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IFSI DE DIJON BOTTARD Année 2019- 2020
Semestre 5
CAS CLINIQUE PROCESSUS TUMORAUX
Madame V., 58 ans, est hospitalisée dans le service de médecine interne dans lequel vous travaillez le pour la prise en charge de lésions maculo-papuleuses, avec une asthénie majeure et une hyperthermie dans le cadre d’un myélome.
Elle vit chez sa maman âgée de 82 ans. Mme V. est divorcée, elle a un fils de 32 ans dont elle est très proche. Ancienne coiffeuse, elle est en invalidité. Elle mesure 1.66 m et pèse 48 kg. Le père de Mme V.
est décédé d’un cancer de la prostate 1 an après son retour au domicile parental. Quant à sa sœur, elle est décédée d’un cancer du sein douze mois après le décès du père.
Ses antécédents sont :
- Un myélome multiple découvert en 2002.
- ACFA et HTA depuis 2008 avec AVC transitoire sylvien gauche - Pose d’un pace maker en 2013.
- Un syndrome anxio-dépressif depuis son divorce.
Mme V. est allergique au Bactrim®.
Histoire du problème de santé :
Après la prise en charge de son myélome en 2002, Mme V. a présentée 2 poussées évolutives significatives, une en 2008 et une en 2013, se traduisant par des lésions osseuses compliquées de multiples fractures et tassements vertébraux. C’est à partir de cette date, que Mme V. est allée vivre chez ses parents sur les indications de l’équipe médicale. Mme V. a pu s’investir des activités
associatives.
Début octobre 2019, Mme V. présente des douleurs importantes qui nécessitent une hospitalisation sur demande de son médecin traitant, en service d’hématologie. Face à cette nouvelle rechute,
l’hématologue prescrit à Mme V. un nouveau traitement par Velcade®, Revlimid®,Dexaméthasone® et antibioprophylaxie.
Mme V. le 21/10/2019 consulte son médecin traitant pour une altération de l’état général persistante s'aggravant depuis 2 jours et une hyperthermie, avec apparition de lésions maculo-papuleuses. La gravité du tableau clinique conduit le médecin à faire hospitaliser Mme V. sans attendre aux urgences.
Après un bilan cardio-pulmonaire et neurologique normal, une mutation en médecine interne est alors décidée pour Mme V., afin de poursuivre la recherche étiologique.
La nuit précédant sa mutation, Mme V. manifestera des hallucinations. Un scanner cérébral réalisé en urgence montre une atrophie cortico sous corticale. L’EEG est normal. Le psychiatre des urgences diagnostique un délire de persécution à mécanisme interprétatif et hallucinatoire avec critiques des propos, la symptomatologie est rentrée dans l’ordre sous Risperdal®.
Le 22/10/2019, vous travaillez de 13h30 à 21h et vous accueillez Mme V en service de médecine interne à 14h30:
Lors de son installation, Mme V. vous dit avoir mal partout, qu’elle ne peut plus rien faire seule. Elle vous dit « je n’ai plus envie de manger, je n’ai plus faim c’est compliqué ».
2 Les prescriptions médicales sont :
COUMADINE® : 5 mg par jour, le soir ATENOLOL® 50 mg: 1 par jour, le matin COVERSYL® 2,5 mg: 1 par jour, le matin ESOMEPRAZOLE® 40 mg: 1 par jour, le soir HEMIGOXINE® : 1 par jour, le matin
ALPRAZOLAM® 0,25 mg: 1 par jour, le matin FORLAX® 10 mg si besoin
ZELITREX® 500 mg: 1 par jour, le soir RISPERDAL® 0,5 mg: 1 le matin, 1 le soir CETIRIZINE® 10 mg: 1 par jour, le soir
PARACETAMOL® 1g: 3 fois par jour si besoin ACUPAN® 20 mg: 4 par jour en systématique
REVLIMID® : 15 mg par jour, le soir (J6 sur 14 le 22/10) FORTIMEL : 2 par jour
Lors de la distribution des médicaments est repliée sur elle-même. Elle vous dit être fatiguée,
découragée et qu’elle n’a vraiment pas de chance. Elle dit se sentir seule et qu’elle ne ressemble plus à rien. Elle pleure en disant que cette rechute l’affecte beaucoup surtout en lien avec son engagement associatif qu’elle ne peut plus honorer.
A la fin de la journée, la mère de Mme V. demande à vous parler. Elle s’inquiète beaucoup pour l’avenir de sa fille. Elle doit désormais l’aider pour tout. Elle dit : « Je n’en peux plus, moi aussi je vieillis, je me fais du souci ».
Consignes :
Analyser la situation en identifiant les éléments clefs
Identifier les savoirs biologiques et médicaux nécessaires à la compréhension de la situation Lister les connaissances nécessaires à rechercher
Répondre à ce questionnement par des recherches personnelles
Identifier les problèmes de la personne en argumentant à partir des données de la situation, des signes cliniques, des complications éventuelles, des risques, des surveillances, etc…
Réaliser la démarche clinique au 22 août 2019 en argumentant vos actions et votre prise en soins.