• Aucun résultat trouvé

Dispersion de quelques liquides organiques dans l'infrarouge. détermination des intensités de bandes et des polarisations

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Dispersion de quelques liquides organiques dans l'infrarouge. détermination des intensités de bandes et des polarisations"

Copied!
9
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00205964

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205964

Submitted on 1 Jan 1965

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Dispersion de quelques liquides organiques dans l’infrarouge. détermination des intensités de bandes et

des polarisations

J. Vincent-Geisse

To cite this version:

J. Vincent-Geisse. Dispersion de quelques liquides organiques dans l’infrarouge. détermination des intensités de bandes et des polarisations. Journal de Physique, 1965, 26 (6), pp.289-296.

�10.1051/jphys:01965002606028900�. �jpa-00205964�

(2)

DISPERSION DE QUELQUES LIQUIDES ORGANIQUES DANS L’INFRAROUGE.

DÉTERMINATION DES INTENSITÉS DE BANDES ET DES POLARISATIONS.

Par J. VINCENT-GEISSE,

Laboratoire de Recherches Physique, Département Infrarouge, Sorbonne.

Résumé. 2014 On a mesuré les indices de réfraction de quelques liquides organiques dans l’infra- rouge, entre le visible et 25 03BC. A partir des courbes de dispersion obtenues il est possible de cal-

culer les intensités des fortes bandes d’absorption traversées ; on fait ici une étude critique de ces

déterminations d’intensités. Enfin on en déduit, pour les molécules polaires, les polarisations

d’orientation que l’on compare ensuite avec celles données par les formules de Debye et de Böttcher.

Abstract. 2014 The refractive indices of some organic liquids have been measured in the infrared, between 0.6 03BC and 25 03BC. From the dispersion curves obtained, it is possible to calculate the inten- sities of the strong absorption bands encountered ; a critical study of these intensity determi-

nations is made here. Lastly, for polar molecules, molar orientation polarisations are deduced

and compared with those given by the Debye and the Bôttcher equations.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE

Tome 26 No 6 j ui 11 1965

La connaissance de l’indice de refraction des substances liquides dans J’infrarouge se montre

utile pour plusieurs raisons. Dans les regions de transparence, ces liquides servent tres souvent de

solvants, et les variations de position, d’intensite et de largeur des bandes du solute dependent,

entre autres choses, de l’indice de refraction du solvant. D’autre part, la connaissance de l’indice de refraction de ces liquides, au voisinage de leurs

fortes bandes d’absorption, permet le calcul de

l’intensit6 des bandes consid6r6es. Enfin la varia- tion de cet indice, entre le visible et 15 (J. environ,

nous renseigne sur les valeurs respectives des pola- risations, 6lectronique, atomique et d’orientation.

Pour toutes ces raisons, de nombreux travaux ont ete dej a consacres a ces etudes de dispersion de liquides. Nous donnerons, dans ce qui suit, quelques

resultats nouveaux obtenus dans notre laboratoire.

Les liquides organiques, au nombre de huit, ont

ete etudies, soit, entre le visible et 15 03BC, soit,

pour certains d’entre eux, jusqu’h 25 (1.. Apres

avoir rappel6 les m6thodes utilis6es et donne la valeur num6rique des indices mesures, nous tire-

rons quelques conclusions relatives aux intensités de bandes et polarisations correspondantes.

M6thodes expdrimentales.

-

A. PROCHE INFRA-

ROUGE.

-

Entre le visible et 2,5 g tous les solvants etudies se montrent transparents sous une 6pais-

seur de l’ordre du millimetre. La m6thode utilis6e est celle de.la refraction limite au moyen d’un r6fractom6tre d’Abbe et elle a ete d6crite dans des

publications ant6rieures [1, 2], ainsi que le montage experimental correspondant. Les prismes du r6frac-

tom6tre ont ete taillés dans un verre au germa-

nium, de haut indice, et transparent dans la region

6tudi6e. Ce procédé permet d’obtenir l’indice de refraction avec une precision de 10-3 environ ; la temperature 6tait voisine de 20 °C. Cette m6thode

ne s’appliquant sans erreurs syst6matiques et sans

calculs correctifs qu’à des substances transpa- rentes, nous nous sommes assurée qu’il en 6tait

bien ainsi pour les liquides consid6r6s.

B. INFRAROUGE MOYEN. - A partir de 2,5 ,, presque tous les solvants etudies présentent des

bandes d’absorption plus ou moins nombreuses et

plus ou moins intenses. Dans ces conditions nous avons employ6 la m6thode interférentielle, avec

des cuves a lames de germanium ou de bromo-

iodure de thallium. Les spectres cannel6s sont enregistr6s sur des spectrophotometres a double

faisceau et a prisme de fluorure de calcium, de

chlorure de sodium ou de bromure de cesium. La determination de l’indice de refraction, pour une

longueur d’onde donn6e, exige la connaissance de

l’épaisseur de la cuve et de l’ordre d’interférence

en ce point. Le spectre cannel6 de la cuve vide

permet de connaitre l’épaisseur.

En ce qui concerne l’ordre d’interférences on le calcule en deux 6tapes. Tout d’abord, la compa-

raison, a une meme longueur d’onde, de 4 ou 5 spectres cannel6s correspondant a des 6paisseurs differentes, permet de determiner, d’une mani6re

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01965002606028900

(3)

290

absolue, la valeur de l’ordre d’interférence K en ce point, des le moment ou l’on en connait une

valeur approch6e ; la m6thode a ete d6crite par ailleurs [2, 3, 4]. D’autre part on peut determiner,

par extrapolation, une bonne valeur approch6e de

l’indice en un point situe en dehors des bandes.

11 suffit de construire un graphique donnant la

variation de l’indice de réfraction n en fonction de

FIG. 1.

-

p Dioxane. Determination de no.

l’inverse du carr6 de la longueur d’onde ( fcg. 1)

pour les valeurs connues dans le spectre visible.

Les points se placent tres bien sur une droite ; la partie infrarouge du spectre se reduit a un domaine

tres 6troit et 1’extrapolation de la droite dans la

region consideree fournit la valeur moyenne no de l’indice en dehors des bandes d’absorption. Cette

m6thode s’applique avec une tres bonne approxi-

mation dans le proche infrarouge et meme beaucoup plus loin, tant que l’on ne traverse pas des bandes

d’absorption intenses ; dans ce dernier cas elle

fournirait d’ailleurs une valeur approch6e par def aut de no. La figure 1 represente, dans le cas

du dioxane, cette determination de l’indice moyen no. Nous voyons (fig. 2) que la valeur de n ne s’6carte jamais beaucoup, en dehors des bandes, et, compte tenu de la precision de nos

mesures, de cette valeur moyenne. Ceci montre la

preponderance des bandes 6lectroniques sur la dis- persion et justifie, a posteriori, dans une certaine mesure, l’ emploi de l’indice n pris dans le visible,

pour certaines applications dans le domaine infra- rouge.

FIG. 2.

-

p Dioxane. Courbe de dispersion.

TABLEAU I t = 20°C (reference [12])

(4)

Dans ces experiences, la temperature, voisine de

32 OC, se montre superieure a celle de la premiere

in6thode. En effet, la cuve, plac6e a l’entrée du

spectrographe, pres de l’image de la source sur la

fente d’entrée, n’est pas refroidie. 11 nous faut done tenir compte de cette variation de temperature ;

nous supposerons la correction 6gale a celle mesur6e

dans le visible.

Le tableau I rassemble un certain nombre de constantes physiques relatives aux corps etudies,

et dont nous aurons besoin dans ce qui suit. M represente la masse molaire, d la densité, 103 diM

le nombre de moles du liquide pur par litre, e la

constante di6lectrique statique et (1. le moment dipolaire. Sauf avis contraire, toutes ces constantes

sont donn6es a 20 °C ; dn /dt represente le coeffi- cient de temperature.

Rdsultats.

-

Nous avons effectué des mesures

nouvelles sur un certain nombre de solvants et

repris des mesures anciennes [3, 2], eff ectuees dans de moins bonnes conditions a 1’aide de lamelles de chlorure de sodium recouvertes d’une couche mince d’un di6lectrique de haut indice. En effet, ces

mesures s’étaient r6v6l6es entach6es, dans certaines

regions, d’une erreur syst6matique, due aux franges

des couches minces.

Les trois tableaux ci-dessous r6sument les r6sul- tats obtenus. Dans le tableau II se trouvent les valeurs calcul6es par la m6thode A, du visible a 2 03BC;

le tableau III rassemble les indices relatifs a la

region comprise entre 3 et 15 g environ ; enfin le

tableau IV est reserve au domaine de 15 a 25 (1..

Les composes etudies ne formant pas un groupe

homogene, les resultats sont groupes simplement,

TABLEAU II

a l’int6rieur de chaque tableau, par ordre d’indice croissant. En ce qui concerne le cyclohexane nous

n’avons pas effectue de mesures en dessous de 5 [03BC., Jane et Oppenheim [5] ayant donne les resultats dans ce domaine.

Principe des déterminations d’intensité.

-

Les

relations, entre absorption et dispersion, ont 6t6 deja utilis6es a maintes reprises pour calculer des intensités de bandes [6, 7, 8, 9]. Cependant certains

d6saccords ont ete signal6s entre les chiffres obtenus par cette m6thode et ceux calcul6s directement par

absorption [10], meme compte tenu de la grande

incertitude affectant ces deux types de mesures.

Apres avoir recherche les causes d’erreur possible

dans la m6thode par dispersion, nous avons trouve

que celle-ci donnait de bons resultats a condition d’observer un certain nombre de conditions que

nous 6noncerons plus loin.

Les relations de Kramers-Kronig, appliqu6es

soit a l’indice n, soit a son carr6 n2, nous donnent

en dehors d’une bande d’absorption :

A 6tant l’inteiasit6 int6gr6e de la bande qui pro- voque la dispersion observ6e, vo represente dans (1)

]a frequence du maximum de l’indice d’absorp-

tion x, et dans (2) celle du maximum de nx, confondu tres sensiblement avec le maximum

d’absorption. La seule condition d’application des

formules (1) et (2) est que la bande puisse 6tre

consideree comme unique et localis6e a la fr6-

quence vo. Cette derni6re condition se montre

toujours r6alis6e pour (1) et (2) dans un certain

domaine de fréquences, a condition que l’intensit6

ne soit pas trop grande, ce qui 6tait le cas pour les

liquides etudies ici. Lorsque l’intensit6 atteint une

tres grande valeur la relation (2) se trouve, au contraire, beaucoup mieux vérifiée, car la courbe

2nx se pr6sente encore comme sym6trique, tandis

que celle de x cesse de 1’etre [11]. La discussion des relations (1) et (2) se montre plus facile si nous

passons en quantités reduites : Soit x = vlvo la frequence reduite et D = no A I-X2 vo l’intensit6 reduite de la bande. (1) et (2) s’écrivent alors :

Comme précédemment, x se rapporte soit au

(5)

292

TABLEAU III

TABLEAU IV

(6)

maximum de x (1’), soit au maximum de nx (2’).

En pratique la valeur de A s’obtient de la mani6re suivante : on construit un graphique en portant en abscisse 1 wo - V2 et en ordonn6e n.

Les points doivent s’aligner sur une droite de pente A /2rc2. Cette construction graphique, effec-

tu6e de tres nombreuses fois, nous a montre qu’en general les points s’alignaient tres correctement,

une fois mis a part les cas ou des bandes voisines

perturbaient visiblement les points. Toutefois, dans

de nombreux cas, les points correspondant a cha-

cune des deux branches de la courbe donnaient des droites 16g6rement diff6rentes ; ce fait prove- nait presque toujours, soit d’un mauvais choix de la frequence vo, la bande consideree se composant,

en realite, de deux ou plusieurs bandes indisso- ciables au point de vue de la dispersion, soit d’un

mauvais choix des points figuratifs. Les figures 3

et 4 montrent, a titre d’exemple, les graphiques th6oriques obtenus en supposant qu’il existe deux bandes d’intensit6s reduites 6gales, D, = D2 == 0,05

et distantes de 80 cm-1, pour une frequence

moyenne vo == 1 000 crn-1. Dans la figure 3,

FIG. 3.

-

Calcul d’intensité pour un groupe de deux bandes à 960 et t 1 040 cm-1, vo = 1 000 cm-1 (fré-

quence bien choisie).

Courbe theorique.

vl == 960, v2 = 1 040 et la frequence vo est donc

bien choisie. On remarque l’importance des points

centraux pour une bonne determination de la

droite ; ces points, 6tant les plus 6]oign6s en fr6-

quence du centre de la bande, se montrent malheu-

reusement souvent perturb6s par des bandes voi-

sines ; ce qui explique alors que les deux branches de courbes puissent se trouver parfois complè-

tement disjointes. La figure 4 correspond a v1= 980

et V2 = 1 060 c’est-à-dire a une frequence vo mal

choisie. La courbe pr6sente alors un aspect com- pl6tement dissym6trique et l’une des deux branches

ne donne plus alors une valeur, meme approch6e,

de D, + D2. La seule allure de ces courbes montre

l’ importance qu’il y a, dans ces déterminations d’in-

tensités, à avoir, d’une part, les deux branches de courbe et, d’autre part, la valeur de no. Celle-ci se

i

FIG. 4.

-

Calcul d’intensité pour un groupe de deux bandes a 980 et 1 060 cm-1, vo = 1 000 cm-1 (fr6-

quence mal choisie).

Courbe th6orique.

determine dans le proche infrarouge par extrapo- lation, comme nous 1’avons vu plus haut, et ensuite,

dans les grandes longueurs d’ondes, en remarquant, d’apr6s la formule (2) que, au passage de chaque bande, le carr6 de l’indice moyen, 7 no, s’augmente

de l’intensit6 réduite D de la bande travers6e.

En conclusion, quelle est la pr6cision que 1’on

peut attendre de ces determinations d’intensit6s ? En premier lieu, 6tant donn6e la precision de

mesure des indices, la plus petite valeur mesurable pour A se montre voisine de 104 cm-2, et 1’erreur

relative commise sur A diminue donc, quand l’in-

tensite augmente. Une fois prises toutes les pr6-

cautions pr6c6demment expos6es, la precision se

mohtre en moyenne voisine de 10 % et peut des-

cendre a 5 % dans les cas les plus favorables.

Par contre, en appliquant brutalement la formule (1)

sans tenir compte iventuellement des bandes voisines

et sans virifier la valeur extrapolie de no on peut

commettre des erreurs systimatiques dépassant large-

ment la valeur de la grandeur mesurie et toujours

par excès, la courbe de dispersion présentant tou- jours la meme allure au voisinage des bandes. Il

ne faut pas chercher plus loin, pensons nous,

1’explication des grandes differences trouv6es quel- quefois [10] entre intensites determinees par absorp-

tion et par dispersion, ces derni6res se montrant toujours plus grandes, conform6ment a ce que

pr6dit l’examen des erreurs possibles.

Analyse des donn6es exp6rimentales.

-

Nous

avons determine un certain nombre d’intensités a

partir des donn6es expérimentales des tableaux II,

III et IV, et les remarques du paragraphe précé-

dent nous ont ete utiles dans Ie calcul de l’intensit6

(7)

294

de nombreuses bandes multiples, ins6parables en pratique. La figure 5 montre, a titre d’exemple,

FIG. 5.

-

Dichloro 1-2 ethane. Bande 4 685 cm-1 Determination de l’intensit6.

le graphique obtenu dans le cas de la bande triple

du dichloro 1-2 ethane, centr6e a 685 cm-1

(651 2013 674 et 704 em-1). De la meme faqon que dans la figure th6orique 3, les points les plus 6loign6s divergent rapidement de la droite. Le phénomène

se montre encore plus marqu6 dans le cas des

bandes de valence et de rotation plane C-Cl du

t6trachloro ethylene, que nous n’avons pu s6parer,

et dont nous avons determine seulement l’intensit6

globale.

Dans d’autres cas, il est n6cessaire de tenir

compte d’une bande voisine, intense, en retran-

chant de l’indice n mesure la contribution apport6e

FIG. 6.

-

Dichloro 1-2 éthane. Bande a 412 cm-1. D6ter- mination de l’intensit6.

X Points mesures expérimentalement.

0 Points calciil6s apr6s correction due a la bande de 685 cm-1.

par cette bande. La figure 6 represente, a titre d’exemple, le graphique correspondant a la bande

du dichloro 1-2 ethane, a 412 cm 1; les points originaux (droite superieure) s’alignent bien ; apr6s correction, due aux fortes bandes centr6es à 685 cm-1 (droite inférieure) les points s’alignent

encore, mais sur une droite de pente inférieure a la

pr6c6dente, et donnent une valeur extrapol6e

correcte pour no.

Enfin, dans certains cas (dioxane et surtout nitromethane) ou les bandes se montrent nom-

breuses et intenses il a ete n6cessaire de determiner

en meme temps plusieurs intensités par la m6thode des approximations successives.

Le tableau V represente les resultats numeriques

obtenus. Ces derniers sont exprim6s en trois unites

differentes, d’une part A en cm-2, tel qu’on

l’obtient directement par l’utilisation de la for- mule (1), d’autre part A’ en darks (cm/mmole),

unite la plus commode pour comparer les chiffres

avec ceux obtenus en solution ou a 1’etat gazeux, enfin dans l’unit6 sans dimension D, car c’est

cette derniere qui permet le plus ais6ment de se

rendre compte des conditions d’utilisation de la for- mule (1) et de la variation de l’indice moyen le

long du spectre. Entre A et A’ on a la relation :

103 d/M repr6sentant le nombre de moles par litre du liquide pur (tableau I).

L’examen du tableau V permet de formuler les

remarques suivantes :

L’intensit6 de la bande de vibration de valence CH du cyclohexane, calcul6e d’après les mesures

de Jaffe, se montre sensiblement 6gale a celle de

l’hexane. Cette meme bande, 16g6rement plus faible

dans le dioxane, diminue au contraire conside- rablement d’intensité dans le nitromethane.

Avec la m6thode pr6c6dente, de nombreuses

bandes n’ont pu etre s6par6es. Une determination

complete et precise des intensités de toutes les bandes exigerait une mesure supplémentaire, par

une m6thode d’absorption par exemple, des inten-

sit6s relatives de chacune des bandes a l’int6rieur d’un groupe, puis verification ult6rieure au moyen de ]a comparaison entre indice calcule et indice

mesure ; nous ne l’avons pas effectu6e ici.

Polarisation et moment dipolaire.

-

La polari-

sation totale d’une molecule, donn6e par la relation Pt = e; + 2 e +2 M d ’ se resente p comme la somme de trois termes nommes respectivement polarisations 6lectronique Pe, atomique pa et d’orientation por.

En d6signant par no l’indice extrapol6 du visible

comme pr6c6demment et par n, l’indice pour une

longueur d’onde superieure a celle des bandes de

vibration, on a :

(8)

295

TABLEAU V INTENSITES

TABLEAU VI

(9)

296

Les resultats obtenus pour les solvants etudies sont groupes dans le tableau VI (t = 200). Dans

certains cas (cyclohexane, t6trachloro ethylene) les

mesures n’ont pas ete étendues assez loin pour

mesurer effectivement n, et nous avons pris tout simplement nl = Ve, puisque le moment dipo-

laire est nul. On peut remarquer que les polarisa-

tions atomiques restent toujours tres faibles par

rapport aux polarisations électroniques, et, dans le

cas des molecules polaires, par rapport aux polari-

sations d’orientation.

De ce tableau on peut tirer quelques renseigne-

ments int6ressants. Tout d’abord remarquons que l’on a les relations :

iDv et E Dr repr6sentant respectivement la

somme des intensités reduites de toutes les bandes de vibration et de rotation. Une mesure effective de ces derni6res permettrait une verification. En deuxieme lieu, plusieurs theories ont ete propos6es

pour rendre compte th6oriquement de la valeur de la polarisation d’orientation. La th6orie de

Debye donne la relation suivante :

NA repr6sentant le nombre d’Avogadro 6t k la

constante de Boltzman. Ici on a

Les valeurs correspondantes ont ete port6es dans

le tableau VI (7e colonne). On observe un grand

d6saccord entre nos valeurs et celles calcul6es par cette formule. Par ailleurs B6ttcher [13] propose

une equation tenant compte du champ de reaction

du dipole et s’6crivant :

Les valeurs correspondantes ont ete port6es dans

la 8P colonne du tableau VI. Ici I’accord se montre bien meilleur, sauf toutefois en ce qui concerne le paradioxane, molecule faiblement polaire. Sa pola-

risation d’orientation calcul6e correspond a un

moment dipolaire plus faible que la valeur mesur6e de 0,45 D et voisine de 0,35 D.

Remerciements.

-

Ce travail a 6t6 exécuté au

Laboratoire de Recherches Physiques 4 la Sorbonne

et nous remercions M. Jean Lecomte, membre de l’Institut, de l’intérêt qu’il a pris a ces recherches.

Nos remerciements s’adressent 6galement a Nguyen

Tan Tai, F. Cordier et A. Vioche qui ont execute

certaines des mesures d’indices rapport6es ici.

Manuscrit reCu le 6 mars 1965.

BIBLIOGRAPHIE [1] VINCENT-GEISSE (J.), J. Physique Rad., 1948, 9, 175.

[2] VINCENT-GEISSE (J.) et LECOMTE (J.), J. Physique Rad., 1959, 20, 841.

[3] VINCENT-GEISSE (J.) et LECOMTE (J.), Revue d’Optique, 1958, 37, 295.

[4] VINCENT-GEISSE (J.) et LECOMTE (J.), Applied Optics 1962, 1, 575.

[5] JAFFE et OPPENHEIM (U.), J. O. S. A., 1957, 47, 782.

[6] KAGARISE (R. E.), J. Chem. Physics, 1959, 31, 1258.

[7] SCHATZ (P. N.), J. Chem. Physics, 1960, 32, 894.

[8] VINCENT-GEISSE (J.) et LADD (J. A.), Spectrochimica Acta, 1961, 17, 627.

[9] PRICHARD (W. H.) et ORVILLE THOMAS (W. J.), Trans.

Faraday Soc., 1963, 59, 2218.

[10] FAHRENFORT (J.) et WISSER (W. M.), Spectrochimica Acta, 1962, 18, 1103.

[11] VINCENT-GEISSE (J.), J. Physique, 1963, 24, 259.

[12] WEISSBERGER (A.), Organic solvents. Physical pro-

perties and methods of purification, Interscience

publishers. Inc., New York, 1955.

[13] BÖTTCHER (C. J. F.), Theory of electric polarisation,

Amsterdam,1952.

Références

Documents relatifs

niques. Il augmente généralement un peu avec la solubilité. L’eau fait ici exception ayant un coefficient de température plus grand que les autres liquides.. Il

but, nous avons tracé les courbes de variation de la hauteur d’impulsion en fonction de l’épaisseur du scintillateur, avec une feuille réflectrice d’alumi- nium et

Mais comme le montre la figure 7 toutes ces bandes sont doubles; nous avons par suite été amenés à. retoucher la classification précédente suivant les

Influence de la température sur l’absorption de quelques liquides organiques dans l’infrarouge

des ultrasons dans l’huile de ricin pour différentes températures, relative à la fréquence fonda- mentale v = rgg8,go kc/sec et à la fréquence harmonique 3.. Soient

Tout d’abord, on remarque que l’on n’obtient pas de résultats concordants avec l’expérience en calculant les constantes n, A, Ào et k à partir de données

2) CAS DU LIQUIDE MONOATOMIQUES A ESPACE ALÉA- TOIRES INDÉPENDANTS. - a) Nous avons, jusqu’ici, considéré des modèles liquides où les distances interatomiques

Connaitre et reconnaitre les groupes caractéristiques : alcools (primaire, secon- daire, tertiaire) ; dérivés carbonylés (aldéhyde, cétone) ; acides carboxyliques ; amines