G ERGONNE
Analise transcendante. Développement en séries des fonctions logarithmiques et exponentielles
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 5 (1814-1815), p. 363-367
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ANALISE TRANSCENDANTE.
Développement
enséries des fonctions logarithmiques
et
exponentielles ;
Par M. GERGONNE.
J’AI donné, dans le troisième volume de ce recueil ( page 344 ),
une méthode de
développement
des fonctions circulaires en sériesqui
me semble fort courte et fort
simple.
Je me propose ici deparvenir, par
des moyens
analogues,
audéveloppement
des fonctionslogarithmiques
et
exponentielles ;
de manière qne les deux articlespourront
seservir
de suite l’un à l’autre.
1. Le
logarithme
de l’unité étantnul ,
dans toutsystème logarith- mique,
on est fondé à supposer,quel
quesoit x,
A, B, C,...
étant des coefficiens inconnusqu’il s’agit
dedé-
terminer.
On aura semblablement
et
M ais on a
364 FONCTIONS
substituant
donc les valeurs(I), (2), (3),
ilviendra ,
endivisant
les deux membres del’équation résultante
par z-y , et en lesmultipliant
parI+y,
Dans
cettedernière équation, x et y
demeurant indéterminés etindépendans,
onpeut
supposer y=x; elle devient ainsiou y em
développant
etréduisant,
Ce
qui donnera, à
cause d’e l’indéterminationde x,
substituant donc dans
(I),
ilviendra
Dans cette
formule, A
demeurearbitraire
mais cela doit êtreainsi,
puisqu’à
raison du choixarbitraire
de labase, à
un même nombrepeut répondre
une infinité delogarithmes
différens.Si ,, dans cette formule
(4),
onchange
x en x2013I , elle deviendraSoit b
labase
dusystème logarithmique,
et soit successivernentchange
d’où
onconclura,
en-divisant ,
expression
que l’onpeut toujours
facilement rendreconvergente
à’Volonté,
enprenant
pour m et n despuissances
de 2 d’undegré
très-élevé. On trouvera , au
surplus,
dans lepremier
volume dece recueil
( page 18 )
detrès-amples développemens
sur leparti
que l’on
peut
tirer de la formule(4) ,
dans le calcul des tables$ de logarithmes.
II. Le
logarithme
del’unité
étantnul,
dans toutsystème
delogarithmes ,
on est fondéà supposer, quel
quesoit x ,
A, B, C,...
étant descoefficiens
inconnusqu’il s’agit
dedéterminer.
On
aurasemblablement
et
J 4/ 1
série que l’on peut encore écrire ainsi
Mais. on a
substituant donc les valeurs
(6) , (7), (8) ,
ilviendra,
endivisant
les deux membres de
l’équation
résultante paxLog.x2013Log y ,
Tom. V.
49
366 FONCTIONS
Dans cette dernière
équation, x ety
devant demeurer indéterminéset
indépendans ,
onpeut
supposer y=x ; elle devient ainsiou ,
en’
mettant pour x sa valeur(6)
etréduisant,
ce
qui donnera, à
cause de l’indéterminationde x,
substituant
donc dans(6; ,
il viendraformule
danslaquelle A demeure arbitraire , pour
les même raisonsque ci-dessus,
III.
On setromperait étrangement
si l’onpensait
que l’indéter- minée A est la même dans la formule(9)
que dans la formule(4) ; puisque
ces deuxformules
ont été déterminéesindépendamment
l’une de l’autre. Il
existe néanmoins
entre ces deux indéterminéesune relation
simple
facile à découvrir. Observons pour celaqu’on
tire
des équations (5)
et(9) ,
enchangeant
A en AI dans lapremière,
part (x2013I)Log.x,
faisant
enfin,,
dans cette dernièreéquation
x=I , on arriveraa
cetterelation
simple Ainsi ,
l’onpeut
écrirela
constante Aétant
alors la même dans les deux formules.Cette constante étant
arbitraire
lasupposition
laplus simple qufon puisse faire
à sonégard est i ; on tombe alors sur les
logarithmes népériens
ou naturels. En lesdésignant simplement
par
1 ,
on aSi,
dans la dernière de ces deuxformules"
onchange x en bx ,
b étant la base d’un
système quelconque,
on auraEn
désignant par- e
la- base- dusystème
deNéper , et changeant
b en e , dans cette dernière
formule ,
on auraSi enfin dans celle-ci on fait x=I , on aura, pour calculer 1at base e du.