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Le chant des étoiles Penser l’image du numérique en Sciences de l’information et de la communication : objet de savoir et de connaissance, trace d’une mémoire numérique ?

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Academic year: 2021

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Submitted on 16 Feb 2018

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Le chant des étoiles Penser l’image du numérique en Sciences de l’information et de la communication : objet

de savoir et de connaissance, trace d’une mémoire numérique ?

Yannick Lebtahi

To cite this version:

Yannick Lebtahi. Le chant des étoiles Penser l’image du numérique en Sciences de l’information et de la communication : objet de savoir et de connaissance, trace d’une mémoire numérique ?. Les images du numérique, Histoire et futur des images produites par ordinateur, Mar 2016, Paris, France.

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Le chant des étoiles

Penser l’image du numérique en Sciences de l’information et de la communication : objet de savoir et de connaissance, trace

d’une mémoire numérique ?

Colloque Les images du numérique Histoire et futur des images

produites par ordinateur

Conférence de MadameYannick Lebtahi

EnsAD, Paris, 21 et 22 mars 2016

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Le chant des étoiles

Penser l’image du numérique en Sciences de l’information et de la communication : objet de savoir et de

connaissance, trace d’une mémoire numérique ?

Yannick Lebtahi, Université de Lille, G ÉR ii CO

C’est en tant que professionnelle et théoricienne de l’audiovisuel en Sciences de l’Information et de la Communication que je me propose d’interroger, Le chant des étoiles, un document produit en 1987 par Hervé Fischer.

Il faut savoir que dès 1984, Hervé Fischer – artiste avant-gardiste à la démarche innovante – lutte activement pour obtenir :

La reconnaissance des images de synthèse et surtout l’implication des institutions publiques dans les investissements.

En véritable levier, il crée avec Ginette Major La Cité des Arts et des Nouvelles Technologies de Montréal dont il sera le président à partir de 1985.

Cette entreprise québécoise privée sans but lucratif – et sans équivalent dans le monde – sera, entre autres, à l’origine de la célèbre exposition et compétition d’images par ordinateur Images du futur

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.

Occupant les 5000 m2 de l’ancienne gare maritime du Vieux Port de Montréal, les expositions à caractère international deviennent très vite les vitrines de la création numérique mondiale et drainent de ce fait un très large public.

C’est sur fond de tableau qu’Hervé Fischer aura pour mission à la demande du ministère français des Affaires étrangères de produire une courte vidéo en images de synthèse, d’une durée de 10 minutes environ, et cela dans le cadre du Forum international de la Francophonie se tenant à Montréal en 1987.

L’idée générale étant de montrer – de manière symbolique – la capacité de la francophonie à être pionnière dans le domaine de la création numérique.

Je me propose ici de revenir sur ce document d’archives Le chant des étoiles et de comprendre ce que recouvre le paradoxe formulé par Hervé Fischer au cours d’une lecture critique de celui-ci – je cite – : Les images futuristes de l’époque datent ! Plus c’est futuriste, plus ça vieillit vite.

Trace d’une mémoire numérique, il s’agira de montrer en quoi cette œuvre s’inscrit dans l’histoire des arts numériques et de mettre en lumière les grandes lignes de ses filiations actuelles, tant sur le plan technique que sur celui de l’esthétique.

Les entretiens que j’ai pu réaliser avec les acteurs du projet comme le directeur de la production exécutive Lionel Fages pour TDI

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, le technicien Yannick Violin et surtout le réalisateur Michel Meyer ont été très précieux et indispensable du point de vue méthodologique – dans notre champ disciplinaire – pour pouvoir étudier l’objet et en révéler la dimension cachée.

En prenant en compte les contextes de production et de création, nous

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Compétition internationale d’animation par ordinateur.

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Thomson Digital Image.

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pouvons comprendre comment les images sont porteuses de savoir et de transmission et combien elles permettent de saisir l’histoire et la mémoire dans une confrontation entre les préoccupations sociétales d’aujourd’hui et celles de demain.

Les acteurs avec qui j’ai pu m’entretenir ont été très surpris et très émus par le fait que le passé leur revienne pour les interroger sur leurs pratiques et pour raviver les traces d’une expérience forte et marquante de leur trajectoire professionnelle. Mes entretiens ont aussi montré combien les enjeux concurrentiels et stratégiques au sein du secteur sont encore aujourd’hui source de tensions et de crispations. Thierry Barbier – Sogitec

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– refus non assumé.

Le regard critique et distancié de son producteur Hervé Fischer, presque 30 ans après, a pour objectif de saisir les modes d’influence sur les pratiques des créateurs et leurs processus de réappropriation, ainsi que l’impact que ce document a exercé sur le monde et sur la société. Promouvoir une francophonie

"High Tech" dans un contexte où l’Afrique semble loin derrière du point de vue des préoccupations de l’époque est un fait marquant et structurant, bien que contrasté, de l’ère du numérique en devenir.

Hervé Fischer souligne lui-même cette problématique, car cette idée allait de soi à l’époque au niveau des gouvernements français et québécois et de l’organisation internationale de la francophonie, alors qu’elle apparaît rétrospectivement critiquable aujourd’hui.

En effet, il serait pertinent du point de vue méthodologique pour le chercheur en sciences de l’Information et de la Communication et si nous devions donner un prolongement à cette recherche de cerner les présupposés politiques et socioculturels, techniques et esthétiques à l’origine de cet engagement symbolique, et d’en apprécier les enjeux du point de vue de la construction des humanités.

Dans un secteur pas encore organisé et structuré à l’époque, ce projet a réuni un groupe d’acteurs concurrents qui allaient devoir ensemble relever le niveau de l’engagement. Cette configuration particulière – peu commune – a imposé un temps important au montage financier du dossier ce qui a rendu le travail de réalisation difficile.

L’originalité et la singularité de la démarche montrent combien cette production a été non seulement un défi organisationnel, mais aussi un véritable défi financier. Hervé Fischer a personnellement contribué au financement à hauteur de 50.000 dollars pour boucler le montage du dossier.

Le gros budget qui a été dégagé et l’association de deux entreprises françaises concurrentes : TDI et Sogitec constituent en quelque sorte la puissance symbolique de cette production. Rappelons que TDI en 1986 émane de la division des simulateurs pour partie (plus la participation de l’Ina) et Sogitec avait une position davantage centrée sur les activités de recherche militaire.

Précisons aussi que ce fut le dernier "gros" projet de Sogitec avant la fusion avec TDI Images en janvier 1989, lors de la création d’Ex Machina.

L’Ina a aussi contribué au financement accordé par le ministère.

Du côté du Québec, la post-production – ayant en charge la finalisation des 3 parties du document et les captations des chanteurs – a été confiée au studio de grand renom André Perry. Et, les paroles de la chanson que vous n’avez pas entendues ont été écrites par Luc Plamondon.

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Notons que Sogitec fait partie du groupe Dassault depuis 1984.

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Michel Meyer – le réalisateur –, même s’il a bénéficié d’une marge de liberté indéniable et appréciable sur ce projet, note avec le recul que le manque temps a joué contre lui et que du coup il n’a pas pu vraiment travailler avec les équipes à Paris comme il l’aurait souhaité.

De plus, la lourdeur du matériel et du dispositif pour le trucage a été très contraignante du point de vue de la réalisation.

Je rappelle qu’il n’y avait pas Internet à l’époque pour le transfert des données pour exemple.

À partir du story-board que Michel Meyer a conçu après avoir été sélectionné par Hervé Fischer, TDI et Sogitec se sont positionnées et se sont partagé les rôles, la place de chacun s’est faite naturellement :

Les intérieurs avec les robots ont été pris en charge par Sogitec qui avait plus d’expérience et les extérieurs avec le vaisseau ont été pris en charge par TDI.

Je cite à ce propos Michel Meyer :

J’aurais dû suivre chaque étape du projet, mais je n’ai pas pu rester à Paris pour suivre les équipes, car j’ai dû partir à Montréal pour les chanteurs et la musique.

Ce qui fait que je recevais les plans au fur et à mesure en images de synthèse et c’est là que les ennuis ont commencé : tout ce qui venait de Sogitec était conforme, car ils avaient le sens du plan cinématographique et tout ce qui venait de TDI était une interprétation minimale de mon projet.

Je pense qu’ils ont sous-estimé mon story-board. Et du coup on s’est retrouvé à Montréal à faire des corrections en vidéo pour rattraper les choses et rendre conforme le projet.

Pour moi, Le chant des étoiles est un bon reflet de ce qui se faisait sans être dans la démonstration ou dans l’ostentation technologique, car le savoir-faire était déjà plus pointu à l’époque.

Est-ce à dire que Le chant des étoiles est innovant, mais pas dans l’innovation à cause principalement de son cadre politique et du manque de temps consacré à la réalisation ?

En fait, la lecture distanciée du document nous montre combien Michel Meyer et Hervé Fischer sont dans une forme d’humilité artistique pour évoquer les enjeux des nouvelles formes esthétiques qu’ils explorent ou qu’ils expérimentent dans un contexte institutionnel et politique.

Selon Lionel Fages de TDI, sans Michel Meyer, rien n’aurait été possible : il maitrisait déjà très bien les multi-couches et les effets de post-production numériques sophistiqués.

Je le faisais devenir fou, car il m’appelait du Canada et il me parlait sans arrêt de ses fonds d’incrustation, de ses caches indispensables pour faire ses effets sur les régies du studio d’André Perry.

Le chant des étoiles représente un triple challenge : technique, artistique et concurrentiel.

Technique, car l’image de synthèse est vraiment à ses débuts et produire en 1987 un clip d’environ dix minutes mixant 3D, plans réels avec des images fabriquées à Paris et une post-production à Montréal n’était sans doute pas une mince affaire.

Artistique, Michel Meyer par son passé artistique se sent proche d’Hervé Fischer et de sa quête artistique. L’ambition est de véritablement créer une

"œuvre" où l’image 3D doit prendre tout son sens dans l’écriture, dans la

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dramaturgie... et devenir une aide intelligente à la création selon les termes de Lionel Fages même si Hervé Fischer précise que pour lui – je cite – ce fut pour moi, plus une performance diplomatique et technologique qu’une œuvre personnelle. Au point de vue artistique, la technologie dominait et c’était très frustrant.

Concurrentiel, car le marché des "nouvelles images" va exploser et que les acteurs doivent prendre leur place sur le marché et donc occuper le territoire.

Je voulais être poétique, mais je suis devenu technologique.

J’ai accepté ce projet, car je voulais qu’il devienne une vitrine du savoir- faire technologique français et québécois (pour « francophone »), face à la compétition américaine et japonaise dominante à l’époque. En fait du point de vue politique, je me suis rendu compte que c’était une démarche finalement bancale, car Franco-québécoise de gestation, avec un habillage et un casting fondé sur la diversité ethnique. Et avec pas grand-chose d’Africain dans le fond.

Cette autocritique ne peut pas, ne pas être prise en considération dans le travail d’analyse du document, car elle renvoie à une époque précise de grande compétition technologique des pionniers de l’animation par ordinateur.

C’était des pionniers qui faisaient valoir – tous, sans exception – leurs inventions et le brillant de leurs résultats. Il fallait du 100% computer graphic et le fait que j’ai introduit de la captation vidéo était hors-norme et peu valorisé ou valorisant à l’époque

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.

Mais qu’en est-il du point de vue des enjeux esthétiques qui ont motivé les acteurs ?

D’emblée, le décompte en 3D ouvre sur l’ère du numérique en référence aux chiffres reprenant la forme de ceux des cristaux liquides, mais évoque aussi la puissance symbolique des images. Tandis que le halo du titre Le chant des étoiles rappelle l’enseigne de la salle de spectacle comme l’Olympia ou la mise en scène télévisuelle des émissions d’aujourd’hui.

Cette ouverture réflexive fonctionne comme une mise en condition du récepteur le plaçant dans un dispositif en référence à l’espace médiatique.

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Propos d’Hervé Fischer.

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5 h

Fig.1 Entre continuités & discontinuités : figures transmédiales

Si nous observons maintenant la première partie du document :

Le déplacement du vaisseau suggéré dans l’image de la galaxie simule le mouvement grâce à la caméra virtuelle. L’effet de zoom sur les astres pour recentrer sur l’arrivée du vaisseau et la problématique de l’entrée de celui-ci dans la galaxie s’approchant des planètes pour se promener dans l’espace s’effectue par un jeu de retournement à 180 degrés de la caméra virtuelle.

L’évolution technologique est, de ce point de vue là, venue préciser cet effet pour renforcer la notion de réalité. À ce propos nous pouvons revenir sur les films comme Le 5ème élément réalisé en 1997 et Gravity, réalisé en 2013 pour comprendre que les images du passé ont un futur.

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Fig.2 La notion de réalité.

Ce qui semble s’inscrire par contre dans un passé des images du futur c’est le vaisseau qui arrive.

Sa texture s’éclaircit, mais rien ne bouge, c’est uniforme, car à l’époque la

capacité de traitement de la lumière et des ombres portées est balbutiante.

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La fictionnalisation de la galaxie repose sur les potentialités techniques des codes de la représentation et de la capacité graphiques. Les représentations des planètes se font à l’aide de différents mappings et permettent de montrer les possibilités de texturage des objets en images de synthèse.

De plus, les planètes sont vues par le récepteur par effet de transparence à travers les ailes du vaisseau. Ici, les limites de l’exploration technologique s’observent particulièrement au moment des gros plans sur le vaisseau, car les ombres portées ne bougent pas. Ces images futuristes en effet datent.

La simulation d’un impact grossissant – projection d’une boule de lumière sur la planète – se réalise par un effet luminescent, irradiant et entraine par transparence un jeu d’apparition et de disparition de la violoncelliste qui est ancrée dans un espace temps autre/dans une autre réalité et une réalité plus réaliste que la réalité du document.... Par impact, deux trames ou deux spatio- temporelles se rencontrent ou coexistent et cherchent à suggérer un autre espace/temps.

Comme d’ailleurs le détourage très marqué des deux têtes et de la planète.

Dans la seconde partie du document :

Le monde des martiens est composé d’aplats de couleurs organisés dans un cadre esthétique et graphique ce qui n’est pas sans rappeler le premier long métrage en images de synthèse, Tron en 1982.

Cette observation nous confirme que les images du futur peuvent parfois, ou voire souvent, être ancrées dans les images du passé, Stars Wars, 1977.

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Fig.3 Recherche graphique & Video Art.

Les logiciels de l’époque semblent ne pas gérer avec facilité l’éclairage ce

qui pose une contrainte ou une limite par rapport l’exploration de la notion de

réalité. (Le blanc du martien bouge un peu aux timecodes 2:40 et 3:01 – la mise

en œuvre est complexe)

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Selon Bernard Rocher, qui fut directeur technique d’Ex Machina et ensuite de Medialab : « Le travail de l’éclairage et celui des ombres portées représentent un temps de calcul important et donc des coûts à intégrer dans l’évaluation de la gestion de production. Ces aspects-là sont en prendre en considération, car ils entrainent des choix qui ont une incidence esthétique. »

Il me parait indispensable pour le chercheur en Sciences sociales qui a pour projet d’étudier les documents d’archives de bien mesurer les limitations dans les logiciels de l’époque par exemple en nombre de lumières (soleil, projecteur) que l’on peut mettre sur une scène. Ce qui peut alors rendre le projet de recherche contraignant, car le chercheur doit être en mesure de maitriser les outils, les savoirs et les savoir-faire techniques.

La séquence avec les chanteurs a un statut particulier parce qu’elle engage une forte réflexivité dans sa recherche artistique et poétique : elle explore (dans le contexte des images de synthèse) des procédés et des langages innovants en référence au champ artistique et plus largement en référence au contexte culturel.

D’ailleurs, les lettres qui défilent derrière le chanteur ont une filiation directe que l’on retrouve dans le film Matrix en 1999.

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Fig.4 Poésie & écritures numériques.

La multiplicité des écrans est une figure toujours très actuelle et la gestion des fonds expose la diversité de la palette disponible qui est ne se limite que par l’imagination.

La Diva dans Le 5ème élément en 1997 ressemble étrangement à la femme au tuyau qui danse en 4.01.

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Fig.5 Émotion & contagion créatives.

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La critique artistique au-delà de la prouesse technique peut trouver des filiations artistiques, mais aussi esthétiques dans un héritage plus télévisuel comme dans Merci Bernard en 1983.

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Fig.6 Esthétique télévisuelle & images de synthèse.

La gestion des écrans, le découpage de l’écran et de l’espace préfigurent tout le travail autour des nouvelles écritures télévisuelles et plus largement des écritures multimédias notamment pour les génériques des émissions ce qui n’est pas sans rappeler les travaux de Jean-Christophe Averty.

Toutes ces explorations techniques ouvrent sur la question des modalités de l’expression multimédias et les choix esthétiques qui en découlent. Elles s’inscrivent aussi en référence à une effervescence artistique et avant tout avant- gardiste.

Dans la troisième partie du document, le vaisseau repart dans l’espace.

Le vaisseau sort de la brume. Cette matière semi-transparente qui bouge n’est pas facile à réaliser pour l’époque. Aujourd’hui, cet effet coute toujours en temps de calcul même s’il a gagné en réalisme.

La station orbitale, l’environnement avec l’espace, la sortie de brume et la mer en mouvement sont des figures particulièrement belles et déjà très réalistes.

À la fin, nous avons de l’animation dans de l’animation : en effet, les panneaux solaires de la station orbitale sont en mouvements alors que l’image animée reste cohérente.

Si on enlevait la roue qui a bien vieilli aujourd’hui et bien nous serions toujours en phase avec le réel des images du futur.

Les incrustations sur fond 3D de plusieurs personnages avec des notions de mises en espace et le recours à l’effet de halo peut faciliter l’incrustation tout en préservant ou en rajoutant une dimension esthétique à l’image.

La capacité de production de passage d’un monde à l’autre du point de vue de la réception ou de l’activité spectatorielle fait encore sens aujourd’hui.

Cette capacité – dû à la caméra virtuelle – fait que ce document n’a pas vieillit. Le générique qui défile sur les images non plus…

Au paradoxe formulé par Hervé Fischer : Je souhaiterai apporter quelques prolongements : certes les images futuristes de l’époque datent ! Parce que bien évidemment plus c’est futuriste et plus les images vieillissent vite.

Mais, techniquement, la 3D n’a pas forcément bougé sur ses bases : on modélise, on anime, on règle et on affine et le rendu (et après on lance les calculs).

Par contre et bien entendu, les outils ont une puissance très supérieure et on

voit bien comme l’absence de "mapping", de "caméra-mapping", de "matte

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painting", de particle-systems, de SFX (...) sont dommageable si l’on veut une image réaliste des matières "métalliques", des transparences, des mouvements moins rigides...

L’analyse du document Le chant des étoiles a confirmé que les images du

passé ont un futur et que les images du futur s’inscrivent et ne peuvent

s’appréhender qu’en référence aux images qui appartiennent déjà au passé. Et

que c’est du côté de la recherche artistique que nous sommes toujours en phase

avec le réel des images du futur.

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Annexes des captures d’écran

Fig.1 : Décompte utilisé en 1986 par FR3 Nord.

Décompte du film Le chant des étoiles, 1987.

Titre de l’émission Sacrée Soirée, produite par GLEM, diffusée sur TF1, 1987-1994.

Titre du film Le chant des étoiles.

Fig.2 : Vaisseau spatial dans Le chant des étoiles.

Vaisseau spatial dans Le 5

ème

élément, produit par Gaumont, réalisé par Luc Besson, 1997.

Vaisseau et planète dans Le chant des étoiles.

Vaisseau et planète dans Gravity, produit par Warner Bross et Heyday Films, réalisé par Alfonso Cuarón, 2013.

Fig.3 : Graphisme dans Tron, produit par Walt Disney, réalisé par Steven Lisberger, 1982.

Graphisme dans Le chant des étoiles.

Planète graphique dans Star Wars, produit par Lucasfilms Ltd. et 20th Century Fox, réalisé par Georges Lucas, 1977.

Planète graphique dans Le chant des étoiles.

Fig.4 : Écriture numérique dans Le chant des étoiles.

Écriture numérique dans Matrix, produit par Silver Pictures, réalisé par Larry (Lana) Wachowski et Andy (Lilly) Wachowski, 1999.

Fig.5 : Émotion créative dans Le chant des étoiles.

Émotion créative dans Le 5

ème

élément, produit par Gaumont, réalisé par Luc Besson, 1997.

Fig.6 : Esthétique télévisuelle de l’émission Merci Bernard, diffusée sur FR3, réalisée par Jean-Michel Ribes, 1982-1984.

Esthétique télévisuelle dans Le chant des étoiles.

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