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Academic year: 2022

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Appel à articles

Cahiers de la recherche architecturale, urbaine et paysagère

Projet et photographie

Dossier coordonné par Frédéric Pousin, architecte, directeur de recherche au CNRS et Sonia Keravel. paysagiste, maîtresse de conférence à l’ENSP de Versailles.

Dès ses origines, la photographie a été sollicitée dans l’aménagement des territoires. Les premiers clichés aériens réalisés par Nadar n’avaient-ils pas pour finalité d’aider à la réalisation du cadastre1 ? Au XIXe et dans la première moitié du XXe siècle, la photographie participe de l’élaboration d’une archive servant à constituer des inventaires au service de politiques patrimoniales. Que l’on pense à la mythique mission héliographique ou aux photographies d’Eugène Atget acquises par Marcel Poëte au sein de la Bibliothèque historique de la ville de Paris. L’archive, cependant, n’apparaît pas comme l’unique finalité des commandes photographiques. Après la Seconde Guerre mondiale, en France comme dans d’autres pays, les commandes publiques se veulent au service d’une politique nationale du territoire. Assurant la promotion de la reconstruction et de la modernisation du pays, la photographie se voit alors intégrée à des dispositifs de communication destinés au grand public comme les expositions2. Menée de 1984 à 1988, la mission photographique de la DATAR prône l’association étroite de l’art et de la culture aux actions d’aménagement, confiant aux photographes la mission de donner du sens aux paysages de la désindustrialisation3. De nombreuses commandes publiques en ont découlé en Europe4 donnant lieu à des productions variées : fonds d’archive, collections, expositions et publications de diverse nature5.

1 Stephen Bann, « La vue aérienne de Nadar », dans Mark Dorrian et Frédéric Pousin (éd.), Vues aériennes. Seize études pour une histoire culturelle, MétisPresses, Genève, 2008, pp. 69-78.

2 Voir Dominique Gauthey, « Les archives de la reconstruction (1945-1975) », Études photographiques, n°3, 1997 pp. 103-117.

3 R. Bertho, La Mission photographique de la Datar, un laboratoire du paysage contemporain, Paris, La Documentation française, 2013.

4 Cf. l’ exposition de la BNF, Paysages français. Une aventure photographique 1984-2017, catalogue sous la direction d’Eloïse Gonessa et Raphaëlle Bertho, Paris, 2017.

5 Frédéric Pousin, « Photographie, projet de paysage et culture professionnelle », dans La Mission photographique de la Datar. Nouvelles perspectives critiques, Paris, La Documentation française, 2014, pp. 11-127.

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À partir de cet arrière-plan instituant des liens structurels entre démarche d’aménagement et photographie, nous souhaitons dans ce dossier nous pencher plus particulièrement sur la rencontre de la photographie avec les projets de paysage d’une part et les projets d’architecture d’autre part.

Nous faisons l’hypothèse que l’usage de la photographie diffère suivant l’échelle et la nature des espaces appréhendés, des aménagements projetés, mais également qu’un continuum relie architecture et paysage. Interroger la place de la photographie dans un champ permettra donc d’éclairer l’autre et réciproquement.

L’utilisation par les architectes de la photographie comme support de relevés ou comme base pour la création de montages photographiques remonte à des pratiques qui ont vu le jour dès le Second Empire6. L’âge d’or du photomontage qui caractérise les avant-gardes artistiques européennes concerne également l’architecture. Pour mémoire, Mies Van Der Rohe expérimentait ses premiers photomontages en 1910. Les photographies de maquette sont également au centre des travaux des architectes, tout particulièrement en Italie dans les années 1930. Depuis le début du XXe siècle, certains architectes constituent des collections photographiques personnelles en vue de documenter leur projet. Les concepteurs utiliseront de plus en plus largement les possibilités de la photographie.

Dès l’après Seconde Guerre mondiale en France, la profession de paysagiste s’est réorganisée dans une plus grande proximité avec l’urbanisme, faisant de l’espace public un programme privilégié, et élargissant l’emprise du projet à l’échelle territoriale. Historiquement, le projet de paysage s’ancre dans l’art des jardins, puis dans l’aménagement des villes, les parcs devenant urbains et publics. Les projets de parc ont représenté d’importants leviers de développement des villes en Europe et en Amérique. Au contact de l’aménagement, les projets de paysage rencontrent de nouvelles échelles : aujourd’hui en France, celle d’une communauté de commune, d’un parc naturel ou d’un département.

La photographie joue un rôle important dans les études prospectives de paysage, elle suscite des usages spécifiques de la part des concepteurs7 ainsi que des collaborations originales entre photographes et paysagistes8. Ce qui s’observe au sein de l’hexagone, comme le développement des observatoires photographiques du paysage, revêt-il un caractère original ? Ouvrir l’enquête hors du territoire national apportera des éléments de comparaison.

Comme les expositions, les publications, au premier rang desquelles les revues professionnelles, constituent des supports de médiatisation de l’architecture et du paysage. Celles-ci ont déjà donné lieu à de nombreuses études9. Il s’agira désormais de s’intéresser tout particulièrement à la place qu’y

6 Selon Giovanni Fanelli, Histoire de la photographie d’architecture, Presses Polytechniques et universitaires romandes, 2016.

7 Voir F. Pousin, « Photographier le paysage urbain », Ethnologie française, vol. 40, 2010 l 4, pp. 673-684.

8 Voir A. Petzold, S. Keravel, table ronde, dans F. Pousin (dir.), Photopaysage. Débattre du projet de paysage par la photographie, Éd. du EFFA, Paris, à paraître (2018).

9 Sur la médiatisation de l’architecture par la photographie et les publications voir B. Colomina, Privacy and publicity : Modern Architecture as mass media, MIT Press, 1994 (tr.fr. HYX, 1998), et Colomina Beatriz, Buckler Craig, Clip, Stamp, Fold: The Radical Architecture of Little Magazines 196X to 197X, Actar Publishers, January, 2010. Sur la place de la photographie dans

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occupe la photographie et de comparer ce qui converge ou diverge d’un champ à l’autre : architecture et paysage.

Ce dossier sera structuré autour de deux thématiques principales : comprendre la commande et les finalités de la photographie au sein des agences et des institutions publiques, interroger les collaborations entre photographes et concepteurs dans les démarches d’élaboration et de communication des projets

1/ la commande photographique et ses finalités dans les milieux professionnels de l’aménagement de l’espace

La photographie, en tant qu’outil de représentation, tient une place majeure dans les structures professionnelles, qu’il s’agira de donner à comprendre. À quelles commandes la photographie donne- t-elle lieu ? Quels usages de l’image photographique peut-on observer au sein des agences privées ? On sait que la photographie sert au relevé, qu’elle véhicule des images inspiratrices ou qu’elle permet encore le suivi des transformations. Sans oublier le cas particulier où un concepteur, lui-même photographe, accompagne son activité de conception par un travail photographique.

Il faudra aussi prêter attention aux maîtrises d’ouvrages publiques comme les Parcs naturels régionaux qui ont intégré des observatoires photographiques du paysage, les CAUE qui œuvrent à la valorisation de l’architecture et du paysage ou encore les agences d’urbanisme métropolitaines qui passent des commandes photographiques. Suivant les projets et les contextes institutionnels, la place de la photographie n’est pas toujours la même. Elle peut être convoquée à différentes moments : de la première approche d’un site jusqu’à la communication d’un projet réalisé, en passant par le suivi de chantier, les photographies d’inspiration et d’autres pratiques encore10.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Le recours à l’image numérique offre de nouvelles potentialités au photomontage. Quelle est la place des infographistes et des perspectivistes dans les milieux professionnels ? Quelles relations entretiennent-ils avec les photographes ? À l’heure des imprimantes 3D, comment les photographies de maquettes sont-elles utilisées11 et à quelles fins ?

Pour éclairer la compréhension des usages très divers de la photographie on pourra, entre autres, mener des enquêtes en milieu professionnel.

les revues d’architecture, voir Giovanni Fanelli, Histoire de la photographie d’architecture, Presses Polytechniques et universitaires romandes, 2016.

10 Voir Frédéric Pousin, Sonia Keravel, Marie-Hélène Loze, Les temps du projet au prisme de la photographie, 2017, [en ligne]

http://photopaysage.huma-num.fr/wp-content/uploads/2017/12/lestempsduprojetweb2.pdf

11 Sur les photographies de maquettes d’architecture, voir Miguel de la Cova Morillo-Velarde, La maquette chez le Corbusier, thèse, Université de Séville et Université Paris Est, sous la direction de Caroline Maniaque et Amadeo Ramos Carranza, Paris/Séville, 2016. Voir aussi Anne-Sophie Perrot, Maquettes physiques de paysage. Entre plan-relief et sculpture : les marges de la pensée plastique, thèse, Université Paris1, sous la direction de Jean-Marc Besse, 2015.

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2/ La collaboration entre concepteurs et photographes dans les démarches de projet et de communication.

Dans son ouvrage synthétique consacré à l’histoire de la photographie d’architecture, Giovanni Fanelli, souligne une relative autonomie des années 1930 aux années 1970, tandis qu’à partir de la fin des années 1970 les photographes apparaissent davantage liés aux architectes. Des duos se constituent alors entre photographes et architectes : Hélène Binet et Zaha Hadid, Richard Pare et Tadao Ando, Herman Hertzberger et Johann Van der Keuken… Ces collaborations entre photographes et concepteurs à travers des partenariats se construisent au gré des projets et des partages d’affinités.

Nous proposons ici d’en explorer toute la diversité. Les relations entre ces deux professionnels prennent souvent la forme d’une commande, mais le rôle du photographe n’est pas seulement celui d’un opérateur12. Le moment de collaboration entre photographe et concepteur varie, et en fonction, il fait jouer différents rôles à la photographie13. L’interprétation du projet par le photographe ne sert pas uniquement à la promotion d’une réalisation et à des fins de communications. Les images du photographe peuvent surprendre le concepteur, lui faire redécouvrir son projet, en révéler des aspects ignorés14.

À travers des projets d’édition, voire de développement d’une stratégie communicationnelle15 , le rôle des revues pourra être examiné avec une attention particulière. Étudier les collaborations amène inévitablement à envisager les hybridations professionnelles. Les agences de paysage comme les agences d’urbanisme d’échelle internationale invitent au partage des compétences. Nous faisons l’hypothèse que la photographie y joue un rôle et qu’elle ne peut être réduite à la seule sphère de la communication des projets et des réalisations.

Ce dossier s’adresse aux chercheurs des écoles d’architectures, de paysage et de photographie ainsi qu’aux communautés des historiens d’art et d’architecture, aux chercheurs des instituts d’urbanisme et des départements de culture visuelle. Il vise à rassembler des études de cas portant sur le champ de l’architecture, du paysage ou sur les deux. Des approches problématisées et transversales aux thématiques suggérées seront bienvenues, ainsi que les approches transnationales pour ce qu’elles permettent de mettre en perspective les cas nationaux

12 Maria Antonella Pelizzari, « Nouvelles pistes conceptuelles entre photographie et architecture », Perspective [En ligne], 4|2009, mis en ligne le 7 août 2014, consulté le 30 septembre 2016. URL : http://perspective.revues.org/1275

13 Sonia Keravel, « Quand la photographie se mêle du projet de paysage. Gérard Dufresne et Alain Marguerit, trente années de collaboration. » dans F. Pousin (dir.), Photopaysage. Débattre du projet de paysage par la photographie, Éd. du EFFA, Paris, 2018.

14 À propos de la relation entre Le Corbusier et Lucien Hervé, voir Barry Bergdoll, Véronique Boone, Pierre Puttemans, Lucien Hervé, l’œil de l’architecte, Civa, 2005.

15 L’exemple de Le Corbusier constitue un cas d’école emblématique. Cf. Tim Benton, Le Corbusier conférencier, Le Moniteur, Paris, 2007.

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Modalités de transmission des propositions d’articles

Les propositions d’articles seront envoyées par mail avant le 31 décembre 2018 au secrétariat de rédaction des

Cahiers de la recherche architecturale, urbaine et paysagère secretariat-craup@culture.gouv.fr

Pour plus d’informations, contacter Aude Clavel au 06 10 55 11 36

Les articles ne doivent pas excéder 50 000 caractères, espaces compris.

Langues acceptées : français, anglais.

Les articles doivent être accompagnés de :

1 notice biobibliographique entre 5 à 10 lignes (nom et prénom du ou des auteur(s), statut professionnel et/ou titres, rattachement institutionnel éventuel, thèmes de recherche, dernières publications, adresse électronique).

2 résumés en français et en anglais.

5 mots clefs en français et en anglais.

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Instructions aux auteurs

1/ Règles générales

Italique : mots en langues étrangères par rapport à la langue utilisée, donc op. cit., ibid., cf., a

priori, a posteriori…

Pas d’usage du gras (à l’exception des titres), ni de capitales (à l’exception du début des noms propres, des institutions, de l’usage des majuscules pour les titres en anglais, etc.).

2/ Corps du texte

Le texte doit être saisi dans le logiciel Word en Times New Roman, taille 12, interligne 1,5, sans mise en forme particulière, hormis les titres, intertitres, légendes et sauts de paragraphes.

3/ Citations

Les citations de moins de 3 lignes seront insérées dans le texte et mise entre guillemets.

Les citations de plus de cinq lignes seront en retrait à gauche et à droite, de taille 10 (et non 12), et sans guillemets.

4/ Références bibliographiques

Les références bibliographiques seront regroupées par ordre alphabétique de nom d’auteur en fin d’article dans une section « Bibliographie », selon le modèle suivant :

Pour un ouvrage : Prénom Nom, Titre, Ville d’édition, Maison d’édition (Collection), année de publication, page.

Pour un ouvrage collectif : Prénom Nom et Prénom Nom (dir./coord./éds./etc.), Titre, Ville d’édition, Maison d’édition, année de publication, page, ou Prénom Nom et al., Titre, Ville d’édition, Maison d’édition, année de publication, page.

Pour un chapitre d’un ouvrage collectif : Prénom Nom, Titre, dans Prénom Nom et Prénom Nom (dir./coord./éds./etc.), Titre, Ville d’édition, Maison d’édition, année de publication, page.

Pour un article de revue : Prénom Nom, « Titre de l’article », Titre de la revue, vol./n°, date, Ville d’édition, Maison d’édition, année de publication, page.

Pour une référence électronique : Prénom Nom, « Titre de l’article », Titre de la revue, vol./n°, date, [en ligne] [url], consulté le [date].

5/ Illustrations, graphiques et tableaux

Les photographies et illustrations accompagnant le texte devront être numérisées en haute définition (300 dpi, 15 cm de long ou de large minimum) dans les formats Jpg ou Tiff. Les fichiers texte seront distincts des fichiers graphiques.

Les tableaux sont considérés comme des figures et doivent faire l’objet des mêmes consignes en matière d’intitulé de fichier, d’appel de figure, de format d’image (jpg ou tif), de taille d’image et de lisibilité.

L’auteur doit vérifier que les images/figures dont il n’est pas l’auteur sont libre de droits.

Dans le cas contraire, il doit faire la demande auprès du propriétaire de l’image/figure avant de la soumettre à la revue.

Les illustrations, graphiques et tableaux doivent être légendés de manière spécifique :

Le titre des illustrations, précédés de « figure [n] : » ou « Tableau [n] : » doit être placé au-dessus de l’illustration.

La légende et les crédits (source, copyright, etc.) doivent être placés sous l’illustration,

sur deux lignes distinctes.

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Call for papers

Cahiers de la recherche architecturale, urbaine et paysagère

Project and Photography

Dossier coordinated by Frédéric Pousin, architect and Director of Research at CNRS, and Sonia Keravel, landscape architect and Lecturer at ENSP Versailles.

Since its inception, photography has been sought after for spatial planning. After all, weren’t Nadar’s first aerial snapshots intended to be used for mapping1 purposes? Whether it be the mythical Mission Héliographique, or Eugène Atget’s photos acquired by Marcel Poëte in Paris’ Historical Library, photography contributed to the development of an archive that would serve to support heritage policy during the 19th century and the first half of the 20th century. The archive, however, doesn’t appear to be the sole purpose of photographic order. After World War II in France and elsewhere, public commissions aimed to be a service to national territorial politics. Photography saw itself become integrated into means of communication geared towards a larger public as it ensured the promotion for reconstruction and modernization of the country2. The photographic mission of DATAR that played out from 1984 to 1988 advocated for the integration of art and culture into planning. Photographers were even called upon to give a sense of meaning to the landscape of deindustrialization3. Since the DATAR mission4, numerous public commissions have sprung up throughout Europe, creating a space for diversified production in the form of archives, collections, exhibitions and publications5.

Departing from this backdrop, in which structural links are drawn between approaches to planning and photography, this dossier seeks to further examine the convergence of photography and landscape projects on the one hand, and architectural projects on the other. We put forth the hypothesis that

1 Stephen Bann, “ Nadar’s Aerial View”, in Mark Dorrian and Frédéric Pousin (eds.), Seeing from Above. The Aerial View in Visual Culture, I.B. Tauris Publishers , 2013, Chapter 5.

2 See Dominique Gauthey, “Les archives de la reconstruction (1945-1975)”, Études photographiques, n°3, 1997 pp. 103-117.

3 Bertho, R, La Mission photographique de la Datar, un laboratoire du paysage contemporain, Paris, La Documentation française, 2013.

4 Cf. BNF’s exhibition, Paysages français. Une aventure photographique 1984-2017, catalogue edited by Eloïse Gonessa and Raphaëlle Bertho, Paris, 2017.

5 F. Pousin, “Photographie, projet de paysage et culture professionnelle”, in La Mission photographique de la Datar. Nouvelles perspectives critiques, Paris, La Documentation française, 2014, pp. 11-127.

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the use of photography differs according to the scale and nature of the conceived spaces and projected plans, but also that a continuum links architecture and landscape. Questioning the place of photography in one field will thus shed light on the other and vice versa.

Designers have increasingly opened up the possibilities for photography. For example, architects’ use of photography as a foundation for their plans, or as a basis for the creation of photomontages dates back to practices that originated in France’s Second Empire6. If we consider that Mies Van Der Rohe was experimenting with his first photomontages in 1910, we recognize that the golden age of photomontage, which characterizes Europe’s avant-guard movement, also concerns architecture.

Model photography was additionally a cornerstone in the work of architects, particularly in Italy in the 1930s. Since the beginning of the 20th century, certain architects even used personal photography collections in order to document their projects.

After the end of the World War II in France, landscape architecture saw itself restructured, becoming more closely linked with urban planning. Public space became a priority, and the scope of such projects expanded to the territorial level. Historically, landscape architecture was hardened into the field of Garden Art, but with the growth of city planning, parks came to be seen as both urban and public. Park projects represented important levers in the development of cities in Europe and America. As they interacted with planning, projects in this field reached new heights – take, for example, in France today, the Community of Communes, natural parks, or departments. Photography plays an important role in prospective landscape studies, generating specific uses by designers7 as well as original collaborations between photographers and landscape architects8. But is what can be observed in France, such as the Observatoires photographiques du paysage (landscape photographic observatories), original in character? Opening up this question to go beyond national boundaries will bring interesting insights for comparison.

Like exhibitions, publications in primarily professional journals serve as a media outlet for landscape and architecture, already having given way to numerous studies9. This current dossier is particularly concerned with the place of photography in these publications, comparing the convergences or divergences from one field to another: architecture and landscape.

6 According to Giovanni Fanelli, Histoire de la photographie d’architecture, Presses Polytechniques et universitaires romandes, 2016.

7 See F. Pousin, “Photographier le paysage urbain”, Ethnologie française, vol. 40, 2010 l 4, pp. 673-684.

8 See A. Petzold, S. Keravel, round table discussion in F. Pousin (ed.), Photopaysage. Débattre du projet de paysage par la photographie, éd. EFFA, Paris, to come out in 2018.

9 On the digitalization of architecture through photography and publication see B. Colomina, Privacy and publicity: Modern Architecutre as mass media, MIT Press, 1994, and Colomina Beatriz, Buckler Craig, Clip, Stamp, Fold: The Radical Architecture of Little Magazines 196X to 197X, Actar Publishers, January, 2010. On the place of photography in architectural reviews, see Giovanni Fanelli, Histoire de la photographie d’architecture, Presses Polytechniques et universitaires romandes, 2016.

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This dossier will be structured around two primary themes: understanding the order and purpose of photography within agencies and public institutions, and questioning the collaboration between photographers and designers in their approaches to developing and communicating projects.

1. The order and purpose of photography within agencies and public institutions

Photography plays a major role in professional structures and, as a tool for representation, must therefore be understood. To which orders does photography give rise? What uses of photographic images can we observe within private agencies? Photography is a statement, conveying inspiring images, or allowing for us to track change. And let us not forget about the particular case where a designer, himself a photographer, accompanies his design activity with photographic work.

Public works also deserve our attention here − like regional natural parks that have integrated the use of photographic archives, the CAUE (County centers for Architecture, Urbanism and Environment) which render architecture and landscapes more important, or even metropolitan urban planning agencies that put into place a photographic order. By closely observing projects and institutional contexts, we find that the place of photography never remains the same. It can be summoned at different moments in time: from the first glimpse of a site to the communication of a finished project, following the story of the unfinished worksite, inspirational photographs, among other projects10. What is the state of photography today? The appeal of digital images offers new potential for photomontage. What is the place of infographic designers and perspectivists in the workplace? What relationships do they maintain with photographers? In the age of 3D printing, how are photographic models used11, and to what end?

In order to shed light on understanding the diverse uses of photography, research can be carried out in the workplace, inter alia.

2. The collaboration between photographers and designers in their approaches to developing and communicating projects.

In Giovanni Fanelli’s overarching work dedicated to the history of architectural photography, he highlights the relative autonomy of these professions from one another from the 1930s to the 1970s.

At the end of the 1970s, however, photographers increasingly appeared as linked to architects, whereby partnerships were established between photographers and architects: take, for example, Hélène Binet and Zaha Hadid, Richard Pare and Tadao Ando, Herman Hertzberger and Johann Van der Keuken. This collaboration, the partnerships between photographers and designers, occurred at the

10 See Frédéric Pousin, Sonia Keravel, Marie-Hélène Loze, Les temps du projet au prisme de la photographie, 2017, [on line]

http://photopaysage.huma-num.fr/wp-content/uploads/2017/12/lestempsduprojetweb2.pdf

11 On model photography in architecture, see Miguel de la Cova Morillo-Velarde, La maquette chez le Corbusier, doctorat thesis, University of Seville/ University Paris-Est, under the direction of Caroline Maniaque and Amadeo Ramos Carranza, Paris Seville 2016. See also Anne-Sophie Perrot, Maquettes physiques de paysage. Entre plan-relief et sculpture : les marges de la pensée plastique, doctorat thesis, University of Paris 1, under the direction de Jean-Marc Besse, 2015.

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discretion of the projects and shared likeness. Here, we propose to explore this relationship in all its diversity. Although these relationships often take the form of a certain order, the role of the photographer is never just operational12. Given that the moment of collaboration between photographer and designer varies, photography takes on different roles when put into practice13. The photographer’s interpretation of the project, the images, are not only there to promote a finished work and to serve as a means of communication, but can even surprise a designer, allowing him to rediscover his own project and uncover aspects that may once have been ignored 14.

Through published works, or even the development of a communication strategy15, the role of journals can be examined with particular attention. To study collaboration inevitably leads us to envision professional hybrids. At the international level, landscape agencies and urban planning agencies alike allow for the sharing of skills. We thus put forth the hypothesis that photography plays a role here, and that it cannot be reduced to just the communication sphere of projects and finished works.

This dossier is calling on researchers within schools of architecture, landscape architecture and photography as well as communities of historians of art and architecture, researchers from urban planning institutions and visual culture departments. It seeks to bring together case studies that contribute to fields of architecture, landscape architecture, or both. Problematized and cross-cutting approaches to the suggested themes will be welcome, as well as transnational approaches which allow for national cases to be put into perspective.

12 Maria Antonella Pelizzari, “Nouvelles pistes conceptuelles entre photographie et architecture”, Perspective [On line], 4|2009, put online August 7, 2014, referenced September 30, 2016. URL : http://perspective.revues.org/1275

13 Sonia Keravel, “Quand la photographie se mêle du projet de paysage. Gérard Dufresne et Alain Marguerit, trente années de collaboration”, in F. Pousin (ed.), Photopaysage. Débattre du projet de paysage par la photographie, op. cit.

14 Regarding the relationship between Le Corbusier and Lucien Hervé, see Barry Bergdoll, Véronique Boone, Pierre Puttemans, Lucien Hervé, l’œil de l’architecte, Civa, 2005.

15 The example of Le Corbusier constitutes an emblematic school of thought. Cf. Tim Benton Le Corbusier conférencier, Le Moniteur, Paris, 2007.

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Procedure for the transmission of draft articles

Proposals for articles will be sent by e-mail before 31 december 2018 to the Cahiers de la recherche architecturale, urbaine et paysagère’ editorial office

secretariat-craup@culture.gouv.fr

For more information, contact Aude Clavel on 06 10 55 11 36

The articles must not exceed 50 000 characters, including spaces.

Languages accepted: French, English.

Articles must be accompanied by:

1 biobibliographical record between 5 to 10 lines (name and first name of the author (s), professional status and / or titles, possible institutional link, research themes, latest publications, e-mail address).

2 abstracts in French and English.

− 5 key words in French and English.

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Instructions to authors

1 / General rules

Italic: words in foreign languages in relation to the language used, therefore op. cit., Ibid., cf., a priori, a posteriori, etc.

No use of bold (with the exception of titles) nor capitals (with the exception of the beginning of proper names, institutions, capitals for titles in English, etc.).

2 / Body of the text

The text must be entered in the Word software, using Times New Roman, size 12, line spacing 1.5, without any special formatting, except titles, headings, captions and paragraph breaks.

3 / Quotations

Quotations of less than 3 lines will be inserted into the text and placed between quotation marks.

Quotes of more than five lines will be indented to the left and right, size 10 (not 12), and without quotation marks.

4 / References

The bibliographical references will be grouped according to author’s name alphabetical order at the end of the article in a section titled "Bibliography", according to the following model:

For a book: First name Last name, Title, City of publishing, Publishing house (Collection), year of publication, page.

For a collective work: First name Last Name and First name Last name of dir./coord./eds./etc., Title, City of publishing, Publishing house, year of publication, page, or First name Last name et al., Title, City of publishing, Publishing house, year of publication, page.

For a chapter of a collective work: First name, Last name, (dir./coord./eds./etc.), Title, City of publishing, Publishing house, year of publication, page.

For a journal article: First Name Last Name, "Article Title", Journal Title, Vol./N °, Date, City of publishing, Publishing house, year of Publication, page.

For electronic reference: First name Last name, “Title of article”, Journal title, vol./n°, date, [online] [url], accessed on [date].

5 / Illustrations, charts and tables

The photographs accompanying the text should be scanned in high definition (300 dpi, 15 cm minimum) in Jpg or Tiff formats. Text files will be distinct from graphic files.

The author must verify that the images / figures of which he is not the author are free of rights.

Otherwise, he must apply to the owner of the image / figure before submitting it to the magazine.

Illustrations, charts and tables must be legendary in a specific way:

- The title of the illustrations should be placed above the illustration.

- The legend and credits (source, copyright, etc.) must be placed under the illustration

on two separate lines.

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Ligne éditoriale

Inscrits dans les champs de la recherche architecturale, urbaine et paysagère, les Cahiers se sont développés à l'origine dans les laboratoires des écoles d'architecture à partir des années 1970.

La revue initie aujourd’hui une nouvelle formule en ligne : revue scientifique internationale, elle s’adresse aux communautés de recherche concernées par les transformations spatiales intentionnelles, quelles que soient les échelles. Les Cahiers visent à répondre aux intérêts et questionnements actuels, mais aussi à les renouveler, et ainsi ouvrir de nouvelles voies de recherche. Trois pôles de questionnement sont plus directement visés : l’un concerne spécifiquement le registre des théories, de manière à développer les échanges et les controverses entre théories du design, du planning, de l’architecture et du paysage. Un second pôle renvoie à la matérialité de la ville, aux savoir-faire constructifs impliqués dans la transformation spatiale, mais aussi à la dimension matérielle des phénomènes de transfert et de mobilisation, régulièrement analysés dans d’autres revues sous des angles a-spatiaux. Enfin, le troisième pôle interroge le projet et sa conception, qui occupe une place toute particulière dans les sciences et pratiques de l’espace (rôles performatifs des projets, théories de la pratique). Ces trois pôles appellent à des travaux pluridisciplinaires, préoccupés de tracer des explications approfondies des transformations des environnements construits à l’âge de l’anthropocène. La production scientifique attendue renvoie aux critères usuels d’évaluation en double aveugle par les pairs. Elle sera particulièrement attentive à l’enjeu des images et du visuel dans un domaine où l’iconique peut tenir lieu de discours.

Dossiers thématiques

Les Cahiers de la recherche architecturale, urbaine et paysagère en ligne publient deux ou trois

fois par an un dossier thématique composé d’une dizaine d’articles en français et en anglais, autour d’un thème prédéfini et problématisé.

Un appel à article est diffusé pour chaque dossier thématique. Les propositions d’articles peuvent être rédigées en français ou en anglais. Leur évaluation se fait en double aveugle.

Rubriques

La revue en ligne dispose de 2 rubriques pour accueillir des articles au fil de l’eau, hors dossiers thématiques.

Actualités de la recherche : comptes rendus variés : thèses, habilitations à diriger des recherches

(HDR), recensions d’ouvrages, d’expositions...

Matériaux de la recherche : entretiens, paroles d’acteurs, traductions, textes de référence…

Les propositions d’articles peuvent être rédigées en français ou en anglais. Leur évaluation se fait

en double aveugle.

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Editorial line

Placed in the fields of architectural, urban and landscape research, the Cahiers initially developed from the 1970s in research labs of the French schools of architecture. On becoming an online international journal, the Cahiers initiates today a new formula targeted towards the research communities concerned by intentional transformations of space, whatever the scales. The journal aims at meeting current interests and issues in these fields, seeking to renew them and to open new directions of research. Three main research issues are more directly questioned.

One specifically concerns theoretical aspects, in order to develop exchanges and discussions between theories of design, planning, architecture and landscape. Another issue refers to the materiality of the city, the technical know-how involved in spatial transformation, but also the material dimension of of transfer and mobilization phenomena, often analyzed in other journals from a-spatial angles. Lastly, the third issue questions the project and its design, which holds a special place in the sciences and the practice of space (performative roles of projects, theories of practice). These three poles call for interdisciplinary works, dedicated to trace in-depth explanations of the transformations of the built environment at the Anthropocene Era. The expected scientific production refers to common criteria of peer reviewing processes. It could pay a particular attention to the issues of pictures and visual production in a field where images can serve as discourse.

Thematics folders

Les Cahiers de la recherche architecturale, urbaine et paysagère online issue two or three time a

year a thematic folder dedicated to a specific and problematized theme, and which consists of around ten articles in French and English.

A call for papers is broadcasted for each thematic heading. Proposals may be in French or English.

The evaluation is peer-rewiewed.

Headings

The online magazine has 2 headings to accommodate miscellaneous articles, and outside thematic folders.

Research news: Various reports: theses, entitlement to supervise research, reviews of works,

exhibitions.

Research materials: interviews, practitioners’ discourses, translations, reference texts...

Proposals may be in French or English.

The texts are evaluated and peer-rewiewed.

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Comité de rédaction/Editorial Board

Rédacteur en chef/Chief Editor FREDERIC POUSIN

MANUEL BELLO MARCANO FRANCK BESANÇON

GAUTHIER BOLLE ENRICO CHAPEL BENJAMIN CHAVARDES

LAURENT DEVISME YANKEL FIJALKOW

SANDRA FIORI FRANCOIS FLEURY PHILIPPE GRANDVOINNET

XAVIER GUILLOT CAROLINE MANIAQUE

BEATRICE MARIOLLE VALERIE NEGRE

DANIEL SIRET HELENE VACHER

Secrétariat de rédaction/Editorial Assistant

AUDE CLAVEL

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