quelques fonctions différentielles circulaires
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 4 (1813-1814), p. 72-78
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72
ANALISE TRANSCENDANTE.
Intégration ,
sousforme finie , de quelques fonctions différentielles circulaires ;
Par M. DU BOURGUET , professeur de mathématiques spéciales
aulycée impériale
INTÉGRATION
ON
rencontre souvent , enmécanique ,
des fonctions différentielles de la formegers à ces deux
lignes
par la somme de leursprojections
sur l’une et sur l’autre.Le même M. de Maizière , au sujet de
quelques
difficultés que j’avaisopposées
au mémoire que
je
viens de citer, memaniait ,
dès le mois d’avril I8II : ce gnej’avance
ici sur lesimaginaires
est une idée hardie queje
suis bien aise dejeter
en avant, et dont,j’en
suis sûr, vous aurezdéjà
reconnu l’exactitude ; et, un peuplus
loin : ceparadoxe
cessera d’en être un,lorsque j’aurai prauvé
que les imaginaires du second degré , et par conséquent de tous les degrés,
sont tout aussi peu
imaginaires
que lesquantités négatives ,
ou lesimaginaires
du
premier degré ;
et que nous sommes exactement, àl’égard
des uns , dansla situation où étaient nos
algébristes
du XVIIe siècle àl’égard
des autres.En
rappelant
ces circonstances , il est certes loin de mapensée
de cherchera
dépouiller
M.Français ,
nonplus
que legéomètre
dont il a si bien su mettreles indications à
profit,
de lapriorité
de leurs idées ; maisje
veux montrer queces idées ne sont
point
tellementétranges
que le fond n’en ait pu germer dansplusieurs
têtes à la fois. Il faudra sans doute fairebeaucoup
encore pourparer à
toutes les
objections ,
pour éclaircir toutes les difficulté, pourdissiper
tous lesnuages
pour étendre etperfectionner
la nouvelle théorie et en rendre bien évidansl’esprit
, le but et les avantages;mais,
on ne peutespérer
ces résultats que duAucun auteur, du moins que
je saclle, n’ayant
donné lesintégrales,
sous forme
finie,
de ces deuxformules, j’ai pensé
que Ion ne serait pas fàché de les rencontrer ici.L’intégration
de ces deux formulespouvant toujours y
commenous le verrons tout à
l’heure,
être ramenée à celle des formuleslesquelles reviennent
àc’est par celles-ci que nous commencerons. A la
venté ,
nouspoumons
en déduire les
intégrales
de notreéquation générale (432) [
Traitéde calcul
différentiel et de
calculintégral,
tomeII ,
page236,
art.
425],
en y faisantX=xn,
a=o etb=I ; mais
nous croyonsdevoir ,
dans cemémoire,
lesIntégrer immédiatement.
Intégration de
xnd.Sin.x.On a
donc
temps et des efforts réunis de tous ceux
qui
voudront bien ne pasrejeter
cettethéorie avec dédain, sans l’avoir serieusetnent examinée.
Ce
qui
meparaît
résulter, bien clairement, du mémoire qu’on vient delire
ce
qui
peut en êtreregardé
comme le résumé, est laproposition suivante: Lorsque
cherchant , sur une droite
indéfinie ,
unelongueur
déterminée , rnais inconnue,qu’on
croit être d’un certain c6té d’unpoint fixe pris
sur cette droite , il arriveque cette
longueur
est réellement du côtéopposé
de cepoint fixe,
ontrouve ,
pour la
longueur
cherchée, uneexpression négative ;
et si cettelongueur
n’estpas même située sur la droite donnée
son expressin
seprésente
alors sousune
forme imaginaire.
74 INTÉGRATION
or,
donc
De ces
équations (a)
et(b) ,
on conclura aisément lesvaleurs de xn-2 d.Sin.x , fxn-3 d.Cos.x , fxn-4d.Sin.x ,....
et, par des subs-titutions successives ,
àpartir
del’équation (a),
onparviendra
aurésultat
que voici :’dont
lesséries, régies
par une loitrès-simple â apercevoir,
sontfinies, lorsque n
est un nombrepositif
et entier. Il est d’ailleurs aisé de voir que le coefficient de Cos.x estégal
à ladifférentielle
de celui deSin,x ,
divisée pardx.
Intégration
dexnd.Cos.x.
Suivant la
méthode
desintégrations réciproques ( Art.
217 del’ouv.
cité. ) ,
on aMettant
successivement n-2,n-4, ...
dans leséquations (c)
et(d) ;
on forme une suite
d’équations qui
ont chacune leur dernier terme affecté d’unfacteur intégral qui
est lepremier
membre del’équation qui
suitimmédiatement ; donc ,
par une suite desubstitutions
suc-cessives , à partir
del’équation (c) ,
onparvient aisément à
celledont les séries sont les mêmes que dans
l’équation (I).
Intégration de
z’dzCos.mz.Des
équations ,
connues entrigonométrie , qui
donnentrespective-
ment les valeurs des
puissances paires
etimpaires
du cosinus d’un arc , en fonction despremières puissances
des cosinus de ces arcs,et que
j’ai rappelées,
sous les lettres(a)
et(b),
à la page4II
dupremier
volume de mon Traité de calculsdifférentiel et. intébral,
on tire pour le cas de m NOMBRE POSITIF ET PAIR ,
et,
pour le cas de m NOMBRE POSITIF ET IMPAIR yMultipliant
etdivisant ,
dans ces deuxéquations , chaque
termedu second
membre
par la(n+I)me puissance
du coefficient de zsous le
cosinus,
en observantqu’en général
76 INTÉGRATION kdzCos.kz=d.Sin.kz,
il
rendra ; pour
le cas de m NOMBRE POSITIF ET PAIR,et pour le cas de m NOMBRE POSITIF ET IMPAIR ,
Or,
les valeurs de tous les termesintégraux
desseconds
membresde ces
équations (3)
et(4)
sontdonnées,
sous formefinie,
parl’équation (i),
en y faisant successivement x = mz ,(m-2)z,...;
donc
on auraaussi,
sous formefinie,
lesintégrales
demandées.Intégration de zndzSin.mz.
Des
équations ,
connues entrigotiornétrie qui
donnentrespecti-
vement les valeurs des
puissances paires
etImpaires
du sinus d’unarc
simple ,
en fonction despremières puissances
deslignes frigo- nomëtnques,
soit sinus soitcosinus,
desmultiples
de l’arcsimple,
et que
j’ai rappelées
sous les lettres(a)
et(b) -
à la page407
dupremier
volume de mon Traité de calculsdifférentiel
etintégral,
on
tire,
pour le cas de m NOMBRE POSITIF ET PAIRet,
pour le cas de m NOMBRE POSITIF ET IMPAIR,Multipliant
et divisant chacun des termes des seconds membres deces deux
équations
affectés dusigne d’intégration ,
par la(n+I)me puissance
du coefficient de z sous lesigne
decosinus , équation (e),
et sous celui de
sinus, équation ( f ) ,
enremarquant qu’en général kdzCos.kz=d Sin.kz , kdzSin.kz= -d.Cos.kz ,
on trouvera, pour le cas de m NOMBM POSITIF ET PAIR,les
signes supérieurs
devant êtrepris lorsque
m est un nombre dou-blement
pair
et les inférieurs dans le cas contraire.Tom. IV.
78
HEXAGONES Et ,
pour lecas
de m NOMBRE POSITIF ET IMPAIR ,]es
signes supérieurs
devant êtrepris lorsque
m-I est un nombredoublement
pair ,
et lessignes inférieurs
dans le cas contraire.Or,
les valeurs des termes du second membre del’équation (5)
affectés du
signe d’intégration ,
sontdonnées ,
sous formefinie
,par
l’équation (i) ;
et celles des termes du second membre del’équa-
tion
(6)
sontégalement données,
sous forme-finie ,
parl’équation (2) ; donc , quelles
que soient les valeurs entières etpositives
de m et n,on a exactement , et sous forme