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Augmentation des signaux de résonance nucléaire par polarisation dynamique (1ere Partie)

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HAL Id: jpa-00235944

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235944

Submitted on 1 Jan 1958

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Augmentation des signaux de résonance nucléaire par polarisation dynamique (1ere Partie)

Ionel Solomon

To cite this version:

Ionel Solomon. Augmentation des signaux de résonance nucléaire par polarisation dynamique (1ere Partie). J. Phys. Radium, 1958, 19 (11), pp.837-839. �10.1051/jphysrad:019580019011083700�. �jpa- 00235944�

(2)

837.

AUGMENTATION DES SIGNAUX DE RÉSONANCE NUCLÉAIRE

PAR POLARISATION DYNAMIQUE (1ere Partie)

Par IONEL SOLOMON,

Centre d’Études Nucléaires, C. E. A., Saclay, France.

Résumé. 2014 On considère deux systèmes de spins I et S en interaction. Trois cas ont été étudiés

expérimentalement :

Interaction des électrons de conduction (système S) avec les noyaux (système I) d’un semi-

conducteur (silicium). La saturation de la raie électronique augmente considérablement le signal

nucléaire.

Interaction des protons de l’eau avec les ions paramagnétiques d’un radical libre doué de structure hyperfine. L’augmentation du signal des protons à bas champ est telle qu’elle a permis

le fonctionnement en auto-oscillateur.

Interaction de deux systèmes de spins dans un solide. L’irradiation à la somme ou à la dif- férence des fréquences de résonance permet une augmentation du signal de résonance d’un des

systèmes de spins.

Abstract. 2014 We consider two systems of interacting spins I and S. Three cases have been studied experimentally :

Interaction between conduction electrons (system S) with nuclei (system I) in a semi-con-

ductor (silicon).

Saturation of the electronic line gives a large increase of the nuclear signal.

Interaction of protons in water with paramagnetic ions of a free radical having a hyperfine

structure. The enhancement of the proton signal is large enough to obtain a Maser action.

Interaction of two systems of spins in a solid. Irradiation at the sum or difference of reso- nance frequencies give an enhancement of the signal of one of the spin systems.

t K JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 19, NOVEMBRE 1958,

Introduction. -- Considérons deux systèmes de

~ ~

spins 1 et S, de rapport gyromagnétique YI et ys

en interaction dans un champ élevé Ho. Supposons

pour simplifier que les valeurs des 2 spins soient 1/2

et que leur interaction soit de type scalaire A 7. S

Supposons que la relaxation spin-réseau des spins 1

soit uniquement due à leur couplage avec les

~

spins S, c’est-à-dire que le renversement d’un

spin 1 ne puisse se produire que par renversement mutuel d’un spin 1 et d’un spin S, de proba-

bilités Wj+ -j=j- +) .

+

(Le premier indice réfèrpra toujours aux spins 1

~

et le deuxième aux spins S.) .

~

Si N+ et N_ sont les nombres de spins S dans

l’état Sz = + 1/2 et Sz == 2013 1/2 et n+ et n- les

~

nombres correspondants pour les spins I, on aura

en régime permanent :

Comme les W sont les probabilités de transition induites par le couplage avec un réseau à la tempé-

rature T, on a :

En combinant (1) et (2) oh obtient

Dans l’approximation - de température élevée,

c’oest-à-dire lorsque les exponentielles peuvent être remplacées par leur développement linéaire en 1 /kT, l’équation (3) peut s’écrire [1]

I., > et Sz > sont les polarisations des

~ ~

spins I et 8 :

1a et So sont les polarisations à l’équilibre ther- mique.

L’équation (4) a pu être généralisée [2], [3] pour d’autres types d’interaction comme, par exemple,

~

l’interaction dipôle-dipôle entre les spins I et S. -

Il faut alors faire un bilan détaillé des différentes

probabilités de transition : On obtient alors l’équation (6)

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019580019011083700

(3)

838

le coefficient p dépend de l’interaction entre I

~

et S, et f est un coefficient de fuite tenant compte

~

de la relaxation spin-réseau des spins I par des

~

interactions autres que celles avec les spins S. Si ces

interactions sont négligeables, f = 1.

Comme on l’a vu, pour une interaction du

~ ~

type AI. 8, on a p = -1. Pour une interaction du type dipôle-dipôle, dans le cas de mouvement rapide, on trouve p ==1/2.

Polarisation dynamique des noyaux. - 10 CAS

DE L’INTERACTION D’UN SYSTÈME DE SPINS

NUCLÉAIRES (SYSTÈME DE SPINS 1) AVEC DES ÉI,EC-

~ TRONS DE CONDUCTION (SYSTÈME DE SPINS S).-

C’est un cas d’interaction du type scalaire, donc

pour lequel p = - 1. Si l’on annule la polari-

sation des spins électroniques « S,, > = 0) par saturation de la raie électronique des électrons de conduction dans un métal ou un semi-conducteur, l’équation (6) devient (on a fait p = 2013 1)

On obtient ainsi, en régime permanent, une pola-

risation considérablement plus grande que la pola

risation d’équilibre. L’expérience, qui avait déjà

été réalisée dans un métal [4], a été effectuée, dans

notre laboratoire, pour des raisons expérimentales,

sur un semi-conducteur [5] : Silicium dopé au phos- phore. Les spins nucléaires observés sont ceux

du 29Si, en concentration isotopique d’envi-

ron 4,7 %. L’augmentation maximum que l’on

peut espérer s’il n’y a pas de fuite (,f =1) est de

Le.signe moins indique que la polarisation dyna- mique ainsi obtenue est antiparallèle au champ Ho.

20 INTERACTION DES PROTONS DE L’EAU (SYS-

~

TÈME DE SPINS h AVEC LES IONS PARAMAGNÉTIQUES

~

(SYSTÈME DE SPINS 8) D’UN RADICAL LIBRE DISSOUS

(nitro disulfonate de potassium (SO3)2NOK2).

L’interaction est du type dipôle-dipôle, et l’on

a p ==1/2. Par suite de l’existence d’une structure

hyperfine deux cas sont à envisager :

a) Champs élevés. - La résonance électronique

.. du radical se décompose en - 3 raies distantes de 13 gauss environ par suite de l’interaction hyper-

fine avec le noyau d’azote du radical. Si l’on sature une de ces raies, on obtient donc 6g > = 2/3 S 0

et d’après (6) l’on a faits =1/2 et f 1

Dans ce cas aussi, mais pour des raisons diffé- rentes, la polarisation obtenue est antiparallèle au champ Ho.

b) Champs faibles. - Par suite de la structure hyperfine, il existe des raies de résonance élec-

tronique de fréquence finie (55 MHz) lorsque le champ Ho tend vers zéro. Si l’on sature une telle

raie de fréquence .0, on obtient [6] une pqlari-

sation électronique

y, est le rapport gyromagnétique de l’électron

libre et .K un coefficient dépendant du mode de relaxation du radical et de la raie choisie. Pour le

champ terrestre H o ^_J 0,5

gauss) Ho

Y. 0 = 39,3 et ’

pour une certaine raie de résonance électro-

nique K - - 8/27. L’augmentation obtenue est

donc dans ce cas (champ terrestre, p == 1/2, / = 1).

Le fait d’une polarisation d’équilibre antipàral-

lèle au champ, joint à l’énorme augmentation de

cette polarisation, a permis la réalisation d’un auto-oscillateur à protons/dont le principe a été

utilisé pour la construction d’un magnétomètre de champ terrestre.

3° INTERACTION DE DEUX SYSTÈMES DE SPINS DANS UN SOLIDE NON MÉTALLIQUE [7]. - Lets

méthodes précédentes ne s’appliquent pas en

général dans ce cas, pour la raison principale sui-

vante : les probabilités de transition le spin S

ne subit pas de renversement Wj+ ,+)=j +,+j ont un poids bien supérieur à toutes les autres proba-

bilités de transition. Or un tel renversement ne

fait pas intervenir le grand facteur gyromagné- tique Ys. Il en résulte un effet de polarisation dynamique négligeable : p ci 0 dans l’équation (6).

Dans ce cas, on propose de produire artificiel- lement les probabilités de transition W(+-):#(--, )

ou W(++):#(--) par une source de radiofréquence

extérieure de fréquence as - 6)1 ou ces + mT.

Pour une transition produite par une telle source, les probabilités, des 2 processus inverses sont égales.

Si ce processus de transition est rapide par rapport au processus de relaxation des spins I,

pour une fréquence appliquée = (ùs - coi, l’équation (1),s’écrit :

Si de plus la relaxation des spins S est plus rapide que les transitions dues à la radiofréquence

~

appliquée, les spins S sont en équilibre thermique

(4)

839 et

d’où un accroissement ~ dynamique de la polari-

sation des spins 1 de Ys/Yi’ Si l’on induit la tran- sition de fréquence Q = cos + cüldans les mêmes conditions, on obtient un accroissement de - ys /y,

Cette méthode est applicable lorsque le temps de

relaxation des spins 1 est beaucoup plus long que

~

celui des spins S. ,

Ces transitions peuvent être induites par un champ de radiofréquence intense. En effet, une.

transition telle que (+-) -> (--f-) n’est pas com-

plètement interdite car, dans un solide, par suite des interactions dipolaires les états ne sont pas purs. Un état tel que (--) est en réalité de la forme (--) + ce(-+) locl?- est d’ordre (HSI IH 0)2 SSI est’le champ local statique pro-

~ ~

duit par les spins S à l’emplacement du spin 1.

Ces transitions peuvent également être induites par une onde ultrasonique à la fréquence cùs ::1: CùI’

modulant l’interaction statique entre les deux

spins. .

BIBLIOGRAPHIE

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1958, 245, 2253.

f DISCUSSION

J. M. Rocard. Le-coefficient d’augmentation del polarisation * nucléaire, dans le cas du radi-

cal (SÛ3)2NO-, dont M. Solomon a donné une

valeur théorique_égale,’en champ faible, à -- 3 880,

tient-il compte d’une seule transition haute

fréquence (par exemplé

F = 3j2/imF = 3/2 --> F’ = 1/2, m F =-- 1 /2)

ou bien des 6 transitions 71 et £ qui existent à cette valeur de champ ?

1. Solomon. -- Le coefficient donné est obtenu pour la seule saturation complète de la raie F = 3/2

ml, = 3/2 -+ F = 1/2, MF = 1/2 (56 MHz) et en

tenant compte bien entendu de la relaxation du radical entre ses 6 niveaux.

Références

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