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Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch Bollettino ufficiale della FMH e del FMH Services

Bulletin des médecins suisses

Bollettino dei medici svizzeri Schweizerische Ärztezeitung

Editores Medicorum Helveticorum

Editorial 89

Registre du cancer et soins en oncologie

FMH 91

TARVISION – Vers une mise à jour complète du TARMED: rétrospective et perspectives

Tribune 127

Nouveau droit comptable:

dispositions plus sévères pour les médecins

Horizons 133

V wie Vergangenheit mit Vorsicht

«Et encore…» par Jean Martin 136

Faire la morale n’est pas apprécié, mais nous avons besoin de morale

4

23.1. 2013

(2)

S O M M A I R E

Autres groupements et institutions Swissmedic

101 Pharmacovigilance et annonces spontanées d’effets indésirables:

10 ans après la mise en vigueur de la loi sur les produits thérapeutiques

Guy Levy, Pia Caduff, Rudolf Stoller

Les auteurs dressent un bilan positif de la loi sur les pro- duits thérapeutiques, tout en formulant quelques exi- gences pour l’avenir. L’augmentation du nombre d’offres de formation continue à destination des spécialistes et responsables médicaux des firmes pharmaceutiques s’avère notamment nécessaire.

105 Zusammenarbeit für eine IPI

bessere Nutzung von IT-Möglichkeiten Gerhard Schilling, Peter Amherd

L’institut pour l’informatique de cabinet et l’Association des maisons suisses d’informatique médicale se sont as- sociés pour promouvoir la documentation électronique dans les cabinets médicaux et garantir son applicabilité.

Table ronde du BMS

108 Suizidhilfe – (k)eine ärztliche Aufgabe?

Anna Sax

Retour sur la table ronde du BMS de novembre 2012, qui a connu un débat engagé et nuancé autour de la question complexe de l’aide au suicide, et notamment autour de la question de l’actualité des directives de l’ASSM.

112 DRG / Neue Spitalfinanzierung – Zwischenbilanz nach einem Jahr

L’introduction du système SwissDRG au 1er janvier 2012 a suscité des doutes substantiels. Se sont-ils confirmés?

Quel a été l’impact sur la qualité des soins, les conditions de travail, la médecine de famille, la médecine de pointe et l’évolution des coûts? La prochaine table ronde organi-

FMH

Editorial

89 Registre du cancer et soins en oncologie Christoph Bosshard

Questions tarifaires

91 TARVISION – Vers une mise à jour complète du TARMED:

rétrospective et perspectives Ernst Gähler, Irène Marty, Roger Scherrer

La FMH se rapproche peu à peu de son objectif, à savoir l’élaboration d’une structure tarifaire censée refléter la réalité et dans laquelle toutes les prestations médicales seront tarifées de manière appropriée et conforme aux critères économiques.

Actuel

94 Médecine hautement spécialisée dans le domaine de l’oncologie:

le fer de lance d’une centralisation des soins ambulatoires?

J. Nadig, G. Gruber, M. Trutmann, M. Schwöbel, S. Eberhard, E. Ziltener et al.

Le rapport sur la médecine hautement spécialisée dans le domaine de l’oncologie a été publié à la fin 2012 pour une pro- cédure de consultation

de seule- ment cinq semaines. Si le

concept est mis en œuvre comme proposé, cela représente- rait une intervention massive sur la structure de soins en oncologie. Plusieurs sociétés, dont la Société suisse d’oncologie médicale (SSOM), prennent position.

Nécrologie

97 In memoriam Reinhard Fischer 98 Nouvelles du corps médical

Organisations du corps médical

(3)

S O M M A I R E

Rédaction

Dr et lic. phil. Bruno Kesseli (Rédacteur en chef) Dr Werner Bauer Dr Jean Martin, p.-d.

lic. oec. Anna Sax, MHA Dr Jürg Schlup (FMH) Prof. Dr Hans Stalder Dr Erhard Taverna

lic. phil. Jacqueline Wettstein (FMH) Rédaction Ethique

Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.

Pr Lazare Benaroyo Dr Rouven Porz Rédaction Histoire médicale Prof. Dr et lic. phil. Iris Ritzmann PD Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff Rédaction Economie

lic. oec. Anna Sax, MHA Rédaction Droit

Me Hanspeter Kuhn (FMH) Managing Editor Annette Eichholtz M.A.

Secrétariat de rédaction Elisa Jaun

Adresse de la rédaction

EMH Editions médicales suisses SA Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz Case postale, 4010 Bâle

Tél. 061 467 85 55, fax 061 467 85 56 Courriel: redaction.bms@emh.ch Internet: www.bullmed.ch Editeur

FMH Fédération des médecins suisses Elfenstrasse 18, Case postale 170, 3000 Berne 15

Tél. 031 359 11 11, fax 031 359 11 12 Courriel: info@fmh.ch

Internet: www.fmh.ch Production Schwabe AG, Muttenz Marketing EMH Karin Würz, responsable marketing et communication Tél. 061 467 85 49, fax 061 467 85 56 Courriel: kwuerz@emh.ch

Annonces Publicité Sabine Landleiter

Cheffe placement des annonces Tél. 061 467 85 05, fax 061 467 85 56 Courriel: slandleiter@emh.ch

«Offres et demandes d’emploi/

Immeubles/Divers»

Matteo Domeniconi, personne de contact Tél. 061 467 85 55, fax 061 467 85 56 Courriel: stellenmarkt@emh.ch

«Office de placement»

FMH Consulting Services Office de placement

Case postale 246, 6208 Oberkirch Tél. 041 925 00 77, fax 041 921 05 86 Courriel: mail@fmhjob.ch Internet: www.fmhjob.ch

Abonnements Membres de la FMH

FMH Fédération des médecins suisses Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15 Tél. 031 359 11 11, fax 031 359 11 12 Abonnements EMH

EMH Editions médicales suisses SA Abonnements, Case postale, 4010 Bâle Tél. 061 467 85 75, fax 061 467 85 76 Courriel: abo@emh.ch

Abonnement annuel: CHF 320.–, porto en plus

© 2013 by EMH Editions médicales suisses SA. Tous droits réservés. Toute reproduction d’article, y inclus électroni- quement et la traduction, en totalité ou par extrait, est soumise à l’autorisation écrite des éditions.

Paraît le mercredi ISSN 1661-5948

ISSN 1424-4012 (édition électronique)

I M P R E S S U M

Courrier / Communications

113 Courrier au BMS 113 Examens de spécialiste

FMH Services 114 Seminare 2013

FMH Services

115 Zahlungseingang pünktlich FMH Factoring Services

116 Des primes plus basses

pour vous et vos collaborateurs FMH Insurance Services

117 Emplois et cabinets médicaux

Tribune

Point de vue

125 Präsenzcharakter von Krankheit und Spiritual Care

Priska Bützberger Zimmerli, Sabine Weidert, Beat Müller

Quelques remarques sur deux articles consacrés à la spi- ritualité publiés dans le BMS. Les auteurs sont confiants qu’il existe un juste milieu entre réduction de la maladie à un état somatique et délire d’«auto-adulation et de guérisseur».

Economie

127 Nouveau droit comptable: dispositions plus sévères pour les médecins

Martin Brenner, Rolf Willimann 128 Spectrum

Horizons Essay

129 Verantwortung haben Ärzte reichlich.

Und Führung?

Ludwig Hasler

L’auteur diagnostique une érosion de la souveraineté mé- dicale et propose quelques solutions pour la revitaliser.

Sous un autre angle

133 V wie Vergangenheit mit Vorsicht Dominik Heim

Premier article de la nouvelle chronique de Dominik Heim, qui paraîtra à intervalles irré- guliers. L’auteur y évoque les reprises, en prenant l’exemple du film «Anna Karénine».

Vitrine

135 Zahlen erzählen Jürg Kesselring

Et encore…

136 Faire la morale n’est pas apprécié, mais nous avons besoin de morale Jean Martin

Pour éviter que le monde ne devienne totalement incon- trôlable, nous devons renforcer le rôle de l’éthique dans de nombreux domaines. A cet égard, Jean Martin pense non seulement à la problématique des pays riches vs.

pays pauvres et à la culture de la fraude et du mensonge qui domine le monde de la finance, mais aussi à certains problèmes de la santé.

Anna

(4)

E d i t o r i a l

F M H

Mettre en réseau des informa- tions au profit de la qualité des soins revêt une impor- tance majeure pour la FMH.

C’est ainsi qu’en fondant l’Académie suisse pour la qua- lité en médecine (ASQM) le 27 novembre 2012, la FMH a posé un jalon important en vue de consolider son rôle de

«connecteur» aussi bien entre les médecins qu’au-delà du corps médical. Pour elle, la primauté des sociétés médicales dans toutes les questions spécifiques à leur discipline est in- contestée, c’est même une condition sine qua non, au vu de l’importance du rôle qu’elles assument. Même si de temps à autre des divergences de vue apparaissent, qui peut, mieux que les sociétés de discipline, connaître les enjeux liés à leur spécialité et qui est le plus à même de les pallier?

Le 7 décembre 2012, la Confédération a mis en consulta- tion l’avant-projet de loi fédérale sur l’enregistrement des ma- ladies oncologiques, en fixant le délai de réponse au 22 mars 2013. Nous estimons très positive la proposition de non seule- ment réglementer la saisie des données mais également de l’harmoniser et de la transcrire dans un registre national. La Société suisse d’oncologie médicale (SSOM) propose de s’in- vestir dans ce projet en compilant les données du registre fédéral dans un registre propre à la société de discipline. Cela lui permettrait de les coupler avec les données des prestataires de soins et de les mettre à la disposition de ses membres afin de garantir la qualité élevée des soins. Cependant, il serait souhaitable de réaliser une étude de faisabilité.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention intercantonale relative à la médecine hautement spécialisée (CIMHS), l’instance en charge de la médecine hautement spé- cialisée (MHS) auprès de la Conférence suisse des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS) a ouvert, le 18 décembre 2012, une procédure d’audition relative aux traitements des

maladies oncologiques rares de l’adulte. Cette audition se ter- minera le 22 janvier 2013. Ratifiée par les 26 cantons, la CIMHS a indéniablement un caractère législatif. Le projet de planifi- cation est assimilable à une ordonnance, le délai de la consul- tation devrait donc être de trois mois. En raison du délai très court qui – nota bene – inclut les fêtes de fin d’année, on est en droit de se demander si l’intérêt accordé par la CIMHS aux avis des experts est réellement sérieux. Vous trouverez des in- formations relatives à la prise de position de la SSOM à la page 94 de ce numéro du Bulletin des médecins suisses.

En outre, la FMH porte un regard sceptique sur la planifi- cation de sept centres de compétences, qui risque de cimenter un éclatement structurel de notre pays relativement petit. Il serait beaucoup plus judicieux de créer une plateforme natio- nale, avec un soutien international et un concept de proces- sus thérapeutiques basé sur des guidelines nationaux et inter- nationaux. Par ailleurs, la volonté desdits centres d’élargir leur champ d’action au domaine ambulatoire va à l’encontre du mandat légal stipulé à l’art. 39 LAMal; elle restreint égale- ment la liberté thérapeutique des soins ambulatoires qui, au- jourd’hui, représentent 90% des traitements, et réduit le libre choix du médecin. Cela est d’autant plus stupéfiant que les citoyens se sont nettement exprimés en 2008 et en 2012.

La FMH s’engage pour une formation médicale efficace et de qualité élevée. C’est la raison pour laquelle l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM) ainsi que l’ASMAC et l’AMDHS doivent également être enten- dus.

Enfin, pour éviter les doublons, les différentes sociétés de discipline doivent se coordonner pour clarifier les questions qui touchent à plusieurs spécialisations. De cette manière, le corps médical consolidera sa position, grâce à laquelle il apparaîtra comme une instance compétente aux yeux de ses partenaires, de l’administration, du monde politique et de l’opinion publique.

Dr Christoph Bosshard, membre du Comité central de la FMH, responsable du domaine Données, démographie et qualité

Rien sans la Société suisse d’oncologie médicale

Registre du cancer et soins en oncologie

Les brefs délais accordés lors de l’audition prêtent à croire que l’avis des experts consultés n’intéresse pas vraiment.

Une plateforme nationale serait

plus judicieuse que différents centres

de compétences en oncologie.

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Editores Medicorum Helveticorum Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 4

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TARVISION – Vers une mise à jour complète du TARMED:

rétrospective et perspectives

En bref

Depuis notre dernier rapport sur TARVISION publié en mars 2012, les nombreux acteurs, impliqués de différentes manières dans cet ambitieux projet, n’ont pas relâché leurs efforts. Notre objectif reste in­

changé, à savoir l’élaboration d’une structure tari­

faire TARMED entièrement révisée, censée refléter la réalité et dans laquelle toutes les prestations mé­

dicales seront tarifées de manière appropriée et conforme aux critères économiques. Le chemin qui mène à notre objectif est parfois sinueux, notam­

ment en raison de la complexité du TARMED sur les plans technique et organisationnel. Malgré cela, 2012 nous a permis de franchir d’importantes étapes et de nous rapprocher de notre objectif.

Etant donné que le calcul de la rémunération des quelque 4700 prestations du TARMED dépend de nombreux paramètres, dont l’adéquation ne peut généralement être vérifiée que par des experts, la première difficulté de la révision a consisté à coor­

donner la vérification de tous les paramètres déter­

minants. Une grande partie de ce travail a pu être réalisée en 2011 déjà avec l’aide des sociétés de dis­

cipline médicale, et représente désormais une aide

précieuse pour la poursuite de la révision. Sur le plan organisationnel toujours, nous avons pu développer et consolider notre collaboration avec les partenaires tarifaires lors de l’année écoulée.

Un autre domaine qui a retenu toute notre atten­

tion en 2012 a été sans conteste le développement des outils informatiques destinés à l’exploitation du TARMED, lesquels doivent permettre de regrouper et d’harmoniser les paramètres du TARMED qui ont subi de nombreuses modifications au cours de ces dernières années.

Application et visualisation des résultats:

nouveaux outils informatiques

La question s’est posée de savoir comment regrouper tous les résultats dans un nouveau TARMED actua­

lisé. En effet, les propositions de modification en­

voyées par les sociétés de discipline médicale concer­

nant les différentes positions tarifaires comprennent à elles seules des centaines de paramètres. En outre, un grand nombre de paramètres économiques doivent être pris en compte dans le calcul pour garantir la rémunération correcte des différentes prestations médicales.

Lors de l’actualisation du TARMED, il convient également de tenir compte de l’ensemble de règles extrêmement complexe qui régit la structure tari­

faire. La deuxième difficulté de la révision a dès lors consisté à regrouper l’ensemble des paramètres mis à jour de façon à pouvoir les simuler rapidement et vi­

sualiser les effets pour les groupes concernés.

Comme aucun logiciel ne remplissait ses exigences, la FMH a décidé de reprendre une solution déjà exis­

tante de la Caisse des médecins et d’en poursuivre le développement. Heureusement, la FMH a pu profiter des connaissances et de l’expertise d’Anton Prantl, directeur exécutif de la Caisse des médecins, que nous tenons ici à remercier vivement.

Nous avons ainsi pu développer un système mo­

dulaire d’outils informatiques, qui nous a permis de modifier et de simuler presque chaque paramètre dans la structure tarifaire du TARMED. Une fois qu’un nouveau calcul est effectué, les effets peuvent être immédiatement visualisés dans notre navigateur TARMED. Grâce au logiciel «TARIS», il est possible de créer des groupes de prestations et de les comparer en appliquant différents scénarios. Le nouveau logi­

ciel «VOLUMIS» permet quant à lui de visualiser les Ernst Gähler a, Irène Marty b,

Roger Scherrer c

a Dr méd., vice­président de la FMH, responsable du domaine Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse

b responsable du département Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse

c chef de projet TARVISION

Correspondance:

FMH / Domaine Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse Elfenstrasse 18 CH­3000 Berne 15 Tél. 031 359 11 11 Fax 031 359 11 12 tarife[at]fmh.ch

Q u e s t i o n s t a r i f a i r e s

F M H

Figure 1

Outils de simulation TARVISION – des possibilités d’analyse complètes.

(6)

Q u e s t i o n s t a r i f a i r e s

F M H

effets sur le volume de points tarifaires grâce à une répartition en différentes dimensions et à la sélec­

tion de différentes structures quantitatives.

Grâce à ces logiciels, il est désormais possible de générer une version complète du nouveau TARMED et d’en tester les effets.

Constante amélioration des bases tarifaires En 2012, nous avons continué à recevoir des propo­

sitions de modification de la part des sociétés de dis­

cipline médicale.

Par ailleurs, nous avons poursuivi l’amélioration de la qualité des bases économiques des modèles de coûts. L’un des problèmes résidait dans le fait que le TARMED avait été modifié à plusieurs endroits depuis son introduction, mais que ces modifications n’avaient pas été systématiquement documentées.

Or, pour être appropriée ainsi que l’exige la loi, la structure tarifaire doit être cohérente, raison pour laquelle nous avons d’abord dû analyser certaines interventions «manuelles» avant de les harmoniser avec le reste du TARMED.

Nouveau chapitre «Soins de premier recours»

L’été dernier, nous avons mené d’intenses travaux en vue de l’élaboration du nouveau chapitre consacré aux soins de premier recours. En effet, suite au lance­

ment du masterplan «Médecine de famille et méde­

cine de base», nous avons dû avancer le développe­

ment technique du nouveau chapitre. L’objectif n’a pas changé: représenter l’activité des médecins de famille dans la structure tarifaire de manière correcte grâce à un chapitre propre. Le contenu du chapitre 40 a été défini par Médecins de famille Suisse (MFE) alors que le domaine Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse de la FMH a apporté son soutien à MFE pour tout ce qui concerne la mise en œuvre technique. Les différentes organisations médicales ont été informées en automne de l’avan­

cée des travaux et ont été invitées à donner leur avis.

L’accès au chapitre et la délimitation par rapport aux positions tarifaires déjà existantes dans le TARMED ont notamment suscité de vifs débats. Lors de la séance de l’Assemblée des délégués du 7 novembre 2012, notre domaine a été chargé de diriger les pro­

chaines négociations avec les partenaires tarifaires de TARMEDSuisse.

Collaboration tripartite avec H+ et la CTM Parmi les principales tâches de 2012 figure égale­

ment la coordination du projet TARVISION avec les travaux de révision de nos partenaires H+ et la CTM.

Les priorités et objectifs communs ont d’abord été définis dans une déclaration d’intention bilatérale puis tripartite. Il est clair pour les trois partenaires contractuels qu’il doit en résulter au final une tari­

fication actuelle, appropriée, conforme à la loi et aux critères économiques, de toutes les prestations mé­

Lot de travaux TARMED 2.0:

Nouveau chapitre SPR/chap. 00 Prise en charge non-médicale Chirurgie de la main Révision chapitre 2 Révision chapitre 17 Mise à jour des trois modèles de coûts

Lot de travaux TARMED 2.1:

Mise à jour détaillée unités fonct.

générant le + de volume Propositions partenaires tarifaires

concernant les modèles de coûts Simplification des règles Révision d’autres chapitres: 08 /

19 / 32 / 39 / 37 / Médecine d’urgence et de sauvetage - ...

Lot de travaux TARMED 2.2:

Exploitation courante avec mise à jour annuelle Chapitre…

...

TARMED 2.1 TARMED 2.0

TARMED 2.2

30.06.2014

30.06.2013 30.06.2015 30.06.2016

TARMED 1.09

Feuille de route commune: révision TARMED H+/FMH/CTM

Entrée en vigueur

Remise au Conseil fédéral Figure 2

Feuille de route relative à la collaboration tripartite FMH/H+/CTM.

(7)

Q u e s t i o n s t a r i f a i r e s

F M H

Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 4

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Editores Medicorum Helveticorum

dicales fournies dans les cabinets médicaux, les hôpitaux et les cliniques. La collaboration tripartite autorise délibérément les différents partenaires tari­

faires à poursuivre de manière autonome certains de leurs sous­projets qui actuellement ne nécessitent aucune coordination entre les parties. Mais il est éga­

lement évident qu’une coordination étroite est né­

cessaire dans de nombreux domaines, notamment dans le cadre de la révision des différents chapitres du TARMED.

Les conditions de la collaboration ont été fixées à l’été 2012 dans une feuille de route commune qui comprend une planification à long terme et les diffé­

rents lots de travaux en vue d’une révision complète.

A l’automne 2012, les trois partenaires H+, la CTM et la FMH ont commencé à mettre concrète­

ment en commun leurs connaissances et leurs don­

nées sur le TARMED. Ils ont notamment élaboré les conditions­cadres institutionnelles qui permettront de mettre en œuvre la feuille de route. La principale difficulté réside dans la mise en commun des travaux des différents groupes de travail et dans leur fusion.

Les organes suivants sont en train d’y travailler acti­

vement:

Plusieurs équipes spécialisées ont débuté leurs travaux au cours de ces dernières semaines. Les socié­

tés de discipline concernées ont présenté leurs pro­

positions d’amélioration aux partenaires tarifaires, lesquelles seront débattues et validées en commun.

Projet de révision de santésuisse – Echange de données de base

Le quatrième partenaire tarifaire, santésuisse, tra­

vaille lui aussi à un projet de révision du TARMED comprenant différents sous­projets. Aussi bien santé­

suisse que la FMH ont estimé judicieux d’échanger leurs données et les résultats utiles pour les deux projets de révision, afin de garantir une certaine transparence. Une déclaration d’intention dans ce sens a été signée, et un groupe de travail chargé d’échanger les bases de travail et d’en discuter a été formé.

Perspectives

2012 aura été une année mouvementée pour l’équipe de projet TARVISION et ses partenaires. Nous en pro­

fitons pour remercier vivement tous les acteurs qui ont contribué de près ou de loin à l’avancement des travaux, et en particulier les membres du comité technique de TARVISION, sans qui la mise en œuvre simultanée de certains projets n’aurait pas pu avoir lieu dans ce bref laps de temps.

Réviser entièrement un ouvrage tarifaire aussi complet que le TARMED représente un énorme défi.

Nous allons continuer sur notre lancée en 2013 et poursuivre notre engagement en vue d’un tarif ap­

proprié et conforme aux critères économiques en suivant la feuille de route!

Figure 3

Organes chargés de la collaboration tripartite FMH/H+/CTM.

Commission de pilotage Intérêts stratégiques de la coopération, surveillance

des tâches opérationnelles

Commission technique Bases techniques, coordination des travaux des

équipes spécialisées, échange d'information, garantie d'une documentation commune

Equipes spécialisées Equipes spécialisées chargées de traiter des

thèmes spécifiques

(8)

A c t u e l

F M H

Médecine hautement spécialisée dans

le domaine de l’oncologie: le fer de lance d’une centralisation des soins ambulatoires?

La médecine hautement spécialisée dans le domaine de l’oncologie («MHS oncologie») est-elle un tigre de papier ou le fer de lance d’une structure de soins centralisatrice?

Le rapport sur la MHS oncologie élaboré par un groupe d’experts au cours des trois dernières années a été publié le 11 décembre 2012 par la Conférence suisse des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS) pour une procédure de consultation de cinq semaines. Il s’agit à première vue d’un tigre de papier, la convention intercantonale relative à la médecine hautement spécialisée (CIMHS) ne per­

mettant de planifier, par l’intermédiaire de la liste des hôpitaux, qu’environ 5 % des soins oncologi­

ques. Cela concerne essentiellement les interven­

tions chirurgicales non­ambulatoires. En y regardant de près, le concept se transforme toutefois en fer de lance d’une centralisation des soins dans le domaine ambulatoire. Si la MHS oncologie était mise en œuvre comme proposée, cela représenterait une in­

tervention massive sur la structure de soins en onco­

logie. Sept «Comprehensive Cancer Centers» (CCC), dans leurs régions respectives, établiraient des guide- lines contraignantes et dirigeraient le flux des pa­

tients, restreignant ainsi le libre choix du médecin et de l’hôpital. Les CCC se partageraient le territoire suisse en cinq à sept régions cartellisées. Les presta­

tions des hôpitaux non­universitaires seraient res­

treintes: ils ne pourraient plus administrer de théra­

pie médicamenteuse ciblée moderne, quand bien même ils réalisent ces prestations depuis des années avec une haute qualité et sans contestation aucune.

Cela amènerait à une restriction de la liberté théra­

peutique. Pour les patients, cela pourrait signifier que leurs traitements ne sont pris en charge par les caisses­maladie que s’ils sont prescrits par un CCC.

Au lieu d’un registre de qualité national, chacun des sept CCC gèrerait son propre registre. Toutes les ins­

titutions subordonnées devraient livrer leurs don­

nées à ces registres. Le CCC respectif aurait la souve­

raineté sur les données; il les analyserait et les publie­

rait. Le CCC déterminerait également les prestataires avec lesquels il souhaiterait collaborer.

Résistance des traditionalistes ou lacunes méthodologiques?

Selon une étude représentative de la Société Suisse d’Oncologie Médicale (SSOM), réalisée durant la

période de Noël, 98,5 % des votants rejettent la MHS oncologie et soutiennent le concept de qualité de la société de discipline médicale. Les feedbacks éma­

nent de tous les types de structures de soins (hôpi­

taux universitaires, hôpitaux cantonaux, hôpitaux axés sur l’oncologie, hôpitaux privés, cabinets de groupe et cabinets indépendants) et de toutes les régions du pays.

Les propositions de l’organe CIMHS ont égale­

ment suscité des oppositions et des remous dans les domaines de la chirurgie viscérale, de l’oncologie pé­

diatrique et de la chirurgie pédiatrique. Touche­t­on aux intérêts de quelques traditionalistes irréductibles ou est­ce la pratique des organes de la CIMHS qui comporte des erreurs méthodologiques? Les organes de la CIMHS outrepassent­ils leurs compétences?

Objectif de la CIMHS

Avec la convention intercantonale relative à la mé­

decine hautement spécialisée (CIMHS), les cantons délèguent dans ce domaine précis l’élaboration de leur liste des hôpitaux et les décisions d’attribution à l’organe décisionnel de la CIMHS (art. 9.1 CIMHS).

La médecine hautement spécialisée non­ambula­

toire est ainsi planifiée conjointement par tous les cantons au­delà des limites cantonales. Cet accord se Jürg Nadig a,

Günther Gruber b, Markus Trutmann c, Marcus Schwöbel d, Stephan Eberhard e, Erika Ziltener f, Urs Saxer g, Andreas Lohri h

a Société suisse d’oncologie médicale (SSOM)

b Societé Suisse de Radio­Onco­

logie (SRO)

c foederatio medicorum chirurgicorum helvetica (fmCh)

d chirurgie pédiatrique e www.oncoreha.ch

f Fédération suisse des patients g Prof. en droit, avocat, Zurich,

membre du conseil d’administration de l’hôpital de Männedorf, conseiller juridique de la CCM h Responsable de l’oncologie et

l’hématologie à la Clinique médicale universitaire, Hôpital cantonal de Bâle­Campagne, Liestal Président de la Société suisse

d’oncologie médicale

Correspondance:

Dr Jürg Nadig, MAE

Spécialiste en médecine interne et en oncologie humaine Bannhaldenstrasse 7 CH­8180 Bülach Tél. 044 862 73 00 Fax 044 862 73 01 juerg.nadig[at]hin.ch

CIMHS

Dans le domaine de la médecine hautement spécialisée, les cantons sont tenus d’établir conjointement une planification pour l’en- semble de la Suisse (art. 39 LAMal, al. 2bis). Afin d’exécuter ce mandat légal, les cantons ont signé le 1er janvier 2009 la Convention intercantonale relative à la médecine hautement spécialisée (CIMHS) et se sont ainsi engagés à planifier et attribuer en commun les prestations médicales hautement spécialisées. Au lieu de 26 planifica- tions cantonales, il n’existe de la sorte pour la médecine hautement spécialisée plus qu’une seule planification menée conjointement par tous les cantons. La CIMHS constitue la base légale pour l’attribution des prestations, règle les processus de décision des organes CIMHS et définit les critères auxquels un domaine de pres- tations doit satisfaire pour relever de la méde- cine hautement spécialisée au sens de la CIMHS.

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A c t u e l

F M H

Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 4

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Editores Medicorum Helveticorum

limite aux domaines et aux prestations qui se carac­

térisent par – leur rareté,

– leur haut potentiel d’innovation,

– leur investissement technique et humain élevé ou

– des méthodes de traitement complexes.

Au minimum trois de ces quatre critères doivent être remplis, celui de la rareté devant toutefois toujours être présent (art. 1 CIMHS). Les prestations admises et attribuées par l’organe de décision annulent les admissions divergentes sur les listes cantonales des hôpitaux (art. 9.2 CIMHS). L’organe de décision éta­

blit une liste des domaines de la médecine haute­

ment spécialisée nécessitant une concentration au niveau national (art.3.3 CIMHS). Un organe scienti­

fique prépare les décisions de l’organe de décision. La CIMHS détermine quels critères doivent être remplis pour qu’une prestation puisse être intégrée dans la liste des prestations MHS (art. 4.3. CIMHS):

a) Efficacité b) Utilité

c) Durée d’application technique et économique d) Coût de la prestation

Pour la dernière étape, l’attribution à un prestataire individuel ou à une institution, les critères suivants sont considérés: qualité, disponibilité de personnel hautement qualifié et formation d’équipe, disponibi­

lité de disciplines de soutien, économicité et poten­

tiel de développement. Les décisions préparées par l’organe scientifique doivent être scientifiquement fondées (art. 4.5 CIMHS).

Les décisions déjà prises quant à la MHS Des décisions concernant des interventions bien définies ont été prises ces trois dernières années: les conditions requises pour un implant cochléaire ont été définies; le site de la thérapie par protons a été dé­

fini; en neurochirurgie, la chirurgie stéréotactique pour les mouvements anormaux et la stimulation cé­

rébrale profonde ont été réglementées. Dans tous ces cas, il s’agit de compétences dans un domaine étroi­

tement défini à haut potentiel de développement. La prise en charge des blessés graves représente en appa­

rence une exception; leur prise en charge nécessite toutefois une haute compétence opérationnelle de la part de plusieurs disciplines appelées à collaborer dans un cadre temporel étroit qui doivent se coor­

donner dans le suivi immédiat.

Des maladies ne peuvent pas être efficaces et n’ont pas une durée d’application technique et économique

Les critères suivants sont considérés afin d’établir la liste MHS: efficacité, utilité, durée d’application technique et économique, et coût de la prestation (art. 4.4.1 CIMHS). Les diverses prestations et inter­

ventions sont donc à considérer et à intégrer séparé­

ment. Il ne s’agit en aucun cas d’un mandat général pour remodeler des domaines de soins entiers. Une maladie rare en elle­même ne remplit pas les critères de la MHS. Une maladie n’est ni efficace ni utile et n’a pas de durée d’application technique ou écono­

mique. Un traitement ou une intervention bien pré­

cise, dans le contexte d’une maladie rare, pourrait remplir ces critères d’intégration dans la liste des do­

maines MHS. Tous les domaines planifiés jusqu’ici se caractérisent par une compétence opérationnelle qui nécessite la présence simultanée de plusieurs spécia­

listes au même endroit (traitements complexes: brû­

lures ou blessés graves); c’est ainsi que la disponibi­

lité des disciplines de soutien dans certains domaines est exigée à juste titre par l’article 4.4.2 c CIMHS. Un traitement complexe composé d’interventions de routine électives successives dans le temps, ambula­

toires ou non, ne tombe pas sous le coup de la régle­

mentation CIMHS, même si la maladie est rare. Ce traitement complexe nécessite un concept de prise en charge avec une coordination contraignante des traitements individuels, par exemple lors d’un tumor board. De tels concepts de prise en charge nécessitent des connaissances qui ne sont pas liées à une struc­

ture, mais à un expert. La technologie de télécom­

munication actuelle permet d’ailleurs des tumor boards virtuels.

Avec son rapport sur la MHS oncologie, l’organe scientifique outrepasse ses bases légales. Il ne régle­

mente plus l’attribution de prestations individuelles (transplantation de moelle hématopoïétique, opéra­

tion de Whipple, perfusion des extrémités, …) mais construit en premier lieu des structures centralisées.

Celles­ci engendrent à coup sûr des coûts et des pres­

tations inutiles, mais guère de bénéfice. Même l’or­

gane scientifique de la MHS n’est pas convaincu d’un bénéfice, et écrit en page 12 «… une améliora­

tion qualitative des soins par une coordination et une concentration à l’échelle suisse semble plausible et peut vraisemblablement être obtenue…». Il confirme ainsi le manque de données étayant cette hypothèse.

Il se fonde sur des suppositions et contredit ainsi le principe de fonder ses décisions de manière scienti­

fique (art. 4.5.3 CIMHS). La Société Suisse d’Oncolo­

gie Médicale propose comme alternative un registre de qualité propre à la société de discipline médicale.

Les demandes sont fondées d’un point de vue médical spécialisé et scientifique

Il serait plus rationnel de piloter la santé publique par des registres de qualité des sociétés de discipline médicale et par les coûts globaux que par des inter­

ventions d’économie planifiée. Les DRG et le nou­

veau financement hospitalier sont un premier pas vers une plus grande transparence des coûts. La Suisse reste cependant un pays en voie de développe­

ment en termes de qualité des données. Les autorités se basent donc souvent sur des critères issus de re­

(10)

A c t u e l

F M H

commandations de pays étrangers. Il existe toutefois un domaine dans lequel nous disposons de données de qualité: le registre national des tumeurs pédia­

triques contient des données de traitement et d’évolu­

tion. Quelles meilleures données existerait­il pour prendre des décisions d’attribution fondées d’un point de vue médical spécialisé et scientifique (art. 4.3.5 CIMHS)? L’organe scientifique MHS se contente tou­

tefois de compter le nombre d’interventions selon des critères structurels de la Société Européenne de Pédia­

trie. L’organe scientifique ignore­t­il les données du registre des tumeurs pédiatriques parce qu’il prouve une qualité de prise en charge très élevée? Une qua­

lité si élevée ne requiert pas de régulation. Une concentration ne conduirait en effet pas à une amé­

lioration supplémentaire de la qualité. Par ailleurs, les critères structurels étrangers n’ont pas été validés sur nos données de résultats cliniques (outcome) issus du registre national. Diverses études tendent à mon­

trer qu’une centralisation ne mène pas obligatoire­

ment à une meilleure qualité de prise en charge.

«The bigger the better»

ou «smart nets are beautiful»?

Pour une discipline comme la neurochirurgie, nous pourrions nous dire instinctivement qu’une concen­

tration sur un nombre restreint de sites serait dans l’intérêt évident du patient. Une étude réalisée en Norvège montre cependant que cela n’est pas forcé­

ment le cas. Idem pour le traitement du cancer du sein. Les données du registre des tumeurs de Genève montrent une très haute qualité de prise en charge à la fois dans des structures centralisées (hôpitaux uni­

versitaires de Genève) ou décentralisées (oncologues installés). Adapté au stade, l’outcome n’est pas meil­

leur dans le centre que chez les oncologues installés.

Des résultats semblables sont obtenus par une étude récemment publiée concernant le traitement du lymphome de Hodgkin en Allemagne: la qualité de la prise en charge dans les CCC est de même niveau que dans les centres de plus petite taille et que chez les oncologues installés. La qualité étant déjà très éle­

vée, une centralisation ne permet guère d’obtenir une amélioration additionnelle.

Processus transparents et experts indépendants?

Quels intérêts se dissimulent derrière une centralisa­

tion si une telle centralisation ne permet pas d’amé­

liorer la qualité de la prise en charge oncologique?

Les experts impliqués ne sont pas connus. Leurs inté­

rêts particuliers ne sont pas publiés. Le processus de centralisation manque non seulement de base légale, mais les lacunes méthodologiques et le manque de transparence font douter du concept proposé. Il faudrait des arguments solides pour balayer la crainte largement répandue qu’un petit club repré­

sentant des intérêts propres ait instrumentalisé la MHS afin d’obtenir des règles à leur convenance et une exclusion des oncologues non­universitaires.

Relier le savoir à des experts et non à des structures: le concept de qualité des sociétés de discipline médicale

Les sociétés de discipline médicale de radio­onco­

logie et d’oncologie médicale ont élaboré, en colla­

boration avec Soins en Oncologie Suisse, un concept de qualité. Celui­ci comporte des tumor boards inter­

disciplinaires et une prise en charge selon les recom­

mandations internationales. Par ailleurs, des itiné­

raires du patient sont élaborés par les sociétés de discipline médicale concernées, ceci au sein de l’Académie Suisse pour la Qualité en Médecine (ASQM). Un registre national de qualité basé sur les données des registres des tumeurs permet un feed­

back aux prestataires de soins quant à la qualité de la prise en charge. Des centres de compétence virtuels (inter­)nationaux pour les tumeurs rares, y compris tumor boards interdisciplinaires, permettent un accès aisé aux connaissances spécialisées pour les spécialistes traitants. La prise en charge est docu­

mentée dans des registres cliniques (inter­)natio­

naux; les évolutions cliniques permettent d’obtenir des connaissances pertinentes pour les patients futurs. Les spécialistes regroupés dans le Swiss Can­

cer Network s’engagent déjà à prendre en charge leurs patients selon ces standards. Ce concept ne requiert pas 5 à 7 CCC mais au contraire un Réseau Suisse du Cancer, qui coordonne les activités aux divers échelons de soins et dans les différents domaines (prévoyance et prévention, traitement et suivi, recherche). Les sociétés de discipline médicale et les organisations professionnelles bénéficient d’un rôle central dans le traitement et le suivi.

L’ASQM nous fournit un cadre dans lequel nous pouvons prendre nos responsabilités pour une qua­

lité de prise en charge et pour coordonner nos acti­

vités.

(11)

Editores Medicorum Helveticorum

97

Dr. med. Reinhard Fischer (1920–2012)

N é c r o l o g i e

F M H

Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 4

In memoriam Reinhard Fischer

«Mir scheint, wir sind noch nicht am Ziel.»

(Reinhard Fischer an der SGP-Jahresversammlung am 29. Mai 2009 in Bern) Reinhard Fischer war Chirurg, Allgemeinchirurg mit einem sehr breiten Berufsspektrum, so wie es damals üblich war. Man findet ihn auf der legendären Foto­

grafie vom ersten AO­Kurs in Davos ganz links aussen [1]. In der Mitte wird Maurice Müller in einem Korb von Hans Willenegger und Walter Stähli getragen. Reinhard Fischer lacht im Gruppenbild wie alle andern, es war am Ende des ersten Kurses … Und Reinhard Fischer erweist dann viel später sei­

nem damaligen Bieler Schulkameraden und auch Lehrer Maurice E. Müller die Ehre in seinem Rück­

blick «ein halbes Jahrhundert Varizenchirurgie» [2]

«der mit der Einführung der unmittelbaren posttrau­

matischen stabilen Osteosynthese Abertausenden ein postthrombotisches Syndrom ersparte». Es ist typisch für ihn, dass er auch in einem Moment der persönlichen Reflexion und der Würdigung seiner Verdienste altruistisch jener Leute gedachte, die ihn in seiner Laufbahn beeinflusst und gefördert haben.

1959 wurde Reinhard Fischer Spitalleiter und Chefarzt am Gemeindespital Wattwil. Nach der Verselbstständigung von Medizin und Gynäkologie/

Geburtshilfe und Anästhesie war er Chefarzt der Chirurgie bis zu seiner Pensionierung 1985. Er grün­

dete in dieser Zeit auch die Pflegerinnenschule Toggen burg­Linth (nach dem Rückzug der Ingen­

bohlerschwestern) und war Mitbegründer der Schule für technische Operationsassistentinnen, TOA.

Seine Ausbildung begann er als Stipendiat an der Pathologie in Utrecht, dann an der gynäkolo­

gisch­geburtshilflichen Abteilung in Biel. Danach chirurgische Ausbildung am Kantonsspital St. Gallen, Oberarzt am Spital Walenstadt. Einen wichtigen Ein­

fluss auf seine Berufslaufbahn mit seinem speziellen Interesse an der Varizenchirurgie hatte sein Fellow­

ship an der Gefässchirurgie an der Mayo Clinic in Rochester/USA, bei T.T. Myers, der ihn (zusammen mit den ebenfalls gefässinteressierten Gebrüdern K.

und E. Lofgren) «die Stripping­Operation mit der korrekten Crossectomie lehrte» [2]. Und die Varizen­

chirurgie sollte ihn zeitlebens nicht mehr loslassen,

«… wenn die vena saphena magna genau an ihrer Mündung in die vena femoralis ligiert und abgetra­

gen wird, nachdem dort jeder letzte und kleinste Sei­

tenast entfernt worden ist. Das ist ein gutes Resultat»

[3]. Ende der 80er Jahre gründete er den «Arbeitskreis für Varizenchirurgie» und organisierte zusammen

mit befreundeten Phlebologen und Varizenchirur­

gen die Kurse für Varizenchirurgie vor der jeweiligen Jahrestagung der Schweizerischen Gesellschaft für Phlebologie, SGP. Man traf sich in Montana, in Lenzerheide ... Teilnehmer waren nicht etwa junge Assistenten, sondern gestandene chirurgische Chef­

ärzte und leitende Ärzte. Man sprach von weniger in­

vasiven Operationstechniken wie dem invaginieren­

den Stripping, der Miniphlebektomie nach Müller, und vom Verschluss der kleinen Incisionen mit Operationsfolienstreifen (und er betonte dann – als

«sehr aktives AO­Mitglied» [1] – stets, dass dieser Wundverschluss der Zuggurtungstechnik in der Osteo synthese entspräche). Es kam die endoskopi­

sche Perforantendiszision (anstelle der invasiven Perforantenligatur durch den wundheilungsproble­

matischen Lintonzugang), die Fischer unter direkter Sicht mit einem Kinderrectoskop durchführte. Er gründete mit Kollegen die Arbeitsgemeinschaft für Fasziotomie und Endoskopie, AFE. 2003 wurde dar­

aus die Arbeitsgemeinschaft für operative Ulcuschir­

urgie, OUT­AG [4]. Es ist einmal mehr typisch für die Schweiz, dass wegweisende chirurgische Innovatio­

nen aus der Spitalperipherie kamen, die AO tat’s, die laparoskopische Chirurgie tat’s, und die neue Vari­

zenchirurgie kam aus Wattwil.

Fischer kannte seine Varizenresultate. Berühmt ist seine Publikation mit der Nachkontrolle 34 Jahre (!) nach chirurgischer Sanierung [5]. Man merkte, was man eigentlich schon lange wusste, dass Varizen

«halt einfach wiederkommen» – auch bei bester Operationstechnik. Deshalb gründete er die Sapheno- femoral recurrence research group, SRRG. Die Mitglieder kamen aus der ganzen Welt: vanRij aus Neuseeland, Earnshaw aus England, deMaeseneer aus Belgien, Creton aus Frankreich, Frings aus Deutschland und viele andere mehr. Eine ganz spezielle Freundschaft verband ihn mit Jim Chandler von Boulder/Denver, USA [6]. Mit den neuen endoluminalen Techniken kamen dann Zweifel auf am Dogma der korrekten Crossectomie, «dass wir jetzt wissen, dass Krosserezi­

dive auch nach korrekter Krossektomie vorkommen, bedeutet (noch?) lange nicht, dass man sie aufgeben soll» [7]. Fischer war ein Sucher, ein Perfektionist, ein sympathisch bescheidener, ein gelassener Lehrer und ein Unternehmergeist [4]. Wir – seine Schüler – treffen uns 2013 für das nächste SRRG­Meeting in München, denn «wir sind noch nicht am Ziel» in der Varizenbehandlung.

PD Dr. med. Dominik Heim, Frutigen 1 Heim UFA. Das Phänomen

AO. Bern: Hans Huber;

2001.S. 80.

2 Fischer R. Ein halbes Jahrhundert Varizen­

chirurgie. Phlebologie.

2009;5:5.

3 Fischer R. Die chirurgische Behandlung der Varizen.

Grundlagen und heutiger Stand. Praxis.

1990;79:155–67.

4 Hermanns HJ. Reinhard Fischer zum 90. Geburts­

tag. Phlebologie.

2011;1:34–5.

5 Fischer R, Linde N, Duff C et al. Das Crosserezidiv – eine Nachkontrolle nach 34 Jahren. Phlebologie.

2000; 29:17–22.

6 Fischer R, Chandler JG, DeMaeseneer M, et al. The unresolved problem of recurrent saphenofemoral reflux. J Am Coll Surg.

2002;195(1):80–94.

7 Fischer R, Kluess HG, Frings N et al. Der aktuelle Stand der Magnakrossen­

rezidiv­Forschung.

Phlebologie. 2003;32:

54–9.

(12)

F M H

Personalien

Praxiseröffnung /

Nouveaux cabinets médicaux / Nuovi studi medici

AG

Jürgen Michael Hein,

Facharzt für Anästhesiologie, Brestenbergstrasse 17, 5707 Seengen Marcus Weiland,

Facharzt für Psychiatrie und Psychotherapie, Marktgasse 15, 4310 Rheinfelden

BE

Beat Künzli,

Facharzt für Chirurgie, Schänzlihalde 1, 3013 Bern

BL

Hakan Sarikaya,

Facharzt für Neurologie, Langenhagweg 12, 4153 Reinach BL

FR

Corinne Nathalie Beaube, Spécialiste en ophtalmologie,

5, avenue Jean-Paul II, 1752 Villars-sur-Glâne GR

Judith Bianca Valentin,

Fachärztin für Kinder- und Jugendmedizin, Medizinisches Zentrum gleis d,

Gürtelstrasse 46, 7000 Chur Todesfälle / Décès / Decessi

Hans Schaub (1920), † 12.10.2012,

Facharzt für Psychiatrie und Psychotherapie, 4058 Basel

István Világhy (1942), † 30.11.2012, Facharzt für Gynäkologie und Geburtshilfe, 9941 Ispánk HU

Andrée G. Berger (1918), † 12.12.2012, 1286 Soral

Franz Amberg (1921), † 19.12.2012, Facharzt für Pneumologie und Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 6045 Meggen Miro Makek (1944), † 27.12.2012,

8006 Zürich

TG

Oliver Rossbach,

Facharzt für Psychiatrie und Psychotherapie, Hauptstrasse 14, 8280 Kreuzlingen

ZH

Claudia Furrer-Kübler,

Fachärztin für Kinder- und Jugendmedizin, Kinderarztpraxis Römerhof,

Klosbachstrasse 111, 8032 Zürich Florian Stephan Götze,

Facharzt für Gynäkologie und Geburtshilfe, Alte Landstrasse 112, 8702 Zollikon Sebastian Kluge,

Facharzt für Chirurgie und Handchirurgie, Bahnhofstrasse 137, 8620 Wetzikon Ginette Landolt-Koller,

Fachärztin für Ophthalmologie, Augenarzt- praxis Landolt, Dorfstrasse 43, 8630 Rüti Michael Reutemann, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, Rössligasse 11, 8180 Bülach

F M H

Nouvelles du corps médical

(13)

Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 4

99

Editores Medicorum Helveticorum

N o u ve l l e s d u c o r p s m é d i c a l

F M H

Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliche Mitglieder ha- ben sich angemeldet:

Clarissa Huber, Fachärztin für Dermatologie und Venerologie FMH, c/o Dres. Görog und Göschke, Schanzenstrasse 1, 3008 Bern Jens Sommer, Facharzt für Psychiatrie und Psy- chotherapie FMH, Kreuzgasse 15, 3076 Worb Zur Aufnahme als ordentliches Mitglied in lei- tender Funktion hat sich angemeldet:

Nils Kucher, Facharzt für Innere Medizin, Kar- diologie und Angiologie, Universitätsklinik für Angiologie, Inselspital, 3010 Bern

Einsprachen gegen diese Vorhaben müssen in- nerhalb 14 Tagen seit dieser Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Präsidenten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio einge- reicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet der Vorstand über die Aufnahme der Gesuche und über die allfälligen Einspra- chen.

Ärztegesellschaft des Kantons Luzern

Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Stadt haben sich angemeldet:

Jeremy Philipp Howell, Facharzt für Ophthal- mologie FMH, Augenklinik Luzerner Kantons- spital, 6000 Luzern 16

Corinna Malik, Allg. Innere Medizin FMH, Pra- xisgemeinschaft c/o Elke Torff, Morgartenstras- se 6, 6003 Luzern

Yvonne Schoch Zysset, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin FMH, spez. Nephrologie, Cen- tramed, Frankenstrasse 2, 6002 Luzern Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Gäu haben sich angemeldet:

Bernadette Batard-Pampuch, Allg. Innere Medi- zin FMH, c/o Dr. Pius Estermann, Dorfchärn 2, 6247 Schötz

Joachim Ulrich Manstein, Facharzt für Gynäko- logie und Geburtshilfe FMH, Luzerner Kan- tonsspital, 6210 Sursee

Einsprachen sind innert zwanzig Tagen nach der Publikation schriftlich und begründet zu richten an: Ärztegesellschaft des Kantons Lu- zern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern.

Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug Zur Aufnahme in die Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug als ordentliches Mitglied hat sich angemeldet:

Annett Ramseier, Fachärztin für Neurologie FMH, Lindenweg 1, 8916 Jonen

Einsprachen gegen diese Kandidatur müssen innerhalb 14 Tagen seit dieser Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Sekretariat der Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist ent- scheidet der Vorstand über Gesuch und allfäl- lige Einsprachen.

Preise/ Prix

Nationaler Latsis-Preis 2012 / Prix Latsis national 2012

Jacques Fellay von der ETH Lausanne (EPFL) er- hält den mit 100 000 Schweizer Franken dotier- ten Nationalen Latsis-Preis 2012. Der Schweize- rische Nationalfonds ehrt den Förderungspro- fessor für seine Arbeiten über die im menschlichen Erbgut enthaltenen Abwehr- kräfte gegen virale Krankheiten wie etwa Aids.

Seine Forschung bewegt sich an der Schnitt- stelle zwischen Genomik und Infektionskrank- heiten und zeigt, dass die in unseren Genen enthaltenen Informationen wertvolle Behand- lungswerkzeuge gegen virale Krankheiten sind.

Jacques Fellay de la Faculté des Sciences de la Vie de l’EPFL a reçu le Prix Latsis national 2012 doté de 100 000 francs suisses. Le Fonds national suisse rend honneur à ce professeur boursier pour ses tra- vaux sur les forces contenues dans le génome hu- main pour contrer les maladies virales telles que le sida. Ses recherches se situent à la frontière entre la génomique et les maladies infectieuses; elles montrent que les informations contenues dans nos gènes constituent des outils de traitement contre les maladies virales.

(14)

Un nouveau cours de formation continue en gestion axé sur la pratique, développé par la SSMI et la FHNW à l’intention des médecins et des cadres médicaux

CAS Management of Medical Units

Les médecins désireux de faire carrière en hôpital ou en cabinet médical doivent assumer toujours plus de tâches de gestion. Or le cursus médical ne les y prépare pas suffisamment. Afin de développer les compétences des médecins dans cette ma- tière, la Société Suisse de Médecine Interne Générale (SSMI) s’est associée à la Haute école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse FHNW pour organiser à partir d’avril 2013 un cours de formation en gestion dirigé vers la pratique: le CAS Management of Medical Units.

Pour être à même de fonctionner comme cadre dans un hôpital ou comme décideur dans un cabinet de groupe, ou encore pour réussir en tant qu’indépen- dant dans un cabinet médical, le médecin doit de plus en plus souvent dépasser les domaines généraux et spécialisés de la médecine et posséder des compé- tences de gestionnaire et de directeur. Mais actuelle- ment, il n’a généralement bénéficié d’aucune forma- tion dans ce domaine. Pour combler cette lacune, la Société Suisse de Médecine Interne Générale (SSMI) a mis sur pied un nouveau certificat de formation continue en gestion de la santé, le CAS (Certificate of Advanced Studies) Management of Medical Units, en collaboration avec la Haute école spécialisée du Nord- Ouest de la Suisse (FHNW*).

Un cours que le médecin peut intégrer dans son programme de travail et qui s’avère très utile

Le cours menant au certificat CAS Management of Medical Units a été élaboré conjointement par la SSMI et la Haute école de gestion FHNW. Elaboré sur me- sure pour les médecins et les cadres médicaux, il com- prend 14 jours de formation répartis entre avril et août 2013. Les candidats doivent s’inscrire avant la fin du mois de mars 2013. Le cours sera dispensé pour

la première fois en Suisse en 2013 sous forme de pro- jet pilote conçu pour la Suisse alémanique. Il est construit sur la base d’une formation largement re- connue à l’échelle internationale, l’Executive Master in Business Administration EMBA de la Haute école de gestion FHNW, et il tient compte des besoins spé- cifiques des médecins exerçant en ambulatoire ou à l’hôpital. Le CAS Management of Medical Units permet d’acquérir des connaissances générales en gestion des entreprises et d’approfondir certains sujets spéci- fiques à la gestion de la santé.

Des points qui comptent:

les crédits ECTS et ISFM

Les détenteurs du nouveau certificat ont droit à 15 points ECTS. Le système ECTS (European Credit Transfer and Accumulation System) vise à promou- voir la transparence entre les différents systèmes de formation européens. De plus, la formation conti- nue élargie donne droit à 25 crédits ISFM par année, soit au maximum 75 crédits ISFM dans le cadre d’une période de formation continue de trois ans.

D’autres informations figurent aux adresses www.

fhnw.ch/wirtschaft/weiterbildung/cas ou www.ssmi.

ch/fr/manifestations-de-formation-continue.

Jean-Michel Gaspoz a, Lukas Zemp b,

Volker Bernhard Schulte c

a Prof., président du directoire de la SSMI

b Secrétaire général/directeur du bureau administratif de la SSMI

c Prof., Head Competence Center Health Management, Haute école de gestion FHNW

* Fachhochschule Nordwestschweiz

Correspondance:

Société Suisse de Médecine Interne Générale (SSMI) Solothurnerstrasse 68 Case postale 422 CH-4008 Bâle Tél. 061 225 93 30 Fax 061 225 9331 sgim[at]sgim.ch

S S M I

O R G A N I S AT I O N S D U CO R P S M E D I C A L

(15)

Editores Medicorum Helveticorum Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2013;94: 4

101

Pharmacovigilance et annonces spontanées d’effets indésirables: 10 ans après la mise en

vigueur de la Loi sur les Produits Thérapeutiques

L’objectif de la pharmacovigilance [1] est d’améliorer les connaissances concernant les évènements indésirables (EI) connus et d’en identifier, plus rarement, de nouveaux afin de partager ces informations avec la communauté médicale et les patients. Un bon exemple de risque connu est la difficulté du diagnostic d’embolie pulmonaire chez les jeunes femmes sous contraceptifs hormonaux combi- nés. L’exemple d’un risque nouveau est la fibrose systé- mique néphrogénique chez les patients insuffisants rénaux après administration de produits de contraste à base de gadolinium. Ceci implique que les annonces transmises à Swissmedic, rédigées ou non par un profes- sionnel de santé, documentent particulièrement bien les aspects inattendus et le caractère remarquable des EI.

Les Bonnes Pratiques de Pharmacovigilance en défi- nissent par ailleurs les critères de qualité. Cet article vise ainsi à faire le point de la situation en 2012 et rappelle l’obligation de déclaration et les conditions qui permet- traient à Swissmedic d’améliorer la sécurité des médica- ments.

Historique Généralités

Si la notion d’effet indésirables (EI) des médicaments remonte à l’Antiquité, c’est seulement au milieu du XIXesiècle que des complications graves survenant après administration de certains médicaments atti­

rèrent l’attention du corps médical: chloroforme et fibrillation ventriculaire suivie du décès du patient en cours d’induction anesthésique (le produit est abandonné pour cette raison au début du XXe siècle), arsenic et cytolyse hépatique (1922), thalido­

mide prescrite pendant la grossesse (1957–1961) et malformations fœtales (phocomélie/micromélie).

En raison du caractère universel de la distribution des médicaments, l’OMS et les Sociétés profession­

nelles nationales ont rapidement mis leurs efforts en commun pour créer différentes plateformes de travail et des bases de données. Ainsi:

– Le «WHO Pilot Research Project for International Drug Monitoring» lancé en 1968;

– Le «Uppsala Monitoring Center (UMC)» assurant depuis 1978 la coordination entre le «WHO Programme for International Drug Monitoring»

et ses plus de 130 pays membres, à savoir une banque de données (VigiBase) de plus de 7,5 mil­

lions d’annonces;

– L’«International Society of Pharmacoepidemio­

logy» fondée en 1989;

– L’«International Conference on Harmonisation»

créée en 1990;

– L’«European (International) Society of Pharma­

covigilance» créée en 1992.

A l’aide de ces institutions, on a pu mettre en évi­

dence et élucider de nombreux risques liés à des médicaments qui ont mené à la prise de mesures de précaution et plus rarement, au retrait du marché de médicaments dont l’administration était suivie d’EI sévères.

La pharmacovigilance est une spécialité dyna­

mique mais reste encore marginale pour le corps médical, à preuve le nombre limité de publications qui s’y rapporte, aussi bien en Suisse (6 publications par an en moyenne depuis 10 ans dans le Journal des médecins suisses et 19 au total depuis 2001 dans le Forum médical) qu’à l’étranger (93 documents dans la base de données PubMed sous la rubrique «Signal detection Pharmacovigilance»).

Il nous semble donc utile, à l’occasion de ce jubilé, de rappeler les conditions d’exercice d’une bonne pharmacovigilance et ses conséquences en matière de santé publique.

La pharmacovigilance en Suisse

L’efficacité et la sécurité d’emploi d’une nouvelle molécule est d’abord étudiée, dans le cadre d’études de phase 2 ou 3, sur des groupes limités à quelques milliers de patients sélectionnés selon des critères bien définis. Seuls les EI les plus fréquents (fréquence

> 1 à 2 %) sont alors identifiés. Ce n’est qu’ultérieure­

ment, après la mise sur le marché, le médicament étant alors administré à une population beaucoup plus large, que l’on peut mettre en évidence des EI plus rares, conduisant à la mise à jour du profil de sécurité et éventuellement l’adaptation du rapport risque/bénéfice.

La méthode privilégiée de détection des EI est la notification spontanée: une petite série de cas cor­

rectement documentée peut effectivement suffire à lancer une alerte et justifier des décisions rapides de protection des patients.

Swissmedic, l’Institut suisse des Produits thé­

rapeutiques, a été fondé en 2002 de la fusion de l’OICM et de l’unité Produits thérapeutiques de Guy Levy a, Pia Caduff b,

Rudolf Stoller c

a Dr, Senior Clinical Reviewer, Section Pharmacovigilance, Division Sécurité des médicaments, Swissmedic b Dr, Cheffe de la Section

Pharmacovigilance, Division Sécurité des médicaments, Swissmedic

c Chef de la Division Sécurité des médicaments, Swissmedic

Correspondance:

Swissmedic Dr Guy Levy Hallerstrasse 7 Case postale CH­3000 Berne 9 Tél. 031 323 86 22 Fax 031 322 04 18 guy.levy[at]swissmedic.ch

S w i s s m e d i c

AU T R E S G R O U P E M E N T S E T I N S T I T U T I O N S

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