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L'étude anthropologique des Tsiganes

PITTARD, Eugène

PITTARD, Eugène. L'étude anthropologique des Tsiganes. Journal of the Gypsy Lore Society , 1908, p. 1-8

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:111490

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(2)
(3)

IV.-L'ÉTUDE

ANîHROPOLOGIQUE DES TSIGANES Par le Dn. EuaÈNo PtrrÀRn, privat docent à I'université de Gcnève,

elc. etc.

T | /

'ORIGINE

définitive.

des Plusieurs Tsiganes n'est voies pa,s

se

encore présentent connlle

pour

cl'ttne atteindremanièro cette connaissance; en particulier les recherches linguistiques et les recherches anthropologiques proprement

dites.

Sans connaître spé- cialement, les premières de ces recherches,

il

semble apparaîLre, des nombreuses discussions

et

publications

qui ont ou

lieu, que les linguistes sont généralement d'accord pour accorder aux 1'siganes une origine indoue. Dans un des derniers travaux parus à ce sujet,

un

rnembre

de

cette Association même,

M.

Ie marquis Colocci, s'exprime

ainsi:

'Donc, sans nous perdre dans des subtilités clui ne peuvent êlre discutées que par les oriontalistes, ces ébudes nous permettent de répondre à la question

si difficile de

l'origine des Bohémiens

en

prenant cotnme base ceTta'ine ce fait

: que

les

Bohérniens ou Tsiganes soNT YENUS DE L'INDE.' Ces conclusions sont formulées après une longue analyse des recherches faibes en rlivers pays par un grand nombre d.'auteurs. Nous renvoyons les lecteurs à cette analyse.l

Si lcs

découvertes linguisticlues aboutissent

à ce

résultat, en est-iI de même des observalions anthropologiques-nous en- tendons d'anthropologie physique

?

Sans arnbages,

il

faut répondre négativement.

Si le

bilan des recherches hisioriques et linguistiques rclatives aux Tsiganes est très considérable,

il

est

loin

d'en êlre de mêrne

pour

les recherches cl'anthropologie

phvsique' Les

clocurnents somatiques sur les Tsiganes sonb

rares.

EL ils sont

imparfaits. Ils ont

ébé obtenus à I'aide de séries trop petiles

:

une vingtaine de crânes

ponr

celles ébudiée

par

Kopernicki ;

z

une cinquanbaine

I

d'hommes pour celle de Weisbach;3 une soixanbaine pour la série de

Gltick.a

Eb seules la Rournanie, Ia Hongrie et la Bosnie-Herzé-

1 Martluis Aclrien Colocci, L'origine rles Boh'émiens, 1906, p. 22.

2 l(opernicki, (Jeber den Bo"w der Zigeun'ersch,iidel' (Arclt'.

ftir

Anth'ropologie,

IB72). Yoir Ruau,e cI'Anthrop., Prr,ris, 1873.

3 Weisbzr,ch. J)ie Zigaunet' (Mitth., Soc. Anthrop., Yienne, 1889).

a Gltck, Zu,r Ttltysdsch,etr Anthropologie der Z'igeu,neyim Bosn"i'an und der [Iet'ee' goaina (Wi,ss. Mitth. aus IJosnien u,ntl cler llerccgoaùta, 1897).

On peut ajouter à ces ttavanx une étude de Abel Hovelaccge sur qtrelques crânes de Tsi:ranes; une de Von Steinberg sur 25 Tsiganes des Siebenbiirgen;

l'exauten par Blnsio c1e cluelcges crâues de Tsiganes napolitlins.

(4)

2

t'ÉTUoD ANTrrnopor,ocreur DEs rsrGitNDS

govine sont représeniées. Quand on pense

à

l,aire de tlispersion des Tsiganes, on ayoueïâ que ces documents ne sont pas considé-

rables.

Pour

les

Bohémiens vivant, en dehors d.,Europe,

il

faut citer surtout le travail de Petersen et von Luschan sur les Tsiganes de Lycie.l

À

ces documents restreints nous ajoutons ceux que nous avons réunis au cours de quatre campâgnes scientifiques dans la pénin- sule des Balhans, principalernent dans la Dobrodja, ce territoire si intéressant

au point

de vue

ethnique.

Ces d.ocuments se com- posent

de

l'examen somatologique

de

1800 Tsiganes des deux

sexes.

(Tsiganes roumains, Tsiganes

turcs,

Tsiganes bulgares, Tsiganes taiars,

etc.)

Malheureusement ces documents

ne

sonb

publiés qu'en très petite parbie.z

Que

savons-nous encore aujourd'hui

de Ia

sornatique des Tsiganes

? Peu de

choses. Nous possédons

les

chiffres

de

la

taille

eb de f indice céphalique

de

quelques petibes séries. Les autres caractères nous sonb

à

peu près

inconnus. fl

nous sera

permis de dire que les deux

ou

trois publications que nous avons faites jusqu'à présent dépassent de beaucoup

la

sornme des clocu-

ments amassés pa,r nos prédécesseurs,

soit par le

nombre des

individus examinés,

soit

par

le

nombre des caractères sonrarolo- giques

étudiés.

Mais

iI

nous faut aussi exprimer Ie regrel d,avoir, rnalgré ça,

si

peu

fait

progresser

la

cluestion des

origines.

C,est 1 Eugen Petersen und" Felix von Luschan, Reisen ,in Lykien und, I(ibgratis, Yienne, 1889.

2 Eugène Pittaril, Contribttti,on à, l,étude anthropolog,iqu,e cles Tsiganes d,its 't'oumains (Bull. d,e la Boc. rles Sc., Bucarest, el L' Antltroptologie, pais, Ig02).

-

Contl',iblLtion èL L'étucle amthropolog,ique, r)es Tsiganes tu,rcomnns (BuLt. Soc.

des,Sc., Bucarest, et l'Anthroptologie, Paris, Lge2).

-

Contrdbut'ion à l'étuda anthro9tologiquo des Tsi,ganes d,its Br+lgares d,e Dob- rodja(Bull. Soc. des,Sc., Bucarest, lg04).

-

Contrdbution à, l'étud,e amthropol,og'iqnc des Tsiganes tatars (l,Anthro2tologie, Paris, 1904).

-

L'in.dice côphalir1u.e, chaz BB7 Tsi,ganes rnascul,ins de la phtinsule des

Balltans (l; Anthroytologie, Paris, 1g04).

-

Etlùnologi,e de la P.ë,ninsttle cles Ballruns, lro partie

:

Roumains, Iatats,

Tsi,ganes (Mern. Soc. tle Glé,ogr., Genève, 1g04).

-

l',i,ni|,i,s6 cépha,l'ique chez les Ts'iganas ile lu péninsula d,es Ballcans (1.261 'î,nd,ia,iiJus des d,eur se.res) (Bull,. Soc. iL'Anthrolt, Lyon, 1904).

--

fnf,tr,anca cla la taille swr l,ind.ice celr,alirlue tluns utt g,o,Lt,1te el,h,ttique relat,iaem,ent pur (Bu,ll. et Mern, Soc. d,Anthrop., paris, 1g0b).

-

Ld, côttleur iles geun et iles ch,euetm et la Jbrme du nez chezl2T\,l,siganes de Ia Péni,nsule iles Balkans (Reu. Iicole d;Anthropl, paris, I90b).

'L.na'l'goo tlo qwcklucs granileurs tl,u, t:utys ulLuz l,lr,uttrur,e aL ultvn Iu, ltt,ntnw (Tsioanes) (C, R Acacl. des Bc, Paris, l90b; Arch,. sc. flrys, et nat., Genè,ve, 1906;

eI BuIL Soc. des $c., Bucarest, lgU6).

(5)

l'Érunn

,rN'I'HRopoLoGIeuE DES

TSTGaNES

3

que nous n'avons pas encore eu le temps de meltre en æuvre la masse considérable de matériaux rassemblés. Espérons que nous pourrons le faire un jour.

AcbuellemenL nous ne connaissons guère que Ia taille, quelques rapporbs de

la

longueur des membres, entre eux

et

comparés aux

deux

segments principaux

du

corps (buste

et

jambes), l'irrdice céphalique, I'indice nasal.

Examinons rapidement quelques-uns de ces caractères:

Lu, ta'ille. La tailie

moyenne

d'un

groupe composé

de

783 Tsiganes

du

sexe masculin esb 1 rn.

649.

Ce chiffre esb

un

peu moins élevé que celui indiqué pour quelques pelites séries précé- dentes

(1 m.

654 pour 61 Tsiganes de

Hongrie; I

rn. 657 pour 31 Tsiganes de Crimée, et 1 m. 695 pour 41 Tsiganes de Bosnie).

Nous laissons ici de côié deux ou trois chiffres relabifs à la taille

de cluelques Tsiganes de l'Asie

I

ces séries sont trop peu nombreuses

pour que ces chiflres aient une valeur suffisante.

Le seul chiffre que nous connaissons relalanl

la

taille moyenne d.es femmes est celui que nous nvons publié après la mensuralion de 430 i'eumes.

I,a taille moyenne de celles-ci est

I

m. 532.

Il

existe donc, à cet égard, une différence sexuelle de 0'11 cen- timèbres

au profi[

des horrmes.. C'est

à

peu près

la

différence sexuelle ordinaire pour les groupes humains de rnoyenne taille.

Ind,tce cépltaliclue.-Les chiffres publiés jusqu'à ce

jour

ne sonb pas

nombreux.

Nous les résumons ici en un petit tableau:

D'après Crania ethnica,

35 Tsiganes de Hongrie,

. i

19 Tsiganes de Lycie, 7 Crânes (Hovelacque),.

52 Tsiganes de Hongrie, .

25 ,,

des Siebenburgen,

28 ,,

noirs de Bosnie,

13 ,,

blanès d.e Bosnie,

5 Crânes de Naples,

837 Tsiganes (hommes) de Dobrodja (Pittard),

424 Tsiganes (fernmes) de Dobrodja (Pit,tard),

C'râ,ne.

77'90

77.7 6

80'32

V'iuant.

79'90 79.9 78.84 7e.7 79'7 80'1 'r6.9 82.12 82'32

) )

78'25 79'67

(6)

4

t,'É'r'uDrq aNTnltopolocreur DDS TSIcANES

Sans entrel dans plus de clétails on s'aperçoib tout, de suite que ce son| les formes dolichocéphales qui sont, I'apanage de

la

'race ' tsigane. Dans la grande série dont l'étude nous est personnelle,

la

proporfion des dolichocéphales représenïe

7|I9f

tandis que celle des brachycéphalês n'est que de LI'94%.

Les autres caraotères somatologiques sont, trop peu connus, rloïr plus d'ailleurs que les caractères sirnplement descriptifs, pour qu'il soit possible d'insister.

L',indliae

nasal

des Tsiganes examinés par

Gliick

en Bosnie- Herzégovine

lui a

donné comme

chiflre

moyen 64'6

pour

les

homrnes.

La

grande série clue nous avons étudiée nous a fourni les pro- portions suivantes:

Leptorhiniens,

52'06%

Mesorhiniens,

44'31lf

Platyrhiniens,

3.48"1

La

aoulewr d,es yeun et d,es clteuet*n, l,u fo,rrne d"w nez, sont parmi les renseignements descriptif's, de bonnes

indications. les

Tsiganes sont des individus fortement, pigmentés. Dans la série provenant de

la

Bosnie-Herzégovine, étudiée

par Gltick, on

ne

brouve pas de cheveux de couleur

claire.

Le noir et Ie brun foncé donrinent dans cl.es proportions considérables,

97.5f

chez les

homrnes

et,96f

chez les

femmes.

1

La

couleur d.es yeux présente

déjà plus de variations.

Les oouleurs foncées (brun foncé

I

brun clair eb brun) ne représentent plus quo Io 751de la série pour les hornmes. Les femmes onr les yeux généralement, plus fortement pigmentés. Les couleurs foncées ohez elles sont dans la proportion de 96/".

Notre grande série qui compte

ici

L270 individus des deux sexes

-(840

hommes

et

430

femmes)-a fourni les

renseignernents

-suivants

(nous simplifions) :

cauleu'n d'cs

ah'mteun'

uo**rr,

Eentmes.

i f

notïs ei bruns

Couleurs foncées

I s47- 88:l f

Les hommes

ont une

proportion

de

cheverrx

noirs

très re- marquable. Cette couleur

est

tellemenû inlenso chez bcaucoup de sujebs que les cheveux,

pris

en masse) ont des reflets bleuâtres comme en présentent les pl.rrrnes des nolbennx et cles

pies.

L'ex"

(7)

I

l

L,ÉTUDE T\NTI{IIOPOLOGIQUE DES

TSIGANtrS

5

pïession

'noir

de corbeau

'

c1u'on

leur

donne popu)aii'crncnt esb parlhilement

juste.

Les cheveux clairs sont très rales.

Comrne forme,

les

cheveux des Tsiganes sont généralcment droits.

Cowlew" des geuæ:

Ici, égalernent, la pigrnen|ation foncée domine largemen[.

Horrtmes.

Femmes.

Iris, de couleur

foncée, 86'(t%

s7'97"

On voit cotnbien est faible le nornbre des yeux gris er bleus'

Iornte

cTw mez:

Le

rLez des Tsiganes (nor-ts parlons boujours des Tsiganes de la Péninsule d.es Balkans) est ordinairement

droit-et droit

avec tendance à la forme aquiline.

Voici approximativement à cluoi se bornent les documents que nous possédons

suï

les Tsiganes. C'est déjà quelque chose, urais on

voit

que le bilan est, encore bien incomplet.

Ces documents sont insuffisants à cleux points de vue;

1. Leur quantiué n'esû pas assez considérable.

2.

IIs

ne sont obtenus que

sur w trop petit

nombre d'e

g r oup em,ent s ts'ig an e s,

Les linguistes et les historiens admettent volontiers que si les Tsiganes sont arrivés de l'Indoustan,

ils n'ont

pas tous suivi le rnême chemin do

migration. II

faudrait donc pouvoir étudier les Tsiganes dans tous les

lieux

ils

existent;

puis

comparer Ies caractères anthropologiques de ces divers groupes. Ce serai[ la première partie du travail.

Or, nous venons de voir que les documents somatologiques que nous possédons concernenl les Tsiganes de la Péninsule de Balkans, ceux de Hongrie, d.e Bosnie-Herzégovine,

de Crimée-les

autres séries d.'Europe sonl trop pebites pour pouvoir être comptées-eb d'une ou deux locaiités en dehors d'e I'Europe.

Nous pensons que c'est seulement lorsque nous aurons par d.evers nous ces d.ocurnenls provenant

de

tous les lieux, ou de

presque tous les lieux où exislent de forts groupements de Tsiganes qne la cluestion de

la

parenté de cette

'lace'

bohémienne avec les Indous ou arrec tel ou tel groupe

hindou-(ce

sera la seconde partie

du travail)

pourra, être sérieusement discutée

et

définibivemen[

résolue.

L'antb.ropologie

de

I'Indoustan commence

à être

escluissée.

De

nombreux documenbs

ont

été rassernblés notatnment sur les

(8)

6

r,'É'ruor ANTTnropolocreun DES TSTcANES

populations

qui

nous inNéressent

le

plus

ici, à

savoir celles du nord-ouest

de

ce vâste

pfùys. Les

travaux

de

Risley, Crooke, I)ralie-Brock, nons mettenb err mains déjà des mabériaux somato-

logiques.

Mais

leur

cornparaison

âvec ceux

obtenus

sur

les

Tsieanes n'a pas encore éLé faiLe-au moins d'une manière suifi- sante.

On a vu ci-dessus que les caractères sorrratologiques relevés sur:

Ies 'l'siganes sont lbrt peu lrornbreux.

Ils

se bornent presque à la taille, à f indice céphalique, à l'indice nasal.

Dans

la

grande étude que nous ayons enbreprise, nous âvons

pris

sur chaque

individu

une brentaine de mesnres eb notations

descriplives. II

est évident qu'on peut

en

prendre davantage, mais ceux qui onl voyagé clans les pays incivilisés ou peu civilisés savent que ce n'est pas loujours facile d'avoir des individus mesu- rables à sa disposition.

Et parmi ceux

qui

veulent bien se laisser lnesurer, beaucoup n'ont aucune patience, Au bout de cluelclues minutes, ils s'esquivent, et

iI

est, impossible de les

relrouver.

C'est pourcproi

il

esb difficile de muluiplier les rnensurations de mêrne qu'il est difficile d'efÏectuer cer[aines rnensurations. Nous pensons

en

ce rnornent-ci

à

la mesure de la taille préconisée par M.

Papillault.

Cet auteur prend la longueur de

la taille

des individus couchés. C'est sans doute rneilleur au poinb de vue morphologicpre que de prendre la taille

debout.

Mais

j'affirme

que beaucoup d'individus n'accepteront jamais de se coucher porlr ê[re mesurés.

A

propos de Tsiganes

il y a

toute une catégorie

de

mesures

qu'il

esi nécessaire de prendre

et

que les observations que nous avons faites jusqu'à présenl nous permebtent de considérer comme importantes.

Nous signalons à cet égard, en plus des mesures que nous avons indiquées ci-dessus: Ia grandeur des extrémités dislales-les mains et les

pieds-et

la grd,ndeur des autres segmenLs des membres.l

A propos de la grandeur de la main,

il

est bon tle rappeler la supposition émise par Batailiard, Gabriel de Mortillel,

etc.

Pour eux, I'introducLion

du

bronze

en

Europe

aurait eu lieu

par les Tsiganes. Pour appuyer cetbe supposiLion, G.

tle

trfortillet indi- qrrait, entre âuires fhits, la petifesse rema,lquahle de la poignée cles

I Ou trouvera quelques indica,tions à cet égard da,ns rrn nourt mémnile que noun avons publié t Analyne de qunùptea gt'ancleurs du, corps cltez l,hom,nrc et clLez la Jenune (12L0 'l'siganes) (Àrch, cles sc, Tthgsitlu,es el ricz.t., Genève, lg06),

(9)

L'É'ruDE ANTHRoroLocIeuE DES

TSIcANES

7

a mes d.e I'âge

de

bronze eb aussi

la

petitesse des bracelets de

cette

époque.

Sans discuter ces guestions

on voit qu'il

serait inléressant de mesurer la grandeur de la main chez les Tsiganes.

Actuellement on ne possède, sous ce rapport, que des indications

si

faibles qu'elles sont presque inutilisables. Topinard mentionne bien, dans ses tableaux,

Ia

petitesse relative de

la

main chez les

Tsiganes. Chez sept de ces individus le rapport de cette parbie du corps à Ia taille est le plus petit qui ait, éLé relevé dans les popula- tions

d'Europe.

Mais ce chilïre de sept individus est

si

minime qu'il réclame d'êbre appuyé par de plus grands nombres.

En

résumé

je

crois pouvoir

dire

que si nous courmençons à posséder une certaine quanti[é de documents somatologiques sur les Tsiganes,

iI

nous est encore impossible de comparer dé{inilive- rnent ces docurnenis

à

ceux des Indous que

l'on croit

être les proches parenls des Bohémiens.

Uno double étude d'anthropologie physiclue s'impose: I'exarnen parallèle des mêmes caractères morphologiques chez les Tsiganes

d'un

côté, chez les populations du N-O do l'Indoustan de l'autre.

Si

une recherche cl'anthropologie ethnogéniclue rnérite d'être entreprise, c'est, bien celle

qui

se donnera pour

but

de connaître I'origine des Tsiganes. Aucune population peut-être n'a été l'objet d'autant d'ébudes. De tous temps ce groupe humain nrystérieux a attiré

I'attention.

La bibliographie qui le concerne esl immense.

Dans les cluatre camp&gnes scientifiques que nous avons faites dans la Péninsule des Balkans

leur

ébude a été l'un de nos princi- paux

objectifs.

Et b'esb pour nous une douloureuse obligation que de ne pouvoir mettre sur pied, faute da bernps, f important mérnoire

-imporbant

au pornb de vtte de

la

rnasse des documents amassés- que nous leur destinons.

Ne se trouvera-t-il personne pour réaliser ce magnifique objectif scientiliclue: conslibuer une ntission scienbifique

qui

se donnera pour tâche de suivre de

la

Hongrie,l

par

exernple,

à

l'fndoustan, en passant, par la Péninsule des Bzr,ll<ans eL l'Asie antérieure tous les groupes Tsiganes qui parcourent ces régions ?

Il

nous sernble que, parrni les anlhropologistes,

il

se trouve assez

de jeunes

hommes

dont I'activité

scientifique pourrait s'appliquer a résoudre le mystérieux problèrne.

I Nous disons cle lallongric pâroe que c'est un tlespays del'Europedanslesquels les z-r'ais Tsiganes sont encole rrornades.

(10)

I l'ÉrunE

aNT[rnopor,ocreun DES TSTGANES

J'a,joute qu'il ne faut pas trop

tarder.

Le mélange des Tsiganes avec d'autres groupes ethniques au

milieu

desquels ils vivent, est' déjà commencé.

On en a Ia

conviction quand.

on

exarnine les Tsiganes d.'Europo (Hongrie, Roumanie,

etc.).

Du sang étranger esl

déjà

entré dans les veines des divers groupes

bohémiens.

La preuve en est manifeste quand on étudie I'indice céphalique des

Tsiganes

roumains. La

beauté

des

femmes tsiganes

n'a

pas toujours laissé insensibles

les

homtnes appartenant

à

d'aulres

populations.

L'inbroduction

d'un

certain nombre

de

brachycé-

phales d.ans ce peuplo, si généralement dolichocéphale, en a été Ie

résultat-dans la Transylvanie et la Roumanie on particulier.

Plus les études que nous souhaitons seront rapidement entro- prises, plus elles fourniront de documents relativement purs.

Ii

faut donc s'y mottre sans tardor.

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