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C. Polynôme caractéristique d’un produit de matrices

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(1)

SESSION 2012

Concours commun Mines-Ponts

PREMIÈRE EPREUVE. FILIÈRE MP

A. Équations algébriques réciproques

1)•SoitP∈Rn[X]. PosonsP= Xn k=0

akXk.

un(P)(X) =Xn Xn k=0

ak

Xk = Xn k=0

akXn−k = Xn k=0

an−kXk.

un(P)(X)est effectivement un élément deRn[X]. On a montré queun est bien une application deRn[X]dans lui-même.

•SoitP∈Rn[X].

u2n(P)(X) =Xnun(P) 1

X

=Xn 1 XnP

1 1/X

=P(X).

Doncu2n =IdRn[X]et on a monté queun est une symétrie deRn[X].

2)SoitP∈R[X]\ {0}. Soitn=deg(P)∈N. Posons P= Xn k=0

akXk. Alorsun(P)(X) = Xn k=0

an−kXk puis par identification des coefficients

P∈P (resp.D)⇔un(P) =P(respun(P) = −P)⇔∀k∈J0, nK, an−k=ak(resp.∀k∈J0, nK, an−k= −ak).

3)•SoitR∈P∪D. AlorsR6=0et il existeε∈{−1, 1}tel queun(R) =εR.

Soitxun réel non nul.

R(x) =0⇔εR(x) =0⇔un(R)(x) =0⇔xnR 1

x

=0⇔R 1

x

=0.

Doncxest racine de Rsi et seulement si est racine de deR.

•SoitR∈D. Notons nle degré deR. Pour tout réelxnon nul, xnR

1 x

= −R(x).

Pourx=1, on obtientR(1) = −R(1)et doncR(1) =0.

•SoitR∈P. On suppose que le degré deRest impair. On note2p+1,p∈Nce degré. Pour tout réelxnon nul, x2p+1R

1 x

=R(x).

Pourx= −1, on obtientR(−1) = (−1)2p+1R(−1)ou encoreR(−1) = −R(−1)ou finalementR(−1) =0.

4)Soient P,Q et Rtrois éléments deP∪D tels queP=QR. Notonsp,q etr les degrés respectifs deP, Qet R. On a doncp=q+r.

• Supposons queQetRsoient réciproques. On aQ(X) =εQXqQ 1

X

et R(X) =εRXrR 1

X

oùεQ etεRsont deux éléments de{−1, 1}.

XpP 1

X

=XpQ 1

X

R 1

X

=XpεQ 1

XqQ(X)εR 1

XrR(X) =εQεR Xp

XqXrQ(X)R(X) =εQεRP(X).

(2)

CommeεQεR∈{−1, 1}, le polynômePest un polynôme réciproque. On note de plus queεPQεRet donc que « l’espèce obéit à la règle des signes » : siQ sont de même espèce,Pest de première espèce et siQet R sont d’espèces différentes, Pest de deuxième espèce.

•Supposons que PetQsoient réciproques.

XrR 1

X

=Xr P

1 X

Q 1

X

=XrεPX−pP(X) εQX−qQ(X) = εP

εQ

Xr−p+qP(X)

Q(X) =εPεQR(X),

et donc, R est réciproque. De même, si P et R sont réciproques, alorsQ est réciproque en échangeant les rôles de Q et R.Ainsi, dans l’égalitéP=QR, dès que deux des trois polynômes sont réciproques, le troisième l’est encore.

5)SoitP∈P. Le polynômeX−1est dansD d’après la question 2) et donc le polynôme(X−1)Pest dansD d’après la question précédente.

Réciproquement, soitD∈D.D est un polynôme non nul admettant1 pour racine d’après la question 3). Donc, il existe un unique polynômePtel queD= (X−1)P:Pest le quotient de la division euclidienne deDparX−1. De plus,P= D

X−1 est dansP d’après la question précédente.

6)SoitP∈P de degré impair. Le polynômeX+1 est dansP d’après la question 2) et donc le polynôme(X+1)Pest dansP d’après la question précédente.

Réciproquement, soitQ∈P de degré impair.Qest un polynôme non nul admettant−1pour racine d’après la question 3). Donc, il existe un unique polynômePtel queQ= (X+1)P. Enfin,P= Q

X+1 est dansP.

En résumé, un polynômeQde degré impair est dansP si et seulement si il existe un unique polynômePdansP tel que Q= (X+1)P.

7) Unicité.Soitp∈N. SoientP1etP2deux polynômes tel queP1

X+ 1 X

=P2

X+ 1 X

=Xp+ 1

Xp. En particulier, pour tout réel x ∈ [1,+∞[, P1

x+ 1

x

= P2

x+ 1

x

. Maintenant, quand x décrit [1,+∞[, x+ 1

x décrit au moins

1+ 1 1, lim

x+

x+ 1 x

= [2,+∞[d’après le théorème des valeurs intermédiaires. Ainsi, pour touty∈[2,+∞[,P1(y) =P2(y) et donc les polynômesP1et P2 coïncident en une infinité de valeurs. On en déduit queP1=P2.

Existence.Soientp∈NpuisTplep-ème polynôme deTchebichevde première espèce. On sait queTpest un polynôme de degréptel que pour tout réelθ,Tp(cosθ) =cos(pθ). SoitP(X) =2Tp

X 2

.Pest un polynôme de degrép. Pour tout réelθ,

P e+e−iθ

=P(2cosθ) =2Tp(cosθ) =2cos(pθ) =eipθ+e−ipθ. Ainsi, les fractions rationnellesP

X+ 1

X

etXp+ 1

Xp coïncident en une infinité de valeurs et doncP

X+ 1 X

=Xp+ 1 Xp. Autre solution.Montrons par récurrence que∀p∈N,∃Pp∈R[X]tel queXp+ 1

Xp =Pp

X+ 1 X

et de plus, deg(Pp) =p.

•P0(Y) =1 etP1(Y) =Y conviennent.

• Soitp∈N. Supposons qu’il existe Pp et Pp+1 deux polynômes tels quePp

X+ 1

X

=Xp+ 1

Xp et Pp+1

X+ 1

X

= Xp+1+ 1

Xp+1 et de plus deg(Pp) =pet deg(Pp+1) =p+1.

Xp+2+ 1 Xp+2 =

X+ 1

X Xp+1+ 1 Xp+1

Xp+ 1 Xp

=

X+ 1 X

Pp+1

X+ 1

X

−Pp

X+ 1

X

=Pp+2

X+ 1

X

,

oùPp+2(Y) =YPp+1(Y)−Pp(Y)est un polynôme. De plus, deg(Pp+2) =deg(YPp+1−Pp) =deg(YPp+1) =p+1+1=p+2.

Le résultat est démontré par récurrence.

(3)

8) Puisque R n’admet pas 1 pour racine, R n’est pas dans D d’après la question 3) et donc R est dans P. Puisque R n’admet pas−1 pour racine,R n’est pas de degré impair d’après la question 3) et doncR est de degré pair. Finalement, Rest un élément deP de degré pair. Posons deg(R) =2p oùp∈N.

Si p=0, le polynômeP=1 convient. On suppose dorénavantp>1. On poseR= X2p k=0

akXk oùa2p est un réel non nul et lesak sont des réels tels que∀k∈J0, pK,ap+k=ap−k.

1

XpR(X) =

p−1X

k=0

akXk−p+ap+ X2p k=p+1

akXk−p= Xp k=1

ap−kX−k+ap+ Xp k=1

ak+pXk

=ap+ Xp k=1

ap−k

Xk+ 1

Xk

=ap+ Xp k=1

ap−kPp

X+ 1

X

.

SoitP0=ap+ Xp k=1

ap−kPp. Alors, pour tout réel non nulx,R(x) =xpP0

x+ 1

x

. Par suite,P est un polynôme tel que pour tout réel non nulx,R(x) =0⇔P0

x+1

x

=0.

SoitP1 = 2P0. P1 est un polynôme distinct de P0 vérifiant :∀x∈ R, R(x) =0 ⇔ P1

x+ 1 x

= 0. Il n’y a donc pas unicité du polynômeP.

SoitP2=XP0.P2est un polynôme de degré distinct du degré deP0. De plus, pour tout réelx6=0, P2

x+1

x

=0⇔

x+ 1 x

P0

x+ 1

x

=0⇔ x2+1 x P0

x+1

x

=0⇔P0

x+1

x

=0⇔R(x) =0.

Il n’y a donc pas unicité du degré deP.

B. Un problème de dénombrement

9)Soitu∈ Si,j. Alorsu0=1et u0+u1+. . .+uj=j−uj+16j. Donc,u|{0,1,...,i}∈ Si,j . Ainsi, Si,j → Si,j

u 7→ u|{0,1,...,i}

est bien définie.

Soit(u, v)∈ Si+1,j× Si,j .

u|{0,1,...,i}=v⇔u0=1et∀k∈J0, i+1K, uk∈Netu0+u1+. . .+ui+1=jet∀k∈J0, iK, uk=vk

⇔∀k∈J0, iK, uk=vketui+1∈Netui+1=j− (v0+v1+. . .+vi)

⇔∀k∈J0, iK, uk=vketui+1=j− (v0+v1+. . .+vi) (carv0+v1+. . .+vi6j).

Ainsi, pour toutvdeSi,j , il existe un et un seulu∈ Si+1,jtel queu|{0,1,...,i}=vet donc l’application Si,j → Si,j

u 7→ u|{0,1,...,i}

est bijective.

10) • Soit (i, j) ∈ (N)2. si,j+1 est le nombre de i+1 uplets (u0, u1, . . . , ui) d’entiers naturels tels que u0 = 1 et u0+u1+. . .+ui6j+1. Cesi+1 uplets sont de l’un des deux types disjoints suivants :

1 er type : les i+1uplets tels que u0+u1+. . .+ui=j+1 au nombre desi,j+1, 2 ème type : lesi+1uplets tels que u0+u1+. . .+uj6jau nombre desi,j . Ceci montre quesi+1,j+1 =si+1,j+1+si+1,j .

•Soit(i, j)∈N. D’après la question 9), les deux ensemblesSi+1,j+1et Si,j+1 sont équipotents et doncsi+1,j+1=si,j+1 puis

si+1,j+1 =si+1,j+1+si+1,j =si,j+1 +si+1,j . On a montré que

∀(i, j)∈(N)2,si+1,j+1 =si,j+1 +si+1,j .

(4)

11)Montrons par récurrence que pour toutn>2,∀(i, j)∈J1, nK2, si i+j=nalorssi,j =

i+j−1 i

.

• Pour n = 2, soit (i, j)∈ J1, 2K2 tel que i+j = 2. Alors i = j = 1 puis s1,1 = 1 (il y a un et un seul couple tel que u0+u161 avecu0=1 à savoir(1, 0)). Comme d’autre part

1+1−1 1

=1, on a biens1,1 =

1+1−1 1

.

•Soitn>2. Supposons que∀(i, j)∈J1, nK2, sii+j=nalorssi,j =

i+j−1 i

. Soit(i, j)∈J1, n+1Ktel quei+j=n+1. Sij>2, d’après la question précédente,

si,j =si−1,j +si,j−1

=

(i−1) +j−1 i−1

+

i+ (j−1) −1 i

(par hypothèse de récurrence cari−1+j=i+j−1=n)

= (i+j−2)!

(i−1)!(j−1)! +(i+j−2)!

i!(j−2)! = (i+j−2)!(i+j−1)

i!(j−1)! = (i+j−1)!

i!(j−1)!

=

i+j−1 i

.

Si j = 1, il y a exactement un i+1 uplet (u0, . . . , ui) tel que u0 = 1 et u0+. . .+uj 6 1 à savoir(1, 0, . . . , 0). Donc si,1 =1=

i+1−1 i

.

Le résultat est démontré par récurrence.

∀(i, j)∈N,si,j =

i+j−1 i

.

Soiti>2. Pourj>1,si,j=si−1,j =

i+j−2 i−1

. D’autre part, pourj>1,s1,jest le nombre de couples(1, u1)tels que 1+u1=j. Il y en a1à savoir le couple(1, j−1). Comme

1+j−2 1−1

= j−1

0

=1, on a montré que

∀(i, j)∈N,si,j=

i+j−2 i−1

.

C. Polynôme caractéristique d’un produit de matrices

12)Soit(A, B)∈Mn(R). On suppose que Aest inversible.

ΦAB=det(AB−XIn) =det A(BA−XIn)A−1

=det(A)×det(BA−XIn)× 1

det(A)=ΦBA.

13) On suppose maintenant que A n’est pas inversible. A admet un nombre fini de valeurs propres dans C. Soit r = Min{|λ|, λ∈Sp(A)\ {0}.r est un réel strictement positif.

Soitk0=E 1

r

+1.k0est un entier naturel tel quek0> 1

r ou encore tel que 1 k0

< r. Soitk>k0. Alors,0 < 1 k 6 1

k0

< r.

Par définition der, 1

k n’est pas valeur propre deAet donc la matriceA−1

kInest inversible. D’après la question précédente, Φ(A−1kIn)BB(A−k1In).

Ainsi, pour toutk > k0, Φ(A−k1In)B = ΦB(A−k1In). Soit x ∈ R. Les deux applications y7→ det((A−yIn)B−xIn) et y7→det(B(A−yIn) −xIn)sont deux polynômes enyqui coïncident en une infinité de valeurs dey. On en déduit que ces polynômes sont égaux et en particulier qu’ils prennent la même valeur en0. On obtient alors det(AB−xIn) =det(BA−xIn).

Cette égalité est vraie pour tout réelxet on a donc montré que det(AB−XIn) =det(BA−XIn)ou encoreΦABBA.

∀(A, B)∈Mn(R),ΦABBA.

(5)

D. Étude spectrale de certaines matrices matrices

14)•Soit(i, j)∈J1, n+1K2. D’après la question 11), sj,i =

j+i−2 j−1

=

j+i−2 (i+j−2) − (j−1)

=

i+j−2 i−1

=si,j.

Ainsi, la matriceSest symétrique réelle et en particulier, la matrice Sest diagonalisable d’après le théorème spectral.

•S0= (1), S1=

 0

0

1 0 1

1

2 1

=

1 1 1 2

et S2=

 0

0

1 0

2 0 1

1

2 1

3 1 2

2

3 2

4 2

=

1 1 1 1 2 3 1 3 6

.

•ΦS0=1−X,ΦS1 =X2−3X+1et

ΦS2 =

1−X 1 1

1 2−X 3

1 3 6−X

= (1−X)(X2−8X+3) − (−X+3) + (X+1) = −X3+9X2−9X+1.

•S0est diagonale.

•S1=PDP−1oùD=diag 3−√ 5 2 ,3+√

5 2

! ,P=

1 1

−1+√ 5 2

−1−√ 5 2

etP−1=

1+√ 5 2√

5 − 1

√5

−1+√ 5 2√

5

√1 5

 .

15)Soit(P, Q)∈(Rn[X])2. La fonctiont7→P(t)Q(t)e−test continue sur[0,+∞[et est négligeable devant 1

t2 en+∞. On en déduit que la fonctiont7→P(t)Q(t)e−t est intégrable sur[0,+∞[. Ainsi, pour tout(P, Q)∈(Rn[X])2,ψ(P, Q)existe.

La bilinéarité, la symétrie et la positivité deψsont claires et de plus, pourP∈Rn[X],

ψ(P, P) =0⇒ Z+

0

P2(t)e−tdt=0

⇒∀t>P(t)e−t=0(fonction continue, positive, d’intégrale nulle)

⇒∀t>0, P(t) =0

⇒P=0(polynôme ayant une infinité de racines).

En résumé,ψest une forme bilinéaire, symétrique, définie, positive surRn[X] ou encore ψ est un produit scalaire surRn[X].

16)B0= (Xi)06i6n est la base canonique deRn[X]et doncB= Xi

i!

06i6n

est une base deRn[X].

On siat que pour tout entier natureln Γ(n+1) = Z+

0

tne−tdt=n!. Soit(i, j)∈J0, nK2.

ψ(Bi, Bj) = 1 i!j!

Z+ 0

ti+je−tdt= 1

i!j!Γ(i+j+1) = (i+j)!

i! j! = i+j

i

=si+1,j+1.

Ainsi,S= (ψ(Bi−1, Bj−1)16i,j6n+1. DoncSest la matrice d’un produit scalaire dans une base ou encoreSest une matrice symétrique définie positive.

En particulier,Sn’admet pas0pour valeur propre et donc Sest une matrice inversible. Ceci montre que rg(S) =n+1.

Notons C1, . . . , Cn+1 (resp. C1, . . . , Cn+1 ) les colonnes de S (resp. S). D’après la question 10), pour tout (i, j) ∈ J1, n+1K×J1, nK, si,j+1 −si,j = si,j+1 ou encore pour tout j ∈ J1, n+1K, Cj+1 −Cj = Cj+1. En tenant compte de C1 = (1) =C1,

rg(S) =rg(C1, C2, . . . , Cn+1 ) =rg(C1, C2 −C1, . . . , Cn+1 −Cn) =rg(C1, C2, . . . , Cn+1) =rg(S) =n+1.

(6)

17) Pour tous i et j, il existe un polynôme P tel que ∀t ∈ R, f(j)i (t) = P(t)e−t. D’après un théorème de croissances comparées,∀(i, j, k)∈J0, nK×N×N,f(j)i (t) =

t+o t−k . Soiti∈J0, nK. La formule deLeibnizfournit :

(−1)if(i)i (t)

i! et= (−1)i i! et

Xi k=0

i k

(ti)(k)(e−t)(i−k)= Xi k=0

1

i!× i!

k!(i−k)!

i!

(i−k)!ti−ket(−1)i(−1)i−ke−t

= Xi k=0

(−1)k i!

k!((i−k)!)2ti−k= Xi k=0

(−1)i−k i!

(i−k)!(k!)2tk=Li(t)

oùLi= Xi k=0

(−1)i−k i!

(i−k)!(k!)2Xk est bien un polynôme.

18)On rappelle que d’après la question 17),∀(i, j, k)∈J0, nK×N×N, lim

t+

f(j)i (t)tk=0. (∗) D’autre part, pour tout réel t, fi(t) = ti

+

X

k=0

tk k! =

+

X

k=i

tk

(k−i)!. Ceci montre que pour tous i et k tels que 0 6 k < i, f(k)i (0) =0et f(i)i (0) =i!× 1

(i−i)! =i!.(∗∗)

•ψ(L0, B0) = Z+

0

f0(t)etB0(t)e−tdt= Z+

0

e−tdt=1.

Si i>1, ψ(Li, B0) = (−1)i i!

Z+ 0

f(i)i (t)dt= (−1)i i!

h

f(i−1)(t)i+

0 = (−1)i i!

tlim+f(i−1)(t) −f(i−1)i (0)

=0 d’après(∗) et(∗∗).

Finalement, pouri>0,ψ(Li, B0) =δi,0.

•Soienti etjdeux entiers naturels tels que0 < j6i.

ψ(Li, Bj) = Z+

0

(−1)if(i)i (t) i! ettj

j!e−tdt= (−1)i i!j!

Z+ 0

f(i)i (t)tjdt.

Montrons par récurrence finie que∀k∈J0, jK,ψ(Li, Bj) = (−1)i−k i!(j−k)!

Z+ 0

f(i−k)i (t)tj−kdt.

- Le résultat est vrai pourk=0.

- Soitk∈J0, j−1K. Supposons queψ(Li, Bj) = (−1)i−k i!(j−k)!

Z+ 0

f(i−k)i (t)tj−kdt.

SoitA > 0. Les deux fonctionst7→f(i−k)i (t)ett7→tjsont de classeC1sur le segment[0, A]. On peut donc effectuer une intégration par parties qui fournit

ZA 0

f(i−k)i (t)tj−kdt=h

f(i−k−1)i (t)tj−kiA

0 − (j−k) ZA

0

f(i−k−1)i (t)tj−k−1dt.

Le crochet est nul en0d’après(∗)car06i−k−16i−1 < iet le crochet tend vers0quandAtend vers+∞d’après (∗∗). QuandAtend vers+∞, on obtient

Z+ 0

f(i−k)i (t)tj−kdt= −(j−k) Z+

0

f(i−k−1)i (t)tj−k−1dtpuis

ψ(Li, Bj) = (−1)i−k

i!(j−k)!×−(j−k) Z+

0

f(i−k−1)i (t)tj−k−1dt= (−1)i−(k+1) i!(j− (k+1))!

Z+ 0

f(i−k−1)i (t)tj−k−1dt.

Le résultat est démontré par récurrence.

Pourk=j, on obtient en particulierψ(Li, Bj) = (−1)i−j i!

Z+ 0

f(i−j)i (t)dt.

Sij < i, on obtientψ(Li, Bj) = (−1)i−j i!

h

f(i−j−1)i (t)i+ 0

=0d’après(∗)et(∗∗).

Sij=i,ψ(Li, Bi) = 1 i!

Z+ 0

fi(t)dt= 1 i!

Z+ 0

tie−tdt=1 et de nouveauψ(Li, Bi) =δi,j.

(7)

Pour tousi etjtels que06j6i6n,ψ(Li, Bi) =δi,j.

•ψ(L0, L0) =ψ(L0, B0) =1.

Soiti>1. D’après la question 17),Li= Xi l=0

(−1)i−j i!

(i−j)!(j!)2Xj=Bi+ Xi−1 j=0

−1)i−j i!

(i−j)!j!Bj. Sik < i, Li est orthogonal à Vect(B0, . . . , Bk)etLk appartient à Vect(B0, . . . , Bk). Doncψ(Li, Lk) =0.

Sik=i, ψ(Li, Li) =ψ(Li, Bi) +

i−1X

j=0

−1)i−j i!

(i−j)!j!ψ(Li, Bj) =1.

En résumé, pour tousiet j,ψ(Li, Li) =1et sii6=j,ψ(Li, Lj) =0. Ceci montre que

(L0, L1, . . . , Ln)est une base orthonormée de l’espace euclidien(Rn[X], ψ).

19)•T est la matrice de la famille de polynômes(1, X−1,(X−1)2, . . . ,(X−1)n)dans la base canonique deRn[X]. Donc

T =

 0

0

− 1

0

. . . (−1)n−1 n−1

0

(−1)n n

0

0 1

1 ... . .. . ..

. .. ...

... . ..

n−1 n−1

− n

n−1

0 . . . 0

n n

 .

L’endomorphismeτest un automorphisme de Rn[X]de réciproqueτ−1 : P→P(X+1). Par suite,

U=T−1=

 0

0

1 0

. . . .

n−1 0

n 0

0 1

1 ... . .. ...

. .. ...

... . ..

n−1 n−1

n n−1

0 . . . 0

n n

 .

De manière générale, Pour tout(i, j)∈J1, n+1K, le coefficient lignei, colonnejdeTest(−1)j−i j−1

i−1

(avec la convention usuelle

j−1 i−1

=0 sii > j) et celui deUest j−1

i−1

.

D’après la question 17), pour touti∈J0, nK,Lj= Xj i=0

(−1)j−i j!

(j−i)!(i!)2Xi= Xj i=0

(−1)j−i j!

(j−i)!i!Bi= Xj i=0

(−1)j−i j

i

Bi. On en déduit que la matrice T est aussi la matrice de passage de la base B à la base L puis que Uest la matrice de passage deL àB.

T =PBL etU=PLB.

D’après la question 16),Sest la matrice du produit scalaireψdans la baseBet d’après la question 18), la matrice deψ dansL estIn. Les formules de changement de bases fournissent alors

S=MatB(ψ) =t PLB

×MatL(ψ)×PLB=tUInU=tUU.

(8)

S=tUU.

On en déduit que det(S) = (det(U))2= Yn k=0

k k

!2

=1.

det(S) =1.

Ensuite, avec les notations de la question 16),

det(S) =det(C1, C2, . . . , Cn+1 ) =det(C1, C2 −C1, . . . , Cn+1 −Cn) =det(C1, C2, . . . , Cn+1) =det(S) =1.

20) Soit δ l’endormorphisme de matrice D dans la base canonique de Rn[X]. δ est défini par : ∀i ∈ J0, nK, δ(Xk) = (−1)kXk = (−X)k. δ coïncide avec l’endomorphisme P 7→ P(−X) sur la base canonique de Rn[X] et donc δ est cet endomorphisme.

(DU)2 est la matrice de (δτ)2 dans la base canonique. Or, pour toutP ∈Rn[X], δτ(P) =δ(P(X−1)) = P(1−X) puis (δτ)2(P) =P(1− (1−X)) =P. Donc(δτ)2=IdRn[X] ou encore

(DU)2=In+1.

S=tUUet doncS−1=U−1t(U−1). Mais(DU)2=In+1⇒U−1=DUD=D−1UD(carD2=In+1) puis S−1=U−1t(U−1) = (D−1UD)t(D−1UD) =D−1UDtDtUtD−1=D−1(UtU)D, (cartD=D=D−1). DoncS−1est semblable àUtU.

21)En particulier,S−1a même polynôme caractéristique deUtUou aussi quetUU=Sd’après la question 13). Par suite,

ΦSS1=det(S−1−XIn+1) =det(S−1)(−X)n+1det

S− 1 XIn+1

= 1

1(−1)n+1Xn+1ΦS

1 X

(d’après la question 18))

= (−1)n+1Xn+1ΦS 1

X

.

DoncΨS est un polynôme réciproque, de première espèce sinest impair et de deuxième espèce sinest pair.

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