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(1)

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Submitted on 1 Jan 1939

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Sur la dispersion des ultrasons dans les liquides

Ladislav Zachoval

To cite this version:

(2)

SUR LA DISPERSION DES ULTRASONS DANS LES

LIQUIDES

Par LADISLAV ZACHOVAL.

Sommaire. - Dans ce travail l’auteur donne les résultats de mesures

précises de la vitesse des

ultra-sons dans divers liquides. La méthode de mesure, utilisant la diffraction de la lumière par les ultrasons

et par un réseau de comparaison est exposée en détail. En prenant diverses précautions pour éviter des sources d’erreurs accidentelles on constate une variation systématique de la vitesse du son avec

la fréquence pour certains liquides tels que la glycérine, le toluène, l’huile de ricin. L’auteur compare brièvement ses résultats expérimentaux avec ceux publiés par d’autres auteurs.

1. Introduction. - La découverte de la

dispersion

des ondes ultrasonores dans les gaz ainsi que les études de

l’absorption

des ultrasons dans les

liquides

ont

évoqué

la

question

de l’existence de la

dispersion

des ultrasons dans les

liquides.

Il est d’un

grand

intérêt de savoir si les

liquides

se

comportent

comme les gaz en ce

qui

concerne la vitesse du son.

Jusqu’ici

aucune

dispersion

incontestable n’a pu

être mise en évidence. Mais il

n’y

a pas

beaucoup

de mesures de la vitesse des ultrasons dans les

liquides

et peu de ces mesures ont été effectuées dans des conditions favorables afin de

pouvoir

s’assurer de

la

dispersion.

Les

expériences

faites n’étant ni

nombreuses ni

certaines,

il est nécessaire de mesurer les vitesses des ondes ultrasonores dans les

liquides

gardant

toujours

deux

principales

conditions pour l’étude de la

dispersion :

la

fréquence

des ultrasons bien définie et la

température

aussi stable que

possible.

2. Méthode de mesure. - La méthode pour

mesurer la vitesse des ultrasons dans les

liquides

que

je

vais décrire a

déjà permis

de constater

la !

dispersion

des ondes ultrasonores dans l’huile de ricin dans le sens

correspondant

aux actions de viscosité

[1].

Le Tableau 1 et la

figure

représentent

TABLEAU I. 1

(*)

Vitesse dans l’huile de ricin pour la

fréquence

fondamentale v = i 998,og ke/sec.

les résultats obtenus pour ce

liquide.

La méthode utilise la diffraction de la lumière par les

ultra-sons

[2, 3].

J’ai fait sur la même

plaque

les clichés

des

spectres

de diffraction pour la

fréquence

fonda-mentale ainsi que pour les

harmoniques

du même

quartz

maître-oscillateur. Les distances des raies

de diffraction mesurées sur la

plaque photographique

indiquent

les variations relatives de la vitesse des

ultrasons. Pour

pouvoir

mesurer les valeurs absolues de la vitesse on

fait,

sur la même

plaque

encore,

le cliché du

spectre

d’un réseau de

comparaison

placé

dans une

position

bien définie.

Fig. I. - Vitesse

des ultrasons dans l’huile de ricin pour différentes températures, relative à la fréquence fonda-mentale v = rgg8,go kc/sec et à la fréquence harmonique 3.

Soient

LI

la

longueur

d’onde ultrasonore relative à la

fréquence

fondamentale et Lk celle relative

à la

fréquence harmonique

k. Si la

longueur

d’onde

de la lumière est

).,

l’angle

de diffraction est 9 et

(3)

351

p est l’ordre du

spectre

de diffraction. La distance D entre la

plaque photographique

et le

plan principal

de

l’objectif

étant

grande

par

rapport

à la distance d entre deux

franges

consécutives du

spectre

de

diffrac-tion,

on

peut

faire sin y = d :

D,

et l’on a

Le réseau de

comparaison

ayant

n traits par

centi-mètre,

on a,

-

-d,. étant la distance entre deux

franges

consécutives

du

spectre

de

diffraction

donné par le réseau de

comparaison.

La radiation lumineuse utilisée était le doublet D

du sodium. La fente du collimateur a été verticale

et le

rayonnement

parallèle

ayant

traversé le

liquide

perpendiculairement

au

rayonnement

ultrasonore a

été reçu par un

objectif

de

longueur

focale

f

= 120 cm.

Une

plaque photographique placée

au

plan

focal de cet

objectif pouvait

être

déplacée

perpendicu-lairement à l’axe de

l’objectif.

Le réseau de compa-raison

ayant

six traits par millimètre a été

placé

entre

l’objectif

et la cuve contenant le

liquide.

Celle-ci a été

placée

dans une enceinte

thermostatique

ayant

comme fenêtres les

plaques

de verre

plan-pa-rallèle

(fig. 2).

Fig. 2. -

L, lampe à sodium; FI, fente du collimateur; Oz, objectif du collimateur; Th, enceinte thermostatique; C, cuve contenant le liquide; F 2’ diaphragme; Qu, quartz émetteur d’ultrasons; Pr, plan réflecteur; R, réseau de comparaison; 0,, objectif de longueur focale f = ~ 2 o cm;

P, plaque photographique.

Le

quartz

produisant

les ultrasons

placé

verti-calement a été en contact avec le

liquide

seulement par une face. Un

plan

réflecteur des ultrasons a

été

parallèle

au

quartz.

La

fréquence

du

poste

émetteur de haute

fréquence qui

a été

couplé

au circuit du

quartz

mis dans le

liquide

a été définie par un

quartz

taillé de telle

façon

que son coefficient

de

température

était nul. J’ai

employé

un

quartz

maître-oscillateur de

fréquence ),

= 1

g99,800

kcjsec

couplé

au circuit du

quartz

émetteur d’ultrasons

de

fréquence

propre v1

= i ooo,oo

kc/sec

mis dans

le

liquide.

Un autre

quartz

maître-oscillateur

de

fréquence v2

= i

998,goo

kc/sec

a été

couplé

au

quartz

émetteur d’ultrasons de

fréquence

propre v’.,

_ ~

999,o6

kcfsec.

En raison de

l’amor-tissement

créé par le

liquide

ces deux

quartz

émet-teurs se trouvaient dans de bonnes conditions de

résonance.

Le

poste

émetteur de haute

fréquence

dont le

schéma de

montage

est

représenté

sur la

figure

3,

permet

d’obtenir la

fréquence

fondamentale ainsi

que les

harmoniques

du

quartz

maître-oscillateur.

Le tube

employé

est une

lampe

tétrode 6L6 G.

Le

quartz

a été

disposé parallèlement

à la fente du collimateur et aux fentes des traits de compa-raison. La

température réglée

par un thermomètre

à contact

placé

dans l’enceinte

thermostatique

a été

suivie encore par un thermomètre dans le

liquide

dans

lequel

on a mesuré la vitesse des ultrasons. Les variations de la

température

ont été

plus petites

que C.

Fig. 3. - Schéma de

montage du poste émetteur de haute fréquence.

Pour m’assurer de la stabilité des conditions pen-dant les poses,

je

faisais sur une

plaque toujours

deux fois le cliché du

spectre

de diffraction pour les ultrasons de la même

fréquence.

Ces deux clichés étaient le

premier

et le dernier de ceux

qui

ont été

placés

sur la

plaque.

Alors la stabilité des distances des raies de ces deux

spectres

relatifs à la même

fréquence indiquait a

fortiori

la stabilité des condi-tions pour les poses faites entre ceux-ci.

Les distances des raies de diffraction ont été mesurées sur les

plaques photographiques

à l’aide

d’un

comparateur

et les erreurs

probables

ont été

calculées

(1).

En

employant

la méthode

décrite j’ai

fait les clichés

des

spectres

de diffraction pour l’eau pour les fré-quences et

3.,),

et

j’ai

trouvé la même valeur

pour la

vitesse,

ce

qui

est en accord avec les mesures

déjà

faites par les autres auteurs

[4, 5].

3. Résultats des mesures. - Le Tableau II

contient les résultats obtenus. Les clichés des

spectres

de diffraction relatifs aux

fréquences

il,

3 v1,

5 vl

ont été faits pour

chaque liquide

sur une

plaque,

les clichés relatifs aux

fréquences

v2,

3 v2, 5 v2

sur une autre.

(4)

TABLEAU1 II.

La colonne 1 contient les

fréquences

des ultrasons, ’11 -= 999,800

kc/sec; ’12

~

1998,900 kc/sec.

La colonne 2 contient les

températures.

La colonne 3 contient les distances des raies de diffraction mesurées sur les

plaques photographiques;

les

erreurs probables sont

indiquées.

La colonne 4 contient les valeurs absolues de la vitesse. La colonne 5 contient les rapports V3.

La colonne 6 contient les rapports v/, : v~.

(5)

353

Les résultats montrent, que la stabilité des condi-tions a été sufflsante pour

pouvoir

constater la

dispersion

dans le

toluène,

le nitrobenzène et la

glycérine.

Les

figures 4

et 5

représentent

les valeurs de la vitesse relatives aux valeurs pour les

fré-quences

5v1

et

5v2

respectivement

pour le toluène

et le nitrobenzène. Les courbes résultantes ont été obtenues par la translation des courbes relatives

aux

fréquences v2, 3v2,

~~2’

de telle

façon

que les

valeurs pour la

fréquence ’;2

sont

placées

parmi

les

valeurs pour V1 et

3,,,.

J’ai mesuré aussi les valeurs absolues de la vitesse. Elles sont un peu différentes pour les deux séries de

fréquences.

La

plus grande

différence est

environ o,6 pour oo pour le

méthylacétate.

Pour

le

toluène,

le nitrobenzène et le

méthylacétate,

il

Fig. f~. - Les valeurs de la vitesse dans le toluène pour les fréquences.

a, ’Il, 3 ~D 5 vl relatives à la valeur de la vitesse pour la

fré-quence 5 b, v2, 3 v2, 5 v2 relatives à la valeur de la vitesse

pour la fréquence 5 v2; c, la courbe résultante; v J. est la

vitesse pour la fréquence harmonique k.

s’agit

peut-être

d’une erreur

systématique,

parce

que entre les deux séries de poses se sont écoulés

quelques

jours.

Pour l’acétone et C C14 il

s’agit

peut-être

de l’influence de la

température.

Il faut dire que les valeurs absolues de la vitesse sont sans aucune influence sur la forme de la

dépendance

de

la vitesse avec la

fréquence,

cette forme étant donnée seulement par les valeurs relatives.

°

Pour l’acétone et le tétrachlorure de

carbone,

M. Rao

[6]

a

comparé

la vitesse des ondes ultra-sonores

(fréquence

7. 106 C /sec)

avec la vitesse des ondes

hypersonores

(fréquence

5.109

c,~sec)

obtenue par une méthode

optique.

Il trouve que dans C Cl4

la vitesse

hypersonore

est

plus

grande

que la vitesse

Fig. 5. - Les valeurs de la vitesse dans le nitrobenzène

pour les fréquences.

a, ~il, 3 vl, 5 vl, relatives à la valeur de la vitesse pour la fréquence 5 v,; b, v2, 3 v2, 5 v2, relatives à la valeur de la vitesse pour la fréquence 5 v2; c, la courbe résultante; v~, est la vitesse pour la fréquence harmonique k.

ultrasonore;

c’est l’inverse dans l’acétone. Pour la même

température

23°,0 C la vitesse des ultra-sons dans C Cl4 a été mesurée par M.

Parthasarathy

[7]

]

qui

trouve pour la

fréquence 7.106 c jsec

la

valeur

g285 m/sec.

et M. J.

Swanson,

qui

trouve

pour la

fréquence

197,8

kc /sec

la valeur 912

m jsec.

MM. J.

Claes,

J. Errera et H. Sack

[9]

ont mesuré

l’absorption

des ondes ultrasonores dans le

méthyl-acétate et ils ont trouvé un maximum pour la

fréquence

3 , r os

cjsec.

Pour les

fréquences

de

1 . 106 C /sec

à

c/sec

aucune

dispersion

incon-testable n’a pu être mise en évidence dans ces trois

liquides

par nos mesures.

(6)

nitrobenzène la vitesse des ultrasons diminue

quand

la

fréquence

augmente.

La

dispersion

dans la

glycérine

est de sens contraire à celle

qui

serait due

aux seules actions de viscosité

[10].

Pendant les

expériences

la

glycérine

a été

protégée

contre

l’humidité par une couche d’huile de

paraffine.

Il

n’y

a pas d’autres

expériences

avec la

glycérine;

pour le nitrobenzène on a seulement des mesures

pour les

températures

assez différentes. La vitesse

des ultrasons dans le toluène a été mesurée pour

la

température

250,o

C par M. J. Swanson

[8], qui

trouve la valeur I 311

mlsec

relative à la

fré-quence I’~2,0

ke/sec,

et par MM. Bachem et Hiede-mann

[ i 1 1, qui

trouvent la valeur r 3 03, 3 5

m /sec

relative à la

fréquence

5 197

kcjsec.

MM.

Hiede-mann, Seifen et Scheurer

[4]

ont mesuré la vitesse relative aux

fréquences 4

800

kc/sec

et 8

400

kc/sec

et ils ont trouvé une

augmentation

de la vitesse

de i

m/sec

quand

la

fréquence

augmente.

Au

contraire M. A. Dutta

[5]

trouve la vitesse

cons-tante pour les

fréquences

r . 106

clsec

et 3 .107

c/sec.

Comme il

paraît

nécessaire de

reprendre

les mesures des vitesses des ultrasons dans les

liquides

pour

pouvoir

mieux connaître la

dispersion

et son

carac-tère,

l’auteur continuera les

expériences

par la

méthode décrite ci-dessus.

Ce travail a été effectué au laboratoire de M. R.

Lucas à

l’École

municipale

de

Physique

et Chimie industrielles de Paris. Je suis heureux de remercier

1B1. R. Lucas de la bienveillance avec

laquelle

il

m’a

dirigé

dans son laboratoire. Je le

prie d’accepter

l’expression

de ma vive

gratitude.

Je remercie aussi

M. J. Luc de l’aide amicale

qu’il

a fournie lors de

ces recherches.

Manuscrit reçu le I er avril 1939.

BIBLIOGRAPHIE.

[1] L. ZACHOVAL, C. R. Acad. Sc., 1939, 208, p. 265.

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[3] P. DEBYE et F. W. SEARS, Proc. Nat. Acad. Sc., 1932, 18, p. 409.

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24, p. 681.

[5] A. K. DUTTA, Physik. Zeit., 1938, 39, p. 186.

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[7] S. PARTHASARATHY, Proc. Ind. Acad. Sc., 1935, 2, p. 497.

[8] J. CHESTER SWANSON, J. Chem. Phys., 1934, 2, p. 689.

[9] J. CLAES, J. ERRERA et H. SACK, Trans. Faraday Soc.,

1937, 33, p. 136.

[10] R. LUCAS, C. R. Acad. Sc., 1938, 206, p. 658.

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