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Le spectre d’absorption électronique et les vibrations
moléculaires du thiophosgéne
Jules Duchesne
To cite this version:
211
BIBLIOGRAPHIE.
[1] BROWN J. K., SHEPPARD N. et SIMPSON Miss D. M. 2014
Disc. Faraday Soc., 1950, 9, 261.
[2] SINCLAIR R. G., MACKAY A. F. et JONES R. N. 2014 Amer.
Soc., 1952, 74, 2570, 2575 et 2578.
[3] HEINEMAN S. D., PRELOG V. et GÜNTHARD Hs. H. 2014
Helv., 1953, 34, 1148. Voir cette publication pour les
conditions expérimentales de synthèse et pour les détails techniques de la prise des spectres infrarouges des substances discutées dans le présent Mémoire.
[4] Pour les détails mathématiques, voir PRIMAS H. et GÜNTHARD Hs. H. 2014 Helv. Chim.
Acta, 1953, 36, 1659,
1791.
[5] Par conséquence, la validité des calculs est limitée à des nombres n suffisamment grands.
[6] MÜLLER A. 2014
Proc.
Roy. Soc. 20141928, A 120, 437 a apporté la
preuve
pour la configurationcoplanaire
en zig-zag à l’état solide des paraffines C2uHn2.
[7] Nous reviendrons plus tard à ce sujet. L’analyse des
coordonnées B,, a produit quelques doutes sur l’admis-sibilité de ce procédé.
[8] WILSON BR. E. Jr. 2014 J. Chem. Physics, 1939,
7, 1047; 1941, 9, 76.
[9] Pour les formules pour ies éléments des matrices G et FG, voir aussi : PRIMAS H. et GÜNTHARD Hs. H. 2014 Helv.
Chim. Acta, 1953, 36, 1659, 1791.
[10] PER-OLOV LöwDIN. 2014 J. Chem. Physics, 1951, 19, 1396.
[11] Voir le travail de BROWN, SHEPPARD et SIMPSON, loc. cit.
[12] On doit excepter pourtant la branche de haute fré-quence du mode CH2-bending qui s’étend selon le
calcul jusqu’à 1600 cm-1, et qui contient
environ n/2
oscillations normales. Elle n’a jamais été observée
jusqu’ici.
[13] L’origine du doublet à 720 et 730 cm-1, fréquemment
observé dans les spectres de chaînes de groupes CH2 ne se laisse pas interpréter sans contrainte par les
séries calculées pour le mode 03B3u (CH2).
LE
SPECTRE D’ABSORPTION
ÉLECTRONIQUE
ETLES VIBRATIONS MOLÉCULAIRES
DU
THIOPHOSGÉNE
Par JULES
DUCHESNE,
Institut d’Astrophysique de l’Université de Liège,
Cointe-Sclessin (Belgique).
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME
i5,
MARSi954,
]Le
spectre
d’absorption
de la moléculeCSCl2
comprend
troissystèmes
de bandes différentscompris
dans larégion
de 5 700 à 2 600 Á. Le travail actuel serapporte
ausystème
deplus
faible intensité situédu côté des
grandes longueurs
d’onde de 5 700 à4 000 Á
environ. Dansl’état
normal, CSCI, présente
la
symétrie
C2, et sesfréquences
fondamentalessont bien connues
[1], [2].
L’attribution que noussuggérons
diffère del’assignement, qui avait été
pro-posé
parThompson [1],
par lapermutation
des valeurs pour v5 et V6. Cette modification est fondéesur une
analogie
avec lecomportement
desfréquences
de la molécule dephosgène [3],
où ’Ir, > Vâ. On a finalement :L’analyse
duspectre
visible[2], [4]
apermis
d’ldell-tifier
quatre
des sixtréquences
de l’état excitécorres-pondant.
Ce sont(1) :
,
Les transitions dues aux vibrations
antisymétriques
satisfont à la
règle
de sélection 3v = 2. Enoutre,
les séries
correspondantes
sont d’intensité relativement très faibles et elles sont très courtes. Onpeut
donc en déduire que la molécule conserve lasymétrie
C?,,de l’état
normal,
tout au moins en très bonneapproxi-mation. A
partir
de cet ensemble de résultats etmoyennant
certaines considérationsthéoriques
surles
couplages,
il estpossible
de calculer lesparamètres
(1) Pour éviter toute confusion, les grandeurs caractérisant l’état excité sont affectées d’un astérisque.
(2) Il est à noter que cette fréquence a pu être estimée par analogie avec le comportement de
v 4.
212
d’une fonction
potentielle
de vibration trèsgénérale
pour les deux états. Cefle-cipeut
s’écrire :pour les vibrations
Ai,
etpour les vibrations
B,.
Dans ces
expressions, il
et li sontrespectivement
les distancesinteratomiques
CS etCCI,
tandis que 6 et W sont lesangles
des liaisons CICCI etCICS,
à laposition
d’équilibre.
Les valeursqu’on
peut
déduiredes relations aux
fréquences
[5]
pour les forces devalence-déformation et les
couplages
caractérisantles deux états sont
données,
en unités 105dynes/cm,
au tableau
ci-après :
,L’étude de la variation des constantes de force
de l’état excité en fonction de
l’angle
6* montrequ’au
delà de
13oo,
les forces deviennentimaginaires.
Cecifournit pour cet
angle
une limitesupérieure
et l’onpeut
montrerqu’il s’agit,
enfait,
d’une bonneapproxi-mation de la réalité
physique.
L’examen du tableau met immédiatement en relief lespoints
suivants :I ° La force de liaison CS
( f i)
diminue de 3 5 pour 100,à l’état
excité;
2° La force de liaison
CCl (t2)
diminue de 15 pour i oo; 30 Les forces de déformation CICCI(fo)
et SCCI(fif»
diminuent de 3o pour 100 environ.Ces résultats sont
compatibles
avec une transitionélectronique
interdite detype
n+1t*[4].
Une discussiondétaillée
permet
de déduire de cesprémisses
une mesure dupouvoir
antiliant de l’orbitale7c*, qui
neutralise lepouvoir
liant d’au moins un des électrons de la liaison x du radical CS et une estimation dudegré
de délocalisation de l’orbitalequi indique
uneparticipation
des électrons3 px
des atomes de chlore.En
outre,
le faitremarquable
d’une diminutionparticulièrement
élevée des forces de déformations’interprète
bien en admettant que les électrons non liants njouent
un rôleconsidérable,
par suite des interactionsrépulsives
électrostatiques
avec les liaisonsCCI,
dans la détermination desangles
devalence.
Lorsqu’un
des électrons n situé dans leplan
de la molécule est distribuéperpendiculairement
à ce
plan, par excitation
dans l’orbitale7’: *,
ces forcesrépulsives
diminuent et l’on a une diminutioncorres-pondante
des forces dedéformation,
en accord avecles calculs. En
outre,
oncomprend
maintenant unedes raisons
profondes
de l’ouverture del’angle
CICCI. On est enprésence
ici d’un cas trèsclair,
quasi
expé-rimental,
de l’incidence des «lone-pairs
» sur lespropriétés
moléculaires,
en accord avec les déductionsthéoriques [6].
Ce dernierpoint
de vue nes’impose
complètement qu’à
la condition de considérer lesélectrons 7 et r comme des
systèmes indépendants.
Or,
ainsiqu’on
l’a montré[7], [8],
cetteséparation
n’est pas
rigoureuse.
En consequence, unepartie
de la variation des constantes de déformationpourrait
provenir
de cet effet.Enfin,
en cequi
concerne lescouplages,
dansl’analyse
détailléedesquels
il estimpossible
d’entrerici,
nous remarqueronsunique-ment
qu’ils
conservent,
à l’étatexcité,
lesigne
del’état normal. Ceci semble une
caractéristique
géné-rale pour les transitions n « x * et
également 7.
-+ 1: *[8],
[9].
Il est à’ noter que lecouplage
liaison-liaisonf
s’accroît à l’étatexcité,
cequi indique
une sensibilitéparticulière
de cecouplage
vis-à-vis de la nouvelle distribution decharges.
Eneffet,
la densité decharge
dans
CCl2
augmente
par suite de l’excitation del’électron non liant localisé sur l’atome de soufre dans une orbitale 03C0*
qui,
ainsiqu’on
l’a vu,implique
les liaisons CCI.
D’après
la relation bien connue deBadger [10],
onpeut montrer,
àpartir
des forcesdéterminées
ici,
que les distancesinteratomiques
CSet CCI varient
respectivement
de1,63
à1,72 Á
et de 1,70 à1,74
À,
enpassant
de l’état normal[11]
àl’état excité.
Nous
appliquons
en ce moment la méthode actuelleà l’étude des autres
systèmes
duthiophosgène,
ainsiqu’à
d’autres moléculesqui s’y rattachent,
en vue depréciser
davantage
les états de valence des états excités et d’établir une classificationplus
complète
des transitions
électroniques
et des étatsperturba-teurs
impliqués
dansl’apparition
des transitions interdites par lasymétrie
des fonctions d’onde.BIBLIOGRAPHIE.
[1] THOMPSON H. W. - J. Chem. Phys., 1938, 6, 748. [2] HENRI V. et DUCHESNE J. -
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[9] DUCHESNE J. 2014 J. Chem. Phys., 1953,
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