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Structures industrielles et équilibre du marché

Claude Broussolle

To cite this version:

Claude Broussolle. Structures industrielles et équilibre du marché. 32 p., 1989. �hal-02858183�

(2)

~~lJUL · fH:t'l!rûtS

1 r;;;:;fi~:OLO j

~.i..W.Q.JJ,t~QV..fi,:- , _ ___,

AEEA/CB28/1 2 /89 Décembre 1989

6ème Congrès de l'Association Européenne des

Economistes Agricoles - La Haye 3-7 septembre 1990

RESUME

STRUCTURES INDUSTRIELLES ET EQUILIBRE DE MARCHE C. BROUSSOLLE

(I.N.R.A.- Economie Rennes - France)

Dans cet article, on étudie les relations qui existent entre les structures industrielles et l'équilibre du marché lorsque la demande est aléatoire. Pour cela, on utilise un modèle dans lequel le nombre de firmes, leurs tailles respectives aussi bien que leurs structures de production, sont endogènes au modèle.

La démarche adoptée consiste, dans un premier temps, à déterminer la configuration naturelle du secteur et sa fonction d'offre. Il s'agit, par conséquent, de trouver le nombre et les dimensions respectives des unités de production qui permettent d'ajuster, dans les meilleurs conditions de prix, l'offre des entreprises à une demande caractérisée par une distribution de probabilités. L'étude des différentes formes de concurrence associees aux configurations obtenues, conduit dans un deuxième temps, à préciser les conditions auxquelles doivent satisfaire les structures de marché pour être en équilibre. Pour cela on analyse les barrières stratégiques à l'entrée des entreprises sur le marché.

ABSTRACT

INDUSTRIAL STRUCTURES AND MARKET BALANCE

In this article, we s tudy the relations bet ween the industrial structures and the balance of the market when the demand is incertain. For that, we use a model in which the number of firms, their respective sizes as well as their structures of production, are endogenous to the model.

The approach to this problem consists, firstly, in determining the natural configuration of the sector and its fonction of supply. Consequently, we must find the number and the respective sizes of the units of production which allow to adjust, in the best conditions of prices, the supply of the firms to one demand characterized by a distribution of probabilities.

Secondly, the study of the different forms of competition associated to the configurations obtained, lead us to clarify, the conditions which the structures of the market and entry barriers must satisfy.

1

(3)

C88905 Octobre 1989

STRUCTURES INDUSTRIELLES ET EQUILIBRE DE MARCHE

C.BROUSSOLLE (INRA)

En économie industrielle, deux approches sont ut ilisées pour étudier les Processus concurrentiels qui relient les structures de marché, le s comportements des agents économiques et les performances des entreprises. La première privilégie l'adaptatio n des firmes aux caractéristiques d'un environnement sur lequel elles n'ont pas la possibilité d'agir. la 5econde insiste sur le rôle des agents économiques qui au lieu de 5Ubir ces contraintes s 'efforcent de les modifier à leur avantage.

Bien entendu, les structures observées sont à la fois le résultat d'une adaptation des firmes aux conditions techniques et économiques existantes et les conséquences des stratégies mises en oeuvre pour faire évoluer leur environnement. Toutefois, l'importance respective de ces deux politiques dépend largement de la nature de la concurrence qui s'exerce sur le marché. Or cette concurrence peut prendre différentes formes suivant le nombre de firmes qui interviennent et elle peut évoluer vers des états Plus ou moins éloignés de l'équilibre ou vers des êtats dont l'équilibre est plus ou moins stable.

1

(4)

Dans cet ert icle. on se propose d' ~tudier ces différents esPects en mettBnt l'eccent sur les relations qui existent entre les structures industrielles et l'~quilibre du mBrché lorsque la demende est aléatoire. Pour cele, on utilise un modèle dans lequel le nombre de firmes, leurs teilles respectives aussi bien que leurs structures de production, sont endogènes au modèle.

Cette étude s'inscrit dans le prolongement de travaux sur les stratégies d'alliBnces dans l'industrie agro-alimentaire. Elle concerne, essentiellement, les entreprises

industriel. Toutefois, . la méthodologie ut i 1 isée aux sous-ensembles qui constituent ce secteur espaces d'ection stratégique pour les firmes.

d'un secteur s'applique aussi et qui sont des

La démarche adoptée consiste, dans un premier temps, à déterminer la configuration naturelle du secteur et sa fonction d'offre. Il s'agit, par conséquent, de trouver le nombre et les dimensions respectives des unités de Production qui permettent d'ajuster, dans les meilleures conditions de prix, l'offre des entreprises è une demande caractérisée par une distribution de probabilités. L'étude des différentes formes de concurrence associées aux configurations obtenues, conduit dans un deuxième temps, â Préciser les conditions auxquelles doivent satisfaire les structures de marché pour être en équilibre. Pour cela on analyse les barrières stratégiques à l'entrée des entreprises sur le marché.

I- LE MODELE

L'ensemble étudié est composé de firmes qui sont concurrentes, d'une part, sur les marchés où elles vendent leurs produits et, d'autre part, dans les zones de production où elles

2

(5)

s •approvisionnent_ Cet ensemble constitue un réseau structuré à l'intérieur duquel circule un flux de biens_

Dans le mesure où l'offre et la demande ne sont pas infiniment élastiques et où i l y a interdépendance entre les entreprises, i l

y

a encombrement de concurrence entre les producteurs et les acheteurs. Ces effets d'encombrement, négatifs ou positifs, suivant qu'ils sont favorebles ou non à ceux qui les subissent, constituent des économies ou des déséconomies externes.

I l s apparaissent dans le modèle utilisé. Celui-ci a différentes variantes. Celle qui.a _ êté utilisée ici privilégie la demande par rapport ê l'offre et le rôle de la transformation par rapport à

celui de la production.

L'analyse journalière des commandes passées aux entreprises met en évidence leur caractère irrégulier, qu'il s'agisse des Quantités demandées, de l'intervalle de temps séparant deux commandes successives ou des délais de livraison imposés par la clientèle.

Ces constatations conduisent à prendre les commandes comme variable d'état du système - entreprises- marchés", que c es commandes soient en attente ou en cours de fabrication. 1

L'étude journalière pendant une période d'un an, de la fabrication des produits et de leur demande, a montré que le processus étudié était markovien ou assimilable à un processus

1 Les commandes

d'équipemenle, de limilées. Celle ces condition&,

Cette

passées personnes, occupa lion il peut

y

attente

aux entreprises nécessitent l ' occ upation d'espace& qui existenl en quantités esl, à chaque in s tant, exclusive. Dans avoir encombrement d ' attente entre les

généralement, des déeutilités acheteurs .

sont des ee con dE'8 donné .

déséconomiee

CillUSE',

externes des premières demandes sur

qui les moment lorsqu'il

y

a excêe de la demande sur l •offre

à

un

3

(6)

markovien, P. (n) êtemt la probabilité que l e système soit dans

1

l ' é t e t Ei (i=l,2, . . . M) ê la date n. L'ensemble des probabilités p . (n) forment l'ensemble des vecteurs d'état décrivent le système

1

pour toutes les dates futures considérées ; les probabilités P.(O)

1

étant connues et constituant le vecteur initial pour les équations d'état

(p(n+l)] = (T][p(n)J

(T] matrice carrée, appelée matrice des probabilités de transition est formée par les éléments pij tel s que

pij } 0 i,J=l,2 . . . M M

E P. = 1

J=l 1 j

La construction du modèle s'articule autour des entreprises et i l y a autant de centres de décision que d e firmes E =

(1 . . . k . . . s). Chaque entreprise k dispose d'une ou de plusieurs usines Uk = (Ukl . . . Ukl

installations Ikl = (Ikll Qkle = (qklel qklep

(1 . . . J . . . m) pour satisfaire

U kr) et 1 kle . . . 1 klh)'

fournit, grêce aux une gamme de produits q ) vendus sur des marchés M =

k l e r '

des demandes caractérisées par des distributions de Probabilités. Chaque établissement indus t r i e l s'approvisionne dans une ou plusieurs zones de c ollecte Z =

(1. . • i . - . 2 ) .

i j

L'unité étudiée est une quantité q de Produit fini livrée klep

sur un marc hé et fabriquée dans une usine d'une entrepri s e à partir d'une matière première en provenance d'une zone de collecte. Le "segment stratégique" correspondant est décrit par cinq champs nature du produit, usine, entrepri s e, marché, zone de collecte. Le produit est fabriqué dans des installations de

4

(7)

capacités fixes, une entreprise disposant d'un nombre entier d'établissements 2

.

La production associée â un segment répond â une demande aléatoire, et ceci dans un délai donné. La capacité de production est telle que la probabilité de non satisfaction de la demande est inférieure à un seuil donné, ce qui se traduit par une surcapacité de production. Le rapport demande/capacité totale, ou taux d'utilisation des équipements, traduit cette différence relative.

L'offre s'adapte à installations.

la demande par ajout d'une ou plusieurs

A chaque segment correspondent des éléments de coûts unitaires: collecte, production, livraison. Le coût total associé à chaque segment est le produit coût unitaire total x capacité de production x nombre d'installations. Le coût global est la somme de ces coûts élémentaires. C'est la fonction d'objectif du modèle.

A l'instant initial, on dispose d'un ensemble de segments Chaque segment mobilise une ou plusieurs installations d'un type donné pour répondre â la demande dans les conditions requises. A chaque état est associé un coût global, ou valeur initiale de la fonction d'objectif. Ce coût global est la somme des dépenses que doivent satisfaire les entreprises pour fournir la gamme des produits demandés, sachant que la demande qui s'adresse à chaque segment est connue par une dis tribut ion de probabilités.

2 Les différents équipements que 1 •on peut trouver dans une usine

onl été introduits dans le modèle, en tenant compte, bien entendu, des stades de fabrication, qui peuvent être communs à plusieurs f i l i è r e s , ou des équipements

la

fabrication d'articles

qui, après qui ne

réglage, différent conditionnement le mot fabrication étant entendu

peuvent que

eu

permettre par leur sens large du terme, c'est-à-dire recouvrant un ensemble d'opérations technologiques nécessaires

à

l'obtention du produit.

5

(8)

Pour faire décroitre cette fonction d'objectif, le modèle simule des tr~nsferts de production d'un segment vers un autre.

Avec un ensemble de u segments, le transfert de la production d'un segments peut s'effectuer vers un segment t choisi par les (u-1) segments restents. Le segment t retenu est celui qui optimise la fonction d'objectif. A choque segment est ainsi associée une stratégie de transfert de production et toutes les stratégies (u au total) sont comparées.

Soit la stratégie.. de transfert de production du segment I vers le segment J. L'espérence mathématique de la nouvelle demende associée è J est égale a la somme des espérances mathématiques des demandes initiales de I et

J

J.

tel

I l faut calculer le nombre d'installations de type que la probabilité de non satisfaction de cette nouvelle demande soit inférieure ou égale au seuil choisi.

Pour chaque segment, i j

qklep cette probabilité s'exprime par la

. . 3

fonction F suivante :

F (n, lp, d) = a = u p

O

avec u = e -nd(l-1/))

dans laquelle :

n désigne le nombre d'installations . dune durée en jours

1/)

le taux d'utilisation des équipements de l'usine l de l'entreprise k , compris entre O et 1.

À

lp - - - - -n µ

À

est l'espérance mathémetique de la demande du produit, w la capacité unitaire d'une installation.

3 Cette obtenues

fonction et lea valeur a è partir dea équatlone d ' é t a t

6

dea différente para111ètree sont

du aystème.

(9)

. p le probabilité qu'il y eit ettente du client

0

. u le probabilité Que cette attente soit supérieure ê un délei donné d.

Le facteur p

0

s'exprime par la relation

p =

g

0

n-1 ( ntp) k I::

k=O k ! + g

Bvec g =

n ! (1-tp)

Le nombre d'installations n du nouveau segment J est le plus petit entier vérifiant la relation F (n,tp ,d) < a et tel que la quanti té produite soit supérieure ou égale à la demande. On en déduit le coût de production associé à J, puis la nouvelle valeur de la fonction d'objectif dans l'hypothèse où la stratégie de transfert serait effectivement réalisée.

Cette série de calculs permet de classer les segments et, par conséquent, les produits, les usines et les entreprises en fonction de leur compétitivité. Ce classement hiérarchise la contribution des firmes è l'ejustement de l'offre à la demande.

7

(10)

II- STRUCTURE INDUSTRIELLE, OFFRE DES ENTREPRISES ET CONFIGURATION NATURELLE DU MARCHE

Sur la base des informations fournies par le modèle, i l est possible de d~terminer simultanément, le configuration "naturelle"

du marché 4

et le fonction d'offre des entreprises du secteur concerné. Les caractéristiques de cette configuration permettront ensuite, d'analyser la nature de la concurrence qui s'y exerce.

1- Configuretion n8turelle du merchê et offre des entreprises

Les firmes intervenant séparément sur le marché ou dans le cadre d'alliances, on examinera, successivement, le cas où les entreprises agissent indépendamment l'une de l'autre, même si elles sont interdépendantes sur le marché, et celui, plus général, où figurent à la fois des firmes indépendantes et des entreprises ayant passé des accords de coopération.

1-1- Configuration naturelle du marché et offre d'entreprises indépendantes

Dans cette hypothèse, i l y a autant de centres de décision

4 Empruntanl

à

Beumol, Panzar et Willlg (1982), le concept de

configuralion naturelle du marché, on dira que la configuration (ou structure) nalurelle d'un marché contestable correspond au nombre de firmes ealisfeieanl le demende exprimée sur ce marché qui couvrent leurs coQts de production.

B

(11)

que de firmes et chaque entreprise disr:-ios.,e- d'un nombre var~iable

C'.

d'établissements scêcialisês ou nonJ.

Soit i le produit fabriqué dans l'établissement l de l'entreprise k. Le modèle utilisé permet. on l ' a vu, de classer les unités de production en fonction de leur compêtitivitê sur le marché. Supposons que l'établissement l de la firme k occupe le énième rang. A partir de cette situation, i l est possible de trouver les conditions minimales l prix, quantités produites, nombre d'unités de production), auxquelles doit satisfaire ce type d'établissement

c'est-à-dire, établissements

pour --améliorer sa place dans le classement pour

qui le

se substituer, précèdent ( ou à ceux

progressivement aux

- 6)

qui le suivent , de façon à satisfaire la demande qui se manifestait, initialement, au niveau du secteur. On établit de cette façon la courbe de coût marginal

d'usine de

1,

substitution du produit i fabriqué dans le type par rapport au même produit obtenu dans des

êt abl i ssernents différents, occupant les rangs n-1, n-2, . _ . 1 dans le classement initial. On obtient ainsi, par exemple, la courbe 1 du graphique 1 . En procédant de la même façon pour les autres firmes et en supposant, pour simplifier la présentation, oue l'on ait trois entreprises dont les usines ont pour tailles respectives

U

7

l, on obtient les courbes 2 et 3.

5 L'existence d'un établissement fabriquant plusieurs produits

nécessite la construction d'une courbe de coOt moyen intégrant. les économies d'échelle associées

à

la fabrication de chaque produit_ l'unité de cet le courbe de coOt moyen radial est un vecleur représent.ant les différents biens produits. Il est parfois d i f f i c i l e de déterminer le coOt de chaque produit lorsque la fonction

facilement séparable.

6 En

minimales régresser

effet, de auxquelles

dans

de

la doit

coOt

d'une

même façon, satisfaire le classement, successivement, les range n+t, n+2, etc . .

activité multiproduils n'est pas

détermine les

condit.ione on

ce type d'élablissement pour

c'est-à-dire pour occuper,

(12)

Grephique l

prix

p

Dt!mande

.... --- ·- . . . . . . . ..

1

1

• l

. .

. . r"' 1

••••••••••••••••• ••• l

: 1

~

... _____ .__..,4

1 : 1

l :

1

1 : · 1

-~: '

Les positions respectives

quantités Q

de ces différentes courbes s'expliQuent, en perticulierp par l'évolution de l'espérance methématiQue du taux d'utilisation des installations en fonction de la demande et compte tenu de la dimension des unités de production (graphique 2a). Ces taux d'utilisation associés aux coûts uni ta ires correspondants ( graphique 2b) montrent que des installations théoriquement moins performantes, sont économiquement plus intéressantes

car leur taux d'utilisetion impliQue un coat moyen de production plus feible que celui Qui est enregistr~ dans des installations de

10

(13)

tailles plus élevées (Broussolle 1988 l.

(grande)

En corollaire de ce peut résultat, on remarque qu'une entreprise ne

intervenir efficacement sur un marché que dimension suffisante.

si celui-ci a une

A partir des courbes de coüt marginal de substitution propres à chaque tvpe d'établissement, on peut détermin~r la courbe d'offre du secteur. Cette courbe discontinue est constituée par les éléments des courbes 1, 2 et 3 situés les Plus à droit e sur le grapr,ique 1. Elle coupe la courbe de demande au point de coordonnées P et

Q

'et- elle donne la configuration ne,turelle du marché c' es.t-à-dire la structure industrielle qui assure l'ajustement de l'offre a la demande dans l-= s meilleur es conditions des orix. C'est ainsi que dans le cas de figure Présenté, la quantité

Q

de produit vendu au prix P se réparti.t comme suit

la production la production

Ql est assurée par l'entrepri se 1, Q - Ql est fournie par la firmë

2 2, et l a

quantité Q-0 résulte

2 de l ' a c t i v ité de la troisième entreorisé· , sachant que ces firmes disposent d'établissements dont les nombres

n.,. calculés ..., a l'aide dL~ modèle, peuve nt être respectifs n

1 , n

2 ,

différents de ceux correspondant à la situation initial e.

Bien entendu, un certain nombre d' entrep1~i.ses et d 'é tablissements peuvent être exclus de la configurat ion naturelle obtenue. Ce sont ceux dont les courbes d'of fr e .se situent au-dessus de celle du secteur. Ces firme s en sont exclues dans la mesure où 1-=ur présence sur le marché n'est pas rationnelle puisqu'elles réalisent un p r ofit inférieur à c elui des firmes se trouvant dans la configuration naturelle.

11

(14)

Grephique 2e

Espérance methématique du teux d'utilisation des installations

Graphique 2b.

coût unitaire

1

de producti~Î-

espérance roathéma- ltique de la demande

- ~ -~ 1 C

~ - - - ~ 1

12

.. C' DI C2 2

espérance mathéma-

tique de la produc~icr

(15)

1-2- Collusion d'entreprises et configuration naturelle du marché

Dans le cas le plus général, on trouve, ê la fois, des firmes qui interviennent séparément sur le marché et des entreprises qui agissent à l'intérieur de coalitions, coalitions qui peuvent se limiter à une simple concertation ou prendre la forme d'une fusion, sachant qu'entre ces deux cas extrêmes se situent plusieurs formes intermédiaires. Quelles sont les conséquences de ces collusions sur la configuration naturelle du marché ? Comme précédemment,

chacune d'un

considérons trois entreprises E

1 , E

2 et E

3 disposant ou d~ plusieurs établissements et envisageons l'alliance des firmes E

1 et E

2 dont les coûts unitaires de production sont plus élevés que celui de l'entreprise E

3 les quantités produites sont plus faibles.

et dont

Indépendamment de toute autre considération, la collusion des firmes E

1 et E

2 se traduit dans le modèle par le regroupement des c ommandes qui initialement étaient passées auprès d e chaque entreprise et par leur répartition entre les unités de production de façon à minimiser le coût de fabrication.

Les trois firmes et la c o~lit~on E

12 sont représentées sur le graphique 3a par les points u~. U~, U~ et u~ 2 • i , j , h et pétant les nombres respectifs des établissements 7

le s unitair e s autr e s, modèle

établ i s sem e nls des firmes pa s de

E el plue

1

qui ne

on peut ,

toutes

différent ave c

les

un e unités

e xc ellente ont un e

E

de

des cap ac i l és

%

les un e s des

app r oximation, a d o pte r un c ap ac ité de produc tion égale

è 1 a

cepacilé globale divi s ée par le nombre d ' établissements. Oane le cae c o ntraire, la d é termination de

la capacité mo y e nne eet plus délicate .

13

(16)

Dans le cas de figure pr~senté, on constate (graphique 4) que des segments de le courbe d'offre de le coalition s'intercalent entre ceux des firmes E

2 et E

3 . Il en résulte que pour setisfaire la demande dans les meilleures conditions de prix la configuretion naturelle du merché est telle que les quanti tés produites

respectivement des entreprises E

1 et E

2 , de la coalition E

12 et de la 'firme E

3 et ceci dans des établissements dont les capacités unitaires sont données mais dont les nombres respectifs sont 'fournis par le modèle.

Graphique 4

Prix

Demande

p ... -··-···· · . --:_ -. ---. . . !1; ·

3

:·•··· .

. . . .

... .

-·-- .

_.,. ---~--1

f O ·1

1 •

1

1 : · 1

_J: '

~ .

:• -1

1

1

1 :

16

---

()

Ç)uantités

(17)

En fait, trois cas de figures sont possibles

1) la configuration naturelle obtenue est telle que le coalition se substitue complètement aux firmes qui la constituent.

Elle assure, par conséquent, la totalité de la production de ces entreprises.

2) la coalition envisagée est sans intérêt dans la mesure où sa courbe d'offre se situe eu-dessus de celle qui correspond à la configuration naturelle du marché.

3) le coalition, s~ limite à la fourniture d'une fraction de la production ) , les entreprises qui la constituent, continuent à assurer séparément, une certaine partie de leurs productions initiales respectives.

2- les diff~rentes formes de concurrences

La nature de la concurrence qui s'exerce sur le marché peut s'analyser à partir de la configuration naturelle obtenue en utilisant le modèle proposé. Cette configuration peut être celle d'un marché caractérisé par un grand nombre de firmes, par quelques-unes (oligopole) ou par une seule (monopole).

2-1- Le marché concurrentiel

Le graphique 5 donne la courbe d'offre d'un secteur dans lequel i l y a un grand nombre d'entreprises. Celles-ci, ou plus exactement leurs établissements, sont représentées par des segments de droite de différentes longueurs qui ne sont pas nécessairement voisins sur la courbe d'offre. Autrement dit, les segments de droite correspondant aux offres des différents établissements d'une même entreprise peuvent être séparés par ceux des établissements d'autres firmes. Bien entendu, certaines

17

(18)

entreprises ebsentes de la configuration neturelle du marché ne figurent pas sur la courbe d•offre du secteur.

On remarquera que les profits réalisés par les firmes, varient suivant la Place occupée par leurs usines sur la courbe d'offre. Cette constatation ne signifie pas Que les entreprises concernées puissent développer le type d'établissement Qui leur assure le meilleur profit. On observe, en effet, sur le graphique 5, qu'au-delà, par exemple de la Production q_-q_, l'établissement

J

1

de type 2 de la firme 3 est moins intéressant que l'éteblissement de type 1 de la firmè 4.

2-2- Le monopole

Il Y a monopole naturel 8 lorsque la courbe d'offre du secteur est constituée de segments de droite correspondant aux offres respectives des établissements d'une seule entreprise. Cette situation est représentée sur le graphique 6. Dans ces conditions,

l'équilibre obtenu en égalisant coût marginal et revenu marginal, conduit à sélectionner des établissements qui peuvent avoir des tailles très différentes et dont les taux d'utilisation respectifs sont une fonction non linéaire de l'espérance mathématique de la demande (graphpique 2a). Le résultat obtenu est, par conséquent, différent de celui que l'on présente habituellement et qui conduit è conserver tous les établissements après que chacun d'eux ait ajusté sa production au niveau où son coût marginal est égal à la valeur commune au coût marginal et au revenu marginal du monopole.

8 Le monopole peul être partiel

B ' i 1

c o ncerne un produit fabriqué

en conjonction avec d'aulree produite pour le s quels l'entreprise ne bénéficie d'aucun monopole . Celle fabrication conjointe élanl Justifiée par des écon o mies d'envergure.

18

(19)

Graphique S. Marché concurrentiel . Prix

P J - - - r -

Graphiqu·e 6. • Monopole Prix

,,

'

p ---~--- ---

- - - . - - -- ' ' -'- - -

' '

(

~

1

T. ,

- - - - - -- - -

' '

' '

Q

- 19 -

Revenu marqinal

' '

'.

1

9

Ouantité

Çluantith_

(20)

confiouretion neturelle d'une coalition pouvent ~tre différente de le première.

Grephique 7

Demande

P' p

Ç>uantités

Ill- BARRIERES STRATEGIQUES A L•ENTREE ET EQUILIBRE DE MARCHE

Dans les développements précédents, la détermination simultanêe de la configuration naturelle du marchê et de sa courbe d'offre e été effectuée è partir des entreprises prêsentes initialement, sur ce marchê. Cette approche est insuffisante car elle ne tient pes compte de 1•existence possible d'une concurrence potentielle. En effet, si l"on edopte le dêfinition de Beumol,

21

(21)

Panzar et Willig, une configuration est en équilibre si aucune entrée sur le marché n'est rationnelle, c'est-à-dire lorsque les firmes en place ne font pas de perte et que les entrants Potentiels ne réalisent pas de profit supérieur a celui des entreprises en place.

L'analyse de l'équilibre de marché suppose, par conséquent, l'étude préalable des conditions d'entrée sur le marché. En fait, on peut distinguer deux séries de conditions. Les premières découlent des caractéristiques du modèle utilisé et les secondes, propres à la théori'e des barrières à l'entrée sur le marché, s'inscrivent dans le cadre délimité par les précédentes.

1- Les conditions gên~reles d'ejustement de l'offre ê le demende

Le modèle proposé permet de préciser les conditions de dimension et de structure auxquelles doivent satisfaire les entreprises pour qu'il y ait un ajustement satisfaisant de l'offre à la demande, aussi bien au ni veau du secteur qu'à celui des sous-ensembles qui le constituent et qui sont, pour les entreprises, des espaces d'action stratégique aux frontières plus ou moins précises et â la structure variable.

En effet, on a vu que l'équilibre du système étudié dépend, essentiellement, de l'adéquation de la structure et de la dimension de ce système au flux irrégulier qui le traverse. Un tel système traversé par un flux qui doit s'écouler dans un certain délai , ·9 peut être représenté sur le graphique 2a qui donne l'espérance mathématique du taux d'utilisation des installations en fonction de l'espérance mathématique de ce flux et de la

9 Tempe d'attente + te111pe de passage proprement dit

22

(22)

dimension uniteire des installations. Cette information, associée aux coûts correspondants (graphique 2b), permet de voir si le coût de fonctionnement de l'ensemble étudié est le plus faible possible pour un état donné de la technologie. Si c'est le cas, aucune autre configuration des unités de production ne pourra assurer un coût unitaire plus faible pour satisfaire une demande caractérisée par une distribution de probabilités. Dans ce cas (point D des graphiques 2a et 2b), i l y a une bonne adéquation des structures et de la dimension de l'ensemble aux caractéristiques de la demande.

En revanche, dans certains cas, l'adéquation offre-demande bien que satisfaisante compte tenu des structures de production et des caractéristiques de la demande est, néanmoins, coûteuse. Le point B des graphiques 2a et 2b et, dans une moindre mesure, le point A illustrent une telle situation.

Si les situations qui viennent d'être décrites se rencontrent aussi bien au niveau du secteur qu'à celui d'ensembles plus restreints, en revanche, le problème que pose un éventuel rééquilibrage, est Plus difficile à résoudre au niveau d'un secteur dont les structures évoluent lentement, qu'à celui des sous-ensembles qui le constituent et dont les frontières peuvent être modifiées en fonction des exigences de la concurrence. S'il s'agit, par exemple, de sous-ensembles caractérisés par la localisation géographique de leurs marchés respectifs, l'introduction des coûts de transport correspondants permet au modèle utilisé de déterminer les configurations naturelles de ces espaces d'action stratégiques sans que soit (nécessairement) remise en cause la structure du secteur.

23

(23)

2- Les coOts irr~cup~rebles

Introduite par Baumol, Panzar et Willig. la notion de coût irrécupérable joue un rôle essentiel dans la théorie des barrières à l'entrée sur un marché. En interdisant la sortie sans perte, les coûts irrécupérables peuvent, en effet, dissuader une entreprise de pénétrer sur ce marché si ses perspectives de profit sont insuffisantes et, par conséquent, limiter la concurrence potentielle qui s'exerce à l'encontre des firmes en place.

Dans une étude consacrée à ce problème, J.L. Gaffard (1989) examine la place de ce concept dans des modèles statiques de barrière à l'entrée et de quelle façon i l peut être utilisé dans une analyse dynamique de la mobilité des firmes. Concernant le premier point, i l écrit finalement, ce qui importe pour l'entrant potentiel quand i l s'agit de prendre la décision d'entrer ou de ne pas entrer, c'est le profit estimé dans la période dite de déséquilibre, mesuré de telle sorte qu'est imputée sur le revenu de cette période, la part effectivement irrécouvrable du coût supporté par cet entrant. lmpl ici tement, l'analyse est déplacée de la considération d'un optimum intertemporel vers celle de la viabilité d'un processus séquentiel".

Dans le cadre du modèle proposé, les conditions auxquelles doit satisfaire une firme pour qu'elle puisse envisager, valablement, son entrée sur un marché, sont les suivantes :

En premier lieu, cette telle qu'elle se substitue, plusieurs firmes dans la marché. Autrement dit, une

entreprise doit avoir une efficacité partiellement ou totalement, à une ou configuration naturelle initiale du insertion réussie se traduit par le

24

(24)

fsi t que certains éléments de la courbe d'offre de l • entrent se substituent à ceux d'une ou de plusieurs firmes en place sur la courbe d'offre du secteur.

Cette première condition est nécessaire. Elle n'est pas suffisante. Encore faut-il, en second lieu, que le profit dégagé soit suffisant. I l l'est, et ceci découle de la première condition, pour couvrir les coûts d'entrée proprement dits. Il ne l ' e s t pas obligatoirement, si on lui impute également la part effectivement

c'est-ê-dire

irrécupérable du un éver'ltüel coût

coôt supporté par . 10 p

de sortie . our

cet entrant, le savoir, i l suffit de se reporter ê la courbe d'offre du secteur. En effet, dans la mesure oü le profit dégagé par une firme est fonction de la "position" occupée par ses établissements sur cette courbe d'offre, on peut voir si celui-ci est suffisant pour couvrir un éventuel coôt de sortie.

Il convient de remarquer que l'analyse des barrières à l'entrée sur un marché, conduit à relativiser l'importance des coûts irrécouvrables si on situe l'analyse au niveau des sous-ensembles qui constituent le secteur et qui sont des espaces d'action stratégique pour les entreprises. En effet, sur certains marchés, les entrées et les sorties de firmes peuvent s'effectuer rapidement et fréquemment sans mettre en jeu un capital important, ce qui ne veut pas dire évidemment, que ces mouvements sont sans conséquence pour les firmes concernées les entreprises agro-alimentaires qui approvisionnent les centrales d'achats de la grande distribution en fournissent un bon exemple.

Jnvestissemenl dans un secteur irrécupérables

sans

perle

lorsque la sorlie de la firn1e en capital supérieure au coQl d'usage•.

25

engage ne peut

des coOls

e'effec luer

(25)

3- Les collusions d'entreprises

Outre les coûts irrécupérables, on peut également citer comme barrière stratégique à l'entrée sur un marché, les alliances que peuvent conclure les entreprises en place pour s'opposer totalement ou partiellement à l'arrivée d'un nouveau concurrent.

Le graphique 4 permet d'illustrer une telle situation à partir d'un exemple simple.

Deux entreprises E

1 et E

2 se partagent le marché. A elles deux, elles vendent la quantité Q' au prix unitaire P'. La première produit a

1 la seconde Q'-a

1 . Une entreprise E

3 , satisfaisant aux conditions requises entre sur le marché. La production totale est alors Q et le prix de vente P. Dans ces conditions, la première firme produit o

1 , la seconde o 1 -o 2 et la troisième Q-0

2 . L'alliance des entreprises E

1 et E

2 effectuée dans les conditions précisées plus haut, permet à ces deux firmes de produire une quanti té supplémentaire a

12 a

2 au détriment de la firme E

3 dont la production n'est plus que Q 0

12 . L • efficacité de la col lus ion n'est donc pas totale. En fait, et d'une manière générale, le résultat obtenu se situe entre deux cas extrêmes. Dans le premier, la coalition est inefficace : les éléments de sa courbe d'offre se situent au-dessus des éléments correspondants de l'entreprise E

3 . Dans le second cas, au contraire, l ' efficacité est totale car la courbe d'offre de la coalition se situe au-dessous de la courbe d'offre de la firme E

3 •

Inversement, on conçoit aisément que la collusion de plusieurs entreprises puisse leur permettre de pénétrer sur un marché qui, autrement, leur serait inaccessible, ou leur facilite l "acquisition d'une part de marché supérieure à ce que chaque firme aurait obtenue en intervenant séparément.

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(26)

D'une manière générale, on remarquera que le succès des coalitions d'ettaque ou de défense, est fonction de la demande qui se manifeste sur le marché considéré. Une condition d'efficacité de le coalition est, en effet, qu'elle puisse se déployer sur un marché d'une dimension suffisante. Cette observation est également valable pour la mise en oeuvre du progrès technique par une firme.

4- Le barri~re technologique

L'étude des condilions d'entrée sur un marché s'effectue, généralement, en supposant que les entrants potentiels disposent de la même technologie que les entreprises en place. En effet, si ces dernières avaient une technologie supérieure, elles feraient des profits élevés sans générer l'entrée de concurrents potentiels. Dans le cas contraire ce serait les entrants qui bénéficieraient d'un avantage substantiel. En fait, le Problème ne se pose pas en des termes aussi simples car les barrières technologiques ne sont pas indépendantes des barrières stratégiques générées par le marché.

I l existe deux types d'innovation d'une part, les

innovations qui portent sur les produits et, d'autre part, celles qui modifient les procédés de fabrication et se traduisent par des gains de productivité.

Dans le modèle utilisé, l'innovation de procédé se manifeste par une diminution de la durée du processus de production et, par conséquent, un taux d'utilisation des installations plus faible pour un méme niveau de la demande. Par ailleurs, cette innovation modifie les paramètres de la fonction de coût.

Considérons deux firmes E

1 et E

2 ayant chacune un certain nombre d'établissements et bénéficiant toutes deux de la même

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(27)

technologie. On a vu (graphiques 2a et 2b) que l'entreprise E 1 , théoriquement moins performante, est, en fait, économiquement plus intéressante, tout au moins jusqu'à un certain seuil, car son taux d'utilisation pour une demande eléatoire d'espérance mathématique inférieure ou égale à ÀE

plus faible.

Si les firmes El et technique, les courbes TT'

1

implique un coùt moyen de production

E 2 bénéficient de la même innovation et fl'

2' d'une part, C'

1 et c'

2 . d'autre

part, se substituent, respectivement, à n

1 et n2 et à Cl et c2 .

Dans ces conditions, le seuil au-delà duquel l'entreprise E

2 est plus efficace que la firme E --

1 correspond à une demande ÀE' telle que ÀE') ÀE .

On remarque l'entreprise E

1 ,

que si l'innovation bénéficie seulement à le point d'intersection des courbes de coût C' et

1

c 2 correspond à une demande ÀE' telle que ÀE, < ÀE, . . Si, au

1 1

contraire, c'est la firme qui en profite, les points d'intersection des courbes de coùt c 1 et c; cocrrespondent à une demande ÀE, telle que ÀE, > ÀE,.

2 2

Pris en compte dans le modèle, ces résultats peuvent conduire à une configuration naturelle du marché dans laquelle la firme innovatrice se substitue à une entreprise c oncurrente. Encore faut-il que la firme qui dispose d'un avantage technique occupe sur la c ourbe d'offre du secteur un créneau dont la dimension soit compatible avec le niveau de demande À au-delà duquel elle produit à un coût unitaire Plus faible. Cette condition n'est pas toujours satisfaite dans la mesure où cette même firme peut se trouver sur ce créneau, en concurrence avec d'autres entreprises vis-à-vis desquelles elle ne bénéficie pas d'un avantage décisif compte tenu de leurs dimensions et de leurs structures ainsi que de la configuration générale du marché et des caractéristiques de la demende.

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CONCLUSION

Les concepts utilisés et l'emploi d'un modèle dans lequel le nombre de firmes, leurs taille s respectives aussi bien que les structures de production s ont endogènes au modèle, ont permis de dét e rminer, en univers aléatoire. la nature de la concurrence qui s'exerce sur un marché et la struc ture optimale de l • indus trie correspondant à cette forme de concurrenc e. On montre , en particulier, que les caractéristiques de la courbe d'offre associée à la configuration naturelle du marché ne conduisent pas à répartir la production entre les firmes lorsque la conc urrence est imparfaite et que l'on recherc he la maximisation du profit, mais, au contraire, à sélecti o nner les unités de produc tion.

Par ailleurs, e n m o difiant, sous certaines conditions, la configuration naturelle du mar c hé, les collusions d'entreprises peuvent, dans c ertains cas , c han g er la nature de la c onc urrence qui s'y exerce. L'analyse de la concurrence potentielle montre également, qu'en se coali s ant, les firmes en Plac e peuvent s'oppo ser è l'entrée d'un concurrent ou, au contraire s ' i l s'agit d'entreprises extérieures du marché, en fa c i l i t e r l ' ac cès. Tout d é pend, en définitive, du .. c réneau" que la collu s ion est susc eptible d'occ uper sur la courbe d'offre assoc iée à la c onfiguration naturelle du marché. Cett e c ondition est également néc essaire si l'on examine les possibilités d'entrée s ur un marc hé d'une entreprise qui béné fi c ie d'un avantage te c hnologique. Cet avantage n'est déc isif que s ' i l lui permet d'occuper un c réneau sur la courbe d'offre, c e qui suppose qu"un certain n o mbre de conditions liées à la struc tur e du marché et à l ' e xistence de c oûts irréc upérables soient satisfaites.

29

(29)

Essai de modélisation en univers aléatoire d'un secteur industriel, cette étude sur les structures industrielles et l'équilibre de marché devra faire l'objet d'un certain nombre d'approfondissements. Outre une meilleure articulation avec la théorie des jeux, l'étude des problèmes de concurrence imparfaite sera poursuivie et complètée. Dans cette perspective, l'analyse dynamique de la mobilité des firmes semble nécessaire.

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