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Submitted on 1 Jan 1965
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Dispersion de quelques liquides organiques dans l’infrarouge. détermination des intensités de bandes et
des polarisations
J. Vincent-Geisse
To cite this version:
J. Vincent-Geisse. Dispersion de quelques liquides organiques dans l’infrarouge. détermination des intensités de bandes et des polarisations. Journal de Physique, 1965, 26 (6), pp.289-296.
�10.1051/jphys:01965002606028900�. �jpa-00205964�
DISPERSION DE QUELQUES LIQUIDES ORGANIQUES DANS L’INFRAROUGE.
DÉTERMINATION DES INTENSITÉS DE BANDES ET DES POLARISATIONS.
Par J. VINCENT-GEISSE,
Laboratoire de Recherches Physique, Département Infrarouge, Sorbonne.
Résumé. 2014 On a mesuré les indices de réfraction de quelques liquides organiques dans l’infra- rouge, entre le visible et 25 03BC. A partir des courbes de dispersion obtenues il est possible de cal-
culer les intensités des fortes bandes d’absorption traversées ; on fait ici une étude critique de ces
déterminations d’intensités. Enfin on en déduit, pour les molécules polaires, les polarisations
d’orientation que l’on compare ensuite avec celles données par les formules de Debye et de Böttcher.
Abstract. 2014 The refractive indices of some organic liquids have been measured in the infrared, between 0.6 03BC and 25 03BC. From the dispersion curves obtained, it is possible to calculate the inten- sities of the strong absorption bands encountered ; a critical study of these intensity determi-
nations is made here. Lastly, for polar molecules, molar orientation polarisations are deduced
and compared with those given by the Debye and the Bôttcher equations.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE
Tome 26 No 6 j ui 11 1965
La connaissance de l’indice de refraction des substances liquides dans J’infrarouge se montre
utile pour plusieurs raisons. Dans les regions de transparence, ces liquides servent tres souvent de
solvants, et les variations de position, d’intensite et de largeur des bandes du solute dependent,
entre autres choses, de l’indice de refraction du solvant. D’autre part, la connaissance de l’indice de refraction de ces liquides, au voisinage de leurs
fortes bandes d’absorption, permet le calcul de
l’intensit6 des bandes consid6r6es. Enfin la varia- tion de cet indice, entre le visible et 15 (J. environ,
nous renseigne sur les valeurs respectives des pola- risations, 6lectronique, atomique et d’orientation.
Pour toutes ces raisons, de nombreux travaux ont ete dej a consacres a ces etudes de dispersion de liquides. Nous donnerons, dans ce qui suit, quelques
resultats nouveaux obtenus dans notre laboratoire.
Les liquides organiques, au nombre de huit, ont
ete etudies, soit, entre le visible et 15 03BC, soit,
pour certains d’entre eux, jusqu’h 25 (1.. Apres
avoir rappel6 les m6thodes utilis6es et donne la valeur num6rique des indices mesures, nous tire-
rons quelques conclusions relatives aux intensités de bandes et polarisations correspondantes.
M6thodes expdrimentales.
-A. PROCHE INFRA-
ROUGE.
-Entre le visible et 2,5 g tous les solvants etudies se montrent transparents sous une 6pais-
seur de l’ordre du millimetre. La m6thode utilis6e est celle de.la refraction limite au moyen d’un r6fractom6tre d’Abbe et elle a ete d6crite dans des
publications ant6rieures [1, 2], ainsi que le montage experimental correspondant. Les prismes du r6frac-
tom6tre ont ete taillés dans un verre au germa-
nium, de haut indice, et transparent dans la region
6tudi6e. Ce procédé permet d’obtenir l’indice de refraction avec une precision de 10-3 environ ; la temperature 6tait voisine de 20 °C. Cette m6thode
ne s’appliquant sans erreurs syst6matiques et sans
calculs correctifs qu’à des substances transpa- rentes, nous nous sommes assurée qu’il en 6tait
bien ainsi pour les liquides consid6r6s.
B. INFRAROUGE MOYEN. - A partir de 2,5 ,, presque tous les solvants etudies présentent des
bandes d’absorption plus ou moins nombreuses et
plus ou moins intenses. Dans ces conditions nous avons employ6 la m6thode interférentielle, avec
des cuves a lames de germanium ou de bromo-
iodure de thallium. Les spectres cannel6s sont enregistr6s sur des spectrophotometres a double
faisceau et a prisme de fluorure de calcium, de
chlorure de sodium ou de bromure de cesium. La determination de l’indice de refraction, pour une
longueur d’onde donn6e, exige la connaissance de
l’épaisseur de la cuve et de l’ordre d’interférence
en ce point. Le spectre cannel6 de la cuve vide
permet de connaitre l’épaisseur.
En ce qui concerne l’ordre d’interférences on le calcule en deux 6tapes. Tout d’abord, la compa-
raison, a une meme longueur d’onde, de 4 ou 5 spectres cannel6s correspondant a des 6paisseurs differentes, permet de determiner, d’une mani6re
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01965002606028900
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absolue, la valeur de l’ordre d’interférence K en ce point, des le moment ou l’on en connait une
valeur approch6e ; la m6thode a ete d6crite par ailleurs [2, 3, 4]. D’autre part on peut determiner,
par extrapolation, une bonne valeur approch6e de
l’indice en un point situe en dehors des bandes.
11 suffit de construire un graphique donnant la
variation de l’indice de réfraction n en fonction de
FIG. 1.
-p Dioxane. Determination de no.
l’inverse du carr6 de la longueur d’onde ( fcg. 1)
pour les valeurs connues dans le spectre visible.
Les points se placent tres bien sur une droite ; la partie infrarouge du spectre se reduit a un domaine
tres 6troit et 1’extrapolation de la droite dans la
region consideree fournit la valeur moyenne no de l’indice en dehors des bandes d’absorption. Cette
m6thode s’applique avec une tres bonne approxi-
mation dans le proche infrarouge et meme beaucoup plus loin, tant que l’on ne traverse pas des bandes
d’absorption intenses ; dans ce dernier cas elle
fournirait d’ailleurs une valeur approch6e par def aut de no. La figure 1 represente, dans le cas
du dioxane, cette determination de l’indice moyen no. Nous voyons (fig. 2) que la valeur de n ne s’6carte jamais beaucoup, en dehors des bandes, et, compte tenu de la precision de nos
mesures, de cette valeur moyenne. Ceci montre la
preponderance des bandes 6lectroniques sur la dis- persion et justifie, a posteriori, dans une certaine mesure, l’ emploi de l’indice n pris dans le visible,
pour certaines applications dans le domaine infra- rouge.
FIG. 2.
-p Dioxane. Courbe de dispersion.
TABLEAU I t = 20°C (reference [12])
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