A ID ES- ÉD U C ATE URS
Grève le 27 septembre
Les raisons de la colère
Des droits tronqués, un salaire au SMIC, des conditions de travail souvent difficiles... de bonnes raisons pour les aides-éducateurs d’être en grève le 27 septembre. A cela s’ajoute le sentiment d’avoir été trompés – sur les formations, qui ont tardé, sont souvent inadaptées, sans perspective d’insertion professionnelle – sur leur rôle, régulièrement réduit à boucher les trous et plus encore l’angoisse de l’avenir à la fin du contrat.
Les annonces de juin n’ont fait qu’accroître l’inquiétude
et la colère. Le choix de pérenniser le dispositif emplois-jeunes, de maintenir un statut privé va à l’encontre de l’intérêt des aides- éducateurs comme du service public.
Les quelques propositions avancées (augmentation du temps de formation, convention, concours 3
evoie) manquent d’ambition et ne constituent pas une réponse de qualité pour le devenir des 60 000 aides-éducateurs. Le SNES fait des propositions qui vont dans le sens d’une vraie politique d’emplois publics (notamment par la création de nouveaux métiers), d’une prise en compte de l’expérience professionnelle (validation des acquis) et développe l’idée de prérecrutements permettant aux
aides-éducateurs de présenter les concours dans les meilleures conditions. Tout doit être mis en œuvre pour qu’aucun
aide-éducateur ne soit au chômage à l’issue du contrat.
Une grève réussie le 27, c’est la certitude de peser sur les décisions. Bonne grève à tous !
Frédérique Rolet, cosecrétaire générale Elizabeth Labaye, secrétaire nationale
Le soutien de la FSU
Bien évidemment la FSU soutient pleinement l’action des aides- éducateurs. D’abord parce que deux de ses principaux syndicats en sont à l’initiative. Mais surtout la FSU a toujours revendiqué que les aides- éducateurs aient les mêmes droits que les collègues avec lesquels ils travaillent et donc qu’ils bénéficient d’un contrat de droit public. Et elle considère que les services publics en France ont besoin d’une grande politique d’emploi, recrutements de titulaires en nombre suffisant à la fois pour répondre aux besoins et aux départs à la retraite à venir, création de nouveaux métiers, résorption de la précarité... C’est ainsi que les
revendications des aides-éducateurs peuvent trouver de véritables réponses.
Gérard Aschieri, secrétaire général
Supplément au n° 551 - 15 septembre 2001
©CLEMENT MARTIN
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B Pérennisation du dispositif emplois-jeunes
sous sa forme actuelle
Les fonctions des aides-éducateurs sont maintenues. De nouveaux emplois-jeunes seront donc recrutés avec des contrats de droit privé de 5 ans. Le gouvernement reconnaît « le caractère innovant et essentiel de leurs missions » mais refuse d’en tirer les
conséquences et de créer les postes statutaires correspondant à ces nouvelles missions.
B Prolongation
des contrats inférieurs à cinq ans
Les aides éducateurs recrutés sur des fins de contrat
verront donc ce contrat porté à cinq ans.
Ce n’est que justice et devrait permettre de pouvoir suivre une formation.
B Prolongation
jusqu’au 30 juin 2003
Pour les aides-éducateurs ayant été recrutés avant le 30 juin 1998.
Ils signeront un contrat
complémentaire, s’ils souhaitent bénéficier de cette prolongation, souvent indispensable pour terminer une formation.
B Augmentation de la durée de formation
La durée de formation pour les deux dernières années du contrat sera portée à 300, voire 400 heures en fonction du projet professionnel. Nous demandons que tous les aides-éducateurs puissent bénéficier d’un temps de formation suffisant, quel que soit leur projet.
B Accroissement du nombre
de formations
Nous attendons du concret ! Pour l’instant, les formations sont limitées et ne
correspondent pas forcément aux souhaits professionnels des aides-éducateurs.
B Concours
Le ministère travaille
actuellement sur des concours
« 3
evoie » – concours administratifs et concours enseignants (PE, PLC, CPE, PLP). Nous avons mis en garde le ministère contre le leurre qu’ils pourraient représenter (faible nombre de postes, modalités de recrutement...).
Le SNES a fait des propositions constructives pour permettre aux aides-éducateurs de réussir les concours, en maintenant les niveaux de recrutement :
création de cycles préparatoires (prérecrutements) permettant aux aides-éducateurs de passer une licence s’ils ne l’ont pas et de préparer à temps plein les concours de recrutement ; exigence de validation des acquis professionnels (le ministère a mis en place un groupe de travail, mais ne semble pas avancer beaucoup !).
S T A T U T P U B L I C
Le SNES et le SNUipp ont écrit début juillet à M. Sapin, ministre de la Fonction publique
« Nous avons l’honneur d’attirer à nouveau votre atten- tion sur la situation des aides-éducateurs.
Ainsi que vous le savez, nos organisations étaient, dès l’origine, favorables à ce que les emplois-jeunes soient pla- cés sous un régime de droit public, comme c’est d’ailleurs le cas des adjoints de sécurité au ministère de l’Intérieur.
Le gouvernement a encore récemment, opposé une fin de non-recevoir à cette demande. Or le Conseil d’Etat, dans un avis du 16 mai 2001, vient de considérer que deux salariés recrutés par une association pour être ensuite affectés dans une préfecture où ils ont effectué des tâches pour le compte de l’Etat, devaient être regardés comme des agents de droit public, l’association qui les avait
recrutés étant considérée comme ayant agi sur «mandat de l’Etat »...
Personne, ni les jeunes eux-mêmes, ni l’opinion ne com- prendrait que les aides-éducateurs soient traités diffé- remment...
Nous avons donc l’honneur de vous demander un réexa- men très rapide de la création d’un statut de droit public pour les aides-éducateurs. »
A ce jour, M. Sapin ne nous a toujours pas répondu.
Nul doute qu’une grève massive des aides-éduca- teurs, quelques mois avant des échéances politiques, le fera réfléchir rapidement.
Rappel des principales mesures annoncées par Elisabeth Guigou
Rappel des principales mesures annoncées
par Elisabeth Guigou
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La grève : un droit !
La grève est un droit, garanti par la Constitution.
Nul ne peut vous empêcher d’exercer ce droit ni faire pression sur vous. Aucun salarié ne peut être licencié ou sanctionné pour fait de grève. Vous n’êtes pas obligé de prévenir l’administration de
l’établissement. La grève est annoncée, le chef d’établis- sement sait que vous êtes susceptible d’être gréviste ce jour là.
Si vous rencontrez le moindre problème, prenez immédiatement contact avec le SNES.
Retrait de salaire : en droit privé, une heure de grève entraîne un retrait de salaire d’une heure et ainsi de suite. Le retrait de salaire correspondra donc exactement au nombre d’heures de travail non faites.
Faire grève
le jeudi 27 septembre, c’est se battre
➤ CONTRE
La pérennisation d’un dispositif d’emploi précaire.
➤ POUR
• Un emploi stable pour tous les aides-éducateurs à l’issue du contrat ;
• Des créations d’emplois publics prenant en compte les nouvelles missions assurées par les aides-éducateurs (animation, informatique, secrétariat de documentation, BCD, aide à l’intégration des enfants handicapés...).
Dans l’immédiat, exigeons
• Le statut de droit public et tous les droits sociaux et syndicaux.
• Des formations diversifiées avec une augmentation du volume horaire consacré à la formation.
PAS UN AIDE-EDUCATEUR AU CHOMAGE A L’ISSUE DU CONTRAT !
Manifestations, rassemblements, assemblées générales
Manifestations, rassemblements, assemblées générales
Partout en France, les aides-éducateurs en grève manifesteront haut et fort
pour leurs revendications.
Renseignez-vous sur les modalités d’action auprès de la section départementale ou académique du SNES (coordonnées au verso)
ou auprès de la FSU départementale.
L’Université Syndicaliste, suppl. au n° 551 du 15 septembre 2001, hebdomadaire du Syndicat national des enseignements de second degré (F.s.u.), 1, rue de Courty, 75341 Paris Cedex 07 Directeur de la publication : Gérard Anthéaume - Compogravure : CAG, Paris - Imprimerie : SIPE, Paris - N° CP 1578 D 73 - ISSN n° 0751-5839
Bulletin d’adhésion
Date de naissance
...sexe :
❑masc.
❑fém.
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...PRENOM
...Résidence, bâtiment, escalier
...N° et voie
...Commune si différente du bureau distributeur
...Code postal
...Bureau distributeur
...Nom de jeune fille ... Téléphone ...
Etablissement d’affectation : code
Nom et adresse :
......
à remettre au trésorier du SNES de votre établissement (ou à votre section académique pour les isolés)