Analise transcendante. Mémoire sur les quadratures
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 8 (1817-1818), p. 73-115
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73
ANALYSE TRANSCENDANTE.
Mémoire
surles quadratures ;
Par M. SERVOIS, conservateur du Muséum d’artillerie.
PROBLÈME DES QUADRATURES.
LES quadratures
sont les derniers élémens danslesquels
se résolventenfin toutes les
questions
du ressort du calculintégral ,
et par con-séquent
lesproblèmes
lesplus Importans
de lagéométrie
et de lamécanique.
D’autrepart,
on convientgénéralement qu’on
est encoreaujourd’hui
réduit à désirer uneméthode complètement
satisfaisante pourl’intégration
des fonctions d’une seule~~aria~lc ,
dans tous lescas , alors même
qu’on
seraitdisposé à
se contenter d’uneapproxi-
mation.
Ainsi ,
il est touts!mp!e
que l’annonce d’une découverte de méthodesnouvelles ,
ou même de.simples perfectionnemens ajoutés
aux- méthodes connues,
produise
unegrande
sensationparmi
lesanalistes ,
et soit accueillie avecempressement
par les uns , avec lléfiance etprécaution
pard’autres ,
mais avec un curieux intérêt par tous.Pour
moncompte , j’avoue
quej’ai
la avec une véritablesatisfaction ,
dans les Annales de/72~/~/72~/~~ ,
lesexpositions
-détai1lées de trois méthodes
d"approxin13tion nouvelles,
venues debonnes sources ,
puisqu’elles appartiennent
à- MM. lesprofesseurs .D~~/?~//~ ? Kramp
etBérard ;
et quej’ai assisté ,
à peuprès
avecInaptitude
d’unepartie i’ntéressée ,
aux débatsqui
se sontengagés
àleur
occasion ( Annales ,
tom.VI,
pag.283, 304., 37"2,
et tom.~11~
pag. 10 l’et241 ).
Il est résulté de- monassiduité y plus
activaTom.
~7~~.~ /7/~
I.ers~p~~mb~e ~ $ i J.
1-1,que
passive,
une suite d’observations queje
n’hésitepoint
à com-muniquer
aupublic.
Ce sont desrapprochemens
de cesméthodes,
tant entre elles
qu’avec
celles que l’on connaissait antérieurementce sont des essais de
perfectionnement
dans leursprocédés techniques:
ce sont enfin des aperçus
théoriques
y serapportant
à l’étendue et à l’ef’icacité 1 des moyensapproximatifs qu’elles
fournissent. Il enrésultera
probablement
de nouvelles discussionsqui,
enprocurant
de nouvelles
lumières rapprocheront
de notre vue le terme de tantd’ciTorts ; je
veux direl’acquisition
d’uneméthode d’approximation qui
ne laisseplus
rien à désirer.1. Les méthodes
d’approximation
sont ordinairement fondées sur, les suites Infinies.
Or,
on saitexprimer rintégraieyyd~ type général
des
quadratures ,
en séries deplusieurs
formes :je
commence parrappeler
lesprincipales ~
avec unprécis
dedémonstration
pour medispenser
derenvoyer à
d’autres ouvrages le lecteurqui
ne croitpoint
surparole. J’emploie
a cette fin lesprincipaux
théorèmesde
l’analogie
entre lespuissances,
les différences ellesd~érentlelles ,
théorèmes désormais assez connus, dans
l’expression desquels j’ad.
mets la notation
d’Arbogast (
Calcul desdé~‘zv~tir~~as ~
pourreprésenter
l’état varié d’une fonction
(*). Ainsi,
l’accroissement de lav4riable x
étant
supposé
constant , etsupposant
’
on a les définitions et
théorèmes
suivans :(*)
Consulter aussi sur cesujet
unprécèdent
nlt5rnoirc de l~l. Servois , ton-i.Y
1page 93.
J.D.G.
DES QUADRATURES. 75
e est, à
l’ordinaire,
la base dusystème
delogarithmes Nëpënen
et A" une
quantité uniquement assujettie
à satisfaire à la condition AJ~o.De
(4)
onconclut , sur-le-champ,
par ledéveloppement
de l’ex-pression (~2013i)"’ï ~
la sérieoù
les coefficiens
sont ce
qu’on appelle
les eNor~br~s de Bernouilli: ils sont aussiceux de
l’équation identique
-Je suppose ~ positif
etqu’une
de ces valeurs antécédentessoit ~ ,
àlaquelle répond
v~~’~. Je fais ~~.-a’=n~ ,d’oll",n=x-.n..
~oient x , t~
deux abscisses extrêmespositives
d’une courbeplane, ayant
pour ordonnéesrectangulaires correspondantes Y’ , v ; après
avoir divisé l’intervalle entre ces ordonnées en n
parties égales
cha-cune
â ~ ,
etimasiné 1
parchaque point
dedivision ,
les ordonnéesintermédiaires
équidistantes ,
lesystème
de nos~+ï
ordonnéepourra être
exprime
par la double suiteou les termes
correspondans , supérieurs
etinférieurs , expriment
une même ordonnée. Cela
étant , après
avoir mis ppour
ydans
(6),
et retranché le résultat de(6); si,
pourabréger,
on faiton aura la série
dans
laquelle
Z estvisiblement l’intégrale fydx , prise
entre leslirnites a et x, ou bien l’aire
plane
terminée par les ordonnéesv , y , l’intervalle x-a et l’arc de
courbe intercepté.
D’autrepart,
à cause
de (4
et8),
on ac’est-à-dire;
que T est-la -sommedes
aires de la suite destrapèzes rectIUgnes compris
chacun entre deuxordonnées consécutives ,
l’axedes x et la corde de l’arc
intercepté ;
etcela,
dans toute l’étendueentre les
limites v ,
y. Par les mêmesraisons , l’expression ~,~~~~-~~~
est la somme,
prise
entre les mêmeslimites ,
desrectangles ayant
pour hauteurs successives
E" ~y , E" ~y ~.... ~
etmême base 41,
sommequi
serait évidemmentplus petite
que l’aireZ,
si la suiteprécédente
était continuellement décroissante. Dans
la
mêmehypothèse
cetteautre
expression ~(~y20132~-~2013~) , qui
estcelle
de la somme desrectangles ayant pour hauteurs les ordonnées y , E’" 1 ~, ~" _~ ~ .1,, ~~ ~
77
.
DES QUADRATURES.
serait
plus petite
que Z. Ce serait tout le contraire dans unehy- pothèse opposée ; c’est-à-dire ,
side y
vers p les ordonnées inter- médiaires étaient deplus
enplus grandes. Or , (g)
estprécisément
la moyenne
arithmétique
des deux sommesprécédentes ,
etdoit,
parconséquent,
dans notrehypothèse, approcher davantage
de l’aireZ. Au reste , y on voit ce
qu’il
y aurait à faire pourintroduire,
au lieu de
T,
l’une de ces deux sommes derectangles
dans lasérie
(10), puisqu’on
a , endésignant
lapremière
par T" ~ 1 et la seconde parT I ,
les relations.
On a
aussi, d’après I;a formule (4) ,
d’où,
en faisanten tire
~ur-Ie-champ
dont
le secondmembre
est visiblementl’expression
de lasomme;
prise
entre les mêmeslimites,
d’une suite derectangles, compris
chacun
entre deux ordonnéesconsécutives -,
en leur donnant pourhauteur rprdonnpe intermédiaiire équidietante. Or , d’après (i et 4)"
on a .
. dans
laquelle
lescoefficiens J~ B, C~... sont
aussi ceux der~~at~on identique
ou bien ceux de cet autre
Or,
en mettant dans(i3) v pour y,
retranchant le résultat de(i3)~
et
ayant égard à (12) ,
on asur-le-champ ,
entre leslimites
et ~,c’est là la série donnée dans les
.~~~r’~~ces de ~Ea~cul intégral, (
Ht.~part. page 3 l 1
I).
Dans
l’esprit
de la série(1 4.) 1
et immédiatementaprèa,
l’auteurde l’excellent ouvrage
qu’on
vient de citer se livre à la recherche de la formée propre à. déterminer les coordonnéesrectangulaires
d’une courbe dont
équation
n’est donnéequ’entre
l’arc etl’angle
que
ce1ui--ci fait t à son extrémité,
avec l’axe ~~s ~ : telle est, enparticulier , 1" iiat’on
do )a courbebalistique ,
suivant 1~ loi deNewton ,
il arrive au but fortheu~~eu~e~~~nt ~
mais par une routedont il ne dissimule pa~ les
embarras ;
car ,parlant
de sonrésultat,
il dit : « L’état de
simplicité
où nous avons réduit cette formule» fait
présumer iu’il
estpossible dy parvenir
par une voieplus
" directe et moins
laborieuse ; mais ,
sans nous arrêter à cette re-~
Chler’c-he,,.."." »1-bid-.
pag.3~~ ~‘
On arrive~ en effet assez sim-plement
à la formule dont ils’agit
par le chemin que voici.J’écris ,
dans la formule(6) ~ ~
au lieu de x , et s.Sin.d au lieu4e. après
unelégère transformation ,
on trouveDES
QUADRATURES.
79Je
suppose
ensuite que s , y fonction de " est un arc de courbeplane,
termine par les coordonnéesrectan,tilaires x 7 y 5
etfaisant,
à son
extrémité
t avec l’axe des xl’an~-le 0
ihypothÈse exprimée
par les relations
dz=ds.COS.D; dy==d~.S!n~. (16)
Mais
on a , comme l’onsait,
d’abordansuite, parce
queDn obtient
donc enfin on aura
D~anleur5, à
cause deon a
(16)
Je substitue cett9
expression
et laprécédente (17)
dans la série(t5)>
et
j’ai
d’où, 1
en mettant au lieu dei2013~.Cot.~
sondéveloppement (7),
on tire
sur-le-champ
En
détermirant K de manière que x etl’intégrale
commencent.. B, Ba
lorsque
0=,o , et en faisant attention que no~-~ ,
1.2-3 4 ,...’.. 1.2.. 1 ’ ’ "’° sont
respectivement
les mêmes choses que les~f~~ j3~ dés ~,~ercices~,
en verra la série
(18)
coïnciderparfaitement
avec celle del’ouvrage
cité
( pag. 3-28~). Quand
on voudra avoiry~~ É,ds.Sin,e~
il’ suffira dechaner , dans (ï8) ~ ~
en y , ~ engo~2013~,
et ~ en- ; cequi
est évident. Il est d’ailleurs
visible
queS~A~.Cos ~+7~)}
estl’ap- proximation
fournie pour x , parFingënieuse
méthode dont Eulerdonna l’idée dans ce fameux
mémoire ( ~M~/72~ ~ ~~r~h~ ,.
annéei 7 53) qui depuis
a tantoccupé
les auteurs debalistique ;
c’est-à-direque
c’estl’expression
de la somme desprojections ,
y surl’axe des ~ ,
d’une suite d’arcs
rectifiés., qui
ont tous, entre leursextrémités ,
même différence de
courbure ~ ~
enprenant,
pourangle
de pro-jection l’inclinaison
moyennede chaque
arc. .Il.
DES QUADRATURES.
8III.
Lesséries (to, i4~ 18) appartiennent a
la classe de cc1Ic5qui expriment l’intégrale fydx
par le moyen del’intégrale
finieS~-
et des différentielles successives
dr, d2y ,
.... Il est bien facile d’en obtenirqui
donnentJ~d~
par les seules diûerentieUes. Eneffet ,
enSupposant
encore -x-a~=n~, ou,plus bimp1ement,
x-c~.---rz , cequi
revient àprendre 61 pour unité,
on a , par le~h~~r~~e de
Taylor,
-- T - - ~~ -1 ~, ~. - ::t _1 ~ ..
regardant
n commecontinue , multipliant
pardn, puis intégrant
par
rapport à n 1
entre les limites o et n, on obtientsur-le-champ
Si,
danscelle-ci ~
onchange ~
en x , v en y et n en 2013~ , cequi
revient àprendre
pourorigine
des n lepied
de l’ordonnée y,et à passer de là à v , dans le sens des n
négatives ,
on verra fa-cilement
qu’on obtient ,
en valeurabsolue,
une aireégaie â Z ,
mais de
signe
contraire.Ainsi,
on a cette autre sérieCette dernière série est
proprement
cellequi porte
!e nom de JEANBERNOUILLI 1 qui
lapublia,
dans les .~~~~~~7~rz/~ ~
dèsrannëe 16~.
En
changeant simplement n
en 201372 ,dans (19),
on a l’aire com-prise
entre v etE’~ ,
ou entre ~r~ etF(~201372) ;
et, en retranchant le résultat de(19) ,
on aura évidemment l’airecomprise
entre~~~~ et
E"~ ,
y ou entreF(~-~/~)
etF(~2013/?) ; ainsi
y endésignant
cetteaire par
]~"~
on a une troisième série2~.
~77.
s ïsIci W deviendra
éga! ~ ~ ~
pourvuqu’on change
2n en n , et p en~ = nv ; c’est-à-dire qu’on
a encorev
sera tine des ordonnéeséquidistantes lorsque
n sera 11nnombre
pair.
HI. Les séries
(ig ,
no , 21 ,22 )
sont end*ifférentielles seules ;
on en aura en différences
seules,
par le mêmeprocédé , si,
au lieudu T~~r~/72~ de
Taylor,
onenlploie,
pourdévelopper
y ouP~f le
Théorème desdeèrences. Ainsi,
on amultipliant
pardn, intégrant par ra~port ~ n ,
entreles Hm!tes p
pt ~ ~ on trouve
~sur-le-champ
C’est la série
donnée par M. Kramp ( ,~nn~les ,
tom.VI p pag. 372
et
suiv. )
-IV. Je borne là
l’exposition
des sériespar
lemoyen desquelles
on
peut exprimer l’intégrale fydx.
Il fautvoir ,
aprésent 9 quel parti
onpeut
en tirer. 1.° Toutes cesséries,
y comme celles duthéorème des différences et du théorème de
Taylor,
dont aufond
les
premières
ne sont que les modifications ou lesconséquences
pro-DES QUADRATURES.
83chaînes y
seterminent , lorsque
la fonction F’x est de nature àconduite à des différences
nulles ;
cequi
est, comme l’onsait ,
’ le cas de toutes les fonctions rationnelles cndères
de ,~ ,
ou detoutes les courbes
paraboliques ;
2.° sous le seulrapport
des coef-ficiens
numériques,
ces séries ne sontpoint
assezconvergentes;
elles
n’acquièrent
une convergence suffisante quelorsque
les diffé-rences ou les
différentielles ,
en passant a des ordresplus élevés ,
vont en diminuant de
valeur ,
yc’est-à-dire ~ quand
elles tendent à devenirnulles.
Ce n’est donc que dans cettehypothèse qu’elles pourront
servir à résoudre directement leproblème
desquadratures
par
approximation ; je
veuxdire ,
enprenant
pour valeurapprochée
de fydx
un certain nombre de leurspremiers
termes.Dans la même
hypothèse , c’est-à-dire ,
ensupposant
que ladifférence
11’t~’I~‘.~ ,
parexemple,
et les suivantes sont nulles outenues pour
telles ,
on tire des mêmes séries d’autres formulesapproximatives y
très -remarquables , qui
offrent aux calculateurs legrand avantage
de ne fairedépendre l’approximation
que d’unnombre
~t~ ~
d’ordonnéeséquidistantes ,
combinées linéairementavec
des
coefficiensqui,
calculés une fois pour toutes et conservés dans des tablespermanentes , peuvent
se retrouver sans travail au besoin. Je passe à l’examen de ces méthodes.Une
première
va droit au but. En substituant dans les sériesci-dessus ,
au lieude ~ , A y d ,
leursexpressions
en états variésE, E2 ,
, fournies par les formules(r , 2, 3 , 4 ) ; expressions toujours
finies etlinéaires , quand
on suppose nulles toutes les dif- férences au-delà d’un certain ordre. Eneffet, quand
on posepuisque , d’après (3)
Ensuite
les mêmes théorèmes donnentgénéralement , pour ,~ entier
et
positif ,
’
expressions qui, après développement,
ne contiennent linéairement que les états variés de différens ordres. D’ailleurs~4~ , FIntégrale ~
etp,ar
conséquent
lesexpressions T, R
se résolvent immédiatement en états variés linéaires. Onaperçoit
au reste que ces substitutions dansnos séries doivent conduire finalement au même résultat.
Ce qu’il
y aura de
plus
facile poury parvenir
sera donc de choisir la sériequi exigera
la formule de substitution la moinscompliquée. Or
telle
est la formule(~3) ~
danslaquelle
onsubstituera ,
en étatsvariés,
les valeurs deÂP , Â2p,... t1’iv, d’après
lasimple
for-Ypule (24).
Ceprocédé
est exactement celuiqu’a
suivi M.Kramp,
dans le mémoire
cité ( Annales ,
tom.VI ,
pag.3~~ ~
etd’après lequel
ilprésente
le tableau desexpressions
de Z en coordonnéeséquidistantes ,
pour les valeurs du nombren ( qu’il appelle
J9/-’viseur ) depuis
1jusqu’à
12 inclusivement. Onpeut assujettir
ceprocédé
à des loisanalitiques qui permettent
d’offrir des formules pourcalculer immédiatement,
dans le. casgénéral
de n entier etpositif quelconque ,
lescoefficiens
desordonnées v , Ev , E2p , ,...
Je
place
ici ces détails d’autantplus
volontiersque
ce sontpeut-
être des formules de cette
espèce
que réclamel’habile géomètre,
qu~nd il dit (
tom.VII , p~g. 2~3 ) ;
« J’aurai étéplus
loin que i -~ si la
longueur présumée
descalculs
ne m’avaiteffrayé. J’observai,
" au
surplus , qu’il devait
inévitablement yavoir quelque méthode
~
beaucoup plus al)régée ,
pourparvenir
au mêmebut, dans
tous" les cas M.
’
-
"
-
La
formule(5) développée devient après
lechangement dp x e~ ~ ~
85
DES QUADRATURES.
dont les coefficiens
sont ceux
de l’équation identique
Il est d’ailleurs aisé de voir
qu’ils
sont liés entre eux par la loi suivante :4 , B c, C,..~....Z~ J!f~ N,
étantrespectivement
lesl~. ~~~ 3~,.~..(/2~)~,(/22013J~, me
on aformule
danslaquelle
il ne fautavoir égard qu’aux
valeursabsolues
des
nombres ~ , B , 6’~...Z~~f~ N;
en leurdonnant
ensuitealternativement les
signes
+ et 2013 .Faisons,
commeci-dessus ~==1; changeons,
dans(25), a
en~-+-~ y
etretranchons (25)
durésultat ;
nous auronsOr 1 d’après
lethéorème
desdifférence§ ,
donc
En
développant
etrejetant
toutes les différencessupérieures A celles
- de
l’ordre n ,
on trouve uneéquation
de la formedans laquelle
ilfaudra faire
expression dont
la loi estévidente.
!:On
peut remarquer
ici que la série(~7),
avec ses coefficiens(28) est
au fond la mêmequ’une
formule donnée par LORGNA dansles.
.~’~mc~ïres
de la société’italienne ( tom.
1).
li
reste àdévelopper,
dans(27),
lesdifférences
en étatsvariés,
d’après
la formule~~1~~ ~
1et 1-*onobtient enfin
équation dans laquelle
ilfaudra
faireDES QUADRATURES. 87
.
On
voit que, si l’onavait,
dans unetjb4e ,
ungrand
nombrede coefficiens
.~ , B, C,...,
dont les valeurs sontin~.épencla~3t,
sdu
nombre n ,
etqui
se calcu!entfacilement ,
aumoyen
de la for- mule(26).
on obtiendraitrapidement
lescoeiTRciens ~ , ~ ~?""(~9) ~
Jau moyen des formules
(~8~ 3o),
danslesquelles
tons les Goeficicosdépendans
de npeuvent
êtrepris
dans une table des nombresfigurés.
On sait d’ailleurs
qu’il n’y
a réellement à calculer que lamoitié,
ou l~i
simple majorité (
si n estimpair )
du nombre de cescoefficiens ;
£ar, dans ce
qui précède,
yl’origine
des coordonnées étantplacée
aupied
de i’ordonnce v, on a considéré 1Ev , E2v , E3 .., ,
... COfilmasitués dans la
région
des coordonnéespositives. ~’~ais ,
si l’on trans-porte l’origine
aupied de y ,
ctqu’on prenne
pour ordonnées po-~dves celles
qui
s’enéloignent
successivement ens’approchant de v
ce
qui
est fortindifférent,
lesdifférences ,
et parconséquent
l’aireZ
,qui
.
reste
!a même ,
serontexprimées
en y ,~~~ ~ .~" ~Y,
...~et ~ y comme elles l’étaient
précédemment
en ~ ,Ev , E3~ , .u.
et ra;donc les coefficiens des
O1’~ont~~CS ~ V , ~~V ~ ~ ~ ~c~ , E’- Iv ~ 1 19
c’est-à-dire des ordonnées
également éloignées
desextrêmes
y sont,égaux.
Au reste , y nous donnerons ci-dessous d’autresformules
3 pour calculer Immédiatement les coefficiens des ordonnéesé~~~idistantes ~
dans
l’expression finale
de Z,V. Une autre
méthode,
fondée sur cette observation que , dans lesséries . expressions
deZ ,
comme dans celles des étatsvariés,
les différences et différenticlles existent linéairement et de la même
manière ,
et serapportent
exclusivement aux limites deJ’aire ,
con- siste a éliminer ces différences ou cesdifférentielles,
entreplusieurs expressions
de la mêmeaire,
y où l’on a fait varier le nombre des coordonnéesjnterm~~li~ines ,
oubien ,
entrel’expression
d’uneaire
et celles des coordonnées
équidistantes.
Cetteélimination ,
entreéquations
dupremier degré
àplusieurs inconnues ,
exécutée parles
procédés
connus, t n’introduit quelinéairement,
t dansl’équation
finale ,
les différens termes tous connus del’équation employée.
Je
m’explique ,
par unpremier exemple. Pour abréger , je
metsla
série (10)
sous la forme -conservant les limites v , ~ de
1"-intégrale Z,
y sije
fais varier ~ demanière
qu’on
aitrespectivement 2~ Tn , ."."
au lieu deJB quand
~ devient
-/, j’aurai
.(3 )
dans
lesquelles
lescoeHIdens e, ~ ? y ~
,qui
i nedépendent
que deslimites ,
restent les mêmes que dans(3 1).
Entrecelles-ci ,
sup-posées
en nombre n,je
détermine unpareil
nombre n de coefficiens de lasuite je
les substitue dans(3 1)
enregardan i
comme
nuls ceux queje
n’ai pasdéterminas ;
etj’ai pour ~
uneapproximation qui équivaut
à cellequi
résulterait del’hypothèse
que la différence A’~’~’ 1 est
nulle,
ainsi que celles d’ordresplus
élevés
car tepremier
termenéglige
dans(3i)
est celui du rang72-+’i ,
encomptant
les termes àpartir
de Texclusivement ;
or ~ce terme est de la forme
, - _ _ _ ..
comme on le reconnaît à la
simple inspection. de
lasérie (10).
Si l’intervalle x-a est divisé en 2n
parties égales ,
parexemple,,
avec les mêmes ordonnées
qui
ont servi à composerT,
on pourra former un certainnombre
d’airesT~,
yT~...
autrementpartagées y
en prenant pour
~~ , ,Il ,
...respectivement i
lesmultiples til,
7z~~...;~, ~,... désignant
des diviseurs de ~2. Si le nombre2n a n
diviseurs ,
onformera ,
par le seul moyendes
ordonnées’
qui
DES QUADRATURES. 89
qui
entrent dansT,
un nombre n d’autres aires~~ , ~’~l ,
u...; etpar
conséquent
onportera l’approximation jusqu’aux
différences de l’ordre 2/2 , inclusivement. Si le nombre des diviseurs/~~~ ~n,...
est moindre
que
n, on pourra encore , avec les ordonnées de T former un certain nombre d’aires auxiliairesqui
donneront une ap-proximation ,
mais d’un ordre moins élevé.Ceux
qui
connaissent la méthoded’intégration
que M. DoBENHEIMa
publié
dans saZ~?//.~/y~ (Strasbourg tgz6 ~ ;
méthode que M, KRAMP aexposée,
avec desdéveloppemens irnportans qui
lui ap-partiennent entièrement ( Annales ,
toiii.VI ,
rag. 2S a etsuive ) ,
trouveront sans doute
qu’elle
coïncide avec leprocédé
dontje
viensde tracer
l’esquisse.
ilPour second
exemple j’applique
la méthode à la série(ni),
En
prenant ?
pourunité,
et enrejetant
les diïïérenccs de l’ordre~’+’1 et les
suivantes ;
par le théorème de’~’a~~Ior ,
on a , sansdifficulté ,.
_
Ces
équations,
en nombre~-~. ~ , multipliées respectivement
par7or,a. VIII. 13
90 PROBLÈME
les coefficiens
in{léterlnil1és «’, f3, ~, ..., puis ajoutdes ,
donnentea
appelant 17 la
somme de leurspremiers membres ,
" Je détermine les coefficiens
;t y A ~ * * Il .. -’ 2
en faisantcoïncider e
terme à
terme ~ ~
avec W(2 1) ;
cequi
fournitles n + 1 conditions
~
en même nombre que les
coefficicns,
etdès loys suffisantes pour
lesd0terminer; après quca j’aurai
Ce
procédé
estp~r~~;ie~n~~~ conforme h
celui de laméthode
donnéepar Mt ~~~~.~~ ~ ~r~r~~le~ ,
tom,VII, pas, 10 1
etsuiv. ).
DES QUADRATURES.
- 9Iv Eneffet , supposez
n~ i ~ , dans le tableaud’équations (33);
etvous aurez
identiquement
les treizeéquations
relatives à ce cas ,produites
à la page 1 oS du volume cité. IIn’y
a d’ailleurs aucuneressemblance entre la
mëtaphvsiquc
du savant auteur et cellequi
nous
dirige ici ;
mais ce n’est pas de celaqu’il s’agit présentement.
Nous devons faire observer que les
équations (33) comportent
un mode
particulier
de résolution très -expéditif, qui permet
même
d’arriver
à des formules assezsimples ,
pourexprimer
I(scoc~ïic!ens ~ , ~ ,
y ~ ...’
On ëHmme « des
équations (33)
en retranchant de chacune desn
premières, multipliée
par ~2’, celliequi
la suitimmédiatement.
Or y
cela revient ëvtdemmcnt àmultiplier,
terme à terme et parordre ,
lespremiers
membres des npremières équations,
respec-tivement ,
par la suitepuis à
donner àchaque résultat,
pour second membred’égalité,
9celui de
l’ëquation correspondante~ multip1ié
par n2, etdiminue
ensuite de celui deinéquation
immédiatement suivante. On obtient ainsi les néquations
sans ’"où. ii_ faut faire
ces co’effic1ens étant
indépendans
de /?.Or ,
il est clair que, dans lespremiers
membres deséquations
du
tableau (35) , (n--~)’ joue
le même rôleque n3
dans leséqua-
tions
(33) ; ainsi ,
on formera un secondtableau
de n-iéqua-
tions débarrassées
de /3,
enmultipliant
lespremiers
membres desn-i
premières (35),
terme à terme et parordre,
par la suitepuis en
donnant àchacune
pour second membre le sienprimitif t multiplié
par(~2013i)~ ~
etensuite diminué de celui de la ~uivÍ1nte.
De
cette manière on a~
fw
où l’on a
Ici
Cn.~--~~~
apris
laplace
de(/22013i)~
dans(35) 3
et de 7~ dans(33) ;
et l’onaperçoit
sansqu’il
soit nécessaired’insister,
1 commenton
passera
à une suite de tableaux de. n- 2 ,n-3,
.,".équations
comprenant chacune
une inconnue demoins ;
et comment enfin onarrivera
à une seuleëquatioa
de la formequi donnera sur-le-champ
DES QUADRATURES.
-93
vAprès
cela on remontera , par les seulespremières équations
dechaque tableau (
cequi
sera d’autantplus simple quton
aura étépar là
dispensé
d’écrire lespremiers
membres des autreséquations )
pour déterminer les autres
coefficiens,
dansl’ordre 14, x ,
.... y, ~ ~ a&.L’extrême
simplicité
de ceprocédé
m’apermis
de céder à lacuriosité,
en recherchant si la formule de M.Bérard ,
relative aucas de 2~===i~ mérite le
reproche
de faussetéqui
lui a été adressé( .~nnales,
tom.VII ,
page~45). Daiis
cettehypotltèse n7--6 ,
etles
premières équations
des tableauxsuccessifs
boutOn obtient
ensuite p,
q, r, ...~par le
moyen de94
La
valeur de lt t introduite
dans. ladernière des équations ~31~
donne
sur-le-champ
-
Ici nous avons
pris
pour unité ~ou lapartie
del’interyal1e’
+entre les ordonnées extrêmes.
Si ,
avec M.Bërard ~
nous prenons pour unité cetintervalle..entier t
il faudra diviser nos coefficiens par i2.Or" après,
avoir divisé par t2 la valeurprécédente, de ,-,
et di-visé haut et bas par 21 y pour réduire la fraction à une
expression plus simple, je
trouve; ‘qui
estprécisément r’expression
du mêmecoefficient,-
dans la for- mule de ML B~rârc~~ Les autres.caeHic!~ns ~ ~ & ,
....r ,. obtenus par le calcul deséquations (37) , puis dtvisës
par 12 , coïncident aussiavec ceux. de lâ formule,
citée,. qui
se trouve par là,pleinement justifiée..
Il n’est
peut-être
pas. nécessaire de faireobserver
que la. méthode dont ils’agit
dans cet articles’applique évidemment ,
et de la mêmernanière ,
à la série(22) laquelle comprend également
les cas- del’intervalle divisé en un nombre
impair
et un nombrepair
departies;.
ou il suit
qu’il
n est pas exact de due que la méthode de M.Bérard n’est immédiatement
applicable qu’à
un. diviseurpaie ( ,~~~~I~s ,
tom.-VII ,
pag.2~5 ).
’
DES QUADRATURES. 95
VI.
Convaincus
que la formulerelative
au diviseur 12formée
par M.Bérard,
estvraie ,
devons-nous prononcerque
celle de M.I~ramp ~ ~nr~ales,
tom.VI,
pag.3~y ) , qui
en diffère est fausse?La
réponse
basée sur lesprincipes de
M.Kramp lui-même (
tom.VII,
pag.
2~5 )
serait affirmative. D’ailleurs les deux méthodes fournissent les mêmes résultats pour lesdiviseurs ï~2,3~~5~6,7,8 (~).
Ainsi ,
ce ne seraitqu’à partir
du diviseur 8qu’elles
commenceraient à devenirdivergentes
cequi
serait Lien extraordinaire.Cependant,
mon estimable
ami ,
le Rédacteur des Annales pense que « on ne»
peut
rien conclure pour ou contre les formules de MM.Krarrp
~ et
Bérard
des différencesqu’elles présentent
dans lesapplications ») (
Ibid. pag.2~6 ~
à la note).
Il sera bien facile de décider laquestion , après
lerapprochement
que nous allons faire entre ces méthodes et une autrequi
s’est offertedepuis long-temps
auxanalistes.
La voicÍ.
~oi~
l’équation
d’une courbeparabolique complète,
de l’ordre n,passant
àl’origine
des u, par le sommet deFordonnée ~ ;
enFobilgeant
à passer par les sommets des n autres ordonnéesEv , E2p ,
~,~..E~ ~ également espacées ,
dans 1 intervalle des limites ~===Q,u, =n~,
nous auronspour
déterminer
les ficoefficiens A, j5,...2V~
les n’équations ,
dérivées
de(38),
... _., _ > _ = ,, .. - -
..
-.w- .. , -...- ... i .- .... - . : ... -. > > . . : .. , .
-
(*) Il y a bien
quelque
différence relativement au diviseur 8 ; car le déno- 1ninatellr commun des coefficiens,qui
sont d’ailleurs les marnes de part et d’autre,est 2835o chez M. Bérard et
89600
chez M.Kramp ;
mais il estprobable
que la différence tient à une erreur
typographique
dans le dernier nombre ;puisque
le
premier
supportel’épreuve
del’hypothèse
del’égalité
des ordonnées entre,
elles et avec l’unité.
96
On aura ensuite Faire
de
cettecourbe,
entre les mêmeslimites
en
intégrant (38) multipliée
pardu
Jdepuis
~==0jusque
u=n ;et , si cette
aire ,
quej’appellerai
Inscrite ou Aire de la cor~rb~parabolïr~ue inscrite ,
estprise
au lieu de l’aire Z de la courbevraie , on aura -
Il est
visible qu’on arriverait
au ïném’e résultat en éliminant les~oe~ciens ~1, B, C,
... entre leséquations ( 3g
et40 ).
Il est bien évident que le
système
deséquations (
38,3~ ) peut
être
remplacé
par celui deséquations
car
d’après
cesystème)
enfaisant
successivement dans(41)
~==0, a= 1 , u~,~ , ..,.. u=n , vous trouverez successivement y~~v,~
y=Ev y=E2i, , ...y=Enf, ;
comme cela doit être.Or,
leséqua-
tions
(41 , 42)
étantprécisément
celles entrelesquelles
M.-Kramp
élimine les différences
(IV) ;
il est évident que la méthode de cegéomètre
coïncide avec celle de cetarticle, c’est-à-dire, qu’elle donne,,
an
97
"..
DES QUADRATURES.
au lieu de l’aire
véritable Z,
l’aire de la courbeparabolique
ins-crite
dudegré
n.D’autre part ,
comme l’adémontré Lagrange (
Ecolenormale ,
,tom.
IV), J’équation parabolique qui
satisfaitimmédiatement
auxconditions (38 , 39)
est la suivante :eà
il faut prendre
lesigne supérieur
si~ n estpair.
-
’
Or,
endésignant
parSt , S3, S~3, ...~..
les sommesdès produits
la r , 2
â 2.,
3 à3
des termes de là su iteJ , 2, 3 ,
..., n ‘?~ar ~ i ~ S~ , S,3’,
... ces sornrnes déproduits- quand
on exclutde la suite- fe
terme i ;
et engénéral par LA’ k’ ,~k3~y ,,...,
cesmêmes sommes de
produits, après l’exclusion
du terme~;
il est@!a!r que
i’ë~uatibn ~43~
devient1 ~----..",-
2-om~ ~7.
~’
98 PROBLEME
En
muhipHant
celle-ci pardu, puis
enintégrant
entre leslimites’
u~o , ~===/~~ et donnant le résultat pour
l’aire ~Z ~
onobtient
enfinTelle est
(45)
la formule quenous
avonspromise
ci-dessus(IV) ~
et
qui,
donne immédiatement desexpressions
fonctions dunombre n;
pour les
coefficiens
descoôrdonnées équidistantes.
Si nous
prolongeons
le secondnombre
de(38), jusqu’à
lapuis.
sance 2n
de a .
cequi représente
une courbeparabolique
del’ordre
_~~ , nous
exprimerons
que cettecourbe
est inscrite à celle dontnous avons
désigné
l’aire par W(~ r~ ~
en écrivant leséquations,
en nombre 7Z-)r: ..
’
/