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Probabilité de sortie des électrons piégés dans un sulfure de zinc phosphorescent à diverses températures

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00205448

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205448

Submitted on 1 Jan 1963

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Probabilité de sortie des électrons piégés dans un sulfure de zinc phosphorescent à diverses températures

Jean Saddy

To cite this version:

Jean Saddy. Probabilité de sortie des électrons piégés dans un sulfure de zinc phosphorescent à diverses températures. Journal de Physique, 1963, 24 (3), pp.199-202. �10.1051/jphys:01963002403019900�.

�jpa-00205448�

(2)

PROBABILITÉ DE SORTIE DES ÉLECTRONS PIÉGÉS

DANS UN SULFURE DE ZINC PHOSPHORESCENT A DIVERSES TEMPÉRATURES Par JEAN SADDY,

Laboratoire de Luminescence, Faculté des Sciences de Paris.

(avec la collaboration technique de Mlle M.-C. HUARD)

Résumé.

2014

On

a

suivi à diverses températures le déclin d’un sulfure de zinc phosphorescent.

Après avoir décomposé

en

exponentielles la loi de déclin de manière à remonter à la distribution des pièges à électrons,

on a

pu montrer que la durée de vie des électrons piégés satisfait bien à la

«

loi fondamentale de sortie des pièges » (formule (1) du texte). Détermination des constantes

numériques figurant dans cette loi. Discussion.

Abstract.

2014

We have made

a

study of the decay law

on a

phosphorescent sample of zinc sulphide at different temperatures. We then made

an

analysis of the decay in order to obtain

the distribution of the trapped electrons : it then became possible to show that the

mean

life of

the electrons in the traps follows the " fundamental law of escape from the trap

"

(formula (1) in

the text). Numerical values of the parameters occuring in this formula. Discussion.

PHYSIQUE 24, 1963,

Pour expliquer la phosphorescence d’un ZnS(Cu) préalablement excité par les rayons ultra-violets,

on admet que les électrons responsables de cette phosphorescence sont momentanément capturés

dans un niveau d’énergie métastable appelé piège,

d’où ils ne peuvent sortir que par absorption d’une énergie E empruntée, sous forme de phonons, au

milieu cristallin. E est désignée sous le nom de

«

prof ondenr de piège

».

Si l’on admet que les énergies d’agitation ther- mique des électrons dans les pièges de profondeur E

se répartissent entre ces différents pièges suivant

la loi de Maxwell-Boltzmann, la probabilité p de sortie de l’électron par unité de temps est [1] :

a

k - constante de Boltzmann.

T = température absolue.

ï =

1 /p est la durée de vie moyenne de l’électron dans le piège.

Cette hypothèse suppose la sortie des pièges très

lente devant la durée d’établissement de la répar-

tition d’équilibre, de façon que cette répartition ne

soit pas sensiblement perturbée [2]. Le facteurs est une fonction de E et de T, mais on admet géné-

ralement que sa variation est très lente en compa- raison de celle de l’exponentielle et l’on pose par suite s

=

constante en première approximation.

Nos résultats confirment d’ailleurs la validité de cette

a

approximation.

Randall et Wilkins [1] ont proposé : s

=

108±1 (seconde)-1 pour les sulfures cristallins ZnS, CaS

et SrS, et s

=

109,5 (seconde)-1 pour les halo-

génures alcalins KCI(11). On pose généralement

s

=

108 ou 109 (seconde)-1, c’est-à-dire que, pour

rendre compte des durées de phosphorescence coin- prises entre quelques secondes et quelques heures,

il faut admettre l’intervention de pièges de pro- fondeurs comprises entre 0,5 et 0,75 eB.

La formule (1) est à la base de l’interprétation

des phénomènes de déclin de la phosphorescence

ou de la photoconductibilité, ainsi que de la ther-

moluminescence, mais il n’en existe guère de véri-

fications directes. En pratique, on postule la vali-

dité de la formule, et l’on constate que, ce faisant,

on ne rencontre pas de contradictions.

La vérification de (1) serait immédiate si le déclin suivait la loi simple :

’(t)

=

intensité de la luminescence un temps t après la fin’ de l’excitation.

ï

serait alors la durée de vie moyenne de l’émis- sion lumineuse.

Bünger et Flechsig [3] avaient ainsi trouvé que

quelques échantillons de KCl(Tl) satisfaisaient à (2),

avec le choix suivant des con’stantes :

Mais en général le déclin de la phosphorescence

ne satisfait nullement à une loi exponentielle simple

du fait de l’intervention de nombreux groupes de

pièges de profondeurs variées. La recherche de la distribution de ces pièges se fait selon la méthode suivante [4] : les courbes expérimentales de déclin

sont traduites par une formule en somme de termes

exponentiels :

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01963002403019900

(3)

200

Cette formule (3) constitue une approximation

de la formule théorique :

noT = nombre de pièges initialement remplis dans

l’intervalle de vies comprises entre et "L" + dT.

Chaque ïi dans (3) représente une moyenne des vies dans un certain intervalle de la distribution des pièges. On peut ainsi remonter des coefficients de la formule empirique (3) à la distribution no,,:

des vies r, puis par (1) à celle n°,E des profon-

deurs E. Pour un groupe déterminé de pièges cette répartition a une allure gaussienne et l’on peut

caractériser chaque groupe par la profondeur Em la plus probable de la distribution. Dans ces condi-

tions, la vérification de la loi (1) s’effectue comme

suit :

.

On observe le déclin à une température fixe T°K, puis on en déduit la distribution not des vies t,

comme expliqué ci-dessus. On porte alors sur un graphique le produit no-r. "L" en fonction de log T.

D. Curie a en effet montré [5] que l’on obtient ainsi

une distribution gaussienne identiqlie à celle des profondeurs noE, à un changement d’échelle près.

Ce produit not.t est maximum pour une certaine vie ïm. On admet que Tm est précisément la vie du piège de profondeur Em à la température l’on a

étudié le déclin (fig. 1).

FIG. 1.

-

Graphique no’t. ’1"

en

fonction de log

’1".

En opérant successivement à diverses tempé- ratures, on doit trouver des valeurs de Tm qui véri-

fient la formule :

soit :

Le graphique log Tm en fonction de 11 T doit être

linéaire et l’ordonnée à l’origine donne la valeur de s ( fcg. 2).

Une première étude faite par D. Curie [5], mais

sur C;aS(Bi) et non sur ZnS(Cu), donne effecti- vement une loi linéaire, avec une valeur de s de

l’ordre de 101° à 10 10,5 s-1, donc supérieure à

celle donnée par Randall et Wilkins (108 ou 109 s-I)

Randall et Wilkins opéraient par analyse de la

courbe de thermoluminescence ; à l’intensité de thermoluminescence à chaque instant contribuent simultanément de nombreux pièges de profondeurs diverses, et l’on ne peut pas isoler la contribution de l’un de ces pièges comme le permet la méthode

exposée ici pour le déclin.

FIG. 2.

-

Graphique log Tm

en

fonction de yT.

Pour obtenir une vérification suffisamment pré- cise, il est nécessaire d’opérer à un nombre de tem- pératures aussi grand que possible, séparées par des intervalles de 5° à 10° par exemple. J’ai utilisé le sulfure de zinc activé au cuivre qui m’a déjà

servi dans un travail précédent [6] ; ce produit a

été choisi parce que sa distribution de pièges ren-

ferme un groupe unique dans le domaine des durées de vie correspondant à la phosphorescence visible (de l’ordre de la minute à la température ordinaire).

J’ai opéré à huit températures, depuis 20 °C jusqu’à

80 °C ; mais à partir de 80 °C le produit commence

à s’altérer, aussi n’ai-je pas tenu compte du point correspondant à cette température. Les résultats sont indiqués dans le tableau ci-joint et la figure 3.

DURÉE

DE VIE

(CORRESPONDANT

AU

MAXIMUM

DE LA

DISTRIBUTION

DES

PIÈGES)

A

DIFFÉRENTES TEMPÉRATURES

Le tracé de la droite a été déterminé d’abord par

interpolation graphique, puis par la méthode des moindres carrés. Les résultats sont en bon accord et donnent :

s

compris entre 107 et 107.5 (seconde)- 1.

Une valeur de s telle que 108 s--1, admise par

exemple par Garlick [7], serait encore compatible

(4)

avec nos mesures, vu les erreurs d’expérience. La

valeur 109 s-1 paraît réellement trop élevée.

FIG. 3.

-

Graphique logio tm

en

fonction de 293/y.

Ceci conduirait à réviser appréciablement les

valeurs admises pour les profondeurs Em. La vie Tm correspondant au maximum de la distribution à

20 °C est d’environ 100 secondes ; ceci donne :

Je me propose de poursuivre mes investigations

dans un domaine de températures plus étendu, du

moins vers les basses températures puisque le pro- duit s’altère au-dessus de 80 °C. On notera d’ailleurs

qu’à cette dernière température le produit résiste ,parfaitement à une expérience de thermolumi- nescence, dans laquelle l’échauffement est de courte

durée ; mais lors de l’étude du déclin il faut main- tenir le produit à température élevée pendant plu-

. sieurs heures.

Les basses températures nécessitent un nouvel

appareil et seront décrites dans un travail ultérieur.

Mais si la température est trop basse c’est un nou- veau groupe de pièges, de profondeurs plus faibles,

qui deviendra responsable de la phosphorescence

visible.

J’ai également tracé le graphique log (tm/t’) en

fonction de 1 /T. En effet une théorie de Williams

et Eyring [8], fondée sur la thermodynamique des

processus d’activation thermique, suggère pour p

l’expressioh :

As étant la variation d’entropie au cours de la

sortie du piège. -

Cette expression peut être mise sous la forme :

avec :

Les résultats sont indiqués sur la figure 4. ,On

FIG. 4.

-

Graphique log Tm JT

en

fonction de 293 /T.

voit que les graphiques 3 et 4 sont tout aussi

linéaires l’un que l’autre, c’est-à-dire que l’expé-

(5)

202

rience ne permet pas de distinguer entre l’approxi-

mation usuelle s

=

constante et l’hypothèse de

Williams et Eyring. Cette dernière fournirait tou-

tefois des valeurs de la profondeur E légèrement plus fortes.

Manuscrit reçu le 26 septembre 1962.

BIBLIOGRAPHIE [1] RANDALL (J. T.) et WILKINS (M. H. F.), Proc. Roy. Soc.,

1945, A 184, 366.

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SADDY (J.), Ann. Physique, 1947, 2, 414 ; Thèse, Paris,

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1951.

[6] SADDY (J.), J. Physique Rad., 1959, 20, 890.

[7] GARLICK (G. F. J.), J. Chem. Physics, 1949, 17, 399;

Cornell Symposium, Wiley, 1946, 87.

[8] WILLIAMS (F. E.) et EYRING (H.), J. Chem. Physics,

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