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L'iconographie de la vieillesse en Grèce archaïque

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Academic year: 2022

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Thesis

Reference

L'iconographie de la vieillesse en Grèce archaïque

BIRCHLER EMERY, Patrizia

Abstract

La vieillesse dans l'Antiquité grecque n'a jamais été étudiée par le biais des images uniquement. Cette première étude iconographique a permis de mettre en évidence les traits caractérisants utilisés par les artisans de l'époque archaïque en Grèce pour signifier la vieillesse des personnages représentés. Les traits caractérisant la vieillesse masculine sont étudiés d'abord séparément, puis dans l'interaction qu'ils ont les uns avec les autres, afin de déterminer la raison de leur utilisation et leur signification, puis leur évolution dans les différents contextes imagés et selon les supports utilisés pour les représentations. Les thèmes comportant des images de vieillards ainsi que les personnages représentés vieux font également l'objet d'une étude approfondie. L'image de la vieillesse qui en résulte complète et contredit parfois celle que l'on peut tirer des sources littéraires. La même méthode d'analyse a été appliquée aux représentations féminines, bien moins nombreuses. La thématique de ces représentations de vieillesse féminine, ainsi que la différence quantitative entre [...]

BIRCHLER EMERY, Patrizia. L'iconographie de la vieillesse en Grèce archaïque. Thèse de doctorat : Univ. Genève, 2004, no. L. 559

URN : urn:nbn:ch:unige-56731

DOI : 10.13097/archive-ouverte/unige:5673

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:5673

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L'iconographie de la vieillesse en

Grèce archaïque

Vol. I: Texte

Thèse de doctorat

sous la direction du professeur Jean-Paul Descœudres

Université de Genève Faculté des lettres

Novembre 2004

Patrizia Birchler Emery

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«La Faculté des lettres de l’Université de Genève, sur le préavis d’une commission composée de MM. les professeurs Adalberto GIOVANNINI, président du jury; Jean-Paul DESCŒUDRES, directeur de thèse; François LISSARRAGUE (Institut Louis Gernet, Paris) ; Wolfram MARTINI (Université de Giessen) autorise l’impression de la présente thèse, sans exprimer d’opinion sur les propositions qui y sont énoncées. Genève, le 8 novembre 2004. Le doyen, Charles Genequand. Thèse N° 559».

Ce volume est une réimpression, très légèrement modifiée, de la thèse déposée en novembre 2004. Par rapport à cette première version, un certain nombre d’erreurs typographiques ont été corrigées et quelques références ont été ajoutées. Le deuxième volume comportant les illustrations peut être consulté dans la bibliothèque de la Faculté des lettres.

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Préface

Cette thèse a été initiée sous la direction du Professeur José Dörig, disparu avant d'en avoir même vu les premiers développements.

Je remercie le Professeur Jean-Paul Descœudres de m'avoir acceptée parmi ses doctorantes lors de son arrivée à Genève et d'avoir su donner une impulsion nouvelle à mon travail.

Ma reconnaissance va également à tous ceux qui, au cours de ces années de recherche ont su m'aider, par leurs conseils, leurs observations ou leur soutien:

le Fonds National Suisse, pour m'avoir permis d'étudier durant une année à l'Archäologisches Institut de l'Université de Vienne et Ulrike Muss pour son accueil chaleureux;

le Professeur Andrew Stewart, de l'University of California, Berkeley, pour m'avoir acceptée dans le groupe de doctorants de son département, et le Professeur Stephen Miller pour avoir été toujours disponible afin de répondre à mes questions;

les Professeurs Vincent Barras, Philippe Borgeaud et Véronique Dasen ; Julien Beck, Anne-France Morand, Youri Volokhine, Frederike van der Wielen

et surtout Stéphane et Leonor.

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1. Introduction

t∂$ d‹ b∂o$, t∂ d‹ terpnÕn ¥ter crusÁ$ 'Afrod∂th$;

teqna∂hn, Óte moi mhk◊ti taàta m◊loi, kruptad∂h filÒth$ kaπ me∂lica dîra kaπ eÙnˇ, oƒ' ¼bh$ ¥nqea g∂netai ¡rpal◊a

¢ndr£sin ºd‹ gunaix∂n: œpeπ d' ÑdunhrÕn œp◊lqhi gÁra$, Ó t' a≥scrÕn Ðmî$ kaπ kakÕn ¥ndra tiqe√, a≥e∂ min fr◊na$ ¢mfπ kakaπ te∂rousi m◊rimnai, oÙd' aÙg¦$ prosopîn t◊rpetai ºel∂ou,

¢ll' œcqrÕ$ m‹n pais∂n, ¢t∂masto$ d‹ gunaix∂n:

oÛtw$ ¢rgal◊on gÁra$ ⁄qeke qeÒ$.

(Mimnerme, fr. 1, M. L. West, Iambi et Elegi Graeci [1992])

1.1. But de la recherche

Cette thèse vise à déterminer les caractéristiques liées à la représentation de la vieillesse dans l'art grec archaïque. Elle cherche aussi à appréhender l'évolution de l'image du grand âge au cours de cette période. Cette évolution est étudiée depuis le début des représentations de vieillesse (fin du 7e s.) jusqu'à la fin de l'archaïsme. Je m'efforcerai de présenter dans un chapitre les ressemblances et/ou différences entre l'iconographie des vieillards et celle des vieilles femmes pour cette même période.

La limitation à la période archaïque a plusieurs raisons. C'est tout d'abord à cette époque qu'apparaissent les premières représentations de vieillards et de vieilles femmes. La nécessité d' établir des rapports quantitatifs entre les divers types de figures et de traits caractérisant l'âge demande l'élaboration d'un catalogue aussi complet que possible et les représentations post-archaïques sont si nombreuses que leur étude aurait dépassé les possibilités d'une recherche de ce genre. Les problèmes inhérents à l'apparition des représentations de vieillesse, au choix et à la signification des traits caractérisants ont montré que la limitation à l'époque archaïque permettait une étude cohérente, cela d'autant plus que les modalités d'utilisation des traits caractérisants vont subir des transformations profondes au début du 5e s., dues à des raisons politiques et historiques, mais également artistiques. En effet, comme pour toute l'imagerie du 5e s., l'influence de la représentation théâtrale semble avoir joué un rôle important dans l'iconographie de la vieillesse. L'étude de cette dernière à l'époque classique nécessiterait une recherche préalable sur son interaction avec le théâtre, suffisant à elle seule pour une autre thèse. Pour les siècles suivants, la recherche devient encore plus complexe, puisqu'il faudrait explorer d'autres voies encore, liées aux doctrines philosophiques ou médicales, ou aux théories physiognomoniques.

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Le but de cette recherche n'est pas d'établir une histoire sociale de la vieillesse à l'époque archaïque; il ne s'agit pas non plus d'une étude anthropologique sur les populations âgées de cette période ou sur l'espérance de vie, ni d'ailleurs d'une analyse du concept littéraire de la vieillesse1. L'étude porte sur les débuts de la représentation de la vieillesse: quels traits ont été choisis pour la traduire en image? Ces traits dépendent-ils d'une volonté de réalisme de la part des artistes? Sont-ils influencés par la littérature ou la pensée scientifique contemporaine?

Ont-ils évolué? C'est à ces questions que tente de répondre cette étude, sur la base de l'analyse des 653 vieillards figurant dans le catalogue au chapitre 2.

Un autre but est de démontrer que l'idée communément admise, depuis les études de B.

Schweitzer sur le portrait grec, que toute représentation qui s'éloigne de l'idéal, à savoir le type du jeune homme, est à considérer comme négative et péjorative se base sur une interprétation erronée des traits caractérisants utilisés, dont la calvitie et les rides2. La détermination de traits objectifs caractérisant le grand âge et l'étude de leur signification montrera que leur utilisation est due à des motifs beaucoup plus profonds, dont la connotation, positive ou négative, n'est pas absolue et varie en fonction de l'époque et du contexte de représentation.

De plus, l'étude s'est faite d'abord à partir des images, sans faire appel aux textes, afin de cerner avec le plus d'objectivité possible la consitution des traits caractérisant la vieillesse et leur signification. Les textes n'ont été étudiés que dans un second temps et on trouvera en annexe un répertoire de tous les passages littéraires archaïques mentionnant des caractéristiques physiques de la vieillesse. Cette étude en deux temps a permis une comparaison entre les deux types de témoignages, iconographique ou littéraire, dont on trouvera les résultats évoqués dans les chapitres 3 et 4.

1.2. Chronologie

La chronologie adoptée dans cette étude est la suivante (toutes les dates se comprennent comme

av. J.-C., sauf mention contraire):

1 On se reportera au paragraphe 1.3 pour une bibliographie concernant ces problèmes. Les abréviations utilisées dans les renvois bibliographiques sont celles préconisées par l'Institut archéologique allemand.

2 B. Schweitzer, "Studien zur Entstehung des Porträts bei den Griechen", in: Ausgewählte Schriften II (1963), 115-167; id., "Griechische Porträtkunst", ibid., 168-188; plus récent, mais reprenant les idées énoncées par Schweitzer, B. Cohen (ed.), Not the Classical Ideal. Athens and the Construction of the Other in Greek Art (2000).

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Protoarchaïsme 700-620

Archaïsme ancien 620-570

Archaïsme mûr 570-530

Archaïsme tardif 530-500/4903

1.3. Recherche antérieure

Les études concernant la vieillesse dans l'Antiquité peuvent être divisées en trois groupes:

1. le plus grand des trois groupes est consacré à l'étude de la vieillesse dans la littérature (étude littéraire)

2. la vieillesse sur le plan social et politique (étude historique)

3. la vieillesse à travers les images (étude archéologique - iconographique).

En 1933, B.E. Richardson publie un ouvrage intitulé Old Age Among the Ancient Greeks, où elle étudie la vieillesse chez les Grecs sous tous ses différents aspects. Ses cinq premiers chapitres sont consacrés aux différentes mentions du grand âge dans la littérature: aspect physique, avantages et désavantages, devoirs et intérêts du grand âge, rapports entre générations, idéalisation de la jeunesse et immortalité. Les six chapitres suivants traitent de l'iconographie de la vieillesse: céramique, sculpture, arts mineurs. Les deux chapitres finaux, enfin, présentent une étude de l'espérance de vie des anciens Grecs sur la base des sources épigraphiques. Richardson tente de faire une étude globale du concept de vieillesse dans la Grèce antique, mais le sujet est si vaste qu'elle ne peut en donner qu'un aperçu. De plus, toute la partie consacrée à la vieillesse comme elle apparaît en littérature n'est pas traitée de façon chronologique, ni de façon très systématique. Ce qu'on en retire, c'est l'image superposée de

3 La terminologie de cette périodisation est calquée sur celle dominante en céramologie, en raison essentiellement de la place prépondérante des vases dans le catalogue (voir Chapitre 2). L'archaïsme ancien correspond à la fois aux phases anciennes de la céramique corinthienne et de la céramique attique à figures noires, tandis que l'archaïsme mûr correspond à la période de maturité de la céramique attique à figures noires et l'archaïsme tardif à l'époque où la céramique à figures noires cède peu à peu à la céramique à figures rouges.

On retrouvera la même périodisation de l'époque archaïque dans les ouvrages de J. Boardman – J. Dörig – M.

Hirmer, L'art grec (1966) et J. Charbonneaux – R. Martin – F. Villard, Grèce archaïque (1968). Les dates absolues retenues dans cette étude suivent la chronologie traditionnelle de l'époque archaïque, même si celles- ci ont été plus d'une fois remises en doute, depuis R. Van Compernolle, Etude de chronologie et d'historiographie siciliotes (1959), 507-510, et J. Ducat, "L'archaïsme à la recherche de points de repère chronologiques", BCH 86 (1962), 165-184 et leur conclusion sur l'inexactitude de la chronologie basée sur les dates de fondation des colonies grecques en Sicile données par Thucydide, jusqu'à E. D. Francis – M. Vickers,

"Signa priscae artis. Eretria and Siphnos", JHS 103 (1983), 49-67 et "Leagros Kalos", Proceedings of the Cambridge Philosophical Society 207 (1987), 96-136, qui cherchent à baisser drastiquement la chronologie archaïque. Les tentatives de ces deux chercheurs ont incité à un réexamen des dates traditionnelles (J.

Boardman, "Signae tabulae priscae artis", JHS 104 [1984], 161-163; D. A. Amyx, Corinthian Vase-Painting of the Archaic Period [1988], vol. 2, 397-434), qui a abouti en faveur de ces dernières. Celles-ci ont donc été retenues, tout en gardant à l'esprit que leur degré d'exactitude n'est pas aussi absolu qu'on a tendance à le penser.

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différentes visions de la vieillesse (archaïque, classique, hellénistique) avec quelques illustrations de personnages âgés et une idée sommaire du genre de personnes représentées comme vieilles. Ce livre reste toutefois jusqu'à la fin des années quatre-vingts le seul présentant une étude archéologique de la vieillesse.

L'étude littéraire, on l'a vu, est inaugurée déjà par Richardson, ainsi que par W. Schadenwaldt, qui publie la même année un article consacré à la différente conception de la vieillesse d'Homère et des poètes lyriques. De très nombreuses études littéraires suivront, surtout dans les années soixante-dix, souvent limitées à un seul auteur ou un seul ouvrage4.

4 La bibliographie présentant la recherche antérieure est organisée de manière thématique (note 3: études littéraires, note 5: études historiques et sociologiques, note 7: études archéologiques), puis selon son évolution chronologique.

W. Schadenwalt, "Lebenszeit und Greisenalter im frühen Griechentum", Die Antike 9 (1933), 282-302

P. Hohnen, Die Altersklage im "Herakles" des Euripides und die Wertschätzung des Greisenalters bei den Griechen (Diss.Bonn 1953)

J. A. Clotta, "Platón y la vejez", Helmántica 5 (1954), 61-69

M. S. Haynes, "The Supposedly Golden Age for the Aged in Ancient Greece (A study of literary concepts of old age)", Gerontologist 2 (1962)

O. Gigon, "Jugend und Alter in der Ethik des Aristoteles", in: J. Burrian (ed.), Antiquitas Graeco-Romana ac tempora nostra (1968), 188 - 222

S. Byl, "Lamentations sur la vieillesse dans la tragédie grecque", in: J. Bingen (ed.), Le monde grec. Hommages à C. Préaux (1975), 130 - 139

Id.,"Platon et Aristote ont-ils professé des vues contradictoires sur la vieillesse ?", EtCl 42 (1976), 113 - 126 Id.,"Lamentations sur la vieillesse chez Homère et les poètes lyriques des 7e et 6e s.", EtCl 44 (1976), 234 - 244 S. M. Balmuth, "The Filial Complaint", in: S. Bertman (ed.), The Conflict of Generations in Ancient Greece and Rome (1976), 221-223

C. A. Querbach, "Conflicts between Young and Old in Homer's Iliad", ibid., 55 - 64 F.Wassermann, "The Conflict of Generations in Thucydides", ibid., 119 - 121 S. Byl, "Le vieillard dans les comédies d'Aristophane", AntCl 46 (1977), 52 - 73 Id.,"Plutarqueetlavieillesse",EtCl45(1977),107-123

F. Preisshofen,Untersuchungen zur Darstellung des Greisenalters in der frühgriechischen Dichtung, Hermes Einzelschriften 34 (1977)

M. Vilchez, "Sobre los períodos de la vida humana en la lírica arcáica y la tragedia griega", Emérita 51 (1983), 63-95.215-253

L. Berman, Images and Impressions of Old Age in the Great Works of Western Literature (700 B.C. - 1900 AD) : an Analytical Compendium (1987)

C. Brillante, "Il vecchio e la cicala. Un modello rappresentativo del mito greco", in: R. Rafaelli (ed.), Rappresentazioni della morte, Letteratura e antropologia, 1 (1987), 47-89

J. M. Boyle - J.E. Morriss, The Mirror of Time. Images of Aging and Dying (1987) J. Henderson,"OlderWomeninAtticOldComedy",TAPhA117(1987),105-129

T. M. Falkner-J.deLuce (ed.), Old Age in Greek and Roman Literature (1989), comprenant en particulier les articles suivants:

S.Bertman, "The Ashes and the Flames: Passion and Aging in Classical Poetry", 157-171 T.M. Falkner, "Homeric Heroism, Old Age and the End of the Odyssey", 21 - 67

T.K. Hubbard, "Old Men in the Youthful Plays of Aristophanes", 90 - 113

T. van Nortwick, "Do Not Go Gently... Oedipus at Colonus and the Psychology of Aging", 132 - 156 E. Eyben, "Old Age in Graeco - Roman Antiquity and Early Christianity: Annotated Select Bibliography", 230 - 251

M. Wegner, Zeiten - Lebensalter - Zeitalter (1992)

W. Suder, Geras. Old Age in Graeco - Roman Antiquity. A Classified Bibliography (1992) V. Mattioli (ed.), Senectus: la vecchiaia nel mondo classico (1995)

S. Byl," Vieillir et être vieux dans l'Antiquité", EtCl 64 (1996), 261-271.

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Depuis la fin des années quatre-vingts, certains articles sont consacrés uniquement au recensement des sources parlant de vieillesse5.

Pour ce qui est des études portant sur la sociologie du grand âge dans l'Antiquité, je n'en ferai pas ici une liste exhaustive, d'autant plus que des réflexions sur ce sujet apparaissent parfois dans les études sur la vieillesse "littéraire"6. Il est toutefois intéressant de noter que peu d'articles ou d'ouvrages traitent uniquement de ce thème, qui est en général inclus dans des monographies couvrant toute l'histoire de la vieillesse en Occident7.

Les recherches iconographiques sont au nombre de trois: un article sur la représentation d'hommes âgés sur les stèles funéraires attiques classiques, un article et une monographie sur les représentations de vieilles femmes8.

M. Meyer distingue sur les stèles funéraires attiques du 4e s. deux façons de représenter les vieillards, l'une très réaliste (calvitie, dos voûté), l'autre "annoblissante" (cheveux longs

"archaïsants")9, deux tendances présentes déjà sur la céramique attique du 5e s. et qui correspondraient à une distinction sociale, ce en quoi elle a probablement raison10.

La monographie de S. Pfisterer-Haas a le mérite d'être la première étude globale sur les représentations de vieilles femmes et relève plusieurs problèmes importants, dont l'

5 Cf. note précédente: Berman, op. cit, Eyben, op. cit., Suder, op. cit.

6 V. Ehrenberg, The People of Aristophanes. A sociology of Old Attic Comedy (1951) G. S. Kirk, "Old Age and Maturity in Ancient Greece", EranJb 40 (1971), 123 - 158 M. I. Finley, "The Elderly in Classical Antiquity", G&R 28 (1981), 156 - 171

J. N. Bremmer, "La donna anziana: libertà e indipendenza", in: G. Arrigoni (ed.), Le donne in Grecia (1985), 275 - 298

G. Minois, Histoire de la vieillesse en occident de l'Antiquité à la Renaissance (1987) R. Garland, The Greek Way of Life from Conception to Old Age (1990)

E. David, Old Age in Sparta (1991)

R. Sallares, The Ecology of the Ancient Greek World (1991), Chapitre 2: "Human Demography", 42-293

J. Rudhardt, "Vieillesse et libertés dans la Grèce antique", in: C. de Saussure (ed.), L'homme très âgé. Quelles libertés? (1992), 3-15

J. - P. Bois, Histoire de la vieillesse. Que sais-je n° 2850 (1994) P. Albou, L'image des personnages âgées à travers l'histoire (1999)

H. Brandt, Wird auch silbern mein Haar. Eine Geschichte des Alters in der Antike (2002), avec bibliographie 283- 289.

7 A l'exception de l'ouvrage de Brandt (cf. note précédente).

8M. Meyer, "Alte Männer auf attischen Grabdenkmälern", AM 104 (1989), 49 - 82; S. Pfisterer - Haas, Darstellungen alter Frauen in der griechischen Kunst (1989); ead., "Ältere Frauen auf attischen Grabdenkmälern", AM 105 (1990), 179-196. On peut y ajouter deux articles portant sur l'époque hellénistique et romaine: H. Wrede,"Matronen im Kult des Dionysos", RM 98 (1991), 163-188 et R. Amedick, "Unwürdige Greisinnen", RM 102 (1995), 141-170.

9 Meyer n'envisage pas la possibilité, tout à fait évidente, que sur ce deuxième type de représentation les cheveux étaient peut-être peints en blanc.

10 Distinction sociale et même politique, idéologique entre les commanditaires de ces stèles: les uns plutôt conservateurs (représentations annoblissantes) les autres plus progressistes (représentations réalistes).

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"idéalisation" de la représentation féminine selon le niveau social dans les conventions de l'imagerie archaïque11.

Une étude portant exclusivement sur l'étude de l'iconographie des vieillards restait donc à faire, l'ouvrage de Richardson étant incomplet sur ce sujet particulier et l'article de Meyer ne concernant que les stèles funéraires attiques du 4e s.

1.4. Méthode

La constitution d'un catalogue d'images représentant des vieillards a constitué la première étape de cette recherche. Il a semblé préférable de s'en tenir au matériel publié, pour ne pas devoir faire face à des problèmes insurmontables, dus à la quantité d'objets à prendre en considération12.

Un problème de méthode s'est posé dès le début de l'étude pour la constitution du corpus:

comment déterminer quels étaient les traits caractérisant la vieillesse sans avoir recours aux images; et comment déterminer qui étaient les vieillards sur les images sans avoir de critère objectif?

Diverses méthodes pouvaient être envisagées:

- étudier les objets et images avec un regard actuel, en postulant que les traits caractérisant le grand âge n'ont pas dû évoluer de façon radicale en 2500 ans –nous ne parlons pas ici du nombre d'années constituant le "grand âge", mais de son apparence extérieure et physique;

- se baser sur les textes connus à l'époque concernée (7e et 6e s.) et sur les caractéristiques physiques de la vieillesse qu'ils citent;

- identifier les personnages décrits comme vieux dans les textes par le contexte figuré;

- déterminer quelles sont les caractéristiques du personnage de Géras et considérer les personnages présentant les mêmes traits comme âgés.

Il était évident qu'aucune de ces démarches ne satisfaisait entièrement aux critères d'objectivité nécessaires à l'identification de l'élaboration et de la transmission des schémas iconographiques de la vieillesse propres aux artisans grecs de l'époque archaïque. Cette aporie a été résolue en combinant plusieurs voies de recherche afin d'établir une liste de traits caractérisants aussi large que possible et, une fois un corpus d'images constitué, procéder par élimination, en examinant attentivement l'apparition et l'évolution des traits retenus.

11 Voir chapitre 6 pour la vieillesse féminine.

12 Les déplacements et les demandes de photographies originales pour chaque objet n'ont de ce fait pas pu être envisagés de manière systématique.

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1.5. Le corpus de représentations

Cette étude se base sur des images. L'idée première était de laisser parler seulement celles-ci, sans faire appel, dans un premier temps, à la littérature: en effet la plupart des études antérieures ayant abordé ce thème subordonnent toujours les images à la littérature ou vice- versa, alors que ces deux moyens d'expressions forment deux langages différents, avec leur propres conventions et une évolution qui n'est pas forcément parallèle. C'est pourquoi les sources écrites n'interviendront que dans un second temps13.

Un autre aspect important de cette étude est la prise en compte de tous les supports d'images trouvés: céramique, peinture, reliefs (en métal ou en pierre), sculptures, etc. Sans cela, une vue d'ensemble serait impossible. D'autre part, cette diversité des supports permet d'appréhender dans quels domaines, dans quel contexte social, apparaît en premier la représentation de la vieillesse et amène aussi à constater que certaines catégories d'art ou d'artisanat sont plus innovatrices que d'autres.

1.6. Le choix des traits caractérisants

Le premier catalogue comportait le double des pièces du présent corpus: il comprenait en effet tout un ensemble de figures retenues sur la base de critères très larges, longue barbe, chiton long, sceptre ou lance. Très vite cependant, il est apparu que lance, sceptre ou vêtement n'étaient aucunement des critères marquant le grand âge, mais la position sociale; la barbe, quant à elle, est bien un trait caractérisant l'âge, mais désignant un personnage d'âge mûr et non un vieillard, quelle qu'en soit la longueur. L'élimination de toutes les figures non pertinentes a permis de définir plus précisément les traits caractérisant la vieillesse. Ces traits, réduits au nombre de cinq, la calvitie, la blancheur de la barbe et des cheveux, les rides, l'attitude voûtée assortie d'un bâton, l'apparence physique (émaciation ou embonpoint), ont ensuite fait l'objet d'une étude approfondie pour déterminer leur pertinence et leur importance14. Cette démarche se justifiait en raison du nombre important de personnages présentant des traits semblables (calvitie, par exemple, ou rides), mais ne pouvant pas au premier abord être considérés vieux: satyres, centaures, nains, caricatures, etc.15

13 L'Annexe 1 présente toutes les attestations littéraires d'époque archaïque concernant les traits physiques affectant les personnes âgées.

14 Les Grecs n'ont pas "inventé" ces traits caractérisants, qui apparaissent déjà tous dans l'art égyptien antérieur (voir Annexe 3), mais les ont utilisés de manière différente.

15 Les traits caractérisants sont étudiés au chapitre 3 (signification) et 4 (étude chronologique et quantitative).

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1.7. Les vieillards

Le chapitre 5 est consacré à l'étude des personnages représentés vieux au moyen des traits caractérisants reconnus. Leur appartenance à des sphères d'action différentes a mené à leur classement en quatre groupes: vieillards divins, mythologiques, profanes mais dans une scène bâtie sur un modèle mythologique, profanes. L'étude se porte ensuite sur les raisons qui ont fait représenter ces personnages âgés: sont-elles les mêmes pour chaque groupe de vieillards?

Restent-elles les mêmes pendant toute l'époque archaïque? Peut-on reconnaître des types déterminés selon les périodes ou le support matériel de la représentation?

1.8. Vieilles femmes

L'ouvrage consacré aux représentations de vieilles femmes dans l'art grec présente une image très négative de la vieillesse féminine16. En appliquant à l'étude des rares femmes âgées de l'imagerie grecque archaïque la même méthode que pour les vieillards, arrive-t-on toujours aux mêmes conclusions? Les traits caractérisant le grand âge féminin sont étudiés dans le détail, afin de comprendre leur signification; cela devrait permettre aussi de faire la comparaison avec la vieillesse masculine.

1.9. Géras

Comment parler de l'iconographie de la vieillesse sans évoquer les images de sa personnification, Géras17? Cette image pourrait-elle être mise à contribution pour déterminer les caractéristiques du grand âge à l'époque archaïque?

Si Géras est bien mentionné dans la littérature à l'époque archaïque, il ne fait par contre l'objet d'aucune description physique18. Dans l'imagerie, les premières représentations sûrement identifiables comme Géras datent du début de la période du style sévère19. On en dénombre quatre, illustrant sa rencontre avec Héraklès avec une iconographie semblable20:

16 Pfisterer-Haas, op. cit., et infra chapitre 6.

17 Sur les personnifications dans l'art grec en général: H. A. Shapiro, Personifications in Greek Art (1993); sur Géras: LIMC IV, 1 (1988), s.v. Geras (Shapiro).

18 Hésiode, Théogonie 225, en fait l'un des nombreux enfants de la Nuit; pour Mimnerme, fr. 2 (M. L. West, Iambi et Elegi Graeci, II [1992]), Géras (ou la vieillesse?) est le telos d'une des deux kères, le telos de l'autre étant la mort.

19 Je ne retiens pas ici l'hypothèse de F. Brommer, "Herakles und Geras", AA 1952, 60-73, qui reconnaît dans une série de représentations sur des brasards de boucliers d'Olympie la lutte entre Héraklès et Géras.

L'adversaire d'Héraklès sur ces pièces ne montre d'ailleurs aucun trait caractéristique du grand âge. Les trois vases à figures rouges cités comportent une inscription assurant l'identification comme Géras.

20 Je ne traite ici que des pièces de style sévère, car elles sont d'une part les plus anciennes, donc les plus proches de l'époque archaïque, et parce qu'elles forment d'autre part un groupe homogène quant à l'iconographie de Géras (ce qui n'est plus le cas pour le skyphos à figures rouges d'Oxford, LIMC, ibid., n° 2).

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a. lécythe à figures noires, Adolphseck 12, ABV 491, 6021: Géras est de petite taille, il a un phallus disproportionné, son nez est crochu, pas de trait caractérisant l'âge. J. D. Beazley l'avait considéré comme chauve et édenté: ce qu'il a pris pour la bouche ouverte est en fait l'espace situé entre le nez crochu et la barbe pointue, dont le rehaut blanc a été oublié (sur la tête aussi?);

b. amphore à figures rouges, Londres E 290, ARV2 653, 122: Géras est fluet, il a un phallus disproportionné, son nez est proéminent, il a une longue barbe et des cheveux blancs;

c. péliké à figures rouges, Louvre G 234, ARV2 286, 1623: Géras est de petite taille et malingre, il a un phallus disproportionné, son nez est crochu, sa barbe pointue et ses cheveux sont blancs (réservés, en fait), il est voûté et s'appuie sur une canne;

d. péliké à figures rouges, Villa Giulia 48238, ARV2 284, 124: il est petit et malingre, il a un phallus disproportionné, son nez est crochu, sa barbe pointue est blanche (réservée) et il semble entièrement chauve (impossible de voir s'il reste des traces de vernis dilué pour la chevelure), il est voûté (bossu, même) et s'appuie sur une canne.

L'image de Géras est homogène: il est de plus petite taille que le héros et malingre; il est doté d'un phallus disproportionnée, d'un nez crochu et d'une barbiche pointue, éléments visuels importants, puisque même le peintre du lécythe s'est donné la peine de les représenter et qu'ils sont communs aux quatre représentations25; sa barbe est blanche dans trois cas et ses cheveux dans deux (mais dans les deux autres cas, on ne peut être sûr de l'absence de cette caractéristique), il est peut-être chauve sur un vase; dans deux cas il est voûté et s'appuie sur une canne.

La blancheur des cheveux et de la barbe, la calvitie, la maigreur, l'attitude voûtée assortie de la canne, sont des traits caractérisant la vieillesse hérités de l'iconographie archaïque: quant au nez crochu, à la barbiche et au phallus disproportionné, il ne s'agit en aucun cas de caractéristiques de l'âge. Il semble bien que ces éléments soient liés au costume théâtral et au masque que le personnage de Géras devait porter dans une représentation dont nos quatre

21 Ibid., n° 3.

22 Ibid., n° 1.

23 Ibid., n° 4.

24 Ibid., n° 5.

25 Le nez crochu est un élément qui pourrait être typique du masque comique représentant des personnages âgés - on le retrouve chez une figure féminine dans une scène de satire d'Ilioupersis et chez la figure de Géropsô (Ilioupersis: kylix à figures rouges de Boston 08.30a, voir chapitre 6, 368: F 5 et pl. 169; Géropsô:

skyphos à figure de Schwerin 708, FR, pl. 163, 1). Voir aussi chapitre 3, paragraphe 3.3.3.

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vases sont l'écho26. On se demande même si les traits caractéristiques de vieillesse ne sont pas dus à l'interprétation des peintres, puisqu'ils varient d'un vase à l'autre: aucun d'eux n'a omis les éléments scéniques, mais ils ont choisis d'ajouter au personnage l'un ou l'autre des traits caractérisant le grand âge développés par leurs maîtres de l'époque archaïque.

L'image de Géras est loin de constituer un point de départ pour l'étude de l'iconographie de la vieillesse, puisqu'elle se situe au contraire à la fin d'une évolution iconographique. Elle se place à un moment-clé pour l'étude de l'image de la vieillesse, lorsque les traditions iconographiques se mêlent aux influences des masques et types théâtraux et devrait être prise en compte pour toute étude ultérieure sur le développement de celle-ci.

26 Comme l'ont déjà proposé la plupart des chercheurs ayant étudié l'iconographie de Géras, cf. LIMC, ibid., 181 pour la bibliographie.

(16)

2. Catalogue

2. 1. Introduction

Le catalogue regroupe le corpus de représentations qui constitue la base de cette étude sur les signes formels traduisant le grand âge. Seuls les objets et scènes permettant de reconnaître ces traits caractérisants ont été retenus. Dès lors, les scènes dont l'interprétation est assurée (Enée- Anchise ou départ de guerrier, par exemple), mais où le personnage normalement représenté comme vieux manque ou est trop incomplet pour être utile à l'étude, ne figurent pas dans le présent catalogue.

Les différentes catégories de matériel comportant les représentations figurées qui nous intéressent sont présentées dans l'ordre suivant (ordre alphabétique des abréviations du type de matériel):

Statuettes en bronze B

Céramique C

Pinakes P

Reliefs en bronze RB

Reliefs en terre cuite RT

Sceaux S

Statuettes en terre cuite T

Chaque scène comportant un personnage âgé a reçu son propre numéro de catalogue, même si elle appartient au même objet (comme les deux faces d'un même vase, par exemple), sauf dans le cas où, de façon évidente, les différentes scènes d'un même support n'en constituent qu'une.

Si la même scène comporte plusieurs vieillards, ils figureront sous le même numéro, mais seront distingués par des lettres en italique.

Le catalogue comporte 559 pièces (4 statuettes en bronze, 526 scènes sur des vases, 9 pinakes, 14 reliefs en bronze, 2 reliefs en terre cuite, un sceau et 3 statuettes en terre cuite), datant de la période archaïque, de seconde moitié du 7e s. av. J.-C. jusqu'au début du 5e s. av. J.-C. Dès le début de l'étude, ce matériel a été regroupé par type de support (statuette en bronze ou vase en céramique), puis, à l'intérieur de chaque groupe, par ordre chronologique (à la décennie près).

Nous aurions pu laisser ce premier catalogue en l'état, mais au cours de l'étude, il s'est avéré que ce classement ne correspondait pas tout à fait au sujet étudié. Nous avons donc abordé à

(17)

nouveau la question du catalogue, afin de déterminer si, pour une étude iconographique, il fallait tenter d'établir un catalogue qui soit le plus "objectif" possible -et dans ce cas, déterminer quels seraient les critères considérés objectifs- ou bien, si la version finale du catalogue pouvait refléter une étape avancée de l'étude et correspondre à une volonté délibérée de mettre en évidence certaines données. Cette problématique n'est pas nouvelle, puisque le classement et le catalogage du matériel font partie intégrante du travail archéologique; en effet, la plupart des études, telles celle-ci, débutent par le choix du matériel et son classement, indispensable pour poser les bases de la réflexion ultérieure, mais néanmoins sujet à des changements allant de pair avec l'évolution de la réflexion1. Il en ressort que tout classement est subjectif et qu'il est donc inutile et même contre-productif de tenter d'établir des classements objectifs. Il ne faut donc pas hésiter à faire du catalogue un reflet du discours écrit: il n'en sera que plus clair pour le lecteur. C'est le parti adopté ici.

A l'intérieur de chaque catégorie de matériel, les pièces sont regroupées d'abord par période chronologique2, archaïsme ancien, archaïsme mûr et archaïsme tardif, puis, à l'intérieur de chaque période, par catégorie de vieillard3:

Groupe 1: divin Groupe 2: épique

Groupe 3: profane sur modèle épique Groupe 4: profane

Finalement, à l'intérieur de chacune de ces quatre catégories, les pièces sont cataloguées par thème4 (par exemple: lutte d'Héraklès et Triton, mort de Priam): d'abord chronologiquement, selon la date d'apparition du thèmeavec représentation de vieillard, puis, en cas de simultanéité, par ordre alphabétique du thème. En dernier lieu, à l'intérieur d'un même thème, les pièces sont listées par ordre alphabétique du lieu de conservation et par numéro d'inventaire si elles se trouvent dans la même collection.

1 N. Mekacher - J. Beck, "Die Klassifikation zur Diskussion gestellt, ou l'aryballe de la discorde", Homo Faber 3.

1 (1999), 23-33; pour le "classement nécessaire" fondateur d'un langage et d'un système de pensée: W. Y.

Adams - E. W. Adams, Archaeological typology and practical reality (1991) 2 Voir Chapitre 1, paragraphe 1.2.

3 Voir Chapitre 5, paragraphe 5.2.

4Voir Chapitre 5.

(18)

Les fiches du catalogue sont rédigées dans la mesure du possible selon le même modèle: on trouvera d'abord le numéro de catalogue de la pièce ou scène, composé d'une lettre -indiquant à quel groupe de matériel appartient la pièce- et d'un chiffre; la numérotation est continue et recommence à 1 avec chaque catégorie de matériel. Sous le numéro de catalogue se trouvent les informations suivantes: lieu de conservation de la pièce et n° d'inventaire, désignation de la pièce, numérotation dans un ouvrage de référence (n° ARV2, par exemple), dimensions, datation5. Viennent ensuite les rubriques thème, description, traits caractérisants et bibliographie. Le thème consiste en un bref descriptif du sujet de la scène figurée ou en l'identification des personnages dans le cas de statuettes: ce sont ces descriptifs qui ont servi de base au classement des pièces à l'intérieur de chaque groupe de vieillards. La description sert à visualiser brièvement tous les éléments de la scène ou de la statuette. La rubrique des traits caractérisants donne une liste des différents traits sous forme de lettre6, suivie d'une brève indication bibliographique7.

5 Contrairement à l'habitude, la provenance des pièces a été omise, car elle n'a pas de signification dans cette étude. Ouvrage de référence: lorsque la référence à ABV, ARV2 ou D. A. Amyx, Corinthian Vase Painting of the Archaic Period (1988) n'est pas mentionnée, cela signifie que la pièce ne s'y trouve pas. Dimensions: pour ce catalogue, nous n'avons pris en considération que les pièces publiées dans des séries, revues et catalogues de musées ou d'expositions, monographies et études (céramique, sites, iconographique, etc.), jusqu'en 2000.

L'arbitraire de ce choix ne nous échappe pas, mais il s'explique par des raisons d'ordre pratique: le grand nombre de représentations sur des pièces non publiées, dont il aurait fallu demander l'existence et obtenir une illustration, rendant assez difficile une étude exhaustive de toutes les représentations; le choix bibliographique de départ étant assez étendu, il nous a permis, par la consultation des ouvrages cités en référence, de couvrir une grande partie des publications disponibles, mais là non plus, nous ne prétendons pas à l'exhaustivité, tout en ayant essayé de faire au mieux. Pour les pièces retenues dans ce catalogue, leur nombre élévé et leur dispersion rendait difficilement réalisable le travail sur objet ou même l'obtention de photographies récentes, pour des raisons financières et de temps. C'est pourquoi les informations concernant les dimensions sont parfois lacunaires: elles se basent sur celles données dans les ouvrages consultés. Les mesures sont exprimées en centimètres; nous avons utilisé les abréviations suivantes pour les dimensions: H pour hauteur, La pour largeur, L pour longueur, Dm pour diamètre, max pour maximum et cons pour conservé(e). Datation: les dates retenues sont celles de la publication de base de l'objet, à moins qu'elles ne paraissent inacceptables; dans ce cas, la proposition nouvelle est justifiée. Les dates sont données en quart de siècle: notre recherche se basant sur des périodes plutôt que sur des dates précises, les datations du catalogue sont volontairement présentées comme des suggestions plutôt que comme des données absolues.

6 a: calvitie; b: blancheur des cheveux et/ou de la barbe; c: rides; d: dos voûté et canne; e: émaciation ou embonpoint.

7 La bibliographie cite en principe un ouvrage de référence comportant une illustration de l'objet, ou le LIMC, quand c'est possible; il ne s'agit en aucun cas d'une bibliographie exhaustive.

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2. 2. Statuettes en bronze b . A r c h a ï s m e m û r

Groupe 2

B 1

Olympie B 25.

H: 13,9 cm. Date: env. 550.

Thème : Homme âgé s'avançant.

Description : La surface est bien conservée; il manque le bras droit et toute la partie supérieure du bâton.

Le personnage repose avec ses deux pieds et le bâton sur une plinthe de bronze. Il était fixé à l'origine sur le rebord d'un chaudron de bronze (la figure de guerrier Olympie B 5000, cf.

Herfort-Koch, 54, appartenait au même récipient). Il avance le pied droit. Son buste est légèrement penché en avant et le poids du corps repose en parie sur le bâton qu'il tient de la main droite avancée. Le bras gauche est serré le long du corps. Le personnage est revêtu d'un chiton long, atteignant le haut des mollets, et un manteau est jeté par-dessus ses épaules. Il porte une barbe pointue, le haut de son front est chauve et ridé et ses cheveux descendent jusque dans son dos, séparés en bandes horizontales. Cette figure est généralement considérée comme une représentation de Priam.

Traits caractérisants : a.c.d

Bibl.: M. Herfort-Koch, Archaische Bronzeplastik Lakoniens, Boreas Beiheft 4 (1986), 54.

115, K 130, pl. 17, 4-6 ; LIMC I, 1 (1981), s.v. Achilleus, n° 461 (Kossatz-Deissmann) ; LIMC VII, 1 (1994), Addenda, s.v. Nestor, n° 37 (Lygouri-Tolia)

Planche 1

c . A r c h a ï s m e t a r d i f

Groupe 4

B 2

Athènes Musée National 7614.

H: 8,5 cm. Date: env. 525.

Thème : Porteur d'hydrie.

Description : La base n'est pas conservée. La surface du bronze est légèrement endommagée.

La figure représente un homme nu, avançant sa jambe droite. Le buste légèrement penché en avant, il tient devant lui, de ses deux mains, une hydrie. Sa tête suit le mouvement du buste et est donc aussi penchée en avant. Le personnage porte une barbe qui lui colle au menton. Il a deux rides profondes et horizontales sur le front. Le haut de son crâne est chauve et ses cheveux, courts, retombent sur le haut de sa nuque.

Traits caractérisants : a.c

Bibl.: Herfort-Koch, op. cit., 51. 111, K 112, pl. 15, 5-6 Planche 1

B 3

Fogg Art Museum, HARVard University, 1965.533.

H: 12,2 cm. Date: 4e quart du 6e s.

Thème : Berger.

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Description : Statuette d'homme barbu, se tenant debout, les jambes serrées, placée sur une base rectangulaire. Ses deux pieds apparaissent et semblent chaussés. Il est enveloppé dans un grand himation très serré qui lui recouvre le bras gauche, mais laisse découverts épaule et bras droits. Certains détails du corps sont visibles sous le tissu (bras gauche, distinction des deux jambes). Le manteau comporte une large bordure ornée de petits traits gravés. Le bras droit tendu en avant tient un long bâton. Le buste du personnage est penché en avant. Il porte un pilos. Ses cheveux forment une frange sur le front et retombent dans le dos, sauf deux mèches qui passent sur la poitrine. Cheveux et barbe sont ornés de petits traits parallèles gravés.

Traits caractérisants : d

Bibl.: G. Kenneth Sams (ed.), Small Sculpture in Bronze from the Classical World, An Exhibit in Honor of E. H. Richardson, Hayes Ackland, Memorial Art Center (1976), n° 15

Planche 1

B 4

Collection privée (E. de Kolb).

H: 11 cm. Date: env. 525.

Thème : Vieillard s'avançant.

Description : Manquent la base, la partie avant des pieds et la main gauche. La surface est assez endommagée. La statuette représente un homme nu, ne portant qu'un himation autour des épaules. Il avance son pied gauche. Son bras droit est baissé le long du corps. Son bras gauche est levé et tendu en avant, tenant probablement un bâton. Le buste du personnage est penché en avant. Il porte barbe et moustaches; ses cheveux sont divisés en trois parties distinctes: une frange sur le front, séparée en petits segments verticaux, la calotte crânienne, lisse, et les cheveux tombant dans le dos.

Traits caractérisants : d

Bibl.: D. G. Mitten - S. F. Doeringer, Master Bronzes from the Classical World (1968), n° 40 Planche 1

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2. 3. Vases en céramique a . A r c h a ï s m e a n c i e n

Groupe 1

C 1

Boston, Musem of Fine Arts 88.827; Reading, Ure Mus. 26.ii.74-76; Londres, British Museum, GR 1965.9-30.845. Fragments d'amphorisque attique à figures noires.

Date: 1er quart du 6e s..

Thème : Lutte d'Héraklès et Nérée.

Description : Nérée, saisi par son adversaire aux épaules, regarde vers la droite et lève ses mains. Le bas de son corps était probablement formé d'une queue de poisson. Il porte une sorte de chiton. Le haut de son crâne est chauve.

Traits caractérisants : a

Bibl.: H.A.G. Brijder - A.A. Drukker - C.W. Neeft (ed.), Enthousiasmos. Essays onGreek and Related Pottery presented to J.M. Hemelrijk (1986), 61-68, fig. a-d

Planche 2

C 2

Paris, Louvre CA 823. Lécythe attique à figures noires.

ABV 12,23.

Date: 1er quart du 6e s.

Thème : Lutte d'Héraklès et Nérée.

Description : La scène se trouve sur l'épaule du lécythe. Nérée est représenté comme un être mi-homme, mi-poisson. Son torse, humain, est dirigé vers la droite; le reste de son corps, sorte de serpent de mer, occupe une grande partie de la frise. Des écailles recouvrant sa partie pisciforme jaillissent une tête de serpent et une protomé de lion, dirigées toutes deux vers la droite, vers l'agresseur. Héraklès, qui se trouve sur le dos de Nérée, saisit le dieu à bras le corps, tout en retournant sa tête vers le lion qui le menace.

Nérée présente une légère calvitie frontale, il porte une longue barbe pointue, ses cheveux lui retombent dans le dos en longues mèches, dont trois seulement sont visibles.

Traits caractérisants : a

Bibl.: LIMC VI, 1 (1992), s.v. Nereus, n° 16 (Pipili) Planche 2

C 3

Vathy, Samos Museum K 1211. K 1032. Fragments d'hydrie attique à figures noires.

ABV 25, 18.

Date: 1er quart du 6e s..

Thème : Lutte d'Héraklès et Nérée.

Description : La scène se déroule sur la frise supérieure de l'hydrie. On reconnaît à droite une sphinx et un lion et, en face, Nérée et Héraklès, nommés par des inscriptions.

Nérée est représenté avec un torse humain et le bas du corps en forme de serpent de mer. Il est vêtu d'un chiton à manches courtes. Il porte une longue barbe pointue, ses cheveux sont retenus sur la tête par un mince bandeau passant sur son front chauve, dans la nuque par un bandeau plus épais, duquel ils s'échappent ensuite en larges mèches séparées.

Héraklès, vêtu d'un chiton court, se tient dans le dos de Nérée et le saisit à bras le corps, tout en retournant sa tête vers le serpent qui jaillit du corps du dieu.

(22)

Le schéma est semblable à celui de C 4.

Traits caractérisants : a

Bibl.: B. Kreuzer, Die attisch schwarzfigurige Keramik aus dem Heraion von Samos. Samos XXII (1998), 53-55, pl. 2, 5 ; LIMC VI, 1 (1992), s.v. Nereus, n° 19 (Pipili)

Planche 2

Groupe 2

C 4

Athènes, Musée National 354. Amphore "mélienne".

H: 100. Date: 4e quart du 7e s.

Thème : Héraklès part avec sa jeune épouse Déjanire (?)

Description : La scène comporte quatre personnages. A gauche, un homme barbu, debout, le buste légèrement penché en avant, avance vers un deuxième personnage. Il est revêtu d'un himation (peut-être aussi d'un chiton) qui descend jusqu'en-dessous de ses genoux. Son avant- bras gauche est levé vers le personnage suivant, qu'il regarde. Il porte un diadème sur son front chauve. Ses cheveux noirs retombent dans son dos, sa barbe est blanche et pointue.

Devant ce vieux roi, Héraklès monte dans un char à deux roues, tiré par quatre chevaux ailés.

Debout sur le char se tient déjà sa jeune épouse, représentée très petite pour des raisons de place. Elle est vêtue d'un long vêtement (péplos ou chiton) et enveloppée dans un grand himation dont elle relève un pan de sa main gauche. Elle regarde vers la droite une femme qui lui fait face. Celle-ci porte un long péplos et un grand himation qui lui couvre le dos et tombe jusqu'au sol. Elle lève son bras droit en direction de la jeune épouse. Celle-ci a souvent été identifiée avec Déjanire. Le personnage âgé à gauche serait son père, Oïneus. La femme debout à droite du char pourrait être la mère de la jeune fille.

Traits caractérisants : a.b#

Bibl.: D. Papastamos, Melische Amphoren (1970), 47, pl. 8; F. Brommer, Herakles (1979), 75, n° 74; LIMC IV, 1 (1988), s.v. Herakles, n° 1690 (Boardman)

Planche 3

C 5

Paris, Louvre E 635. Cratère à colonnettes corinthien.

D. A. Amyx, Corinthian Vase Painting of the Archaic Period (1988), vol. 1, 147.

H: 46. Date: env. 600.

Thème : Héraklès chez Eurytos

Description : La scène représente un symposion, où six hommes sont étendus sur quatre klinai, la première à gauche visible de face et les trois autres de profil. Devant chaque kliné se trouve une trapéza supportant des aliments. Sous chacun des lits, retenu par une laisse à l'un des pieds, se trouve un chien, noir sous les trois premiers, blanc sous le dernier à droite. Les symposiastes tiennent soit une petite assiette dans la main gauche, soit un skyphos dans la droite, ou les deux en même temps. Ils sont drapés dans un himation, étendus sur des couvertures à frange et reposent de leur coude gauche sur un coussin.

Entre les deux klinai de droite se tient une femme, vêtue d'un long péplos. Elle porte également un grand manteau. Ses longs cheveux bouclés sont retenus sur la nuque par bandeau. Elle se dirige vers la droite, mais tourne sa tête vers l'arrière.

Des inscriptions nomment les personnages: l'homme étendu seul sur la kliné de droite est Héraklès, la femme qu'il regarde est Iole; derrière celle-ci se trouve son frère Iphitos,

# La barbe seule est blanche.

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également seul sur sa kliné; ensuite viennent deux hommes étendus sur la même kliné, Euryt(i)os, le père de Iole, et Didaion; sur le dernier lit à gauche, on trouve Klytios et Toxos.

Eurytos est caractérisé comme âgé par sa coiffure, le haut de son crâne est chauve, et par son vêtement: il porte un chiton sous son himation.

Traits caractérisants : a

Bibl.: LIMC IV, 1 (1988), s.v. Eurytos I, n° 1 (Olmos) Planche 3

C 6

Bâle, Antikenmuseum und Sammlung Ludwig BS 1404. Coupe corinthienne.

Amyx, op. cit., vol. 1, 197, A 2.

Dm (sans anses): 20, 3. Date: 1er quart du 6e s.

Thème : Suicide d'Ajax

Description : La scène est encadrée par deux jeunes cavaliers menant chacun deux chevaux.

Sauf ces derniers, tous les personnages sont nommés. Au centre, au sol, couché sur son épée qui lui transperce la poitrine, se trouve la dépouille d'Ajax, représenté nu et dont le corps est disproportionné par rapport aux sept autres personnages, debout, qui l'entourent.

On trouve, de gauche à droite: Diomède et Ulysse (dont les bustes sont perdus à cause d'une lacune), Phoenix (C 6a), Nestor (C 6b), Agamemnon,Teukros, Ajax (fils d'Oïlée).

Diomède, Teukros et Ajax sont nus, portant une lance, plus une épée pour le dernier.

Agamemnon et Ulysse revêtent de longs chitons et un himation. Ils tiennent aussi une lance.

Phoenix et Nestor portent un chiton long à manches courtes et un himation (sur les épaules pour Nestor, autour des hanches pour Phoenix). Leurs corps sont penchés en avant, l'inclinaison du buste de Nestor étant plus accentuée que celle du buste de Phoenix. Tous deux s'appuyent sur un bâton. Ils portent barbe et cheveux blancs, ceux de Phoenix semblant plus abondants (calvitie sur le haut du front moins prononcée que chez Nestor) et retombant sur sa nuque en une masse uniforme, tandis que ceux de Nestor, mi-longs aussi, sont distingués en mèches, collées les unes aux autres.

Traits caractérisants : C 6a et C 6b: a.b.d

Bibl.: D. A. Amyx, Corinthian Vase Painting of the Archaic Period (1988), vol. 1, 197, A 2, pl. 80; vol. 2, 562, n° 23; LIMC VII, 1 (1994), Addenda, s.v. Nestor, n° 28 (Lygouri-Tolia) Planche 3

C7

Athènes, Musée de l'Agora P 18567. Fragment attique à figures noires.

ABV 43,4.

Date: 1er quart du 6e s.

Thème : départ d'un char, "devin".

Description : La scène est très lacunaire; la partie inférieure du personnage manque: il est accroupi, portant un grand himation et s'appuye sur un bâton. Le geste de la main droite, amenée au front, traduit la douleur. La couleur blanche recouvrant les cheveux et la barbe a disparu. Devant lui, restes d'un char; derrière, personnage debout.

Traits caractérisants : a.b

Bibl.: G. Bakir, Sophilos (1981), 43. 75, n° B 19, pl. 83, fig. 171 Planche 4

C8

Collection privée. Plat corinthien.

(24)

Amyx, op. cit., vol. 2, 634, n. 43 (met en doute l'authenticité du plat, tout en l'attribuant à la manière du Peintre de la Chimère).

Dm: 29. Date: 1er quart du 6e s.

Thème : Rançon d'Hector.

Description : Les quatre personnages représentés se trouvent sur un ligne horizontale marquant le sol. Hector gît juste au-dessus nu, la tête vers la gauche: celle-ci est légèrement relevée et ses jambes sont repliées, afin de bien insérer le corps dans le tondo.

Debout autour du défunt on reconnaît, de gauche à droite: Achille, Priam et Hermès.

Achille est vêtu d'un chiton court, de cnémides, de la cuirasse, il porte un grand bouclier rond à son bras gauche, une épée à son flanc gauche et tient la lance de sa main droite, il a de longs cheveux et une barbe; devant lui, Priam et Hermès lèvent un bras vers son visage pour le supplier. Hermès est caractérisé par le caducée qu'il tient de sa main gauche, il porte un chiton court, il est barbu et ses cheveux sont moins longs que ceux d'Achille. Priam s'appuie sur un bâton, son corps est penché en avant. Il porte un long chiton blanc sans manches et un manteau. Il est barbu, le sommet de son crâne est chauve, ses cheveux mi-longs retombent en mèches distinctes sur sa nuque.

Traits caractérisants : a.b.d

Bibl.: Palladion Antike Kunst, Katalog 1976, 14, n° 14 ; LIMC IV, 1 (1988), s.v. Hektor, n° 83 (Touchefeu)

Planche 4

b . A r c h a ï s m e m û r

Groupe 1

C 9

Bâle, marché. Kylix attique à figures noires.

Dm (sans anses): 24,5. Date: 2e quart du 6e s.

Thème : Lutte d' Héraklès et Nérée (tondo).

Description : Héraklès, nu, debout derrière Nérée, le saisit par le cou. Celui-ci porte un long chiton et un himation, le haut de son crâne est chauve et ridé. Le schéma comme les parallèles rendent l'interprétation possible.

Traits caractérisants : a.c

Bibl.: H.A.G. Brijder, Siana Cups II. The Heidelberg Painter (1991), 356. 447, n° 356 et pl.

117 a, n° 356; LIMC VI, 1 (1992), s.v. Nereus, n° 35 (Pipili) Planche 4

C 10

Bâle, Collection Cahn n° 1173. Fragment de cratère corinthien à figures noires.

Amyx, op. cit., vol. 2, 582, n° 95.

Date: 2e quart du 6e s.

Thème : Lutte d'Héraklès et Nérée.

Description : Nérée (identifié par une inscription) est représenté avec le torse de face et la tête de profil; il est nu. Il a le haut du front chauve et ridé. Sa barbe est longue et blanche, tout comme ses cheveux, séparés en longues mèches lui tombant sur les épaules. Héraklès attaque Nérée dans le dos; il lui entoure le cou de son bras gauche.

Traits caractérisants : a.b.c

Bibl.: Amyx, op. cit., vol. 3, pl. 138; LIMC VI, 1 (1992), s.v. Nereus, n° 23 (Pipili) Planche 4

(25)

C 11

Londres, British Museum 1947.7-14.16. Kylix attique à figures noires.

ABV 61,8. Peintre de Heidelberg.

Date: 2e quart du 6e s.

Thème : Lutte d'Héraklès et Nérée.

Description : Héraklès, debout derrière Nérée, le saisit au cou. Nérée n'a que le buste humain, le bas de son corps est en forme de poisson. Le haut de son front est chauve, il porte une sorte de chiton court.

Traits caractérisants : a

Bibl.: R. Glynn, "Herakles, Nereus and Triton: A Study of Iconography in Sixth Century Athens", AJA 85 (1981), 121-132, pl. 23, fig. 6 ("Triton"); LIMC VI, 1 (1992), s.v. Nereus n°

30 (Pipili) Planche 5

C 12

Minneapolis, Institute of Arts 86.69. Kylix attique à figure noires.

Dm (sans anses): 21. Date: 2e quart du 6e s.

Thème : Lutte d'Héraklès et Nérée.

Description : Médaillon de la coupe: un personnage nu, à gauche, lutte avec un homme vêtu d'un chiton long et d'un himation, dont le haut du front est chauve et ridé. L'interprétation de ce couple héros nu-vieillard est induite par le décor d'une des faces extérieures de la coupe, représentant un autre exploit d’Héraklès, sa lutte contre le lion de Némée.

Traits caractérisants : a.c

Bibl.: H.A.G. Brijder, Siana Cups II. The Heidelberg Painter (1991), 356. 442, ° 331 et pl.

107 c, n° 331 Planche 5

C 13

Hambourg, Museum für Kunst und Gewerbe, 1963.21. Kylix béotienne à figures noires.

H: 21,7. Date: 2e quart du 6e s.

Thème : Être thériomorphe (buste humain et bas du corps en forme de poisson).

Description : Personnage tourné vers la droite. Le haut de son front est chauve, il porte une sorte de chiton court, mais ne tient aucun attribut.

Traits caractérisants : a

Bibl.: CVA 1, pl. 6, 1-4; LIMC VI, 1 (1992), s.v. Nereus, n° 4 (Pipili) Planche 5

C 14

Paris, Louvre C 577. Kyathos béotien à figures noires.

ABV 30,13. Groupe des danseurs béotiens.

H: 17. Date: 2e quart du 6e s.

Thème : Être thériomorphe (buste humain, bas du corps en forme de poisson).

Description : Personnage tourné vers la gauche, le haut de son front est chauve. Il tient dans la main droite un poisson, dans la gauche une plante. Les poissons qui l'entourent indiquent le contexte marin. Il s'agit peut-être de Nérée.

Traits caractérisants : a

Bibl.: CVA 17, pl. 22, 3.4; LIMC VI, 1 (1992), s.v. Nereus, n° 3 (Pipili) Planche 5

(26)

C 15

Florence, Musée archéologique national 4209. Cratère à volutes attique à figures noires.

ABV 76,1.

H: 66. Date: 2e quart du 6e s.

Thème : Cortège des dieux se rendant aux noces de Pélée et Thétis.

Description : La frise représentant le cortège se déroule sur l'épaule, tout autour du vase.

Nérée, accompagné de Doris, se trouve sur la face B du vase. Il marche vers la droite, caché par les chevaux du char d'Athéna, mais regarde en arrière. Il porte un long chiton blanc sans manches et un himation à bordure décorée lui recouvre les épaules. Le haut de son front est chauve et ridé. Ses cheveux, mi-longs, et sa barbe sont blancs; des traits verticaux dessinent des mèches dans sa barbe.

Traits caractérisants : a.b.c

Bibl.: M. Cristofani (ed.), Materiali per servire alla storia del Vaso François. Bollettino d'arte, Serie speciale 1 (1981), fig. 87 ; LIMC VI, 1 (1992), s.v. Nereus, n° 95 (Pipili)

Planche 6

C 16

Londres, British Museum B 311. Hydrie attique à figures noires.

H: 33,8. Date: env. 550.

Thème : Lutte d'Héraklès et Triton.

Description : Au centre, Héraklès lutte contre Triton (mi-homme, mi-poisson). A gauche, une femme s'enfuit, à droite, Nérée assiste à la scène, derrière lui une autre femme en fuite. Le dieu a le haut du front chauve, la barbe et les cheveux blancs; il tient un bâton dans sa main droite; il porte un chiton long recouvert d'un himation.

Traits caractérisants : a.b

Bibl.: CVA 4, pl. 78, 4; LIMC VI, 1(1992), s.v. Nereus, n° 114 (Pipili) Planche 6

C 17

Orvieto, Museo Claudio Faina 2702. Amphore attique à figures noires.

ABV 296, 2. Paralipomena 138.

H: 51, 8. Date: 3e quart du 6e s.

Thème : Lutte d'Héraklès et Triton.

Description : Au centre, Héraklès saisit Triton (mi-homme, mi-poisson). A droite, deux figures féminines (Néréides). A gauche, un vieillard (Nérée): haut du crâne chauve, barbe et cheveux blancs, il tient un bâton dans la main gauche, il porte un chiton long et un himation.

Traits caractérisants : a.b

Bibl.: LIMC VI, 1 (1992), s.v. Nereus, n° 115 (Pipili) Planche 6

C 18

Tarente, Musée National 4343. Hydrie attique à figures noires.

ABV 91,1.

Date: 2e quart du 6e s.

Thème : Lutte d'Héraklès et Triton.

Description : (Panse). Héraklès saisit Triton (mi-homme, mi-poisson) par les épaules. Devant lui se tient un vieillard (Nérée?): le haut de son crâne est chauve, sa barbe et ses cheveux sont blancs, il s'appuie sur un bâton et porte un grand himation.

Traits caractérisants : a.b

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