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Deux procédés nouveaux de photographie infrarouge. II
E. Heintz
To cite this version:
336
faisceau
d’électrons,
dont le diamètre est de o,1 mm,tandis que le cristal
peut
être 200 foisplus
grand,
ce que son inclinaison ne compense pas.
Pour
opérer
rapidement
et étudier en i ou 2h,
par
exemple,
lesystème
àquatre
paramètres
ainsidéfini,
nous avons classé lesparamètres
de la manièresuivante :
1 °
réglage
des visFi, F2, F3,
dont le résultat estdonné par p et w;
_ 20 rotation du
rodage
II dans desproportions
indiquées
par 6);3’° Translation du cristal
jusqu’à
illumination du fond continu.Ultérieurement,
le parcours del’espace
paramé-trique
était fait en tournant doucement lerodage
IIet en créant des translations
rapides
etlégères
du cristal.Si l’on admet dix
positions
nettement distinctes pour p et M, on trouve ainsi millepossibilités,
puisque
oo revient deux fois. Pour chacuned’elles,
on
peut
admettrequatre
positions
detranslation,
soient 4ooo essais. En 2 h, cela
représente
un essaitoutes les 2 s, ce
qui
estpossible
avecquelques
négligences
et lasimple
observation dudiagramme.
S’il convient de
photographier,
il fautplus longtemps.
Lorsqu’il
s’agit
seulement de discerner les domainesde
l’espace
paramétrique
où se rencontrent lesdiagrammes,
cette méthode est très satisfaisante.C’est elle
qui
nous apermis
depréciser
d’unemanière tout à fait
convenable,
les conditions danslesquelles
on obtient undiagramme. Aujourd’hui,
un travailleur
peut
apprendre
en uneaprès-midi
à faire un cliché convenable. Nous continuons àuti-liser cette méthode en vue de déterminer les
para-mètres
chimiques qui
entrent enjeu
dans laprépa-ration d’une surface diffractante non
plus
neuvecomme une surface
clivé,
maistravaillée,
comme unesurface
métallique
polie.
Dans ce cas, il n’est
plus possible
de faire ungrand
nombre
d’expériences
pour examiner lesystème
polyparamétré
quereprésente
la surfacetravaillée,
il est donc nécessaire deperfectionner
encore latechnique
de l’étude dessystèmes
àgrand
nombrede
paramètres
pour obtenir le maximum derensei-gnements
avec le minimumd’expériences.
Manuscrit reçu le 22 juillet 1946.
DEUX
PROCÉDÉS
NOUVEAUX DE PHOTOGRAPHIE INFRAROUGE. II.Par E. HEINTZ.
Institut de
Physique
de l’Université deStrasbourg.
Deuxième
procédé.
Lorsqu’on
projette
sur une couche deliquide
trèsmince,
o,3
mm parexemple, l’image
I. R. d’unelampe
àincandescence, il
se forme au sein duliquide
un mouvement tourbillonnaire que nous avons décrit
(voir
lapremière partie
de cet article : Jaurn. dePhys., 1946,
10, p.
293).
Enplus
leliquide
subit,
àl’endroit
irradié,
une déformation visible à l’oeil nu enregardant
obliquement
sur la surface. Ladéforma-tion
reproduit
à peuprès
la forme du filament de lasource I. R. Nous avons étudié
systématiquement
cette
déformation,
et avons pu trouver undispositif
optique
permettant,
par l’intermédiaire de cettedéformation,
dephotographier
ou de voirdirec-tement
l’image
I. R. de la sourceemployée.
10.
Étude
de la déformation de la surface duliquide.
- Ilimporte,
avant tout, de se faire uneimage
exacte de la forme de la déformationsuper-ficielle. Pour cela, on
peut
se servir dudispositif
suivant : une source S(fig.
18) projette,
sur la surface duliquide,
en couche mince, à l’aide d’unsystème
optique approprié,
un étroit faisceau de lumièreparallèle (largeur, 1
mmenviron).
Il y sera réfléchien B
et,
après
réflexion sur un miroirM2,
passera àtravers une lentille
L,
qui
donne uneimage
de lafente horizontale
FI
en A. Lafigure
18 montrele-schéma du
dispositif.
La fente horizontaleF,
et la lentilleL2
rendentparallèle
la lumière venant de S.F2
est undiaphragme
à ouverture carrée de i x i mm.Le faisceau ainsi
diaphragmé
se réfléchit sur unmiroir
Ml,
tombe sur lasurface
duliquide
et passe,après
réflexion sur le miroirM2,
à travers la len-tilleLa qui
donne, en A,l’image
dudiaphragme
F2,
qu’on
regarde
avec unmicroscope.
Pour éviter desimages doubles,
lesglaces Ml
etM2
sontargentées
sur leurs faces
antérieures.
Fi g. 18.
Si l’on
pouvait
incliner en Blégèrement
la surfacedu
liquide, l’image
de la fente serait déviée et seformerait,
non pas enA,
mais un peu à côté. Nousdésignons
cepoint
parAi
et la distanceAAI
= hdonnerait une mesure de l’inclinaison de la surface. Cette distance h sera mesurée en unités arbitraires
par le
déplacement
del’image
dans le micromètre oculaire.Lorsque,
à la suite de l’irradiation I.R.,
il sefait une déformation
superficielle,
c’est-à-dire desdénivellations,
lapartie
étroite de la déformation éclairée par lediaphragme F2
sera inclinée parrapport
à unepartie
non irradiée horizontale et cette inclinaisonpeut
êtremesurée
par ledépla-cement h de
l’image
A dudiaphragme.
Endépla-çant ensuite le
diaphragme
F2
defaçon
quechaque
partie
de la déformation soit atteinte successivementpar le faisceau
lumineux,
on pourraanalyser
ainsila déformation totale. On
prend
alors une cuvetteavec un fond en mica de 0,1 mm
d’épaisseur,
noirci à l’encre de Chine sur la face en contact avec leliquide.
Sur cetteface,
onprojette,
de bas enhaut,
à l’aide d’un miroir
M,, l’image
de lapartie
recti-ligne
d’unelampe
à filament de carbone C.Nous
montrerons,
auparagraphe
15,
quel’irra-diation
de lasolution,
par l’intermédiaire d’une couche d’encre deChine,
possède l’avantage
d’uneplus
grande
sensibilité, parce que
toutes leslongueurs
d’onde I. R. seront absorbées.
Le
diaphragme
a étédéplacé
alors,
parétapes
successives,
perpendiculairement
àl’image
du fila-ment decharbon,
de tellefaçon que le
point
lumi-neux sur la surface du
liquide (en B)
sedéplace
chaque
fois de i mm. De cettefaçon,
on amesuré,
à
gauche
et à droite de l’endroit de l’irradiation età cet endroit
même, millimètre par millimètre,
la déformation h. Lafigure
1 g(courbe
duhaut)
montrele résultat d’une mesure avec une couche d’alcool
amylique
de o,3 mmd’épaisseur
et avec un fluxirradiant de
~3,$
x2,3. 1 o-1
watt. La déviation hcommence environ 5 mm à
gauche
de l’endroitd’irradiation B pour passer par un minimum
K,.
Ensuite,
elle diminuerapidement
pour tomber à zéro à l’endroit M de l’irradiation. A droite de14Z,
elle monte vers un maximumK2
pour tomberensuite lentement vers zéro.
~
Fig. 19.
_
Le sens de la déviation dans le
microscope
montraitqu’on
se trouvait enprésence
d’unedéformation
concave de la surface. La courbe du haut de la
figure 19
représente
les valeurs directementmesu-rées de la déviation h. Pour
pouvoir indiquer
la déformation en valeursabsolues,
on aprocédé
comme suit : la cuvette a étéremplacée
par unmiroir
plan argenté
à sasurface,
fixé à un cerclegradué
etpouvant
être tourné autour d’un axehorizontal. On a déterminé le
déplacement
h dudiaphragme
F‘1
en tournant le miroir d’unangle
donné. Les valeurs mesurées de h sont ainsi
propor-tionnelles aux rotations du
miroir;
à unangle
de
r o",8
correspondait
une déviation h d’une unité.Chaque
valeur mesurée de h de la courbe du hautde la
figure
1 gmultipliée
par 10,8
donnera ainsil’angle
que fait la surface déformée avecl’horizon-tale à cet endroit. La courbe du bas de la
figure
gest «
l’intégration graphique»
de la courbe du hautde la
figure
19. Cette «intégration »
a été effectuéede la manière suivante : par
exemple,
pour lespoints
mesurésmarqués respectivement 5
et 6 sur là338
respectivement
3 et5,4
ou3>",fi
et5g",3,
c’est-à-aire que3",l
etJg",3
représentent
l’inclinaisonde la déformation aux
points
mesurés 5 et 6. Ellepeut
êtrereprésentée
par une droiteAB (fig.
igen
bas)
resp.BC,
où les ordonnées BB’ resp. CC’ sontrespectivement
32",~l
et59",3
et oùA,
B et Cont les abscisses
~1,5,
5,5 et 6,5. Comme ils’agit
de’
Fig.20.
petits angles,
onpeut
confondretg
oc avec ot et cesvaleurs -- transformées en secondes d’arcs -
repré-sentent les différences des hauteurs de la déformation entre deuxpoints
de mesure. La somme de cesdiffé-rences est
égale
à laprofondeur
totale dont lepoint
de déformation maximum se trouve en dessus de l’horizontale. Elleindiquera
donc la valeur de la,.
profondeur
totale de la concavité.La forme de la déformation sera donnée par la
courbe
qui
aura les droites inclinéesAB, BC,
etc.comme
tangentes,
qui
touchent la courbe en leurs milieux.La somme des
angles
partiels
donne3~~",1
i àgauche
du milieu B et à droite364~9~
donc en.
)" -./’.36 1
moyenne environ
ou : . ) . )U() -- - I
mm,car
à unangle
Îe 360°car à un
angle
de 36oocorrespondent
27:rmmavec r = I mm.
La déformation concave de l’alcool
amylique
estdonc environ
2/1 oooe
de millimètre avec une couchede
o,3
mmd’épaisseur
et pour uneénergie
irradiéede
73,8 x
2,3.ic~W
s.11.
Étude
de la déformation en fonction del’épaisseur
de la couche. - Il est intéressant deconnaître les valeurs maxima de h en fonction de
l’épaisseur
de la couche duliquide.
Lafigure
20(courbe
duhaut)
montre les résultats obtenus avecl’alcool
amylique
pour desépaisseurs
de couchevariant de
o,3 à
i mm. Pour lesépaisseurs
inférieuresà o,3 mm, l’alcool
amylique
ne s’étaleplus
unifor-mément sur la lame d’encre de
Chine,
et rendimpos-sible toute mesure. La déformation diminue
rapi-dement avec
l’épaisseur
de la couche et suit uneloi de la forme h -
conzst., d
étantl’épaisseur
de la,-/,i
couche,
comme le montre la courbe du bas de lafigure
20, tracée à l’aide d’échelleslogarithmiques.
La
pente
de la droite est environ(- 1,7),
doncEn
plus,
on amesuré,
pour d’autresliquides
(toluène, xylol,
alcooléthylique, cyclohexane,
pétrole
et
cyclohexanol)
les valeurs maxima de h enfonc-tion de
l’épaisseur
de la couche avec uneénergie
d’irradiation constante
égale
à73,8
X2,3. , Cf-7 W :
s.En
portant
de nouveaulog
h en fonction duloga-rithme de
l’épaisseur
d,
onobtient,
pour toutes lessubstances des droites
dont lapente n
varie avec leliquide
considéré. On a obtenu n= - 4
pour letoluène,
(-3,3)
pour lexylol
et lecyclohexane,
(--3)
pour l’alcooléthylique, (- 2,8)
pour lepétrole,
(-1,7)
pourl’alcool
amylique
et(-- o, 86)
pour lecyclohexanol.
12. Cause de la déformation. -- De
quelles
propriétés
duliquide
vadépendre
la déformation ?De
prime
abord,
onpourrait
penserqu’il s’agit
d’une
évaporation
duliquide
sous l’effet durayon-nement l. R. Nous avons fait un essai avec une
huile ne contenant aucune substance
qui
s’évapore
(huile Apiezon
D deLeybold)
entre o et etavons obtenu des déformations du même ordre de
grandeur qu’avec
les autres substances. Parconsé-quent,
le facteurévaporation
nereprésente
pas la cause initiale de la déformation.Nous avons vu
au §
3 que leliquide
s’échauffe à l’endroitirradié,
monte à la surface,se
partage
ici et forme des tourbillons, de vitessedécroissante sur le parcours ABCD
(voir
fig. 2).
Nous avons
donc,
au sein d’unliquide
au repos,Consi-dérons maintenant la formule de Bernouilli :
où v
représente
la vitesse duliquide,
p sadensité,
p la
pression hydrostatique, g
l’accélération de lapesanteur
et d la hauteur duliquide
en mouvement.Cette formule
indique
que, h étantconstant,
p diminuequand v
augmente.
Enl’appliquant
ànotre cas, on en déduit que, sur le parcours
ABCD,
la
pression
p diminue et notamment entre A et lasurface du
liquide,
parcoursqui
nous intéresseparti-culièrement. La
pression
atmosphérique
étant la même sur toute la surface duliquide,
il s’ensuitque la
quantité
dont elledépasse
p se fera sentiret provoquera la déformation du
liquide.
Il y auradonc, à
l’endroit où la vitesse estgrande,
parexemple
au-dessus deA,
une déformationplus
grande qu’en
B,
où la vitesse adéjà
beaucoup
diminué.
D’après
cequ’on
vient de voir, laprofondeur
dela déformation est en
rapport
avec la vitesse de la circulation duliquide.
Au §
2,
nous avonsindiqué
que la vitesse de circulationdépend
deplusieurs
facteurs : elleaugmente
avecl’absorption
desrayons I.
R.,
et avec IP coefficients de dilatationcubique,
et diminuequand
croissent la chaleurspécifique,
laconductibilité
calorifique
et la viscosité. Parconsé-quent,
avec un coefficientd’absorption
maximum pour la radiationconsidérée,
la déformation seraproportionnelle
à une fonction du coefficient dedilatation
cubique
a, et inversementproportion-nelle à une fonction de la chaleur
spécifique
c, de la conductibilitecalorifique T
et de la viscosité y. A la suite de ladéformation,
la surface totale duliquide
se trouveaugmentée.
La tensionsuperfi-cielle
ayant
tendance à maintenir la surface à unminimum,
la déformation sera, enplus,
inversementproportionnelle
à une fonction de la tensionsuper-ficielle J. On aura donc finalement
K étant une constante.
Nous
reproduisons,
dans le tableauci-dessous,
lessubstances que nous avons étudiées
plus
particu-lièrement en les classant par coefficient de viscosité y
croissants,
et enajoutant
les valeurs pour les tensionssuperficielles u
et l’indice n donnant lapente
des droites trouvéesau §
11..
TABLEAU IV.
En
comparant
les valeurs de a, c, z et a dutableau,
on constate que les nombresrespectifs
pour lesdifférentes substances ne diffèrent que très peu
entre eux. Par contre, en
comparant
les valeurs de laviscosité ~, on trouve des nombres très
différents,
qui
vont enaugmentant
de o,oo58(toluène)
ào,67
(cyclohexanol).
Parconséquent,
il estpossible
decomparer la sensibilité h avec la viscosité. Nous
avons vu
plus
haut que hdépend
del’épaisseur
dela couche suivante :
où
(--~ n~ représente
lapente
de la droite de lafigure
20.Les valeurs de n
(voir
TableauIV)
augmentent
dans le même sens que la viscosité pour les
diffé-rentes
substances,
de(- 4)
à(- o,86).
Nous pouvons donc comparer n avec la viscosité. Enportant log
n en fonction delogy,
on obtient une droite dont lapente
est(20130,22)
environ. On voit donc que laviscosité
joue
un rôle tout à faitprépondérant.
Aux valeurs élevées de la
viscosité. correspondent
des valeursgrandes
de n et parconséquent,
d’après (3)
degrandes
valeurs pour h(d
étanti).
Ceci nouspermet
decomprendre
également
l’insensibilitéd’un
liquide
à viscosité élevée telle que laglycérine
(voir §
2) (viscosité
de laglycérine, Io,69).
13.
Étude
de la déformation duliquide
enfonction de
1 énergie
irradiée et sensibilité dudispositif.
---~ Il sesavoir comment varie la déformation maximum h
avec
l’énergie
irradiée. Lafigure 21
donne lesvaleurs de h pour le toluène en fonction du flux irradiant pour différentes
épaisseurs
de la couche. On obtient une droite. Pour les autres substancesétudiées,
on obtientégalement
des droites.Fig. 2 1.
Dès
lors,
en, mesurant les radiations I.R. à
l’aide de la déformationh,
ledispositif
fonctionne
comme unrécepteur
linéaire,
exactement comme unepile
thermoélectrique.
Ilpeut
donc êtreemployé
direc-tement pour des mesuresquantitatives.
Lapente
des droites de lafigure
21 donne immédiatement lasensibilité du
système,
c’est-à-dire la valeur du flux pourlequel
on obtient encore une déviation hmesu-rable. Avec le
dispositif
donné,
onpouvait
encorelire h
= . Ainsi,
10 on a, parexemple,
pour l’alcoolamylique,
avec une couche deo,35
mmd’épaisseur
et avec un flux
d’irradiation
de 60 x2,3.10-7
W,
la valeur de
5,5
pour h. Pour h== 2013
on obtientIo ç
ainsi une sensibilité
de 6o x 2,3 X 10-7ainsi une sensibilité de
° l,1>E?é°°
> c est-a-direaln’31 une sensl lIe e
o,5 X JO ’ c es - - Ire environ
2,3. , C-7
W. Auparagraphe
7,
nous avionsconstaté que, dans les mêmes conditions
expérimen-tales,
la sensibilité de lapile
thermoélectrique
em-ployée
était de2,3.10-7
W. Notredispositif
conduitdonc à la même sensibilité que la
pile thermoélectrique.
La sensibilité avec le toluène estbeaucoup
plus
grande.
Avec une
épaisseur
de couclîe deo,4
mm(voir fig. 21)
et avec un flux de
fi, 5
xz, 3 . ~ o-’ W,
on obtient h = ~ 3. On obtientainsi,
pour h =ÎQ,
e une sensibilité10
de
0,35 X 2,3. 10-7 W.
14. Déformation avec et sans noircissement
du fond de la cuvette. - Le
procédé
décrit dans lespremiers
chapitres
(solutions
contenant desparti-cules en
suspension)
n’utilise,
dans l’émissiontotale I. R. du corps, dont on veut former
l’image,
que leslongueurs
d’onde coïncidant avec les bandesd’absorption
de la solutionemployée.
Onpourrait
donc obtenir une
augmentation
notable de lasensi-bilité si l’on
pouvait
se servir de tout lespectre
I. R. émis parF objet
àphotographier;
en d’autres termes,faire du
récepteur
sélectif unrécepteur
total. Voici une réalisation : les rayons I. R. viennentfrapper
la cuvette par le bas. Le fond de cette cuvette,qui
doit êtretransparent
pour l’ I.R.,
a été noirci du côtéliquide
avec une substance absorbant toutl’I. R. Cette dernière s’échauffera par
conséquent
et cédera une
partie
de sa chaleur auliquide.
Onretrouve
ainsi,
de nouveau, lapossibilité
deforma-tion
d’images
ou de déformation de la surface.Pratiquement,
on aprocédé
comme suit : le fonden mica d’une
cuvette,
tellequ’elle
a étéemployée
jusqu’à présent,
a étérecouvert,
du côté duliquide,
par une couche d’encre de Chine
noire,
d’épaisseur
juste
suffisante pour neplus
laisser passer de lumièrevisible.
Ensuite,
on arempli
cette cuvette avec leliquide
employé
habituellement,
de l’alcoolamylique
parexemple,
et l’on formel’image
del’objet
àphotographier
par le bas sur le fond de la cuvette.De,cette
façon,
à l’endroit où se formel’image
I.R.,
la couche d’encre de Chine s’échauffe(le
mica étanttransparent
jusqu’à
environ 7
pu sous uneépaisseur
de o,1
mm)
pouréchauffer,
de soncôté,
leliquide
enutilisant toutes les
longueurs
d’ondejusqu’à 7
p. Pour se rendreindépendant
d’un fondtransparent
à l’ I. R. tel que le
mica,
onpeut
se servir d’un fondconfectionné
avec une substancenoire,
del’ébonite
par
exemple,
etprojeter l’image
par le haut. Ceprocédé
utilise doncintégralement
toutes leslon-gueurs d’onde I.
R.,
même cellessupérieures à 7
pu.TABLEAU V.
Afin d’obtenir une mesure
quantitative
de l’in-fluence dunoircissement,
on a mesuré pour diffé-rentsliquides
la déformation avec et sansnoircis-sement du
support
en mica. On aprocédé
de lafaçon
suivante : on a déterminé la déformationh,
d’abord avec le fond en mica non
noirci,
puis
avec leen couche
d’épaisseur
variable et avec différentesintensités de
rayonnement.
Le tableau V montreles résultats obtenus.
En
résumé,
en se servant duspectre
infrarouge
total,
telqu’on
vient de ledécrire,
onaugmente
lasensibilité très
efficacement
de 10 à 19f ois.
15.
Emploi
de la déformation de la surfacepour rendre visible des
objets
émetteurs d’I. R.- On a
vu, que la déformation de la surface
du
liquide,
causée par l’irradiation d’unobjet
émetteur d’ I. R.
intense,
est visible à l’oeil nu etreproduit
à peu près
la forme del’objet
enquestion.
Nous allons décrire maintenant un nouveau
dispo-siti f (le
deuxièmeprocédé
proprement dit),
permet-tant la vision directe ou la
photographie
d’objets
émetteurs I. R.
L’étude de la forme de la déformation
(voir §
10)
a montré que,
lorsqu’on
forme à la surface duliquide
l’image
d’unobjet
émetteur I. R.ponctiforme,
il seproduit
une déformation concave de la surfacequi
Fi g. 2 2.
permet
de l’utiliser comme miroir concave pour lalumière réfléchie. Un faisceau de lumière
parallèle
donneradonc,
sur la surfacefocale,
unpoint
lumi-neuxqui
peut
être considéré commel’image
del’émetteur
ponctiforme.
Endécomposant
mainte-nant virtuellement
chaque objet
émetteur d’ I. R.en ses
points
constitutifs,
chacund’eux,
constitueraun miroir concave, à la surface du
liquide.
En rendant visibles les différentsfoyers,
obtenus avec la lumièreparallèle,
on obtiendra une sorted’image
del’objet.
Pratiquement,
onpeut
se servir dudispositif
suivant
22).
Comme dans lafigure
18, on feraréfléchir à la
surface
duliquide
unlarge
faisceaude lumière
parallèle
en enlevant la fenteb‘~
et enremplaçant
la fenteFi
par undiaphragme
circu-laire très
petit.
On observera ce faisceau réfléchidirectement sur un écran en verre
dépoli
D,
qu’on
peut
d’ailleursremplacer
par uneplaque
photo-graphique
ordinaire.Le faisceau lumineux
parallèle,
qui
sera réfléchipar une déformation
B,
forme enBl,
foyer
de ladéformation,
unpoint
lumineuxqui
sedistingue
en clair sur le fond del’écran, moyennement
éclairé par tout le faisceauparallèle.
Engénéral,
l’objet
émetteur àphotographier
ne rayonnera pas avec lamême intensité en tous ces
points,
il se composerade
points plus
ou moins « clairs ». Il se formera doncsur la surface du
liquide
despoints
B avec desconcavités variables. La
profondeur
de la concavité déterminant la distance focale du miroir concave, toutes lesimages B,
ne se trouveront pas à la même distanceBBI
de la surface duliquide.
Uneirra-diation
plus
intense donnera une concavitéplus
forte,
c’est-à-dire une distance focaleBBI
plus
courte et inversement avec une irradiation
plus
faible,
la distanceBBI
seraplus
grande.
En d’autres mots, lesimages
BI
ne sont pas situées dans le mêmeplan. Malgré
cPla,
il subsiste lapossibilité
pour laformation d’une
image,
car les différentsfais-ceaux
BBI
possèdent,
même avec une distanceBB,
courte,
une faible ouverture.On
obtiendra,
comme le montre lafigure
22,pour toutes les autres déformations
B’,
B", etc.,
des
petits
cercles lumineuxCC’,
lorsque
l’écrand’observation D se trouve au
foyer
BI
de la défor-mation laplus
intense. L’ensemble del’image
surl’écran se composera donc de
points
lumineux et depetits
cerclesplus
ou moins lumineuxcorrespondant
à des
points
d’irradiationplus
ou moins intenses del’objet
àpercevoir.
Le
pouvoir
séparateur
dusystème
décrit n’est pas trèsgrand,
car on constate que deuxdéfor-mations B et B’ distantes de moins de i mm se
confondent en une seule. On
emploiera
donc cedispositif chaque
fois que la finesse des détails del’objet
àpercevoir
sera de moinrlreimportance,
et
qu’il
sufflra de voir les contours extérieurs avecpeu de détails.
Pour obtenir une
image
del’objet
avec tous sesdétails,
il serait nécessaire deprendre
des couches deliquide
deplus
enplus
minces,
afind’empêcher
que les concavités avoisinantes ne se confondent.Les couches
d’épaisseurs
inférieures à o,3 mm nes’étalent
plus régulièrement
sur
leursupport,
à moins deprendre
desprécautions spéciales,
qui
seraientpréjudiciables
à lasimplicité
dusystème
actuel.Une formation
d’images
avec tous les détailsserait
possible,
si l’onpouvait
travailler sansliquide,
c’est-à-dire obtenirl’image
sur une substancesolide. Des recherches
déjà
très satisfaisantes sonten cours et vont être