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Transport de charges dans un gaz, au voisinage d'une paroi et en présence d'un champ magnétique

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(1)

HAL Id: jpa-00206669

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Submitted on 1 Jan 1968

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Transport de charges dans un gaz, au voisinage d’une paroi et en présence d’un champ magnétique

A. Békiarian

To cite this version:

A. Békiarian. Transport de charges dans un gaz, au voisinage d’une paroi et en présence d’un champ magnétique. Journal de Physique, 1968, 29 (5-6), pp.434-442. �10.1051/jphys:01968002905-6043400�.

�jpa-00206669�

(2)

TRANSPORT DE

CHARGES

DANS UN

GAZ, AU

VOISINAGE

D’UNE

PAROI

ET EN

PRÉSENCE

D’UN

CHAMP MAGNÉTIQUE (1)

Par A.

BÉKIARIAN,

Direction des Études et Recherches d’Électricité de France, Clamart.

(Reçu

le 28 octobre

1967.)

Résumé. - Un

système

diode à cathode

photoémissive permet

d’étudier l’influence d’un

champ magnétique

sur la rétrodiffusion des électrons émis dans une

atmosphère

d’hélium.

Les résultats

expérimentaux

obtenus pour des

pressions

d’hélium variant de 10-6 à 300 torr confirment une

interprétation théorique

des

phénomènes

tenant

compte

de la réflexion des électrons sur la cathode.

Abstract. 2014 A diode with a

photocathode

is used to

study

the

magnetic

field influence on

back-scattering

of electrons which are emitted in a helium

atmosphere. expérimental

results,

obtained for helium pressure

ranging

from 10-6 to 300 torr,

support

a theoretical

approach

which takes into account reflection of electrons

by

the cathode.

1. Introduction. - Alors que les

ph6nom6nes pari6-

taux interviennent dans de nombreux

problemes,

leur

etude est en

general

delicate a mener. D’une

part,

si l’on

analyse

l’influence de la

presence

d’une

paroi,

on

s’aperçoit qu’il

est difficile de définir de

façon precise

la

paroi

elle-même. Le

plan parfait

n’existe

pas, la

puret6 chimique

est

toujours relative,

or la

structure reelle de la

paroi peut jouer

un role non

negligeable.

D’autre

part,

a supposer que l’on sache choisir une

representation math6matique convenable, susceptible

de traduire les

ph6nom6nes physiques,

les

equations qui

la caract6risent sont souvent difficiles a r6soudre.

11 est

pourtant

d’un

grand

int6r6t

d’examiner,

par

exemple,

l’influence d’un

champ magn6tique

sur un

gaz

comportant

des

particules charg6es

au

voisinage

d’une

paroi.

Nous avons

essay6 d’approcher

cette

etude,

li6e aux

probl6mes

de la

magnéto-hydro- dynamique,

dans les conditions

experimentales

les

plus

pures

possible

afin de

permettre

une

analyse

assez fine. Alors que dans une

experience

de

magn6to- hydrodynamique

le milieu gazeux est chaud et contient des

charges positives

et

negatives,

nous avons

seulement

envisage

un

systeme diode, comportant

une anode collectrice et une cathode

emissive, plonge

dans un gaz noble a

temperature

ambiante et soumis

a 1’action d’un

champ magn6tique parall6le

a la

paroi.

Ainsi nous n’avons a consid6rer que deux

esp6ces

de

particules :

electrons et atomes neutres,

et nous pouvons supposer la

temperature,

le

champ electrique

et le

champ magn6tique

uniformes. De

plus,

la

paroi

ne se trouve pas recouverte par des condensats provenant d’un gaz ensemenc6 chaud.

Toutes ces

dispositions simplifient grandement

l’inter-

pr6tation theorique

que nous désirons donner des resultats

expérimentaux qui

sont essentiellement ob-

tenus a

partir

des

caractéristiques

courant-tension du

système

diode.

Les

premiers

resultats de cette

etude,

en l’absence

de

champ magnétique,

ont

deja

fait

l’objet

d’une

publication [1].

Nous les

rappellerons

ici avant de

les

compl6ter

par

l’interpr6tation

des

ph6nom6nes

en

presence

d’un

champ magn6tique.

2.

Dispositif expdrimental.

- 2.1. CARACTERES

GENERAUX. - La

presence

d’un

champ magn6tique

nous a fait choisir un

systeme

diode de

configuration cylindrique,

car 1’effet Hall cr6erait aux frontieres d’un

plan

des

hétérogénéités

rendant delicate l’inter-

pr6tation

des resultats.

Apres

une s6rie

d’experiences

faites a 1’aide de

thermocathodes

[2],

nous avons

prefere

utiliser une

photocathode

comme source emissive. Celle-ci nous

permet de

garder

une

temperature

uniforme dans

1’espace

interélectrodes et d’avoir une cathode

6qui- potentielle.

De

plus, 1’emploi

d’une

photocathode

conduit a de tres faibles densites de courant, ce

qui

r6duit sensiblement la

charge d’espace.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002905-6043400

(3)

435

FIG. 1. - Schema du

systeme

diode

Le

dispositif adopte

finalement est

repr6sent6 figure

1. La

photocathode

est

semi-transparente,

elle

reçoit

le

rayonnement

de l’int6rieur et 6met des electrons vers 1’exterieur ou ils sont collect6s par l’anode.

La source de

rayonnement,

la cathode et l’anode constituent trois

cylindres coaxiaux.

2.2. PHOTOCATHODE. - La

photocathode

est

constituée d’une couche mince d’or

d6pos6e

par

evaporation

sous vide. L’or

pr6sentant

un travail de sortie de l’ordre de 4 eV

[3],

le

rayonnement

a

employer

est donc un

rayonnement

ultraviolet et le tube

support

de la

photocathode

doit 6tre realise en

quartz.

L’uniformité de la

couche,

n6cessaire pour

produire

une emission

6lectronique uniforme,

a 6t6

obtenue en maintenant le tube en rotation autour de

son axe

pendant

la duree de

l’op6ration

de

depot.

L’uniformite de 1’emission a pu 6tre v6rifi6e a mieux de 10

%.

Le

depot

a ete effectu6 dans les laboratoires de M. le Professeur Vernier a

Dijon.

Le rendement de la

photocathode

baisse

apres

une

premiere exposition

a

1’air,

mais reste ensuite tr6s stable. Par contre,

l’6paisseur

de la couche emissive modifie 1’allure des resultats

expérimentaux.

Si cette

couche laisse passer une fraction non

n6gligeable

du

rayonnement

ultraviolet,

l’anode 6met A son tour des

photoelectrons.

La

caractéristique

courant-tension du

systeme

diode est alors double. Pour avoir des carac-

t6ristiques

de type

simple (une

seule electrode 6mis-

sive),

nous avons ete conduits a utiliser des couches d’une

6paisseur

de l’ordre de 200

A, pratiquement

opaques a l’ultraviolet.

2.3. SOURCE DE RAYONNEMENT ULTRAVIOLET. -

Nous avons utilise une

lampe

a vapeur de mercure a basse

pression,

de fabrication

Quartzlampen,

dont le

rayonnement

est

pratiquement monochromatique

pour

la raie de

longueur

d’onde 2 536

A.

2.4. ENSEMBLE EXPERIMENTAL. - La

partie

essen-

tielle du

dispositif

est constituée d’une enceinte 6tanche contenant le

systeme

diode

(fig. 2).

Dans

cette

enceinte,

il est

possible

de r6aliser a volonte le

FIG. 2. - Schema de la

maquette expérimentale.

vide ou un

remplissage

de gaz a

pression quelconque grace

a des raccordements vers une pompe a diffusion

et vers une reserve de gaz. Le tube central de

quartz

qui

porte la

photocathode

est chrome afin d’assurer

l’opacit6

au

rayonnement

de toute la

partie

du tube

non emissive et de r6aliser une sortie conductrice pour la

photocathode.

Le

champ magn6tique

n6cessaire a la suite des

experiences

est

produit

par un sol6noide

compens6,

coaxial a la

maquette.

La bobine ainsi que les divers

(4)

FIG. 3. - Vue d’ensemble du

dispositif expérimental.

dispositifs

de mesure de

pression

sont visibles

figure

3.

Enfin,

le trace des

caractéristiques

courant-tension

est assure par un

enregistreur X, Y,

la difference de

potentiel

anode-cathode 6tant d6livr6e par une

pile.

Les

caractéristiques,

relev6es pour diverses valeurs de la

pression

et du

champ magn6tique,

constituent le moyen

d’investigation

du

phénomène

6tudi6.

3.

Ptude

du

syst6me

diode dans le vide. - Pour 6tudier le

comportement

des electrons

apres

leur

emission dans le gaz, il est n6cessaire de

poss6der

des

informations sur les conditions dans

lesquelles

s’effectue

1’6mission elle-m8me. L’6tude de 1’emission

photo- electrique

reste

plus

delicate que celle de 1’emission

thermoélectrique.

On sait que,

lorsque

des

photons d’énergie

hv viennent

frapper

la surface d’un métal de

potentiel

de sortie

V,,,

des electrons sont 6mis avec

des

energies

variant de 0 a hv -

e Vs.

Selon la theorie de

Hughes

et

Dubridge [4],

la

r6partition

des electrons doit suivre une loi

triangulaire

en fonction de

1’energie.

En

fait,

on observe souvent des 6carts par

rapport

a

cette

loi, notamment

avec des couches minces. Vu les moyens dont nous

disposons,

il nous est difficile

d’atteindre avec

precision

la loi de

repartition

des

electrons.

Aussi,

nous nous sommes attaches a d6ter- miner au mieux :

-

1’energie maximale u1

des electrons

6mis,

- la diff6rence de

potentiel

de contact

anode-cathode,

et a verifier

qu’une

loi

simple

de distribution des electrons d6crit le

phénomène

observe de mani6re satisfaisante.

FIG. 4. -

Caractéristique

standard

(trait plein) comparee

a

plusieurs caracteristiques expérimentales (traits

ponctués)

pour le cas B = 0.

(5)

437

L’étude des

caractéristiques

courant-tension obte-

nues dans un vide de l’ordre de 10-6 torr

[5]

nous a

incites a choisir une

repartition

carr6e en fonction de

1’energie

entre 0 et

hv - eVs,

tout en conservant

I’hypoth6se

habituelle d’une

r6partition spatiale

sui-

vant la loi de Lambert.

L’accord entre resultats

expérimentaux

et resultats

calcul6s est alors satisfaisant

(fig. 4).

La difference de

potentiel

de contact anode-cathode

apparait

de l’ordre

de

0,3 V,

tandis que

1’energie maximale u1

des

electrons est voisine de

0,6

eV.

Les relev6s

expérimentaux

effectues en

presence

d’un

champ magn6tique

concordent avec la courbe standard calcul6e

( fig. 5) lorsque

toutes ces courbes

sont

reportees

dans un

systeme

de coordonn6es r6-

FIG. 5. -

Caractéristique

standard

(trait plein) compar6e

aux resultats

expérimentaux ; - - - - B

= 45,8 gauss ;

+ + + B = 39,4 gauss ; o o o o B = 29,2 gauss.

duites. La

géométrie cylindrique

doit

cependant

6tre

prise

en

compte lorsque

existe un

champ magn6- tique [5].

L’ensemble de ces resultats nous incite donc a conserver, dans la suite du

travail, l’hypothèse

for-

mul6e,

relative a la structure de

1’emission,

sans que pour autant nous

pretendions

avoir determine avec

precision

le

spectre

d’emission des electrons.

4.

gtude

du

syst6me

diode en

presence

d’un gaz et

en l’absence d’un

champ magndtique.

- 4.1. GENE- RALITÉS. - La

presence

du gaz se manifeste de deux

facons :

: d’une part, au sein du milieu gazeux, les

atomes freinent les electrons dans leur mouvement

acquis

sous 1’action du

champ electrique applique ;

d’autre

part,

au

voisinage

de la

paroi,

les electrons

peuvent 6tre

renvoy6s,

par

collision,

vers celle-ci ou

ils sont absorb6s ou r6fl6chis.

L’6tude des processus de collision électron-atome a fait

l’objet

de nombreux travaux

[6-13].

Les collisions

peuvent

6tre d6crites assez

simplement

dans le cas

de 1’helium et notre choix s’est donc

port6

sur ce gaz.

Les resultats concernant l’hélium se trouvent illustr6s

figure

6. La vitesse moyenne Vd

prise,

dans un milieu

FIG. 6. - Vitesse moyenne vd atteinte par les electrons

sous l’action d’un

champ electrique

en

atmosphere

d’helium

(milieu infini).

uniforme,

par les electrons dans la direction du

champ electrique E,

est

port6e

en fonction du

rapport Elp,

ou

p est

la

pression

du gaz.

Le retour d’61ectrons vers la

paroi

est encore

appele

« rétrodiffusion », car les electrons

apparaissent,

vus

de la

paroi,

comme diffuses par le gaz. Les conclusions relatives a 1’6tude de ce

phénomène

ont 6t6 donnees

en

[1]

ou l’on trouvera par ailleurs les

principales

references

bibliographiques

traitant de la

question.

Ajoutons qu’une

etude de ce meme

probleme

a 6t6

faite

depuis

a l’aide d’une simulation

lagrangienne [18].

Rappelons

que

l’interpr6tation

donnee par

J. J.

Thomson de ce

phénomène

permet de calculer le

rapport

du courant collect6 par l’anode au courant

6mis par la cathode suivant

1’expression :

ou c est

la;

vitesse

d’agitation

moyenne au

voisinage

de la

paroi.

D’autres auteurs

[14] parviennent

a une

formule un peu diff6rente :

(6)

La m6thode que nous

employons

pour

interpreter

la rétrodiffusion est voisine de celle de

Thomson,

mais elle tient

compte

de la variation de la densite

6lectronique

n suivant la normale Oz a la

paroi

et

de la

possibilite

de reflexion des electrons sur la

paroi.

Le

systeme

des

equations

de

transport

de la

quantite

de mouvement et de

1’energie permet

de calculer la densite

electronique np

au

voisinage

de la

paroi

et de

determiner ensuite le rapport

J/Je.

4.2. CALCUL DE

np.

- Assimilons la

paroi

emissive

a un

plan

et supposons le

champ electrique

uniforme

et

perpendiculaire

a la

paroi

et le gaz isotherme a la

temperature Tg. Supposons

en outre

qu’au

loin de

la cathode

(z

=

oo )

le milieu

(gaz

neutre et

electrons)

est uniforme. La densite

6lectronique

y est not6e n,,,

et la vitesse moyenne v des electrons dans la direc- tion Oz est alors vd. En

pratique,

si la

pression

du gaz est

suffisante,

ces conditions sont atteintes dans

1’espace

interélectrodes.

En tenant

compte

de ces

hypotheses

et en

supposant

la

frequence

de collision v constante,

1’equation

de

transport

de la

quantite

de mouvement relative aux

electrons,

6crite comme en

[15], prend

la forme

simplifiee :

ou u est la mobilite des electrons

u

=

e/mv)

et T la

temperature cinetique

des electrons.

Dans ces memes

conditions,

la conservation de

1’6nergie

d’un electron de masse m se traduit par

1’6quation :

dans

laquelle w est

la vitesse de 1’61ectron et 8U la

quantite d’6nergie 6chang6e

au cours des collisions électron-atome sur le

trajet

dz. Cette

energie

a 6t6

6valu6e dans un certain nombre de cas

particuliers :

- atome neutre au repos avant la collision

[15],

,

- evaluation

approximative

tenant

compte

de la vitesse initiale des atomes

[16],

- electrons et atomes maxwelliens

[17].

Nous avons finalement

adopt6,

pour

1’energie

moyenne

echangee

par

collision, 1’expression :

correspondant

au calcul effectu6 en

[16].

M est la

masse de 1’atome neutre,

Tg

la

temperature

du gaz

et k la constante de Boltzmann.

L’6quation

de trans-

port

de

1’energie

s’écrit donc finalement :

De

plus,

par definition :

En éliminant ventre les

6quations (6)

et

(7),

nous

pouvons écrire :

et en tenant

compte

de

(3),

nous obtenons une

6qua-

tion relative a la

temperature :

qui s’6crit,

en posant :

Cette derni6re

equation

ne se resout pas exactement, mais on

peut

tracer le reseau de ses solutions pour

6gfA

donne

(fig. 7).

La courbe

correspondant

a la solution du

probl6me physique

doit passer par

l’origine, point

FIG. 7. - Reseau des courbes solutions de

1’equation (10).

repr6sentatif

des conditions au loin de la

paroi.

Or

les courbes

apparaissent r6parties

en deux nappes dont la

separatrice

passe par 0. Cette

s6paratrice

est

donc la solution cherchee. En 6crivant

1’equation

de

cette courbe sous la forme :

la densite

6lectronique

a la

paroi

s’6crit :

(7)

439

FIG. 8. - Resultats

expérimentaux

pour différentes

pressions

d’helium

(B

=

0).

4.3. CALCUL DU COURANT COLLECTE. - Nous SUp- posons, comme

J. J. Thomson,

que le courant retro-

diffus6

peut

s’ecrire :

mais

qu’il

est de

plus

r6fl6chi en

partie

par la cathode.

Si r est un coefficient de reflexion moyen pour 1’en- semble des electrons

rétrodiffusés,

la

paroi

ne r6absorbe

qu’un

courant :

et finalement le courant

net Jest

donne par :

Cette

expression

recouvre aussi bien la formule

(1) qui correspond

a r = 0 et h = 0 que la formule

(2) (r

=

0, h

=

1/3). L’approximation

de Thomson re-

vient a assimiler sur la

figure

7 la

s6paratrice

a la

seconde bissectrice.

4.4. RESULTATS EXPERIMENTAUX. -

L’analyse

des

. resultats

expérimentaux

montre

qu’il

est n6cessaire

de tenir

compte

d’un coefficient de reflexion r. En

comparant ces resultats aux courbes calcul6es pour des electrons 6mis avec une

energie

moyenne de

0,3 eV,

le coefficient r se trouve 8tre de l’ordre de

0,7 (fig. 8).

Ainsi

qu’il

a ete

rappel6

en

[1],

ce resultat n’est pas

incompatible

avec les resultats ant6rieurs

compte

tenu de la faible

energie

des electrons et de la

possibilite

d’une

adsorption d’oxygène

par la cathode.

D’autre

part,

aucune influence de la reflexion n’a ete

remarqu6e

au cours des

experiences

effectu6es

dans le vide. Une reflexion non

sp6culaire

devrait

perturber

les resultats en

presence

de

champ magn6- tique.

Ceci nous invite a consid6rer pour la suite de 1’6tude que la reflexion est

sp6culaire.

5.

gtude

du

systeme

diode en

presence

d’un gaz et d’un

champ magnétique.

- Examinons maintenant l’influence simultan6e d’un

champ magnetique

B

parallele

a la

paroi

et d’une

atmosphere

d’h6lium

presente

dans 1’enceinte

experimentale. Jusqu’a

une

distance de la

paroi

de l’ordre du libre parcours

électron-atome,

le comportement des electrons

peut

6tre d6crit par une etude

cin6tique

des

trajectoires électroniques.

Au sein du gaz, les

equations

de

transport macroscopiques permettent

de d6crire les

ph6nom6nes qui

se

developpent

dans ce milieu

continu,

(8)

milieu

qui

devient uniforme a une distance suffisante de la

paroi.

Au

voisinage

de la

cathode,

les

trajectoires

des

electrons sont modifi6es par la

presence

du

champ magn6tique.

Certains

peuvent

revenir sur la

paroi

sans avoir subi de collisions. Le courant

émis Je

se

partage

donc en

J, (electrons

subissant une

collision)

et

J2 (electrons

revenant sur la

paroi

sans subir de colli-

sion).

Les

rapports I1/fe et J2/ Je

seront determines par

une etude de

trajectoire.

Le gaz ne voit

plus

arriver un

courant

Je

mais un courant

Jo = J1 + J1 + Jl’

...

(fig. 9).

FIG. 9. - Schema pour 1’evaluation du courant

Jo :

5.1. CALCUL DU RAPPORT

JO/ J e.

- Si nous sup-

posons que le coefficient r est

indépendant

de la

direction d’incidence et que la reflexion est

speculaire,

nous pouvons écrire :

et :

Donc le courant

Jo

s’ecrit :

et finalement :

5.2. CALCUL

DE np.

- Les

equations

de

transport

utilis6es

pr6c6demment

sont modifi6es en

presence

de

champ magnetique.

Elles s’6crivent :

avec

Ces

equations apparaissent

formellement

identiques

aux

equations (6)

et

(3)

si l’on

remplace

dans celles-ci

u par u

2,

J

par

Jz

et v par vz. En

effet,

en

u

1 + p (32’ ] par Jz

et v par vz. En

effet, en

presence

d’un

champ B,

la vitesse moyenne des electrons et la densite de courant

acqui6rent

une

composante parall6le

a la

paroi.

Les

equations (20)

et

(21)

peuvent 6tre trait6es

comme le

systeme (6) -(3) .

En posant cette fois :

et :

La densite

6lectronique pari6tale

s’6crit encore :

5.3. CALCUL DU COURANT COLLECTE. - En tenant

compte

de ce que :

le

rapport

du

courant Jz

collect6 par l’anode au

courant

io

requ par le gaz

peut

s’6crire a

present :

Les

equations (19)

et

(23) permettent

donc de calculer le rapport

Jz/Je.

5.4. CALCUL DU RAPPORT

J2lJe.

- Le calcul de

ce

rapport

est effectue en

supposant

le libre parcours électron-atome X constant et en

exprimant

la

proba-

bilit6 pour

qu’un

electron ne subisse pas de collision

sur une

trajectoire

de

longueur s par e-I

Dans un

angle

solide élémentaire

donne,

le nombre

d’électrons 6mis avec une vitesse donnee r6sulte de la loi de

r6partition

choisie au

paragraphe

3. Le calcul de la

longueur s

de

trajectoire, puis

de e-s/À

permet

de connaitre la

proportion

d’61ectrons

qui

revient sur

la cathode sans subir de collision. Une

integration

6tendue a tout le

demi-espace z

> 0 et a 1’ensemble des vitesses

permet

de connaitre le

rapport J 2/ J e.

Le

detail du calcul

numerique

est donne en

[5].

5.5. RESULTATS EXPERIMENTAUX. - Nous avons

represente figure

10 les resultats

expérimentaux

obte-

nus pour differentes valeurs du

champ magnetiquc

et

de la

pression

d’hélium. Ces resultats sont

compares

a ceux

qu’a

pu fournir le calcul mene comme il vient d’6tre dit. Pour effectuer ce

calcul,

toutes les

hypo-

th6ses ant6rieures ont ete

conserv6es,

en

particulier

la valeur

prise

pour r a ete de

0,7

de

façon

a rester

en coherence avec les resultats obtenus en l’absence de

champ magn6tique

ou en k’absence d’h6lium. La confrontation des resultats

experimentaux

et des resul-

tats du calcul semble satisfaisante.

(9)

441

FiG. 10. -

Caractéristiques

calcul6es

(trait plein) comparees

aux

caracteristiques

relevees

expérimentalement (trait interrompu).

6. Conclusion. - Le bon accord constate entre les resultats

expérimentaux

et les courbes calcul6es permet de penser que la methode de calcul utilis6e convient bien a

1’interpretation

de

ph6nom6nes

du

type

consid6r6.

Rappelons

que cette m6thode consiste essentiellement a

distinguer

deux domaines dans

1’espace

au droit de

la

paroi.

Dans l’un 1’6tude des

trajectoires,

dans 1’autre

la resolution

d’6quations macroscopiques permettent, apres raccordement,

de traiter le

probl6me.

La meme m6thode devrait 6tre

appliquee

avec

succ6s au cas d’un gaz ionis6 en tenant

compte

du

courant

ionique

dans

1’expression

du bilan de courant.

Par

ailleurs,

la

presente

etude

souligne

la necessite de ne pas

negliger

la reflexion des electrons lents sur

(10)

la

paroi

emissive et l’int6r6t

qu’il

y aurait a connaitre de maniere

plus precise

les

propri6t6s

réfléchissantes des

parois m6talliques

en fonction de

1’energie

des

electrons dans le domaine

envisage,

de

1’epaisseur

de

la couche mince et de la

presence plus

ou moins

grande

de gaz adsorb6 dans cette couche

m6tallique.

Remerciements. -

Je

tiens à remercier ici M. le Professeur Delcroix

qui

m’a

guide

dans ce

travail,

M. P. Ricateau du C.E.A. pour d’enrichissantes dis- cussions et de tres fructueux conseils et M. le Professeur Vernier pour 1’aide

qu’il

m’a

apport6e

dans la

pr6- paration

des

experiences.

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Références

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