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Mouvements de parois dans une lame mince nématique

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HAL Id: jpa-00207286

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Submitted on 1 Jan 1972

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Mouvements de parois dans une lame mince nématique

F. Brochard

To cite this version:

F. Brochard. Mouvements de parois dans une lame mince nématique. Journal de Physique, 1972, 33

(5-6), pp.607-611. �10.1051/jphys:01972003305-6060700�. �jpa-00207286�

(2)

MOUVEMENTS DE PAROIS DANS UNE LAME MINCE NÉMATIQUE

F. BROCHARD

Laboratoire de

Physique

des Solides

(*)

Bât.

510,

Université de

Paris-Sud, 91-Orsay

(Reçu

le 27

janvier 1971,

révisé le 16

février 1971)

Résumé. 2014 Lors de la transition de Freedericks, deux configurations (+) et (-) également

stables sont permises. Nous étudions la structure et l’énergie des parois qui relient les zones (+) et (-), ainsi que leur mouvement lorsqu’on lève la dégénérescence des solutions. Nous déterminons la vitesse d’évanescence des parois entourant une enclave de (+) dans (2014) ou vice versa.

Abstract. 2014 Above the Freederick’s transition, two equally stable configurations (+) and (-)

are allowed. We study the pattern and the energy of the walls between the (+) and (-) domains,

as well as their motion when the degeneracy is lifted between these solutions. We determine the

speed of collapsing of walls with a closed ring structure.

PHYSIQUE 33, 1972,

Classification Physics Abstracts

14.82

Introduction. - On considère une lame

nématique

dont les deux faces sont ancrées aux

parois

et un

champ magnétique orthogonal

à la direction d’an-

crage. Freedericks

[1]

a observé que pour un

champ magnétique supérieur

à un

champ critique Hé, la configuration

distordue devient

plus

stable. Cette transition a été

interprétée

par Zocher

[2]

à

partir

d’une théorie

élastique. L’énergie

libre d’un

nématique

distordu a la forme

(3) (4)

n(r)

est le vecteur unitaire décrivant l’orientation moyenne des molécules au

point

r ; Xa est

l’anisotropie

de

susceptibilité magnétique. Chaque

terme décrit

un type de déformation :

K11

la déformation en éven- tail ou «

splay

»,

K22 la torsion, K33

la flexion. Nous

supposerons

K11

=

K33

= K,

K22

K ; cette

hypo-

thèse est

justifiée

dans le cas du MBBA. Si d est

l’épaisseur

du

film le champ critique

est

Hc == , xa

pour les

géométries

1 et II et

H = K22 pour

la

p g °

d Xa

géométrie

III

(Fig. 1).

A cause de la

propriété

d’invariance du directeur

(n - - n),

il y a deux

configurations optimum

de

détermination

(+) et (2013)(Fig. 1).

Nous allons étudier les

régions

de transition entre les domaines

(+)

et

(-) qui apparaissent

en

proportion égale

si le

champ

(*) Associé au C. N. R. S.

magnétique

est

rigoureusement

orienté. Nous nous

plaçons près

du

champ critique,

soit H -

Hc/Hc

1. Les

régions

de transition sont alors des

parois. (A champ plus élevé,

les

parois

se transforment en

paires

de

disclinaison.)

L’étude de ces

parois

est

particulièrement

intéressante parce que leur

dynamique

peut être étu- diée

rigoureusement.

Dans une

première partie,

les

propriétés statiques

sont décrites à

partir

de la théorie

élastique

de Frank.

Nous

précisons

la structure et nous calculons

l’énergie

d’une

paroi

isolée. Différents

types

de

parois

sont

envisagés : paroi

de

torsion, paroi

de

« splay »

et de

flexion. En outre, nous déterminons la forme et l’éner-

gie

d’une

paroi

en anneau entourant une enclave de

( + )

dans

(2013)

ou vice versa.

Dans la deuxième

partie

nous étudions les effets

dynamiques

en utilisant la théorie

hydrodynamique

de

Leslie. On détermine le mouvement des

parois

et des

anneaux

lorsqu’on

favorise l’une des

configurations

en inclinant le

champ magnétique.

On calcule aussi la vitesse de

disparition

d’un anneau

lorsque

le

champ magnétique

est

parfaitement

orienté.

La dernière

partie

traite de l’observation

optique

des

parois.

I. Etude

statique

des

parois.

-

a)

PAROIS DE

TORSION. - Lors de la transition de

Freedericks,

le directeur

n(r)

reste contenu dans le

plan

défini par le

champ magnétique

H et la direction

d’ancrage

no.

Une

paroi

de torsion doit donc être

parallèle

à ce

plan.

De telles

parois

sont décrites sur la

figure 1,

cas A et A’.

Considérons le cas

homéotrope (A).

La direction

d’ancrage

z est

orthogonale

au

plan

de la lame et le

champ magnétique

H est

dirigé

selon l’axe x. La dis-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01972003305-6060700

(3)

608

FIG. 1. - Configuration des parois pour trois types de géométries :

Géométrie 1 : Molécules normales aux surfaces, H tangent :

A. Paroi de torsion parallèle à H. B. Paroi de splay et de flexion perpendiculaire à H.

Géométrie II : Molécules tangentes, H normal aux surfaces :

A’. Paroi de torsion parallèle à H. B’. Paroi de splay et de flexion perpendiculaire à H.

Géométrie III : Molécules tangentes, H tangent aux surfaces :

C. Paroi de splay et de flexion parallèle à H. C’. Paroi de splay et de flexion perpendiculaire à H.

torsion

qui apparaît

a été étudiée par

plusieurs

auteurs

[5], [6].

Dans la

configuration optimum

le

directeur n reste dans le

plan

xz. On

appelle

0

l’angle

de n avec la verticale. Si

0(z) ()

= 2

He e B H cos --

d est

solution

(dans

la limite de nos

hypothèses H H, H

1

et

K11 = K33), - O(z)

est aussi solution. Nous allons

déterminer

l’angle 0(y, z) lorsque

l’on passe conti- nûment de -

0(z)

pour y = - oo à +

O(z)

pour y = + oo. Dans le cas d’une déformation de

torsion,

les

composantes

de n sont nx = sin

O(z, y),

ny =

0,

n.- = cos

O(z, y).

L’énergie

libre de Frank par unité de surface de

paroi

est alors

Dans

l’hypothèse

H -

Hc/Hc

1, la

configuration d’équilibre qui

minimise F est donnée par

où l’on a

posé

La solution la

plus générale

satisfaisant aux condi- tions aux limites 0

(z

= ±

dl2)

= 0 est de la forme

En

multipliant (2)

par cos

(2 n

+

1) (nzld)

et en

intégrant

par rapport à z, on obtient un

système d’équations

différentielles pour les

Bn(y). 01(y)

étant de l’ordre de

(}g(y),

on peut

donc,

avec une bonne

précision, prendre

comme solution

0(y, z)

=

0,(y)

cos

(nzld),

Om(y)

vérifie

et où l’on a

posé ()

=

2( 1 -

n2

ç2/d2),

solution pour

y= :too.

Une

intégration

de

(3)

donne

dont la solution est

L’épaisseur

du mur est de l’ordre de

ç/fJoo = ÇT,

lon-

gueur de cohérence dans le

plan

de la lame.

(4)

L’énergie

libre par unité de

longueur

donnée par

(1)

devient

Le deuxième terme étant

l’énergie

du

nématique

en

l’absence de mur,

l’énergie

du mur

Tu

par unité de

longueur

est donc

REMARQUE. - Comme

K11

=

K33, le

cas

planaire

A’

est

rigoureusement identique

au cas

homéotrope,

0 étant cette fois

l’angle

de n avec l’axe ox.

b)

PAROI DE « SPLAY » ET DE FLEXION. - De telles

parois

sont

représentées

sur la

figure 1,

cas B.B’ et C. C’. Considérons le cas

homéotrope

B

(le

cas B’ est

identique). 0(x, z), lorsque

l’on passe

de - 000

cos

(rcz/d) (x

= -

oo)

à

0oo

cos

(nzld) (x

= +

oo),

doit minimiser

l’énergie

libre

qui

par

cm’

de

paroi

s’écrit :

On est ramené au cas

précédent,

avec ce = 1 d’où

et

Pour les

géométries

I et

II,

une

paroi perpendicu-

laire à H est une

paroi

de

splay

et de flexion. Une

paroi parallèle

à H est une

paroi

de torsion. Les

énergies

sont dans le rapport a.

Considérons maintenant la

géométrie III,

cas C.

En prenant nx = cos

0(x, z),

ny = sin

0(x, z),

nz = 0

On est ramené au cas

A,

en inversant K et

K22 :

Ce mur est

parallèle

au

champ magnétique.

Par contre,

dans le cas C’ où la solution est

°M(Y) = 0 (yJ

th

(0,.yl2 ç),

le mur est

perpendiculaire

à H.

Pour la

géométrie III,

les murs

perpendiculaire

et

parallèle

à H sont tous deux de

splay

et de flexion et

ils ont la même

énergie.

c)

PAROI FAISANT UN

ANGLE t/1

AVEC H. - Cas

homéotrope (I) (ou planaire (II)).

Avec nx

= sin

0(x, y, z),

ny =

0,

nZ = cos

0(x,

y,

z), l’énergie

libre par

cm2

s’écrit

Si t

est

l’angle

de la

paroi

avec H, la solution est de la forme 0 =

°M(Y - (tan tf) x)

cos

(nzld),

Om

véri-

fie

l’équation

La solution de

(2)

est

et

l’énergie

par unité de

longueur

de mur est

d)

PAROIS EN ANNEAU. -

1)

Cas

homéotrope (ou planaire).

Considérons une

paroi

entourant une enclave

de

(+)

dans

(-)

ou vice versa

(Fig. 2).

En minimi-

sant

l’énergie

de la

paroi

fermée T =

(D 7"() ds,

nous

allons déterminer la forme du contour.

T(g/)

étant

donnée par

l’équation (4c)

il vient :

FIG. 2. - Configuration d’une paroi en anneau entourant une enclave de (+) dans (-).

Cette

intégrale

est minimum si la

paroi

est en forme

d’ellipse

d’excentricité a

allongée parallèlement

au

champ.

Si a est le

grand

axe de

l’ellipse,

(5)

610

2)

Cas III. - Comme

T(1f¡)

= Cte, la boucle est circulaire.

Soit

et

II. Etude

dynamique.

-

a)

MOUVEMENT D’UNE

PAROI « A ». - Si le

champ magnétique

H fait main-

tenant un

petit angle

s avec l’axe x, la

configuration (+)

devient

plus

stable et le mur se

déplace.

Nous allons

calculer la vitesse limite s de

déplacement

du mur en

égalant l’énergie magnétique gagnée EM

à

l’énergie dissipée

par friction

Ef.

La densité

d’énergie magnétique

étant

pour la détermination

(+) et - 2 xa H2«() - e)’

pour

la détermination

(-),

Pour calculer

l’énergie dissipée

par

friction,

il faut

tenir compte du mouvement de « Back Flow » pro-

voqué

par le

gradient

de vitesse

angulaire

de n. Le

couple visqueux

que les molécules exercent sur le mouvement est,

d’après

Leslie

[7], [8]

Le fluide étant

incompressible,

la seule composante de la vitesse v est

vx(y - st, z),

déterminée par

l’équa-

tion de la

quantité

de mouvement

Dans la limite

T > > dln

et pour des mouvements lents

(S « (a/p) (n2/d2)),

la solution de

(3a)

satisfaisant aux

conditions aux limites

vx(± dl2)

= 0 est

L’énergie dissipée

par friction est,

d’après

Leslie :

Soit

, près

pour le MBBA

En

égalant (1)

et

(4),

on trouve

i

=y, /X,,,

H2 est un temps

caractéristique.

REMARQUE. - Dans le cas

A’,

le terme correctif

de Back Flow est

près

pour le MBBA

Les cas BB’ sont

identiques

aux cas AA’ en fai-

sant a = 1. Pour les cas CC’ où il

n’y

a pas de « Back

Flow »,

la vitesse de

déplacement

du mur est alors :

b)

EVANESCENCE D’UNE PAROI EN ANNEAU. - Si H est

parfaitement orienté,

une

paroi

fermée décrite en

I-d est instable. En

égalant l’énergie dissipée

par friction au

gain d’énergie lorsque

l’anneau se

rétrécit,

il vient :

d’où

Si K =

10 -6, y =O,lpoise,eta= 100 g, s = 10 g. s -’.

(6)

c)

CROISSANCE D’UN ANNEAU. - On favorise main- tenant la zone de détermination

( + )

incluse dans

( - )

en inclinant le

champ magnétique.

En

ajoutant

à

l’équation (1b)

le

gain d’énergie magnétique,

il vient

On voit

qu’un

anneau dont le

grand

axe est

égal

à

ao =

nçO 00/12

s est en

équilibre

instable :

- Si a ao, l’anneau

disparaît.

- Si a > ao, l’anneau croît à une vitesse

égale

à

la vitesse de

déplacement

d’une

paroi

dès

que ç/a

1.

III. Observation

optique.

- En lumière

polarisée parallèlement

à la direction

d’ancrage

on a un effet

de lentille dû au

gradient

de l’indice extraordinaire dans une

paroi.

Les

parois

doivent

apparaître

bril-

lantes.

Par

conoscopie

le passage d’un mur se traduit par

un

déplacement

du centre de la croix noire. En outre, l’étude des

franges

d’interférence donne des informa- tions extrêmement

précises

sur l’état de distorsion.

La vitesse

d’apparition

et de

disparition

des

franges

au passage d’un mur devrait permettre une mesure

précise

de la vitesse de

déplacement

des

parois,

et ceci

pour une

grande

gamme de vitesse. Mais l’inconvé- nient de cette méthode est de

n’explorer qu’un petit

domaine de l’échantillon.

Remerciements. - Je remercie M. le Professeur P. G. de Gennes

qui

m’a

suggéré

ce travail.

Bibliographie [1] FREEDERICKS (V.), ZOLINA (V.), Trans. Faraday Soc.,

1933, 29, 919.

[2] ZOCHER (H.), Trans. Faraday Soc., 1933, 29, 945.

[3] OSEEN (C. W.), Trans. Faraday Soc., 1933, 29, 883.

[4] FRANK (F. C.), Disc. Faraday Soc., 1958, 25, 1.

[5] RAPINI (A.), PAPOULAR (M.), J. Physique, 1969, Comptes Rendus du

Colloque

de Montpellier.

[6] SAUPE (A.), Z. Naturforsch, 1960, 15a, 815.

[7] LESLIE (F. M.), Quart. J. Mech. Appl. Math. 1966, 19,

357.

[8] Notations utilisées. Groupe d’étude des C. L. d’Orsay,

J. Chem. Phys., 1969, 51, 2, 816.

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