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Présence d'une microflore prétiglienne et tiglienne dans les formations plio-pléistocènes d'Eubée occidentale (Grèce)

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Présence d'une microflore prétiglienne et tiglienne dans les formations plio-pléistocènes d'Eubée occidentale (Grèce)

SAUVAGE, Jacqueline, PHILIP, Hervé, PÉCHOUX, Pierre-Yves

Abstract

L'étude palynologique des lignites et des marnes de la formation de Yaltra révèle, pour la première fois, des flores prétiglienne et tiglienne en Méditerranée orientale et permet de dater un remarquable épisode bréchique.

SAUVAGE, Jacqueline, PHILIP, Hervé, PÉCHOUX, Pierre-Yves. Présence d'une microflore prétiglienne et tiglienne dans les formations plio-pléistocènes d'Eubée occidentale (Grèce).

Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences. Série D, Sciences naturelles, 1973, vol. 276, p. 693-696

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:155266

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(2)

C. R. Acad. Sc. Paris, t. 276 (29 janvier 1973) Série D - 693

GÉOLOGIE. -

Présence d'une n1icroflore prétiglienne et tiglienne dans les formations plio-pléistocènes d' Eubéé occidentale (Grèce). Note(*) de M11e Jacqueline Sauvage, MM. Hervé Philip etPierre-YvesPéchoux, transmise par M. Maurice Collignon.

L'étude palynologique des lignites et des marnes de la formation de Yaltra révèle, pour la pre- mière fois, des flores prétiglienne et tiglienne en Méditerranée orientale et permet de dater un ren1ar- quable épisode bréchique.

L'Eubée occidentale est riche en formations, d'âge pliocène et quaternaire, discordantes sur la série calcaro-dolomitique secondaire de la zone subpélago- nienne. Nous nous sommes attachés, lors d'une étude de Néotectonique,

à

dater la formation de Yaltra (fig. 1) où nous avons pu découvrir une microflore, associée à une malacofaune

qui présente certaines analogies avec la malacofaune d' Arkitsa,

' située sur la rive sud du Canal d'Atalanti (1). L'étude malacologique, actuellement en cours, dira,

s'il

y a lieu

de

conclure ou

non à

une éventuelle corrélation entre

les niveaux de

Yaltra et

d'Arkitsa . .

~ Quaternaire récent

LIKHAS

'cf Formation de Yoltro

Formation de Likhas

q' 4

Q/on.t/ Secondaire

Failles AA

o t 2 3km

.... _ _ .L-_ _ • ...__ ....

Fig. 1. - Schéma géologique de !'Eubée occidentale et croquis de localisation de la région étudiée

...

... . . .

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D

1 r d a. I '.fr· r h • J ni j 1 1

(3)

694 - Série D C. R. Acad. Sc. Paris, t. 276 (29 janvier 1973)

1.

LITHOSTRATIGRAPHIE DE LA FORMATION DE

y

ALTRA. - Une série de coupes, réalisées

à

la faveur des ravins au Sud de Yaltra, permet de distinguer les différents termes de la séquence sédimentaire dont certains niveaux ont livré la microflore étudiée. La base de la formation est constituée par une brèche mono génique

à

grands éléments anguleux (L = 50

à

200 cm) qui ravine les calcaires secondaires et qui est contemporaine de leur érosion. Suit un complexe détritique plus fin dont le faciès varie en fonction de la distance au versant, formé de calcaires secondaires qui limitent le bassin vers le Nord. Près du versant (fig. 2, log. 1) dominent des lits bré- chiques co1nposés d'éléments fins peu roulés (L =

1

à

10

cm) et de coquilles.de Mol- lusques pris dans un ciment calcaire. Plus loin (fig. 2, log. 2), la part des bancs calcaires augmente; on y observe encore de très petits éléments clastiques (L =

0,1 à 1

cm) et il y apparaît de n1ince~ lits marneux et des feuillets de lignite. Au-delà (fig. 2,

E

, 100 m,

c

b

a

log 1

log 1 . . . .. ·. .

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a: calc.a"1res secondaires.

b:

brêche de base.

C : brêche fine litée.

d:

marnes greseuses et l·ign;tes.

e: sables et graviers.

log 3

a 0 0 D

0 ..

e . . . - . . .

D . 0 . . 0 . 0 . .

d

-

-

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-

Fig. 2. - Représentation schén1atique de la formation de Yaltra.

Les coupes 1, 2 et 3 sont repérées sur la figure 1

log. 3), l'épaisseur des lignites, intercalés dans les marnes gréseuses, augmente au point d'avoir justifié jadis une exploitation minière. Ces lignites ont livré une dent d'Elephas (Archidiskodon) 1neridionalis Nesti (2). L'ensemble est recouvert en concordance par des couches de sables et de graviers bien roulés où dominent des éléments métamorphiques (schistes, gneiss, quartz) de provenance orientale sans que cesse, notamment près du versant, l'alimentation locale en fragments de calcaire

secondaire.

(4)

'

C. R.' Acad. Sc. Paris, 1. 276 (29 janvier 1973) Série 0 - 695

Il.

PALYNOLOGrE. - Des sédiments correspondant aux coupes

2

et

3

ont été soumis

à

l'analyse pollinique. Seuls, ceux relatifs

à

la coupe 3 (lignites et marnes gréseuses) se sont révélés fossilifères. L'état de conservation (fig. 3, n°

J)

des pollens n'a permis d'effectuer la discrimination de l'espèce que dans certains cas.

- La base des lignites a livré une microflore où les grains de pollen de Pinus diploxylon typus (66

%)

dominent les herbacées (Chenopodiacées 30

%

et Compo-

sées 4

%).

Parmi les Pins, l'espèce P. halepensis a été reconnue.

1 10 µ

1-4 2

Fig. 3. - Grains de pollen du niveau supérieur des marnes gréseuses (1. Abies sp. ; 2. Tsuga cf. diversifo/ia)

- Cette microflore est surmontée, l m plus haut, dans la partie supérieure et autrefois exploitée des lignites (niveau cf) par une association végétale plus chaude.

Les formes polJjniques précitées sont toujours présentes 1nais en régression ; par contre, les pollens de Quercus sp. sont nombreux (33

%),

accompagnés de Carya sp.

(13 %), Pterocarya sp. (6 %) et de grains appartenant au groupe des Taxodiacées- Cupressacées (27

%).

- Le réchauffement est encore plus marqué dans les marnes gréseuses qui surmontent les lignites, ainsi qu'en témoignent l'apparition puis le développement, au milieu de cet ensemble floristique, de Tsuga cf .. diversifolia (10

%)

(fig. 3, n° 2)

et de Tsuga cf. canadensis (4 %) ; Abies sp., Juglans sp., Carya sp. (6 %), Pterocarya (4

%)

et Eucommia sp.

(1 %)

sont égaiements présents. Le genre Pinus, avec l'espèce P. halepensis, reprend de l'importance

(31 %).

III.

CONCLUSIONS. - 1. Datation palynologique. - Dans l'état actuel de nos connaissances sur les flores fossiles d'Europe (3), nous assignerons un âge prétiglien '

à

la base des lignites de Yaltra, qui n'ont livré aucun grain de pollen spécifique du Tertiaire d'Europe. Cette conclusion nous paraît la seule possible car ces lignites sont surmontés, en continuité stratigraphique, par les marnes gréseuses qui contien-

(5)

696 - Série D C. R. Acad. Sc. Paris, t. 276 (29 janvier 1973)

nent le groupe pollinique

Tsuga, Carya, Pterocarya

et

Euco1nmia,

caractéristique du Tiglien d'Europe (

4).

La microflore, révélée par l'étude de la partie terminale des lignites, où nous avons décelé de nombreux pollens du genre

Quercus,

peut constituer un terme de passage entre le Prétiglien et le Tiglien.

2.

Extension et datation du tern1e bréchique de base.

-L'analyse pollinique précise l'âge de la formation de Yaltra, dans laquelle la présence

d'E. meriodionalis

a été déjà soulignée (

5).

Or l'étude de l'extension géographique de cette formation permet d'établir l'identité de la brèche monogénique de base, datée, et de la base des brèches de versant qui ravinent les calcaires secondaires sur tout le pourtour du bassin. La

· partie supérieure de cette brèche, épaisse, bien litée et profondément lapiazée, . appartient donc au Prétiglien.

La présence d'une microflore dans la formation de Yaltra constitue ainsi un repère chronologique précieux dans l'évolution morphologique de ce secteur, qui est commandée par l'évolution tectonique du golfe Maliaque (

6).

(*) Séance du 8 janvier 1973.

Contrat entre Laboratoire de Géologie dynamique interne, Université Paris-Sud, 91405 Orsay et Comité grec de Séismologie et de Constructions anti-séismiques.

(!) B. KERAUDREN, Les formations quaternaires marines de la Grèce, Thèse, Paris, n° AO 4537, 378 pages, 42 figures, 16 planches h. t; Bull. d'Anthrop. Préhist. de Monaco, n° 16, p. 5-154.

(2) P. PSARIANOS et E. THENIUS, Prak. Akad. Ath., 28, 1953, p. 413-424, 1 planche.

(3) J. SAUVAGE, Les flores quaternaires de l'Europe occidentale in Atlas de Préhistoire. Ill. Faunes et flores préhistoriques de l'Europe occidentale, N. Boubée, Paris, 1966, p. 39-64, 2 figures, 1 tableau.

(4) W. ZAGWIJN, Fortschr. Geol. Rheinld. Westf Krefeld, 4, 1959, p. 5-26, 7 figures, 2 planches.

(5) C. GuERNET, Etudes géologiques en Eubée et dans les régions voisines (Grèce), Thèse Fac. Sc., Paris, 1971, 395 pages, 116 figures, 5,0 planches.

(6) O. PÉGORARO, Application de la microtectonique à une étude de néotectonique : le golfe Mal!aque (Grèce centrale), Thèse Univ. Sc. Tech. Languedoc, Montpellier, 1972, 41 pages, 41 figures.

J: S., Laboratoire de Géologie Historique, Université de Paris-Sud, 91405 Orsay ; H .. P., Laborato.ire de Géologie Structurale,

USTL, 34000 Montpellier ; P.-Y. P., Institut de Géographie,

31076 Toulouse Cedex.

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