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Photochimie et photographie

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00242083

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242083

Submitted on 1 Jan 1904

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Photochimie et photographie

Henri Du Boistesselin

To cite this version:

Henri Du Boistesselin. Photochimie et photographie. Radium (Paris), 1904, 1 (7), pp.31-32.

�10.1051/radium:019040010703100�. �jpa-00242083�

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Photochimie et Photographie

LA plaque photographique est la rétine du sa-

vant, a dit, avec juste raison, )1. Janssen. En effet, ne lui a-t-elle pas permis d’établir la carte du ciel et de découvrir de nouvelles étoiles ?

-

N’est-ce pas, grâce à elle que M. Cornu a pu pro-

longer le spectre solaire ultra-violet d’Angström ?

-

En préparant des surfaces sensibles spéciales, M. Schu-

mann n’a-t-il pas été pour le spectre des métaux jus- qu’à X

=

100 p.p. et M. Abney n’a-t-il pas spéciale-

ment étudié le spectre infra-rouge.

Les applications de la photographie s’étendent dans toutes les branches du domaine scientifique : en topo- graphie, en balistique, en acoustiquc, en optiquc en électricité, en météorologie, elle permet de résoudre

bien des problèmcs.

Ainsi que le faisait remarquer M. l’illard, dans une

conférence faite au Conservatoire national des Arts ct Métiers sur cc le rôle des diverses radiations en pho- tographie », la photographie n’est pas un ensemble de procédés; c’est une science dont le domaine est.a

peu près inexploré et dont l’étude réserve à ceux qui s’y adonnent les plus rares surprises.

Résumer les études qui surgissent chaque jour

pour déterminer le mode d’action de toutes les raclia- tions sur les plaques sensibles, décrire les nouveautés de la chimie photographique, faire connaitre les nou-

,’elles applications de la photographie, tel est le but

que nous nous proposons dans cette revue mensuelle.

Le mode d’action des différentes radiations, visibles

ou invisibles, sur les émulsions sensibles est fort différent; souvent l’une d’elles détruit l’action pro- duite par une autre. Une plaque photographique sou-

lnise d’abord aux rayons X, puis à la lumière ne donne

aucune image au déB eloppoi-tient si la durée de chaque

pose a été convenable.

Cette action destructive d’une radiation par une autre n’est pas nouvelle; elle a été signalée par M. Edmond Becquerel dans son travail sur la Lumière.

Si le fait est bien connu, les explications données

sont fort discutables et le rôle de chaque radiation est

loin d’être nettement détcrminé. Sur ce sujet,

)1. lamias a fait paraitre dans la Photographie coi-- respondez un intéressant travail dans lequel il étudie,

au point de vue thermochimique, les principaux phé-

nomènes produits par la lumière. Celle-ci est capable

de réaliser des phénomènes endothermiques et exo- thermiques ; dans le premier cas elle accomplit un

véritable travail, dans le second cas elle agit comme excitateur: se basant sur cette étude, il a décrit

dans le Jahrbuch (Uf Photographie l’action sensibi- lisante de l’oxalate d’argent.

Les sensibilisateurs chimiques que l’on mêle aux

haloïdcs d’argent peuvent être sensibles ou non a l’ac- tion de la lumière et, en tout cas, leur sensibilité est bien inférieure u celle de rhaloïde comme c’est le cas des citrate, tartrate, lactate, albuminate, oxalate d’argent.

11 v a une différence essentielle entre les sensibili- sateurs optiques yt les sensibilisateurs chimiques :

tandis qu’avec les premiers on est t ell présence d’une absorption optique, avec les seconds il y a absorption accompagnée d’une Braie transformation en énergie chimique, t’t il semble encore plus facile d’en expli-

quel’ l’ effet .

Des expériences directes sont encore nécessaires pour élucider ce point important dont l’intérêt

n’échappe à personne.

L’étude des sensibilisateurs, optiques on chimiques,

pour toutes les radiations s’impose, l’obtention de

plaques photographiques très sensibles aux rayons de

Röntgen permettrait de résoudre d’une façon élégante

le problème si captivant et d’une utilité si grande de

la chronoradiographie.

Un fait d’une importance capitale doit attirer l’at- tention de ceux qui se lanceront dans cette voie : La

sensibilité n’augemente pas avec la quantité de sen-

sibilisateur optique introduite. Pour certaines radia- tions il doit ètre employé une quantité infinitésimale et, au delà d’une certaine limite, il diminue la sensi- bilité au lieu de l’augmenter et peut même, dans

certains cas, la réduire â zéro.

La recherche des substances sensibles à la lumière

se poursuit constamment ; Il. Luther et F. Wer- gert i ont étudié l’action de la lumière sur l’anthracène et sa transformation en dianthracène; cette réaction parait être réversible et la quantité de dianthracène formé serait proportionnelle a la quantité de lumière

recuc dans l’unité de temps. Cette méthode pourrait

être employés pour déterminer la quantité totale de

lumière utilisée dans certaines expériences. Il serait

intéressant d’étudier l’action des rayons invisibles sur

l’anthracène, ce qui rendrait la méthode applicable

dans bien des cas.

Tous ceux qui ont eu a manier un grand nombre

de clichés se sont certainement trouvés en présence

du voile dichroïque caractérisé par la fluorescence que présente le substratum organique des plaques après développement et fixage. MM. A. et L. Lumière

et Sévervetz2 viennent d’étudier le moyen de détruire

ce voile qui prend naissance soit pendant ll’ dévelop-

pement quand le révélateur contient une petite quantité d’hyposulfite de soude. soit pendant le fixage

1. i it du 3

mai

1904. de 1 Academie royale des Sciences de Berlin. Communication faite par M. Van’t Hoff.-2 Revue

Techinique, 10 janvier 1904.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019040010703100

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quand le bain est additionné de révélateur et de suffite de soude pour les réducteurs du type du diamido- phénol et, en outre, d’un excès de carbonate alcalin pour les révélateurs alcalins.

Parmi les divers procédés conseillés, le meilleur et

qui réussit dans tous les cas consiste en l’action du permanganate neutre de potassium suivie du traite-

ment au bisulfite de soude. Sous l’influence de la solu- tion de permanganate de potasse au 1 1000 le voile se dissout, de l’oxyde de manganèse se dépose dans la gélatine, le bisulfite de soude dissout l’oxvde et il ne

reste aucune trace du voile, l’image n’est pas affaiblie mais sa couleur devient plus brunâtre. En examinant

l’image sèche par réflexion, on voit des places miroi-

tantes correspondant aux plus grandes épaisseurs d’ar- gent réduit; mais elles n’altèrent en rien la valeur des demi-teintes de l’image examinée par transparence.

Afin d’étudier la formation des précipités en fonc-

tion du temps, )1. Gaillard a imaginé une méthode permettant l’enregistrement des modifications du

pouvoir rotatoire en employant un cinématographe

Gaumont et un polarimètre à pélombre Laurent ; il

réalise, en un mot, un polarimètre enregistreur mar- quant périodiquement un point par un mouvement

alternatif de l’analyseur. M. Gaillard1 a également fixé

par la chromophotographie une série de tubes, conte-

nant une méme solution a des concentrations différen- tes, dans lesquels il versait un méme réactif, ou bien les tubes contenaient tous la même solution et il ver-

sait des réactifs différents. Sur le même filon on peut

observer les phénomènes successifs dans toutes leurs

phases et avec leurs relations réciproques.

La chronophotographie des mouvements rapides

vicnt d’être réalisée au moyen de l’étincelle électrique

par M. Lucien Bull2 à l’Institut Marey ; il a pu obtenir

avec sbn dispositif jusqu’à 1500 images par seconde.

La chramophotograpbie prend une grande exten- sion ; suivant que l’on se sert du procédé Lippmann

ou d’un procédé trichrome, il y a avantage à prendre

1. Société Française de Photographie.

-

2. Académie des Scicnccs, 21

mars

1904.

des plaques différentes. Cette étude faite par le pro- fesseur Namias dans son livre I 1noderni processi fotomeccanici nous conduit aux conclusions suivantns : Dans la méthode interférentielle, les plaques panchro- matiques seules sont avantageuses ; dans le procédé trichrome, les orthrochromatiques types A et B sont

extraordinairement utiles. La question des écrans colo-

rés a une importance capitale dans le procédé tri- chrome ; aux cuves à faces parallèles on a substitué

des couches de gélatine colorée ; tout récemment, un fabricant anglais, M. Sanger-Sheperd, a mis dans le

commerce des écrans formés de deux cristaux plans

travaillés optiquement; entre eux cst enfermée une ou

deux pellicules colorées qui donnent la couleur cher- chée ; ces deux cristaux sont collés au baume du Canada

et rcnfermés dans des châssis en bois qui sont intro-

duits derrière l’objectif dans une boite appropriée.

Il est parfois intéressant de pouvoir comparer des

courbes construites à différentes échelles, d’augmenter

ou de diminuer les ordonnées d’une courbe dans un

rapport donné; M. G. J. Burch 1 réalise ces desiderata

en employant deux lentilles cylindriques d’égale puis-

sance. Si on place à une distance u de l’objet une

lentille, son axe étant vertical, à une distance v de

l’écran l’autre lentille, son axe étant horizontal, on a sur l’écran une image agrandie

n

verticalement - fois v et

horizontalement - v fois (u 1 + 1 v f) = 1)

La stéréoscope tend à prendre une place prépon-

dérante en tgpophotogi-aphie par la substitution de la méthode des parallaxes à celle des intersections.

M. Laussedat2 fait remarquer que c’est une sté-

réoscopie exagérée permettant un relief saisissant et

se prêtant a la mesure des distances et des hauteurs.

Le plan-relief virtuel que l’on obtient ainsi est une réduction du relief naturel dans le rapport de l’inter-

valle des yeux à l’écartement des deux stations.

HENRI DU BOISTESSELIN.

1. Société Rovale de Londres, ’10

mars

1904. - 2. Académie des Sciences, 50 mai 1904.

Bibliographie

Il est donné une analyse bibliographique des ouvrages dont deux exemplaires sont envoyés à la Rédaction.

Dictionnaire de Chimie photographique, par G. ET .1D. BRAUN fils, haraitra en 8 fascicules mensuels.

-

Le premier

a

paru le 15 février 1904.

-

Chez Gau- thier-Villars, Paris.

Cet ouvrage contient la nomenclature de toutes les sub- stances employés en photographie à quelque degré que

ce

soit. Pour chaque corps les auteurs résument sous l’indica- tion Chi1nie, son mode de préparation, ses propriétés, ses

caractères distinctifs.

-

Sous la rubrique Photographie

est décrit son mode d’emploi

en

photographie. Les prin-

Le Gérant : PIERRE AUGER.

cipales manipulations, les réactions photographiques sont soigneusement décrites, sans cependant que les auteurs elle- ttent dans des considérations par trop théoriques.

Les procédés photomécaniques, l’obtention directe et in- directe des couleurs, les procédés au clmrbon, l’emploi des plaques collodionnées sont l’objet d’un soin tout particulier.

En résumé c’est un excellent Vacle îiiecuiii pour tous

ceux qui, professionnels ou amateurs, veulent savoir ce

qu’ils font et ne considèrent pas la photographie comme un

reeueil de recettes utiles. H. DU B.

Paris, Imp. LAHUKE, 9, rue de Fleurus

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