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Academic year: 2022

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Détail de l’appel à candidature pour un

Contrat doctoral de coopération internationale (2013) Université de Pau et des Pays de l’Adour École doctorale 481 Sciences Sociales et Humanités en partenariat avec la Casa de Velázquez (Madrid)

Thématique de la thèse : Construire les archives, du temps des Foix-Béarn à celui des rois de Navarre. Pratiques de l’écrit et enjeux de pouvoir.

Directeur de la thèse : Philippe Chareyre, Professeur en histoire moderne à l’UPPA

Équipe d’accueil : ITEM (EA 3002)

UPPA - Institut Claude Laugénie Av. du Doyen Poplawski

64 000 Pau

Site : http://item.univ-pau.fr/live/

En partenariat avec

École des Hautes Études Hispaniques et Ibériques Casa de Velázquez

C/ Paul Guinard, 3 28040 Madrid

École doctorale de rattachement :

ED 481 Sciences Sociales et Humanités, Université de Pau et des Pays de l’Adour Site : http://ed-ssh.univ-pau.fr/live/

Cadre scientifique : Programme Archives de famille en péninsule Ibérique de la fin du XIIIe siècle au début du XVIIe siècle (2013-2015), porté à l’initiative de la Casa de Velázquez et mené conjointement par les partenaires suivants : Casa de Velázquez, Université de Pau et des Pays de l’Adour, Université Publique de Navarre, Université du Pays Basque, Université Nouvelle de Lisbonne, et leurs laboratoires respectifs. Coordinatrice : Véronique Lamazou- Duplan.

1°) Contexte scientifique et positionnement du projet de thèse

En Histoire, les archives font actuellement l’objet d’un questionnement renouvelé, dépoussiérant ainsi singulièrement ce que l’on appelle usuellement l’archivistique. Les archives, ou plutôt l’archive, ont été tour à tour considérées comme des « sources », des

« traces », des « empreintes » du passé, à partir desquelles, en y appliquant un regard critique, l’historien peut construire une grille de lecture et d’interprétation, connaître le passé, reconstruire l’histoire. Les notions de sources et de traces apparaissent comme fondamentales pour la science historique depuis le XIXe siècle mais n’ont été interrogées en soi que fort peu jusqu’aux années 1990. Pendant longtemps, l’archive est donc restée comme une fenêtre que l’historien ouvre sur le passé, sans véritablement se préoccuper de la façon dont cette source a été produite et sans vraiment réfléchir à la façon dont il la fait sienne, lorsqu’il la transforme en source.

Depuis les années 1990, le « tournant documentaire » et l’archival turn ont posé de nouveaux regards sur l’archivage c’est-à-dire sur les processus de mise en archive et de

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transmission des documents (comment un document devient-il une archive ?), prenant ainsi en compte qu’archiver porte non seulement témoignage d’une société, d’une domination, d’une époque, d’une construction mémorielle… mais produit aussi du sens. Les archives ne sont ainsi plus seulement considérées comme une source, un point de départ, mais bien déjà comme un résultat, un point d’arrivée dont il faut saisir la mesure, entre modalités et enjeux très variables. Historiens et archivistes sont désormais conscients qu’accéder aujourd’hui à ces archives n’est ni naturel, ni le résultat des accidents de l’histoire (hasard des conservations ou des destructions accidentelles de fonds d’archives) : ils accèdent à ces archives car elles ont d’abord été constituées et conservées, depuis des temps reculés, elles sont le produit d’une action volontaire, réfléchie, complexe au cours des générations et des siècles. Les archives sont d’abord, avant de devenir des sources, le point d’arrivée de tout ce processus qui a filtré, trié, agencé toute une production documentaire.

Notons que ces analyses ont été nourries par les très riches interrogations des historiens sur les pratiques et les usages de l’écrit dans les sociétés médiévales et modernes (litteracy), par les réflexions sur la « genèse de l’État moderne », la « révolution documentaire » qui accompagneraient l’entrée dans la rationalité de l’exercice du pouvoir, dans la modernité. Les liens ont été démontrés entre pratiques de l’écrit, exercice du pouvoir, mécanismes de domination, construction de la mémoire... en particulier pour les familles de la noblesse ou de l’aristocratie

L’histoire des familles, en particulier celles appartenant aux groupes aristocratiques qui ont laissé de plus ou moins vastes fonds d’archives (justement ! mais ce « justement » est à interroger), s’appuie traditionnellement sur les archives, ne serait-ce que dans une logique généalogique ou dans celle, classique, de la monographie familiale. En revanche, peu d’études ont mis en question l’expression qui paraît aller de soi (et qui ne va pas de soi, on l’aura compris), « archives de famille ». Cette expression toute-faite renvoie pourtant à des interrogations croisées, complexes, alimentées par une bibliographie abondante qui reflète une historiographie et une épistémologie riches. Ainsi peut-on s’appuyer désormais sur les problématiques renouvelées déjà évoquées sur l’écrit (pratiques et usages de l’écrit), sur la mémoire (pouvoir et mémoire), sur les rapports entre archives, sources et histoire1.

Les réflexions évoquées pourront donc être corrélées ici à un double questionnement : d’une part, les archives et l’archivage, lié à des familles, ici les Foix-Béarn-Navarre, d’autre part des archives devenues archives de famille. Mais aussi, comment d’une certaine manière les archives fabriquent-elles, inventent-elles les familles, donnent-elles à lire des structures, des identités, des mémoires familiales forgées par les archives familiales ? Se pose aussi la question de la réception, de la consultation (ou pas) et de l’exploitation de ces archives de famille (au sein de ces familles aristocratiques, vis-à-vis d’autres autorités et corps de la société de telle ou telle période, mais aussi pour l’historien). Ces archives sont le point de passage obligé pour écrire l’histoire de ces familles, mais ces archives ont été fabriquées et agencées dans ces fonds familiaux qu’il convient de démêler.

En ce sens, le sujet de thèse proposé sera particulièrement novateur, au moins sur quatre points.

Premièrement, il ne s’agit pas de faire une histoire des Foix-Béarn-Navarre à partir de leurs archives mais d’interroger la genèse et les premières évolutions de la mise en archive des documents jugés dignes d’être conservés par les Foix-Béarn-Navarre et leurs serviteurs, permettant ainsi un questionnement de l’archivage, de la construction des archives (et de ce

1 Voir l’introduction d’Etienne Anheim et d’Olivier Poncet dans le numéro de la Revue de Synthèse 2004 sur

« Fabrique des archives. Fabrique de l’Histoire », ainsi que l’ensemble de ce numéro. Voir l’introduction de Joseph Morsel aux actes du colloque Défendre ses droits, construire sa mémoire. Les Chartriers seigneuriaux (XIIIe-XXIe siècle), colloque de Thouars (2006), publiés en 2010

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qui leur est lié : formes, usages, enjeux), en passant par dessus la césure traditionnelle entre la fin du Moyen Âge et le début de la période moderne (dimension transpériodique).

D’autre part, le vecteur privilégié d’entrée dans ce questionnement sera l’exploitation des inventaires d’archives des Foix-Béarn-Albret-Navarre, entre le XVe et le XVIIe siècle, type de documentation jusqu’à présent fort peu exploré et exploité, à l’échelle nationale (sans parler de l’échelle locale) et pourtant très révélateur de la perception et de l’usage des archives par ces princes et leurs archivistes : il s’agit là d’un champ véritablement émergent de la recherche2.

Ce faisant, ce sujet tisse des collaborations et des échanges de vue entre historiens et archivistes, au-delà des liens habituels entre usagers des archives et responsables des fonds.

Cette réflexion, nourrie par les professionnels des archives, sera probablement très profitable à l’historien de formation qui mènera cette recherche.

Enfin, ce sujet revêt une dimension internationale, principalement entre France et Espagne. Il recouvre en particulier les contours de l’ancienne Couronne d’Aragon, du royaume de Navarre, les relations avec la monarchie castillane, les liens avec l’actuel Pays basque, français et espagnol, en raison des possessions, droits, liens et réseaux des Foix- Béarn-Navarre entre fin du Moyen Âge et modernité (des Foix-Béarn au Rois de Navarre).

2°) Liens avec la Casa de Velázquez, encadrement de la thèse

Ce sujet s’inscrit pleinement dans le cadre des investigations menées au sein du programme Archives de famille en péninsule Ibérique de la fin du XIIIe siècle au début du XVIIe siècle (2013-2015), porté à l’initiative de la Casa de Velázquez et mené conjointement par les partenaires suivants : Casa de Velázquez, Université de Pau et des Pays de l’Adour, Université Publique de Navarre, Université du Pays Basque, Université Nouvelle de Lisbonne, et leurs laboratoires respectifs. L’objet de ce programme est d’étudier le phénomène de mise en archive de la fin du Moyen Âge au début de l’époque moderne : quand, pourquoi et comment des familles, principalement aristocratiques, ont-elles constitué, construit des archives ? Quelles en étaient les organisations et les enjeux ? Ce programme est coordonné sur le plan scientifique par Véronique Lamazou-Duplan, Maître de conférences à l’UPPA. Ce sujet s’inscrit dans un programme qui appartient à l’un des domaines de recherche prioritaires de la Casa de Velázquez pour le quinquennal 2012-2016 (domaine 2

« Écrits, archives, récits »).

Les activités scientifiques du programme Archives de famille ont commencé en 2013 par une série de séminaires qui se sont tenus à la Casa de Velázquez à Madrid (4 mars, 15 avril, 6 mai 2013), réunissant historiens, archivistes, spécialistes des archives de famille, tant en péninsule Ibérique qu’en Europe. Les travaux de ce séminaire et son succès auprès des collègues et d’étudiants avancés ont prouvé la pertinence et l’attractivité de cette thématique et des problématiques suivies. Dans les deux années à venir, des journées d’étude (à Pampelune, Vitoria-Gasteiz, Lisbonne, Pau) ainsi qu’un atelier doctoral prévu à la Casa de Velázquez offriront à ce doctorant l’opportunité d’échanges scientifiques pour nourrir sa réflexion, sa méthodologie.

À l’UPPA, la thèse sera rattachée à l’École Doctorale 481 Sciences Sociales et Humanités. Elle sera accueillie au sein du laboratoire Identités, Territoires, Expressions, Mobilités (ITEM / EA 3002). Le doctorant bénéficiera du suivi d’un comité de thèse.

2 À ce jour, parmi les exemples français, on peut citer les études absolument pionnières d’Olivier Guyotjeannin sur les inventaires des chartriers conservés aux archives nationales (cf. colloque Défendre ses droits, construire sa mémoire. Les Chartriers seigneuriaux (XIIIe-XXIe siècle)…cité ci-dessus, ses études sur l’archivistique médiévale à Saint-Denis…) et quelques premières études sur les inventaires bretons (M. Jones) ou flamands (JF.

Nieus (Namur), programme sur le livre d’archive, développé depuis 2010).

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Le laboratoire ITEM, et plus largement l’UPPA, sont tournés depuis longtemps vers l’Espagne, en transfrontalier mais pas seulement. Dans ce cadre, les collaborations se sont développées avec les universités du nord de l’Espagne, en particulier avec l’Université Publique de Navarre et l’Université du Pays Basque, membres du programme Archives de famille, mais aussi avec l’Université de Saragosse et avec la production historique en Aragon.

Le laboratoire ITEM a par ailleurs déjà une tradition de collaboration et de partenariat avec la Casa de Velázquez : soutiens à des activités scientifiques (par exemple, soutien lors du colloque Ab urbe condita. Fonder et refonder la ville (2009)) ; partenariat avec le programme Détroit (depuis 2011) auxquels plusieurs membres d’ITEM participent activement ; depuis 2013, et jusqu’en 2015, avec le programme Archives de famille, auxquels participent plusieurs membres d’ITEM, programme dont la coordinatrice scientifique est membre d’ITEM.

La thèse devait initialement être dirigée par Jean-Pierre Barraqué, Professeur en histoire médiévale, membre du programme Archives de famille, spécialiste de la documentation ibérique mais aussi béarnaise. Dans le cadre du programme Archives de famille, il avait déjà transcrit l’un des inventaires du XVe siècle sur les titres de Castelbon et proposé une communication sur cet inventaire lors du séminaire de la Casa de Velázquez le 15 avril 2013. En raison du décès brutal de Jean-Pierre Barraqué en juin 2013, Philippe Chareyre, Professeur en histoire moderne à l’UPPA, assurera cette direction : fin connaisseur des archives dites du Trésor des chartes des rois de Navarre, il participe activement au programme et travaille actuellement sur l’inventaire de 1609.

Une codirection de thèse pourra être assurée par Véronique Lamazou-Duplan, Maître de Conférences en histoire médiévale (demande en cours d’examen), coordinatrice scientifique du programme Archives de famille. Ses recherches et publications ont déjà porté sur l’historiographie fébusienne, les cartulaires des rois de Navarre (programme de trois années, 2008-2010, sur fonds Aquitaine/Navarre, direction de l’édition du Cartulaire dit de Charles II roi de Navarre, conservé à Pau, coordination de journées d’études de Pau (2010) et de Pampelune (2011) (publiées en mars 2013 en collaboration avec Eloísa Ramírez Vaquero de l’UPNA). Dans le cadre du programme Archives de famille et d’une HDR en cours, elle s’intéresse à certains aspects de deux autres inventaires du XVe siècle, en particulier pour tout ce qui touche à Gaston III comte de Foix, vicomte de Béarn, dit Fébus, et plus largement aux rapports entre archives et écriture de l’histoire. Les fiches (CV, publications…) de ces enseignants chercheurs sont consultables sur le site web du laboratoire ITEM ainsi que les éléments relatifs au programme.

http://item.univ-pau.fr/live/digitalAssets/121/121809__Chareyre5_CV.pdf

http://item.univ-pau.fr/live/digitalAssets/120/120283_LamazouDuplan__V_fevrier2013.pdf Les Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques ont l’habitude de nouer d’étroites collaborations avec l’UPPA et ITEM, elles offriront un cadre et un accueil privilégiés aux travaux et dépouillements nécessaires pour mener à bien cette thèse. Signalons que la Directrice des Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, Anne Goulet, archiviste-paléographe, participe au programme Archives de famille et est membre associée d’ITEM.

3°) Corpus, principaux axes de recherche, résultats attendus, qualités à mettre en œuvre Les fonds des Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques recèlent une originalité : les titres de la famille royale de Navarre, depuis le temps des Foix-Béarn jusqu’à celui des Albret-Navarre (fonds dit « petit Trésor des chartes de Pau »). Les archivistes des temps passés ont dressé, à la demande de ces princes, des inventaires, de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de feuillets, pour certains précédés de prologues, insérant de simples analyses ou des copies in extenso. Les modalités matérielles de l’archivage y sont aussi

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indiquées (sacs, coffres, armoires, lieux spécifiques, personnel dédié, systèmes de cotation des documents, mise en registres reliés, pratique des enregistrements, de copies…). Cette rare série d’inventaires anciens (trois inventaires du XVe siècle, un du XVIe siècle, deux du XVIIe siècle…), méconnus, fort peu ou totalement inexploités, formeront le corpus principal de ce sujet de thèse Construire les archives, des Foix-Béarn aux rois de Navarre. Pratiques de l’écrit et enjeux de pouvoir.

Il sera aussi indispensable de sonder d’autres fonds d’archives afin de retrouver les cohérences et les logiques des époques auxquelles ont été élaborées et classées ces archives, dressés ces inventaires, pour la première fois et par la suite, pour retrouver le cas échéant des originaux et permettre ainsi une traçabilité de l’archive. Des dépouillements sont à envisager aux Archives nationales, aux Archives départementales de l’Ariège (deux autres inventaires des archives du château de Foix), autre terre d’élection des Foix-Béarn, mais aussi et surtout dans les riches fonds méconnus de Navarre (liens entre Foix-Béarn-Albret et la royauté de Navarre, affaires du royaume de Navarre…), du Pays Basque actuel, français et espagnol (terres, droits et réseaux en Basse-Navarre, Mixe et Ostabaret…), ce que permettra plus facilement l’inscription de cette thèse dans le programme Archives de famille en partenariat avec les universités de ces régions. Au-delà des provinces espagnoles transfrontalières et de leurs fonds d’archives, il faut aussi prévoir la consultation des fonds de l’Archivo de la Nobleza à Tolède, de la Couronne d’Aragon à Barcelone (documentation sur Moncade, Castelbon, les relations avec les rois d’Aragon…), de la documentation publiée en Espagne par des sessions de travail dans les bibliothèques ibériques, ce qui sera permis et facilité par le partenariat avec la Casa de Velázquez. Les journées d’étude programmées en 2014 dans le cadre du programme Archives de famille seront sans nul doute très profitables (journées d’étude à Pampelune, Vitoria-Gasteiz, Lisbonne, Pau), de même que l’Atelier doctoral prévu en 2015 à la Casa de Velázquez. Autant de jalons du calendrier qui apporteront points de méthode et réflexion au doctorant.

Au-delà d’une meilleure connaissance des pratiques médiévales et modernes de l’archivage, ce sujet permettra d’étudier les usages de l’écrit et de l’archive des Foix-Béarn et des rois de Navarre, et ce, sur un temps relativement long (XVe-XVIIe siècle), entre legs, permanences, reclassements (selon quelles logiques ?) et évolutions.

Outre ces modalités matérielles de l’archivage et de l’archivistique médiévale et moderne, qui constituent en soi un champ de recherche émergent en France, la thèse s’intéressera aux constructions sociales et symboliques engendrées par l’archive et liées aux mécanismes de domination politique et sociale. Comment des archives de famille sont-elles devenues des archives du pouvoir ? Que nous disent ces archives sur les instruments de gouvernement, de gestion, de domination, dans des échelles spatiales et politiques qui ont varié dans le temps ?

D’autre part, de façon plus classique mais non moins intéressante, ces inventaires livrent des prologues, y compris sous forme d’une chronique (qui, elle, est connue et a été publiée), des analyses des actes inventoriés mais aussi des copies d’actes in extenso, dont beaucoup (la plupart ? dans quelle proportion ?) ont disparu depuis. Les matériaux récoltés pourront ainsi faire connaître des documents (certains datant du premier Moyen Âge, sans exclure toutefois la possibilité de forgeries) et alimenter une étude sur les pouvoirs, réseaux et enjeux de pouvoir entre les Foix-Béarn/Navarre et les autres familles aristocratiques méridionales et ibériques apparentées, ou avec qui ils sont en relation. Dans le cadre d’un doctorat à la durée limitée articulé à un programme court dans lequel il s’inscrit, une attention particulière sera portée aux facettes ibériques de cette documentation, de ces réseaux et enjeux de pouvoir.

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De façon plus diachronique et transdisciplinaire, à la lumière des problématiques engendrées par l’archival turn ou par celles du « tournant documentaire », cette thèse ouvrira à une réflexion sur la constitution et la conservation des archives, voire à une réflexion sur l’invention des archives, des archives matériellement très présentes à la fin du Moyen Âge et durant les deux premiers siècles de la modernité, et ce, à une époque, la nôtre, où la dématérialisation de l’écrit s’impose progressivement.

Les candidats, historiens de formation, devront pratiquer la paléographie (latine, française, occitane et espagnole), entre écritures cursives du XVe siècle et du XVIIe siècle.

Une mention très bien au mémoire de M2 recherche est indispensable. Il semble indispensable d’avoir une inclination certaine, un goût pour un sujet à forte implication archivistique. La compréhension de l’espagnol (écrit et oral) est fortement conseillée. Ce sujet implique de construire et d’alimenter une base de données qui permettra de suivre les pièces d’archives d’un inventaire à l’autre (traçabilité) : ces compétences informatiques sont donc attendues.

Le doctorant devra s’établir à Pau et bénéficiera d’un espace dans le bureau des doctorants à l’Institut Claude Laugénie. Il devra participer aux séminaires de l’équipe ITEM et suivre la formation dispensée dans le cadre de l’Ecole doctorale 481 (informations sur les sites correspondants). Il sera amené à se déplacer dans le cadre de ses recherches (travaux d’archives, séminaires et colloques) en France et dans la péninsule Ibérique.

Un appel à candidature sera lancé à l’échelle nationale et internationale. Pour les candidats français, l’obtention préalable d’un concours (concours des métiers de l’enseignement ou des métiers des archives et bibliothèques, du patrimoine écrit…) sera examinée favorablement, dans la mesure où la candidature au contrat doctoral est compatible.

Pour les étudiants étrangers, une parfaite maîtrise de l’expression française orale et écrite sera exigée.

4°) Élaboration du dossier de candidature

Les candidatures sont à adresser au secrétariat de l’École Doctorale jusqu’au 5 octobre 2013, le cachet de la poste faisant foi, avec courriel informant à la fois le directeur de la thèse (philippe.chareyre@univ-pau.fr) et la coordinatrice scientifique du programme Archives de famille (veronique.lamazou-duplan@univ-pau.fr).

Université de Pau et des Pays de l’Adour

École doctorale 481 Sciences sociales et humanités Avenue du Doyen Poplawski

BP 1633 - 64016 PAU Cedex

Les étudiants désireux de bénéficier de ce contrat devront produire les pièces suivantes, rédigées en français :

- Une lettre de motivation adressée au Directeur de l’Ecole doctorale

- Un exemplaire du mémoire de Master 2 (ou équivalent), éventuellement en version électronique

- Un curriculum vitae détaillé

Le candidat pourra y ajouter toute autre pièce susceptible d’appuyer sa candidature (production scientifique, projet de recherche... etc.)

L’appel d’offre et les modalités d’élaboration du dossier seront disponibles sur le site de l’ED 481 http://ed-ssh.univ-pau.fr/live/

Une commission de recrutement comprenant un représentant de l’ED, un représentant de la Casa de Velázquez, un membre du Bureau du laboratoire d’accueil, le directeur de la thèse et la coordinatrice du programme, sélectionnera les candidats auditionnés puis le bénéficiaire

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du contrat (mi-octobre, la date du 14 octobre est envisagée). Le représentant de la Casa de Velázquez pourra participer par visioconférence.

Le contrat prendra effet à compter du 1er novembre 2013.

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