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Remarques sur le rayonnement émis par le sulfure de cadmium sous l'influence d'un bombardement électronique de densité élevée

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(1)

HAL Id: jpa-00206674

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Submitted on 1 Jan 1968

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Remarques sur le rayonnement émis par le sulfure de cadmium sous l’influence d’un bombardement

électronique de densité élevée

Jean Lecomte, François Gans

To cite this version:

Jean Lecomte, François Gans. Remarques sur le rayonnement émis par le sulfure de cadmium sous

l’influence d’un bombardement électronique de densité élevée. Journal de Physique, 1968, 29 (5-6),

pp.477-479. �10.1051/jphys:01968002905-6047700�. �jpa-00206674�

(2)

477.

REMARQUES

SUR LE

RAYONNEMENT ÉMIS

PAR LE SULFURE DE CADMIUM SOUS L’INFLUENCE D’UN

BOMBARDEMENT ÉLECTRONIQUE

DE

DENSITÉ ÉLEVÉE

Par MM.

JEAN

LECOMTE et

FRANÇOIS GANS,

Groupe de, Recherche 3 du Centre National de la Recherche Scientifique,

Laboratoire d’Infrarouge Technique et Appliqué (L.I.R.T.A.), I, chemin du Couvent, 9I-Gif-sur-Yvette.

(Reçu

le 12

février 1968.)

Résumé. 2014

Rappel d’expériences

exécutées au laboratoire,

depuis

1958, sur la cathodo-

luminescence de certains semi-conducteurs, notamment du sulfure de cadmium.

Abstract. 2014 Review of

experiments

carried out in the

laboratory,

since 1958,

dealing

with the cathodoluminescence of some semi-conductors and

especially

of cadmium

sulphide.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 29, MAI-JUIN 1968, :

Les

rayonnements

6mis par le sulfure de cadmium soumis a 1’effet de divers agents

physiques,

notamment

l’irradiation par

l’ultraviolet,

les rayons

X,

les fais-

ceaux de

particules

telles que electrons et

protons,

par

exemple,

ont

fait, depuis

une

vingtaine d’annees, l’objet

de tres nombreux travaux, surtout

depuis

une

époque

r6cente ou

plusieurs 6quipes

ont tent6 d’obtenir

une source laser par bombardement du sulfure de cadmium a l’aide de faisceaux d’électrons. La biblio-

graphie

sur le

sujet

est extr6mement

etendue;

cepen-

dant,

bien des

probl6mes

attendent encore de recevoir

une solution satisfaisante.

Nous avons,

depuis 1958, entrepris

1’6tude .du rayonnement 6mis par des substances semi-conduc-

trices,

en

poudre

ou en

monocristaux,

recevant un

bombardement

6lectronique

continu de densite de

courant 6lev6e. Ces electrons sont acc6l6r6s par des tensions de 7 a 25

kV;

le courant, dans le faisceau de

bombardement,

6tant en

general

inferieur a 100

uA (bien

que dans certaines

experiences

nous ayons atteint 500

iA),

et la surface du spot

d’impact

sur la cible

6tant voisine de

0,02

a

0,03 mm2,

la densite de

puis-

sance

appliqu6e

a la substance 6tudi6e est de l’ordre de 10

kW/cm2,

ce

qui

est considerable. Ces travaux

executes soit par nous

seuls,

soit en collaboration avec

MM.

Bombr6, Balkanski,

de

Gaalon, Rocherolles, Guillard, Vagner, Boissan, Hitier,

ont fait

l’objet

d’une

quinzaine

de

publications

dans diverses revues

franqaises

ou

6trang6res,

mais

principalement

dans le

Journal

de

Physique

ou les

Comptes

rendus à l’Academie

des Sciences.

Quelques experiences

de bombardement ont ete ex6- cutees sur le sulfure de mercure et le

silicium,

mais le

travail

principal

concernait le s6l6niure de zinc et sur- tout le sulfure de cadmium. Le but de ces recherches

est de rattacher les

ph6nom6nes

observes a la structure

de bande du

semi-conducteur,

ce

qui implique

6vi-

demment que l’on

dispose,

entre autres, d’échantillons aussi purs que

possible.

Il serait ultérieurement souhai- table de comparer les

ph6nom6nes

observes avec ceux

que l’on obtiendrait avec des

specimens

additionn6s de substances bien d6finies en

quantités

connues,

mais, jusqu’a present,

ce domaine a ete peu

explore

par

nous. Nous avons

port6

presque tout notre effort sur

les cristaux purs.

Nous avons mis au

point plusieurs 6quipements complets sp6cialement

conçus a cette

fin,

comprenant les

dispositifs

d’alimentation et de mesure des para- m6tres

6lectriques,

ainsi que

1’appareillage

destine a

observer les

ph6nom6nes

d’6mission de rayonnement

provoqu6s

par le

bombardement, appareillage qui comprend

notamment, en dehors du

spectrophoto-

m6tre a

prisme,

un

grand appareil

a reseau concave

de

3,25

m de focale et un

montage

de mesure des

temps

tres

courts

par la m6thode

d’échantillonnage.

Les

plus importants

resultats de ce

travail,

ind6-

pendamment

des

publications rappel6es ci-dessus,

ont

ete rassemblés dans la these de M. F.

Bombr6,

sou-

tenue le 29 mars 1965 : le

rayonnement

du sulfure de cadmium est

compose

de bandes

spectrales

dont la

longueur

d’onde est voisine - tout en lui restant

toujours

un peu

sup6rieure

- de celle

qui correspond

a une transition s’effectuant entre le bas de la bande de conduction et le haut de la bande de

valence;

ces

bandes se

d6placent

dans le

spectre,

en suivant la variation de la bande

interdite, lorsque

la

temperature varie; parmi

les radiations du groupe ainsi

observe,

certaines sont

polarisees;

le flux 6mis est issu du reseau proprement dit du cristal et non pas des couches

perturb6es

en surface. Nous avons mesure la duree de décroissance de la luminescence : elle est caract6- ris6e par deux constantes de temps

distinctes,

toutes

deux

16g6rement

variables avec la nature du

cristal,

dont l’une est voisine de 10-8 s et

1’autre, comprise

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002905-6047700

(3)

478

entre 10-7 et 10-6 s. Nous avons pu

interpreter simple-

ment ces donnees en attribuant les transitions a des recombinaisons par l’interm6diaire de niveaux d’exci- ton, en faisant

appel

au schema de la structure de bande du sulfure de

cadmium, propose

par Balkanski

et des Cloiseaux.

Nos

resultats, qui

avaient ete confirmes en 1965

par

Egorov,

Muller et Weber

[1],

et en 1966 par Muller et Weber

[2],

viennent de 1’6tre a nouveau

dans un article

[4]

d6taiII6 de M. et Mme Grillot.

I1 convient de noter ici que ces auteurs,

depuis 1950,

ont effectu6 un travail considerable concernant la luminescence du sulfure de

cadmium, publi6

sur le

sujet

de nombreux articles dont certains sont cites dans la

bibliographie

de

[4]

sous les nos

[1], [2], [3], [11], [12], [14]

et

[15]

et, d’autre part, attire l’attention

sur

l’importance

du role des

excitons, qu’ils

ont a

maintes

reprises invoqu6

pour

expliquer l’origine

des

bandes mises par eux en evidence. Ces bandes sont

situees dans un domaine de

longueurs

d’onde

lege-

rement

deplace

vers le rouge par

rapport a

celles que

nous avons observ6es. Leur

interpretation, qui

reste

encore en

discussion,

a ete a

l’origine

de nombreux

travaux

expérimentaux.

Cet accord entre les

expérimentateurs

successifs est tres

interessant,

car les

origines

des echantillons bom- bard6s sont differentes :

apparemment Egorov,

Muller

et Weber ont

prepare

eux-memes - a l’Institut de

Physique Technique

de I’ Académie allemande des Sciences de Berlin - leurs

monocristaux,

alors que

ceux sur

lesquels

M. et Mme Grillot ont

travaillé,

dans

leur laboratoire de la Faculte des Sciences de

Reims,

sont, soit de leur

fabrication, soit,

pour certaines series

d’experiences, d’origine

russe;

quant

a nous, nous avons bombard6 des cristaux realises au laboratoire de

Reynolds

ou de la Societe

Aerospace

Research Labo-

ratory (ARL)

aux

U.S.A., puis

des 6chantillons fournis par la Societe B.A.R.A. de Vanves

(Hauts-de-Seine),

Nous

allons,

dans ce

qui suit,

comparer les resultats obtenus et noter les

points

sur

lesquels

un d6saccord

subsiste.

Les conditions

experimentales

sont

voisines;

il faut

cependant

noter que

Egorov,

Muller et

Weber,

comme

M. et Mme

Grillot,

travaillent exclusivement en bom- bardant par

impulsions

tres breves.

1)

Nous avons

signal6 1’emission,

a la

temperature

de l’azote

liquide,

d’une bande bleue

polaris6e

perpen- diculairement a l’axe

s6naire,

se divisant en deux

composantes

situ6es a 4 855 et 4 880

A;

cette bande

subsiste a la

temperature ordinaire,

a

laquelle

les

longueurs

d’onde sont un peu differentes. Ces resultats

se trouvent entierement

confirmes,

a une

petite

diff6-

rence

pres

entre les

longueurs d’onde, probablement

due a un

16ger

6cart entre les

temperatures

au

point d’impact;

les auteurs de

[1]

et

[2]

travaillent avec des filtres et leurs conclusions sont

impr6cises,

mais

qualitativement

en accord avec les

notres;

les valeurs relat6es dans

[4]

sont 4 861 et 4 887

A.

2)

Il en est de même de la variation non lin6aire de 1’6mission

bleue,

confirm6e elle aussi dans

[1], [2]

et

[4].

3)

Citons encore le

deplacement,

au reste bien

connu, vers les

grandes longueurs d’onde,

de la bande

bleue, lorsque

la

temperature

s’eleve. Muller et Weber n’en

parlent

pas; ce resultat est, lui

aussi,

confirm6

dans

[4].

Le

phénomène parait particulierement

int6-

ressant et, a ce propos, nous voulons

rappeler

que, dans

notre

laboratoire,

un de nos

collaborateurs,

M.

Boissan,

se consacre a une etude d6taill6e de la

question [22].

4)

Dans l’article

[4],

il est note que,

lorsque

1’exci-

tation

croit,

la bande verte,

qui apparait

dans le

spectre

en meme temps que la bande

bleue,

et

qui pr6domine

pour les faibles

excitations, d6croit, puis disparait.

Ce n’est pas ce que nous avons

observe,

ni

ce

qui

est

rapporté

dans

[2].

Dans les conditions de

nos

experiences,

nous avons vu que, pour les faibles

excitations,

il se

produisait

une saturation

progressive

de la bande verte, en meme

temps qu’apparaissait

la

bande bleue. A tension

6lev6e,

la couche

superficielle d’impuret6s

est travers6e et l’on n’observe

plus

que le

bleu;

il en est de meme si l’on

parvient

a faire

sauter une

petite

écaille du cristal et a bombarder la surface ainsi

d6gag6e

avant

qu’elle

ne soit souill6e

par

1’adsorption d’impuret6s.

I1 serait utile d’entre-

prendre

une etude

qui permettrait

de tirer au clair

les raisons des

petites divergences qui

subsistent entre

les differents resultats.

5)

Nous avons, a maintes

reprises,

insist6 sur l’im-

portance que nous attachons aux mesures de cons- tantes de

temps; Egorov,

Muller et

Weber, qui

se

proposent de

1’entreprendre, estiment,

en

attendant,

comme

plausible,

une valeur inferieure a 10-6 s, ce

qui

est en accord avec nos

resultats,

et, dans une certaine mesure, avec ceux de Bleil et Broser

[5].

6)

Par

ailleurs,

nous sommes tout a fait d’accord

avec les groupes de Berlin et de

Reims,

pour dire que le

grand

int6r6t de la cathodoluminescence reside dans les tres fortes densites d’excitation

atteintes,

int6r6t

que nous avions fait ressortir dans nos

publications (voir

notamment sur ce

point

les conclusions de la these de Doctorat de M.

Bombre) .

La coincidence de ces

resultats, obtenus,

en defi-

nitive,

tout a fait

indépendamment

les uns des autres,

puisque

aussi bien nos

publications

que celles

d’Egorov,

Muller et Weber semblent avoir

échappé

a l’attention des chercheurs travaillant dans le groupe de

Reims,

montre

qu’ils

n’6taient pas

fortuits,

et que les bandes bleues du sulfure de cadmium sont - et c’est ce

qui

constituait une des

principales

conclusions de nos etudes - a attribuer aux

propri6t6s

memes de la

substance

bombardee,

et non pas a des

impuret6s chimiques

accidentellement introduites.

11 serait

cependant

souhaitable que la convergence de ces efforts ne soit pas, dans

1’avenir,

due au

hasard,

et que,

grace

a une collaboration 6troite entre les laboratoires

int6ress6s,

les

probl6mes qui

se

posent

encore a propos du sulfure de cadmium trouvent

plus

rapidement

leur solution.

(4)

479

BIBLIOGRAPHIE

COMPLÉMENTAIRE

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Références

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