ) =

Z +∞

0

...

Z +∞

0

h n (τ 1,n )e −(s 1 τ 1 +...+s n τ n )1 ...dτ n , pour (s 1,n ) ∈ ( C +

0 ) n

(12)

o` u h n (τ 1,n ) = h (x) n (τ 1 , ..., τ n ) est le noyau de Volterra temporel d’ordre n et H n (s 1,n ) = H n (x) (s 1 , ..., s n ) le noyau de Volterra d’ordre n dans le domaine de Laplace.

2.2.2 Norme, fonction caract´ eristique et notion de conver- gence

L’´etude de la convergence n´ecessite de d´efinir deux normes pour les noyaux de Volterra (cf. [6]). Soit :

h n : R n −→ R . Les normes L 1 et L sont d´efinies par

k h n k 1 =

Z +∞

−∞

...

Z +∞

−∞ | h n (τ 1,n ) | dτ 1 ...dτ n (2.2.2) k h n k = sup

τ 1,n | h n (τ 1,n ) | . (2.2.3) La fonction caract´eristique associ´ee au noyau de Volterra h n est

ψ(z) =

+∞ X

n=1

k h n k 1 z n (2.2.4)

et a un rayon de convergence ρ de ψ(x) ´egal `a celui de la s´erie de Volterra.

Si l’entr´ee f (t) respecte l’in´egalit´e

k f k < ρ, (2.2.5)

alors, la sortie u(t) du syst`eme existe et est born´ee par ψ( k f k ).

L’´ etude de la convergence de la s´ erie ne sera pas effectu´ ee dans le cadre de ce rapport.

2.2.3 Lois d’interconnexion

Soient deux s´eries de noyaux de Volterra { f n } et { g n } .

– La somme des deux sorties d´efinit encore un syst`eme en s´erie de Vol- terra (figure 2.2)

H n (s 1,n ) = F n (s 1,n ) + G n (s 1,n ). (2.2.6) – De mˆeme le produit des deux sorties permet d’´ecrire (figure 2.3)

H n (s 1,n ) =

n−1 X

p=1

F p (s 1,p )G n−p (s p+1,n ). (2.2.7)

(13)

– Enfin, la cascade de { f n } et d’un syst`eme lin´eaire { g 1 } (figure 2.4) d´efinit un nouveau syst`eme de Volterra

H n (s 1,n ) = F n (s 1,n )G 1 ( s d 1,n ) (2.2.8) avec

d

s 1,n = s 1 + ... + s n .

PSfrag replacements

f (t) y(t)

{ f n }

{ g n }

Fig. 2.2 – Somme des sorties de deux noyaux

PSfrag replacements

f (t) y(t)

{ f n }

{ g n }

Fig. 2.3 – Produit des sorties de deux noyaux PSfrag replacements

f (t) y(t)

{ f n } { g 1 }

Fig. 2.4 – Cascade de deux noyaux

(14)

Chapitre 3

Corde non lin´ eaire avec conditions de Dirichlet homog` enes

Dans ce chapitre commence le travail r´ealis´e durant le stage. L’appli- cation des s´eries de Volterra `a l’´equation de la corde va nous permettre de calculer analytiquement les premiers noyaux avant de r´ealiser une simulation temporelle pour faire de la synth`ese sonore.

3.1 R´ esolution du probl` eme de Dirichlet homog` ene

3.1.1 Equation satisfaite par les noyaux dans le domaine de Laplace

On repr´esente la solution de

2 u

∂t 2 + α ∂u

∂t =

1 + Z 1

0 | ∂u

∂x | 2 dx ∂ 2 u

∂x 2 + φ(x)f (t), (3.1.1) par un syst`eme d’entr´ee f(t), de sortie u(x, t) d´ecrit par une s´erie de Volterra de noyaux param´etr´ees par x

u(x, t) = X ∞

n=1

Z +∞

−∞

...

Z +∞

−∞

h (x) n1,n )f (t − τ 1 )...f(t − τ n )dτ 1,n . (3.1.2) Les conditions aux limites sur u(x, t) sont

u(0, t) = 0, ∀ t ∈ R + (3.1.3)

u(1, t) = 0, ∀ t ∈ R + (3.1.4)

Les ´equations (3.1.1), (3.1.3) peuvent ˆetre repr´esent´ees sous la forme

des trois sch´ema blocs des figures 3.1, 3.2 et 3.3. Les noyaux et diff´erents

(15)

op´erateurs sont exprim´es dans le domaine de Laplace, alors que les si- gnaux d’entr´ee et de sortie sont dans le domaine temporel. La r´esolution num´erique se fera de mani`ere temporelle avec des filtres ARMA, repr´esentant les noyaux.

PSfrag replacements { H n (x) (s 1,n ) }

s 2 + αs − ∂x 2 2

∂x . 2 − R 1

0 .dx

2

∂x 2

0

f (t) u(x, t)

× ( − φ(x))

Fig. 3.1 – D´ecomposition de l’´equation aux d´eriv´ees partielles PSfrag replacements

{ H n (x=0) (s 1,n ) }

f (t) 0

Fig. 3.2 – Condition `a la fronti`ere en x=0 PSfrag replacements

{ H n (x=1) (s 1,n ) }

f (t) 0

Fig. 3.3 – Condition `a la fronti`ere en x=1

La mise en ´equation des noyaux de Volterra est r´ealis´ee grˆace aux lois

(16)

d’interconnexions vues `a la section 2.2.3, pour des conditions initiales nulles

∀ (s 1,n ) ∈ ( C +

0 ) n , ∀ x ∈ [0; 1],

( s d 1,n ) 2 + α s d 1,n − ∂ 2

∂x 2

H n (x) (s 1,n ) (3.1.5)

− X

p,q,r≥1 p+q+r=n

Z 1

0

"

∂H p (x) (s 1,p )

∂x

∂H q (x) (s p+1,p+q )

∂x

#

dx ∂ 2 H r (x) (s p+q+1,n )

∂x 2 = φ(x), avec s 1,n = (s 1 , ..., s n ) et s d 1,n = s 1 + ... + s n .

Pour un ordre n ≥ 2 donn´e, l’´equation (3.1.5) permet d’exprimer le noyau d’ordre n en fonction de φ(x) et des noyaux d’ordre inf´erieurs, d´ej`a calcul´es. Ainsi, on a

( s d 1,n 2

+ α s d 1,n )H n (x) (s 1,n ) − ∂ 2 H n (x) (s 1,n )

∂x 2 = E n (x) (s 1,n ), (3.1.6) avec

E 1 (x) (s 1 ) = φ(x) (3.1.7)

∀ n ≥ 2 E n (x) (s 1,n ) = X

p,q,r≥1 p+q+r=n

Z 1

0

"

∂H p (x) (s 1,p )

∂x

∂H q (x) (s p+1,p+q )

∂x

#

dx ∂ 2 H r (x) (s p+q+1,n )

∂x 2 .

On obtient un syst`eme d’´equations diff´erentielles ordinaires en espace.

3.1.2 R´ esolution sous forme int´ egrale

L’´equation (3.1.6) peut ˆetre r´esuite `a une ´equation diff´erentielle ordinaire d’ordre un de la forme

∂H (x) n (s 1,n )

∂x − A( s d 1,n )H (x) n (s 1,n ) = BE n (x) (s 1,n ), avec

H (x) n (s 1,n ) =

"

H n (x) (s 1,n )

∂H n (x) (s 1,n )

∂x

# ,

A( s d 1,n ) =

0 1 Γ 2 0

, Γ 2 = ( s d 1,n ) 2 + α( s d 1,n ),

B = 0

− 1

, dont la solution g´en´erale est :

H (x) n (s 1,n ) = Z x

0

e A (s 1,n )(ξ−x) BE (ξ) n (s 1,n )dξ + e A (s 1,n ) H (x=0) n (s 1,n ) (3.1.8)

(17)

avec

∀ s ∈ C , e Asx =

"

cosh(Γ(s)x) sinh(Γ(s)x) Γ(s)

Γ(s)sinh(Γ(s)x) cosh(Γ(s)x)

#

cf. Annexes 5.3.

(3.1.9) et

Γ(s) = p

s 2 + αs. (3.1.10)

Cette solution int´egrale d´epend du vecteur H (x=0) n (s 1,n ) qui est pour l’ins- tant ind´etermin´e. Les conditions aux limites d´efinies en x=0 et x=1 vont permettre de calculer H (x=0) n (s 1,n ) et H (x=1) n (s 1,n ) pour trouver une solu- tion particuli`ere.

Ces conditions sont H (x=0) n (s 1,n ) =

"

H n (x=0) (s 1,n )

∂H n (x=0) (s 1,n )

∂x

#

=

"

0

Γ(s 1,n ) sinh(Γ(s 1,n ))

R 1 0

sinh(Γ(s 1,n )(ξ−1))

Γ(s 1,n ) E n (ξ) (s 1,n )dξ

# . (3.1.11) Finalement l’´ecriture g´en´erale des noyaux de Volterra pour tout ordre n avec des conditions de Dirichlet homog`enes est

H n (x) (s 1,n ) = sinh(Γx) sinh(Γ)

Z 1

0

sinh(Γ(ξ − 1))

Γ E n (ξ) (s 1,n )dξ − Z x

0

sinh(Γ(ξ − x))

Γ E n (ξ) (s 1,n )dξ . (3.1.12)

o` u Γ = Γ( s d 1,n ). Cette solution peut ˆetre simul´ee avec des mod`eles d’int´egration num´erique, cependant la projection des noyaux sur une base modale permet d’obtenir une relation alg`ebrique.

Le calcul de cette d´ecomposition par la th´eorie des r´esidus a permis de d´eterminer une base modale qui respecte les conditions aux limites impos´ees aux noyaux.

3.1.3 Projection sur les d´ eform´ ees modales

Les considitions de Dirichlet homog`enes aux deux extr´emit´es permettent de d´ecomposer l’expression des noyaux sur une base hilbertienne de L 2 or- thonorm´ee (cf. [2])

e k (x) = √

2sin(kπx). (3.1.13)

et d’´ecrire

H n (x) (s 1,n ) = X

k

H n,k (s 1,n )e k (x) k ∈ N (3.1.14) E n (x) (s 1,n ) = X

k

E n,k (s 1,n )e k (x) k ∈ N . (3.1.15)

(18)

avec

H n,k (s 1,n ) = < H n (x) (s 1,n ), e k (x) >

= Z 1

0

H n (x) (s 1,n )e k (x)dx.

L’´equation (3.1.6) devient ( s d 1,n 2 +α s d 1,n ) X

k

H n,k (s 1,n )e k (x) − ∂ 2

∂x 2 X

k

H n,k (s 1,n )e k (x) = X

k

E n,k (s 1,n )e k (x) (3.1.16) Sa projection sur e k conduit `a

( s d 1,n 2 + α s d 1,n + k 2 π 2 )H n,k (s 1,n ) = E n,k (s 1,n ) H n,k (s 1,n ) = E n,k (s 1,n )

P k ( s d 1,n ) . (3.1.17) car 2 ∂x e k (x) 2 = − k 2 π 2 e k (x).

Les fonctions E n,k (s 1,n ) sont donn´ees par : – Pour n=1, d’apr`es (3.1.7) on a

E 1,k (s) = phi k (3.1.18)

– Pour n ≥ 2, E n,k est associ´e aux noyaux d’ordres inf´erieurs (cf 3.1.7) et s’´ecrit

E n,k (s 1,n ) = Z 1

0

X

p,q,r≥1 p+q+r=n

X

l∈ +

l 2 π 2 H p,l (s 1,p )H q,l (s p+1,p+q )

(3.1.19) X

m∈ +

− m 2 π 2 H r,m (s p+q+1,n )e m (x)e k (x)dx

= − k 2 π 2 X

p,q,r≥1 p+q+r=n

X

l∈ +

l 2 π 2 H p,l (s 1,p )H q,l (s p+1,p+q )

H r,k (s p+q+1,n )

Ainsi d’apr`es (3.1.17), (3.1.18) et (3.1.19), on aboutit aux relations purement alg´ebriques (et non plus diff´erentielles ou int´egrales) suivantes, ∀ k ∈ N

H 1,k (s) = − φ k

P k (s) (3.1.20)

H n,k (s 1,n ) = −

P k ( s d 1,n ) k 2 π 4 X

p,q,r≥1 p+q+r=n

"

X

l∈

l 2 H p,l (s 1,p )H q,l (s p+1,p+q )

#

H r,k (s p+q+1,n (3.1.21) ).

Dans la suite de ce rapport on utilisera cette relation en d´ecomposition

modale.

(19)

Calcul des premiers noyaux

H 3,k (s 1,3 ) = −

P k ( d s 1,3 ) k 2 π 4

"

X

l∈

l 2 H 1,l (s 1 )H 1,l (s 2 )

#

H 1,k (s 3 )

H 5,k (s 1,5 ) = −

P k ( d s 1,5 ) k 2 π 4

"

X

l∈

l 2 H 3,l (s 1,3 )H 1,l (s 4 )

#

H 1,k (s 5 )

+ −

P k ( d s 1,5 ) k 2 π 4

"

X

l∈

l 2 H 1,l (s 1 )H 3,l (s 2,4 )

#

H 1,k (s 5 )

+ −

P k ( d s 1,5 ) k 2 π 4

"

X

l∈

l 2 H 1,l (s 1 )H 1,l (s 2 )

#

H 3,k (s 3,5 ).

3.1.4 D´ eveloppement de l’´ equation de r´ ecurrence

La formule de r´ecurrence (3.1.20) fait apparaˆıtre une infinit´e de termes structur´ee par une combinatoire. Cette infinit´e structur´ee est due aux modes (l ∈ N ) d’une part, et `a l’h´er´edit´e cr´e´ee par la non-lin´earit´e (p, q, r ≥ 1, p + q + r = n) d’autre part.

Pour mieux s´eparer les aspects alg´ebriques (r´esolution de l’EDP lin´eaire avec second membre) des aspects combinatoires (r´ecurrence sur les E n ), nous proposons une seconde ´ecriture qui isole chaque terme de (3.1.20).

Chaque contribution est index´ee par une seule “h´er´edit´e modale” et une seule combinaison de noyaux d’ordre (p, q, r).

Cette ´ecriture qui permet d’exprimer les relations entre les diff´erents modes d’une mani`ere directe n´ecessite de d´efinir une indexation `a l’aide d’arbres comme le pr´ecisent les d´efinitions et le th´eor`eme ci-dessous. Puis une illustration sera faite pour les premiers noyaux avant de donner la preuve.

D´ efinition 1

Soit un arbre ternaire a .

On note k( a ) la fonction qui renvoie l’´el´ement le plus `a droite de a . On note n( a ) la fonction qui renvoie le nombres de feuilles de a . Enfin, on adopte la notation a 1 , a 2 et a 3 pour r´ef´erencer les trois sous arbres de a comme ci-dessous

a a 1 a 2 a 3 D´ efinition 2

L’ensemble des arbres A n est d´efini par :

A 1 = N ,

(20)

et pour n sup´erieur ou ´egal `a 2, A n = [

p,q,r≥1 p+q+r=n

A p,q,r ,

avec

A p,q,r = { ( a 1 , a 2 , a 3 ) ∈ A p × A q × A r /k( a 1 ) = k( a 2 ) } .

Remarques : A 1 est un ensemble d’arbres `a une feuille (arbres unaires). Les ensembles A n avec n pair sont vides. Les ensembles A n avec n ≥ 3 et n impair sont des ensembles d’arbres constitu´es de trois sous-arbres (arbres ternaires).

D´ efinition 3

Pour a ∈ A n (n impair), on note e a la fonction de base e k d’index k = k(a).

Les ´el´ements de la base modale sont

e k( ) (x) = e (x) ∀ x ∈ ]0; 1[.

Illustration

a

8 3

4 2 9

b

3 6

11 3 4

4 2

Exemple 1 : a 1 = 8 ∈ A 1 a 2 = 3 ∈ A 1

a 3 ∈ / A 3 car 4 6 = 2 k( a )=9

n( a )=5

Exemple 2 : b 1 ∈ / A 5 b 2 = 4 ∈ A 1

b 3 = 2 ∈ A 1 k( b )=2 n( b )=7

c

8 8

4 4 9

d

3 3

11 11 4

4 2

Les arbres c et d appartiennent respectivement aux ensembles A 5 et A 7 , car

ils respectent la condition k( a 1 ) = k( a 2 ).

(21)

Th´ eor` eme 1

Les noyaux { H n (x) } n∈ se d´ecomposent sous la forme (cf. [7]) H n (x) (s 1,n ) = X

∈ n

H (s 1,n ) e (x), (3.1.22) o` u pour n=1, ∀ a ∈ A 1 , H (s 1 ) = P −φ

(s 1 ) et pour n ≥ 3, ∀ a ∈ A n H (s 1,n ) = −

P (s 1,n )2 k( a 1 )k( a 3 )) 2 H 1 (s 1,n( 1 ) )H 2 (s n( 1 )+1,n( 2 ) )H 3 (s n( 1 )+n( 2 )+1,n( 3 ) ) (3.1.23)

Remarque n(a)=n

Illustration : avant de prouver le r´esultat, illustrons cette construction pour les premiers noyaux.

Ordre 1 ∀ k ∈ N , l’arbre a ∈ A 1 est repr´esent´e par a

k

L’arbre a appartient `a l’ensemble A 1 d´efini par l’ensemble des entiers na- turels. L’´etiquette k = k(a) r´ef´erence le num´ero du mode tel que, d’apr`es l’´equation (3.1.18)

H (s 1 ) = − φ

P (s 1 ) = − φ k

P k (s 1 ) Ordre 3

b

4 4 14

L’arbre b ∈ A 3 . A cet ordre les termes de combinatoire sont encore simples.

En effet p + q + r = 3 et p, q, r ≥ 1 imposent le triplet (1,1,1) comme seule combinaison possible, ce que l’architecture de l’arbre illustre bien.

Les termes `a l’ordre 3 impliquent d’utiliser la r´ecurrence ´etablie dans la d´emonstration du th´eor`eme (cf. ´equation (3.1.29))

H (s 1 , s 2 , s 3 ) = − π 4

P ( s d 1,3 ) (k( a 1 )k( a 3 )) 2 H 1 (s 1,n( 1 ) )H 2 (s n( 1 )+1,n( 2 ) )H 3 (s n( 1 )+n( 2 )+1,n(n( 3 )) , (3.1.24)

avec

k( a 1 ) = k( a 2 ). (3.1.25)

Le noyau s’´ecrit

H 3 (s 1,3 ) = X

∈ 3

H (s 1,3 )e (x). (3.1.26)

(22)

Ordre 5

a

4 4 6

6 12

b 4

5 5 4

27

c 20 20

1 1 32

Les trois arbres a , b et c appartiennent `a A 5 . Ils repr´esentent les trois pos- sibilit´es d’architecture possibles pour repr´esenter la combinatoire

– (3,1,1) – (1,3,1) – (1,1,3).

L’expression du noyau d’ordre 5, n´ecessite de prendre en compte les trois possibilit´es d’architecture de l’arbre

H 5 (s 1,5 ) = X

∈ 5

H (s 1,5 )e (x) = H (s 1,5 )e (x)+H (s 1,5 )e (x)+H

(s 1,5 )e

(x).

(3.1.27) Preuve 1

D´emonstration par r´ecurrence : Pour n=1 : l’identification est imm´ediate.

Soit n ≥ 3 : on suppose l’hypoth`ese `a l’ordre m v´erifi´ee pour m < n.

Alors d’apr`es (3.1.17) E n (x) (s 1,n ) = X

p,q,r≥1 p+q+r=n

Z 1

0

∂ x

 X

∈ p

H (s 1,p )e (x)

x

 X

∈ q

H

(s p+1,p+q )e

(x)

 dx X

∈ n

H

(s p+q+1,n )∂ x 2 e

(x)

= X

p,q,r≥1 p+q+r=n

X

( ,

,

)

∈ p × q × r

H (s 1,p )H

(s p+1,p+q )H

(s p+q+1,n ) K ,

,

(x)

avec

K ,

,

(x) = − (π 2 k( b )k( d )) 2 δ k( ),k(

) e

(x).

Or, X

p,q,r≥1 p+q+r=n

X

( ,

,

)

∈ p × q × r

≡ X

∈ n

avec b = a 1 , c = a 2 , d = a 3 et p = n( a 1 ), q = n( a 2 ), r = n( a 3 ).

Connaissant la relation entre H n,k (s 1,n ) et E n,k (s 1,n ) le noyau `a l’ordre n s’´ecrit

H n (x) (s 1,n ) = X

∈ n

H (s 1,n )e (x) (3.1.28)

(23)

avec

H (s 1,n ) = −

P (s 1,n ) (π 2 k( a 1 )k( a 3 )) 2 H 1 (s 1,p )H 2 (s p+1,q )H 3 (s p+q+1,n ) . (3.1.29) L’hypoth`ese `a l’ordre m est v´erifi´ee.

3.2 Repr´ esentation temporelle et simulation num´ erique pour la synth` ese sonore

3.2.1 Identification d’une structure en filtres lin´ eaires et non lin´ earit´ es instantan´ ees

Principe L’expression du noyau lin´eaire est assimilable `a un filtre (cf.

figure 3.4). La simulation temporelle reposera sur l’utilisation de filtres lin´eaires dont les sorties sont somm´ees et multipli´ees ´echantillon par ´echantillon afin de cr´eer des non lin´earit´es instantan´ees d’ordre sup´erieur (cf. figure 3.5).

PSfrag replacements u(x, t)

A k (s) f (t)

Fig. 3.4 – Filtre lin´eaire

Identification La relation (3.1.29) exprime les noyaux d’ordres sup´erieurs en fonction de produits et de sommations sur les arbres a .

A l’ordre 1 le filtre s’´ecrit

A k (s) = − kφ k

P k (s) (3.2.1)

D’apr`es la formule de r´ecurrence issue de l’´ecriture sous forme d’arbres, les sorties de ce filtre associ´ees `a chaque mode sont somm´ees et multipli´ees pour ˆetre inject´ees dans un filtre similaire pour simuler l’ordre 3 1 sur les K premiers modes

H 3,k (s 1,3 ) = C k (s)B k (s) X K k=1

A 2 k (s) (3.2.2)

1 Les noyaux d’ordre pair sont nuls (cf. annexe 5.3)

(24)

PSfrag replacements C k (s) sin

. 2

B k (s) A k (s)

f(t) y(t)

Fig. 3.5 – Filtres lin´eaires avec produits instantan´es On en d´eduit d’apr`es (3.1.29)

A k (s) = − k( a 1 )φ k

P

(s) B k (s) = − k( a 3k

P (s) C k (s) = −

P (s 1,n ) π 4 k( a 3 )

3.2.2 R´ ealisation temporelle

D´ etermination de l’´ equation d’´ etat du filtre Soit A( s d 1,n ) = − φ k

d

s 1,n 2 + α s d 1,n + k 2 π 2 = − φ k

1 d

s 1,n 2 + α s d 1,n + k 2 π 2 = S X

X E ,

(3.2.3) avec X(s) est la transform´ee de Laplace de la variable d’´etat `a d´eterminer.

On a

S

X = − φ k X

E = 1

d

s 1,n 2 + α s d 1,n + k 2 π 2 .

(25)

PSfrag replacements −π 4 k( 3 ) P k( 3)

P

modes . 2

k( a 3 )H 3 k( a 1 )H 1

f(t) y

e 3 (x)

Fig. 3.6 – Noyau `a l’ordre n ´ecrit sous forme d’arbres

+

...

...

PSfrag replacements

−π 4 P 1 ( s

1,n )

. 2

. 2 . 2

K.H

e 1 (x) y mode 1

y mode K

f(t)

e K (x) 1.H

k( a 1 ).H

−π 4 K P K ( s

1,n ))

Fig. 3.7 – Noyau ´ecrit sur les K premiers modes

(26)

PSfrag replacements f (t)

−kφ k

s 1,n 2

s 1,n +k 2 π 2

−φ K

s 1,n 2

s 1,n +K 2 π 2

P n k=1 . 2

sin(Kπx) y K (t)

−π 4 K 2

s 1,n 2 +α s

1,n +K 2 π 2

Fig. 3.8 – Filtres appliqu´es pour calculer la projection sur le mode K du noyau d’ordre 3

En revenant dans le domaine temporel, la fonction de transfert devient f (t) = ∂ 2 y

∂t 2 + α ∂y

∂t + k 2 π 2 y(t)

s(t) = − φ k y(t). (3.2.4)

Une r´ealisation d’´etat standard conduit `a X(t) =

y(t)

∂y

∂t

. (3.2.5)

Les ´equations (3.2.4) se r´eecrivent

∂X

∂t =

0 1

− k 2 π 2 − α

X(t) + 0

1

f (t)

= AX(t) + Bf (t) (3.2.6)

s(t) =

− φ k 0

X(t). (3.2.7)

3.2.3 Discr´ etisation

Plusieurs m´ethodes existent pour r´ealiser la discr´etisation temporelle (Euler, trap`eze) le plus souvent `a l’ordre un ou deux.

Soit

Y (t n+1 ) − Y (t n ) = Z t n+1

t n

AY (t)dt,

la m´ethode d’Euler approxime l’int´egrale par T e.A.Y (t n ) ce qui donne

Y (t n+1 ) − Y (t n ) = T e.A.Y (t n ).

(27)

La m´ethode du trap`eze fournit l’approximation suivante Y (t n+1 ) − Y (t n ) = T e

2 A((t n+1 ) + Y (t n )).

Cependant, ces sch´emas pr´esentent l’inconv´enient de modifier les fr´equences du signal. L’objectif de la synth`ese sonore nous m`ene `a privil´egier une m´ethode conservant les fr´equences.

C’est le cas de la r´esolution exacte des oscillations libres avec approxi- mation de l’entr´ee. L’´equation (3.2.6) discr´etis´ee en temps est r´esolue par le sch´ema num´erique suivant

X n+1 = e A .T e X n + Z t n+1

t n

e A(t n+1 −τ) Bf (t)dτ. (3.2.8) En approximant l’entr´ee `a l’ordre 1,

e(t) w e(t n ) + e(t n+1 ) − e(t n )

T e ,

l’´equation(3.2.8) s’´ecrit

X n+1 = e A .T e X n + (f (t n+1 ) − f (t n ))

A −2 B − A −2 e A .T e B

T e − A −1 B

. (3.2.9) Une fois cette formulation discr`ete programm´ee il faut d´efinir les va- riables d’entr´ees n´ecessaires `a la simulation. La fonction e(x,t) est d´efinie par

e(x, t) = f (t)φ(x) t ∈ R + , x ∈ ]0; 1[ (3.2.10) o` u φ(x) est la fenˆetre spatiale d’excitation et f(t) la force d’excitation.

3.2.4 Application et simulation temporelle

Ce sch´ema de r´esolution a ´et´e programm´e dans Matlab afin de pouvoir visualiser et entendre les r´esultats.

Afin de se baser sur des donn´ees proches de la r´ealit´e les param`etres physiques d’une corde de guitare en acier ont ´et´e choisis, `a savoir :

– Module de Young : E = 200 GP a – Masse volumique : ρ = 7900 kg.m −3 – Longueur de la corde : l = 655 mm

– Amortissement : δ = 3 s −1 (dur´ee du son : environ 1 s.) – C´el´erit´e : c = 2.f.l

Les variables de la simulations sont r´esum´ees dans le tableau 3.1. avec

x 0 : abscisse de l’excitation.

(28)

Configuration Fonction d’excitation Fonction d’excitation Nombre

temporelle spatiale de modes

Forte de 0 `a 0.5 N cos( x−x 0,04 0 π) sur [x 0 − 0, 02; x 0 + 0, 02] 3 Piano de 0 `a 10 −2 N cos( x−x 0,04 0 π) sur [x 0 − 0, 02; x 0 + 0, 02] 3 Forte de 0 `a 0.1 N cos( x−x 0,04 0 π) sur [x 0 − 0, 02; x 0 + 0, 02] 45 Piano de 0 `a 10 −2 N cos( x−x 0,04 0 π) sur [x 0 − 0, 02; x 0 + 0, 02] 45

Tab. 3.1 – Param`etres des simulations de cordes r´ealis´ees 3.2.5 Commentaires et observations

Diff´erents sons ont ´et´e synth´etis´es avec ces configurations. Il est impor- tant de ne pas comparer les r´esultats avec les sons d’instruments. En effet, ce mod`ele suppose que la corde est encastr´ee `a ses extr´emit´es. De plus aucune interaction n’est prise en compte avec un chevalet ou un corps r´esonnant, le son provient donc directement de l’´ecoute de la vitesse sans prise en compte de rayonnement.

Remarque La simulation a permis de v´erifier que la rotation (exprim´ee comme la d´eriv´ee spatiale du d´eplacement) ´etait bien n´egligeable devant 1.

En tenant compte de ces pr´ecisions nous pouvons commencer `a observer les r´esultats des diff´erentes configurations.

La premi`ere remarque concerne les forces maximales pour obtenir des sons forts. N’ayant pas encore ´etudi´e la convergence de la s´erie, les sons sont consid´er´es comme forts lorsque l’amplitude des non-lin´earit´es est du mˆeme ordre de grandeur que l’amplitude de la solution lin´eaire. Cette approxima- tion devra ˆetre confirm´ee, ou non, lors de l’´etude de la convergence.

Les sons piano sont choisis pour une excitation telle que l’amplitude des ordres 3 et 5 est 10 3 `a 10 4 fois plus faible que la partie lin´eaire.

Les forces impos´ees pour les calculs sur 3 et 45 modes sont diff´erentes, en effet plus le nombre de modes est importants, plus les non-lin´earit´es seront fortes avec le terme de sommation des carr´es de tous les modes (cf. ´equation (3.1.20)).

Les figures 3.9, 3.10, 3.11 et 3.12 permettent de voir l’influence du nombre de modes sur les param`etres du son. A l’´ecoute, ces sons sont tr`es diff´erents.

En amplitude, en fonction de la nuance de jeu, mais aussi dans le spectre.

Les sons pianos ont des r´eponses non lin´eaires n´egligeables en gain, ce qui valide l’hypoth`ese de lin´earit´e pour ce mode de jeu. Pour les sons forte, au contraire, les r´eponses aux ordres 3 et 5 constituent le spectre du son, malgr´e le mˆeme ordre de grandeur en amplitude avec la sortie `a l’ordre 1.

Dans ce mod`ele l’amortissement est constant, ce qui donne un son o` u toutes les harmoniques aigues sont pr´esentes au mˆeme niveau.

Une am´elioration peut ˆetre effectu´ee en prenant en compte l’amortisse-

(29)

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−1 0 1

A m p li tu d e

Ordre 1

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−0.4

−0.2 0 0.2 0.4

A m p li tu d e

Ordre 3

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−0.5 0 0.5

A m p li tu d e

Ordre 5

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−1 0 1

A m p li tu d e

Total

0 0.5 1 1.5 2 2.5

−100

−80

−60

−40

−20 0 20 40 60 80

Fr´equence

G a in en d B

Ordre 3 Ordre 5 Total

Fig. 3.9 – Son de corde forte(3 modes)

(30)

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−0.02 0 0.02

A m p li tu d e

Ordre 1

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−2 0 2

x 10 −6

A m p li tu d e

Ordre 3

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−1 0 1

x 10 −9

A m p li tu d e

Ordre 5

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−0.02 0 0.02

A m p li tu d e

Total

0 0.5 1 1.5 2 2.5

−250

−200

−150

−100

−50 0 50

Fr´equence

G a in en d B

Ordre 3 Ordre 5 Total

Fig. 3.10 – Son de corde piano (3 modes)

(31)

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−0.02 0 0.02

A m p li tu d e

Ordre 1

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−1 0 1

x 10 −5

A m p li tu d e

Ordre 3

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−2 0 2

x 10 −8

A m p li tu d e

Ordre 5

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−0.02 0 0.02

A m p li tu d e

Total

0 0.5 1 1.5 2 2.5

−250

−200

−150

−100

−50 0 50

Fr´equence

G a in en d B

Ordre 3 Ordre 5 Total

Fig. 3.11 – Son de corde piano (45 modes)

(32)

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−0.4

−0.2 0 0.2 0.4

A m p li tu d e

Ordre 1

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−0.1 0 0.1

A m p li tu d e

Ordre 3

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−0.05 0 0.05

A m p li tu d e

Ordre 5

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−0.4

−0.2 0 0.2 0.4

A m p li tu d e

Total

0 0.5 1 1.5 2 2.5

−150

−100

−50 0 50 100

Fr´equence

G a in e n d B

Ordre 3 Ordre 5 Total

Fig. 3.12 – Son de corde forte (45 modes)

(33)

ment structurel β qui d´epend de la fr´equence.

2 u

∂t 2 + α ∂u

∂t − β ∂

∂t

2 u

∂x 2 =

1 + Z 1

0 | ∂u

∂x | 2 dx ∂ 2 u

∂x 2 + φ(x)f (t)

Comme le montrent les figures 3.13 et 3.14, l’amortissement structurel permet de reproduire une d´ecroissance du gain avec le rang des harmoniques.

De plus, le son est beaucoup plus court, ce qui permet de mieux entendre l’attaque et l’influence du nombre de modes.

Modulation de fr´ equence La figure 3.15 pr´esente la variation de la fr´equence fondamentale (mesur´ee en octaves) au cours du temps (en ´echantillons), d´etect´ee par le programme Yin ([3]). Cette variation tr`es peu d´ecelable `a l’oreille peut ˆetre influenc´ee par diff´erents param`etres :

– un amortissement important augmente cette modulation,

– les calculs `a des ordres plus ´elev´es, doivent permettre ´egalement de d’amplifier ce ph´enom`ene (cf. [7] sur un autre mod`ele).

La figure 3.15 montre la modulation de fr´equence pour un son fort constitu´e de trois modes, avec non-lin´earit´es jusqu’`a l’ordre 5 et sans non-lin´earit´e. La courbe de droite montre l’absence de variation de la fr´equence fondementale pour la r´eponse lin´eaire. La modulation de fr´equence est donc le r´esultat de la prise en compte des r´eponses non lin´eaires par les s´eries de Volterra.

Comparaisons avec une autre m´ ethode Une formulation variation- nelle de l’´equation de la corde (2.1.3) peut ´egalement ˆetre ´ecrite. Cette for- mulation associ´e `a une discr´etisation spatiale permet de r´esoudre le probl`eme par la m´ethode des ´el´ements finis, o` u trois matrices (masse M, raideur K et amortissement C) repr´esentent le syst`eme.

Michel Raous ([8]) utilise la θ-m´ethode pour r´ealiser la discr´etisation temporelle avec l’approximation suivante

Z t i+1

t i

f ds w h(θf (t i+1 ) + (1 − θ)f (t i )),

avec h : pas de temps de la discr´etisation, et θ param`etre qui conditionne la caract´eristique implicite ou explicite du sch´ema, et sa stabilit´e.

La r´esolution dans le cadre d’une ´equation de corde est de la forme F ˜ (t i+1 ) =

M − h(1 − θ)C − h 2 θ(1 − θ)K ∂u

∂t (t i ) − hKu(t i )+h [θF (t i+1 ) + (1 − θ)F (t i )] , avec

M ˜ ∂u

∂t (t i+1 ) = ˜ F (t i+1 ), et

M ˜ = M + hθC + h 2 θ 2 K.

(34)

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−1 0 1

A m p li tu d e

Ordre 1

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−0.1 0 0.1

A m p li tu d e

Ordre 3

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−0.01 0 0.01

A m p li tu d e

Ordre 5

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−1 0 1

A m p li tu d e

Total

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−1 0 1

A m p li tu d e

Ordre 1

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−0.4

−0.2 0 0.2 0.4

A m p li tu d e

Ordre 3

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−0.5 0 0.5

A m p li tu d e

Ordre 5

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

−1 0 1

A m p li tu d e

Total

Fig. 3.13 – Son de corde forte (3 modes) avec et sans amortissement struc-

turel (β = 10 −3 )

(35)

0 0.5 1 1.5 2 2.5

−120

−100

−80

−60

−40

−20 0 20 40 60 80

Fr´equence

G a in en d B

Ordre 3 Ordre 5 Total

0 0.5 1 1.5 2 2.5

−150

−100

−50 0 50 100

Fr´equence

G a in e n d B

Ordre 3 Ordre 5 Total

Fig. 3.14 – Spectres des sons (45 modes) avec et sans amortissement struc-

turel (β = 10 −3 )

(36)

0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04 0.045 0.05

−3

−2.5

−2

−1.5

−1

−0.5 0 0.5

Temps en secondes

M o d u la ti o n d e fr ´e q u e n ce e n o c ta v e s

0 500 1000 1500 2000 2500

−6

−5

−4

−3

−2

−1 0 1 2

Temps

M o d u la ti o n d e fr ´e q u e n ce en o c ta v e s

Fig. 3.15 – Evolution temporelle de la fr´equence fondamentale d’un son

36

(37)

Ce sch´ema est en cours de r´ealisation pour d´eterminer le param`etre θ

adapt´e au probl`eme et ainsi obtenir une autres simulation de la dynamique

de la corde.

(38)

Chapitre 4

G´ en´ eralisation au probl` eme avec conditions aux limites non homog` enes

4.1 Introduction

Ce chapitre `a pour objectif de g´en´eraliser l’expression des conditions aux limites possibles pour la corde. Ces conditions aux limites peuvent prendre plusieurs formes.

Des imp´edances/admittances connues peuvent ˆetre d´efinies comme condi- tions aux limites grˆace aux lois d’interconnexion. La r´esolution est alors simi-

laire `a celle du chapitre pr´ec´edent. Ceci est ´egalement vrai si ces imp´edances/admittances sont non lin´eaires, issues d’un autre syst`eme de Volterra. Il est alors possible,

comme le montrera la section suivante, de d´eterminer les nouveaux noyaux.

Cependant, ces mod`eles fonctionnent correctement `a une dimension mais

se r´ev`eleront sans doute ˆetre tr`es complexes pour des g´eom´etries surfa-

ciques ou volumiques. De plus, l’imp´edance ou l’admittance sont rarement

connues, ou sont donn´ees sous d’autres formes. Il est n´ecessaire de g´en´eraliser

la repr´esentation des s´eries de Volterra, avec des noyaux multi-entr´ees. La

premi`ere entr´ee f (t) appliqu´ee sur la corde sera conserv´ee. Les autres entr´ees

e 0 (t) et e 1 (t) repr´esentent respectivement, l’´evolution des conditions aux li-

mites en x=0, et en x=1. Pour ˆetre dans un cas le plus g´en´eral possible, les

conditions de Dirichlet en x=0 et de Neumann en x=1, seront impos´ees. La

section suivante pr´esentera la prise en compte de conditions aux limites sous

forme d’imp´edance. Puis, la suite du chapitre sera consacr´ee `a la d´efinition

et `a la d´etermination des noyaux de Volterra multi-entr´ees.

(39)

4.2 R´ esolution formelle pour des conditions aux limites repr´ esent´ ees par des s´ eries de Volterra

La modification des conditions aux limites doit permettre de calculer les noyaux pour des cas plus complexes que l’appui simple aux extr´emit´es.

En supposant que ces extr´emit´es ont une imp´edance m´ecanique repr´esent´ee sous la forme

Z = F

V = N (x) (s)

D (x) (s) , (4.2.1)

en x=0 et x=1, on peut ´ecrire

D (x) (s)F − N (x) (s)V = 0. (4.2.2) La d´etermination des noyaux se base alors sur le syst`eme de la figure 4.1 o` u E et A sont respectivement le module de Young et la section de la corde.

PSfrag replacements

{ H n (x) (s 1,n ) }

D (x) (s)

N (x) (s) s

EA ∂x

f (t) u(x, t) 0

Fig. 4.1 – Conditions d’imp´edace en x=0 et x=1

EA ∂H n (x) (s 1,n )

∂x D (x) ( s d 1,n ) − s d 1,n H n (x) (s 1,n )N (x) ( s d 1,n ) = 0.

En i=0 ou 1, les nouveau noyaux aux ordres un et trois sont solutions de EA ∂H 1 (i) (s 1 )

∂x D (i) (s 1 ) − s 1 H 1 (i) (s 1 )N (i) (s 1 ) = 0 EA ∂H 3 (i) (s 1,3 )

∂x D (i) ( s d 1,3 ) − ( d s 1,3 )H 3 (i) (s 1,3 )N (i) ( s d 1,3 ) = 0

Cette repr´esentation peut ˆetre g´en´eralis´ee. En effet, si l’on remplace

les termes lin´eaires de l’imp´edance par des s´eries de Volterra D (x) n (s 1,n ) et

N n (x) (s 1,n ) pour repr´esenter les conditions aux bords, il est possible d’expri-

(40)

mer les noyaux en fonction de ces “imp´edances non lin´eaires”

X n p=1

X

m 1,p =n m 1,p ≥1

EA ∂

∂x H m (0) 1 (s 1,m 1 ) × ... × EA ∂

∂x H m (0) p (s m 1 +...+m p−1 +1,n ) D (0) p ( s [ 1,m 1 , ..., s m 1 +...+m \ p−1 +1,n )

− ( s [ 1,m 1 )H m (0) 1 (s 1,m 1 ) × ... × ( s m 1 +...+m \ p−1 +1,n )H m (0) p (s m 1 +...+m p−1 +1,n ) N p (0) ( s [ 1,m 1 , ..., s m 1 +...+m \ p−1 +1,n ) = 0

En i=0 ou 1, les nouveau noyaux aux ordres un et trois sont solutions de EA ∂H 1 (i) (s 1 )

∂x D 1 (i) (s 1 ) − s 1 H 1 (i) (s 1 )N 1 (i) (s 1 ) = 0 EA ∂H 3 (i) (s 1,3 )

∂x D (i) 1 ( d s 1,3 ) − ( s d 1,3 )H 3 (i) (s 1,3 )N 1 (i) ( d s 1,3 ) = − (EA) 3 ∂H 1 (i) (s 1 )

∂x

∂H 1 (i) (s 2 )

∂x

∂H 1 (i) (s 3 )

∂x D 3 (i) ( s d 1,3 ) + s 1 s 2 s 3 H 1 (i) (s 1 )H 1 (i) (s 2 )H 1 (i) (s 3 )N 3 (i) ( d s 1,3 )

4.3 S´ eries de Volterra multi-entr´ ees

La d´efinition des s´eries de Volterra vue `a la section 2.2.1 peut ˆetre g´en´eralis´ee `a plusieurs entr´ees, le d´eplacement de la corde est repr´esent´e par (cf. [7])

u(t) = X

m∈ 3

Z

|m|

h m (t 1,m 1 , τ 1,m 2 , θ 1,m 3 )f (t − t 1 )...f (t − t m 1 ) (4.3.1) u 0 (t − τ 1 )...u 0 (t − τ m 2 )f 1 (t − θ 1 )...f 1 (t − θ m 3 )dt 1,m 11,m 21,m 3 , avec

| m | = m 1 + m 2 + m 3 (4.3.2)

∀ k ∈ N , M k = { (m 1 , ..., m k ) ∈ N k /m 1 + ... + m k ≥ 1 } . (4.3.3) L’ordre n du noyau devient un n-uplet m = (m 1 , ..., m n ) dont la somme

| m | = m 1 + ... + m n d´efinit l’ordre de la non-lin´earit´e.

Les lois d’interconnexions sont g´en´eralis´ees et d´emontr´ees en annexes 5.3.

4.3.1 Repr´ esentation du probl` eme aux limites

La dynamique des conditions aux limites est repr´esent´ee par deux entr´ees suppl´ementaires (cf. figure 4.2)

– e 0 (t) : entr´ee en x=0 associ´ee au noyau H (0,1,0)(s) (x)

(41)

PSfrag replacements f (t) e 0 (t)

e 1 (t)

u(x, t) { H (n (x)

f ,n e 0 ,n e 1 ) }

Fig. 4.2 – Noyau de Volterra multi-entr´ees

PSfrag replacements

{ H m (x) (s 1,n ) }

s 2 + αs − ∂x 2 2

∂x . 2 − R 1 0 dx

2

∂x 2

0

f (t) u(x, t)

× ( − φ(x))

Fig. 4.3 – D´ecomposition de l’´equation aux d´eriv´ees partielles

PSfrag replacements

e 0 (t) u(x, t)

{ H m (x) (s 1,m ) } x = 0

0

− 1

Fig. 4.4 – Syst`eme d´efinissant le noyau pour une condition de Dirchlet en

x=0

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