• Aucun résultat trouvé

Oscillation du plan de polarisation par la décharge d'une batterie. Simultanéité des phénomènes électrique et optique

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Oscillation du plan de polarisation par la décharge d'une batterie. Simultanéité des phénomènes électrique et optique"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00237969

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00237969

Submitted on 1 Jan 1882

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Oscillation du plan de polarisation par la décharge d’une batterie. Simultanéité des phénomènes électrique et

optique

E. Bichat, R. Blondlot

To cite this version:

E. Bichat, R. Blondlot. Oscillation du plan de polarisation par la décharge d’une batterie. Simul- tanéité des phénomènes électrique et optique. J. Phys. Theor. Appl., 1882, 1 (1), pp.364-367.

�10.1051/jphystap:018820010036401�. �jpa-00237969�

(2)

364

seule nlanière cle conduire

l’électricité;

ils j2’ont comme les 7né-

taux

qu’une force

électronlotrice de contact

unique

avec tine

électrode de constitution invariable. Mais le résultat de l’électro-

1) se

étant de modifier à la fois la

composition

du

liquide

autour

de l’électrode et l’état

physique

de

celle-ci,

la force électromotrice de contact normale se trouve altérée d’une manière

variable,

d’où

les

polarisations.

La diffusion du

liquide

ou celle des gaz de

l’électrolyse

d’une

part,

la

production

de courants locaux d’autre

part agissent

en sens inverse du courant

principal

pour limiter la

polarisation.

C’est maintenant à l’étude

approfondie

de ces actions

moléculaires locales

qu’il

faudra s’adresser si l’on veut en savoir

plus long

sur le mécanisme intime de

l’électrolyse.

OSCILLATION DU PLAN DE POLARISATION PAR LA DÉCHARGE D’UNE BATTERIE.

SIMULTANÉITÉ DES PHÉNOMÈNES ÉLECTRIQUE ET OPTIQUE;

PAR MM. E. BICHAT ET R. BLONDLOT.

Nous nous sommes

proposé

d’étudier la rotation du

plan

de

polarisation

dans un corps

transparent

sous l’action du courant de

décharge

d’une bouteille de

Leyde.

L’expérience

était

disposée

de la manière suivante : Entre un

polariseur

et un

analyseur

à

l’extinction,

on

place

le corps trans-

parent

dans une bobine à fil

long

et fin que l’on relie aux arma-

tures d’une batterie. Dans le circuit on intercale un excitateur

qui

permet

à la

décharge

de se

produire lorsque

la différence de poten- tiel est suffisante. Au moment de

chaque décharge,

l’oeil

placé

devant

l’analyseur

constate une vive

réapparition

de

lumière,

ce

qui

montre que le

plan

de

polarisation

a été dévié.

Ce fait

constaté,

nous avons cherché à

l’analyser.

A cet

effet,

nous avons

disposé

devant

l’appareil optique

un miroir tournant

autour d’un axe vertical. Le

polariseur

était muni d’une

fente, également verticale,

dont on observait

l’image

dans le miroir au

moyen d’une lunette. Par une

disposition convenable,

on

forçait

t

l’étincelle à éclater au moment même

où,

dans son mouB en1ent de rotation continu, le miroir

occupait

une

position

telle que

l’image

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018820010036401

(3)

365

de la fente fût visible dans la lunette. On voyait ainsi dans le miroir tournant la

réapparition

de lumière due

à chaque décharge.

Voici ce que nous avons observé :

En

général,

on voit dans le

champ

de la lunette une série de

larges

bandes lumineuses

séparées

par des bandes obscures

plus

étroites.

L’apparence rappelle

absolument celle que l’on observe

lorsque

l’on étudie la lumière de l’étimcelle. On sait que, dans ce cas, les bandes lumineuses successives

correspondent

à des cou-

rants alternativement de sens contraire : la

décharge

est oscilla-

toire. Nous avons constaté

qu’il

en est de même de la rotation du

plan

de

polarisation.

Si l’on tourne, en

effet, l’analyseur

d’un

petit angle

dans un certain sens, on voit les

images

de rang

pair

s’affai-

blir et, en même

temps,

les

images

de rang

impair

augmenter

d’éclat;

si l’on tourne en sens

inverse,

les

images

de rang

impair

s’affaiblissent et les

images

de rang

pair

deviennent

plus

lun1i-

neuses.

Nous avons pu

observer,

en

passant,

que la loi de la rotation rela- tive à la

longueur

d’onde se trouve conservée

qualitativement.

En

cherchant à éteindre les bandes d’un certain ordre de

parité,

on

voit ces bandes

prendre

successivement des couleurs de

longueurs

d’onde

décroissantes;

en même

temps,

les autres bandes prennent t des teintes

correspondant

à des

longueurs

d’onde de

plus

en

plus grandes.

Le

plan

de

polarisation

est donc soumis à des rotations succes-

sives alternativement de sens

contraire ;

il oscille autour de sa

position

normale. A toute

décharge

oscillatoire

correspond

un

mouvement oscillatoire du

plan

de

polarisation.

Ceci

posé,

y a-t-il simultanéité entre les

phénomènes électrique

et

optique;

ou bien le mouvement du

plan

de

polarisation

se ma-

nifeste-t-il en un

temps appréciable après

l’action

électrique?

Nous

avons résolu cette

question

de la manière suivan te : A

l’appareil

utilisé pour les

expériences précédentes

nous avons

ajouté

une

disposition permettant

t de

voir,

en même

temps,

dans le miroir

tournant les bandes fournies par la lumière de l’étincelle et celles

qui

sont dues à l’oscillation du

plan

de

polarisation.

A cet

effet,

on

plaçait

l’excitateur en E devant une seconde fente

F’,

de

façon qu’au

moyen d’un

système optique

convenable

la lumière de l’étincelle éclairàt la fente. Un miroir vertical était

(4)

366

tixé en

31’,

un peu au-dessous du faisceau lumineux. sortant de la bobine

B,

de manière à réfléchir

parallèlement

à FO les rayons

v enant de F’. Les deux faisceaux lumineux provenant de F et de F’

tombaient ainsi sur le miroir tournant 1B1 et, de

là,

dans la

lunette L. Le miroir inobile 31 étant en repos, on voyait nettement

dans le

champ

les

images

verticales des deux fentes F et

F’,

l’une

au-dessus de l’autre. En

réglant

la

position

du miroir

fixe,

on

Fig. i.

amenait ces deux

fentes, qui

avaient la mêrne

largeur,

à être

rigou-

reusement dans le

prolongement

l’une de l’autre.

Pendant la rotation du

miroir,

et au moment la batterie se

décharge,

chacune des

images

se dilate dans le sens horizontal.

On voit

ainsi,

l’un au-dessus de

l’autre,

deux

sy stèmes

de bandes

alternativement lumineuses et obscures : l’un est dû à la lumière de

l’étincelle,

l’autre

provient

de

l’appareil

de

polarisation.

L’expérience

montre que les bandes brillantes de l’un des

systèmes forment

exactement le

prolongement

cles bandes lll-

mineuses de l’autre

système,

et

qu’il

en est de même des bancles oúscures. Si l’on fait tourner le miroir de

plus

en

plus vite,

la

largeur

des bandes augmente ; mais Ici

correspondance

des deux

sysèmes

reste

toujours parfaite.

Donc, avec

l’approximation

très

grande

que notre

appareil

nous

(5)

367

permettait d obtenir,

nous pouvons conclure que les deux

phétio- n2cmzes, électrique

et

optique)

sont simultanés.

Pour mesurer cette

approximation,

nous avons

déplacé légère-

ment le miroir fixe de manière à détruire la

correspondance

des

deux

images.

Il est clair que ce

déplacement produit

le même effet

qu’un

retard

qui pourrait

exister entre les deux ordres de

phéno-

mènes. Nous nous sommes ainsi assurés

qu’un

retard de

1

de

seconde serait

parfaitement appréciable.

Nous pouvons donc affir-

mer que le retard, s’il

existe,

est inférieur à

30000

de seconde.

Les

expériences

ont été faites en

employant

successivement

comme corps

transparent

le flint lourd et le sulfure de carbone.

M.

Villari,

faisant tourner un

cylindre

de flint entre les

pôles

d’un

électro-aimant,

a constaté

(’ )

que, pour une vitesse suffi- sante, le

phénomène

de la

polarisation

rotatoire n’existe

plus;

il en

avait conclu que, pour

produire

l’aimantation du

flint,

il faut un temps

compris

entre

o,oo i 2,/t-/,

et

0,0024

seconde. Or la sensibi- lité de notre méthode nous

permettait d’apprécier

un

déplacements correspondant

à un temps

quarante-quatre

fois

plus petit.

Une

expérience

inédite de MM. P. Curie et Ledeboer s’accorde

avec nos conclusions : en substituant au

disque

en cuivre de

l’ap- pareil

de Foucault un

disque

en verre et en le faisant tourner à

raison de cent tours par

seconde,

ils n’ont observé aucune dimi- nution dans la rotation du

plan

de

polarisation.

Il semble donc

qu’il

faut chercher une autre

explication

à la

très intéressante

expérience

de M. Villari.

Nous sommes,

d’ailleurs,

d’accord avec lui sur ce

point,

que la rotation du

plan

de

polarisation

cesse au même instant que l’action

électrique.

Il résulte de la simultanéité que nous avons reconnue entre les

phénomènes électrique

et

optique

une méthode pour

analyser

les

courants de courte durée dans des circuits il ne se

produit

pas d’étincelle : il suffira

d’étudier,

comme nous l’avons

fait,

le

phé-

nomène

optique.

(’ ) Ann. de Pogg., t. CXLIX, p.324 ; 1873; de Physique, Ire série, t. UT T

p. 118.

Références

Documents relatifs

Dans cet article, on propose, en simulation, une méthode de génération optique d’ondes millimétriques sans filtre RF ni optique et sans polarisation DC utilisant, en

lation intime avec les charges internes, on peut dire aussi due : 4° La quantité de chaleur développée par les étincelles exté- rieures d’un condensateur est

Abstract : L'objectif de ce travail est de reproduire les formes de décharges électriques , rencontrées dans la littérature , dans un système pointe_barrière isolante-plandans

Un second faisceau lumineux, provenant d’une fente horizontale F’, polarisé par un foucault P’, traverse le sulfure de carbone, et est. éteint par un nicol

fait intervenir à la fois le courant de charge et le courant de conduc- tion, montre que le premier joue le rôle principal tant que la concen- tration de

deutérium ou de l’hydrogène à 50 mm de pression conduit à la formation d’un canal d’étincelle dont nous avons pu suivre l’évolution au cours du temps.. La

 Donc en peut dire que le circuit se comporte comme un oscillateur réalisant des oscillations forcées... A chaque tension de l’équation différentielle on associe un

Les oscillations sont entretenues(ne sont plus amortie) ce qui prouve qu’ily’a toujours un transfert d’énergie de l’excitateur qui est le GBF vers le résonateur qui est le