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La couleur des yeux et des cheveux et la forme du nez chez 1270 Tsiganes des deux sexes de la péninsule des Balkans

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La couleur des yeux et des cheveux et la forme du nez chez 1270 Tsiganes des deux sexes de la péninsule des Balkans

PITTARD, Eugène

Abstract

Nous pouvons résumer de la manière suivante les trois caractères que nous venons d'examiner: chez les Tsiganes de la Péninsule des Balkans (en l'espèce chez les Tsiganes de la Dobroudja), les cheveux sont en très grande majorité de couleur foncée. Ce sont les cheveux noirs qui sont les plus fréquents, et cela dans les deux sexes. Si l'on fait un seul groupe des couleurs noire et brune (il s'agit du brun foncé, en laissant de côté les cheveux châtains) on remarque qu'il correspond à la presque unanimité des individus étudiés, et cela également dans les deux sexes (hommes 94%; femmes 88%). Les cheveux blonds sont très rares (0,6% chez les hommes; 1,0% chez les femmes). Dans un seul cas (femme), nous avons trouvé des cheveux blonds de lin. Les cheveux des Tsiganes sont droits dans presque tous les cas. La proportion des cheveux bouclés n'atteint pas 7% chez les hommes. Les cheveux crépus paraissent encore plus rares. Les yeux sont généralement de couleur foncée (brun, marron), dans la proportion de 87% environ dans les deux sexes. Les yeux à iris clair (bleu et gris, gris bleu) sont représentés [...]

PITTARD, Eugène. La couleur des yeux et des cheveux et la forme du nez chez 1270 Tsiganes des deux sexes de la péninsule des Balkans. Revue de l'Ecole d'anthropologie de Paris , 1905, vol. 15, no. 11, p. 367-372

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:111423

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(2)

REYUtr

L' ET()LII D'A I\TH R()P0T()GIII

ass0cr AT r

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, (nrcoylqr qlurluttÉ

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DE PARIS

ITECUEIL

MENS

UEL

Fondé par ABEIL HOVEIL,4TCOUEl

Publié par les Professeurs

QUTNZTÈME

ÀNNliE. - n. -

NOVEIUBRE ls05

EXTRAIT

FÉLîX ALCAN, EDITEUR

{08, BouLEvARD

sAINT-GERI{alNr

{08

PARIS,

6."

{905

DE

(3)

LA C()UTEUR DBS YEUX ET DES CHEYEUX

ET LA FORME DU NEZ

ûHEz 1270 TSIGANES DES DEUX suxgs DE

m pÉlunsuln tns nllxox,

Par Eugène PITTARD

CorrespondanL de l'École d'anl,hropologie.

Nos conrraissances anthropologiques

sur

les Tsiganes sônt encore extrê- memeut fragmentaires. Quelques travaux, de

ci,

tle

là,

nous

onl

donné de faibles indications,

sur

I'indice céphalique en

particulier..

Les premières recherches

tlatent

t'éellernenI

de

1864,

Elles sont dues à

Weisbach r.

Depuis '

cet auteur,

Koptr.nicki

2,

Ilovelacque

s,

Spengel, Da,vis

a,

entre

autresT onf examiné quelques crànes.

Parmi

les travaux

faits

sur 'la popu-

lation

vivanl,e, on peut

citer

ceux de Broca, ceux de

Wilkins et Ujfalw

Àur 'les Tsiganes du Turkestan, ceux de von Luschan sur les Tsiganes tle Lycie, ceux de weisbach et von steinberg sur les Tsiganes de Transylvanie

et

de Hongrie, enfin ceux de Gliiek sur les Tsiganes de Bosnie-Herzégovine. Mais

le total

cles individus vivants ainsi observés ne dépasse pas beaucoup Ia cen- taine; Les conclusions

qu'on

en

pourrait tirer

n'auraient donc qu'une bien faible valeur.

Aussi

avons-nous

porté toute notre attention sur

ce

curieux

groupe

.elhnique, au cours de quatre

yoyages scientifïques effectués

da's

les années {899, 1901,

{902 et

1903, dans

la

Dobroudja. Ce

territoire,

cédé ,en 1878 à Ia Rouma'ie par

le traitê

de Berlin, renferme toutes espèces de populations. C'est une véritable mosaïque de peuples, un véritable congrès ethnologique, oomme

l'éorivait

Élisée Reclus. pendant de nombreux mois, nous avons pôroouru ce pays, village après village, n'ayant que cet unique

objectif :

I'examen anthropologique de toutes les populations qui I'habi- lent. Nos registres renfermenI environ deux cent mille chillres arrthropomé-

triq'es et

nntations clescriptives. Malheureusement,

la

miso en æuvrc de

tous

ces ciocuments demande

un

temps considérable,

et

nous n'avons pu,

jusgu'à

présenl, que

publier

de petites notes préliminaires, clestinées prin-, cipalernent à

fixer

une date, à

indiquerle

champ de nos.recherohes. En ce gui concerne les Tsiganes, nous n'avons publié que les résultats de nos obser-

{.

weisbach, Beitrâge

zur

l(enntuiss

der

schâdelformen oesten'eichischer Vôlker, XI ecl. J alvbztclr, 4.86t+.

2. Kopern icki, Ueber den Bau cler Zigeunerschâd el, Arch. fùr Ant h.r opolo g ie, |$7|.

3. Hovelacque, Sept, crânes tsiganes, Reuue tl'Anthropotogie,1974.

,

4, Davis, Th.esazrl'us craniorum, L861,

(4)

368

REvuE DE L'ÉcoLE D'ÀNTHRopoLocIE

vations

sur

{88 individus, séparés

en

groupes divers selon leurs piopres dénominations : Tsiganes Turcs, Tsiganes Roumains, Tsiganes Tatars, el,c., et exoeption faite toutefois pour I'indice céphdfique que nous avons examiné dans Ia série tol,ale t.

Au oours

de

ces diverses publications? nous ôvoûs donné des détails sur I'ethnographie des Tsiganes de

la

Dobroudja. Nous

n'y

revenons p&s.

Sur lqs '12?0 individus

qui

composent notle série,

il y

a 840 hommes et 430 femmes. Nous n'éludierons aujourd'hui que les seuls caractères de la.

couleur des cheveux et des veux e[

la

fortue tlu rtez.

'En

189?, le D" Léopold Glùck a publié des indications sur

la

couleur des' yeux et des cheveux chez 66 Tsiganes de la Bosnie-Herzégovine 2.

Il

qualifie ces Tsiganes de : Mohammedanischen Zigeuner. C'est ce que nous appelons des Tsiganes turcs.

IIs

sont alifférenciés ainsi'des Tsiganes

qui

ont adopté

la religion

chrétienne. Glûck

a

divisè ces 66 Tsiganes en deux groupes,;

ceux

qu'il

appelle Tsiganes noirs (Schwarze Zigeuner) et ceux

qu'il

appelle Tsiganes blancs (Weisse Zigeuner). Les premiers comprennent 28 hommes et 14 femmes ; les seconds ne sont composés que de 13 hommes et I

I

femmes.

Comme nous ayons rassemblé en

un

seul bloc tous les Tsiganes que nous avons étudiés nous-mêmes dans

la

Dobroudja, nous rassemblons aussi en' un seul groupe

les

Tsiganes noirs

et

les Tsiganes blancs de Glùck, en ne séparant

qire

les sexes. Yoici les indications fournies par ces Tsigaries de,

Bosnie-Herzégovine:

coureur dês ôlrêveux.

HOUMES FÈnMEs

Nombro Nombrë

tfindivirlus. Proportion,.

Bruil forcé....

Noir.,.

Brun

clair.,...

Proportion 08,2 0/0 29,3

2r4

Coulour des yeux.

HOÀIMES d'individus,

28 12 T

u

60 0/0 36.

&

I I

,5

60 0/0 4 36

t5

I

9

,5

0/0 39 24,4

3I,7

b

FEilUES Nombre

d'inctividus.

Brun foncé...'{6

Gris.

,...

..

....

l0 Brun

clair...,.

{3

Brun...,...-.

2

.4t

J

Nombrs

Proportion. - d'individus. Proport'ion,.

{.

Eugènê Pittard, L'indice céphatique èhez des Tsiganes d-e la P.éninsule des Bathani$zm individus des deu.t sexes)

Ball.

Soc' Anthrop..!'A?ry 1s04.

-..

..

Précédômment' une note aVait paru d.ans l'AnthropololTie, Paùsr 4'90& : L'indice cénhalirnre ahez

'

'2. Utûct, Zur 837 phllsisëhen Tsisanes Anthropologie der lrcmmes. Zigeuner fur, Bosnien und der llerce-- gouina t

l,'die

IiioËarnmed,anischeà Zigeuner, Wissensch. Mitth, aus Bosnien; undt der Herceçouina, lE9?.

(5)

E. PITTARD. _

YEUX ET CHEVDUX DE )1.270

TSIGÀNES

369 Àvec

un

nombre aussi

petit d'individus

les proportions des différentes couleurs n'auront qu'une importance très relative.

On remarquera que,

pour la couleur

des cheveux,

on

ne tr,ouve que du

noir

et du brun. Pas une conleur

claire,

Le

brun clair qui

probablement correspond

plus ou

moins

à notre

châtain foncé n'est représenté dans la proportion quede 30

p.

{00 environ, en unissanf les deux

sexes.'[ly

a,une véritable

unité

dans la couleur des cheveux chez les hommes

et

chez les fenrmes, 97,5 p. 100 cl'un côté

(noir

et

brun

foncé) et 96

p. i00

de I'autre.

La

couleur des

yeux

présente déjà plus de variations, surtout ohez les hommes. En effet, les couleurs foncées (brun foncé, brun

clair

et brun) no représententque [e 75 p. {00, tandis que chez les femmes ellesreprésentent

le

96

p. {00.

Une seule i'emme

a montré des yeux gris, tandis que

le

24,4 p. {00

des homrnes possédaient

les yeux

de cette couleur.

Nous passons maintenant

à notre propre

série. Nous avons admis une gemme plus étendue que celle de Glùck.

I. -

Couleur des chevoux.

HOITfiIDS FEIIMDS

Nombre

d'individus. d'individns.Nombre Proportion.

Noirs...,..

Noirs bouclés.

Bruns foncés..

Bruns,...,...

Châtains

...

Châtains clairs.

Blonds...

P|oportiou.

u8lâ o/o

I rs'r

o/o 8r2

9'3 4r5 017 0'6

{96 ô 5l) t25 4i.

t

4n

s8t 56 69 78 38 6 5

fug

637 {99 45,6 0/0

0'6 12r7 29

9r5 0r6 {,3

46p

0l[

Les'

sept

hommes

qui manquent pour

atteindre

le total de

g40 et la femme

qui

manque également pour atteindre

le total de

430 avaien[ des ,caractères différentiels en nombre insuf{isammenf grand pour

qu'il

vaille ùa peine de les faire

figurer

au tableau. Chez les hornmes, I'un d'entre eux ,avait les cheveux noirs ét, crépus,deux avaient des cheveux

bruns

fonoés bouclés, deux autres des cheveux bruns également bouclés; un, des che- veux bruns laineux,

et

enfin un, des cheveux bruns roux. La fernme,

qui

seule manque à I'appel du tableau, avait les cheveux noirs crépus.

Une première constatation se dégage de ce tableau. Ce sonI les couleurs foncées

qui

dominent largement. Si nous faisons abstraction des cheveux châtains et blonds, nous trouyons que les cheveux noirs et bruns comptent, dans

la

proportion de 94

p. {00

chez Ies hommes et de 88

p.

{00 chez les femmes.

0n

en peut donc conclure que, dans

leur

très grande majorité, les Tsiganes de

la

Péninsule des Balhans

ont

les cheveux foncés, le plus sou- vent noirs. Chez dej nombreux suie[s, cefte couleur noire est même particu- lièrement caractéristique. DIle est tellement intense que les cheveux

- qui

sont

presque toujours

droits,

-

prennent, en masse, des rellets blegâtres comme en présentent les plumes

de

corbeaux

ou

de pies.

E[

I'expression

(6)

370

REvuE DE L'ÉcoLE D'ANrHRopoLocrE

vulgaire de r noir de corbe6.u r donnée populairement à cette couleur leur con;

viendrait parfaitement, Ces couleurs foncées, dominant si largement, ont été reconnues également par Gliick surles Tsiganes de Bosnie-Herzégovine, avec les proportions de 97 p. 100 ohez les hommeset96 p, 100 chez les femmes.

'

Les cheveux clairs sont très rares chez les Tsiganes. Sur 840 hommes,

jo

n'en ai trouvé que 5 (soit lq 0,6 p. 100), qui présentaient des cheveux blonds.

Chez les femmes, Ia proportion est un peu plus élevée. Ces dernières

d'ail- lelrs

paraissent présenter

plus

de variétés

de

coulerrr, pent-être

plus

r:le mélanges que les hommes. En effet, si nous faisons abstraction des couleurs foncées (noir eI bruu foncé)

pour

ne oonsidérer

notre

échelle chromatique qu'àpartildes bruns, uous tlouvons dans les deux sexes les prr.rportions sui- vantes:

Hommes

l5;l 0/0

Femmes 40,4 010

Quant à

la

forme

du

cheveu, nous ayons déjà

dit

que les cheveux droits sont possédés par la presque unanimité des individus. Les cheveux bouclés sont dans une

faible

proportion (hommes 6,6 p, 400). Nous n'avons troùvé que deux.individus ayant les cheveux crépus, un de chaque sexe,

Nous voulons

faire

une petite réserve relativement

à

cette couleur des oheveux. Nos observations ont été faites, les unes dans

I'intérieur

des

mai-

sons, les autres enpleinairetenpleinsoleil,c'est-à-direlorsque nous avions la chauce de rencontrer des Tsiganes. Dès lors

il

se

pourrait

que les obser- vations faites dans I'intér'ieur des maisons aient un peu chargé

la

liste des chevèux

noirs,

&u détriment des cheveux'bruns foncés. Mais nous ne Ie croyons

pas.

Ceux

qui ont vu

de

vrais

Tsiganes,

surtout

rles Tsiganes nomades (ct en

particulicr

dcs Tsiganes Turcs) savent

jusqu'où

peut aller I'intensité de leur pigmentation capillaire.

La réserve ci-dossus pourrait s'appliqucr aussi à

lo

coloration de

l'iris, rI. -

Couleur

dor

yeux.

HO]TIMÈS FEMMES

-^

Nombrc Nombre

d'individus.

379 1 27 6 5

Gris brun 43

Gris

vert...

d'individus, 122 .b

.28

39

.25 .

t8

s40

Proportion.

86

0/0

0r6 4,6 J'J 3 2 0,&

ProporLion 86,3 0/0

lr6

613

lrL lr2

430

Ici,

égalemento c'est

la

pigmentation foncée

qui

domine largement. La couleur brune de

I'iris

est dans

la

même proportion chez les deux sexes.

Les yeux de couleur

claire

sont rares. En additionnant

les yeux gris --

aveo mélanges

-

et les yeux bleus, les proportions de ces couleurs claires Ëont dc'l 3

p.

100chez les hornmes et de

l?

p. 100 chez les femures.

'

Les Tsiganes de la Péninsule des Balkans ont donc ên

très

grande majo-

rité .

des yeux bruns, ot cela dans les deux sexes.

La série de Gliiok, à laquelle nous avons déjà comparé la, nôtre, a, fourni

(7)

E. PITTAR,D. _

YEUX ET CHEVEUX DE

I27O TSIGÀNES

371'

Èr

cel auteur

cles

inilical,iols

sernblables. chez les hommcs,

la

proportion des yeux bruns,

y

compris le brun clair, est de ?5

p. {00;

chez les femmes elle est de 96

p.

{00. Chez los.hommes les yeux gris sont dans

la

propor-

tion

de 2&

p.

100.

III. -

Formè alu nez.

Le nez humain présente des formes tellement différentes que nous avons dù adopter une nomenclature assez étendue.

HOMIITES FEIIIMES

Nombre d'individus.

Nez

droits.

483

Nez dloits relevés à leur extrémité. .. .. .. ..

.

8i Nez droits élargis.

...

3/+

Nez droits

épatés...

39

Nez

droits aquilins.,,

147

Nez droits

abaissés...

L2

Nez

aquilins

35

Nezépatés.. ..

3

840

Nombre

d'individus. Proportion.

r0,7

0/0

l6

ù ô'o 2,8 0,9 0,46 0,46

Cettè nomenclature réclame quelqueÉ explications. Les Tsiganes ont tou-

jours

-

ou presque toujours

- le

nez assez

long. L'iudice nasal

moyen des

petits

groupes

que nous

avons étudiés

jusgu'à

présent place cette popuiation parmi les mésorrhiniens. Mais Ia

leptolrhinie

est très fréquente,

Èttalors,

"o deho.s

des nez véritablementépatés,

qui

sont

fort

rares,

la.

forme

de I'appendice nasal reste celle

du

nez

droit sur

presque

toute

sa

longueur.

Les Tsiganes

ne

présentent pas ce nez enfoncé à.

la

racine, ou bossué, comme nous en avons lrouvé

si

fréquemment dans d'autres popu-

lations. c,est

ce

qui explique

pourquoi,

en

dehors de

la forme

aquiline

vraie et

de

la forme

épatée, nous avons conservé

à toutes Ies

autres le terme de nez

droit,puisqu'il n'y

a que I'extrémitê

qui

se relève,s'élargisse ou s'abaisse. Par exemple, dans ce que nous appelons nez

droit

élargi, le nez

reste ilroit jusqu'à son extrémité, mais les

ailes s'écartent.

vu

de

profil,

ce nez n'en reste pas moins un nez

droit'

Dans l'ensemble

tlu

groupe,

ce

sont les nez

droits qui

I'ernportent sur tous les autres, chez les femmes dans une proportion plus grande que chez lds hommes,

c'est ce qui expliquerait pourquoi,

dans

les

petites séries

étudiées

jusqu'à

présent, nous avons trouvé la femrne plus souvent

leptor'

rhinienne que I'homme.

Après Ie nez seulement droit, o'est celui qui tend à I'aquilinie qui est le plus fréquent cLez les hommes. Chez les femmes, c'est le nez relevé

-

ou retroussé

- â ron extrémité qui

prend

la

deuxième place. Les nez véritablement aquilins sont relativement rares, de môme queles nez véritablement épatés.

En

sôhrme,

on peut

clire que les Tsigaries possèdent un'nez'

droit'

On

remarque

souvent

une

tendance

à I'aquilinie,

principalement

chez

les, hommes. Fréquemment aussi

le

nez se relève

-

ou se retrousse

-

à son

extrémité.

Proporiion.

51,5 0/0

l'014

&

416 t 'j,5 Lr4 LtL 0r4

304 69

t3

24 L2 4 2 q 430

(8)

312 REVUE DE L'ÉCOLE D'ANTHROPOLOGIE

RÉsoruÉ.

.Nous pouvons résumer de

Ia

manière suivante les

trois

caract,ères que nous venons d'examiner :

chez les Tsiganes de la Péninsule des Balkans (en I'espt\ce chez les Tsi- ganes de la Dobroudja), Ies cheveux sont en très gra'cle

mijorité

de couleur foncée. ce sont les cheveux noirs

qui

sont les plus fréquents, et cela dans les deux sexes.

Si I'on

fait

un seul groupe des couleurs noire et brune

(il

s,agit du brun foncé, en laissant de côté les cheveux chàtains) on rem&rgrre qu'il cor.res- pond à. Ia. presqLre unanimité des individus étudiés, ot ocla ôgalcmcnt dans les deux sexes (homrnes 94 p. 100;femmes 88

p.

{00).

Les cheveux blonds sont très rares (0,6 p. ,l00 chez les hommes; 1,0 p. I00 chez les femmes). Dans un seul cas (femme), nous avons trouvé des che_

veux blonds de lin.

Les cheveux des Tsiganes sont droits dans presque tous les cas. La pro-

portion

des cheveux bouclés

n'atteint

pas

7

p. 100 chez les hommes. Les cheveur crêpus paraissent encore plus rares.

Les yeux sont généralement de couleur foncée (brun, marron), dans Ia proportion de 8?

p.

{00 environ dans les deux sexes. Les yeux à

iris

clair (bleu et

gris,

gris bleu)

so't

représe'tés dans.la proportion de 12 à {B p. I00 environ. Si nous en concluons que .les Tsiganes

ont

les

yeux

bruns, nous devons nous demander où la quantité, déjà sensible, cl'iris gris ou bleus a été acquise, Ce

serait

peut-être plus dans

un

mélange avec les Turcs,

qui

ont souvent les yeux clairs, qu'avec les Rortmains. r{ais, d'autre

part,

les Turcs ne se mêient guère

aux

Tsiganes. Nous préférons laisser cette question en suspens

pour le

moment, car

Ie

tlépouillement de toutes nos fiches de

la

Péninsule des Balhans est loincl,être terminé. Rappelons, d'ailleurs, qu'une (( race )) quelconque,

et quel

que

soit

son degré

de

pureté, ne présente jamais une homogénéité absolue dans tous ses caractères.

Le

nez des Tsiganes de

la

Péninsule des Balkans est

le

plus souvent

tlroit.

Et cette forme reste plus fréquente chez la f'emme

qu.

che, I'homme.

(F. ?0,7

p. t00;H.

5?,5

p.

100). Àprès le nez seulement

tlroit,

sa.ns élargis- sement

trop

prononcé des

ailes (à la

mesure,

un tel

nez donnerait un

indice leptorrhinien)

c'est

le

nez

droil

avec tendance

à I'aquilinie

qui devient le

plus

fréquent chez les hommes, tandis que chez les femmes c'ést Ie nez relevé

-

ou retroussé

-

à son extrémité.

Le nez véritablement aquilin est

rare

(H. 4,1

p.

100; F.0,46

p.

{00). Le

nez

épaté est

bien plus rare

encore (0,4

p.

100

environ

dans

les

deux sexes). Peut-être cette dernière forrne a-t-elle été empruntée aux Tatars de, type mongolique, comme

il ;'

en a encore de nombreux représentants dans

la

Dobroudja.

En

tous eas, les Tatars para,issent être bien moins difficiles que les Turcs à l'égard des Tsiganes. Nous en avons eu plusieurs exemples.

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