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Analyse Financière

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Academic year: 2022

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Analyse Financière

Introduction : Qu’est-ce que l’analyse financière.

Pour tenter de répondre à cette interrogation il convient de :

 Définir son objet (Ça sert à quoi), Caractériser ses principaux utilisateurs (ça sert à qui) :

 Identifier les sources d’information nécessaires à sa mise en œuvre

 Préciser sa démarche

- Objectifs et principaux utilisateurs :

Objet : L’analyse financière se caractérise par une certaine homogénéité de ces principes en dépit de l’existence d’objectifs propres à chaque utilisateur.

Principe 1 : L’analyse financière débouche sur un diagnostic financier. Le premier principe sous-jacent à la démarche d’analyse financière renvoi à sa nature propre. Les documents comptables ne

proposent que des données quantitatives alors que l’analyse financière requiert des éléments d’appréciation qualitatifs.

Etablit une seule fois par an dans la plupart des entreprises les documents comptables proposent des informations qui peuvent être rapidement dépassées.

Les principes comptables sont parfois en contradiction avec les objectifs de l’analyse financière. Ainsi, le principe de prudence qui trouve par exemple sa traduction dans la non réévaluation des éléments de l’actif contrarie le diagnostic de la situation patrimoniale.

Le support privilégié par l’analyse financière est la liasse fiscale. Comme son nom l’indique elle est construite par l’administration des impôts avec une préoccupation essentielle : La détermination de l’impôt sur les sociétés. Cet objectif respectable à d’autres égards conditionne la présentation des éléments comptables et financiers des entreprises ce qui peut contrarier l’analyse financière.

Pour éviter cet écueil, l’analyste financier est conduit à adapter les éléments comptables en sa possession et à utiliser d’autres sources d’information.

Principe 2 : L’analyse financière doit déboucher sur des propositions opérationnelles. Ce principe souligne la nécessité de dépasser le stade du constat pour parvenir à une optique propositionnelle.

Autrement dit, le simple établissement du diagnostic est insuffisant, qu’il soit positif ou négatif. Il est nécessaire d’inclure une dimension prospective qui puisse déboucher sur une prise des décisions opérationnelle. Ainsi si l’analyse financière permet la mise en évidence des problèmes, le diagnostic devra aussi permettre de proposer des solutions si elles existent.

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Principe 3 : L’analyse financière met principalement en évidence des problèmes non financiers. Ce principe est plus curieux. Il est rare que l’analyse financière soulève des problèmes d’origine financière dont la solution mettrait en œuvre des moyens purement financiers. Ainsi l’analyse financière rend généralement compte de problèmes extérieurs à la sphère financière qui trouvent à terme leur expression dans les données financières de l’entreprise.

A titre d’exemple, la perte d’un client important pourra se traduire par une diminution significative du chiffre d’affaire et par extension de sa rentabilité sans que des réponses strictement financières puissent être mobilisées. L’analyse financière signalera simplement la dégradation de la situation financière de la société, la quantifiera et indiquera si la société est en mesure de la supporter. Elle pourra aussi naturellement préconiser une réduction des charges en l’absence de politiques commerciales adéquates pour compenser la réduction de l’activité.

Bien entendu, on constate une certaine contradiction entre le principe numéro 2 et numéro 3 : C’est pourtant cette contradiction qui est à l’origine de l’intérêt et de la richesse du diagnostic financier. En effet, tout l’art de l’analyse financière réside dans l’équilibre que devra trouver l’analyste, équilibre par nature instable et variable en fonction des situations rencontrées.

Principaux utilisateurs : Les utilisateurs de l’analyse financière sont très variés et chacun d’eux mobilise les différentes techniques à sa disposition afin de parvenir à un diagnostic financier et enfin à une décision.

o Les banques : Particulièrement en France, les banques sont très certainement les premiers utilisateurs historiques de l’analyse financière. Elles ont été amenées à développer de nombreuses techniques pour répondre à leurs besoins spécifiques.

L’activité de distribution de crédits des banques a constitué et constitue encore aujourd’hui, mais dans une moindre mesure, le cœur de leur métier. Dans le cadre de l’octroi de concours financiers aux entreprises, les banques sont amenées à

s’interroger sur la capacité de leurs clients à les rembourser, c’est-à-dire à mesurer leur solvabilité, leur liquidité.

L’analyse financière offre dans ce domaine de nombreux outils de mesure presque quotidiennement utilisés par les chargés d’affaire des entreprises d’établissement de crédit, l’analyse financière permet non seulement de décider de l’octroi de nouveaux concours bancaires mais aussi de s’assurer de la capacité de leurs clients à

rembourser des crédits déjà accordés. A cet effet, les entreprises sont régulièrement sollicitées par leur banquier pour fournir leurs états financiers.

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La qualité de la relation de confiance qui a pu s’établir entre le chargé d’affaire bancaire et le dirigeant de l’entreprise, surtout lorsqu’il s’agit d’une PME, contribue notoirement à la qualité de la relation entre la banque et l’entreprise. De même, les différentes garanties comme les cautions personnelles des dirigeants propriétaires modulent les conclusions tirées d’une analyse financière. Néanmoins la relation bancaire ne peut s’exonérer durablement des réalités concrètes de l’appréciation, de la solvabilité. Il faut enfin souligner que les banques ont pour tradition de procéder à

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une rotation des chargés d’affaire (tous les 2 ou 3 ans) pour éviter que la relation entre le responsable financier de l’entreprise ne se personnalise au point de troubler le jugement du représentant de la banque.

On met en évidence le principe d’impartialité dont on avait déjà parlé. On veut éviter les conflits d’intérêts.

o Les analystes financiers sur les marchés : Les analystes financiers sur les marchés sont employés par des banques, des courtiers, des sociétés d’investissement etc… Afin de réaliser une analyse dite « fondamentale », autrement dit, une analyse financière.

Celle-ci est destinée à compléter d’autres éléments d’analyse spécifique à l’activité boursière tels que l’analyse technique.

Dans le cadre des recommandations d’achat, de conservation ou de ventes émises par ces analystes, l’analyse « fondamentale » occupe une place de choix. Elle permet d’apprécier la situation financière des autres sociétés et de vérifier à postériori la qualité des prévisions annoncées par les entreprises.

On distingue 2 types d’analystes :

 Les analystes sell-side : Ils réalisent des analyses financières dans le cadre des opérations initiées par leur établissement : introduction en bourse,

augmentation du capital. Elles ont pour objet de justifier les opérations concernées en particulier les prix demandés (notamment lors d’une introduction en bourse).

 Les analystes buy-side : Leurs recommandations sont destinées à des investisseurs individuels ou institutionnels.

Remarque : Les récents « dégâts collatéraux » de l’affaire Enron montre l’importance que revêt pour les analystes financiers la qualité d’une information comptable et financière fournie par les entreprises et la place qu’elle occupe dans la définition de leurs conseils à leur clientèle interne et externe.

(Affaire Enron : Très grande société américaine qui a maquillé ses données comptables avec ses corollaires sur l’analyse financière qui pouvait être menée par des analystes financiers. Si les états financiers ne sont pas vrais, les analyses basées sur de tels états seront aussi faux. )

Remarque par rapport à la gestion de compte de tiers : Il s’agit d’une industrie en plein essor. Il s’agit d’une industrie en plein essor. La gestion pour compte de tiers comprend simultanément la gestion sous mandat (on mandate quelqu’un pour gérer nos fonds (gestion discrétionnaire de portefeuille pour des clients particuliers ou institutionnels)) et la gestion collective (Sicav ou SCP par exemple). La France est le deuxième marché européen (19% des actifs gérés) après le Luxembourg (20%) et avant l’Allemagne (18%).

o Les credit Managers : Depuis quelques années une nouvelle fonction financière est apparue au sein des entreprises. Celle-ci consiste à vérifier la capacité des clients à

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honorer leur signature c.-à-d. à payer en temps et en heure leur dette vis-à-vis de leur fournisseur.

En effet, le premier mode de financement des entreprises ne consiste pas à recourir au secteur bancaire mais au crédit inter-entreprises. Ce dernier résulte des délais de paiement accordés aux entreprises par leurs clients dans le cadre des transactions commerciales.

Ce mécanisme conduit les entreprises à jouer un rôle de banquier vis-à-vis de leurs clients sans pour autant avoir la possibilité de recourir aux différentes garanties (cautions…) dont peuvent s’entourer les établissements de crédit traditionnels. En réaction aux opportunités que ça offre, de nombreuses entreprises ont développé une fonction de « credit management » destinés à s’assurer de la capacité des clients à assumer les paiements à leur échéance et à déterminer des encours maximaux pour chacun d’entre eux. Cette fonction similaire à celle d’un banquier conduit les

entreprises à recourir aux outils de l’analyse financière de la façon la plus efficace possible.

Réviser les 3 fiches bilan compte de résultat et annexe pour le premier TD.

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