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Trente-deuxième Année. — N° 71 P r i x d u n u m é r o : 1 0 centime*
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suisses 20 et, offres et demandes de places 10 et. la ligne, étrangères 25 centimes la ligne
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Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le journal
Bureau des annonces :fP U B L I G I T A S , Société anonyme suisse de-Publicité, 22, rue Leopold Robert, La Chaux-de-Fonds.
Succursales et agences dans les principales villes suisses. Nombreux correspondants à l'Etranger.
Alcool pour l'industrie horlogère Il est rappelé aux intéressés utilisant dans leur exploitation de l'alcool pur ou déna- turé, qu'ils ont à indiquer d'ici au io sep- tembre ct., dernier délai, leur consomma- tion totale de 1916, au Bureau de la Cham- bre suisse de l'Horlogerie, à La Chaux-de- Fonds.
Des qnes:ionnaires peuvent y être oblc- nus €t'auprès- des Chambrés do commerce de La Chaux-do-Foiids, Bienne ou Soleure.
i Passé celte date, il ne pourra plus ê t r e tenu compte des inscriptions
A propos d'une marque de fabrique Plusieurs journaux de notre pays se sont émus du récent dépôt par une maison allemande, de la marque de fabrique «Edel- w e i s s » , en exprimant la crainte que l'image de cette fleur particulière à n o s Alpes, ne serve à d o n n e r une apparence d'origine suisse à des produits d e provenance étran- gère. :* ;
Il s'agit de la m a r q u e n° 40.364, déposée le 12 juin 1917, par la maison K. Hoefel- mayr, fabrication et commerce, à Kempten, Bavière, pour une longue enumeration d'articles de tous genres, parmi lesquels:
métaux précieux, objets en or, en argent et en nickel.
Ainsi posée, la question est insoluble.
Sans doute, on peut, on doit regretter de voir le n o m de celte fleur spécifiquement suisse accaparé par une maison étrangère.
Mais n o s autorités ne peuvent s'y opposer.
La loi suisse et les conventions interna- tionales relatives à la protection des mar- ques de fabrique et de commerce assurent en matière de dépôts les mômes droits aux étrangers qu'aux Suisses, et l'image de l'edelweiss ne rentre pas dans le n o m b r e de celles dont l'emploi comme marque de fabrique est interdit. Il n'existait pour les commerçants et industriels suisses qu'un moyen d'empêcher une maison étrangère de déposer cette marque.: c'était de la faire enregistrer avant elle. Sans avoir fait de recherches à ce sujet, nous serions surpris,
du reste, que celte m a r q u e n'ait pas été déjà adoptée dans notre péys pour diver- ses catégories de marchandises.
Mais celte affaire se présente sous un autre aspect, beaucoup plas important, au point de vue spécial de l'horlogerie et dé la bijouterie suisses. DepÀis la1 date du dépôt en question, en êffeti le Conseil fé- déral a rendu un arrêté, >en date du 16 juin, complété par des dispositions d'exé- cution dn Bureau fédéral des matières d'or et d'argent, du 30 juillet (voir Fédération Horlogère du 18 août), aux termes duquel l'image de l'edelweiss a'été adoptée comme poinçon d'importation des ouvrages d'ar- gent au titre de 0,800 et au-dessus, d'ori- gine étrangère.
Par conséquent, l'emblème en question constitue aujourd'hui un de nos poinçons officiels de contrôle et à ce tilre son em- ploi comme marque de fabrique tombe sous le coup des dispositions de l'article 14 de la loi fédérale du 26 septembre 1890 sur la protection des marques de fabrique et de commerce, ainsi conçu :
« Sous réserve de recours à l'autorité admi- nistrative supérieure, l'office doit refuser l'en- registrement :
«2° Lorsque la marque comprend, comme élément essentiel, une armoirie publique ou toute autre figure devant être considérée com- me propriété publique... ; »
Et de l'article 8 de la loi fédérale sur le contrôle elx la garantie du titre des objets d'or et d'argent, du 23 décembre 1880, qui est de la teneur suivante :
a Le Conseil fédéral pourra toujours pro- noncer l'interdiction de marques ou signes particuliers qui donneraient lieu a une con- fusion avec les poinçons officiels. »
Se basant sur ces deux articles de lois, le bureau de la Chambre suisse a signalé le cas au Bureau fédéral des matières d'or et d'argent, qui a immédiatement entrepris des démarches p o u r provoquer la radia- tion de la marque « E d e l w e i s s » en tant que s'appliquant à des ouvrages d'argent.
Il est donc permis d'espérer que cette affaire recevra à bref délai une solution satisfaisante pour nos industries de l'hor- logerie et de la bijouterie.
Technicum de la ville du Locle
Extraits du rapport sur l'année scolaire igiG-igi? _;
I I
c) Ecole d'électrotechnique Le nombre total des élèves dans l'année (22) a constitué une lourde charge et le tra- i vail n'a pu se faire très normalement que par suite des nombreuses absences d'élèves pour,, service militaire. Ce chiffre ne. pourra en , aucun cas .être -dépassé saus nécessiter la --«<Bfcfc création d'un second poste de maître pratique.
L'approvisionnement en matières prenne- - res a donné du souci ; il a toutefois été possi- ble de constituer un stock suffisant en cuivre,
laiton, tôle de dynamo. • L'outillage s'est enrichi de 2 tours, l'un,
105 mm., fait par l'Ecole de mécanique, et l'autre 13Q mm., dé la maison Schrœter e f Jenny à Schaffhouse. Il a été acheté aussi d'autres appareils indispensables à la fabri- cation.
Les nombreuses commandes reçues nous ont permis d'établir une fabrication eh série, ce qui est avantageux.
Voici la liste des principaux ouvrages effec- tués:
Ire et II""' années : 8 étaux magnétiques, plu- sieurs petits moteurs, 3 fers électriques à sou- der; une série de porte-charbons, une douzai- ne de lampes d'établi.
IIImo et IVma années : 4 moteurs courant continu à collecteur, 1 moteur pour courant monophasé 190 volts. 1 moteur triphasé de 5 chevaux, 1 bobine d'induction, 1 appareil à désaimanter et diverses installations. Citons encore un boile électrique qui permet de chauffer une certaine quantité d'eau au moyen de l'électricité et d'économiser le gaz dans les ménages. Il a fait l'achat, pour le laboratoire, de divers appareils de chauffage at de cuisine électriques. MM. Langet Noverraz ont donné sur ce sujet deux conférences avec démons- trations qui ont été bien suivies.
Deux cours du soir ont été organisés et con- fiés à M. E. Noverraz, l'un sur l'électricité appliquée, l'autre sur les moteurs électriques.
Ces cours ont réuni 46 élèves ; il a fallu dé- doubler le second cours. L'assiduité dés élè- ves du soir a été très bonne ; ils ont pris grand intérêt aux leçons.
d) Ecole d'art industriel
L'atelier des graveurs ciseleurs et des bijou- tiers sertisseurs voit son outillage se complé- ter chaque année. Ainsi, on vient d'y instal- ler une machine à polir; avec tous accessoi- res. De même, on a remplacé les établis et les chaises. Nous comptions aussi monter complètement l'installation d'argenture et de
538 L A F É D É R A T O N H O R L O G E R I E S U I S S E dorure; le départ de M. D. Pasquero, maître
bijoutier sertisseur, parti pour le front italien, a retardé l'exécution de ce travail. Disons que le remplaçant de M. Pasquero, M. Jteck, de la maison Bonnet, nous donne entière sa- tisfaction.
Gravure et ciselure. — Le programme ré- glementaire a été suivi. Certains élèves se sont adonnés beaucoup à la gravure de lettre.
De beaux travaux de gravure sur acier, en reliefet en creux, ont été présentes. En par- ticulier, on a remarqué une étampe pour pen- dulette Louis XVI, dont certaines parties ont été enfoncées au poinçon à main. A citer aussi une tête de Christ, gravée en taille douce sur acier, ..pour le décalquage.
Bijouterie sertissage. — Les élèves ont fait des plaques de sertissage pour bijoux en ar- gent. Ils ont exécuté des pendentifs et des ba- gues et soudé des appliques. Ils ont monté des bijoux, des pièces diverses de joaillerie.
La section de gravure a remis à celle de bi- jouterie des pièces frappées sur les étampes que les élèves avaient gravées. Ces pièces ont été ensuites montées en bonbonnières, bou- tons de manchettes, émail et oxyde.
Dessin décoratif. — L'été n'a pas été favo- rable à l'étude de sujets d'après nature..Une collection d'insectes, rassemblée . par les élè- ves, rend de bons services. Les élèves ont fait de nombreuses compositions destinées à l'hor- logerie et à la bijouterie. Il ont dressé un pro- jet de monument funèbre et exécuté des rele- vés et compositions en héraldique.
Dessin artistique.-^ Le programme d'usage.
Modelage. — En première année, on utilise la terre à modeler; dans les suivantes, c'est la plastiline et la cire. L'élève apprend aussi à modeler le cuir, le gypse et d'autres matiè- res encore. Cet enseignement prend une im- portance toujours croissante ; les élèves doi- vent nous quitter bons modeleurs. Citons des études d'insectes, des pièces d'écriture en creux et en relief, des ivoires taillés, des mo- dèles destinés à la réduction artistique.
Passons encore aux cours du soir :
Gravure (15 élèves). M. F . Eckert. L'assi- duité à été bonne ; on a fait beaucoup de mo- nogramme ciselé.
Dessin décoratif (8 élèves). M. E. Musper.
Des travaux fort divers ont été exécutés : pa- piers peints, broderies d'après plusieurs tech- niques, dessins destinés à la ciselure et à la bijouterie. On a besogné avec grand zèle.
Modelage (24 élèves répartis en deux cours).
M. E. Musper. Le modelage, basé sur une étu- de sérieuse du dessin, a intéressé vivement les participants de ce cours.
Repoussage (20 élèves répartis en 2 cours).
M. E. Musper. Les commençants ont fait leur outillage et des ouvrages préliminaires. Les élèves avancés ont produit de belles choses, bonbonnières, liens de serviette, cadrans et aiguilles repoussés et ciselés, bijoux divers.
Peinture en plein air (9 élèves). M. L. Jacot- Guillarmod. Les participants ont bien travail- lé, mais cet enseignement est un peu déce- vant, parce que rares sont ceux qui persévè- rent durant plusieurs années, de sorte que le professeur se trouve généralement avec des commençants, ce qui rend sa tâche moins in- téressante. -
e) Ecole de monteurs de boîtes La période dillicile que traverse l'industrie de la boite de montre n'a pas influencé favo- rablement le recrutement de celte section.
Les locaux étaient trop petits en 1914 ; ils sont largement suffisants maintenant, et nous es- pérons voir les vides se combler bientôt. Mal- gré cela, l'école n'a pas livré moins de 2444 boîtes à ses clients.
L'outillage s'est complété par les achats sui- vants : une balance, un soufflet, des chalu- meaux à gaz, un renvoi, des rouleaux pour carrures et lunettes, de nombreuses pinces de tour et une machine à percer.
Nous constatons avec grand plaisir que les fabricants d'horlogerie apprécient beaucoup les boîtes qui sortent de cette école et lui té- moignent toute leur bienveillance. Actuelle- ment, le directeur technique a du travail as- suré pour plus de six mois.
Notre dernier rapport signalait l'ouverture d'une classe temporaire, destinée à nos an- ciens élèves durant la crise. Cette classe leur assurait un gain modeste, tout en les perfec-
tionnant dans le métier. Elle a eu 5 élèves qui ont fait 830 boîtes ; les comptes se sont bou- clés sans qu'un déficit ait été constaté. La classe a rendu de bons services jusqu'au mo- ment où l'industrie a rappelé à. elle son per- sonnel.
Le cours du soir : Théorie, du métier (5 élè- ves). M. W. Heger n'a pas réuni un nombreux auditoire, mais on. y-a beaucoup travaillé, avec succès.
La Commission conclut comme suit son très.intéressant rapport annuel :
« Nous terminons le présent l'apport dans des sentiments de grande satisfaction.
Il y aura tantôt trois ans que nous vivions dans l'angoisse, à l'ouverture des hostilités.
Que deviendrait ce jeune et bel établissement ? Cette question nous serrait le cœur.
Et voyez comment il y a été pourvu. Du- rant ces années d'inquiétude et de misère uni- verselles, le Technicum a poursuivi sa mar:
che; il a sans cesse progressé; il a fourni à l'industrie ses contingents précieux. Certes, nous avons eu nos peines et nos difficultés, mais supportables toutefois. Si les réductions de subventions, fédérale et cantonale., ont été dures à supporter, les autorités communales n'ont pas craint de parfaire la différence, afin que l'établissement ne soit pas entravé dans son .activité. Que les autorités communales reçoivent ici l'expression de notre profonde gratitude. .
Et nous éprouvons comme une gène à nous sentir heureux, alors que dans l'Europe en- tière, il y a tant de belles écoles techniques détruites ou décimées par le grand fléau. A toutes ces écoles, nous envoyons une pensée fraternelle ».
Convention germano-suisse
Communiqué du Déparlement suisse de l'économie publique : .
La convention conclue entre les délégués du Conseil [fédéral et du gouvernement alle- mand a été ratifiée de part et d'autre. Sa du- rée de validité expirera le 30 avril 1918; tou- tefois, chacune des parlies contractantes peut dénoncer la convention pour la fin d'un mois, moyennant avertissement donné deux mois à l'avance. La question essentielle pour la Suisse était d'obtenir la fourniture de charbon, de fer et d'acier. Comme sous' le régime de l'ancienne convention, l'Allemagne ne prend pas l'engagement formel de livrer du charbon et du fer. En revanche, elle accorde des per- mis d'exportation pour 200.000 tonnes de charbon et 19.000 tonnes de fer et d'acier par mois et, «fermement résolue à approvisionner la Suisse en charbon et en fer, elle fera tout son possible, dans les conditions actuelles, pour engager les fournisseurs à livrer les quantités prévues et pour en faciliter le trans- port». Le prix des 200.000 tonnes de charbon est fixé jusqu'au 30 avril 1918 à raison de 90 francs la tonne, marchandise prise aux mines de la Sarre. Ce prix comprend l'impôt sur le charbon. Tout nouvel impôt ou toute nouvelle taxe ou redevance est à la charge du fournis- seur. Le prix pour le transport du charbon ne pourra être augmenté que si la hausse est également applicable au trafic interne. Les prix du charbon subissent une augmentation' de 50 0/o.
Prix du/er
Annexe I, à la convention concernant le trafic d'exportation :
1. Fer en barres et fers spéciaux (acier doux ordinaire, qualité marchande): les anciens:
marchés restent en vigueur avec un supplé- ment de prix de fr. 200 par tonne ; le prix to- tal ne saurait toutefois dépasser 700 fr. par tonne; le prix prévu par lesnouveax marchés n'excède pas fr. 700 par tonne. Les prix sont à comprendre franco de l'usine.
2. Produits mi-fabriqués (acier doux ordi- naire, qualité marchande) fr. 750 la tonne franco de l'usine.
3. Tôle ordinaire, qualité Thomas, fr. 900 la tonne, franco de l'usine.
Les prix prévus sous chiffres 1 à 3 seront majorés proportionnellement pour les pro- duits de qualités supérieures, de dimensions spéciales ou qui ont été soumis à des manipu- lation particulière^. ;
4. Tuyaux : anciens prix de la liste avec
supplément de fr. 200 par'toniie, franco de l'usine.
5. Fonte brute allemande ; 1. Fr. 550 par tonne de l'usine. 2. Fr. 540 par tonne, franco de l'usine.
G. Fonte luxembourgeoise fr. 510 par tonne franco de l'usine.
L a Suisse accorde à l'Allemagne un crédit mensuel de 20 millions de francs, pour une livraison de 200.000 tonnes de charbon. Les modalités de cette avance font l'objet d'une convention spéciale. Aucun crédit n'est accor- dé pour les livraisons jusqu'à 74.000 tonnes.
Pour une livraison de 100.000 tonnes do char- bon, il sera .fait une avance de 4l/s milliçjns, pour 150.000 tonnes 1/1,25 millions et pour 200.000 "tonnes 20 millions. Si l'avance n'est pas versée comme il est convenu, les prix du charbon pourront être augmentés. Le crédit est accordé par une organisation financière suisse, contre l'émission en francs suisses - d'effets à trois mois payables en Suisse et qui devront porter l'endossement d'une banque allemande de premier rang. Ces effets seront toujours ronouvelés jusqu'au remboursement du crédit. En outre, des lettres de gage alle- mandes seront données en nantissement, avec le droit de les engager à nouveau. Le crédit sera remboursé en neuf versements mensuels.
Le premier de ces versements sera échu le 31 octobre 1920. Si la convention était dénoncée avant le 30 avril 1918, la date des rembourse- . ments mensuels sera avancée du nombre de . mois pendant lesquels la convention eût con- tinué à déployer ses effets, si sa durée de va- lidité avait été normale.
Dans le cas où l'Allemagne, la convention une fois expirée (c'est-à-dire après le 30 avril 1918), ne continuerait pas à approvisionner la Suisse en charbon, les dates convenues pour le remboursement du crédit seraient avancées de 12 mois.
En ce qui concerne l'importation du fer, une modification a été apportée en ce sens qu'à la Centrale suisse pour le fer est substituée une organisation officielle à laquelle sont confé- rées des compétences déterminées pour la ré- partition et l'acquisition de cette marchan- dise.
Indépendamment de la fourniture du char- bon et du fer, la Convention prévoit que cha- cune des parlies contractantes accorde comme précédemment, dans la mesure du possible et sans contre-prestation, des permis d'exporta- tion jusqu'à concurrence des quantités de mar- chandises, convenues d'avance et même au- delà. Pour certaines catégories de marchan- dises, la convention en vertu du principe qui vient d'être énoncé, prévoit l'exportation de quantités déterminées. Il est prévu que [Alle- magne fournira à la Suisse' ;d'importantes quantités d'engrais chimiques, une certaine • , quantité de sucre pour remplacer celui conte- nu dans le chocolat, le lait condensé, les fruits et les conserves livrés par la Suisse, en outre des semences, de la paille, de la benzine, du zinc et des produits de zinc. D'autre part, il est prévu que la Suisse fournira à l'Allema- gne des produits laitiers en quantités bien in- férieures à celles livrées l'année dernière ; elle accordera des permis d'exportation pour environ 10.000 têtes de bétail, dont l'Allema- gne n'est toutefois pas tenue de prendre li- vraison, pour des chèvres, et elle livrera des quantités modestes de chocolat et de conser- ves de fruits. Est aussi prévu, sans indication d'une quantité déterminée, la livraison éven- tuelle de fruits frais, de cidre et de produits similaires, en tant que l'approvisionnement de la Suisse le permettra.
Il a été convenu que l'office fiduciaire et la commission d'exportation II accorderont les demandes d'exportation de marchandises à destination des Etats de l'Entente, ou transi- tant à travers leur territoire, à destination des pays neutres, suivant les mêmes principes et dans la même mesure que la S.S.S. et la com- mission d'exportation 1 autorisent l'exporla- tion à" destination des puissances centrales ou, en transit par celles-ci, à destination des pays neutres.
Enfin les prescriptions que la Suisse a éta- blies au sujet de l'exportation du matériel de guerre ont été approuvées. La convention ne contient aucune disposition sur le transit par l'Allemagne de marchandises provenant de la Suisse ou à destination de la Suisse ni sur l'importation en Allemagne de produits suis-
LA FÉDÉRATION HORLOGERE SUISSE 539
ses. (Il s'agit spécialement de produits de l'industrie de luxe.) En conséquence, on s'en tiendra au système suivant lequel l'Allema- gne se réserve de délivrer des permis d'im- portation et de transit dans chaque cas par- ticulier'. (C'est nous qui soulignons. Red.).
Nous a p p r e n o n s q u e des pourparlers vont s'ouvrir incessamment entre repré- sentants des exportateurs suisses et. délé- gués allemands.
Nos négociations avec l'Entente Les négociations continuent à Paris. On sait que d'après une circulaire française du 14 juil- let, la France n'admettrait plus que les mar- chandises américaines traversant la France en transit fussent commandées à des intermé- diaires français. Elle exigeait que les com- mandes fussent faites directement en Améri- que. Cela a pour la Suisse un inconvénient considérable, car elle ne dispose pas le fret et l'Amérique ne peut lui en fournir. Le mode actuel a de son côté Un inconvénient pour la France, car nos marchandises empiètent sur le fret disponible pour les marchandises fran- çaises et qui devient insuffisant.
On avait songé à créer une sorte de marine suisse, mais ce projet rencontre des difficultés insurmontables. Grâce à l'insistance du com- missaire suisse Cailler, la France aurait ac- cepté de reculer au 31 décembre le moment où cette mesure serait appliquée.
— La conférence tenue sous la présidence de M. Metin, entre'les délégués suisses et les représentants de la France, de l'Italie, de l'An- gleterre, de la Russie et des Etats-Unis ont abouti à une nouvelle convention restreignant l'exportation du chocolat de Suisse dans les pays ennemis de l'Eutente.
L'exportation de Suisse à destination de ces pays, qui atteint jusqu'à 4(i,000 quintaux par an, ne devra pas dépasser 24,000 quintaux.
Le petit trafic-frontière* dn' chocolat, qui se faisait pratiquement en dehors du contingent, y sera englobé à compter de janvier prochain et c'est pour compenser'ce trafic que lé con- tingent total de 1917 a été ramené à 19,000 quintaux.
La quantité expédiée de Suisse aux citoyens helvétiques résidant en pays belligérants ne devra pas dépasser 105 quintaux par mois..
Les envois aux prisonniers alliés et ceux aux œuvres de bienfaisance pour réfugiés des pays envahis feront l'objet d'un règlement spécial entre les pays intéressés. .
— Les conférences tenues sous la présidence du secrétaire d'Etat au blocus entre délégués suisses et représentants des puissances alliées, commencées le-29 août, se sont terminées le soir du 5 septembre.
Un nouvel accord a été conclu, d'après le- quel l'industrie suisse de la soie, tout en ob- tenant les matières premières, accepte de ne pas faire profiter l'ennemi des articles pou- vant servir à des buts militaires. .
En outre, divers points ont été précisés concernant les contingents et les facilités de transit déjà accordées à la Suisse, soit en ce qui concerne l'approvisionnement du pays, soit en ce qui concerne les garanties pour les Alliés.
Les accords intervenus ont été conclus avec le souci d'adapter la politique de blocus adop- tée jusqu'ici par les Alliés européens avec les règles préconisées par les Etats-Unis, et dont les récentes indications .permettent de recon- naître l'efficacité. >
Tarif douanier mexicain
Les arrivages de charbon
Les arrivages de charbon, allemand ont at- teint '197.324 tonnes au mois d'août.'
Pour remplacer la benzine
Pour remplacer la benzine, la Suède a ttti-; j lise comme carburant 'pour les moteurs à éx- I plosion, de l'alcool de sulfite additionné de I benzol. Le benzol ayant à son tour disparu,
| un ingénieur suédois, Rüstige, a imaginé d'a- jouter à l'alcool de sulfite un succédané du ' benzol qu'il trouve dans le gaz d'acétylène : 5 à 6 kilos de carbure.de calcium sont dissous I dans 100 Uilos d'alcool de sulfite à 92 degrés.
Ce mélange donnerait, parait-il, des résul- tats excellents; ce nouveau carburant pour- rait être utilisé dans les automobiles sans au- cune modification à leurs organes de propul- sion.
Etant donné le manque d'essence dont nous souffrons actuellement, 1'« Epicier Suisse» es- time [qu'il y a urgence à ce qu'une de nos fa- briques de carbure de calcium tente un essai dont la réussite rendrait d'inappréciables ser- vices à l'industrie de l'automobile et à tous ceux qu'elle fait vivre.
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