Toxicologie
de l’acide cyanhydrique, des cyanures
et des hétérosides cyanogénétiques
Pr Agrégé Samir BEN YOUSSEF AHU Rim HADIJI
ENMV ST 2015-2016
INTRODUCTION
L'ion cyanure CN- est très hautement toxique.
Il peut être responsable d'intoxication aiguë,
Principalement chez les herbivores, à la suite de la
consommation de plantes riches en hétérosides cyanogénétiques.
Toutes les espèces peuvent également être exposées lors d’incendie, car la décomposition de nombreux
matériaux, naturels ou artificiels, conduit à la formation d’ion cyanure.
La connaissance de son métabolisme a permis de mettre au point plusieurs traitements spécifiques
que le vétérinaire n’a que a rarement le temps de mettre en œuvre étant donné l’évolution rapide de cette intoxication vers la mort.
C'est également un polluant des cours d'eau en raison de l'usage industriel des cyanures dans de nombreux emplois
il peut alors provoquer une mortalité massive de la faune aquatique !
Intoxication due à l’ion cyanure CN-
Ingestion accidentelle plantes cyanogénétiques !!!
Espèces touchés
Ruminants (Bovins +++ , ovins +)
Cheval+
Tableau clinique d’apparition brutale
Troubles respiratoires ++, nerveux ++
Traitement difficile
4
Fréquence
En Tunisie Plusieurs plantes cyanogénétiques
Pâturage
Alimentation bétail (Sorgho et Lin) Pertes en élevage
Ecologique
Ion CN- est également un polluant des cours d’eau usage industriel fréquent des cyanures
Mortalité massive de la faune aquatique !!
ZYKLON®
Chambres à gaz 2ème guerre mondiale Volatilité importante
Camps d’extermination
6 HCN a été utilisé pour la désinsectisation et dératisation
des locaux
Exceptionnellement source d’intoxication pour les animaux domestiques
Définition – Importance – Historique I- ETIOLOGIE DES INTOXICATIONS
1. Nature des substances responsables
2. Origine et circonstances des intoxications 3. Evaluation du risque toxique
II- TOXICOCINETIQUE & MECANISME D’ACTION 1. Toxicocinétique
2. Mécanisme d’action III- TOXICOLOGIE CLINIQUE 1. Symptômes et Lésions 2. Diagnostic
3. Traitement Conclusion
Définition – Importance – Historique
I- ETIOLOGIE DES INTOXICATIONS
1. Nature des substances responsables
2. Origine et circonstances des intoxications 3. Evaluation du risque toxique
II- TOXICOCINETIQUE & MECANISME D’ACTION
1. Toxicocinétique
2. Mécanisme d’action
III- TOXICOLOGIE CLINIQUE 1. Symptômes et Lésions 2. Diagnostic 3. Traitement Conclusion 8
PLAN
a. Acide cyanhydrique et cyanures b. Hétérosides cyanogénétiques
I. ETIOLOGIE DES INTOXICATIONS
H C N
H
++ CN
- Acide très faible (pKa : 9,2 - 9,3) PM ≈ 27 Daltons
Liquide incolore
Très volatil (Point ébullition : 26°C)
Hydrosoluble
Odeur d’amandes amères
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PROPRIETES PHYSICO- CHIMIQUES
Cyanures simples
Cyanure de K : KCN Cyanure de Na : NaCN
Cyanures complexes
Ferrocyanures – Ferricyanures
Cyanamide calcique : CaCN2
Engrais azoté peu employé car coûteux
Acide isothiocyanique Isothiocyanate d’allyle
Les cyanures se présentent sous forme
Solide, Gaz, Liquide
Forte affinité composés métalliques
Fixation sur ions métalliques (fer, cuivre, cobalt..etc.)
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a. Cyanures :
Hétérosides contenus dans certaines plantes
Présents dans près de 2000 espèces végétales
Peu de plantes renferment une concentration dangereuse
Structuralement, ils comportent :
Partie osidique
Partie non osidique : aglycone Groupement cyanure
C’est la principale source d’intoxication pour les animaux domestiques, en particulier les herbivores
Structure générale
hétérosides cyanogénétiques
C N 14 Groupement cyanure Partie osidiqueSelon la nature de l’aglycone Acétone = Linamaroside - Graines lin - Haricot de Java Benzaldéhyde Ose = Glucose - Pruloraroside - Laurier cerise - Dhurrine - Sorgho
Ose autre que glucose - Amygdaloside - Noyaux abricots - Viscianoside - Vesce Classification des hétérosides cyanogénétiques Hydrolyse
Variation teneur
dans les plantes selon :
-Age plante :
Jeune en croissance rapide +++
-Conditions climatiques :
Climat chaud et humide est favorable biosynthèse
-Traitements herbicides :
- 2,4-D
- Absorption nitrates
Blocage métabolisme azoté
Accumulation HCN
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Consommation de plantes cyanogénétiques
Sorgho (Sorghum bicolor) +++ Lin (Linum usitatissimum) ++
Laurier cerise (Prunus lauracerasus) ++ Amandes amères (Prunus amygdalus) Haricots de java (Phaseolus lunatus)
2. Origine et circonstances des intoxications
Plante potentiellement dangereuse pour les ruminants si :
Teneur cyanures > 20mg/100g matière sèche càd 200ppm
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2. Origine et circonstances des intoxications
Principe toxique
Dhurrine (250mg/100g)
Partie verte plante jeunes (feuilles et graines)
Teneur diminue en maturité , après floraison
DL50 : 2mg/kg/PV (Ruminants)
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
Tourteaux pour chevaux MASH*
Ne pas dépasser 0,3 Kg/j /CV Partie toxique : graines +++
Principe toxique : Linamaroside
Touche Jeunes CV, BV et OV
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2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
Toute la plante est toxique Principe toxique : Prunasoside (feuilles) Amygdaloside (graines) Contient 1,5% hétérosides Teneur en été
Toxicité pour Rts (OV, BV, Cp) , CV
DL50 : 500g - 1 kg feuilles vertes (Bovins) 100 – 200g feuilles (Petits ruminants)
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
Peu ingérés par animaux Principe toxique
Amygdaloside
Odeur amande amère Diagnostic
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2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
Amandes amères
Amygdaloside
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
Les hétérosides cyanogénétiques sont
thermostables ; mais en présence d'enzymes d'origine végétale ou microbienne, ils subissent une hydrolyse libérant l'acide cyanhydrique.
C'est la principale source d'intoxication pour les animaux domestiques, en particulier les
herbivores, qui consomment ces plantes toxiques en cas de disette, ou bien à qui l'on distribue des fourrages trop jeunes (sorgho et trèfle) ou des tourteaux de mauvaise qualité.
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2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
2. Origine et circonstances des intoxications
Dégagement massif HCN si plante broyée i. Mastication
ii. Piétinement
2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
2. Origine et circonstances des intoxications
Hydrolyse des Hétérosides cyanogénétiques Mastication ou digestion
Hétérosides cyanogénétiques
Hydrolyse (β glucosidase) dans rumen Sucres + HCN 262. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
2. Origine et circonstances des intoxications
Ex : Hydrolyse des Hétérosides cyanogénétiques O HOH₂C HO HO HO O
H
C N
Hétéroside cyanogénétique Glucose β - glucosidase HO H C N Cyanohydrin Hydrolyse HC N CHO+
Benzaldehyde
Circonstances des intoxications
Ingestion plantes cyanogénétiques +++
ACCIDENTELLES
Eleveur ignorant la toxicité de la plante Plantes cyanogénétiques passent
inaperçues dans alimentation animale Période de disette
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2. Origine et circonstances des intoxications
I. ETIOLOGIE DE L’INTOXICATION
2. Origine et circonstances des intoxications
Dose létale moyenne per os : 1 mg/kg Plantes toxiques :
Une plante est réellement dangereuse lorsqu’elle peut libérer au moins 200 mg HCN/kg
CL50 (poissons et organismes aquatiques) : 0,1 mg/l
3. ÉVALUATION DU RISQUE TOXIQUE
- Fertilisation du sol ( Nitrogène et Phosphore)
- Variété espèce végétale (Sorgho++)
- Période de disette
- Période de mise sur pâturage
30 -Espèce animale :
Polygastriques
>
MonogastriquesTOXICITE
3. ÉVALUATION DU RISQUE TOXIQUE
Polygastriques : Sensibilité +++
pH alcalin (rumen)
Flore rumen Glucosidase bactérienne Accélération libération HCN
Hydrolyse
Les petits ruminants sont plus résistants que les bovins car la détoxication par la rhodanèse est plus intense
3. ÉVALUATION DU RISQUE TOXIQUE
Définition – Importance – Historique I- ETIOLOGIE DES INTOXICATIONS
1. Nature des substances responsables
2. Origine et circonstances des intoxications
3. Evaluation du risque toxique
II- TOXICOCINETIQUE & MECANISME D’ACTION
1. Toxicocinétique
2. Mécanisme d’action
III- TOXICOLOGIE CLINIQUE 1. Symptômes et Lésions 2. Diagnostic 3. Traitement Conclusion 32
PLAN
HCN
Acide très faible
Hydrosoluble
Faible poids moléculaire Volatil
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II. TOXICOCINETIQUE
Inhalation HCN : résorption très rapide
Hétérosides inoffensifs lorsqu’ils sont intacts Subissent hydrolyse grâce aux enzymes des microorganismes du tube digestif HCN
34 Hydrolyse plus importante chez les
ruminants car le pH acide des
monogastriques détruit les enzymes
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
i. Résorption
Homogène : Système nerveux, rétine et muscles
Les cyanures ont une grande affinité pour les composés
métalliques, en particulier pour Fe+++ et Co ++
Se lient donc au Fe+++ des cytochromes oxydases présentes
en grande quantité dans le tissu nerveux, la rétine et les muscles
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
ii. Distribution
L’inhibition de ces enzymes est à la base du mécanisme d’action toxique
Réactions de détoxification Polygastriques
Monogastriques
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II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
iii. Biotransformations
L’ion cyanure est détoxifié dans l'organisme par la conversion en thiocyanate,
Thiosulfate sulfure transférase
= Rhodanèse
Polygastriques
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
iii. Biotransformations
CN- SCN -
(Thiocyanate) Toxicité /200
Foie +++ détoxification cyanures
Nécessité :
Donneur de soufre (cystéine ou méthionine) Enzyme : Thiosulfate sulfure transférase
38
Polygastriques
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
iii. Biotransformations
Rhodanèse
Rhodanèse Cystéine
Polygastriques
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
iii. Biotransformations
Lors d’ingestion massive CN
-
Cette réaction ne permet pas d’éviter l’intoxication
Car elle s’arrête rapidement en raison de la teneur hépatique insuffisante en thiosulfates
AUTRES VOIES HCN SCN + Ac pyruvique β mercapto pyruvate Transférase 40
Polygastriques
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
iii. Biotransformations
Il y a également possibilité de combinaison avec :
Hydroxocobalamine Cyanocobalamine (Vit B12)
Moins sensibles
Métabolite (Moins toxique)
Monogastriques
II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
iii. Biotransformations
Voie urinaire +++
80% de HCN absorbé Thiocyanates
Cyanocobalamine
Voie respiratoire
: HCN libreOdeur amandes amère (haleine animal)
Diagnostic
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II. TOXICOCINETIQUE
& MECANISME D’ACTION
II.
TOXICOCINETIQUE
&
MECANISME D’ACTION
L'ion CN- entre dans la classe des asphyxiants chimiques.
Son action est systémique : il interfère avec la respiration cellulaire
blocage de l'activité de la cytochrome oxydase mitochondriale
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Inhibition des cytochromes oxydases
Les cytochromes oxydases sont les enzymes
mitochondriales qui permettent la phosphorylation oxydative et la respiration cellulaire
Les cyanures, en inhibant ces enzymes, empêchent l'utilisation d'oxygène par les cellules.
II.
TOXICOCINETIQUE
45
Il y a arrêt de la synthèse d'ATP, avec déviation vers la glycolyse aérobie et production excessive d'acide
lactique.
C'est le tissu nerveux qui est le plus sensible à ce
manque d'oxygène ; l'intoxication se caractérise donc par la survenue rapide de signes nerveux.
C'est un mécanisme d'action voisin de celui de l'hydrogène sulfuré.
II.
TOXICOCINETIQUE
&
MECANISME D’ACTION
CN
-
= Poison cellulaire violent CN
-
se fixe sur fer ferrique (Fe 3+)de la cytochrome oxydase(Cytochrome oxydase : Transport d’électrons dans la chaine respiratoire pour former ATP)
Blocage chaine respiratoire
ANOXIE CELLULAIRE
46
II.
TOXICOCINETIQUE
&
MECANISME D’ACTION
Cyanures agissent sur cytochrome aa
3 Affinité CN- pour Fe3+ cytochrome aa3
II.
TOXICOCINETIQUE
&
MECANISME D’ACTION
Inhibition des cytochromes oxydases
La chaîne respiratoire (encore appelée chaîne de transport d'électrons) est constituée d'un ensemble complexe de protéines membranaires de
la mitochondrie qui servent à oxyder les
coenzymes NADH et FAD qui ont été réduits en particulier au cours du cycle de Krebs.
Inhibition des cytochromes oxydases
H AH2 SUBSTRAT NAD+ NADH FpH2 FP Flavoprotéine 2 Fe3+ 2Fe2+ Cytochromes : b, c1,c,aa
3 H2O 1/2O2 H+ H+ 2 H+ 2 H+ CNCHAINE RESPIRATOIRE MITOCHONDRIALE
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II.
TOXICOCINETIQUE
49
CN- Ouverture des canaux calciques
Augmentation du flux de calcium intracellulaire
Perturbe le métabolisme de la cellule
S’accompagne de la formation de radicaux libres, provoquant la peroxydation des lipides membranaires
Les lésions des neurones participent alors à l’apparition des signes nerveux
Action cytotoxique
II.
TOXICOCINETIQUE
Définition – Importance – Historique I- ETIOLOGIE DES INTOXICATIONS
1. Nature des substances responsables
2. Origine et circonstances des intoxications 3. Evaluation du risque toxique
II- TOXICOCINETIQUE & MECANISME D’ACTION
1. Toxicocinétique
2. Mécanisme d’action III- TOXICOLOGIE CLINIQUE 1. Symptômes et Lésions 2. Diagnostic 3. Traitement Conclusion 50
PLAN
Animaux retrouvés morts
Mort en 1-2 mn
Forme suraiguë
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
Temps de latence t
rès court
Quelques minutes si l’intoxication est due à l’HCN ou aux cyanures
Plus long (environ 1 h) si l’intoxication est due aux plantes cyanogénétiques
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III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
1. SYMPTOMES
& LESIONS
Signes dominants
Respiratoires : polypnée, sensation d’oppression thoracique et d’étouffement en position
d’orthopnée
Nerveux : tremblements, convulsions discontinues puis coma
*Orthopnée (du grec orthos : droit et pnein : respirer), ou dyspnée de
décubitus : difficulté respiratoire en position couchée, améliorée en position
assise ou debout.
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
1. SYMPTOMES
& LESIONS
54
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
1. SYMPTOMES
& LESIONS
Forme aiguë
Signes additionnels
Ptyalisme, mydriase, larmoiement, muqueuses congestionnées (au début rose vif) et non
cyanosées, tachycardie puis bradycardie
Mort par arrêt respiratoire en quelques minutes à quelques heures
Cheval +++
Syndrome « Cystite - Ataxie » suite à ingestion accrue et répétée de sorgho
Cystite modérée à sévère
Incontinence urinaire avec distension et atonie vésicale
Possible ataxie des membres postérieurs
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
1. SYMPTOMES
& LESIONS
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III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
1. SYMPTOMES
& LESIONS
Forme chronique
Cheval +++ Relâchement pénis (Mâle)
Relâchement muscles périnéaux (Femelle)
Forme suraiguë : Absentes
Forme aiguë
Congestion généralisée organes
Distension rumen - accumulation gaz (HCN)
Ouverture rumen : odeur amandes amères si autopsie récente
Coloration rouge vif sang artériel et veineux
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
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Epidémiologique Clinique
Nécropsique - différentiel De laboratoire
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
Mort plusieurs animaux brutalement Après mise au pâturage
contenant plantes cyanogénétiques Consommation de résidus (marc) d’amandes amères
Période disette
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Epidémiologique
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
60
Clinique
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
2. Diagnostic
Coloration rouge vif sang
Symptômes respiratoires et nerveux +++ Syndrome cystite ataxie CV
- Congestion généralisée organes - Coloration rouge vif sang
artériel et veineux
- Contenu rumen : Odeur amandes amères si autopsie récente
Nécropsique
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
Affections toxicologiques :
Monoxyde de carbone Perte connaissance Asthénie
Sulfure hydrogène Sang noir
Odeur caractéristique
Nitrates Couleur sang chocolat
Urée Colique sévère
Symptômes nerveux
Différentiel
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
Prélèvements
Contenu stomacal, muscle, encéphale, plantes (non broyées), le foie
Les prélèvements doivent être très récents, soit rapidement congelés, soit immergés
dans une solution de chlorure mercurique à 1-3 %, et conditionnés dans des sacs bien hermétiques
De laboratoire Diagnostic de certitude
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
Réaction colorimétrique
a. Réactif GUIGNARD : Colorimétrie
Spécifique, semi quantitative mais peu sensible
b. Utilisation bandelette de papier picrosodé
HCN
(milieu basique)
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De laboratoire Diagnostic de certitude
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
2. Diagnostic
Acide picrique Acide isopurpurique
Autres réactions Dosage cyano – argentimérique
Affinité cyanure pour l’argent (Ag) Dosage potentiométrique direct
Electrode spécifique
De laboratoire Diagnostic de certitude
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
Si Animal vivant :
Prélèvement sang veineux
Dosage cyanures par spectrophotométrie Recherche thiocyanates plasmatiques De laboratoire Diagnostic de certitude
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
Confirmation toxicité si :
Intoxication confirmée si concentration tissulaire en HCN > 1 µg/g ou µg/ml
PRÉLÈVEMENT TENEUR (ppm)
PLANTE INGERÉE > 200
CONTENU RUMEN > 10
De laboratoire Diagnostic de certitude
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
Le plus souvent illusoire
Plusieurs traitements spécifiques que le vétérinaire
n’a que rarement le temps de mettre en œuvre étant donné l’évolution rapide vers la mort
i. Maintenir fonctions vitales ii. Détoxification cyanures
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III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
Traitement convulsions
Diazépam
0,5 – 1,5 mg/kg/IV
Traitement acidose lactique
Bicarbonate de sodium ( 14‰) IV toutes les 4-8 heures
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
3. Traitement
Thiosulfate de sodium Na2S2O3
500 à 600 mg/kg, en solution à 25 %, IV :
Accélération de la détoxification des cyanures en thiocyanates
70
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
3. Traitement
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Les ions thiosulfate apportent le soufre
nécessaire au fonctionnement de la rhodanèse CN- Rhodanèse
S
CN-Ion cyanure ions thiocyanates T0 S++
(SO3) 2- Thiosulfates
EDTA dicobaltique
5-10 mg/kg, IV : libération d’un ion Co++ qui se
combine avec 2 ions CN-,
le composé ainsi formé étant éliminé dans les urines ;
toxicité cardio-vasculaire potentielle, en particulier chez les ovins
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III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
3. Traitement
Hydroxocobalamine : CYANOKIT NDH*
70 mg/kg dilués dans 100 ml de NaCI 0,9 %, IV lente) accélération de la détoxification ; traitement efficace et sans danger, mais très coûteux
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
3. Traitement
ii. Détoxification cyanures
Complexe stable et irréversible
formation de Cyanocobalamine (Vit B12 non toxique) éliminable par les urines
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Nitrite de sodium (Méthémoglobinisants) 10-20 mg/kg, en solution à 3 %, IV :
Induction d’une méthémoglobinémie (de l’ordre de 15 – 20 %) car les cyanures ont encore plus d’affinité pour le fer Fe+++ de la méthémoglobine que pour le fer Fe+++ des cytochromes
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
3. Traitement
MetHb + HCN Cyaméthémoglobine
( non toxique)
Action curative certaine
Restauration activité cytochrome oxydase Respiration aérobie
III. TOXICOLOGIE CLINIQUE
3. Traitement
Intoxication par cyanures Gros problème en toxicologie
Perte économique importante
Tableau clinique apparition brutale dominé par :
Troubles nerveux et respiratoires+++
Confirmation intoxication nécessite confrontation éléments:
Epidémiologique, clinique, nécropsique et surtout analytique
Traitement spécifique mais illusoire
Brutalité évolution intervention tardive
Risque peut être réduit par :
Détoxification végétaux pour alimentation animale
Vérifier tout pâturage avant mise à l’herbe